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Homesick. (Ariel)

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Homesick. (Ariel) - Mar 21 Jan - 4:05



Homesick

@Ariel Soria&@Piotr Nikolaïevitch I can see the leaves of golden glisten in the sun. Making time for everyone is what I should have done. Blue and green with eyes between are acting all the same. You and me are never free until we're cast away.
☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

Quelque chose flottait dans l'air ce soir là, comme une tension obscure, une énergie floue qui le rendait fébrile. Piotr avait eu besoin de marcher, de se perdre dans les rues recouvertes de givre et de laisser le froid anesthésier son esprit surchauffé. Sa promenade nocturne n'avait aucun but précis, si ce n'était de fuir la solitude de cet appartement qu'il occupait depuis quelques mois, dans le quartier russe. Depuis qu'il avait quitté la terre de ses ancêtres pour rejoindre les Etats-Unis, Piotr s'était lancé à corps perdu dans le travail, repoussant les limites de sa résistance en se privant de sommeil pour mener à bien son projet. A présent, six mois plus tard, ses affaires démarraient parfaitement bien mais pour un perfectionniste tel que lui, toujours trop exigeant, ce n'était bien-sûr jamais suffisant. Encore une fois, il était resté très tard au bureau, bien après que la majorité de ses employés soient partis, et il s'était consacré à l'étude des marchés jusqu'à une heure tardive. De retour dans son quartier, il errait d'un lieu de débauche à un autre. D'un sanctuaire à un autre. Ses paradis artificiels. Les mains enfoncées dans les poches de son épais manteau, il avait redressé son regard vers les néons du Red Lantern.

Piotr fréquentait assidûment les bars à putes, il n'en faisait pas un secret, et il possédait dans son répertoire les numéros de bon nombre de belles de nuits, toute disposées à voguer avec lui sur des mers de plaisirs indécents. Cette maison close d'Ashmill le voyait passer régulièrement, bien que l'endroit soit glauque et ne corresponde pas forcément aux standards de luxe auquel il était habitué. Probablement était-ce l'ambiance slave du quartier qui attirait l'homme nostalgique de son pays d'origine. En tous les cas, il y passait souvent. Et si la présence de cet athlète aux yeux froids mais aux pourboires alléchants ne déplaisait pas aux prostituées, il n'y avait bien que ces dames à avoir été choisies en tant qu'élues de ses soirées dépravées. L'idée d'inviter un homme ne lui avait jamais consciemment traversé l'esprit. Pourtant, son regard échouait régulièrement sur la silhouette d'un mec dont l'allure et la gestuelle lui rappelaient étrangement un autre garçon qu'il avait connu, plus de quinze ans auparavant. Et même s'il ne l'avait jamais abordé, il s'était renseigné sur son prénom, de manière anodine.

Galvanisé par la drogue dont il s'était rempli les narines toute la sainte soirée, il avait cédé à une impulsion étrange, dont il ne mesurait pas clairement les conséquences. Piotr était rentré chez lui, sans s'être débarrassé de cette humeur volatile et nerveuse qui lui donnait la sensation d'être déphasé mais relativement jouasse. Oubliant presque qu'il venait tout juste de téléphoner à Ariel, il s'était occupé dans son appartement, répondant à ses mails et rangeant ses dossiers, jusqu'à ce que le carillon se fasse entendre. D'une démarche placide, il alla ouvrir et lorsque la porte dévoila la silhouette de son invité, Piotr marqua un temps d'arrêt et le toisa un moment. Il ne réalisait pas vraiment ce qu'il avait fait. Peut-être était-il timbré, à moins que ce ne soit la came. Mais puisque sa commande était arrivée, il n'avait sans doute plus qu'à le laisser rentrer. Après quelques secondes où il le dévisagea en silence, il hocha la tête avant de lui désigner la direction du salon, d'un geste vague de la main.

- Ah oui. C'est vrai. Je t'ai appelé... Vas-y, rentre.

Des mots détachés, presque blasés, tandis qu'il rejoignait lui-même la salle de séjour, d'un pas fluide. L'ordre ne régnait pas spécialement dans l'appartement, depuis que le Russe avait viré sa dernière femme de ménage. Sur la table basse du salon, se trouvait encore quelques dossiers ainsi que son portable et les restes assez reconnaissable d'une ligne de coke. Son regard s'y arrêta avant de croiser celui d'Ariel et puis, Piotr rassembla tranquillement ses dossiers pour aller les ranger sur la commode. Tout en faisant, il s'adressa au prostitué, d'un ton qui s'accordait à la politesse d'usage, sans chaleur, mais sans sécheresse pour autant.

- Mets-toi à l'aise. Ariel, c'est ça ? Je m'appelle Piotr mais tu n'as qu'à m’appeler Peter si c'est trop compliqué.

Les américains écorchaient si souvent son prénom que c'en était indécent. Il préférait encore la traduction, qui à défaut d'être russe avait au moins le mérite d'être facile à prononcer correctement par le pauvre peuple. Il espérait tout de même que ce gars là ne soit pas trop niais. Piotr passa sa main dans ses cheveux, dans un soupir las, avant de se masser distraitement la nuque. Il se serait volontiers resservi un verre de vodka et il se retourna vers Ariel, lui offrant un regard interrogatif.

- Tu veux un verre ? Il me reste de ça aussi.

Ajouta-t-il négligemment, en posant les yeux sur la fine pellicule de poudre blanche qui restait encore visible sur la table en verre. Il se doutait bien que la plupart des clients ne proposait pas de cocaïne aux putes, vu le prix que ça coûtait, mais Piotr avait toujours été assez généreux. Ou flambeur. De toute façon, il était blindé de fric. Glissant ses mains dans ses poches, il l'ausculta, laissant son regard couler sur lui sans pudeur avant de retrouver ses yeux.

- Tu proposes quoi dans tes... prestations ?

Il arqua un sourcil. Les putes aussi utilisaient un vocabulaire professionnel. Piotr ne les méprisait pas. En tous cas, pas plus qu'il ne méprisait la plupart des gens. Il s'était souvent mieux entendu avec certaines prostituées qu'avec sa propre femme. Son ex-femme. Mieux valait qu'il ne pense pas à elle, au risque de se pourrir l'humeur.


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Homesick. (Ariel) - Jeu 23 Jan - 14:46

@Piotr Nikolaïevitch

L’appel l’a surpris. Comme un écart dans le papier à musique de ses nuits, bien rôdées dans l’espace fragile de ses journées au timing serré. Une invitation à quitter les suaves brûlants du bordel dans lequel il évolue d’ordinaire. Une autorisation offerte par le gestionnaire de remplacement en l’absence du vrai maître des lieux. Petit nœud dans le fond de la poitrine. Celui du manque, de la peine et de l’appréhension. Il n’a pas pour habitude de sortir comme ça, tard le soir pour aller rejoindre un éventuel client. Et même s’il ne dira pas qu’il ne l’a jamais regardé, cet homme qui va s’apprêter à l’acheter pour un instant volé, il ne peut se défaire de cette petite trouille hurlante qu’il a dans le fond de la tête.

Peur d’être seul, dehors. A l’intérieur. De se jeter dans les bras d’un malade aux crocs plus acérés que les siens qui ne fera qu’une bouchée de lui. On l’a bien assassiné entre les draps sales de son bordel, jeté ensuite dans une tombe pour qu’il y crève en solitaire. On l’a drogué pour mieux abuser de lui lors d’une soirée sur les docks. A la maison comme en dehors, il n’est jamais sauf. Toujours en danger, la triste norme qui s’accroche à tous les prostitués de la ville et du monde. Il s’accroche un peu plus à l’anse de son sac à dos, s’enroule dans le cocon de son pull aux manches un peu trop longues.
Plus il se rapproche de l’adresse qui lui a été donné, plus sont cœur bat fort. Distille l’appréhension dans le creux de ses veines réchauffées par la présence d’un sang qu’il a volé au détour d’une morsure crasse dans un coin de rue, la veille. La chaleur de sa peau a déjà disparu mais il a encore la douce impression d’être vivant. Pour de vrai. Et non pas cette mascarade charmante qui les attire et les charme tous. L’œil se pose sur le téléphone entre ses doigts, l’allume pour ne rien y voir. Et l’éteindre aussitôt en soupirant. Arrive à destination de toute façon, l’appareil dans la poche de son pantalon et il sonne.

Attend patiemment et lève le nez lorsqu’enfin l’homme lui ouvre. Trop grand lui aussi. Petits frissons dans le fond du ventre. Il lui rappelle son frère, méchamment. L’impressionne aussi un peu. Danger que ça ne cesse de murmurer à son oreiller, il pourrait le casser d’un seul coup de ses grandes mains. L’étrangler d’une seule ou trouver d’autres idées folles pour le faire souffrir sous l’égide d’une passe, d’un échange d’argent sale pour justifier le pire. Entre et regarde le décor, pose doucement son sac au sol dans un coin où il ne gênera pas. Les cils caressent la table basse, les dossiers et la ligne blanche qui s’y trace.
Il n’aime pas vraiment ça Ariel mais ne dit rien. S’immobilise gracieusement de l’autre côté de la table vitrée. Et offre au timbre d’usage lorsque l’on s’adresse à quelqu’un de son genre, les rayons fébriles de son sourire solaire.

« - C’est ça. Non ça ira, je ne suis pas d’ici et votre langue ne m’est pas étrangère. » Répond dans un russe à la perfection bancale mais suffisante pour se faire comprendre sans accroc. Bercé dans les bras de la Bratva, ce n’est qu’un idiome de plus à ajouter à tous ceux qui peuplent déjà sa petite tête. « - Merci ce n’est pas dans mes habitudes… Pas que dans le cadre du travail, j’ai eu ma période mais elle est passée. » Souffle-t-il tout en levant doucement une main dans un geste de refus poli. Très peu pour lui les déviances de ce genre, le sexe en unique tare si encore il était vraiment le nymphomane qu’il a prétendu être devant son frère pour sauver les apparences.
Mauvaise blague qui ne fait plus rire.  Encore plus maintenant que tout s’écroule, que la confiance n’est plus qu’une fumée noire qui lui glisse entre les doigts. Constamment.

Ariel laisse le regard du géant slave glisser contre sa silhouette, habitué qu’il est aux œillades de ce genre. Poupée à examiner avant de l’acheter, évidemment.
« - Les classiques que proposent toutes les putes. Le tarif change suivant la demande, mais vous devez sûrement le savoir. Deux cent pour le préliminaire classique, cinq cent pour la totale. J’accepte à peu près tout, mais pour ça il est possible qu’il y ait un extra. » Il énonce ses prestations d’un timbre faussement enjôleur, ronronne alors qu’il se déhanche légèrement dans la grâce molle qui lui est propre. « - Je n’embrasse pas. Les préservatifs sont obligatoires. » J’en ai marre de les entendre ces phrases. Arrête de les dire. Il aimerait bien mais ne peut pas se le permettre. Aimerait juste qu’ils comprennent, le devinent rien qu’en le voyant, que sa bouche n’ira jamais se poser contre la leur. Qu’il garde pour lui des brides d’intimité quand pourtant il n’a plus rien de privé. Qu’ils aient suffisamment de bon sens aussi pour savoir que jouer la sécurité est une obligation et pas seulement une lubie de diva bas de gamme.

« - Dites-moi ce qui vous satisferait et je m’exécuterais au mieux. » Sourire de petit diable, et regard à l’éclat mutin, l’indécent s’approche d’un pas. Puis d’un second, dépasse la table pour se poster près de Piotr. Suffirait de tendre la main pour agripper la veste de son costume. Ce genre de vêtement qu’il connait et qu’il adore quand un autre le porte. Ainé parasité dans le fond de sa tête, l’obnubile et pousse à trouver des ressemblances chez l’homme qui lui fait face.
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Homesick. (Ariel) - Sam 25 Jan - 4:52



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@Ariel Soria&@Piotr Nikolaïevitch I can see the leaves of golden glisten in the sun. Making time for everyone is what I should have done. Blue and green with eyes between are acting all the same. You and me are never free until we're cast away.
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Aucune émotion ne s'inscrivait dans les yeux glacés du Russe, d'un bleu semblable à celui des mers gelées. Dominant les lieux de sa haute stature, il toisait l'intrus qui avait fait irruption dans son domaine comme s'il s'agissait d'un importun, venu le déranger dans sa quiétude. C'était pourtant bien lui qui l'avait invité à le retrouver dans l'intimité secrète de son appartement, une folie commise dans un élan impulsif et dont il ne pouvait blâmer nul autre que lui-même. Et tandis que Piotr tentait d'intégrer cette réalité qui s'offrait à sa vue, il sentait affluer en lui différentes envies, aussi troublantes que contradictoires. Quelque chose de fragile émanait de ce jeune homme, dans sa manière silencieuse de pénétrer dans l'appartement presque furtivement, d'un pas aérien et léger. Piotr crut capter quelques bribes de nervosité dans ce sourire qui se dessinait sur son visage. Un visage délicat, qui ne lui rappelait que trop celui d'un autre, pas exactement au niveau de la ressemblance de ses traits mais surtout dans cet éclat d'innocence lumineuse. La table en verre s'érigeait entre eux comme un garde-fou, symbole d'une limite à ne pas franchir. Il était encore temps de faire marche arrière. Mais quand les mots en russe s'élevèrent, Piotr se raidit insensiblement, dans un infime spasme des paupières. A croire que tout s'alliait pour le pousser vers le vice, même sa nostalgie de sa terre natale. Si son expression de surprise fut visible, elle ne dura pas plus d'une fraction de seconde, alors qu'il retrouvait son impassibilité.

- Le Red Lantern fait bien les choses à ce qu'il semble. Restons tout de même sur l'anglais, ton accent n'est pas très agréable à l'oreille.

Piotr inclina la tête avec complaisance, satisfait de retrouver un ton acerbe, plus accomodant. Cherchant du regard sa bouteille de vodka parmi l'amoncellement de coussins épars et de paperasses qui gisaient sur l'épais tapis, il accueillit le refus du professionnel par un léger rictus. Dans le cadre du travail, disait-il. Pour un peu, il aurait pu s'imaginer parler affaire avec son expert comptable.  

- Quel sérieux, dis moi. Il est vrai que vu ton domaine d'expertise, la concentration est de rigueur. Soit. Si ta période est passée, garde donc tes bonnes résolutions. On verra combien de temps tu tiendras.


L'homme désenchanté ne masquait rien de son pessimisme dans ses railleries. De son coté, il n'allait pas se priver. Se restreindre, se limiter, se brider, des mots qui n'existaient pas dans son vocabulaire.
La voix d'Ariel paraissait aussi gracieuse que ses gestes mais à la fois, il y avait quelque chose de très superficiel dans sa mécanique, semblable à celle de tous les commerciaux du monde qui exposent pour la millième fois consécutive les termes de la vente et la qualité du produit. A la différence qu'il ne s'agissait pas d'un objet, mais d'un être humain. Piotr l'écouta sans l'interrompre, habitué lui-même à ce genre de contrat, qui différait pourtant d'une pute à une autre. Ne pas embrasser, quelle chose idiote. Il ne se retint pas de lever ostensiblement les yeux au ciel, sans pour autant faire plus de commentaire. Piotr ne cherchait jamais à imposer certaines pratiques, à partir du moment où les prostituées étaient interchangeables et qu'il trouvait facilement une poule disposée à lui offrir ce qu'il voulait, parmi la multitude. Néanmoins, cette fois c'était différent. Il ne désirait pas n'importe quelle pute. C'était sur celui-là qu'il avait jeté son dévolu. En même temps, l'entendre décrire ces fameuses prestations rendait la chose dangereusement concrète et assez choquante pour le bousculer encore davantage.

Haussant un sourcil, il le laissa se rapprocher doucement, un peu amusé malgré lui par cette politesse pleine de discrétion dont Ariel faisait preuve. L'habiller d'un prénom lui était étrange car depuis ces dernières semaines, il n'avait été qu'un visage, une silhouette attirante, une envie inassouvie. Mais depuis que Piotr avait cédé à cette inspiration pour se renseigner davantage, il savait que les étapes s’enchaîneraient. Et à présent qu'ils étaient face à face, qu'il goûtait à la présence si proche de ce tentateur aux formes charmantes qui ondulait devant lui, son désir n'avait jamais été plus conscient. Toujours revêtu de son élégant costume, à la sobriété classique, qu'il n'avait pas quitté depuis sa sortie du bureau, le Russe se murait dans son attitude sévère, abaissant les yeux vers celui qu'il dominait par la taille.

- D'accord. Alors, va pour la totale. Je te prend pour la nuit entière, j'espère que tu as de l'endurance ?

Une nuance de gravité dans les yeux, il céda à nouveau à une décision impulsive. Pourquoi faire les choses à moitié ? Piotr savait très bien ce qu'il voulait : absolument tout, dans la décadence la plus absolue et illimitée, il voulait le monde entier et plus encore. Et pour se bousculer davantage, il poursuivit, sur le même ton.

- L'argent n'est absolument pas un souci et tu pourras peut-être recevoir un extra si tu te montres assez déluré. Et pas trop sensible non plus, j'aime me laisser aller.

Si proche qu'il aurait pu l'attraper par le col et lui voler sa bouche avec violence, Piotr se pencha vers le petit diable, dans un mouvement volontairement intimidant, le frôlant presque, avant d'étendre le bras pour ramasser la bouteille de vodka, posée sur un meuble derrière lui. Peut-être qu'il lui fichait la trouille pour de bon. Il pouvait souvent voir la peur dans les yeux des autres lorsque sa voix roulait dans les graves et que sa carrure s'imposait pour en écraser les autres. Piotr ignorait s'il désirait effrayer cette pute pour le pousser à fuir et se débarrasser ainsi de cette situation déstabilisante dans laquelle il s'était placé. Ne devait-il pas assumer à présent ? Sauf si Ariel fuyait...

- Tu aimes ça, prendre des risques ? Il faut être un peu suicidaire pour s'enfoncer dans ce coupe-gorge à la nuit tombée. Encore plus, pour faire la pute chez de parfaits inconnus possiblement psychopathes.

Piotr se servit un verre et le but d'un trait, à la russe.


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Homesick. (Ariel) - Mar 28 Jan - 20:30

@Piotr Nikolaïevitch

Faussement candide dans le sourire accueillant la critique facile sur son accent convenable mais certainement pas assez bien pour un habitué de ces sonorités venues d’ailleurs. L’acerbe dans la complaisance, il le connait tellement. Pensait ne plus s’en formaliser et pourtant ça le gêne. Parce que sa petite tête ne peut s’empêcher d’apposer des comparaisons gênantes entre le russe et son ainé. Ressemblances troublantes pour le petit cœur qui s’affole un peu, de ce rythme erratique accompagnant chaque moment de gêne, de colère ou de prémices de plaisir à venir. Chaque passe aussi, l’angoisse qui pique dans le ventre, de se retrouver devant un inconnu, se mettre à nu et s’exposer, vulnérable. Plus encore ici alors qu’il est seul.
Tu l’étais là-bas aussi. C’est vrai, seul mais entouré. En terrain connu pour endormir la peur, celle qui maintenant ne le quitte plus. Pas depuis son retour à temps plein, pas depuis que cette remise sur le devant d’une scène qu’il pensait avoir vraiment abandonné se conjugue au temps d’un viol qui le heurte à chaque fois qu’un homme pose les yeux sur lui dans l’enceinte du bordel.

« - Il le faut pour faire face aux railleries et aux humeurs de certains clients. J’ai tendance à être borné, et à faire tenir mes convictions bien plus longtemps que les autres peuvent le penser. » Lâche-t-il, un peu mauvais, délicatement mutin. A l’esquisse môme sur ses lèvres, les épaules qui se lèvent un peu comme pour témoigner ce qu’il avance. Il est tenace Ariel, la preuve en est qu’il est toujours là, à faire la pute pour un défi qui aurait dû tenir quelques jours. Semaines tout au plus.
Toujours là, à t’y accrocher. Il renifle et se passe distraitement la main sur le bras, les yeux posés sur la traînée blanche trônant sur la table en verre. Enonce ses exigences, et attend la sentence. Celle qui tombe et le fait légèrement grimacer.
Toute la nuit. Et ricaner, d’un grincement nerveux qui fait office de réponse. S’accompagne une fois le sérieux repris d’une œillade charmante et charmeuse, au sous-entendu difficile à ignorer. Tu me prends pour qui ? Petit amateur qui en est encore à faire ses preuves. Si seulement. Trop endurant Ariel, parfois à ses dépens, dans les remous d’une horreur qui le prend aux tripes, bon dernier lorsqu’il s’agit d’étreinte au creux de bras de celui qui compte le plus dans sa petite vie. Soupire, doucement et acquiesce d’un hochement de tête. Masque le trouble d’un battement de cil au goût d’infini.  Il les aime sensibles ses amants Ariel. Délicats et violents. Que ses reins se brisent sous les assauts sauvages de ceux qui les enchaînent. Un seul à vrai dire, il n’y a qu’avec son frère que les élans destructeurs sont plaisants.

Sursaut de rien à l’avancée du géant, dans un battement de cils retenus au dernier moment, Ariel suspend son souffle dans sa poitrine. S’autorise à expirer qu’une fois la main sur la bouteille et non sur lui. Il l’a cru qu’il allait prendre un coup, un geste trop brusque, la mise en route de la machine du diable appelée luxure. Mais rien. Esbroufe pour lui faire peur, il le sait, le sent mais ne peut rien faire pour réellement cacher sa gêne. Son trouble. Les frissons qui lui lacèrent l’échine et redoublent de force lorsque les mots tombent. Na zdrovie qu’il pense, en murmure sur le bout de la langue.

« - Non. » Souffle-t-il, étranglé dans le fond du palais. « - Ce n’est pas dans nos habitudes de travailler hors des murs du bordel, c’est vrai. D’une certaine manière, chaque nouveau client est un inconnu, possiblement dangereux, qu’importe l’endroit. A la différence que je suis seul ici. Mais je ne pense pas que votre intention soit de véritablement me faire du mal. Vous n’auriez pas mis autant de temps avant de vous décider à m’appeler. » Il le fixe, scrute du soleil de son regard. S’attarde sur le visage si proche du sien, au moindre trait qui s’offre à sa vue comme pour l’en graver dans sa mémoire. Chercher la menace, la vraie, celle qu’il a appris à reconnaître. Et il ne la voit pas vraiment dans le fond ces yeux couleur d’acier.
Comme les siens.
Il ne voit que l’habituel capharnaüm de vice qu’il croise dans les pupilles de tous ceux venant se mettre sur sa route. Petite pute qui les rend tous fous. Mais il croit distinguer autre chose. Un relent de gêne, comme un inconfort contre lequel on s’efforce de lutter.

« - C’est nouveau pour vous pas vrai ? De faire appel à un homme ? » Lâche-t-il finalement après un silence d’éternité un peu gênant. Ses doigts viennent se poser délicatement contre la veste, l’agrippent doucement. Son regard absorbé dans la contemplation du torse qui se devine sous le tissu immaculé de la chemise impeccable. Et les petits doigts glissent, effleurent la surface, disparaissent sous la veste pour épouser les muscles sous les vêtements. Curieux. Dévoreurs de chair pour provoquer l’ivresse. Invoquer le trouble qu’il croit deviner chez son client. « - Je vous ai vu me regarder là-bas, je me demandais quand vous alliez finir par vous décider. A vrai dire j’étais persuadé que ça ne se ferait jamais, vos préférences semblaient clairement féminines. » Pensif un peu alors que ses phalanges remontent, défont un premier bouton, juste pour la beauté de dévoiler un peu de chair, l’effleurer du bout des ongles.

« - Pourquoi maintenant ? Pourquoi moi ? Il y en a tant d’autres qui auraient pu vous correspondre pour venir jusqu’ici. Des moins exigeantes dans leurs attentes et leurs tarifs. » Second bouton qui cède, Ariel se suspend au troisième. Sans lever les yeux vers ce visage qui le trouble, un peu. Il se mordille distraitement la lèvre, dans cette esquisse sensuelle qu’ils ont tous, les êtres comme lui. Subtilement sexuel et innocent, tout à la fois.
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Homesick. (Ariel) - Sam 1 Fév - 19:52



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@Ariel Soria&@Piotr Nikolaïevitch I can see the leaves of golden glisten in the sun. Making time for everyone is what I should have done. Blue and green with eyes between are acting all the same. You and me are never free until we're cast away.
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Les nuances ne manquaient pas dans les yeux d'Ariel, exprimant tour à tour les pensées éparses qui le traversaient. Derrière la candeur affichée se dissimulait l'inquiétude. Sous son apparente désinvolture se cachait sa vulnérabilité. Il apparaissait comme une proie gracieuse et ingénue, venant s'égarer en toute inconscience au sein même de la tanière du dragon, livré à ses appétits funestes. Et tandis qu'il le voyait là, ses grands yeux plein de vie levés vers lui, Piotr les imaginait semblables à la flamme d'une bougie, venue éclairer les ténèbres de son antre. Une flamme que dans son aigreur, le dragon cherchait à éteindre, de son souffle glacé. Il l'avait égratigné, il le sentait. N'était-ce pas son but ? Mais le front de sa proie ne s'était pas alourdi, il n'avait pas courbé l'échine en silence comme bon nombre d'anciens junkies l'auraient fait. Ceux qui comme lui "avaient eu leur période" mais tentaient de s'en sortir. Tu sombreras à nouveau, affirmait le regard insensible du dragon noir, ne lui offrant qu'un silence dédaigneux, en guise de réponse.

Si les ricanements du diablotin se voulaient badins, Piotr y opposa une gravité sans faille. Rabat-joie, par cruauté gratuite. Ne désirant que moucher la chandelle de cette innocence charmante. Ainsi la proie acceptait le défi d'une nuit entière entre les griffes de Zirnitra, prêt à satisfaire ses désirs les plus sordides, par appât du gain. N'importe quel être doué de conscience lui aurait hurlé de fuir, tant qu'il était encore temps ! Quel insensé aurait espéré s'en sortir sans séquelles ? Piotr aurait voulu proférer des menaces plus concrètes mais il n'était pourtant pas un monstre. Il s'essuya distraitement le front d'un geste flottant, essuyant ses pensées trop confuses. Il ignorait d'où lui venait ces images étranges, réminiscences de rêves qui lui revenaient par flash à des moments inattendus. Il ne pouvait s'empêcher de se comparer à un dragon aux écailles noires et au cœur torturé, qui rugissait douloureusement au fond de lui. L'impassibilité de ses expressions demeurait d'une rigidité psychotique. Il se savait fou.

A son mouvement trop vif, le talent du dragon s'exprima, dans cette présence terrifiante qu'il imposait à sa victime. Intimidant par instinct, effrayant par nature. Les frissons perceptibles ne pouvaient que traduire clairement la gêne d'Ariel et le Russe en fut satisfait, même si ce plaisir ne dura qu'un infime instant, laissant place aussitôt à l'amertume. Petite pute masochiste. Fous le camp, maintenant, abandonne-moi à ma solitude. Ayant bu son verre d'un trait, il retourna vers le jeune homme son regard désenchanté. Loin de fuir, il restait là, toujours solaire, la voix étranglée par son appréhension mais étonnement loquace. Encore une fois, Piotr fut charmé malgré lui par l'authenticité de ce regard et cette lumière qui l'habitait tandis qu'il s'exprimait, avec cette fraîcheur candide. Il avait beau se murer dans une attitude d'indifférence, la présence solaire de ce garçon le ramenait irrémédiablement à son passé et sa relation perdue. Piotr haussa un sourcil.

- Tu parais bien sûr de toi.

Il n'en était rien. Et si Piotr pouvait raisonnablement comprendre que s'aventurer seul chez des inconnus devait toujours être inquiétant, à plus forte raison dans un tel contexte, il ne pouvait se résoudre à le rassurer. Par ailleurs, sa dernière phrase avait tinté de manière un peu étrange à ses oreilles et s'il ne savait pas comment y réagir, il choisit de conserver un silence méfiant. Au cours de ces quelques instants pesants où ils se jaugèrent, les yeux clairs du Russe se chargeaient de ses pensées orageuses. La passion y vivait, sous l'épaisseur de la glace mais il se refusait à la laisser paraître, refoulant ses émotions qui bataillaient à l'intérieur de lui dans une tempête constante. Soudain, la bouche insolente brisa le silence et Piotr cilla légèrement. Touché, comme si l'audacieux venait de lever brusquement un coin du voile qui dissimulait ses pensées les plus privées. Immobile, il ne fit pas le moindre geste, tandis que la main aventureuse s’immisçait contre lui.

- Tu es pute ou profiler ? Grinça-t-il, sarcastique, d'un ton trop bas.

Il l'avait vu le regarder. Bien-sûr. Piotr s'était plu à ces conversations silencieuses, alors qu'il l'effeuillait des yeux, cherchant les siens, jouant à laisser planer le doute quant à ses intentions. Lui-même ignorait ce qu'il désirait et il ne le savait pas davantage à présent, alors qu'il laissait pourtant les doigts agiles défaire un à un les boutons de sa chemise. Lâchant son verre vide, qui tomba sans se briser sur l'épais tapis, sa main libre se hissa vers la hanche du jeune homme, s'y posant distraitement, glissant pour effleurer la chute de ses reins par dessus ses vêtements. Le désir d'en découvrir davantage le happa et il se pencha vers sa tempe, inspirant le parfum de luxure qui se dégageait de lui. A sa question, un rictus désabusé étira le coin de ses lèvres. Pourquoi. Et tandis que les doigts d'Ariel effleuraient sa peau brûlante comme la braise, il répliqua sans attendre, d'un ton impulsif, à la vulgarité choisie.

- Parce que ta bouche à pipe m'a inspiré. T'avais l'air d'une chatte en chaleur. Je t'ai choisi parce que t'es la pute la plus salace du coin.

Il balança ces quelques propositions dans une moue songeuse avant de lever les yeux au ciel. Non, c'était faux. Grand dieu, non. Le rabaisser au rang d'objet n'apaisait en rien sa frustration ni son amertume, c'était même pire. Dans un soupir, il attrapa les poignets d'Ariel d'un geste ferme pour interrompre ses gestes, cherchant ce regard qui se dérobait au sien.

- Ne fais pas comme si tu me comprenais. Tu n'es pas dans ma tête, tu ne sais rien de moi. Alors épargne-moi cet air de vieux roublard, qui a roulé sa bosse et qui croit pouvoir me catégoriser d'un simple coup d’œil. Gamin.

Un dernier mot, en russe, avant qu'il ne le relâche, se détournant sans plus un regard, pour ôter sa veste dans des gestes brusques et agacés. Mutique, le visage fermé, il ôta sa cravate de la même manière, la balançant à la suite de sa veste sur un fauteuil. Expulsant un soupir, il reprit, d'un ton moins sec, sans pour autant prendre la peine de se retourner.

- Alors comme ça, tu es du genre borné. Monsieur a des convictions. C'est très bien d'éviter les dangers de la came mais sortir de la sécurité du bordel n'est pas très prudent. Comment tu peux être aussi sûr que je ne te ferais pas de mal, alors que je ne le sais même pas moi-même ?

Il se retourna à ses mots, le fixant sans exprimer la moindre émotion. Rêver chaque nuit qu'on commettait des meurtres sanglants, dans la peau d'un dragon monstrueux n'était tout de même pas anodin. Ce n'était pourtant pas uniquement cela qui l'empêchait de poser les mains sur le corps tentateur qui se tenait là, si gracieusement enveloppé de ces fringues tape-à l’œil. Comment oser se balader ainsi en pleine rue ? Rien que cette attitude était un appel au meurtre. Piotr attarda néanmoins son regard sur la manière dont ce drôle de pantalon épousait les cuisses attrayantes. L'envie de les palper le démangeait. Au lieu de cela, il ramassa sa bouteille, pour y boire au goulot une longue rasade. Pas la peine de s'embarrasser de verre puisqu'il buvait seul, son "invité" étant décidé à rester aussi sobre qu'un chameau. Ragaillardi par la chaleur de l'alcool qui lui brûlait la gorge, il avisa Ariel.

- Si tu es si exigeant, dans tes attentes et tes tarifs, pourquoi m'accepter pour client ? J'imagine que tu ne manques pas de demandes. Des habitués, que tu peux recevoir tranquillement dans ton environnement putassier. Au lieu de ça, tu viens te perdre en compagnie d'un Russe défoncé, dans cet appartement sordide, sans aucune ambiance... même moi je trouve ça glauque. Je pense que tu aimes le risque. Piotr hésita un moment, avant de lui faire signe de se rapprocher. Tu ne veux toujours pas de vodka ?



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Homesick. (Ariel) - Mar 4 Fév - 17:17

@Piotr Nikolaïevitch

Coulent sur lui les injures et les mots crus qui se dégueulent. Devraient l’abîmer, le font un peu, là dans le creux du cœur qui se serre, rate un battement avant de reprendre sa course. D’un rythme plus rapide, écho de calme aux oubliettes, il y a l’angoisse d’être dans un lieu inconnu avec un étranger qui se couple aux relents mauvais de petite colère qui ne demande qu’à se glisser à l’extérieur.
Ses petits doigts perdus sur le torse du géant, la peau en-dessous qu’il scrute d’un œil pensif. Compare les carnations, le contraste de la sienne sur celle de Piotr. La différence entre ce tableau et celui de ses phalanges posées sur son aîné. S’y perd et s’y enlise avant de sursauter bêtement au contact des doigts francs du russe contre ses poignets. Oblige les yeux à se relever vers les hauteurs pour se heurter aux aciers froids qui le fixent. Malaise en fond de ventre, les frissons lui lacèrent l’échine. Plaisir et crainte, drôle de mélange.

C’est là qu’il se trompe, l’homme suffisant dans son attitude. Il est si facile de les cerner, tous ceux qui se pavanent devant lui et étalent leur vie bien menée, sans défaut à part peut-être ceux qui les poussent à venir se glisser dans son lit. Il ne dit mot Ariel, le regarde ôter sa veste et sa cravate en silence. Ecoute mais n’en pense pas moins. Profite du dos qu’il lui offre pour analyser avec l’œil de la pute. Et le sien aussi. Celui du gamin bafoué, du gay longtemps retenu enfermé dans les ombres de son placard, à vouloir être normal, s’y obstiner avant de comprendre qu’en fin de compte, il se leurrait. Et Piotr lui rappelle ce schéma bizarre qu’il a suivi lui aussi. Les sourcils se froncent, perdu dans le fil de ses pensées, il secoue la tête comme pour répondre à quelque chose qu’il n’entend que d’une oreille.
A se sentir brûler sous le regard qui le touche à distance, il le devine sans même le voir. Le sait, ils le font tous. Le lorgnent de loin pour ne pas avouer qu’ils crèvent de s’approcher, le toucher. L’abîmer. Il hausse finalement une épaule, bat des cils et reporte toute son attention sur son client d’une nuit.
C’est long une nuit quand même… Pas vraiment une première, ça faisait juste longtemps que quelqu’un avait eu la lubie de se l’offrir et de le privatiser comme ça. Petit jouet d’un seul le temps de longues heures à s’abîmer le corps contre des reins qui laissent deviner des envies brûlantes. Fracassantes. Grimace intérieure, il a encore les relents amers de la passe qui l’aura remis sur les rails de ce métier qu’il exècre. Faux viol, la jouissance arrachée d’un corps en refus mais dont on se fout, il n’est personne pour se refuser. Accepte seulement et ravale sa douleur, sa honte et sa haine.

Signe d’avancer, et lui qui dit non devant la proposition. Il ne boira pas, n’en a pas envie. N’en ressent pas le besoin. Pas un adepte des alcools forts, juste son thé qu’il s’obstine à boire parce qu’il aime ça. Et le sang, ignoble qui le maintien en vie. En unique alcool dans son système, à en avoir la gueule de bois dès qu’il faut y suspendre ses lèvres. « - Non c’est vrai je ne suis pas dans votre tête, mais le fait de côtoyer des hommes dans leur moment de faiblesse, disons que ça rend le regard plus à même de savoir dans quelle catégorie ils se rangent. » Lâche-t-il enfin, candeur douce ancrée au corps. Celui qui s’avance, lascif dans ses mouvements. Calcul précis de l’homme devenu prédateur, entrant dans la danse d’une séduction vouée à s’annuler dès son premier souffle. Séduire n’est qu’un jeu de dupe, une partie truquée qui ne dure jamais bien longtemps. Ca les agace, ils préfèrent le sexe cru sans tout ce qui pourrait leur donner l’impression d’être dans une configuration de relation classique. Après tout, il n’est qu’un passe-temps, honteux mais divinement attirant.

Les chaussures s’enlèvent, laissent ses pieds s’enfoncer dans le moelleux du tapis alors qu’il s’arrête devant son client. Repose ses mains sur le torse, sentir les muscles en dessous, la chaleur qui en émane et le cœur qui bat. Plus fort que ce que le visage laisse transparaitre, ce masque trop froid qu’il a envie de fracasser de toute la force de sa certitude : son client se voile la face. Il en est sûr maintenant qu’il se perd outrageusement dans ses pupilles. S’y invite comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, sans grâce ni douceur. « - J’en ai vu d’autres, le glauque ne me dérange pas plus que ça. Alors oui, au fond, peut-être que j’aime le risque, ce petit truc qui donne l’impression d’exister… » Hausse une épaule, candide à se damner. Et il pousse, des deux paumes. Force l’homme à reculer jusqu’à faire buter ses guiboles contre le sofa. Le contraindre à s’y assoir ensuite pour pouvoir à son tour s’y installer. En cavalier sur les cuisses qu’il emprisonne entre les siennes.
Les doigts tirent la chemise, achèvent d’ouvrir les derniers boutons et il creuse les reins pour renforcer l’étau dans lequel il veut l’enfermer.

« - J’en suis sûr Piotr parce que tu n’es pas fou. Tu peux te donner tous les genres que tu voudras, celui de l’homme froid et distant pour faire barrage et te protéger. Mais tu ne me feras rien, excepté ce pour quoi tu me paies, c’est un fait, mais tu sais qu’il y a des limites. » Feu nouveau dans le timbre ronronnant et sensuel, celui de l’assurance. A briller dans le fond de ses yeux trop bleus au soleil qui ravage tout. Sourire de petit diable à faire fondre la glace prenant place sur la courbure de ses lippes. « - Tu le sais parce que je suis une pute au service de la Bratva. Ils savent où je suis, au bordel, et avec qui. Mon sang sur tes mains ou mon retour qui traîne trop, et les chiens seront lâchés à tes trousses, et crois-moi, le dernier qui a fait cette bêtise n’est plus là pour en témoigner. » Il tapote de l’index sur la poitrine, à l’endroit où le cœur explose. Méfie-toi de tes fantasmes que le petit doigt semble murmurer à l’organe tapie en-dessous.
Ariel se penche un peu en avant, vient cueillir le souffle aux notes alcoolisées, dans l’esquisse d’un baiser non formulé, à la distance de sécurité qu’il rompt en venant s’échouer dans le creux du cou. Embrasse la peau, les veines qu’elle dissimule, celles qu’il sent battre sous les rugissements du sang.
Mordre en tord-boyau, il en crève mais se ravise et se redresse, félin.

« - Quand à savoir pourquoi je t’ai choisi toi et pas un autre… L’appât du gain ? Ta jolie gueule et ton air de sale con renfrogné ? Je n’en sais rien. Je sais juste que l’on souffre à être coupé en deux sans pouvoir se réunir comme on le voudrait… Et qu’il est parfois nécessaire de se laisser aller. » Sous-entendu qu’il distille du bout des lèvres, ses mains glissant le long du torse, la ligne du ventre qu’il retrace de tous ses doigts pour les faire s’enrouler, délicatement autour de la ceinture. Prête à tomber sous leurs assauts, il hausse un sourcil.
Faussement joueur, dangereusement tentateur.
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Homesick. (Ariel) - Jeu 13 Fév - 18:05



Homesick

@Ariel Soria&@Piotr Nikolaïevitch I can see the leaves of golden glisten in the sun. Making time for everyone is what I should have done. Blue and green with eyes between are acting all the same. You and me are never free until we're cast away.
☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

Contrarié par ce nouveau refus de trinquer en sa compagnie, le russe se drapa dans une attitude hautaine et résolument fermée. Une part de lui-même regrettait ces longs instants de silence, où il se contentait d'échanges de regards avec cet éphèbe aux yeux de biche, au sein de l'ambiance tamisée du Red Lantern. Sans doute aurait-il souhaité étirer davantage ces préludes et ces jeux de séduction qui le charmaient sans l'impliquer réellement. Même s'il avait tendance à se perdre dans une hyper-activité sexuelle débordante pour éviter certaines émotions, le sexe cru - comme un shoot de drogue - laissait toujours place à la descente et à cette insupportable sensation de vide. Ainsi, Piotr repoussait l'instant, conscient d'avoir la possibilité de chasser le beau-minet hors de son antre dès qu'il sentirait les choses lui échapper. Pourquoi ne le faisait-il pas immédiatement ? L'idée le taraudait, alors qu'il s'agaçait de ses réparties si ridicules, lui renvoyant un rictus suffisant.

- Parce que tu t'imagines être la petite faiblesse de ces messieurs ? Surprenant. Je te voyais plus dans le rôle du paillasson. Mais si tu veux absolument me ranger, crée moi donc une catégorie privée, tant qu'à faire, j'aime autant ne pas être mêlé aux ploucs qui te servent de clients.

Catégorie VIP avec champagne et petits fours, s'il vous plait, merci. Tout à ses sarcasmes, son regard ne manquait rien des mouvements sensuels de l'allumeur, dont il appréciait la grâce tout autant que sa résistance à ses rebuffades. Le voilà qui poussait l'audace jusqu'à se poser contre lui et Piotr ne bougea pas d'un cil, opposant son regard glacé à celui, si lumineux, de l'impertinent. Un sourcil railleur se haussa, suite aux paroles plus assurées de celui qui s'affirmait en tant que trompe-la-mort. Sa désinvolture était sans doute rafraîchissante mais Piotr n'avait pas prévu qu'il se montre aussi entreprenant. Il aurait bien-sûr pu lutter – même imbibé de vodka jusqu'à l'os - mais sans doute n'en avait-il aucune envie. La bouteille lui échappa et se renversa sans qu'il ne s'en soucie, tandis qu'il s'enfonçait mollement dans les coussins du sofa, permettant ainsi au petit diable de grimper sur ses cuisses, posture qui fit monter la chaleur de son corps de plusieurs degrés. La vivacité du démon à malmener sa chemise, eut le don de lui couper la chique durant une poignée de seconde, au cours desquelles il s'employa à garder sa contenance, luttant contre l'embrasement de ses sens.

Piotr fronça les sourcils, fixant le sourire chaleureux du diablotin qui se fichait si odieusement de lui. Plus décontenancé dans un premier temps que réellement contrarié par son analyse, les prunelles du russe s'adoucirent, teintées de sa sensibilité bafouée pendant quelques infimes secondes. Pourtant, les provocations suivantes balayèrent d'un souffle cet instant de grâce, alors que s'éveillait aussitôt le feu de la révolte. Le torse aux muscles saillants se crispa sous l'outrage et il repoussa d'un geste courroucé ce doigt posé sur l'étoile du chaos qui souillait sa peau. Une image se dessina dans son esprit ardent, celle d'attraper cette tête enjôleuse et de fracasser son sourire contre un mur pour laver l'affront.

- Oh ne joue pas à ça. Tu n'as aucune idée de mon sens des limites.

Il allait se redresser, dans un élan de fureur, le balancer sur le sol et lui ordonner de ficher le camps, avant qu'il ne cède à des envies plus destructrices. Pourtant, il s'était interrompu devant les lèvres affriolantes, lesquelles s'échouèrent contre son cou, provoquant un frisson si délicieux qu'il renonça aussitôt à l'envie de s'en défendre. Un soupir las lui échappa, les paupières closes, alors que ses mains hésitantes se posaient contre les cuisses qui l'enserraient, pour mieux les palper. S'il n'était pas encore tout à fait sûr jusque là, d'être sensible au charme masculin, désormais il ne pouvait plus nier l'effet assez tangible, au niveau de son entrejambe. Ses yeux s'ouvrirent à nouveau sur le visage du drôle dont les explications attisèrent une nouvelle bouffée de légèreté, complètement inattendue au sein de sa colère, et qu'il expulsa dans un souffle brouillon, ébauche de rire décalé. Il s'attacha à le masquer superbement, affichant par opposition la mine maussade qui seyait à la description qu'avait fait de lui son visiteur.

- Mouais, ça doit être ça. Tu n'as jamais pensé à être psychologue au lieu de pute ? Remarque, tu peux toujours faire les deux... Houlà, attends. Bats les pattes.  

Balancé entre agacement et amusement, il surveillait l'avancée des doigts si habiles, qui rôdaient désormais dangereusement au niveau de sa ceinture. Dans un claquement de langue, il reprit l'avantage, cadenassant les bras d'Ariel de ses poignes.

- Toi tu négliges un peu trop mon esprit de contradiction. Menace-moi encore et j'utiliserai ton sang pour repeindre mes murs. Si les camarades de la Bratva mettent dans la balance un collaborateur plein aux as et une vulgaire pute, je doute que tu pèses bien lourd. Mais quand bien même ils auraient du temps et de l'argent à perdre pour toi, ce ne serait certainement pas la peur qui me retiendrait de te foutre une raclée, si j'en avais envie. Compris ?

Parce qu'il était fou, justement. Prêt à se battre pour rien, pour tout, pour son honneur ou pour une peccadille. Prêt à foncer la tête la première au moindre défi lancé par un inconnu, dont il ne savait rien. Mais bien que cela lui aurait arraché la gueule de l'admettre, il n'éprouvait aucune envie d'abîmer le sourire de l'insolent. Les narines palpitantes, il le repoussa par dépit vers le coté du sofa, dans une grosse bourrade de brute. Il hésita un moment, attardant son attention sur le visage d'Ariel, à la recherche de ses expressions. Il faisait tout pour le chasser et à présent, il craignait d'y réussir et cette angoisse irraisonnée le prit à la gorge, dans le chaos de ses émotions. Conservant néanmoins sa froide impassibilité, il reprit, en toute mauvaise foi.

- Je ne suis pas sûr d'apprécier tes faveurs. En fait non, je ne suis pas attiré par les hommes. Tu veux vraiment que je me laisse aller ? Et si je prenais ta vie, pour rien, pour rire. Pour le plaisir de te faire mentir.

Tout en parlant, d'un ton grave et insensible, il s'était penché sur sa proie, avachie dans les multiples coussins du sofa, jusqu'à ce que sa large stature le surplombe, l'empêchant de se redresser et de partir. Il était trop tard pour cela. Mais Ariel prétendait aimer les risques pour se souvenir qu'il était en vie. Ses mains se posèrent contre ses épaules pour mieux l'immobiliser. Le souffle brûlant du dragon atteignait déjà les lèvres qui s'étaient dérobées aux siennes et il les happa, sans réfléchir, poussé par un élan impulsif qu'il n'aurait jamais pu préméditer. Ce n'était pourtant pas dans les termes du contrat mais il s'en fichait complètement tandis qu'il pressait son corps contre le sien, sans réelle violence, relâchant légèrement la pression de ses mains, alors qu'il appréciait simplement l'instant. Les yeux toujours fermés pour éviter de se confronter à la réalité, ses lèvres glissèrent doucement le long de sa mâchoire, jusqu'à atteindre son oreille, où quelques murmures (qu'il jurerait n'avoir jamais prononcés) se perdirent.

- Tu as vu juste, je n'ai jamais fait appel à un homme avant toi, ce n'était qu'un caprice, une envie de tester. Peu m'importe que tu sois exigeant, je t'ai choisi parce que ... j'aime ton sourire. Doux comme un rayon de soleil, si agréable à contempler. J'étais curieux d'entendre ta voix et elle est assez charmante, même si tu dis beaucoup de conneries.

Probablement n'aurait-il jamais balancé toutes ces choses à un mâle s'il avait été sobre, mais cet essai d'explication tempérait ses insultes précédentes. Il se redressa légèrement, évitant son regard pour jeter un coup d’œil déphasé en direction de la table basse. L'envie de se tracer une nouvelle ligne de coke le traversa, pour doper son esprit trop confus et regagner confiance et assurance.

- Je n'aime pas le silence. Va donc mettre de la musique. On a toute la nuit devant nous, après tout. On verra si je suis sensible à ta façon de mettre l'ambiance.


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Homesick. (Ariel) - Mar 18 Fév - 19:40

@Piotr Nikolaïevitch

S’agace et attaque, à l’image de tous ces autres qui se sentent menacés, il ne déroge pas à la règle. Fait sourire en surface, par habitude, d’une hypocrisie d’employé modèle alors qu’en profondeur, l’argentin perçoit une autre petite chose. Un peu de compassion pour l’homme et son besoin virulent de rabaisser, détruire sous le feu de ses mots ceux qu’il juge inférieurs, indignes de sa présence. Rappel constant avec l’aîné qu’il tente d’évincer de son esprit le temps d’une nuit. Professionnel qu’il se veut Ariel quand tout se casse pourtant la figure dans sa caboche et sa poitrine. « -J’endosse les rôles que l’on veut me voir prendre. Ca ne veut pas dire que je suis aveugle ou stupide. Même si certains ont tendance à le croire. Elle sera faite. » N’insiste pas, ce n’est pas la peine. Il se moque de ces limites prétendues inexistantes, ils en ont tous. Se vantent que non mais lorsque les masques tombent, les frontières du pire restent semblables qu’importe les vantardises.

Bouteille à terre, vodka dans l’air et il se perche sur les longues jambes. Parcourt de ses petites mains le torse qui s’offre à elle, découvre et savoure. Crispe et lutte, la cassure qu’il devine dans l’esprit, faussement apaisée sous l’exploration de sa bouche mutine et insolente. « - Ce sera ma reconversion le jour où j’arrêterais… » Hausse une épaule, minaude un peu au sourire dangereusement enjôleur et les cils qui cachent le soleil de ses pupilles le temps de baisser les yeux. Regarder vers le bas, l’effet fou en phase d’éveil bancal, ses doigts qu’il pose doucement sur la cuisse, candide. Délicat dans les gestes, presse un peu, à peine, mais suffisamment pour se savoir indécent et affolant. Ceinture qu’il veut faire voler, pour s’aventurer plus loin, en-dessous. Visiter les contrées mâles pour se faire une idée, curiosité folle qu’il réfrène dans une morsure dans sa lèvre. Un peu coquine.

Figé dans le geste, puni avant d’avoir pu atteindre son objectif, une moue penaude en bord de lippes, Ariel se redresse, se crispe entre les mains du géant qui le retient. Petit flottement dans la poitrine, morceau de trouille poussé par le fer blanc marquant la peau. Danger. « - Compris. » Lâche-t-il, petit couinement de rien qui lui échappe, envolée sa superbe et son assurance de petit diable le temps d’une seconde au mauvais goût d’éternité. Et le rejet se produit. Petite chose que l’on pousse sur le côté, brusquement. Petit cœur qui ne se brise pas, s’effrite seulement mais il ne bronche pas. Reste droit devant l’offense, l’œil braqué sur son client en proie avec ses propres démons, un sourcil légèrement haussé alors qu’ils se jaugent l’un l’autre. Chiens prêts à mordre mais qui ne font que grogner sans rien faire de plus.

« - C’est ce qu’ils disent… Paies-moi d’abord dans ce cas et tu pourras faire ce que tu veux de moi. Il est tellement facile de se croire le maître de tout quand on a les moyens ou la suffisance pour le faire. Ma vie ne vaut rien pour les types comme toi, et d’autres ont déjà tenté de me la prendre. Mauvais idée qu’ils ont eues tous… »
Il tend sa paume entre eux, s’avachit sous l’impulsion du géant tout en attendant son paiement. Fais les payer avant de faire quoi que ce soit, c’est une sécurité. Et il l’a rapidement compris. Appris à ses dépens, aux passes qui se jouent mais se terminent sur sa honte, son corps abusé et du rien pour en alléger le poids. Pas d’argent, seulement des mots pour faire croire et endormir la méfiance du débutant.

Les mains sur ses épaules le dérangent, figent son corps dans un étau de plomb et resserrent sa poitrine, pour rendre son souffle lourd d’une angoisse qu’il ne parvient pas à effacer. Réfréner. Peur vicieuse qui gratte sous la peau, pousse la nuque à faire machine arrière sous l’impulsion de la bouche ennemie s’approchant de la sienne. Non, il a dit et il entend s’y tenir. Repousse des deux mains plaquées sur les épaules monstres. Sans succès. Et il cède, se laisse dévorer par l’ennemi qui défonce déjà ses pauvres règles de ses envies furieuses. Font chier tous ces types. Ca gueule dans son crâne, alarme de l’injure, les larmes de son couple qu’il bousille encore plus allègrement qu’avec les autres qui se contentent seulement de le sauter. Embrasser, c’est privé, plus intime que le reste, et ça le gène. Encore plus parce que l’homme qui le soumet est un mirage de l’aimé qui s’échappe de sa vie ces derniers temps.

L’instant s’achève et la bouche se perd contre son cou, son oreille, distille son venin. « - Je vois. » Souffle-t-il, légèrement charmé par les compliments. Le môme soleil venu d’ailleurs, l’astre flamboyant qu’on s’arrache et qui fascine. Il le sait, en joue mais ne peut s’empêcher d’aimer se l’entendre dire. Pour balayer la crasse de sa vie, lui rappeler qu’il reste brillant malgré tout ce qui s’acharne à le tenir. « - Il y a des moyens pour me faire taire, je peux occuper ma bouche à autre chose si tu préfères. » Il ronronne contre la mâchoire top crispées, l’effleure du bout des lèvres et laisse ses doigts effleurer sans pudeur l’entre-jambe de son client. Caresse légère et pourtant appuyée, les phalanges s’enroulent à la ceinture, menacent.

« - Cela dit, tu commences mal Piotr, si tu veux jouer, il y a des règles à respecter et je te les ai énoncé déjà. » Petite mort en fond de voix, son assurance revient mais se morcèle. Tient la route le temps de quelques mots, tressaille sur d’autres notes puis revient. Boomerang incertain qui ne lui donne pas l’aura nécessaire pour être réellement convaincant. Il y croit pourtant. Alors que son regard s’écrase dans le chaos de celui du russe. Qu’il ne bouge pas, prisonnier encore sous le poids du géant. Refus d’obéir, provoque, juste pour voir.

« - Bien. » Assène-t-il finalement, libérant la ceinture de son emprise, Ariel se lève, félin. Serpent sensuel se coulant contre le corps ennemi pour se remettre sur ses pieds. Eventrer le tapis, s’approcher de son sac pour en récupérer son téléphone et y trouver le morceau qui pourra adoucir le dragon dans son dos. Esthète aux oreilles toujours pleines de notes, les restes de sa terre natale où la vie transpire la musique. Toujours. Tout le temps. Hésite un peu puis se décide sur un.
Revient alors et dépose doucement l’appareil sur la table, à côté de la ligne blanche qui attend, sagement qu’on vienne l’inspirer. La bouteille de vodka vidée, le contenu avalé par le tapis imbibé. « - Navré, pour le tapis. » Ca arrive, et il préfère encore ça que sa gueule noyée dans une flaque d’alcool à lui piquer les yeux.
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