La lèvre fendue affichait un sourire provocateur, les poings en garde se tenaient prêts à dévier les coups, et Samaël se tenait au milieu de l’arène clandestine en se déplaçant avec agilité. Il avait pris quelques coups et suait après quelques combats, mais sa cote n’était pas mauvaise, après ce combat, il pourrait finir sa soirée avec une petite somme appréciable.
Il esquivait les coups avec une agilité qui avait surpris ses premiers adversaires. Ils pensaient souvent pouvoir l’avoir sur la vitesse en voyant sa carrure massive, mais ils se rendaient vite compte qu’il ne fallait pas compter là-dessus. Tous ses muscles tendus étaient saillants, plusieurs le lançait alors que quelques ecchymoses apparaissaient déjà sur son torse nu.
Les spectateurs étaient électrisés par le combat, donnant à l’air ambiant cette aura particulièrement grisante. Tout respirait la violence, la sueur et le sang. L’adrénaline continuait d’affluer dans ses veines alors qu’il décochait un coup à son adversaire, décidé à achever ce combat qui commençait à durer. C’est qu’il était coriace… Samaël passa sur son autre jambe pour esquiver le nouveau coup de son adversaire, mais c’était une feinte. Il reçut la frappe en pleine tempe.
La violence du coup le sonna un instant, le faisant vaciller… Il tourna légèrement sur lui-même, le regard brouillé et durant un bref instant, il crut percevoir la crinière flamboyante si familière de celle qui lui avait été arrachée. Puis sa vue redevint nette alors que la silhouette fantomatique disparaissait. D’un geste rapide, il se réceptionna avant de perdre complètement son équilibre.
Il avait cessé de jouer, il était temps d’en finir. Le géant enchaina plusieurs coups, ne laissant plus une seule ouverture possible à son adversaire. Il sentait ce vent de violence se changer en tempête alors qu’il libérait la bête avide d’utiliser ce défouloir qui s’offrait à elle. L’adversaire tenta cependant de se libérer en sautant sur Samaël, grossière erreur… Ne pouvant plus utiliser ses poings un bref instant, il fit battre son adversaire en retraite lui mordant violemment ce qu’il avait à porter de dents.
Le hurlement arrivait à peine à couvrir les cris de la foule, visiblement satisfaite. Ce n’était pas la première fois que Samaël se retrouvait avec un morceau de chair entre les dents qu’il mâchait avant de l’avaler. Cela n’arrivait pas toujours et beaucoup pensait que cela faisait partie de son spectacle. La vérité était tout autre : la faim commençait à venir… l’obsédant et le poussant à se nourrir au plus vite. À cet instant, il sentait sa faim vorace s’apaiser légèrement au goût âcre et métallique du sang qui coulait dans sa gorge. Le liquide dégoulinait sur son menton alors qu’il affichait un sourire carnassier à son adversaire. Ce dernier était recroquevillé, une main sur sa plaie, et ne vit pas le coup de genou qui frappa son visage. Il chuta, à moitié inconscient, et ne se releva pas.
Après le KO annoncé, il ne traina pas sur le ring, laissant les combattants suivant prendre le relais. Alors que l’agitation du combat suivant commençait à peine au son de la cloche, Samaël se dirigea vers les coulisses. La faim se faisait plus pressante, une fois les « premiers soins » reçus, il irait dans le premier fast-food qu’il croiserait. Il alla s’asseoir sur un banc pour attendre son tour, patientant en faisant une première inspection. Les bandages sur ses mains avaient évité de les blesser, mais son coude était toujours endolori suite au coup qu’il avait donné dans une mâchoire, et il allait avoir plusieurs ecchymoses sur le torse à en juger par la couleur de sa peau. Malgré ses petites douleurs, il s’en sortait bien, et il avait pu libérer un peu de l’ouragan qui grondait en lui. Une fois sa faim satisfaite, il serait apaisé pour les jours à venir. :copyright:️ DABEILLE
Molly s'enivre. Ce lieu qu'elle avait désertée depuis ce qui lui semble être une éternité. Les cours au club étaient nullement semblables à ici. Pas la même ambiance. Les cris, l’excitation qui semble s’infiltre dans les pores de sa peau, la rage... Coups qui s'échangent. Douleur qui fleurit. Ils l’accueillent comme une vieille amie. L'Autre s'ébroue, grandissant un peu plus le corps presque frêle. Sa colère, son besoin de violence se lit dans les prunelles sombres. Le corps est tendu dans l'attente de l'action qui semble trop tarder. L'Autre veut chercher les noises, lancer ses piques mais sa protégée le retient. L'homme face à eux ne leur font pas peur. Ils savent que la taille, la force ne définit pas totalement le résultat d'un combat. Quelques coups ont déjà été échangés. Molly en a encaissé quelques uns mais le sourire tordu, dents à découverts est toujours là. Folie, violence latente.
Corps qui se projette en avant. Ils utilisent l'agilité du corps, la rapidité. Frapper là où il faut. Pas d'énergie à dépenser. Enfin si l'Autre décide pas de faire cavalier seule. Pied qui frappe dans la cheville, poing qui la cueille au visage. Sang qui envahit la bouge. Sourire ensanglantée. Ne pas ralentir. Corps en face qui ploie. Un peu. Suffisamment. Poing délicat qui prend sa revanche, éclate la pommette. Un fois. Deux fois. Bras qui l'enserrent à bas le corps après un coup vicieux aux côtes. Il veut la plaquer au sol. Bras qui se plie. Coude qui frappe. La clavicule, la figure. Un cri de rage s'échappe des lèvres éclatées de la belle. La prise qui se desserre. Nouvelles frappes. Encore. Rage qui embrume l'esprit. L'Autre prend plus de place. Gronde quand le corps percute le sol. Réalité qui s'échappe un instant, douleur qui enflamme. Les poings s'écrasent sur le corps adverse alors que ses pieds cherchent à dégager le poids au dessus. Corps qui se plie, souplesse gagnée au fil des entraînements au club. Coup vicieux du pied sur le visage de l'autre gars. Recule suffisant. L'Autre se remet sur ses pieds, frappe de nouveau avec l'un d'eux au visage du combattant. Corps qui s'étale au sol. Mais l'Autre n'a pas fini. Besoin d'écraser, éclater l'adversaire. Nouveaux coups abdomen, visage.. Violence gratuite. CA SUFFIT
Corps qui se stoppe dans son élan. Jambe encore levé, reposée lentement au sol, puis Molly recule. Enfin maîtresse de son propre corps. Tu comptais le tuer ou quoi Contentement qui ne lui appartient pas. C'était une possibilité. Elle quitte le terrain sans un regard pour le corps immobile. Cet enflamment l'a refroidit considérablement mais l'Autre est toujours là parasitant son esprit. L'adrénaline aussi. Le corps semble toujours sous tension alors qu'elle a trouvé un coin tranquille dans les coulisses. Ses mains fourragent nerveusement ses boucles , le chignon a été enlevé. Elle tourne tel un lion en cage. Tu ne vas pas tirer la gueule quand mêmeTu n'avais pas besoin de faire tous çaOuais mais j'en avais envie et je le pouvais. Je n'allais pas me priver La mâchoire se serre. Elle ne sait pas quoi penser de l'excitation qui pulse en son sein. Chose presque inconnue. La protégée n'était pas avant, l'Autre prenait totalement les choses en mains. Mais maintenant.. Est-ce elle ou l'entité qui est capable de tous ça?
L’adrénaline descend laissant la douleur fleurir petit à petit. On aurait pu s'en débarrasser plus rapidementAh oui ? Impatience qui pointe. Moins de contrôle sur l'image que la brune doit renvoyer à autrui. Si tu m'avais laissé faire.. Ricanement mauvais Mais bien sur. Tu es surpuissant. Casse toi Elle se replie sur elle même la tête dans les bras. Cette violence contenue l'énerve, l'effraie. Casse toi maintenant ! Quelques secondes de latence. Le silence. Enfin. Expulsion de l'air des poumons. Regard brun qui capte l'homme pas bien loin. Merde merde. Brûlure aux niveaux des joues, rougeur. Euh.. Pardon Elle avise les blessures, la jeune femme ne doit pas être guère plus reluisante.. Ca va aller ? Reflexe à la con qui lui semble exacerbé depuis la prise de connaissance de son don.
L’attente commençait à se faire longue alors que la faim s’installait, de plus en plus pressante… S’il ne mangeait pas rapidement, elle serait vite incontrôlable. Tant pis pour la file d’attente, il valait mieux perdre une place ou deux le temps d’aller chercher quelque chose à manger plutôt que de perdre le contrôle. Il finit par se lever et retourna près du ring où se battaient les deux combattants suivants : un homme et une femme. La combattante avait le dessus, semblable à une véritable tigresse, attisant les cris de la foule en délire. Il se serait bien arrêté pour observer mais le peu d’attention qu’il avait encore était perturbé par le puissant appétit qui l’oppressait…
Une fois au vestiaire précaire, il attrape ses affaires et fouilla frénétiquement dans son sac. Il lui restait deux barres chocolatées. De quoi s’apaiser un peu. Il engloutit la première comme un affamé. La sensation acre dans sa gorge persista quelque peu, donnant une saveur particulière, alors que se mêlait le goût du sang et du chocolat. La rage vorace passa et il sentit ses pensées s’éclaircir. Il aurait dû s’arrêter plus tôt dans les combats.
Le géant ramassa ses affaires et retourna vers le ring, et les coulisses. L’esprit plus vif, il en profita pour observer le combat. Il n’avait jamais combattu la challengeuse, mais elle avait l’air coriace. Dans ce genre de milieu, il ne faisait pas vraiment de différence entre les genres. Un combattant était un combattant. C’était les poings qui faisaient la différence et non le sexe. Il remarqua la violence qu’elle mettait dans les coups alors que son regard semblait se perdre dans la folie du combat. Il le connaissait bien ce regard, il l’avait vu trop souvent ces derniers temps en passant devant son reflet.
Son regard ne quitta pas la scène alors que le combat approchait de sa fin. Les coups étaient lourds et brutaux, l’adversaire au sol depuis un instant à présent. Un acharnement simple. Une libération de violence gratuite… L’une des meilleures. Un petit sourire au coin s’affiche sur ses lèvres alors que le monstre surgissait, se rappelant à quel point c’était plaisant de se laisser aller de la sorte. Peut-être aurait-il dû faire de même, jouer un peu plus avec son adversaire, le « dévorer » un peu plus.
Sans qu’il ne s’en rende compte, un éclat surnaturel passa dans son regard, fugace. Puis le combat prit fin, le faisant reprendre son masque des apparences. Tournant les talons, il se dirigea à nouveau vers les vestiaires, il en avait assez vu pour la soirée et retourna s’assoir sur le banc des soins. Quelques minutes plus tard, alors qu’il fermait les yeux pour se recentrer, il eut une sensation étrange. Un picotement naissant à la base de la nuque avant de lui parcourir l’échine. Il leva la tête et tourna les yeux vers la challengeuse qui venait d’entrer. Il se demandait si c’était elle qui provoquait cette sensation quand il capta son regard. Il avait changé subitement, devant plus… doux. À vrai dire, toute l’attitude de la jeune femme avait changé, e n’était plus une combattante à cet instant précis, sa posture était différente, moins brutale.
Elle sembla perturbée par le regard de Samaël, mais ce ne fut rien face au désarçonnement qu’elle provoqua chez le géant quand elle sembla s’inquiéter de ses blessures. Il ne put s’empêcher de la regarder un instant hébété, les yeux écarquillés.
– Heu… Je…
Samaël se racla un instant la gorge, se ressaisissant tandis que la jeune femme venait vers lui. Tout en s’adressant à elle, il s’afficha un léger sourire amical.
– Ça va. J’ai connu pire. J’attends juste l’aval du toubib pour partir me payer une bonne fringale.
Tout en parlant, il indiqua les « médecins » des combats. Il pouvait d’ailleurs en voir un, quelques mètres plus loin, qui entreprenait de recoudre l’adversaire qu’il avait croqué. Il évita de trop les regarder, n’étant pas d’humeur à jouer la carte de la provocation pour jouer les prolongations. Au lieu de cela, il se contenta de se décaler légèrement sur le côté pour laisser de la place à la jeune femme.
– D’ailleurs, sacré combat. Je sens que ça a dû calmer les ardeurs de plus d’un ce soir.
Samaël aimait bien les combats où les femmes gagnaient face à des hommes. Ce genre de combattants se déroulaient souvent de la même façon : certains jubilaient à l’idée de voir une femme « frêle et fragile » se faire passer à tabac puis très vite ils déchantaient et se liquéfiaient en percutant qu’ils allaient perdre leurs grosses mises en même temps que leurs fantasmes de virilité abusive. :copyright:️ DABEILLE
Est-ce si étonnant que ça de s'étonner du bien être d'autrui ? En vu de l'air quelque peu étonné de l'homme Molly y croit un instant. Ou peut être est-ce que ce n'est pas une habitude entre les combattants ici ? Après tous cela fait depuis longtemps qu'elle n'avait pas participé à un combat. Avant c'était l'Autre qui s'en occupait, c'était son terrain de jeu. La gamine n'était pas là, endormi quelque part dans son propre corps.. Mais cela a changé enfin presque. Ce soir est la preuve qu'elle n'est pas totalement aux rênes, l'Autre aimant reprendre sa place. Elle sait qu'Il n'est pas totalement contenté, bruissement de violence au fond de son esprit.
Aux mots du combattant ses yeux se portent sur le médecin un peu plus loin en train de recoudre un combattant. Dans ses gestes surs, la brune reconnaît l'expérience. Bien il semblerait que l’organisation soit mieux qu'elle le pensait. L'Autre ne lui avait jamais raconté comment cela se passait.. Et tu pliais à ça toi ?Ouais.. Mais quand je pouvais me casser je le faisais.. Par exemple on pourrait y aller là. On a rien de grave Non on va se plier aux règles cette fois-ci Il grommelle comme d'habitude mais Molly n'y prête pas réellement attention. Son instinct d'aider autrui se calme. L'homme ne semble pas en mauvais état et puis quelqu'un est là pour s'occuper des blessures.. Elle est tranquille.. Faut vraiment que tu arrête d'utiliser ton don à tord et à travers cela va se retourner contre toi un de ces quatre Il n'a pas totalement tord mais ils ont bien moins à craindre maintenant. La protection de la Clavera plane au dessus d'elle. Molly aime penser que cela tiendra le danger à l'écart.
Un sourire au combattant, elle s'installe à ses côtés observant sa peau visible. Les bleus ne tarderont pas à fleurir. Ce qui ne changera pas de d'habitude. Lentement elle commence à retirer les bandes qui entouraient ses mains. Les combats ouvrent souvent l'appétit. Cela fait longtemps que tu combats ? Mâchoires qui se serrent légèrement quand la peau à vif ne veut pas se détacher des bandes. Rien qu'elle n'ait jamais connu. Ceci fini la bouclée jette les bandes dans un poubelle proche puis elle fouille dans le sac qui ne la quitte jamais. Vieille habitude de sa vie de sans abri. Une barre de céréale est tendu vers son voisin. Tiens un petit truc en attendant
A l'entente des félicitations Molly esquisse un sourire timide. Ah tu as vu..Tu vois le spectacle a été apprécié Légère moue sur la figure. La jeune femme aime se battre, c'est libérateur et cela lui permet de penser à autre chose pendant un bon moment. Mais cette violence gratuite.. Elle ne cautionne pas. Bien qu'il est vrai que leur adversaire avait particulièrement vulgaire au début de la rencontre. Lui faire ravaler son sourire et la lueur lubrique qui brillait au fond de ses yeux a été particulièrement satisfaisant. Merci. Et oui je dois dire que rabattre les caquais des grandes gueules est assez plaisant.. Et puis vu la petite somme que l'on peut toucher cela encourage pas mal à se donner à fondMais tu oublies le plus important.. Le simple fait de casser des gueules est bien sympaPour toi c'est surtout massacrer des gensArrête de tirer la gueule gamine Les prunelles sombres fusillent l'Autre mais elle ne réplique rien. Cela ne sert à rien de continuer avec Lui. Molly sent l’intérêt de ma Dame se diriger vers l'homme à leur côté. Ne commence pas s'il te plaît..On pourrait s'amuser un peu.. Toute cette violence me rend toute chose.. Et sans que la gamine puisse La retenir, la voix émerge, suave. Et vous connaissez un coin sympa pour grignoter un bout ?
La jeune femme finit par venir s’asseoir à côté de lui, attendant elle aussi son tour. Il l’observa brièvement avec cette impression que ce n’était plus la même personne que sur le ring. Mais il n’y fit pas cas, après tout, ils étaient tous un peu comme ça. Certains portaient un masque sur le ring et d’autres y retiraient celui qu’ils portaient au quotidien. Au final ils avaient tous le même objectif : se faire de l’argent facilement en se défoulant. Au dire de la jeune combattante, le géant ne put qu’acquiescer. Pour tout le monde, les combats ouvraient l’appétit… mais pour lui, c’était pire, décuplant l’appétit vorace qui ne le quittait plus. Comme si elle sentait ses pensées, elle sortit une barre de céréales et la lui tendit. Un acte de générosité qui en disait long sur elle dans un tel endroit. Il était tenté mais il ne voulait pas la priver de ses propres rations. Elle aussi devait avoir faim après un tel combat.
–– C’est très gentil mais tu ferais mieux de la garder pour toi. Je pense que tu en as plus besoin que moi après la déculotté que tu viens de mettre.
À ses dires, il lui montra les restes de papiers qu’il avait encore en main avant de les ranger dans son sac à dos. Il était calé, pour le moment, et son tour arriverait bientôt. Une fois les mains libres, le géant présenta une de ses mains dans un geste amical.
–– On m’appelle Corbeau, mais tu peux m’appeler Sam. Je combats depuis deux ou trois mois. Et toi, ça fait combien de temps que tu rabats le caquais de grandes gueules qi auraient mieux fait de la fermer ?
Le géant se demandait souvent comment chacun d’entre eux en était venu à franchir le pas de la violence des combats clandestins. Alors qu’il la regardait à cet instant, elle ne semblait pas avoir la violence dont elle avait fait preuve plus tôt. La sensation glacée à la base de sa nuque revint soudainement, picotant et parcourant son échine alors que l’attitude de la jeune femme sembla à nouveau changer. C’était discret mais perceptible, n’échappant pas au regard aiguisé du géant.
Une idée lui traversa alors l’esprit. Était-ce possible qu’elle ne soit pas tout à fait humaine ? Voire divine ? Depuis qu’il était sorti de l’hôpital psychiatrique, il avait rencontré ses semblables divins mais également des créatures réincarnées. Lui n’était encore qu’au premier stade, mais on lui avait expliqué comment il allait évoluer… et cette sensation dans l’échine semblait fonctionner comme un sixième sens, l’avertissant de « l’étrange ». Cependant, il savait qu’il n’avait pas à être sur ses gardes avec tout le monde, il pouvait bien répondre à l’invitation et voir comment les choses évolueraient.
–– Je connais pas mal d’endroit où on mange bien, et à volonté. Tout dépend de ce qui te fait envie.
Il avait répondu sur un ton détaché mais il savait, à la voix suave, qu’elle ne parlait pas que de nourriture. En réalité, cela ne le dérangeait pas… la faim vorace réclamait également du charnel.
–– On peut y aller ensemble, si ça te dit ?
Cette fois, sa voix s’était faite plus charmeuse, l’invitant à se rassasier de deux façons différentes. Il ignorait si elle était tout à fait humaine ou non, si elle appartenait à une bande, une mafia ou autre, mais il voulait tenter le coup. Autant lier l’utile à l’agréable s’il pouvait avoir des informations utiles. Au pire, il passerait une bonne soirée en charmante compagnie. Son tour arriva et un des soignants l’invita à venir se faire examiner. Il se leva et adressa un regard à la jeune femme, attendant sa réponse. :copyright:️ DABEILLE
Un sourire un peu plus franc sur les lèvres Molly récupère une autre barre pour prouver ses paroles. Ne t'inquiète pas j'en ai d'autre, je sors jamais sans maintenant. Alors fais toi plaisir Depuis qu'elle s'est rendu compte que la nourriture pouvait aider pour palier à la fatigue qui l'assaillait quand la brune utilisait son pouvoir, elle a toujours deux trois bricoles dans son sac. Ses épaules se haussent avec négligence. De tous de façon je vais aller manger un truc quand le médecin sera passé. Face à la main la main tendue Molly y glisse la sienne dans une brève poignée de main. Corbeau hein ? Une raison particulière ? Toujours aussi curieuse. Ravie de te rencontrer. Moi c'est Molly. Et ça fait un, deux ans qu'on combat Elle, l'Autre. Personnalité emplie de violence et de rage qui a besoin d'émerger souvent. Parfois trop. Celle qui lui permit de survivre, se dresser face à ceux qui voulait la voir plier. Qu'est-ce qu'Il aime briser autrui.. Cela fait longtemps que tu es arrivé en ville ? Peut être est-ce la raison de pourquoi Sam semble avoir seulement commencé dans ce sombre secteur. Ces combats qui abreuvent aussi bien les combattants que le public. Les masques tombent pour montrer la pire facette des Hommes. Ces lieux où la loi n'existe plus. De l'argent facile au prix de bleus et d'os brisés. Encore aujourd'hui cela ne choque pas la brune. La rue peut être semblable où chaque instant peut être un véritable tournant à quatre vingt dix degrés. Paris risqué à chaque instant.
La réponse de l'homme fait sourire ma Dame, étirant les lèvres de la belle. Peut être que la suite lui permettra de trouver son compte. Ils traînent moins dans la rue et Molly aime de moins en moins devoir vendre son corps. Bien que cela convienne totalement à la personnalité sensuelle. Alors Elle charme dans la vie de tous les jours quand on éveille sa curiosité. Molly n'a rien contre souvent trop timide pour oser quoi que soit, ou tous simplement par encore sensible à tous ce qui peut l'entourer. Une nouvelle vie que la brune découvre. Moins de contraintes, moins de peur. Une vie en plein jour.. Enfin presque. Les hôpitaux l'inquiètent moins, après tous elle n'est pas la plus étrange dans cette ville. Ma Dame se glisse de nouveau au côté de Molly qui ne la repousse pas. Elle est curieuse de ce qui va se passer, intriguée par l'homme. Main qui détache le chignon, multitudes de boucles qui viennent encadrer le visage fin. Prunelles qui brillent et sourire qui ne la quitte pas. Ce serait avec plaisir. Fais moi découvrir tous ça
Molly l'observe se faire examiné, pensive. Avec l'Autre avec qui elle tente de ne pas totalement se faire expulser, la bouclée essaye de faire de même avec ma Dame. Cela est plus facile. La personnalité est plus douce, et l'a toujours accompagnée au lieu de s'imposer complètement. Ma Dame a toujours été là, discrète ne s'exprimant jamais inutilement. Aussi mesurée que l'Autre est explosif. Et Molly au milieu qui prend un peu plus de place chaque jour. Mais elle n'est pas encore prête à leur dire au revoir. La peur de ses souvenirs, de ses cauchemars qui seront lâchés si ils disparaissent la tient encore au creux de sa paume. Un médecin attire son attention. Silencieuse, la brune se laisse manipulée. Une de ses lèvres éclatées, ses phalanges abîmées.. Douleur diffuse qui ne la fait pas ciller. Pour le reste cela semble être que des bleus qui ne tarderont pas à fleurir la peau, remplaçant ceux qui étaient en train de disparaître. Quand s'est fini, Molly enfouie son corps dans une veste de jean trop large, chausse ses chaussures ayant connu une vie meilleur. Elle se tourne vers Sam, un air malicieux faisant briller ses yeux. Molly se prend au jeu. On y va ?
Un sourire au coin s’afficha alors qu’une lueur brillait dans son regard, lubrique et vorace. Visiblement, Molly recherchait la même chose que lui : un autre moyen de se défouler qu’en cognant avec les poings. Laissant les questions de la combattante en suspens, décidant de jouer de son aura de mystère, il s’éloigna d’elle pour aller à son tour se faire ausculter. Cependant, Molly put avoir la réponse concernant son surnom : un tatouage de motifs celtiques s’entremêlant pour représenter un corbeau ornait son dos, les ailes déployées.
Comme il s’y attendait, ses blessures étaient superficielles : rien de casser et les quelques plaies avaient déjà commencé à cicatriser, ne saignant plus avec la coagulation. Il avait réussi à épargner son visage, à part la lèvre fendue. Le médecin avait mis un peu de temps à nettoyer son cou couvert de sang, mais ce n’était pas le sien : résultat obtenu quand il avait arraché un morceau de son adversaire.
Pendant tout le long, il ne quitta pas la combattante du regard, voyant qu’elle aussi l’observait. Plusieurs détails ne lui avaient pas échappés : sa posture changeait par moment, tout comme les intonations de sa voix, c’était discret ; son attitude aussi était variable alors qu’il sentait encore dans sa main la barre de céréales qu’il avait fini par accepter quand elle en avait sorti une deuxième de son sac, puis son attitude charmeuse qui semblait venir et repartir.
Après quelques minutes, il finit par se lever, remercia d’un signe de tête le « médecin » puis il se dirigea vers la sortie, s’arrêtant juste avant l’entrée d’un couloir pour attendre Molly. Il en profita pour manger la barre de céréales, tout en cherchant dans son sac de quoi se couvrir le dos. Il s’assura que son allure n’allait pas alerter les passants quand il sortirait et pris son portable pour vérifier son visage. Ce n’était pas parfait, mais ça n’alermerait personne quand il sortirait manger avec Molly.
Adossé contre le mur, il regarda d’un œil distrait les combats qui continuaient tout en vérifiant où était la combattante, qui finit par le rejoindre assez vite. À son signal, il finit par se redresser et invita Molly à passer devant lui dans un geste courtois. Alors qu’ils avançaient vers la sortie, Samaël décida de répondre aux questions qu’elles avaient posées plus tôt : le but était de jouer les mystérieux, pas de la snober.
– Je pense que tu as compris pourquoi on m’appelle Corbeau. Et ça, c’était avant qu’ils me voient becter un morceau de mon adversaire.
Toujours ce petit sourire au coin des lèvres, il s’avança afin de tenir la lourde porte du hangar, laissant le passage pour Molly alors qu’il sentait l’air froid s’engouffrer dans le couloir sombre, rafraîchissant la peau qui semblait encore brûlante des derniers combats.
– Sinon ça fait déjà quelques années que je vis à Arcadia. Disons qu’un bouleversement dans ma vie privée a redistribué les cartes.
Il n’ajouta rien, ne désirant pas s’attarder sur ce drame qu’il n’arrivait pas à surmonter. C’était à cause de ça qu’il venait se battre quand il ressentait le besoin d’évacuer ce trop-plein de rage. C’était à cause de ça qu’il enchaînait les relations sans lendemain, comme un affamé que plus aucune nourriture ne pouvait rassasier.
– Tu as envie de manger quoi en particulier ?
Ils avaient fait quelques pas pour s’éloigner du hangar et pouvaient apercevoir les docks, mais ce n’était pas là ils trouveraient leur bonheur. Le géant s’était tourné vers la combattante, les mains dans les poches, attendant sa réponse. À cet instant, l’aura menaçante qui se dégageait de lui lors des combats avait disparu. Il semblait moins massif, moins redoutable. :copyright:️ DABEILLE
Il se détourne, dévoilant la réponse à sa question. Dessin qui s'étale sur la peau du dos. Encré à jamais, savoir ancestrale. Corbeau facilement reconnaissable, très joli il faut le reconnaitre. Le surnom a tous son sens. Ma Dame ne se dérange pas pour laisser son regard courir sur ce pan de peau découvert. Molly quand elle s'égare un instant avant de se concentrer sur le médecin qui s'est approché. Il faut reconnaitre que c'est un beau garçon.. Il n'y a aucun mal à ça chérie Mais la bouclée ne répond pas, feignant de ne pas avoir entendu. Encore trop mal à l'aise avec tous ceci. Toutes ces choses dont elle ne prêtait pas attention, après tous ce n'était pas de première nécessité. Et puis pas assez de confiance envers autrui.. Mais aujourd'hui c'est bien différent. Pour le moment Molly préfère se convaincre que c'est la beauté du tatouage qui a attiré son regard. Art parfois dégradé qui l'a toujours fasciné. Marqué des moments, des souvenirs ou de simples œuvres d'art dans la peau. Pas besoin pour la brune, son corps lui semble jamais vierge de traces.. Elle évite de retourner son attention sur Sam, mais l'attention de sa part qui ne semble pas la quitter échauffe l'Autre. Il grommelle, jette des regards meurtriers. Lui les seules interactions qu'Il connait c'est les poings et les insultes..
Sac sur l'épaule de façon négligé, mains enfoncées dans les poches remplies de bricoles en tous genre, Molly rejoint Sam vers la sortie. Il n'est pas difficile à retrouver avec sa taille il faut le reconnaitre. Cela fait bien longtemps qu'elle a arrêté de craindre les grandes perches.. L'Autre a toujours adoré les voir s'écraser au sol.. Sourire léger quand le brun la laisse passer devant. Il ne faut longtemps pour que les rumeurs de la foule et des combats deviennent plus que des murmures. Les sourcils se froncent un instant aux paroles du combattant. Le cou se tord pour l'observer cherchant si une blague va venir mais rien ne vient. Très joli ton tatouage, cela fait longtemps que tu l'as? Sourire de canaille qui vient. Courage soufflé par l'Autre, impressionné malgré Lui. On va dire que c'est une technique comme une autre. Ce n'est pas le plus étrange par ici. Mais bon il ne faudrait pas tarder de te nourrir.. Je n'ai pas envie de tu dévore un innocent
La porte est poussée par la large main de Sam. Lumière naturelle, plus douce lui fait du bien à la belle. Plus d'éclairage trop agressif. Et puis l'air sans l'odeur des autres, de la fumée lui fait du bien. Colère endormie ne laissant derrière elle qu'une légère excitation. Adrénaline qui n'est pas encore totalement redescendu. Molly fait quelques pas en avant, offre son visage au ciel, s'étire comme un chat. Bien que ces combats sont devenus son quotidien en sortir fait un bien fou. Elle a entendu les paroles de Sam, comprend bien que le flou est totalement volontaire. N'a t-elle pas elle-même utilisé cette technique bien souvent? Parfois ne pas s'attarder sur le passé, ou cacher ses secrets est un besoin, une nécessité.. Dans cette ville c'est une habitude. Communauté où un grand nombre cache bien des squelettes dans les placards.. Alors elle n'offre qu'un léger sourire compréhensif à Sam. Et alors? Quel coin de la ville tu préfère? Tu t'y plais?
Ses lèvres se pincent légèrement alors qu'elle réfléchit. Pas besoin de s'attarder vers la Dame, lueur envieuse dans les prunelles. Ce n'est pas Elle qui donnera son avis, bien trop envie de le trainer dans leur petit appart' et.. On a pas des tucs à grignoter à la maison?Même pas en rêve Depuis que la bouclée à son petit appartement c'est devenu son territoire. C'est difficile pour elle d'y amener qui que ce soit. Seule endroit qui lui appartienne depuis longtemps, pas envie de le laisser à tous le monde.. Face à ce refus, ma Dame le pousse alors un coup. Impulsion soudaine, Molly s'approche, mains dans le dos, buste en avant. Elle le cache pas son léger sourire, décide de s'amuser de la situation. Après tous la belle ne risque rien, alors son humeur solaire est là. Je connais une bonne pizzeria.. Ou des bons tacos. Rien de mieux que de la bonne bouffe après un combat. Après tu as peut être envie d'autres choses! Mains qui crochètent un bref instant la manche de Sam, le tirant à sa suite avant de s'éloigner, marchant à reculons attendant sa réponse. Et dis voir qu'est-ce que tu bosse dans quoi? Corbeau doit bien paraitre civilisé de temps en temps
Sans dire un mot, Samaël se contenta de sourire quand elle le complimenta sur son tatouage. Il en était plutôt fier et l’avait dessiné lui-même, laissant cependant la liberté au tatoueur pour y apposer sa propre patte. Ç’aurait été un comble en tant qu’artiste s’il empêchait le tatoueur de s’approprier un minimum son dessin.
Il avait continué toutefois d’observer la combattante, intrigué par certaines de ses mimiques, comme si elles ne venaient pas d’elle. Plus il passait de temps et plus il avait la conviction qu’elle partageait son corps avec au moins une entité. Il verrait bien comment la soirée se déroulerait et si l’opportunité de la questionner à ce sujet se présentait.
Elle avait l’air plus détendue, et plus bavarde, alors qu’elle plaisantait sur sa manie de croquer ses adversaires. Il fut tenté de répondre avec humour mais se ravisa : il ignorait effectivement jusqu’où il pourrait aller en cas de faim incontrôlable. Et quelque chose lui disait qu’il pourrait bien tuer quelqu’un pour dévorer son cœur… ou son foie.
C’est pourquoi il sauta sur l’occasion de faire plus ample connaissance quand elle changea de sujet, tout en restant assez vague toutefois. Il ne devait pas oublier le milieu dans lequel ils venaient de se rencontrer et bien qu’il ne la pensait pas dangereuse, il valait mieux rester prudent.
– J’aime bien Arcadia, j’y ai passé pas mal de bons moments et ça me change de là où j’ai grandi. C’est plus… contemporain et dynamique. Parfois on a l’impression que cette ville cache bien des surprises qui nous attendent aux coins de rues pour nous embarquer.
Ils continuaient d’avancer pour s’éloigner un peu plus des arènes clandestines et Samaël commençait à revêtir son apparence civilisée : les mains dans les poches et les épaules légèrement voûtées, il passait soudainement plus inaperçu malgré sa taille de géant. La rage sauvage qui animait son regard se camouflait dans un faux-semblant de calme et à cet instant, le combattant redoutable semblait être des plus banals.
– J’aime bien le quartier historique pour son architecture et le Cornucopia District pour son environnement apaisant et loin de l’agitation de la ville. Après je travaille dans le domaine artistique donc tout ce qui me rappelle ce côté esthétique me plait beaucoup.
Il n’en dit pas plus, restant volontairement vague. S’il lui disait son métier avec précision, elle aurait vite fait de le retrouver et pour l’instant, il ne la connaissait pas assez pour savoir s’il pouvait lui faire confiance. Aller manger un morceau avec elle n’engageait à rien et les restaurants étaient des endroits neutres.
– Et je serais bien partant pour une pizzeria, ça fait un petit temps que je n’ai pas mangé une vrai pizza.
Effectivement, il percuta que depuis sa sortie de son internement, il n’en avait pas mangé. Lui qui était assez adepte de ce genre de nourriture n’avait pas pris le temps d’en commander une depuis des mois, les seules qu’il s’était autorisée étaient des pizzas surgelées loin du plaisir gustative de la fraîche qui sort du four du pizzaïolo. Le géant laissa donc le choix de la pizzeria à la jeune combattante, non sans une certaine curiosité à l’idée d’en apprendre un peu plus sur elle.
– Et toi ? A part casser des gueules, tu gagnes comment ta vie ?
Il avait sorti ça de façon naturelle et décontractée, inutile de faire semblant ou de prendre des gants, chacun avait vu ce que l’autre était capable de faire sur un ring. :copyright:️ DABEILLE
Foule qui se fait de plus en plus présente. Retour à la civilisation qui lui fait toujours étrange. Comment est-ce possible que l'homme puisse cacher une telle part d'ombre ? Bien sur il y a certains qui gardent une certaine pureté même si Molly pense que cela a plus l'allure de légende urbaine. On ne sait jamais ce que les autres peuvent cachés. Parfois dans la rue les visages familiers croisés avec ma Dame au corps trop dévoilé, ou dans les hangars où la violence s'exprimait, se mélangeaient avec les pères de famille respectueux, aux femmes qui flânent.. Et Arcadia lui semble être la ville qui renferme le plus de secret.. Peut être parce que c'est là que la brune y a vécu le plus librement.. Léger sourire, totalement d'accord avec ce qu'énonce Samaël. Que de secrets dans cette ville. Poings qui se serrent légèrement dans ses poches, pouvoir qui y sommeil. Mais elle ne dira rien, jouer l’innocence avec un léger sourire, un temps pour ne pas attirer l'attention sur elle. La gamine doit taire son pouvoir, la mafia et d'autres étrangetés. Après tous son nouvel ami est peut être au courant de rien du tous même si elle en doute fortement. Tu viens d'où par curiosité ? La belle tente de se souvenir du quartier dont parle le jeune homme. Il est vrai qu'elle y est déjà allé mais à l'époque la folie la tenait bien plus fort. Les détails n'avaient pas beaucoup d'importance. Et puis elle devait survivre en premier lieu. Se nourrir et se cacher était sa priorité. Trop jolie quartier, trop de regard pleins de mépris.. Voilà pourquoi elle préfère les quartiers plus pauvres. Au moins comme cela Molly peut se fondre dans la foule. Dans le domaine artistique ? Tu es artiste ou un vendeur, ou un truc du genre ? Curiosité qui n'est jamais bien loin. Rien de bien déplacé cette fois-ci..
Grand sourire qui vient étirer les lèvres alors que les mains viennent farfouiller les poches. Tabac à rouler un peu abîmé qui vient se loger dans ses paumes. Besoin de l'Autre qui lui titille l'esprit, bientôt qui deviendra sien il n'y a aucun doute là dessus. Doigts qui agilement roulent une cigarette alors que la demoiselle s'exclame. Très bien suis moi alors Claquement du briquet, flamme qui vient léger le baton toxique.. Par pire des médocs qu'on l'a gavé il y a des années de ça. Molly lui jette quelque regard régulier pendant le trajet pour s'assurer qu'il suit.. Ma Dame lui chuchote que s'accrocher serait plus efficace mais Molly refuse. Pas assez familier, ne veut pas déranger. Ricanement délicat de l'entité mais Elle ne dira rien. La gamine le saura bien assez tôt. Le quartier n'est toujours pas des plus reluisant mais Molly a apprit que c'est parfois dans des pauvres petits boui-bouis qu'il y a la meilleur mal bouffe.. Et chez Paulo ce n'est pas une exception. A la réflexion de Sam', un léger sourire mélancolique vient étirer les lèvres de la belle. Fumée qui s'échappe quand la réponse est donnée. Et bien je dois dire que jusqu'à récemment je faisais en sorte de survivre.. Le combat faisait parti d'un de ces moyens et c'est le seul que j'ai gardé. Pour l'Autre, pour elle, pour qu'ils apprennent à se défendre dans cette ville trop violente. Pas envie d'expliquer que le corps d'une femme peut se vendre très bien.. Que réclamer l’aumône peut porter ses fruits.. Non pas besoin de s'attarder là dessus. Maintenant elle n'a plus à craindre l'hiver, la faim.. Il faut surtout que la brune se trouve un job plus durable que les derniers en date. Pour le moment je bosse dans la livraison de nourriture mais j'ai fais d'autres boulots du même genre à côté. Histoire d'avoir des sous pour manger correctement
Finalement les voilà face à la pizzeria. Devanture lumineuse qui a vu de jour meilleur. Quelques plantes qui devraient voir un peu plus d'eau. Je sais que ça à pas l'air de grand chose comme ça mais c'est vraiment une tuerie Geste du doigt pour montrer les escaliers qui s'enfonce sous le bâtiment. Odeur de nourriture qui se dégage de la porte close. La cigarette fini est mise dans une petite boite fermée qui trouve sa place au fond du sac et Molly descend. Salutation énoncé avec force quand la porte est poussée. Chaleur qui s'enroule autour de son corps. Odeur de la pâte faite maison, de la sauce tomate, des épices et surtout celle grasse du fromage. Quelques banalités sont échangées avant que la brune attire l'attention de Sam' d'une nouvelle pression sur son avant bras. Les pizzas sont là. Il y a quelques tailles différentes et tu peux rajouter des suppléments qui sont affichés là. Tu peux te faire plaisir ! Et soit on mange ici, soit on se trouve un coin sympa dehors. A toi de voir Il n'y a pas grand monde à l'intérieur, quelques tables de libres. Ensembles disparates, chaises en plastiques qui se mélangent à celles en bois ou un gros fauteuil bien profond. Lumière pas des plus efficaces mais cela va avec l'ambiance des lieux selon la jeune femme.
