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Costumes à plumes à vendre ╬ LARIONE

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Costumes à plumes à vendre ╬ LARIONE - Sam 14 Avr - 0:12

LARIONE & WILHELMINA
C'est avec nostalgie que j'observe certains costumes du cabaret qui vont bientôt quitter ces murs épais et vieux d'un siècle. Il est temps pour moi, mais aussi pour « Les Douze Coups » de faire peau neuve et table rase du passé. Je veux amener ce lieu vers la modernité et pour cela je me dois de céder certaines reliques de l'époque où mon mari était encore de ce monde. Les anciens costumes de scène seront vendus dans une vente aux enchères dans quelques semaines. Il y a de tout dans cette collection que je propose, cela va du bustier jusqu'à la robe à plumes. Peut-être même que la collection est trop volumineuse pour une éventuelle vente ? Je ne sais pas et c'est pour cela que j'ai demandé au commissaire-priseur de venir aujourd'hui afin d'avoir ses conseils, mais aussi ses avis. Évidemment, j'ai également besoin de savoir combien peut me rapporter potentiellement cette collection de costumes de scène du cabaret. Ce lieu magique qui me voit prospérer depuis plusieurs années et comme un animal qu'il faut constamment nourrir, bien entendu la seule nourriture qu'il accepte et celle de l'argent. Plusieurs dizaines de milliers de dollars me permettraient de les réinjecter directement dans de nouvelles installations pour « Les Douze Coups ».

Je suis face à une splendide robe posée sur son mannequin. Elle est magnifique et si légère à porter, cette robe est celle qu'arbore la meneuse de revue, elle est la seule à pouvoir l'enfiler aucune autres filles n'a le droit d'y toucher. Je l'ai porté et ceux pendant six années. Un sourire se forme sur mon visage pendant que je touche le vêtement étincellent de mille feux, je me rappelle de tout le chemin parcouru pour arriver là où j'en suis. L'accident de ma prédécesseur Olivia que j'ai orchestré pour l'évincer de son statut de meneuse, mon mariage avec le propriétaire et directeur du cabaret Donald Ackerman jusqu'à son meurtre sur les côtes de la mer Méditerranée dans l'optique de récupérer tous ses biens et d'être de nouveau libre. Tous ses souvenirs qui remontent à moi me remplissent de joie rien qu'en y repensant. La vie est belle, mais elle l'est davantage quand vous arrivez à vos fins.
Je regarde ma montre pour voir l'heure qu'il est, quatre heures moins vingt, je tape des mains avant de prendre la parole. « Prenez-moi toutes ses robes et mettez-les sur scène et plus vite que ça, je ne vous paye pas pour vous tourner les pouces. » Mon ton est sec, il l'est toujours avec mes employés. Les serveurs et serveuses s'attellent à récupérer les costumes de spectacle pour les entreposer sur les planches du cabaret afin que les vêtements soient mis en valeur. Quant à moi, je regagne ma table habituelle qui a la meilleure vue sur la scène, car le cabaret « Les Douze Coups » est aussi un lieu où l'on vous propose un délicieux repas tout en observant un spectacle de qualité, le meilleur de toute la ville naturellement.

Telle une fourmilière en ébullition, tout le monde s'active à l'unique tache que j'ai ordonnée. Je m'installe sur la banquette rouge et j'observe le spectacle qui se déroule sous mes yeux. Quel plaisir de commander sur autrui, le pouvoir est une chose vraiment délicieuse. D'un coup je lève mon bras, signe que je vais donner un nouvel ordre, mais cette fois-ci je m'adresse au barman. « Apporte-moi un café. » Lui aussi s'exécute, d'ailleurs c'est la seule chose qu'il doit faire, car il est exempté de déménagement de costumes à l'instar de ses autres collègues. C'est un petit nouveau arrivé ici depuis deux semaines. Il m'apporte mon café d'un air tout timide. Je lui demande s'il se plait bien ici, il me répond que « oui », qu'il est heureux de travailler pour le cabaret. D'un air perçant je le regarde, cela le tétanise, j'affiche de nouveau un sourire en le voyant pétrifier et ensuite je le congédie pour être à nouveau seule.
Maintenant, j'attends le commissaire-priseur, notre rendez-vous va bientôt avoir lieu puisque nous avons établi une rencontre à quatre heures, il y a quelques jours de cela par téléphone. Je ne sais pas à quoi il ressemble, je n'ai qu'une seule information à ma disposition, son identité Larione Sapienti.


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Costumes à plumes à vendre ╬ LARIONE - Sam 14 Avr - 12:18

Wilhelmina & Larione
Costumes à plumes à vendre

Les pavés étaient restés humides du fait des averses de la matinée, mais le ciel avait retrouvé une belle couleur bleue. Un vent fort avait chassé les nuages anthracite, ce qui laissait imaginer que le printemps, bientôt, s’installerait à Arcadia. Quelques pigeons, au plumage gonflé, paradaient en roucoulant…

Larione en chassa quelques-uns de son chemin, le pas pressé par le temps. Il avait rendez-vous, à quatre heures pile – mais selon ses calculs, il arriverait plus à quatre heures et cinq minutes. Un retard de sa part était inconcevable pour le commissaire-priseur, même si cela était dû à des évènements lui échappant. Un groupe de protestants avaient bloqués l’allée principale du quartier, l’obligeant à faire un détour. Que revendiquaient-ils ? Une présence de la religion catholique plus présente dans la législation… Contre l’avortement, contre le mariage autre qu’hétérosexuel… Ah, s’ils savaient ! S’ils savaient tous ces dieux qui foulaient leur ville. Et jusque-là, Larione n’avait pas croisé le moindre saint chrétien. Est-ce que le mythe le plus répandu sur Terre serait le seul à être faux ? Une situation qui aurait de quoi faire rire.

Le lieu de rendez-vous ne lui était pas inconnu : il se trouvait non-loin de son bureau, en plus d’être un endroit de distraction réputé. « Les Douze Coups », un cabaret aux spectacles de qualité, auxquels il n’avait jamais assisté. Depuis deux ans qu’il était à Arcadia, Larione se disait qu’il devait visiter le quartier où il travaillait… Trouver les meilleurs endroits pour se restaurer et se distraire, et y amener ceux qui méritaient d’avoir la patte graissée. Vendeurs aux collections inouïes, acheteurs opulents, artistes prestigieux… Néanmoins, le temps lui manquait, et trop de fois il s’était contenté d’avis sur Internet pour faire ses choix.

La façade du cabaret était simple et propre. Larione s’arrêta un instant pour la détailler, puis regarda l’heure à sa montre – quatre heures et quatre minutes. Il eut un tic vocal désapprobateur, puis vérifia dans son reflet que le vent n’avait pas trop joué avec ses cheveux. L’homme, ensuite,  tira sur la veste de son costume trois-pièce, fait de tissu sombre brodé de larges pivoines et oiseaux exotiques. Le raffinement de ce vêtement venait de sa coupe, parfaite, qui flattait la silhouette longiligne du saint-marinais. Son originalité lui était pardonnée, car tout semblait lui aller.

Quatre heures et cinq minutes, Larione poussa une des portes du lieu sulfureux, et se présenta à la première personne qui vint vers lui. Un léger signe de la tête, et le regard porté sur les mains de l’individu, il déclama son identité.

« Bonjour. Monsieur Sapienti, commissaire-priseur. J’ai rendez-vous avec madame Ackerman, la propriétaire des lieux. »

Son ton était cordial et chaleureux, pour palier à son refus de croiser le regard de la personne se tenant devant lui. Une spécificité que Larione justifiait par son épilepsie, soi-disant déclenchée par des échanges de regards. Un mécanisme qui laissait coi les médecins, disait-il, pour se dépêtre de toute conversation voulant s’attarder sur le sujet. Mieux valait éviter qu’il ne torture, d’un coup d’œil, un client. Ce serait mauvais pour ses affaires !

Et, à l’entente des rumeurs qui couraient sur la gérante du cabaret, Larione allait tout faire pour que cela n’arrive pas aujourd’hui. Une veuve que seul l’argent et le pouvoir intéresserait, et qui aurait commis de nombreux crimes pour arriver là où elle est aujourd’hui. Ne risquait-il rien, d’ailleurs, en se rendant seul dans son antre ? Ses propres mésaventures l’avaient rendu anxieux lors d’entrevues avec des personnes inconnues. Sur quoi tomberait-il, que se passerait-il… Depuis que Larione s’avait que sur Terre vivaient d’autres êtres que des humains, leur ressemblant mais bien plus puissants, le saint-marinais avait du mal à se sentir en sécurité dans des endroits inconnus. Signe de son trouble, sa main gauche ne cessait d’agiter ses cinq doigts, sans qu’il ne puisse la contrôler.
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Costumes à plumes à vendre ╬ LARIONE - Dim 15 Avr - 23:53

Seule, je patiente paisiblement en buvant mon café, même si je semble ailleurs mon regard ne lâche pas d'une semelle l'équipe qui installe les différents vêtements que je souhaite vendre à un très bon prix. Un petit rire m'échappe quand je vois sur la scène les perruques les plus extravagantes possibles. Comment Donald a pu nous faire porter cela ? Certaines sont vraiment ignobles, elles ne ressemblent à rien, des strip-teaseuses dans une boite miteuse n'en voudraient même pas. Depuis que je suis à la tête des lieux, je m'efforce de donner un visage plus « chic » au cabaret, à l'instar de feu mon mari qui a bâti son cabaret sur le sulfureux plutôt que sur la scénographie du spectacle. Maintenant, cette époque est révolue.
La tasse de mon café est vide, et mon rendez-vous n'est pas encore arrivé. Espérons que ma patience soit récompensée, je n'aime pas perdre mon temps si je ne gagne rien en retour. Mes doigts tapotent la table en bois recouverte de sa nappe blanche sous le rythme d'une des premières chorégraphies que j'ai dû apprendre en arrivant au cabaret. Cette mélodie restera à jamais graver dans mon esprit, devoir danser la première fois seins nus devant un public d'inconnus dans une ville et un pays étranger, cela marque.

Ma quiétude est interrompue, on m'annonce que le commissaire-priseur m'attend à l'accueil. Parfait, l'estimation des reliques du « Les Douze Coups » de Donald va pouvoir se faire, même après sa mort, je trouve encore le moyen de me débarrasser des derniers vestiges de sa vie. Son cabaret était tout pour lui, maintenant il est à moi, et lui un souvenir brumeux qui commence à s'évaporer.
Je me lève pour aller à la rencontre de mon interlocuteur qui est à l'accueil. Mes talons claquent sur le parquet brillant du cabaret, je monte les quelques marches lentement à cause de la jupe du tailleur noir que je porte. Je vois la silhouette du commissaire-priseur qui commence à se préciser à chaque nouveau pas que j'effectue. Il est jeune, c'est la première chose qui me saute aux yeux en le voyant. J'espère que sa jeunesse n'est pas le seul talent qu'il a à sa disposition, j'ai besoin de son expertise et surtout de son expérience. Avec un sourire cordial, j'arrive à la hauteur du jeune homme. « Je suis ravie de vous rencontrer, Monsieur Sapienti. Madame Ackerman, si vous voulez bien ? » Tout en tendant ma main pour qu'il puisse la serrer, je lui fais signe que nous devons descendre, notre présence est exigée sur scène. Malgré son âge, ce garçon à un certain goût pour les belles choses, avec un rapide coup d’œil je l'ai déshabillé du regard de la tête aux pieds.

Les présentations terminées, il est temps pour lui et pour moi de nous mettre au travail. De nouveau mes talons se démarquent par la singularité du bruit qu'ils font lorsque je marche. « J'espère que vous êtes impatient de découvrir ce que le cabaret propose pour votre vente aux enchères ? » Lui dis-je avec un air enjoué. Cette aventure m'excite, et cela je le ressens dans la moindre parcelle de mon corps, sentant la chaleur me gagner. Par réflexe je déboutonne un bouton de mon chemisier blanc, mais je sais que cela ne sera pas suffisant. Je déteste la chaleur, je ne sais pas pourquoi, mais depuis l'acquisition de mon don, la chaleur et moi cela ne fait plus deux. « Apportez-moi un grand verre d'eau fraîche. Vous désirez boire quelque chose de particulier ? » Quand la température de mon corps augmente comme c'est en train de se produire, je freine cette ardeur par un grand verre d'eau froide, en principe cela marche à tous les coups. L'argent me donne chaud, et me séparer des biens de Donald Ackerman également, c'est une mauvaise combinaison même si je pense le contraire au fond de moi.
Le verre d'eau fraîchement préparé - mon équipe à l'habitude de mes exigences quotidiennes - je me tourne vers le jeune homme pour lui présenter la collection. « Voici trente ans de costumes divers et variés qui ont été portés sur ces planches. J'ai un petit pincement au cœur, car elles vivent leurs derniers moments dans cette maison, mais le passé appartient au passé. » Quelle grande nostalgique je suis, j'aurai dû être actrice dans la cité des anges sur la côte Ouest plutôt que directrice de cabaret dans cette ville sombre.

Il est vrai que cette collection est plutôt variée. Il y a des bustes, des robes, des coiffes en tout genre, des bibis, des éventails petits comme géants, des colliers perlés que portent les danseuses seins nus, des ombrelles, des gants remontant jusqu'aux coudes ou plus traditionnelles, des boas évidemment en plumes, des étoles, des bracelets pour ces dames ravissant quand ils sont portés avec des gants en satin, des soutiens gorges, des caches-tétons, des corsets sont aussi de la partie, des masques, des ailes en plumes de grosses pièces imposantes qui rappellent les carnavals - un des passe-temps de Donald -, et pour finir les perruques. Tous ses objets réunis ensemble offrent une diversité de couleur unique en son genre. Je suis moi-même impressionnée par le rendu. « Pour être honnête avec vous, je n'ai aucune idée de l'inventaire total que représente cette collection. » Voilà pourquoi cette après-midi risque d'être assez longue, ce n'est pas le travail qui manque. Pour ma part la tâche ne m'impressionne guère dans la mesure où l'élaboration d'un spectacle entier pour une saison complète est une mission titanesque selon moi.


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