« Entremêlés, enchevêtré, dévasté, coeur en miette, sentiment en enfers. Corps du besoin, de l'envie charnel, sans autre équivoque. »
Douce mélancolie assise au bord d'un siège haut de couleurs sombres, enfant à l'attente démesurée, presque devenu récurrent et lassant. Enfant enchevêtré dans la salissure, dans le don de son enveloppe pour quelques sous. D'une tristesse sans nom, presque monstreuse face à la fragilité de son âme actuellement. Son esprit voguant dans la lassitude, dans un monde tout autre que celui où elle est actuellement. Voir des ombres passer sous ses yeux fatigués, des lueurs guère lumineuses, des êtres pas forcément bons, traversant les murs pour s'octroyer le droit de voyeurisme gratuit pour un être sans vie, venu de l'au-delà. Ou simplement qui n'a jamais franchi ces portes, coincés dans l'enfer de ce monde. Un damné parmi tant d'autres. Un profond soupire s'échappe des pulpeuses de la poupée, qui croisa ses jambes tout en s'offrant le plaisir d'une énième cigarette, regardant du coin de l'oeil l'un des seules êtres vivant de cet endroit qu'elle pouvait considérer comme son ami. Maksim. Elle lui octroya un faible sourire, qu'elle lui offrait qu'à lui en règle général. Bien trop discret pour être remarqué par les autres de cet endroit, qui n'était pourtant pas ennemi. Mais compagnon de fortune, de situation. Rien de plus. Les liens étaient dur à créer. Elle n'en avait plus rien à faire, étant dans l'envie constante de fuir ce monde, fuir ses bourreaux bien violent et surtout aux décisions qui fragiliseraient sans doute les quelques convictions qu'elle avait prise. Son regard fini par se poser sur la porte qui offrit le plaisir d'apporter quelques clients. La blonde remarque rapidement la présence d'un régulier : toi, Andreï. Belle étalon, très prometteur, très fougueux. Très...tout. Tu étais sans doute l'un des meilleurs pour lui offrir un semblant de vrai plaisir charnel, et elle savait l'enfant, qu'il était constamment dans le besoin de vider son être, de passer ses pulsions. Il était souvent ici, souvent pour l'avoir elle, étant peut-être l'une des seules à lui offrir un plaisir passionnel et intense. Oui, une alchimie physique se tramait entre eux. Toujours. L'enfant leva le doigt en direction de son compagnon de fortune qui était encré dans le rôle du barman, lui demandant forcément la même chose. Toujours la même chose. Le nectar ultime. Les yeux turquoises de la belle se pose alors sur ta personne, presque hautainement, par pure provocation : « Et bien. Il se fait tard, je ne pensais pas te voir ce soir, Andreï. Qu'as-tu donc fait de ta journée pour qu'elle s'éternise autant ? A moins que tu m'as fais de l'infidélité auprès d'une autre camarade en ces lieux. » Minaude l'enfant tentatrice, l'intimant à s'asseoir à ses côtés pour prendre un peu du breuvage des dieux avant une quelconque montée en l'air. « Tu m'aurais presque faite attendre. Vilain. »
