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Share my thoughts - Jeu 5 Déc - 16:58

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My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl
Il est une heure lorsque nous rejoignons l'hôtel. Je me rend compte que je n'ai rien dit à ce sujet au prêtre, et, en avançant vers le bâtiment autrefois prisé, j'explique :

"Je suis arrivée le mois dernier, et commencé à peine à travailler. Je ne manque pas d'argent, mais je ne veux pas me trouver une maison où je serais seule. La solitude m'angoisse déjà bien assez ! La propriétaire de l'hôtel à un petit appartement attenant, et je lui loue, le temps de trouver de quoi m'installer plus...

À l'accueil, évidemment, la voilà qui apparaît. Pendant qu'elle déballé son discours journalier je lui fourre les billets dans la main, et sans plus d'attention me dirige dans les escaliers, Kyan aux talons et les yeux mi-agars mi-perçant de la vielle dame.

Au premier étage, une petite porte noire sans numéro se tient dans le coin du pallier, et après avoir tourné la clef dans sa serrure, nous rentrons directement à l'intérieur.

Comme d'habitude, l'intérieur est immaculé, et le soleil brille par les fenêtre de la salle à manger. Je me débarrasse de ma cape, des chaussures, et tend la main vers Kyan en souriant :

"Je prend le manteau et on enlève les chaussures !"

Lorsque les affaires fûrent disposées comme il faut, j'installais dans le salon mon hôte :

"Je te laisse juste cinq minutes, je vais me changer et je me met aux fourneaux !"

Je m'éclipsa dans la petite chambre attenante, m'habillant des habits de cuisine que j'avais sélectionné depuis la soirée Snape, puis ressorti aussitôt en attachant le noeud du tablier .

"Ce midi, c'est Massala!"



@Kyan Skoro
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Share my thoughts - Jeu 5 Déc - 17:58

 
Voilà qui ne va pas m'aider à me racheter une conscience



Sur les pas de Preeti, je la laisse me guider à travers la ville. Arcadia s'est parée de beaucoup de décoration de Noël pour l'occasion mais j'avoue avoir beaucoup de mal à me concentrer dessus. Ce n'est pas que la Dame soit spécialement difficile à suivre mais elle me guide vers un quartier que je ne connais pas du tout.

Elle me dit deux mots sur sa situation que je comprend parfaitement. Pour une obscure raison, on aurait presque dit qu'elle s'excusait du caractère bon marché de son logement.

En parlant de ça, la-dite logeuse arrive avec des reproches à la place des yeux et de la hargne dans la voix. Pendant que l'on passe devant elle, je sens une désagréable sensation de jugement qui est fait sur ma personne. Ne me dites pas que c'est ce genre de commère qui va raconter à tout vas que Madame Sita est une fille de peu de moral.

Alors que nous montons les escaliers, je dis à mon interlocutrice :

"Je te comprend parfaitement. Tu sais, je viens d'arriver aussi. Pour le moment, je vis chez un collègue de la paroisse qui n'apprécie pas vraiment la violation de son intimité. Du coup, la plupart du temps, je rentre dormir au monastère. Ça fait en quelques sorte partie du folklore d'avoir une vie d’ascète, pour un prêtre..."

L'appartement, intérieurement était pourtant impeccable. Une grande salle à manger, une chambre. Je me rend compte alors que je n'ai jamais vraiment eu de chez-moi jusqu'à présent, à part quand j'étais enfant. Ici, je suis déjà ravi d'avoir obtenu une chambre pour moi tout seul et non un dortoir. Peut-être qu'un jour, je me laisserai tenter.

Elle tend le bras et me prend mon manteau avant d'exiger que je retire mes chaussures. Le ton presque impérieux et maternel me fait rire. Alors que je m’exécute, je lui dit sur un ton faussement soumis :

"A vos ordres, Madame."

J'entre alors dans le salon pour le moins très confortable avant qu'un appel de la nature vienne entacher mon observation. J'ai bu combien ? Trois thé ? Je commence à avoir besoin de le payer. Je passe la tête dans la cuisine.

"Preeti ? Je peux utiliser ta salle de bain ?"

Une fois ma petite affaire faite, m'être assuré que je laissais la salle de bain aussi propre que possible et mes mains soigneusement lavées, je retourne alors dans la cuisine.

"Du coup, tu étais persuadée que j'allais te laisser faire la cuisine toute seule ? Allez, dis moi ce que je dois faire. Je suis à ton service !"

Un autre folkore assez peu connu, un prêtre digne de ce nom ne se laissait normalement jamais servir. C'était une ancienne tradition qui me venait de mon pays natal mais je l'ai toujours respectée et ce n'est pas aujourd'hui que j'y dérogerai.

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Share my thoughts - Jeu 5 Déc - 18:30

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My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl
Kyan me raconte son arrivée et le logement qu'il occupe. La vie de prêtre catholique à l'air peu attrayante, mais je ne dis rien. Après tout, s'il en est heureux! Cela dit, la colocation avec son collègue me fait rire doucement, tandis que j'imagine ces célibataires éternels se chiner pour leur indépendance si dure à gagner et si facile à perdre.

Arrivés à l'appartement, sa phrase mi amusée mi soumise me fait rougir. Les tocs étaient durs à maîtriser, et une trace de saleté sur le plancher pouvait induire des heures de bricage intensifs que je ne voulait pas m'infliger. Comme excuse, je lui fis un petit sourire géné.

Je commence à découper le poulet, et désigne la petite porte à côté de l'entrée pour la salle de bain.

Quelques minutes plus tard, Kyan reviens et au lieu de se remettre dans le salon où un thé l'attend avec quelques kulkuls, il se place dans la cuisine et me demande ce qu'il doit faire.
Surprise, je lui répond :

"Je ne suis pas habituée à cuisiner en duo, mais si tu veux préparer les oignons et l'ail... Oh non, laisse faire, ce n'est pas une façon de traiter ses hôtes. Ne t'inquiètes pas, je découpe le tout et ça part à la cuisson, j'arrive de suite! Mais par contre, tu peux me parler de ta vie religieuse, je ne connais pas grand chose à votre vie catholique, ça serait intéressant de comparer !

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Share my thoughts - Jeu 5 Déc - 19:55

 
Voilà qui ne va pas m'aider à me racheter une conscience



Ravi de pouvoir me rendre utile puis coupé court dans mon élan, je reste donc dans la cuisine les bras ballants. Mince, j'aurais été plus vif, j'aurais pu la prendre de court. Alors, je vois la femme s'activer avec rapidité et habileté, un couteau à la main et je me dis qu'il faudrait sans doute mieux pas ne pas la contrarier tout de suite.

Je vais alors chercher le thé qu'elle nous a préparé mais à peine le plateau en main, voilà Preeti qui débarque pour s'asseoir avec moi.

"Tu veux que je te parle d'une vie sainte faite de privation ? C'est une première pour moi. Mais pour la simple comparaison, je me prête au jeu."

Me voila face à un sacré dilemme, par où commencer ? Sans nul doute, la vie de prêtrise est toujours très dure à cerner pour quelqu'un de l'extérieur. Une vie dure mais une vie belle, comment résumer tout cela en une seule conversation ? Je reste sans voix un moment, un peu perdu, et je sens l'inspiration venir tout doucement.

"Déjà, pour ma part, c'est l'église qui est venue à moi et non le contraire. Je devais avoir huit ou neuf ans à l'époque, c'était en Yougoslavie, en pleine guerre civile qu'on croyait sur le point de se terminer. Mes parents ..."

Combien de temps je n'avais pas parlé de ma famille, et de mon enfance ? Pour quelqu'un qui a l'habitude des confessions et des témoignages, être écouté était réellement très étrange.

"Mes parents, mon frère et moi, on allait souvent voir des humanitaires pour leur demander de l'aide, souvent pour de la nourriture. Mais aussi et surtout pour un peu de chaleur humaine. C'est idiot mais resté enfermé et barricadé dans une maison nous fais prendre conscience que l'amour est réellement un sentiment qu'on a besoin de ressentir. Avant même les besoins primordiaux"

Je prend un peu de thé. Comment raconter la suite sans choquer ?

"Il y a eu une massive attaque sur mon village. Des soldats sont entrés chez moi et je suis immédiatement allé cacher mon petit frère, à la demande de mes parents qui sont restés pour faire face aux soldats, ils se sont fait tués alors que je fuyais. Quand je suis revenu dans le salon parce que je n'entendais plus le moindre bruit et que je croyais que tout était fini. Il y avait ce prêtre qui était là et qui avait mis les soldats en respect ... en brandissant une croix."

Les souvenirs me reviennent peu à peu alors que je les évoque. Quel sentiment étrange que de revivre ça. Je sens que mes yeux deviennent brillants à l'évocation de ce souvenir. Je regarde alors Preeti et je reprend d'un ton enthousiaste, presque le même que celui que j'avais pu ressentir à ce moment là.

"C'était juste inexplicable. Ces soldats étaient avide de sang, ils venaient de tuer je pense bon nombre de civils dans le village et voilà qu'un simple prêtre en soutane noire qui brandit une croix les fait sortir de ma maison ! C'est à ce moment là que j'ai compris que la sacralité était une chose très puissante !"

Je me rend compte que je répond totalement à côté de la question. Je vais essayer de revenir sur mon quotidien.

"Enfin bref. C'est ce prêtre qui m'a emmené, mon frère et moi. Il n'y avait plus de place pour nous dans les monastères des alentours, autant dire que les orphelinats étaient déjà surpeuplés. Alors nous sommes partit pour New-York avec le prêtre. Il nous a gardé sous son aile jusqu'à sa mort, nous allions de l'orphelinat local à son monastère. J'ai eu le privilège d'avoir eu le meilleur enseignement possible grâce à lui, j'ai appris beaucoup de langues, il m'a aussi fait découvrir la musique, le chant ... C'est pour ça que mon cas est si spécial. Rien ne m'a été imposé par ailleurs, mon frère a suivit le même enseignement mais n'est pas du tout dans les ordres."

Décidément... Il suffit qu'on me laisse parler pour que la passion prenne le dessus...

"Pour ma part, je n'ai pas choisi une vie de prière comme le veulent les clichés. J'ai choisi de me tourner vers le travail acharné. Je préfère amplement consacrer une semaine pour faire une pièce de théâtre avec des enfants handicapés ou de partir en voyage humanitaire que de passer mon temps à prier du matin au soir. Les privations et les divers vœux que l'on doit faire ont été pour moi un gain de temps dans ma vie pour la consacrer aux autres. Sans doute qu'avec l'âge, je deviendrai plus sage et plus posé. En attendant, j'ai l'impression de ne pas avoir assez d'une vie pour réaliser tous les projets que j'ai en tête. Mon quotidien est d'avoir toujours le cœur qui bat !"

J'essaye de calmer mon ardeur a parler de ma vie et de ma passion. C'est tellement rare mais je ne veux pas faire peur à la seule personne qui m'ait interroger dessus. En même temps, c'est vrai que le problème ne se pose plus depuis quelque temps.

"Enfin ... Depuis que je suis arrivé ici, en Arcadia, je dois dire que je m'ennuie un peu, question projets. Il semble que les paroissiens d'ici soient plus passif que ceux de New-York. On va dire que c'est simplement un nouveau challenge."

Souriant à mon interlocutrice que j'espère avoir divertie, je lui dit sur un ton de défi :

"A toi, ma demoiselle. Dis moi si finalement, nous sommes si différents !"

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Share my thoughts - Jeu 5 Déc - 20:47

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My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl
Je remarque que je lui ai coupé l'herbe sous le pied, et qu'il se sent désœuvré.

"Excuse moi, je n'ai pas l'habitude qu'on m'aide... J'ai toujours été là seule à faire la cuisine!"

En même temps, je m'active à finir la préparation : pommes, ail et oignons sont coupés vite fait, le poulet est mis à blanchir, le reste à suer. Pendant ce temps, Kyan se place dans le salon, je met le bouillon, place les épices, couvre et en un instant je suis là, au pied du sofa, comme une enfant qui attend son histoire du soir.

Sa première phrase n'est pas très euphorisante, et laisse une impression étrange.

"Une vie de privation ? Oh, je suis sûre que tu as de meilleures raisons d'avoir choisi cette vie."

Je le vois qui reste muet, pensif, et je sais que je ne dois pas troubler cette introspection, comme on interromp pas un conteur.

Finalement, les souvenirs fusent, et cela me surprend. L'enchevêtrement de ses souvenirs et de la vie religieuse forme un tout, cohérent, sensé. J'écoute la vie d'un homme que je ne connaissais pas avant ce matin, et qui pourtant me donne l'impression que l'on se connait depuis toujours.

Je sens l'émotion qui prend peu à peu sa voix, et lui prend la main, le premier geste qu'il a eu à mon égard lors de ma peine. Un geste inhabituel, mais si évident avec Kyan.

Peu à peu l'enthousiasme de sa vie prend place face à la peine enfantine, et je me surprend à admirer la personne qu'il est. Sa chrétienté était active, vivante, dynamique. Sa foi le poussait à aider les autres, à être un homme meilleur. Un homme... Sans les envies, les désirs humains. Je ne savait pas si cette partie du tableau me peinait ou me rendait admirative. Certainement les deux.

Cela dit... Moi aussi, mes désirs et mes envies avaient disparues. Cependant, elles avaient existés.

À la fin , son ton change, et il me dit en souriant que c'est mon tour. Je lui rend son sourire , et me lève un instant, prolongeant le suspense pour vérifier la cuisson et mettre la viande avec le reste, épicer de nouveau, puis m'installe près du passionné en prenant ma tasse, me mettant en tailleur.

"Ma foi... Je ne me suis jamais posée de questions sur ma religion. Je suis née avec, et elle m'a toujours suivie."

Je lui pointe alors l'autel posé dans un coin du salon, puis reprend.

"J'ai eu des parents hindou très croyants, surtout ma mère. Je suis née dans un pays où l'hindouisme est partout. Je viens d'une ville où le Gange rameutent des milliers de croyants à travers l'Inde et le monde. J'ai vu ma mère donner le premier pain à la vache sacrée. J'ai vu les maisons de ma ville se faire colorer avec des épices, pendant que les habitants priaient pour que Ganesh les protège. J'ai fêté Diwali, Holi, et des dizaines de fêtes pour Ganesh, Shiva, Durga, Vishnou, Krishna...La vie Indienne est rythmée par les dieux. Enfants, je marchais dans les rues en faisant sonner les clochettes sur leurs temples pour leur plaire. Et, plus tard, ma vie professionnelle était ponctuée de représentation en leur honneur, dans des temples ou pendant des cérémonies.

Je perdis mes yeux sur la statuette en ivoire de Durga. L'odeur des épices de la cuisine et la réminiscence des souvenir me ramenait
à Varanasi.

"Il y a tant à dire. Après, je n'aurait pas pû être prêtresse. Je ne suis pas Brahmane. Je ne fais pas parti des cercles les plus religieux. Je n'ai pas fait de réunion avec mes dieux pour me trouver. J'ai une une vie d'indienne normale dans mon pays. Quand à New-York... Cela n'a jamais été ma vraie vie dans mon esprit."

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Share my thoughts - Ven 6 Déc - 10:24

 
Voilà qui ne va pas m'aider à me racheter une conscience



"Alors nous sommes réellement différents... J'ai trouvé ma foi parce qu'elle m'a sauvé. Toi, tu l'avais initialement de part ton éducation. Et malgré tout ce qui t'es arrivé, tu ne lui a jamais fait défaut ? Je suis impressionné, vraiment !"

L'odeur des épices vient me chatouiller les narines. Je ne m'étais pas aperçu à quel point c'est appétissant. Cette nourriture va vraiment me changer de d'habitude, j'espère l'apprécier à sa juste valeur. Je me doute bien que cette vie ici doit vraiment changer Preeti de sa vie d’indienne traditionnelle. Cette idée d'ailleurs me pose une question, sa présence ici est en effet uniquement due à son défunt mari.

"Je me demandais du coup, quand tu auras retrouvé ta fille, tu vas repartir vivre en Inde ?"

Presque malgré moi, une pointe d'angoisse vient perler ma question. Je voudrais que Preeti fasse ce qu'elle souhaite et je ne veut surtout pas être un frein dans ses envies et ses projets de vie. Cependant, je comprend désormais que je vais sans doute l'aider pour la voir finalement partir. Enfin, cela me donnera une excuse toute trouvée pour aller faire plus de voyage humanitaire pour aller la retrouver.

"J'aimerais tellement aller en Inde une fois durant holi... C'est vrai qu'il existe plus de trente-trois mille dieux dans toute l'inde ? Moi qui me disais que les branches de la chrétienté étaient déjà difficile à suivre..."

C'est très étrange d'avoir cette femme assise à côté de moi. C'est très étrange parce que finalement, ça ne l'est pas tant que ça. Normalement, comme beaucoup de règles, il me serait interdit de rester seul avec une femme, chez elle en particulier. Cette règle a plus ou moins disparue officiellement depuis longtemps mais elle est toujours restée, comme une ombre planante.

Je me disais que je serais terriblement mal à l'aise une fois arrivé ici, que je ne saurai ni quoi dire, ni quoi faire en de pareilles circonstances. Et pourtant, tout semble étrangement naturel. Est-ce nous qui avons provoqué ça, ou est-ce seulement elle qui arrive à créer cette atmosphère paisible ? Pour ma part, il y a trop d'interdit, trop d'obstacles à ce que je puisse être aussi tranquille et à ma place ici.

"C'est étrange comme tout paraît simple avec toi... Notre relation, je veux dire. J'ai l'impression de te connaître depuis très longtemps, et c'est très agréable."

Pour moi, cela signifie également que j'ai désormais un devoir d'amitié sacré envers Preeti. Mais l'idée de ne jamais renoncer à elle est aussi une idée particulièrement agréable.

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Share my thoughts - Ven 6 Déc - 12:01

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Perdre la foi?

"Pourquoi je renoncerait à croire au moment où j'ai le plus besoin d'eux ? Et puis... Les humains, les dieux... Tous dont des erreurs. Le karma réparera toutes les fautes commises. "

L'odeur qui se répand dans l'appartement me fait me lever vers la cuisine. La viande est prête, et je met à chauffer le riz. La question du prêtre me fait lever les yeux. Après ? Je n'en était qu'au présent. Le futur était flou, incertain.

"Si je retrouve Nisha... Et bien, je n'y ai pas vraiment pensé, mais je crois que je devrais renouer avec les dieux qui l'ont protégé, qui m'ont guidé vers elle. Je ferais un pèlerinage au bord du Gange avec elle. Oui, c'est sûr, je reviendrai en Inde..."

Ma dernière phrase sonna bizarrement, et je me rendit compte qu'elle était pointé d'amertume. Pourquoi ce sentiment que cette vie me manquerait, alors que je ne pensais qu'à la quitter? Ce petit "c'est dommage..." trotta dans mon esprit jusqu'à ce que Kyan me parle de son envie de voir Holi. Un autre sentiment écrasa l'autre: un réchauffement dans le coeur. Cette impression me fit rougir. J'attendis que la brûlure s'atténue avant de revenir au salon, et m'exclama joyeusement:

"Holi est une fête magnifique, c'est un très bon choix! Les festivités sont préparés plusieurs jours à l'avancée, et lorsque les couleurs fusent... La joie explose, c'est une grande réunion harmonieuse, l'Inde est en paix...

Je m'enthousiasme, et m'exclame :

"Mais je suis sûre que tu adorerais aussi Diwali, c'est notre fête de Noël en quelque sorte! Toutes les lumières, dans les rues, dans le ciel, les lampes que l'ont pose au bord du Gange... Ça, c'est l'Inde. Oh, je suis sûre qu'il y a beaucoup de fêtes qui te plairait... Elles me manquent d'ailleurs."

Malgré cette pointe de manque, la question des dieux me remet dans l'exaltation.

"Nous avons un nombre énormes de dieux, entre les branches hindouistes, les dérivations régionales, les mythes qui se multiplient avec le temps (chaque periodes à amené de nouvelles histoires, de nouvelles incarnations..) c'est plus ça. Des incarnations. Chaque dieux s'est incarné et réincarné dans des formes multiples... Vishnou à plus de 9 incarnations, et 1008 noms. Alors ... Chacun prie son dieu favori quotidiennement, les temples de proximité de temps en temps, des dieux particuliers en fonction de ses besoins... Les dieux n'en tiennent pas rigueur !"

Je sens que l'esprit du prêtre s'éloigne, et avant que je lui demande ce qu'il pense, les mots qu'il prononce me font me teinter de pourpre. J'aimerais répondre, mais que dire? Que tout ça semble naturel, comme si lui, ici, c'était normal? Comme s'il avait toujours semblé faire partie de sa vie? Les mots sonnent faux, je ne sait pas comment ... Que dire ? Qu'est ce qui se passe?

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Share my thoughts - Ven 6 Déc - 15:07

Voilà qui ne va pas m'aider à me racheter une conscience



Du coup, il s'agissait bien d'une retrouvaille entre cette femme et sa fille pour ensuite devoir affronter son départ à elle. Preeti n'est pas dans la pièce à ce moment là, aussi j'en profite pour baisser les yeux et soupirer, un soupir de tristesse. Il ne faut pas me laisser aller à ça maintenant, nous avons beaucoup de choses à faire en attendant. Moi-même, quand je me serais débarrassé du Démon, je serais libre, libre d'aller où je veux.

Je me demande d'ailleurs si ce ne serait pas le bon moment pour lui parler de Sheitan. Mais j'hésite, j'en sais encore si peu sur lui et son influence potentiel. Pour le moment, ma tête et mon âme semble en être totalement exempt, comme s'il dormait paisiblement dans son coin. En réalité, je sais que c'est moi qui l'ai repoussé et qui continue de le repousser. Je ne veux pas qu'il agisse ou qu'il me parle à cet instant précis. D'une part, j'aurais trop peur de faire fuir Preeti, et d'autres parts, j'ai quelques doutes sur ma propre capacité à résister à ... elle. Sheitan est très bien là où il est !

La jeune indienne me parle avec chaleur de son pays d'origine. Ses fêtes et ses dieux sont des sujets intarissables et fascinants. J'aurais tellement d'autre questions à lui poser !

Et alors, ce qui devait arriver arriva. Ce moment gênant entre nous où aucun des deux ne sait plus quoi dire. Non, c'est autre chose, ce n'est pas une gêne mais plus comme une tension. Quelque chose s'est glisser dans la pièce dont j'ignore totalement la nature. Nous restons un moment l'un en face de l'autre et je fini par oser enfin briser le silence en lui posant la main sur l'avant bras, comme il y a quelques heures auparavant. Il n'y avait pas eu de gêne non plus et cela nous avait en quelques sortes ouvert l'un à l'autre.

"Que se passe-t-il Preeti ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Tu peux tout me dire, tu sais ?"

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Share my thoughts - Ven 6 Déc - 18:52

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Le repas arrive à point nommé, lorsque les langues sont liées et le silence est tendu.

Je prépare la table basse, débarrasse les tasses vides, et annonce, l'air joueur et un clin d'oeil d'emblé:

"Le déjeuner est prêt à être servi. Avez vous faim, mon père ? "

Avant de servir, je prend le temps de récupérer l'écuelle en face de l'autel, la nettoie et la rempli, de riz d'abord, puis de viande, et l'emmène à sa place avec une petite incantation et une salutation comme il se doit.

Ce n'est qu'après avoir servi Kyan que je lui répond :

"Je suis... Contente que tu sois là. Aussi étrange que ça puisse paraître ta compagnie m'est très agréable aussi, même si on ne se connait qu'à peine. J'ai l'impression... Enfin, je crois... Disons que je suis bien... "

Je bafouille comme une adolescente, et rougit comme une enfant.
Comment expliquer ? Je ne comprenais rien de la situation, et ne contrôlait rien non plus!

"Je suis très contente que tu t'intéresses à mon pays, je n'ai pas souvent l'occasion de partager ça avec quelqu'un."Je suis vraiment très heureuse de te connaître, vraiment très heureuse!"


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Share my thoughts - Sam 7 Déc - 1:20

Voilà qui ne va pas m'aider à me racheter une conscience



Le terme "mon père" venant d'elle ... Cela me fait rire immédiatement. Avec Preeti, il n'y a pas cette révérence qui crée la distance. Le fait qu'elle m'accepte tel quel est plus que bienvenue, et cette petite boutade accompagnée d'un clin d’œil ... est assez déstabilisant.

"Oui, merci bien, ma fille ..." je répond de l'air le plus solennel dont je suis capable à présent.

Preeti semble servir du riz dans un bol à l'autel puis revient vers moi. Elle me sert du riz puis de son fameux massalé de poulet. Tout à l'air absolument divin et j'ai du mal à attendre que la maîtresse de maison soit servie pour m'attaquer au plat.

"Cela me semble une éternité que je n'ai pas mangé de viande. Je te remercie de m'inviter, cela ne m'arrive ... Enfin cela ne m'arrive jamais pour être tout à fait honnête."

C'est alors que je sens Preeti se troubler. Elle hésite sur certains mots, se répète souvent. Je songe à insister mais je pense qu'elle ne sait pas elle-même ce qu'elle ressent, un peu comme moi à cet instant. C'est quelque chose qui se comprends et que j'espère nous partageront de vive voix une fois que nous l'aurons mieux perçu l'un et l'autre.

"Il faut toujours que tu gardes ça en toi. Ton accent, ta difficulté à comprendre les occidentaux. Ton habitude de t'habiller en coloré. Moi, j'ai renoncé à toutes mes origines pour m'intégrer au mieux et aujourd'hui je n'ai plus que mes regrets et personne pour parler ma langue natale avec moi... Ton pays m'intéresse beaucoup, mais à travers lui, c'est surtout toi que je souhaite découvrir."

Tout le monde est enfin servi. Je baisse les yeux quelques secondes en une prière silencieuse et j'attrape mes couverts.

"Bon appétit, chère déesse !"

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Share my thoughts - Sam 7 Déc - 7:30

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Kyan rit. Ce n'était pas encore arrivé de la journée, et le résultat illumina instantanément l'ambiance, rajoutant un quelque chose de plus à la scène.
Mais lorsque celui si m'appelle "ma fille" avec cet air là, le rire est instinctif : je comprend alors comment il n'a pas pû s'en empêcher la seconde avant!

"Je ne mange pas tant de viande que ça d'habitude, ce n'est pas condamné par l'hindouisme, mais le précepte de " chaque chose vivante se doit d'être respecté" est un peu mis de côté... C'est pareil pour les végétaux donc de toute évidence celui là, peu le respecte à la règle ! "

Le fait qu'il ne soit jamais invité ne me surprend pas: après tout, dans sa vie religieuse, qui le ferait?

"Bien dommage pour les autres, vous êtes de bonne compagnie mon père... Non vraiment je ne pourrai pas t'appeler comme ça tout les jours ! "

Ma dernière phrase me fit pourtant réfléchir.

" Est ce que, si je viens te voir, je serais obligée de t'appeler ainsi? "

Après mon bafouillage, qu'heureusement Kyan n'a pas relevé, celui ci me conseille de rester en indienne, et la petite révélation de la fin me procure un soulagement inconscient: si en étant indienne je ...

J'arrête mes pensées : si je l'intéresse? Peut être. Mais peut être pas comme je m'intéresse à lui tout de suite.
À quoi tu penses?
Incompréhension de l'esprit pour le coeur qui bat plus fort.
Je tente d'esquiver le problème.

"Quelle est ta langue? La Yougoslavie, ça n'existe plus, n'est ce pas ? De quelle partie tu étais ? Pourquoi tu n'essayez pas de reprendre quelques habitudes de tes origines ?"

Je parle trop. Je pose trop de questions. Et si ça le gênait ?

" Désolée. Si mes questions te font souffrir d'une quelconque manière, ce n'était pas mon intention. Je ne veux pas .. J'espère ne pas te demander trop."

Cependant, ça n'a pas l'air de l'avoir choqué puisqu'après quelques secondes de silence il se met à manger, et je fait de même.

Je me suis surpassée, le Massala est impeccable. Mais un goût particulier en ressort, un goût jamais présent dans mes plats précédent : le goût d'avoir préparer un plat par plaisir ... Pour ne pas dire par amour.

"Chère déesse ? J'ai raté l'occasion d'en être une il y a 23 ans, mais j'accepte le compliment"

En réalité, le compliment lui allait droit au coeur, et savoir qu'il la voyait ainsi était rassurant. Autant que stressant, la croix à son cou penchant comme un avertissement "chasse gardée".

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Share my thoughts - Sam 7 Déc - 8:29

Voilà qui ne va pas m'aider à me racheter une conscience



Sa question sur ma propre dénomination me fait me relever la tête. Comment doit-elle m’appeler ? Pour ma part, c'est bien simple, la question ne s'est encore jamais réellement posée. Je prend quelques secondes pour y réfléchir pour finalement conclure.

"Non, Preeti, tu n'as aucune obligation à m'appeler par mon titre. Cela t'attirera certainement des regards et je devrais sans doute répondre à un bon paquet de questions par la suite mais cela sera sans importance."

Je pense que, dans ma vie, j'ai déjà pas mal de fois outrepasser mes devoirs de prêtre pour ne pas avoir à infliger ça à quiconque ne le souhaite pas. Je n'ai strictement rien à prouver de ce côté là et si effectivement, ce genre de règles existe, elles ne concernent certainement pas les personnes qui ne sont pas de confession chrétienne.

Par la suite, elle a un silence que je n'aime pas mais que je laisse passer. Elle revient sur mon propre pays d'origine qui n'est plus. Des questions pertinentes qui plus est. Encore une fois, des questions que je me suis toujours autorisées à esquiver.

"La langue de la Yougoslavie officielle était le serbo-croate. Je le parle toujours, je crois. Aujourd'hui, le pays s'est scindé en plusieurs autres pays et je crois que, pour ma part, je viendrais d'une partie désormais Serbe."

Pour ce qui est de la dernière question, il me faut du temps pour y réfléchir. Finalement, j'en conclue qu'il n'y a aucune bonne réponse.

"Très franchement, je ne sais pas. Je n'ai pas d'explications hormis le fait que je voulais tellement m'intégrer ! Mon frère et moi avons suivit des chemins tellement différents et je me suis retrouvé seul face l’Amérique. Je vais voir si je peux encore faire quelque chose en ce sens. Et non, Preeti, je t'assure que tu n'arriveras pas à me faire souffrir avec des questions. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la vérité ne m'effraie pas."

Le plat est succulent. Je le savoure comme s'il s'agissait du premier repas après une période de jeûne de quarante jours. En fait, le terme de Déesse a échappé à mes lèvres mais cela faisait un moment que je la traitait comme telle dans ma tête.

Son regard sur moi est insistant. Tellement insistant que je soupçonne qu'il cache quelque chose. Je me redresse et regarde Preeti dans les yeux, faisant une pause dans mon excellent repas. Je ne veux pas à nouveau insister pour qu'elle me dise ce qu'elle a sur le cœur, cela sortira bien en temps voulu. Visiblement, tout à l'air d'aller mais il me semble que son regard change et que quelques couleurs se sont invitées à son teint. Serait-ce les épices ?

"Tes talents culinaires surpassent tout ce que j'avais imaginé. Tu mérites amplement ton titre de déesse, pour moi. J'aimerai tellement pouvoir te rendre la pareille mais je n'ai déjà pas de cuisine à moi... De toutes façon, je ne pourrai pas rivaliser..."

Hum, sans doute pas avec un plat fait maison. Mais sans doute avec autre chose ?

"Nous sommes en plein préparatifs de Noël en ce moment. Il faut absolument que tu viennes voir l'église décorée pour l'occasion ! J'en profiterai pour te jouer un peu de piano."

C'était un des seuls talents que j'ai pu sauvegardé de ma maman et que j'ai pu cultiver au fil des ans : la musique. Si je pouvais impressionner Preeti avec quelque chose, ce serait certainement ça.

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Share my thoughts - Sam 7 Déc - 11:44

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Soulagement.


"Et appelle moi Preeti, ma soeur ou ma fille ça fais .. bizarre. Pour se qui est des regards, ça ne changera rien à d'habitude, avec mon style vestimentaire... D'ailleurs !"


Manger avec mes vêtements de cuisine était d'un inconfort, et puis je ne les portait qu'à cette occasion. M'éclipsant comme la première fois, je me décidais à remettre mon sari, puis revint aussi vite que possible.


"Mes vêtements de cuisine ne sont pas des plus confortable, et puis, j'ai un invité de marque!"


Je lança un clin d'œil avant de me remettre à table,
Et écouta religieusement (si j'ose dire) les commentaires de Kyan.


"Est ce que tu as gardé la double nationalité ?"


Il eu quelques secondes de silence, dont je profitait pour le détailler: une petite cicatrice au bord des lèvres, ressemblant à une reconstitution de bec de lièvre, mais qui ne tranchait pas avec son visage, s'intégrant Aux courbes droites de sa mâchoire...


La reprise de parole me ramène à la réalité.
-Reprends toi ma fille!- se dit-elle intérieurement.


"Tu as un frère? Quelle chance!"


Je fût soulagée de savoir que mes paroles ne le blesserait pas. Au moins, nous pouvions nous parler librement.


Ses compliments culinaires m'allerent droit au cœur : depuis toujours je cuisinait, mais rares étaient les compliments à la maison.


"Tu aimes me faire rougir c'est ça ? Déesse, quand même pas, mais je suis contente de voir que tu te régale ! "]


Là, j'étais stupéfaite. Du piano?


" Tu joues de la musique? C'est admirable, je viendrais avec plaisir !


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Share my thoughts - Sam 7 Déc - 14:45

 
Voilà qui ne va pas m'aider à me racheter une conscience



"Oui, ne t'inquiète pas, je rigolais. D'autant que je ne peux pas t'appeler comme ça, techniquement. Ce sera donc Preeti."

Encore un clin d’œil ? Cela me fait sourire. Je suis décidément gâté par la jolie indienne. J'hésite sincèrement à en faire de même mais je n'ai pas le réflexe et bien trop rapidement, ce moment est passé.

"J'ai obtenu la nationalité Américaine mais je pense qu'il faudra que je refasse tout un tas de papiers pour avoir la nationalité Serbe. Je sais que ce serait possible. Après, est-ce que ce serait simple, c'est une toute autre question. Toi, tu as la double nationalité ?"

Je me sens à nouveau observé, détaillé. Sans doute les gens font ça et je n'avais jamais vraiment fait attention. Toujours est-il qu'aujourd'hui, cela me marque, ou m'interpelle plus qu'avant. Du coup, je prend le temps de détailler Preeti à mon tour.

Belle à n'en pas douter. A présent, je sais que ses gestes tout en retenue et en grâce sont du à sa carrière de danseuse et cela en ferait certainement rêver plus d'un. Ses cheveux ont l'air d'une douceur qu'il est difficile de résister à y passer la main pour une caresse de douceur, serait-ce qu'une fois. Ses yeux noirs sont si profond que l'on s'y noierait volontiers. Enfin, son sourire est ce que je préfère, chaleureux, franc et généreux, du moins avec moi. Au moment où je fini cette observation, je sais que je n'aurais pas du m'y prêter. Si j'avais été seul, je me serais volontiers tapé la tête contre un coin de porte. Sérieusement, à quoi je pense là ?

"Oui, du piano. C'est un talent familial que ma mère s'était donné comme but de me donner. Selon elle, si la vie serait trop dure avec moi, je pourrais toujours devenir professeur de piano. Depuis, j'ai aussi appris le chant et le violoncelle. Mais c'est dans le piano que je me sens le mieux. Je pense que ça doit être un peu comme toi avec la danse. D'ailleurs, tu fais toujours des représentations ? J'aimerai beaucoup venir te voir !"

... Et sinon, t'as pas une porte sur laquelle me frapper la tête ? Je commence à en avoir vraiment VRAIMENT besoin !!

Bon, je pense qu'il faut que je parle de mon frère à présent qu'elle a amené le sujet sur le tapis. Pas le vrai, celui qui est resté à New-York, mais mon jumeau maléfique qui sévit en pleine nuit. Je sens que mon ton devient plus sérieux et mon rythme plus soutenu au moment où je commence à parler.

"Il faut que je sois parfaitement honnête avec toi. C'est une histoire à peine croyable mais il faut que je t'en parle parce que tu es spéciale et je souhaiterai te préserver et surtout pas que tu soit dans une situation délicate par ma faute. En fait, j'ai un autre frère. Un frère jumeau que je n'avais jamais vraiment côtoyé avant récemment. Il me ressemble énormément, tous nos traits sont en communs mais seulement physiquement. Sur le plan moral, il ... il n'est pas moi. Si tu le croise, méfie toi, s'il te plait."

Voilà, c'est sorti. Je sais qu'à la seconde où j'en saurai plus, je lui dirais toute la vérité.

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Share my thoughts - Sam 7 Déc - 15:40

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"Je ne suis en Amérique que depuis 3 ans, j'ai un visa. Mais je ne compte pas avoir la nationalité américaine. Je suis Indienne, je n'ai rien pris de l'Amérique. Je ne me sens pas américaine."


Je le détaille, et je remarque qu'il me détaille aussi. Mon manque de manières me surprend, et me force à me concentrer sur mon assiette.


"c'est un bel instrument. Si j'avais pu, j'aurais aimé apprendre. Mais la danse a pris tout mon temps. Vous faites de la musique, et je fais de la danse... C'est drôle comme on se complète !"


L'audace qui vient de me prendre me fait taire un instant.


"Enfin... Du coup je fait quelques représentations, quand on me propose ... Sinon je travaille au "Silver Arrow" certains soirs! Je serais vraiment contente de te voir dans le public un jour! "


Il a dit que j'étais spéciale.
Mes pensées s'envolent un instant, et ses paroles se brouillent dans un écho du mot. Spéciale. Spéciale....


"...Tous nos traits sont en commun..."


Le son reviens et comme pour combler mon manque d'écoute précédente, je me concentre sur ses mots.


" Me méfier? Pourquoi? Mais s'il te ressemble en tout points, comment je pourrais le reconnaître ? Et puis si je le rencontre un jour ce sera sûrement avec toi! "


-Pourquoi il me présenterais à sa seule famille?-
Inconsciemment je me frotte les yeux de consternation face à mon comportement si inhabituel.


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Share my thoughts - Sam 7 Déc - 18:04

 
Voilà qui ne va pas m'aider à me racheter une conscience



Elle danse le soir ? Je suis donc condamné à ne jamais voir ses prouesses sur une scène. Peut-être qu'un jour, avec de la chance, elle sera appelée à faire une représentation en pleine journée.

La question suivante me fait l'effet d'une bombe. Comment pourrait-elle nous différencier ? Je ne m'étais pas spécialement posé la question car les seules très rares personnes qui nous ait croisé les deux ne s'étaient posés aucune question. Mais bon, à interrogation pertinente, réponse précise :

"Il est impossible que tu nous confonde en réalité. Il sera sans doute en train de boire ou de fumer quelque chose d'illégal. En plus, il ne sort que la nuit. Tu ne nous verra jamais les deux ensemble, je peux te l'assurer. Ce n'est ni son genre de traîner avec moi, et moi le mien de côtoyer des gens comme lui."

Je n'ai pas spécialement d'animosité dans la voix. Juste une série de faits. Je dois me méfier et ne pas être trop péremptoire avec Sheitan. Mais il faut tout de même que je sois le plus précis possible, et pour une fois dans ma vie, je suis en mesure de l'être.

"Après, si tu veux vraiment être sure, il a tendance à regarder les gens un peu par en dessous, presque de travers... Il a toujours un sourire en coin assez dérangeant sur le visage, quand il n'a pas un rictus carrément lubrique. En plus, il a une voix plus grave que la mienne, plus profonde, attends ..."

Longuement, je baisse la tête avant de lever doucement mon regard sur Preeti, des yeux presque mi-clos. Lentement, je sens ma bouche s'étirer en un sourire de biais. Même mon maintient s'est modifié, d'une posture droite, je suis plus affalé, les coudes sur la table, je place ma main devant mon menton et caresse mes lèvres avec deux doigts, à la manière de Sheitan. Au final, je me force à adopter son timbre de voix à lui.

"Salut princesse..." Non, c'est simplement moi qui parle. Le démon est toujours bien sage tout au fond de mon esprit, où il ignore totalement ce qui se passe.

Rien d'autre ne sort de ma bouche car j’éclate de rire. Étrangement, je suis plutôt fier de mon imitation. C'est un rire purement nerveux qui résulte d'une retenue que j'ai eu pendant ces derniers mois et qui se lâche enfin. Un doute me submerge alors, si je peux l'imiter, peut-il en faire autant et se faire passer pour moi ? Je doute qu'il en ait ni l'envie, ni l'utilité mais l'ombre de la question plane.

"Je suis désolé, je n'ai jamais imité Sheitan encore et en fait, je me surprend à faire ça très bien. Pour finir de te répondre, il n'est pas quelqu'un de foncièrement méchant. Il a même plutôt bon fond, tout au fond, tout bien considéré. Il vient aussi en aide aux gens mais ... Autrement. Pour parler plus clairement, je te dis juste qu'il faut que tu te méfie car si tu..."

Dieu, viens moi en aide, comment je vais pouvoir dire ça ?

"Si tu m'avais pris pour lui, si tu n'avais pas été au courant. Il aurait sans doute essayé de profiter de la situation, et d'abuser de toi. Et ça, cette simple idée m'est intolérable."

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Share my thoughts - Sam 7 Déc - 18:47

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La seriosité de Kyan fit froncer les sourcils de l'indienne.


" Et bien... Il est si terrible? Deux frères avec un tel passif, je m'attendais à ce que cela vous soude durablement... "


Il se concentre, histoire d'imiter son jumeau. Ses traits de crispent un peu, un rictus bizarre durcissent ses lèvres, et une voix sort, grave certe, mais surtout...


Il se met à rire, et je fait pareil. Cette imitation, aussi drôle que terrible, me pousse dans un fou-rire.


Lorsque celui ci passe, le prêtre m'explique qu'il se trouvait pas si mal imitateur, et que malgré tout son frère n'était pas si mauvais.


"Quand tu dis qu'il aide autrement, que veux tu dire?


Le silence qui suit ramène une seriosité palpable, et je retiens mon souffle. Ainsi donc...


" Tu crois qu'il me ferait du mal? Mais... Pourquoi ?"


La violence gratuite était incompréhensible aux yeux de Preeti, et avait le don de l'angoisser.
Pourtant, le frisson qu'elle eu ne fût pas d'angoisse, mais plutôt sa dernière phrase, protectrice, rassurante, comme s'il l'avait couverte par un bouclier verbal. Plus encore, il exposait son envie de la proteger, et cela lui donnait un charme... Inexprimable.


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Share my thoughts - Sam 7 Déc - 19:56

Voilà qui ne va pas m'aider à me racheter une conscience



En effet, un passé douloureux m'a rapproché avec mon vrai frère avant que nos chemins ne diffèrent. Mais celui là est différent, fictif, et j'ai vraiment très honte de mentir à Preeti sur le coup. Mais quand je pense à ce qui aurait pu se passer, si elle l'avait vu en pleine rue à trois heures du matin, sa joie quand il aurait su qu'elle lui accordait toute sa confiance, son plaisir quand il ... Non, c'était une idée que je pouvais pas me permettre d'avoir en cet instant.

"Si on peut dire que j'aide les gens dans le besoin, il est plutôt de celui qui puni ceux qui le méritent. Il est assez bagarreur et baratineur. Enfin, je ne vais pas non plus louer son âme, il s'aide surtout lui-même."

Lui faire du mal ? A Preeti ? Non, pour rien au monde Sheitan ne ... Je n'ai sans doute pas été assez clair. C'est de ma faute. Je regarde Preeti dans les yeux avec un sourire.

"Ma chère Déesse au charme fou, quand je dis qu'il aurait abusé de toi, je parle surtout d'abus charnel. Ne te méprends pas, il ne force personne à quoi que ce soit. Par contre, il arrive très bien à convaincre n'importe qui de faire n'importe quelle perversion. Et même si je te sais bien plus intelligente que ça, je préfère juste te mettre en garde."

Pour le coup, c'était parfaitement vrai. A présent que Preeti savait qu'il fallait se méfier, même un minimum, elle était sans aucun doute hors de portée de Sheitan et de ses bassesses. Confusément, je sais que son pouvoir ne marcherait pas aussi facilement sur elle. Preeti avait quelque chose en plus que beaucoup de personnes en ce bas monde n'avaient pas. Quelque chose de divin.

A présent, j'étais assez serein d'avoir pu parler de Sheitan à Preeti, je pense que ce soir, je ferai le contraire : j'imposerai quelques règles supplémentaires à Sheitan concernant Preeti.

Sans même vraiment y penser, je m'essuie la bouche avec ma serviette et me lève pour commencer à débarrasser la table. En réalité, je suis juste vraiment triste de voir que le plat est déjà fini et qu'il ne va pas falloir que je tarde à rentrer si je ne veux pas être en retard pour dormir.

"Preeti, ce serait inconvenant de ma part si on décidait dès à présent de notre prochaine rencontre ? Que penses-tu de dimanche prochain, tout début d'après-midi ?"

Cette simple idée suffisait à me rassurer. Je ne voulais rien laisser au hasard et encore moins ma mission divine. Pour une raison obscure, je ne me contenterai pas d'un "à la prochaine" ou d'un simple "c'était sympa, on s'appelle ?".

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Share my thoughts - Sam 7 Déc - 22:04

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Avec cette précision, je comprit, et une pointe de tristesse piqua mon coeur.


"C'est tellement dommage... Je suis désolée pour toi d'avoir perdu ton frère d'enfance pour un adulte à mille lieues de ce que tu es..."


Face au commentaire de Kyan, je m'exclama avec virulence :


"La dessus, je crois être immunisée contre les charmeurs. En tout cas de ce genre."


Cela dit, je gardais son conseil dans un coin de l'esprit, et le vit redevenir serein.


Soudain, il se lève est commence à débarrasser. Je regarde l'heure: il est déjà 15h! Le temps a défilé à une vitesse, et je me rend compte que Kyan va devoir partir. Et pourtant, un sentiment de tristesse surgit dans mon esprit. C'est lorsque le prêtre rajoute sa volonté de me revoir que je lui sourit.


"Passe quand tu veux, la porte te sera toujours ouverte, et pas de soucis pour dimanche, tu sais où me trouver! "


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