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| Murphy [Brodeo bis] - Lun 18 Nov - 19:55 |
| J’ai à peine levé le nez, que je comprends la signification de tes mots. Je gobe malgré moi ta cuillère. J’avale, tousse et te regarde sourcils froncés.
- Joder ! Jamais t'obéis ?
Je fais passer l’inflammation de gosier avec une lampée de bourbon. Soupir exaspéré.
- Sale Emmerdeuse… Je sais pas ce que je vais foutre de toi….
Et cette question sans réponse me laisse au bord de l’abîme.
- On partage des repas, on baise… et après…. ? Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi on le fait ? On peut pas tout leur foutre sur le dos...Tu devrais pas me garder près de toi... |
|  | | | Murphy [Brodeo bis] - Mar 19 Nov - 9:22 |
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Tu sembles outré,
Comme si je venais d’attenter à ta santé.
Tu manques de t’étouffer,
Aurais-tu donc essayé de m’empoisonner ?
Je reste là à t’observer,
En silence, mon repas je continue à le savourer.
Encore et toujours,
Autant de mots d’amour.
Même toi,
Tu te perds et te fourvoies.
Tu voulais une psychanalyse ? Eh bien la voilà.
- « Pourquoi t’es là ? »
Certainement pas pour cuisiner.
Sinon pourquoi ensuite m’en priver ?
Tu fais chier.
- « Qu’est-ce que tu attends de moi ? »
Moi et toi.
Il n’y aura jamais de place pour un NOUS,
Dans ce monde de fous.
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| | | | | Murphy [Brodeo bis] - Mar 19 Nov - 10:14 |
| Je suis secoué d’un vieux rire sardonique.
- Tu te fous de moi ?! Je m’approche de toi, tu recules. Je recule et tu fais tout pour te rapprocher. Je ne sais pas ce que je veux et tu ne m’aides pas à savoir !
Mes lèvres se compriment. Colère, frustration…
… dépit.
- Tu ne sais même pas répondre à cette question. Pourquoi moi, je devrais? Hein ? Tu … Tu fous le bordel. J’arrive pas à penser droit. J’arrive même pas à savoir si c’est moi qui pense. J’aimerais en avoir rien à foutre…
Supplice.
- Mais j’ y arrive pas... |
| | | | | Murphy [Brodeo bis] - Mar 19 Nov - 10:49 |
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Ce n’est pas que je recule,
C’est juste que je te bouscule.
Tu proposes,
Je dispose.
Et quand j’expose,
Tu exploses.
Cela en deviendrait presque mignon,
Si tu n’étais pas aussi grognon.
Et en plus tu commences à hausser le ton …
Je me penche par-dessus le bar,
Et viens pointer mon index sur l’arrête de ton nez.
Par respect envers ton égard,
J’empêche mes lèvres de te frôler.
- « Eh bien les voilà tes réponses. »
Sourire en coin,
Je sais qu’il te file le béguin.
- « Tu auras beau te cacher. »
Bécot sur le front.
- « Je finirai toujours par te retrouver. »
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| | | | | Murphy [Brodeo bis] - Mar 19 Nov - 11:05 |
| -Alors c’est foutu, hein ? J’ai plus nulle part où me planquer…
Sourire désabusé.
Je me fais l’effet d’un gosse piteux, coincé. Ton “bisous magique” ne fait qu’enfoncer le clou profondément dans mes chairs. Putain d’écharde dans le myocarde.
J’attrape ton visage et je viens chercher ta bouche. Arrêtez tous de me mépriser ! Je suis un homme, plus cet adolescent tétanisé dans son lit, pleurant en silence que ça s’arrête.
- Est-ce que tu as envie de moi ? Est-ce que je te manque, parfois ?
Regard perçant. Je te rends ton baiser sur le front.
- Si je crève, est-ce que tu pleureras ? |
| | | | | Murphy [Brodeo bis] - Mar 19 Nov - 11:24 |
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Arrête ces sournoiseries désabusées,
Ça ne te va pas, la couleur de la pitié.
Tu viens me happer,
Avec autant de hargne et de désespoir qu’un naufragé.
Ceci est bien plus qu’un baiser,
Mais es-tu seulement prêt à te l’avouer ?
Pourquoi toutes ces questions,
Alors que tu sais que je préfère l’action.
- « Je ne te laisserais pas crever. »
Cesse d’insister,
Avec moi il ne sert à rien de négocier.
- « Et si jamais ça devait arriver … »
Crois-bien que ton frère je vais le BUTER.
- « Je viendrai te récupérer en Enfer. »
De ton sanguinolent myocarde,
Je serai l’unique écharde !
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| | | | | Murphy [Brodeo bis] - Mar 19 Nov - 12:06 |
| Ta réponse génère une sensation inédite dans le creux de ma cage thoracique. Une explosion de chaleur qui se diffuse dans toute ma carcasse. Peut-être mon essence qui fait des siennes.
Tête en bois… les choses semblent si simples sorties de ton gosier. Foncer, frapper, autant de fois jusqu’à reddition.
Mon front cogne le tien.
- T’es vraiment la plus incroyable des emmerdeuses…
Ma bouche se referme sur la tienne avant que tu ne profères une nouvelle connerie. Envie contenue qui lentement se délie. Nous échangeons quelques baisers fiévreux, puis, n’y tenant plus, je te hisse par dessus le bar.
FIN |
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