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her frozen hand takes your breath away (BRYNHILD)

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her frozen hand takes your breath away (BRYNHILD) - Jeu 29 Mar - 9:47

Her frozen hand takes your breath away

Geignements bestiaux, râles crépitants qui ruisselaient de souffrances. Créature étrangère dont les arpions frôlaient le bitume crasseux en une sombre nuit, dont les pas piétinaient avec effroi les pavées. Autour d'elle, les ruelles suintaient l'alcool, la charogne et l'ivrogne. Un froid glacé s'immisçait dans ses poumons, corps familier dont chaque faille sécrétait la peur. Les yeux étaient ancrés au sol, dirigés vers les abysses dans lesquels elle se perdait. Confondue avec le vide, elle n'était qu'une carcasse vide, rongée par les remords. Consumée, ravagée, c'était le néant qui trônait en son sein. Nantie de regrets, d'amertume fruit du passé, la résipiscence s'esquissait au loin ; à quatre artères de là, où régner sa progéniture.

Marmaille abandonnée il y a des années. Des décennies perdues, gaspillées et grappillées par la richesse promise. Enfuie dans l'au-delà, dans un temps révolu qu'elle n'atteindra jamais plus. Une enfant esseulée, sacrifiée par le passé. De remords et de regrets, sa vie d'antan n'en a jamais été atteinte. L'enfant était comme oubliée, enterrée dans un recoin de sa caboche. Immémorée, elle était l'innommée ; celle dont elle ignorait avec consolation l'existence pour glisser davantage vers le déni. Vers l'ignorance qui n'a cessé de nourrir sa négligence. Route familière, visage dont les contours rappelaient ceux de la marâtre ; l'enfant avait retrouvé par miracle le chemin maternel. L'ignorance demeurait entre elles, mais la mégère savait. Connexion sacrée entre leurs âmes foudroyées. Yeux héritiers du souvenir de la mère. Visage amer et palpitant figé lorsque leurs regards se sont croisés pour la première fois. Un visage d'outre-tombe, un mirage qui se dessinait.  

Pénitence promise, la vipère se traînait désormais vers la demeure acquise par la géniture. Obscur parage qui se dressait devant elle, dont les murs étaient destinés à de curieux desseins. Honteuse lors de la visite prématurée, le cramoisi avait gagné le faciès lorsque l'œillade avait rencontré le doux visage de l'enfant. Habituée aujourd'hui, le corps se cabrait devant la vieille bâtisse. Tendue, en proie au désarroi, elle était paralysée. Les membres s'ankylosaient à mesure que les pattes s'approchaient. La femme n'était plus qu'une ombre dans la nuit, une misérable âme dont le palpitant allait exploser. Tremblante, la paume senestre poussait les lourdes propylées. Aussitôt, l'arôme de liqueur qui lui était tant familier envahissait les organes. Le parfum du pétun grattait la gorge ; crachaient les poumons, balbutiait la voix tremblante lorsqu'on lui adressait un salut. « Je cherche Brynhild. ». Susurrements à peine audibles, effacés par l'orchestre assourdissant du cœur, par le canevas fracassant environnant. D'un signe de la cabèche, le regard se portait vers la créature mythique qui hantait ses nuits désormais. Qu'elle lui semblait somptueuse, divine, cette enfant perdue. Digne héritière de la marâtre, dont le corps harmonieux était empli de charisme, s'extasiant avec férocité sur les cadavres qu'elle semait. Une toute autre visée que celle de sa seconde rejeton. « Bonjour, Brynhild. » Cœur qui menaçait d'éclater, les billes sombres étaient sur le point d'exploser. Oubliée la femme ardente, confiante, il n'y avait plus que la piètre carcasse d'une mère rongée par les fantômes du passé.

 
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her frozen hand takes your breath away (BRYNHILD) - Mer 18 Avr - 17:14



 

 

 
HER FROZEN HAND
TAKES YOUR BREATH AWAY

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Les nuits sont belles chez elle. Chasteté se faisant la belle et les commodités qui battent de l'aile. Elle est cette diablesse conversant avec des courtisans du mal aux sérénades controversées. Bulles en rouge à lèvre, champagne qui pétille sur sa langue couleuvre. Ça change de l'absinthe grisante propre à sa clique soviétique. Vieille amie qu'est la vodka. Œil pourtant astral. Sentinelle impératrice, ça lorgne les moindres recoins tamisés et chuchotés. Il y a des mains en balade sur des sillons sinueux. Reliefs montagneux aux airs de Venus et de Mars. Ode des paillards, ces païens dont les oraisons se destinent à des horizons plus intimes. Des danses exaltées qui s'exécutent à la vue de tous, des hymnes pudiques que l'on pousse à l'abus. Un bar bordé d'âme désirant s'emporter dans les naufrages de l'ivresse et de liesse. Des canapés satins souillé de culte cochon. Des rires qui s'échangent et des numéros de chambre qui s'en mélangent. Et elle, dans la gloire de son perchoir, est cette bonne cinéaste appréciant sa propre comédie. La rapace de race dorée. Contemple les démons de minuit. Sorgue comme toutes les autres qui se profilent. Décadente et éclatante.

Ça lui susurre un appel en détresse à l'oreille. Un écusson primitif qu'est son prénom. Les traits aquarelles s'élèvent alors en arabesque envers la source du mystère. Il y a cette beauté sombre qui jaillit. Tâche circéenne à son tableau immaculé d'amour et de mauvais tours. Minuit lui va si bien à elle aussi. Ainsi, la sorcière s'excuse auprès de l'éphémère compagnon de paroles, pour sa future éclipse. En équilibre sur des souliers miroités, silhouette qui s'adonne à la valse des déchus. Descendant ces escaliers blancs si connus à ses sens et repose ce verre au contenant mousseux. Reine du bal aux monstres qui traverse sa cour des mirages. Plonge au sein de cette marée de faste, robes aux vagues échancrées et smoking bien ajustés des derniers courants de mode. Alors que la vile gosse tranche, de par son uniforme tsar, le costume morne qu'elle fait luire de son maléfice. Des œillades se lancent à son passage hâlé. Clients de zèle. On la remercie silencieusement de ses loyaux services frelatés et elle, de leur fidélité à la parjure. Mal-sainte guerrière qui se chevauche finalement à l'ennemi. Elle lorgne sans peur ni pudeur la nymphe appartenant à l'autre rive. Civilisée, telle qu'on lui a appris à coup de bâton, elle montre les crocs en sourire effervescent. Somptueux apparats propre à l'essence violente.

« Bonjour, Brynhild. » Blason qui glisse sur une langue dantesque. La connotation vikings paraît plus exotique sur les ténèbres de ses lippes. Effet qui en troublerait ou fascinerait presque l'enchanteresse. Et ce zénith éternel illuminant les contours miel de la maquerelle. Reine abeille qui s'enchante du moindre invité, même les plus fortuit. « Wanda bonjour. Quelle charmante surprise. » La voix dégobille des caresses monstres, chaleur dont le revers peut en être perfide. « Que nous vaut l'honneur de ta visite ? » L'ironie d'une sincérité incandescente, presque indécente. Quelques notes vicieuses dans la partition curieuse. Venue dont le dessein n'est point prévu dans le méandre de ses attentes. L'étincelle de ses mirettes titillée par cette apparition fantasque, comme le malin derrière son masque. « Pas une autre tentative de voler l'un de mes employés j'espère ? » Interroge-t-elle dans un jet de roses. Douceur à la commissure de ses lèvres pétales, épines emballées en connotation fleurie. La mine complice face à évènements passés, une rencontre peu olympienne.


IT'S BEEN A LONG TIME
SINCE I CAME AROUND
BEEN A LONG TIME
BUT I'M BACK IN TOWN
AND THIS TIME I'M NOT LEAVING WITHOUT YOU
©️ SIAL ; icon tumblr


 
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