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a liar's with me without a doubt † (Ezael)

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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Mer 16 Mai - 21:41

Ezeckiel & Cael

without a doubt


Fléau de la nuit qui s’élance avec allure gracile jusqu’au plus profond des abysses. Il côtoie les avides désirs et observe d’un œil avisé les silhouettes amourachées ou trop dénudées pour leur propre bien. Il y a bon nombre de manière de pousser le vice au sein d’un être humain à s’exprimer, et si Cael n’a que pour charmante compagnie qu’une majorité de sénile déboussolés, savent néanmoins se glisser quelques fous dans la balance. Pauvres opprimés qui ont cru à tord qu’ils pouvaient crier sur tous les toits que les divinités sont vivantes. Cependant, une ombre noire au tableau commence à tracasser l’esprit malin dont l’index tourne et tourne encore le long du cercle de verre qui est le sien, encore rempli de ce liquide aux effluves chaleureuses qui tendent à emplir sa gorge et son corps d’un regain d’énergie certain. Cette ombre a pour traître nom de famille Amadori. En silence, la lèvre supérieure du brun se retrousse dans une expression contrariée, billes d’émeraudes voilées d’agacement qui fixent inlassablement le point loin derrière la silhouette féminine qui danse sur le bar, talons claquant contre le bois massif. Lui qui est venu en pensant se divertir se retrouve bien incapable de prêter attention aux courbes qui s’échauffent et réchauffent certains cœurs et entrecuisses par la même occasion. Les doigts fins du psychologue s’enroule autour de la surface de cristal et il se lève de son tabouret pour filer bien plus loin, optant pour un fauteuil de cuir dans un coin de pénombre où il suppose qu’il serait tranquille. Un coin parfait dans le seul but de ruminer et laisser libre cours à ses airs de grognon mal luné. Mais il serait trop beau de se croire sauvé, pas alors que la blonde aux yeux océaniques se rapproche indubitablement de son assise, fesses presque révélées à l’image de son haut trop fin et transparent qui ne saurait le charmer. C’est toujours en silence qu’il lève ses propres mirettes sur la jeune femme en perdition, une vague envie de jouer gronde en son sein mais à laquelle il ne veut pas répondre malgré, pourtant, son léger sourire en coin. Sans doute devrait-il s’adonner à pareille sornette pour espérer penser à autre chose ?

Pour peu il craquerait presque, liasse de billets en poche. Malheureusement ou heureusement pour son compte, ce n’est finalement plus la douce charmeuse qui captive son regard mais bel et bien un autre sujet d’intérêt qu’il n’aurait pas pensé voir ici. Pas alors qu’il se remémorait encore les lunettes d’intellos que ledit sujet arborait la première fois que leurs chemins se sont croisés. L’optimisme et positivisme du jeunot avaient aussitôt su éveiller l’aspect noir qui sévit dans le cœur du brun à la gueule d’ange. L’âme à détruire. Ni de une ni de deux, les longues jambes se décroisent et le renard s’envole de son siège au grand damne de la damnée qui lui offre deux grands yeux contrariés. Il laisse à la belle la sombre humeur pour enfiler un masque de meilleur humeur. L’ombre cède place au jeu et le sourire en coin joueur ne saurait plus quitter ses traits dans l’instant. « Monsieur Abdelghani. » que les lèvres articulent avec chaleur et pointe d’humour que l’on pourrait à s’y méprendre comparer à de la moquerie qui n’en est pourtant pas. « J’ignorais que ce genre d’établissement portait vos faveurs ? ». Les airs friqués ne saurait disparaître dans un premier temps, Hoffman ayant la vile habitude d’en faire usage, l’un de ses trop nombreux masques quand la véritable candeur de Cael ne demande qu’à s’exprimer de vive voix, jeune homme plus réservé et enclin à sainement s’amuser. Pas de chance, le renard commande et exulte. « De ce que je me remémore, nous n’avons pas réellement eu le plaisir de discuter la première fois. Mais il n’y a pas d’affaire urgente de mon côté, ce soir. ». Le sourire s’agrandit tandis que la fin du verre est descendue cul sec au fond de la gorge sèche. Le cul de glace claque contre le bois aussi vite que les doigts entre eux à l’attention du serveur. « Ne restez donc pas sans boire. ». Le premier verre disparaît à sa vue alors que le serveur également peu vêtu se penche dans le but de poser les nouvelles boissons juste en face d’eux. Vodka. Comme une douce ironie de vouloir rendre hommage aux plus Russes d’Arcadia au sein de ce terrain neutre qu’est le naked eye.    

Ses lèvres trouvent instantanément le bord du verre plus court qu’il engloutit aussi sec sans lâcher des yeux les réactions du cadet à ses côtés. « Il me semble qu’on est parti sur une mauvaise base, Cael. » qu’il prononce en lui tendant sa main sans réellement savoir pourquoi. « Mais ça tu le sais déjà. ». Ah et visiblement, ils sont passés au tutoiement. Le temps d’une seconde, Cael réfléchit, aurait-il déjà bu plus que deux verres ?  




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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Mer 16 Mai - 22:53



 it comes at night





Arrivant en claquant la porte, le souffle court. La course fut longue, le cœur haletant, la température du corps venait à grimper à vive allure. Il avait mal à la tête, il n'avait pas d'explication, il en cherchait une désespérément.  Il retira alors son t-shirt, le jetant. Il était déchiré, défoncé par l'accident. Le gamin laissa tomber ce dernier sur le sol, tout comme son sac. Le chemin de la salle de bain fut entamé avec un pas vif. Il avait survécu. Le gamin s'admira dans la glace durant plusieurs secondes en admirant son torse, non pas par élan de narcissisme, mais bel et bien par curiosité. Il n'avait rien, hormis une légère marque sur l'épaule. Le brun s'observa, déposant les mains sur la vasque en inspirant profondément. Venant humidifier son visage, se foutre une gifle, puis une seconde : il ne rêvait pas. Le greffier redressa la regard et tomba face à la photo de lui et sa mère, la dernière prise, qu'il mettait là pour toujours se rappeler de la chance qu'il avait. Du don qui vivait dans ses tripes. Il avait du talent le gamin, et il n'était pas envisageable d'y renoncer. Ce fut alors, un éclair de génie qui traversa, esquissant un immense sourire. Le gamin entama un chemin vers sa chambre, venant sortir de ses placards un carton, contenant lui même un album photo. A l'intérieur, il conservait précieusement la lettre d'adieu de sa mère. Non pour se faire du mal, mais pour se rappeler l'acte d'amour désespéré effectué par cette dernière. Ezeckiel n'abandonna pas, venant relire tous les mots, toutes les lettres et cherchant ce qu'il n'avait pas compris par le passé. Inspirant, il prit la direction du salon, récupérant son sac pour se saisir de son téléphone et composer le numéro de son père. Théoriquement, son beau-père, mais il était comme son père. Un alcool, ivrogne et auteur déchiré, mais également le seul homme qui pouvait lui parler de sa mère. La voix résonna à l'autre bout du fil, faible, perdue dans une musique insupportable.  « Papa, putain j'viens de me faire renverser par une voiture, mais j'vais bien, enfin j'ai rien. Putain c'est pas normal.  » Il ne comprenait rien, et même le gamin avait du mal à saisir ce qu'il allait dire.  « J'veux récupérer les papiers de maman, ceux qui sont encore dans les cartons chez toi. J'veux vérifier un truc, est-ce que je peux... » La musique se faisait plus forte et une voix, féminine se faisait entendre à l'autre bout du combiné. Le gamin resta de marbre, n'étant pas certain de saisir la portée de ce qu'il entendait.  « Putain Papa t'es où là ? » Et au fond, le gosse aurait préféré ne jamais savoir où se trouvait son beau-père. Le gosse se contenta d'écouter le nom, en soupirant. Raccrochant son téléphone pour reprendre la direction de sa chambre, enfilant un t-shirt blanc, une veste et claqua à nouveau la porte avec le même rythme frénétique que lors de son entrée dans le lieu de vie.


Ce fut pourtant avec un calme Olympien, qu'il pénétra dans le club. Le gosse avait les mains dans les poches de sa veste tandis qu'il prenait la direction d'une table où se trouvait son beau père. Ezeckiel, était en charmante compagnie : un vigile. Le gosse avait plusieurs fois apportés ses conseils au propriétaire des lieux, mais également à plusieurs employés qui refusèrent toujours de donner un nom. L'endroit puait la sexualité, l'argent facile et l'absence totale de sincérité. Porcs, miséreux, désespérés sentimentaux et dans le cas de son beau-père : un mélange glaçant entre pathétique et comique. Il était en charmante compagnie. Le gamin, ne perdait rien de son sang froid, au contraire il faisait preuve d'une zen attitude à toutes épreuves.  « M'oblige pas à t'infliger ça, et casse toi avec ce monsieur. Y a un taxi, steuplait m'oblige pas à te faire subir ça.  » Son don fut à plusieurs occasions, malencontreusement utilisé sur son père : ce dernier, ne semblait pas vouloir retenter l'expérience. Il quitta sa table et le lieu morbide. Le gosse inspira pour s'en retourner et balayer la pièce des yeux. Le gamin céda et s'installa à la place de son père, pour soupirer en noyant son visage entre ses mains un bref moment. Puis, le faciès se redressa. Déambulant vaguement du regard, non pas admirer les corps, mais pour profiter des lumières criardes et des ténèbres pour observer sans craindre une effusion de souffrance dans ses pupilles. Ce fut une intrusion, qui le coupa dans son bref moment de sérénité dans un lieu aussi chargé par les vices. Cael Hoffman, le médecin hautain, un vaurien qui avait un joli costume.  « Docteur Hoffman. » Et ce dernier, fit la même chose que lors de la première rencontre : il jugea sans se soucier de la réalité ou de ce qui pouvait se cacher sous la surface lisse du gosse. Le sourire calme de l'entretien, laissa place à un sourire narquois en accord avec le ton de la voix.  « Je suis gay docteur Hoffman, je préfère les Saunas. Nettement plus amusant. » Pas totalement gay, il croyait en l'idée de l'amour envers une personne et non pas un sexe. Néanmoins, son cul musclé, n'était pas causé par sa passion pour la salle de sport.  

Il n'avait rien de prévu ? Il était donc véritablement un homme sans vie sentimentale ou sexuelle qui venait combler son besoin criant d'affection dans un endroit qui vendait de la contrefaçon ? Le gosse ne préféra pas s'élancer dans cette idée farfelue d'essayer de le comprendre. Le plus triste ? Le médecin avait le même air au travail comme à la ville. En revanche, il restait sexy et avait une bonne descente. Difficile à dire depuis quand il était là, mais le gamin observa avec attention avec un rictus sympathique. Le brun observa alors le serveur, lui souriant en admirant ses mains sans vraiment se soucier des verres et du contenu.  « Vous avez eu le plaisir de me faire saisir que vous étiez un homme occupé. Je n'étais là que pour remplacer, meubler, combler un vide laissé par mon collègue.  » Le gosse porta le verre à ses lèvres pour l'odeur : Vodka. Bordel que c'était cliché. Néanmoins, son partenaire improvisé, lui, sembla ne pas se soucier et enfiler cul sec la boisson. Ezeckiel se contenta alors d'une gorgée. Rien que l'idée de devoir contacter un deuxième taxi pour un inconnu l'emmerdait profondément. Néanmoins, il ne disait rien et écouta avec attention. La main fut tendue, les présentations furent à nouveau dictées. Le gosse observa le tout avec un certain humour.   « Je le sais déjà, cela pourrait m'intéresser si tu m'apprenais une nouvelle information.  » Le gosse avala cul sec à son tour son verre en le posant à l'envers sur le bois comme pour illustrer qu'il ne comptait pas en reprendre dans l'immédiat. Non, Ezeckiel ne lui donnerait pas son prénom, pour l'instant, il n'en avait pas besoin.  « Tu te focalises trop sur ce que je sais, tu devrais tenter une autre approche. Tu connais mon âge, je connais ton prénom. Nous sommes à égalité numériquement parlant. Tu es même avantagé, tu connais mon parcours scolaire. J'en sais moins que toi. » Un léger foutage de gueule, qu'il ne cachait pas. Le serveur revint tandis qu'Ezeckiel déposait la paume de sa main sur son verre renversé, signifiant au serveur de s'abstenir de toute tentative de le resservir pour le moment.




 



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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Mar 29 Mai - 22:37

Ezeckiel & Cael

without a doubt


Le ton va de pair avec ce sourire qu’il pourrait presque écraser en temps normal ou adorer se voir se faner s’il n’était pas déjà un peu éméché. Ca ne lui ressemble que peu à Cael de s’adonner à ce genre de débauche. Qu’on ne s’y méprenne, même le plus noir des renards avait ses passe-temps favoris, et en dehors du fait de vouloir répandre le chaos et la folie sur cette bonne vieille terre, la créature savait prendre du bon temps en charmante compagnie. Tout comme il sait aussi être charmant quand il le souhaite, preuve en est du sourire qui n’était pas vraiment présent lors de leur première entrevue. Il y a visiblement chez Cael un véritable effort de fait, même si Ezeckiel n’est peut-être pas en mesure de le voir tout de suite. L’humanité qui s’efface progressivement revient encore, telle une habitude à la peau dure lorsque les affres de l’alcool s’insinuent en son sein. Je suis gay docteur Hoffman, je préfère les Saunas. Nettement plus amusant. Bien évidemment. Les lèvres du brun s’entrouvrent et se referment aussitôt en un sourire en coin des plus larges, tête opinant doucement du chef en signe de compréhension. « A croire que je ne suis pas si bon observateur avec vous. ». Simple remarque qu’il ne peut s’empêcher de prononcer, mots filant plus vite que ce qu’il voudrait bien avouer ou assumer. Le jeu est lancé et en soi, le malicieux fera tout pour ne pas être mis en échec, même si ce soir, le challenge s’annoncer plus qu’intéressant.  

La main présentée est éconduite d’une manière qui ne gêne l’aîné en rien, doigts claquant plutôt en direction du serveur pour quémander deux verres d’alcool, le premier ayant été avalé à vitesse grand V au moment où il avait surpris la silhouette familière au beau milieu du pays des vices. Cael avait eu besoin d’un endroit pour décompresser et passer ses contrariétés et c’était tombé sur le naked eye, rien de bien folichon, pas même les corps qui déambulent encore à l’heure actuelle dans les allées, chaire dansante sur les bars ou contre les clients. Ezeckiel dont il ignore le prénom hume l’odeur qui se dégage de l’alcool tandis que le psychologue prend ses aises et s’installe sur l’un des tabourets, peu résolu à rester debout. A la mention de leur premier échange, le jeune homme ne peut que pincer les lèvres et grimacer pour seule réponse à l’attention du greffier. Je le sais déjà, cela pourrait m'intéresser si tu m'apprenais une nouvelle information. Perspicace le bougre. La vodka passe le long de sa gorge qu’elle vient savamment réchauffer. Si le cadet repose son verre face contre bois, lui, il autorise nettement le barman à lui en resservir un. Nul ne sait vraiment pourquoi il enfile les verres de la sorte mais d’aucun dirait que c’est probablement pour noyer une certaine forme de nervosité qu’il n’est pas censé avoir. Mais Cael est aussi adorable qu’il n’est désagréable, le grand paradoxe de la majeure partie de sa vie, le lot de la créature qui a élu domicile en son sein depuis longtemps. « Qu’est-ce que tu voudrais savoir exactement ? » qu’il finit par lâcher, curieux de voir ce que le brun non loin de lui pourrait bien lui poser comme question. A n’en pas douter, ils sont clairement rentrés dans un jeu et le renard à neuf queues attend la suite avec une impatience non feinte. Tu te focalises trop sur ce que je sais, tu devrais tenter une autre approche. Tu connais mon âge, je connais ton prénom. Nous sommes à égalité numériquement parlant. Tu es même avantagé, tu connais mon parcours scolaire. J'en sais moins que toi. L’alcool glisse une nouvelle fois entre ses lèvres, perle s’égarant sur ces dernières qu’il lèche tranquillement en reposant le verre contre le bar et bien décidé à faire une micro pause. Il éclate de rire aux paroles d’Ezeckiel. Un rire léger et pour le coup horriblement sincère, miroir de son amusement résonne entre eux deux, presque imperceptible face à la musique un brin trop forte de l’établissement. « Je te l’ai déjà demandé… Qu’est-ce que tu voudrais savoir ? Ou plutôt… Qu’est-ce qui t’intrigue autant sur ma personne puisque nous ne sommes apparemment pas à égalité ? ». Si le plus jeune se fout royalement de sa gueule, Cael refuse de le voir, préférant jouer les idiots trop amusé par les jeux de question réponse. Il le faisait souvent avec ses patients ça d’ailleurs, mais le plus souvent ça n’allait que dans un sens, les pauvres âmes trop endormies ou empruntes de folie pour songer à lui poser ne serait-ce qu’une seule question. « Pour ta gouverne, hormis le nom inscrit sur ton badge, ton âge et ton job je ne sais strictement rien. On ne peut pas dire que ce genre de chose serve à monter un dossier… ».

Les doigts fins attrapent le verre rempli par réflexe mais cette fois il n’en boit qu’une petite gorgée, comme pour goûter. Les prunelles émeraudes brillent déjà d’une certaine lueur, signe qu’il n’est pas réellement habitué à consommer de l’alcool à outrance, et pourtant, il n’est pas encore arrivé au stade de l’abus. Il en est même loin. « Si tu n’as pas de question tout de suite, je vais commencer alors… ». Lentement, Cael tourne sur son tabouret et fixe intensément le greffier des yeux. « Gay donc… Si tu préfères les saunas, pourquoi tu n’y a pas été directement au lieu de te perdre au pays des faux seins, hm ? ». En une seule phrase, le renard venait d’aller à l’encontre de son plus grand principe : ne jamais poser la première question.      



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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Mer 30 Mai - 23:30



 it comes at night





Si l'orgueil suffisait à motiver les troupes, les guerres seraient brèves. Si la luxure gangrenait toutes les peaux, le mariage serait révolu au même titre que la religion. Si la gourmandise était réelle, alors le monde de chocolat serait déjà construit. Qu'importait le pêché, il fallait occulter ce qu'il était et simplement se saisir de ce qu'il prétendait être. Le brun se moquait des idées des autres, de celles qui dominaient le monde depuis des siècles. Faire le mal n'avait rien à voir avec une liste exhaustive, prédéfinie, rentrant dans les dogmes d'une société arriérée et manichéenne. Ezeckiel connaissait le mal, pour le subir du regard. Il avait une vague connaissance des noirceurs, de la lenteur avec laquelle une âme pouvait devenir un monstre sans lueur. Le gosse il goûtait ces ténèbres tous les jours, chaque fois qu'il baissait sa garde. Il était fort aisé de venir accuser des grandes idées, d'offrir une putain de définition philosophique pour caractériser la nature du mal. La vérité était la suivante : le mal le pur, le vrai, n'existait que dans les contes de fée. Faire le mal n'était pas une caractéristique innée, et en aucun cas un trait de caractère dont il fallait se vanter.  L'humanité était monstrueuse, parce qu'elle faisait le choix de nourrir cette part d'elle-même. Lorsque le gamin déposait son regard sur son père, il n'y voyait pas le mal, mais la misère. Lorsqu'il observait les individus, tous semblaient noyer dans la surface du vice. S'ils étaient vicieux, ils seraient en train de payer une prostituée et nullement en train de mater. Ils sont là pour se faire regarder, obtenir une identité aussi merdique était-elle. Ce besoin de s'identifier à un groupe. Payer une pute signifiait le silence. Nourrir le soutif d'une danseuse était les prémices d'une intégration au groupe des abrutis. La nuance était subtile. Dans le regard de Cael, il ne lisait. Rien qu'un homme qui s'était cru supérieur, s'était enfoncé dans un mur et ce même mur était la seule source de curiosité. Faire face au rejet, voilà un moteur commun et d'une banalité affligeante. « Je crois que je préfère me faire traiter de stagiaire, que d'être associé à la morosité de l'hétérosexualité.  » Il avait encaissé les coups, physiques et moraux au nom de cette sexualité qu'il n'avait jamais revendiqué fièrement. Gay, c'était sa banalité, sa nature, et il aimait rire de lui-même. Cette phrase, en était un reflet tandis qu'un petit sourire un coin fut glissé, en prenant un air faussement songeur. Apprendre à exister, et non pas à vivre avec.

Le conditionnel : il pourrait s'intéresser à Cael Hoffman, comme il pourrait s'intéresser au torse des serveurs. L'homme aimait se sentir le centre des intérêts. Ezeckiel était dévoué, au monde et à ses maux. Un individu sociale, aimant et devenu avec le temps trop violent pour ses vertus. Il était égaré Ezeckiel, entre l'idée et la réalité. Il fallait parfois admettre qu'une guerre nécessitait des défaites, et sans doute qu'il s'enfonçait dans la médiocrité pour mieux s'en évader. Alors à la question ce qu'il voudrait savoir il pourrait cordialement venir lui poser : pourquoi brutalement s'intéresser à un gosse qu'il avait méprisé le temps d'une journée ? Pourquoi venir discuter avec un individu dont il n'était pas apte à deviner la sexualité ? Son diplôme était-il en chocolat ? La misère qui se lisait dans son regard était-elle naturelle ou l'effet de l'illusion fidèle qu'il s'acharnait à entretenir pour mieux passer pour un martyr. Le gosse ne répondit rien, mais en revanche, il s'amusa de la facilité avec laquelle son partenaire commençait à enchaîner les verres. Se contentant d'un immense sourire, alors qu'il admirait le personnel venir parfaitement entretenir son client. Une présence assez récurrente pour profiter d'un paiement tardif peut-être ? Voilà la première question de la soirée qui serait définitivement une attaque.


Il voulait une question. Il ne fallait pas trop réclamer, à force de hurler au loup l'enfant fut délaissé.  « Tu es assez confiant pour aborder un gamin que tu as méprisé le temps d'une journée, c'est assez intriguant. » Une remarque. Pas une question. Le gosse trouvait cela plus intéressant. Ouvrir sur une question était synonyme de débat et ce débat menait alors à des interrogations sur les motivations et sur le passé des protagonistes. Un coup d'avance, jamais de la chance, mais simplement ne pas tomber dans une vulgaire ignorance. Le brun afficha un sourire enjôleur, puis afficha une bouille presque déçue.  « Et tu n'as pas été assez observateur pour deviner mon statut ou te fixer sur mon âge. Je pourrais presque croire que tu en fais exprès.  » Il n'osa lui dire que les dossiers sur sa famille, il en existait. Que sa mère fut convoitée, que le gosse fut caché et qu'un jour le passé viendrait lui rappeler les dossiers, les merdes du passé que des divinités viendraient cracher à la gueule du gosse. Lui dire d'occulter cette idée grossière, preuve d'un certain humour, serait trop se dévoiler. Il fallait donc se taire, jouer sur les idées éphémères pour mieux protéger ses affaires. Finalement, le verre fut porté à nouveau à la gorge de Caël. Il sembla contenir ses envies vicieuses, sa quête d'alcoolémie était-elle déjà en baisse ? Peut-être. Il décida d'ouvrir le bal, des questions banales, mais cela restait préférable. Le greffier laissa échapper un rictus en coin. Ne quittant pas son intermédiaire du regard en prenant un air faussement attristé.  « Parce que c'était soirée lesbienne ce soir. » Le sarcasme ? La vérité ? Qu'importait. La communauté viendrait lui répéter qu'une lesbienne pouvait utiliser des objets. Le gamin lui viendrait simplement rétorquer que se faire baiser par du plastique et par de la chair n'avait rien de comparable. Le gosse était un amoureux de la chair, contre lui et en lui et l'assumait parfaitement. Le gamin laissa échapper un petit rictus en coin, retournant son verre au passage du personnel. Le laissant remplir son verre. Le greffier observa le liquide transparent.   « Alors comme tu l'as souligné, j'ai simplement fait le choix d'un genre de plastique qui ne me touche pas. La chair est absente dans les deux cas ce soir. » Le gosse avala le shot d'un cul sec. En déposant à nouveau son verre à l'envers.  « Tu te trouves vraiment intriguant ou intéressant ? » Bordel évidemment, il était sexy. Mais il semblait habitué au bordel plus qu'à la compassion ce pauvre garçon.





 



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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Jeu 31 Mai - 22:34

Ezeckiel & Cael

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Gay hein ? Comment avait-il pu être aussi aveugle sur le coup. A bien repenser aux lunettes et aux airs d’informaticien… Oui, Cael s’est fourvoyé en pensant à tort qu’il n’était qu’un simple stagiaire probablement trop timide pour appréhender les femmes. Un préjugé en soi qui lui vaudrait bien des passages à la guillotine autant il était effronté et dépourvu de bienveillance. Toutefois, Ezeckiel sait se défendre au gré des mots, c’est bien ce qu’il est en train de prouver à l’arrogance déplacée du psychologue. Le renard se perd dans le jeu et l’alcool qui coule un peu trop, comme une nécessité d’occuper ses mains et de se forcer à penser à autre chose. Les émeraudes glissent sur la silhouette à ses côtés entre deux flashs de lumière intempestifs, mais s’il tente de se perdre dans son jeu favori des questions réponses, force est de constater que le brun ne lui facilitera pas la tâche ce soir. Serait-il tomber sur un rusé aussi malin qu’il pouvait l’être dans ses moments de sobriété ? Tu es assez confiant pour aborder un gamin que tu as méprisé le temps d'une journée, c'est assez intriguant. Il hausse les épaules, fin sourire naissant à nouveau au coin de ses lèvres à mesure qu’il toise le gamin toujours à côté de lui. « Je ne suis plus au boulot. » qu’il rétorque alors presque du tac au tac tandis que la vodka glisse plus doucement dans le fond de sa gorge réchauffée. Et tu n'as pas été assez observateur pour deviner mon statut ou te fixer sur mon âge. Je pourrais presque croire que tu en fais exprès.   Le nez se plisse, nogitsune sentant la légère et potentielle moquerie derrière les palabres affûtées. « Ça ne se lit pas toujours sur les visages, tu devrais le savoir étant donné que visiblement, me voir ici à te parler est quelque chose qui te surprend. C’est que tu devais bien avoir quelques a priori. ». Nulle envie de se laisser démonter ou surprendre par les paroles d’un beau diable, gamin sans doute un peu trop confiant lui aussi.

Le petit verre de liquide fort transparent baisse plus lentement que les premiers, tel un moyen de passer le temps ou d’essayer de le ralentir. Les sourires se font plus vivants, plus sincères à force que les sens se désinhibent lentement, ou bien trop vite. Si bien que la question fuse hors de ses lippes avant qu’il n’ait le temps de dire ouf ou même de se mordre la langue. Quel drame, le psychologue trop curieux qui pose la première question, celle qu’il se refuse constamment à poser d’ordinaire. Raté. La réponse du greffier ne tarde néanmoins pas et Cael est donc dans l’obligation d’assumer sa faiblesse temporaire. Ricanement s’envole dans les airs entre deux flashs de lumière supplémentaire et une musique qui commence à devenir bien trop forte à ses oreilles. « Oh, tu ne cherches donc qu’à boire ce soir alors… ». Simple remarque qu’il lance à haute voix sans réellement pouvoir s’en empêcher, serveur distribuant la vodka comme s’il s’agissait là d’une boisson des plus banales. Les verres coulent encore et encore mais Hoffman garde le sien précieusement intouchable, laissant tout le loisir à Ezeckiel de le rattraper en nombre. Tu te trouves vraiment intriguant ou intéressant ? Bug du corps, arrêt sur image qui pousse le malicieux à s’arrêter dans son geste. Le verre se repose contre la surface du bar et les traits se ferment presque instantanément, comme coupé dans un élan d’il ne savait trop quoi. A quoi donc ressemblait cette question ? Accordant un signe au serveur, le verre de vodka est aussitôt rempli qu’il l’avale cul sec et offre une grimace sous la brûlure de son œsophage. Les prunelles brillent un peu plus de cet éclat caractéristique de l’ivresse qui fait son nid tandis qu’il repose enfin les yeux sur le gamin. « Je ne suis pas certain de la teneur de cette question mais j’espère pour toi qu’il ne s’agit pas d’un foutage de gueule. ». Les doigts longilignes se posent délicatement sur le bois alors qu’il se penche en sa direction pour le fixer un peu mieux dans les yeux sans plus sourire. « Qui serais-je pour prétendre être le plus intéressant de tous Monsieur Abdelghani ? ». Il pourrait changer de forme, là, tout de suite, montrer à ce greffier qu’il avait considéré de pacotille à leur première entrevue de quoi il était capable. Pas un dieu, plus qu’un humain, un Nogitsune. Cela suffisait à attiser la curiosité malsaine de quiconque se trouverait là, assis à ses côtés. Lippes s’approchent un peu plus de l’oreille du brun, avec un air joueur si malsain qu’il est difficile de savoir s’il humorise réellement ou non chacune de ses paroles. « N’es-tu donc pas celui qui est resté quand il aurait pu simplement m’ignorer ? ». Il analyse autant que faire se peut les réactions d’Ezeckiel, conscient de détourner les réponses par des questions. « Je pense qu’au fond tu connais déjà la réponse à ta propre question. ». Ce n’est qu’à cet instant qu’il recule son visage pour se remettre convenablement assis. Le verre se retourne face contre table et à l’envers pour ne pas subir les affres de cet alcool devenu subitement trop tentant. Le silence retombe, prunelles détournées pour mieux faire enrager. Pour mieux intriguer. Si Cael n’est pas assez idiot et mégalomane pour se juger intéressant, il se considère en revanche intriguant sous bien des aspects.    




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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Ven 1 Juin - 16:13



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N'était-il pas perpétuellement dans l'analyse ? Quittait-il réellement son travail ? Un homme apte à comprendre la psyché humaine ne pouvait nullement prétendre connaître le repos. L'instinct était plus fort que tout, selon le gosse. Il pouvait nier, mais la capacité d'analyse était son quotidien, impossible à renier, toujours terrée dans l'attente d'une illumination. Le gosse, dans sa vie, il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir la sensation d'être le regard du tribunal populaire. Professionnellement parlant, et non pas en terme de don. Celui qui observait, se taisait, cette ombre impossible à saisir, mais qui était la seule à ne pas pouvoir périr ou fuir. Il n'accordait donc aucun crédit, à cette idée que parce qu'il était hors de son emploi il avait perdu tout sens du jugement. Préférant considérer cela sur le ton de l'humour. La franchise et la rapidité de la réponse étaient des preuves d'une confiance ardue chez le psy'. Cela était intéressant, et le gamin avait une attirance naturelle pour les individus qui débordaient d'un surplus de confiance. Ce surplus de confiance, Ezeckiel en jouait. Il ne pouvait pas prétendre être un gosse en mal d'amour propre, mais prétendre qu'il s'aimait serait osé. Il se pensait, en revanche, fin observateur. Cael n'hésita pas à en jouer, venant appuyer sur les apparences, l'idée fausse sur laquelle le brun s'était appuyée pour enfermer le collègue d'un jour dans une case. Le rictus fut bref, avec un ton faussement innocent, doux, mais assez fort pour être néanmoins entendu malgré le ton suave.  « J'en ai toujours, peut-être. » Il ne suffisait pas de sourire, d'offrir un verre et de jouer le beau diable pour faire tomber Ezeckiel dans une nouvelle idée foireuse. En réalité, ce n'était pas une moquerie, mais plutôt une invitation. Une apparence était trompeuse, il fallait alors faire la différence. Le greffier, éperdument, se moquait de ce que l'on pensait de ce qu'il était où reflétait. Mais éveiller la curiosité, passait parfois par une liste infinie de possibilités. Dans un jeu, il fallait tenter des coups, prendre des risques et surtout profiter de la moindre occasion pour créer une idée simple comme bonjour : le doute.


Boire. Encore un peu, jamais trop tard. S'enivrer dans le noir, s'écrouler dans un couloir et demander à ses déboires de bien vouloir lui retirer ses maux noirs. Le gosse afficha un regard neutre, venant finalement balayer la pièce du regard en inspirant fortement, faisant glisser ses doigts sur le bar comme il le ferait sur un piano.  « Ou je ne cherche qu'à me faire offrir un verre. » Ezeckiel avait donné. Pour s'oublier, il était tombé trop bas. Il avait désormais une parfaite conscience de la limite entre s'enivrer et s'oublier. Il s'enivrait, mais n'oubliait pas. Il avait délaissé les médicaments, les drogues et il se contentait désormais de boire. Nullement innocent, mais il connaissait le prix de l'oublie. Fermer les écoutilles, clore les pupilles et mieux s'enfuir en crachant la bile le lendemain matin. Qu'importait, la suite de la conversation semblait enfin prendre une tournure intéressante. Le meilleur moyen de découvrir la véritable identité d'un inconnu était de pas lui donner ce qu'il voulait. Le miroir de la colère, était l'ombre cachée sous les sourires éclatants et faussement innocents. Le résultat ne se fit pas attendre, et la question sembla finalement offrir un aspect nouveau de la personnalité de Cael. Une certaine agressivité dans les mots en guise de réponse. Observant son interlocuteur se pencher, et sembler perdre tout sourire. Le brun lui resta immobile, ne daignant pas offrir un intérêt à celui qui démontrait tout son orgueil en cet instant. Le brun ne se donna pas la peine de réfléchir, ni même de prendre un ton doux, mauvais ou hautain : une réponse étrangement honnête tirée d'un vécu sans importance. « Un homme qui se prend pour un dieu, ou simplement un être doté d'un sacré culot, docteur Hoffman.  » Le brun allait bien se garder de donner son prénom dans l'immédiat. Ce n'était qu'un prénom, il n'était pas nécessaire de venir l’énoncer. D'autant que le brun pouvait lui mentir, mais Cael était également assez grand pour le découvrir tout seul. Obtenir une information était une chose aisée de nos jours et se présenter de façon simple ne s'égara pas dans l'esprit du greffier. Son esprit, était bien trop occupé à maîtriser son don. Les yeux se croisaient et plus que tout, le brun devait parvenir à taire les jugements. Tout ce qu'Ezeckiel avait, il le puisait dans le regard des autres, en tentant désespérément de masquer le sien. Il détourna finalement la tête, pour l'écouter l'observer du coin de l’œil. Son interlocuteur relevait néanmoins une vérité : Zeke était toujours là. Néanmoins, cela ne répondait pas à la question. Pourtant, il avait toujours sa veste sur les épaules, était toujours anonyme aux yeux du psy et ne fut en aucun cas le maître de cette rencontre. Le brun observa néanmoins finalement Cael reprendre sa place, alors que la musique se faisait plus forte. Cet instant de flottement, fut éternel dans l'esprit du gamin. L'idée farfelue que de briser cette rencontre, pour mieux s'en aller, en prenant rapidement conscience qu'il était face à un joueur.

Jouer avec Ezeckiel était aisé, trop aisé et il l'avait payé. Il avait promis de bien s'entourer, et une nouvelle fois, il démontrait son incapacité à respecter sa parole.  « T'ignorer et donc faire preuve d'un dédain en me prenant pour ce que je ne suis pas. Ni supérieur, ni hautain, je laisse ça aux avocats.  » Le brun détourna finalement totalement sa position. 90 degrés, jambes croisées, une main sur le bar tandis qu'il caressait le dos de son verre d'un doigt habile. « Ce que je pense de toi, n'est pas très important. Tu sais mieux que moi, ce que tu es, j'espère en tout cas. Je vais néanmoins t'affirmer une chose : tout garçon sexy, est intéressant pour moi. » Le brun laissa échapper un léger rire, qui devint en réalité un rire sincère. Le gosse ne laissa pas Cael reprendre, tandis que ce rire devint un simple sourire en hochant les épaules. « Tu as refusé de répondre, avec classe certes, mais cela reste un refus. Alors, je vais en poser une plus simple : que fais-tu ici ce soir ? » Ezeckiel ne baissait pas sa garde, il ne tombait pas dans le panneau, mais se contentait de dialoguer. Et à la question de savoir si Cael était intéressant, et donc sexy : il faudrait plus qu'une conversation platonique pour le vérifier.

 



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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Mer 20 Juin - 14:34

Ezeckiel & Cael

without a doubt


L’analyse n’est jamais bien loin, c’est un fait indéniable, quand bien même cela ne soit pas nécessairement du ressort du métier mais plutôt des instincts de la créature qui cherche sans cesse une nouvelle âme à torturer discrètement. La folie a des propriétés intéressantes que Cael ne saurait nier et qu’il commence à partager sincèrement avec le Nogitsune. La bestiole elle-même est sans doute un peu folle, pensant bénéficier de deux côtés bien distincts alors que l’Homme et la Bête ont pourtant bel et bien fusionnés depuis plusieurs années. Ezeckiel n’est donc en soi qu’une proie de plus sur laquelle il jette son dévolu ce soir, du moins, à l’état actuel des choses. Et l’alcool se frayant un chemin dans ses veines n’aide en rien à calmer ses ardeurs sombres et irrépressiblement joueuses. J'en ai toujours, peut-être. Il offre une légère moue contrariée avant de récupérer son sourire en coin dont il ne saurait se séparer pour l’instant. « Quel suspens. » qu’il énonce alors d’un ton presque las. La confiance émane de chacun de ses pores, sûrement bien désagréable, mais à l’image d’un lunatique, le psychologue est capable d’être tout le contraire, bien plus timide et réservé. Toutefois, face au greffier il n’en est rien et n’en sera rien car la bestiole ne s’amuse que trop bien. Il n’y a guère qu’à l’instant où la remarque insuffle la colère grondante et sourde au sein du renard que les traits sombres apparaissent au visage. Au revoir le sourire d’innocence et d’amusement, il n’y a plus que la réaction fugace de l’instant. Instinctive grimace et mots détestables qui agressent les oreilles du brun. S’il y a bien une chose que Cael n’apprécie pas, c’est d’être sous-estimé, telle une réminiscence d’un passé trop humain qui a été conservé. L’habitude tenace d’être le rabaissé pour l’un, l’habitude agaçante d’être l’esclave pour l’autre. Un homme qui se prend pour un dieu, ou simplement un être doté d'un sacré culot, docteur Hoffman. Penché en avant, le renard ne saurait bouger de sa position, bien trop proche d’Ezeckiel mais encore trop loin pour s’emparer de son esprit. A la mention des dieux le corps frissonne, pris d’un rejet certain. Le dos se redresse légèrement sans trop s’éloigner toutefois, juste assez pour l’observer de ses yeux émeraudes. « Je n’accorde guère d’importance aux racontars divins, j’exècre même tout ce qui s’y réfère. ». L’on pourrait croire en un message des plus banals sur la religion, mais en réalité la créature révèle bien plus par les dires, moyen de tester également les réactions de son interlocuteur sur la question, puisqu’il n’a aucun moyen de savoir qui est une récurrence ou non dans cette pièce, à moins de déjà le connaître. « Pour ce qui est du culot en revanche… Il y en a probablement un soupçon. ». Il ne pouvait foncièrement nier son côté un peu hautain qui le rattrape souvent, même s’il est plus compliqué que ça. « Cael. Je ne suis pas au travail, je te l’ai déjà dit. » qu’il insiste en réaction au docteur si conventionnel qui commence à lui grincer aux oreilles. De réponse il n’offre finalement qu’un piètre bout, se contentant d’user de questions bien placées en retour, notant également le fait que le brun n’a pas bougé de son siège quand il aurait pu partir et fuir sa présence hostile.

Le constat, Hoffman l’a fait sans trop de difficulté, car quelqu’un d’agacé serait parti immédiatement et n’aurait pas pris la peine de poursuivre le jeu de la conversation. Se remettant assis convenablement, il boit une nouvelle gorgée de vodka, esquissant à peine un coup d’œil jeté en coin au jeune homme qui finit par reprendre la parole. Ezeckiel se tourne en sa direction, jambes croisées, et tout ce que Cael observe de ses prunelles brillantes d’alcool est ce doigt qui effleure le dos du verre de manière répétitive. Ce que je pense de toi, n'est pas très important. Tu sais mieux que moi, ce que tu es, j'espère en tout cas. Je vais néanmoins t'affirmer une chose : tout garçon sexy, est intéressant pour moi. Ah… Ils y arrivaient donc à ce détail ? Bien que le psychologue ne se considère pas comme le plus sexy de tous, il n’ignore pas être intéressant pour certaines personnes. Il n’en aurait jamais fait tomber dans ses filets autrement… Si ce n’était pas un minimum le cas. Silencieux, il aurait voulu répondre que le greffier ne lui en aurait pas laissé le temps de toute évidence, puisque la voix s’élève à nouveau aux travers de la musique. Tu as refusé de répondre, avec classe certes, mais cela reste un refus. Alors, je vais en poser une plus simple : que fais-tu ici ce soir ? Le sourire en coin revient, léger, d’abord imperceptible puis de plus en plus grand à l’entente de la question. A nouveau, il se retourne tout comme le verre sur le bar pour signifier au barman qu’il n’en reprendrait plus. Le tabouret glisse et vient grincer sur le sol de manière discrète face à la puissance de la musique. Les silhouettes féminines défilent toujours, à moitié dénudées. Il y a même quelques corps masculins de ci et là qui attirent un instant les billes vertes du renard avant que celles-ci ne reviennent se focaliser sur son compagnon du soir. « Je passe le temps. ». Son sourire s’élargit, paume se posant contre le bois massif et légèrement collant par endroit. « J’aime à voir la déchéance de certaines personnes et les corps bien dessinés se mouvoir. Non pas pour simplement voir le corps, je tente de lire au travers. ». Il pointe du doigt l’une des danseuses en train d’onduler contre les genoux d’un homme un peu plus loin, et il se rapproche à nouveau d’Ezeckiel, comme pour murmurer un secret. « Elle ne fait pas ce job par dépit à l’instar de ses collègues. Elle l’a choisi, car elle aime avoir toute l’attention pour elle. La cicatrice à son poignet est néanmoins toute récente, traumatisme infligé volontairement… ». Il hausse un sourcil en fixant le greffier le temps d’une seconde. « … Ou involontairement. Petit ami jaloux. ». Il n’en dit pas plus et se recule à nouveau, ses jambes heurtant celles d’Ezeckiel dans la manœuvre. « Déformation professionnelle, j’imagine. Je suis également venu pour boire… Ou tomber sur des rencontres intéressantes. ». Cette fois le sourire redevient taquin, doigts glissant jusqu’au verre du brun qui vient d’être rempli et qu’il attrape pour venir y siroter une gorgée de vodka, lèvres prenant tout leur temps pour se poser contre la surface transparente et lisse.      



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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Mer 20 Juin - 21:56



 
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Faire attendre l'âme. Priver l'homme de ses réclamations, lui arracher ses envies et venir tordre ses rêves. Eze, savait qu'il était aisé de venir se faufiler dans l'esprit des autres, pour mieux comprendre et mieux maîtriser l'esprit humain. Le gosse, il passait sa vie à fuir les pupilles des autres pour assurer sa propre sérénité. Il y avait l'assurance de cacher ses secrets, qui était brisée. Le brun se taisait, encaissait, mais il faisait face à l'intimité de tous ceux qui venaient à penser les secrets terrés dans la carcasse du passé, fraîchement enterrée par les passions désinvoltes de l'humanité. Cael était le reflet, de cette d'impertinence. Mélange d’excitation  et au fond, d'exaspération. Ne pas donner son nom, un jeu au début, un enjeu à la fin. Il fallait nuancer avec le temps, offrir une nouvelle vision, donner du sens à l'évolution. Il fut ce médecin exaspérant, et devenait lentement quelqu'un d'intéressant. De même, Ezeckiel s'était dessiné comme un gamin, pour finalement se vêtir du sourire du faux innocent. Il y avait un pas immense entre l'identité et la perception. Lorsque Cael évoqua l'idée de suspens, le brun se contenta de hocher les épaules, avec un petit regard innocent, perdu dans un jeu qu'il ne pouvait que gagner puisqu'il n'avait rien à perdre le gosse. Se faire passer pour un autre, serait simple. L'endroit était déjà, une fausse piste. Bordel il n'était pas du genre à fréquenter les endroits du genre. On pouvait l'accuser d'avoir, fut un temps, fricoté dans les bars gays avant de finalement s'en lasser. Le gosse n'était pas de ce genre, il préférait les bars classiques, les boites et simplement s'oublier dans les néons d'une soirée sans venir glisser un billet contre un corps. Le brun n'avait pas des principes sur la question, mais simplement une idée de la façon dont il imaginait son quotidien, ses valeurs et ses rancœurs contre la vie. Son père, par nature, lui faisait détester ces endroits, ou encore, l'alcool à excès. Il fallait parfois affronter la médiocrité pour réaliser qu'il fallait passer son chemin. Cael était peut-être un habitué, et pour cela, le gamin ne pourrait que le mépriser ou éprouver de la pitié – difficile de trancher.

Le sujet du divin, survolé, évoqué d'un petit mot et le ton venait à changer. Le gosse était en réalité fixé : son interlocuteur méprisait les divinités. La question était de savoir, s'il était simplement contre les religions ou conscient de la réalité du monde. Le gosse penchait pour la seconde option. L'absence de subtilité, ou de doute, laissait supposer qu'il n'était pas un Dieu lui-même. Il n'était pas intérieurement dévoré par sa double personnalité : le dieu et l'humain. Le gosse nota cela dans un coin de sa tête. Le greffier resta silencieux, se contentant de laisser paraître un rictus au bord de ses lèvres. Cael continua son petit discours, venant se vanter de posséder un certain culot. Nuançant ses propos, sans grande crédibilité d'ailleurs. En revanche, ce qui suivit fit doucement rire le brun. Ricanant, sans cacher cette réaction, alors qu'il inspirait en observant son interlocuteur. « Tu n'es pas au travail, alors rien ne m'oblige à répondre à ta requête. » Ce n'était pas du culot, mais un petit con. Le brun disait cela avec humour, mais il s'amusait néanmoins de la facilité avec laquelle la conversation jonglait entre défiance et manipulation totalement assumée.  « Une idée, est la plus tragique arme dont l'humanité dispose. L'idée de Dieu, en est une. Libre aux gens, de croire aux rumeurs. Dieu est méprisant, les dieux le sont, et l'humain est fait à l'image de son créateur. » Zeke ne disait rien, mais au fond, la colère s'échappait au travers de son ton. Le suicide de sa mère, il le mettait sur le dos des dieux. Il ne comptait pas le cacher, et se glisser dans la peau d'un athée revendiqué. Cael comprendrait, s'il savait, et sans nul doute qu'il avait une connaissance du monde plus poussée que la moyenne. Cette ville était un nid à divinité, et le gosse, savait qu'il fallait se méfier. Hoffman, était un potentiel danger.


Il venait donc simplement pour passer le temps ? Quel grossier mensonge, au reflet d'un individu qui ne l'était pas. Il tenta une pâle justification. Venant faire passer un attrait pour les corps, par un amour de l'analyse psychologique. Il serait assez amusant de venir lui dire qu'il faisait de la psychologie de comptoir, mais cela serait néanmoins fortement vexant. Ezeckiel détourna néanmoins le regard en direction de la danseuse que le brun désigna en prenant soin de détailler ce qu'il interprétait d'un simple regard. Ezeckiel s'acharna immédiatement à tenter de saisir son regard, comme un enfant qui recherchait le regard compatissant d'un adulte après une petite blessure. Le gosse adoptait cette attitude naturellement, pourtant, seuls ses yeux bougeaient et se mouvaient pour mieux se saisir de ce qu'il tentait de lire. Elle était jolie – pour un individu de sexe féminin. Cael se rapprocha, mais le greffier ne parvenait pas à se détacher de la demoiselle, comme s'il espérait pouvoir la comprendre. La marque sur son bras, lui rappela sa mère. Non, elle ne s'était pas suicidée en se coupant les veines, mais le suicide d'un tiers le ramenait toujours à se remémorer sa défunte mère. Involontairement ? Autant que le contact des jambes de Cael contre celles de l'ancien étudiant en droit. Le laissant se retourner, tandis que le brun continuait de fixer la jeune femme. Le psy s'en retourna, abandonnant la demoiselle pour venir glisser ses doigts sur un verre qui n'était pas le sien. Ezeckiel observa du coin de l'oeil, mais continua d'observer la danseuse.   « Et n'est-ce pas un mal plus grand que la déchéance des corps ? Celui d'être éternellement en quête de reconnaissance des autres ?  » Question rhétorique, tandis que le cadet vint à se saisir du verre encore porté aux lèvres du psychologue. Prenant soin de poser ses propres lèvres en opposition à celles du psy.   « Rien n'est jamais involontaire, juste le reflet de nos envies parfois les plus insoupçonnées.   » Le gamin laissa la vodka glisser dans sa gorge avec un petit sourire enjôleur pour finalement se retourner à son tour. Sentant son téléphone sonner, il déposa le verre pour sortir de sa veste l'objet constater que son père était bel et bien rentré chez lui. Le gamin rangea aussitôt son téléphone sans laisser à son interlocuteur le temps de poser des questions sur le sujet. « Les gens ne sont intéressants que selon des critères subjectifs. Et étant donné le volume sonore, c'est difficile d'avoir une conversation, donc difficile de juger de la conversation d'une personne.  » Le brun déposa son verre vide sur le bar, laissant glisser son doigts sur le rebord, en croisant les jambes qui touchaient celles de Cael sans tenter d'en changer.





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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Sam 23 Juin - 13:54

Ezeckiel & Cael

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L’habitude de trainer dans les bordels ou même les maisons closes n’est pas chez Cael. Il ne recherche pas la présence d’un corps mais tend à être intéressé par les âmes qu’il sent torturées ou au contraire bien trop pures. Mais la pureté est quelque chose qui se perd depuis plusieurs années, les innocents se font raretés, les vrais de vrais. Les puritains, les naïfs et les vrais gentils sont plus ou moins portés disparus de ce monde et il ne reste donc principalement tout à loisir pour le malicieux que les âmes égarées et complexes. De profonds nœuds tordus qui sont d’autant plus intéressants à pervertir, véritables obsessions. Sûrement est-ce là une des obsessions de Cael, pervertir l’âme le plus possible jusqu’à ce qu’elle en devienne obsessionnelle au point de toujours quémander ses conseils, son aide ou sa seule présence. Après quelques brefs échanges et ce, malgré une ivresse légère qui ne fait plus de doute, la question divine ne laisse que peu de place à la non-coïncidence, et si cela permet à Ezeckiel d’appréhender la personne assise à ses côtés, cela permet également à la créature de s’assurer de la réaction de l’autre à ses paroles lourdes de sous-entendus sur le monde obscur qui les entoure. Cael lui-même est une créature des plus sombres en ce bas monde. Tu n'es pas au travail, alors rien ne m'oblige à répondre à ta requête. Par réflexe, il lève les yeux au ciel face à l’impétuosité de celui qu’il avait considéré comme un gamin il y a peu. Et en soi, par rapport à leurs âges respectifs, le greffier l’est bien, jeune. Libre aux gens, de croire aux rumeurs. Dieu est méprisant, les dieux le sont, et l'humain est fait à l'image de son créateur. Un sourire s’esquisse au coin de ses lèvres à l’entente des mots sagement prononcés. « Donc l’Homme est également tout ce qu’il y a plus de méprisant, c’est là ce que tu es en train de dire ? ». Il sourit de plus belle avant de ricaner à cette seule pensée. « Nous sommes donc plutôt dans la merde, même si je te l’accorde, l’esprit humain est sacrément tordu. ». Et c’est sans doute ce qu’il préfère le plus.

En démontre ce qu’il tente d’exposer à présent au jeune homme en désignant l’une des danseuses un peu plus loin, et ce, après avoir répondu à la question qui taraudait ce même esprit un peu plus tôt. La déchéance, cette superbe chute vers l’obscurité et la noirceur, il n’y a rien de plus attirant et fascinant que de voir un esprit se décomposer et détruire le corps par la même occasion. Les billes d’émeraudes passent de la danseuse au visage d’Ezeckiel, bien trop proche de ce dernier d’ailleurs, mais n’en déplaise au renard qui de toute évidence contrôle encore ce qu’il dit mais commence à désinhiber chacun de ses gestes. Les jambes heurtent celles de son voisin dans sa manœuvre pour se détourner du spectacle. Doigts glissant jusqu’au verre du brun, il vient tremper ses lèvres dans la vodka dont il avale une énième petite gorgée, sourire de nouveau au coin des lippes de constater le soudain intérêt du greffier pour la pauvre petite danseuse. Et n'est-ce pas un mal plus grand que la déchéance des corps ? Celui d'être éternellement en quête de reconnaissance des autres ? Cael sourit, lèvres soudainement forcées de lâcher le verre que son interlocuteur vient lui subtiliser. Il en ferait presque une moue contrariée s’il n’était pas en train de fixer le brun en posant son menton dans la paume de sa main, s’accoudant au bar par la même occasion. « C’est un mal obsessionnel qui conduit parfois à la folie. » qu’il lâche d’une voix calme comme s’il ne s’agissait pas là d’un profond malheur. Ezeckiel se retourne, téléphone sorti de sa poche que Cael toise alors d’un air curieux après avoir précisé qu’il cherchait également à tomber sur des rencontres intéressantes. Pour sûr, celle à côté de lui en est une et il ouvre déjà les lèvres pour poser une simple question. Pas le temps cependant, volonté farouche du jeune homme qui enchaine sur ses dires avec la facilité d’un avocat défendant son client. Ce môme aurait dû pousser plus loin encore ses études, il aurait été bon défendeur. Les gens ne sont intéressants que selon des critères subjectifs. Et étant donné le volume sonore, c'est difficile d'avoir une conversation, donc difficile de juger de la conversation d'une personne.

Le verre claque contre le bois du bar tandis que les jambes se croisent et sont toujours en contact avec les siennes. Il pose ses prunelles sur ces dernières le temps d’un bref instant, car déjà le regard se repose d’un air malicieux et énigmatique dans celui de son cadet. Il comprend les paroles et l’invitation à trouver meilleur endroit. Ca le fait sourire, plus franchement, sans qu’il ne dévoile jamais ses dents comme symbolique d’un bref élan de retenue quelconque. Le psychologue sait se faire « distingué », Ezeckiel le sait fort bien. C’est donc tout naturellement qu’il se lève de son tabouret, prunelles luisantes d’alcool. Il ne titube pas, simplement éméché et complètement libre de ses mouvements ou de ses pensées. Il en apprécie la légèreté du moment et c’est probablement ce qui le pousse à laisser choir sur le bar une liasse de billets pour leurs consommations respectives. « Je connais un endroit moins bruyant pour tes oreilles. ». Il sourit, clairement amusé et s’éloigne, ne jetant qu’un rapide coup d’œil derrière lui pour s’assurer d’être suivi, mais de cela le renard n’en a absolument aucun doute. Ce serait attiser une colère malsaine que de prendre la poudre d’escampette maintenant.

Il avance en silence entre les corps dansant et les autres qui boivent. Quelques créatures divines se frottent parfois par mégarde mais Cael ne les voit que d’un œil, s’évertuant à se frayer un chemin jusqu’à l’un des couloirs d’ores et déjà plus calme. Il s’agit de salons privés qui seront idéales pour discuter. Le volume sonore de la musique les atteint déjà moins quand il approche de l’une des portes qu’il pousse du bout des doigts. Vide. « Tu pardonneras la décoration, ils n’ont pas forcément beaucoup de goût. Mais au moins le son ne filtrera pas et tu seras à même de juger si je suis définitivement intéressant… Ou pas. ». Tenant la porte du bout des doigts, il invite le jeune homme à rentrer et referme la porte à clé derrière lui. Il ne faudrait pas que des sauvages échaudés ne rentrent dans la pièce par mégarde, n’est-ce pas ?
   



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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Sam 23 Juin - 21:42



 
without a doubt




Qu'il remballe son rictus qui le rendait diablement attirant, cette confiance en lui qui débordant toute entière au coeur de la nuit. Il pouvait oublier cette méthode, cela ne marchait pas même si le gamin admirait la petite tentative. Ezeckiel jouait également, portant la conversation sur la psychologie en emboîtant le pas de son partenaire. Cela correspondait à son métier, et au fond, il plongeant dedans comme un gosse face à un gâteau. Cela était spécifique à la psychologie ou simplement aux bourreaux de travail ? Qu'importait. Ce psy était peut-être les deux, mais il avait de l'humour. Venant interpréter les dires du gamin, en supposant que toute l'humanité était une vague saloperie égoïste. Le gosse n'était pas d'accord, mais son message sur les religions et ses dissidents était certainement passé auprès de son interlocuteur.  « Tordu, c'est le mot. » Il était psy, il analysait. Il était prophète, il encaissait. La nuance était majeure, et cet homme ne pourrait jamais compatir réellement aux malheurs des autres. Zeke était condamné à supporter les pires douleurs, les pires vices et saloperies de l'humanité. Le psy, lui, devait écouter sans jamais devoir fouiller l'esprit de façon directe. Le monde était mal fait : un brun en serait toujours plus sur les psychopathes que l'autre. Le gamin avait une fascination, presque morbide, pour les émotions humaines. Lui, essayait en vain d'en comprendre la source. Le greffier avait une réponse parfaitement trouvée : tout n'était pas justifiable. Parfois, la colère embrassait la nature humaine et dévorait lentement. La connerie était humaine, et donc, Zeke se voyait comme un exemple parfait d'humanité. Il ne fallait pas être parfait, ni même tomber dans ses pires travers, mais épouser un juste équilibre entre les deux. Le gosse avait pourtant un atrait naturel pour les mauvaises personnes, et donc son attirance d'un soir pour Cael ne faisait pas exception. Pourtant, le gamin avait pleinement conscience de cela, et plus il luttait, plus cette nature lui revenait en pleine gueule. Il avait rompu la promesse destinée à sa mère : il fut incapable de s'entourer des bonnes personnes tout au long de sa vie. Il était trop tard pour retourner en arrière. La soirée ne pouvait plus s'arrêter maintenant, il fallait assumer cet échange et le poursuivre. Une braise ne s'éteignait qu'avec de la volonté, et le gamin en manquait cruellement ce soir.

Il n'écouta qu'à moitié, les dires de son partenaire. Occupé à venir se saisir de son smartphone pour vérifier que son père était bel et bien rentré à destination. Ce sujet, était délicat. Le beau-père du gosse était un être noir, dévoré par ses vices, et pourtant, il possédait l'âme d'un grand protecteur. Il fut difficile de dire, quand sa vie bascula : la rencontre avec la mère d'Ezeckiel, ou le suicide de cette dernière. Le brun le considérait comme un père, ce qui expliquait, pourquoi il ne l'envoyait pas en cure. D'autant que ses livres se basaient sur des drames romancer, mais réels. Il écrivait pour évacuer, et malheureusement, cela était préférable à une corde venant briser sa nuque. Cael, lui, buvait visiblement également, pour noyer ses malheurs en basse compagnie. Pas le temps de comprendre, son partenaire se levait. L'enfant hésita à venir se moquer de lui qui faisait bonne figure, mais qui devrait faire face à la difficulté de la remonter d'alcoolémie dans les moments à venir. Il se leva, et s'en alla et invitant indirectement le gosse à le suivre. Vraiment ? Difficile à dire s'il était un ivrogne ou s'il était simplement un habitué. Le gosse afficha un petit rictus en prenant finalement le même chemin que son interlocuteur. Zeke balaya la salle du regard, croisant des regards et venant faire attention à simplement effleurer les pupilles sans jamais pénétrer ces dernières. Il ne pouvait pas, pas maintenant, il fallait fuir la douleur de ces gens et parvenir à s'arracher à son don le temps d'une brève soirée. Il ne tentait pas de fuir, loin de là. Le gamin espérait simplement évacuer sa nervosité, et il parvenait avec certaine aisance ce soir, sans oser se l'avouer. Le chemin fut orné par des corps, des regards tandis que le propriétaire déposa son regard sur celui du gamin au loin. Ezeckiel venait souvent récupérer son père, mais il n'était pas nécessairement un adepte des lieux. Il usa de conseils juridique, pour avoir en échange l'assurance que son père n'aurait jamais de dette vis à vis du propriétaire. Le gosse était un fin stratège lorsqu'il était question de préserver sa famille, d'embaumer ses secrets et d'offrir un peu de son temps à ceux qui en avaient besoin. Emboîtant finalement le pas de Cael pour se retrouver dans une sorte de salon privé, ce qui entraîna un sourire sur le visage du gosse. Définitivement : le psy était un habitué, et il venait de trahir cela de façon totalement anodine.

Écoutant son camarade avec un sourire en coin. Prenant enfin le temps de retirer sa veste et déposant cette dernière sur le canapé, fauteuil, enfin le truc avec cette couleur absolument immonde et qui faisait d'autant plus ressortir le blanc de son t-shirt. Le gosse imaginait vaguement à quoi servait cette « salle » en temps normal. Au moment où il déposa son regard sur le verrou qui se fermait, le gosse savait qu'il venait de faire une connerie. Comme un retour des années en arrière, où oublier, était nécessairement effectué dans des draps sans jamais se soucier de la motivation réelle. « Tu sembles connaître le chemin autant que la déco, je présume que tu as eu le temps de t'y habituer. » L'air moqueur vint à se loger sur le sourire. « Qui s'excuse, s'accuse. Note cette phrase, elle est primordiale lors d'un procès, si jamais tu devais y goûter une deuxième fois. » Le brun esquissa un petit sourire en tournant sur lui-même en admirant l'endroit qui lui semblait glauque et malsain. Promenant ses doigts sur les meubles en profitant d'un silence doucement mérité. « Mon père fréquente l'endroit, c'est pour ça que j'étais venu ce soir : pour le déloger une nouvelle fois. Tu ne connais peut-être pas mon prénom, mais au moins, tu connais mes motivations. Je suis donc resté, parce que tu pourrais être intéressant. » Ezeckiel instaurait un climat différent. Balancer une vérité, pour en gagner une en retour. Le pari était risqué, mais il fallait savoir perdre pour un jour gagner.





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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Sam 23 Juin - 23:28

Ezeckiel & Cael

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Le silence se fait appréciable au creux de cette pièce à la décoration plus que douteuse au goût de Cael. Décidant d’en faire fi car focalisé sur sa compagnie du soir, il laisse cette dernière s’accommoder et faire le tour des lieux en évoquant sans s’en rendre compte le fait qu’il était déjà venu ici. Erreur de débutant commise à cause de l’alcool ingurgité, certes pas suffisant pour le faire chanceler, mais suffisamment présent pour le dérider. Il l’observe retirer sa veste et la déposer sur l’un des fauteuils de cuir rouge sang. A l’instar de ce que l’on pourrait penser, Cael n’est pas homme friand du rouge. S’il a déjà tué, il n’a jamais vraiment recommencé, préférant plutôt tuer sans se salir les mains, par le biais de la folie ou en poussant quelqu’un au suicide sanglant. Une manière comme une autre de ne pas attirer l’attention sur lui et ainsi éviter les divinités, notamment celles du panthéon auquel il est rattaché, sans quoi il serait forcé de leur obéir. Le nogitsune n’est pas prompt à se laisser dompter par quiconque, pas même les gangs qui ont déjà pu l’approcher. Il demeure une âme libre qui file avec les années au gré des apparences et des obsessions malsaines. S’il voulait, il pourrait se faire passer pour une femme aux courbes pulpeuses, l’une de celles croisées un peu plus tôt, il pourrait prendre l’apparence de celui à proximité de sa personne et bien d’autres choses encore que le gamin ignore. Tu sembles connaître le chemin autant que la déco, je présume que tu as eu le temps de t'y habituer. Lui aussi fait glisser la veste qu’il portait sur le dos, révélant une chemise de couleur bien plus sombre que le haut du greffier. Il vient la poser sur l’accoudoir avant de s’asseoir et passer une main dans ses cheveux en bataille. Cael penche la tête sur le côté, sourire au coin des lèvres qui ne le quitte plus d’une semelle. Qui s'excuse, s'accuse. Note cette phrase, elle est primordiale lors d'un procès, si jamais tu devais y goûter une deuxième fois. Le rire s’envole aussitôt de ses lippes tandis qu’il hausse finalement les épaules. « Je n’espère pas y retourner un jour mais je prends note du conseil, merci bien. ». Progression, ce n’est pas tous les jours que le psychologue prononce le mot magique. Il ne réagit toujours pas au sous-entendu cependant.  

Ezeckiel fait son petit tour du propriétaire, chose que le renard n’a jamais fait, même en étant déjà venu ici. Les meubles n’ont guère d’importance, bien trop clichés, même s’il n’était venu là qu’une fois, ou deux, tout au plus. Les émeraudes suivent la silhouette du regard avec sérieux, luisantes d’ivresse et de désinhibition. Mon père fréquente l'endroit, c'est pour ça que j'étais venu ce soir : pour le déloger une nouvelle fois. Tu ne connais peut-être pas mon prénom, mais au moins, tu connais mes motivations. Je suis donc resté, parce que tu pourrais être intéressant. Sa langue glisse sur sa lèvre inférieure alors que le sourire revient étirer les traits de son visage pour la énième fois, l’air malicieux ne le quitte que lorsqu’il redevient sérieux, mais l’éclat brille constamment dans ses prunelles claires et étranges. Il comprend bien la manœuvre du brun et ne fait rien pour l’éviter, cette fois. « Je suis déjà venu deux fois ici. La première pour voir un patient qui ne voulait pas venir au cabinet et tenait à me prouver par a + b que les boîtes sensuelles étaient particulières. La deuxième fois de mon plein gré car j’ai trouvé créature à mon goût. Je l’admets. ». Et c’est là tout ce qu’il saurait. « Tes motivations semblent donc plus louables que les miennes en définitive. Probablement même bien plus que celles qui effleurent mon esprit en ce moment même.  ». Aveu à demi-révélé quand les cils battent lentement dans le seul but de pouvoir regarder le greffier de haut en bas. « Tu me donnes le tournis à cause de la vodka, tu ferais mieux de t’asseoir. Tu gagnes le droit de me demander ce que tu veux si tu accèdes à ma requête cette fois… N’importe quoi. ». Le jeu n’en est donc point encore terminé. C’est néanmoins un jeu dangereux qu’il mène, sa jambe venant se croiser sur l’autre alors que les doigts se moulent aux accoudoirs comme s’il était le PDG d’une immense entreprise. Il joue de l’image mais l’alcool fausse le tout, il est bien plus souriant que d’ordinaire, et bien plus prompt à la séduction, assurément, même si elle peut être aussi clichée que la couleur de la pièce en elle-même. On ne peut pas être parfait.

Pas une seule seconde il ne le quitte des yeux, sachant pertinemment que si Ezeckiel est ici c’est parce qu’il lui trouve bel et bien un intérêt quelconque. Reste à savoir lequel, et s’il a bien une petite idée sur la question, il n’en demeure pas moins extrêmement curieux, raison pour laquelle il s’enfonce un peu plus dans son siège et retire deux boutons de sa chemise jusqu’à lors bien trop fermée sans dire un mot de plus.



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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Dim 24 Juin - 0:08




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Des couleurs ignobles, et une ambiance glauque. Voilà ce que représentait cet endroit pour lui. Cette pièce n'était pas plus laide que le reste du club. Tout respirait le malaise, le mensonge et l'argent facile. Ces filles n'étaient pas là pour le plaisir, mais par nécessité. Les hommes également, parce qu'il ne fallait pas croire que l'usage abusif de l'image du corps était un procédé exclusivement féminin. Ezeckiel avait parfaitement conscience de cela, et cela justifiait sans doute son incapacité à admirer les hommes payés pour se dévêtir dans un endroit comme celui-là. La musique n'était qu'un cache misère et la promesse du corps n'était là que pour créer un simulacre de plaisir. Il n'était pas question de sexe, mais de faire croire que cela serait possible et de faire fantasmer le client assez con pour venir noyer son malheur dans le vice des apparences. Le gosse n'était pas là pour cela, il n'avait pas besoin de tous ces artifices pour parvenir à combler la tristesse lorsqu'elle venait le dévorer. Tout le monde avait besoin de s'évader, mais lui il ne le faisait pas en payant des jeunes filles pour le faire. Le psy, pouvait s'évader dans la vie des autres autant que le gosse. Une séance chez un professionnel était un moment où la vie du patient devenait celle du médecin. Au même titre qu'une fois dans un tribunal, Ezeckiel devenait le conteur d'une histoire qui n'était pas la sienne. Il fallait se saisir de la réalité de la situation pour comprendre la force d'esprit nécessaire pour ne pas tomber dans la facilité. Le gosse avait besoin de son boulot pour s'en sortir, non pas parce qu'il finirait par devenir un client de cet endroit, mais plutôt un employé prêt à toutes les saloperies pour obtenir une reconnaissance sociale. Le gamin tiqua sur le « merci », démontrant que le psy pouvait faire preuve de politesse lorsqu'il le désirait. Il n'était donc pas totalement dénué de sens civique, mais Ezeckiel préféra fermer sa gueule sur ce point et le regarder avec un petit sourire en coin. Il fallait parfois ne rien dire, et laisser le plaisir à l'individu de le redire au cours de la soirée.

Ils étaient différents. Métaphoriquement parlant et psychologiquement parlant. La simple différence dans les couleurs, était le reflet d'un rôle différent. Dans un film, il serait le héros, et Cael l'antagoniste débordant de charisme. Il ne fallait pas mentir : le méchant était toujours le préféré du public. Parce qu'il était toujours plus sexy d'être vêtu de noir, d'un regard ténébreux et d'être vicieux que d'avoir un coeur vertueux. Le monde adorait se délecter de la sombre part de l'humanité, parce qu'elle était impossible à saisir et que le gamin était le premier acteur de la passion du public pour les criminels. Un homme beau et criminel, aurait toujours de quoi se retourner. Un homme laid et criminel, deviendrait l'ennemi public numéro un. La société était une saloperie. Une société, dont il fallait parfois jouer, retourner les codes. Donner une vérité pour en obtenir une seconde. Les bras croisés, il écoute Cael venir justifier sa présence. Il était plaisant de constater qu'il suffisait d'user des bons mots pour obtenir en retour. Ce n'était pas de la manipulation, mais plutôt un premier pas vers la vérité. Peut-être qu'il mentait, difficile à dire. Néanmoins, Ezeckiel fit le choix de croire son interlocuteur. La petite marque d'humour, et d'aveu, fut plaisante. Le greffier n'était pas quelqu'un de sensible aux compliments. Lorsqu'on venait lui dire qu'il était mignon : il riait. Lorsqu'on venait revendiquer sa nature généreuse : il riait à nouveau, et sans jamais changer de refrain. Finalement, ce fut une phrase qui l'invita à venir s'asseoir en proposant une forme de deal. Il ressemblait à un christian grey alcoolisé, et cela avait le mérite de faire sourire le gamin. « On veut toujours ce qu'on ne peut pas avoir. » Le gamin observa néanmoins son interlocuteur déboutonner sa chemise, se détournant de façon aussi naturelle que possible pour observer la pièce et se saisir d'une petite table carré qui traînait pour prendre la direction du psychologue. Déposant la table face à Cael, juste devant ses jambes sans pour autant effleurer ces dernières. Le brun s'installa alors en position assise sur la table, chaque jambe encadrait le ténébreux. Il suffirait d'un simple glissement pour finir sur ses genoux. La distance n'était pas atroce. Cael jouait la carte de la chemise, Ezeckiel celle des jambes écartées sans pour autant toucher le partenaire de jeu. Un regard légèrement inquisiteur, en venant secouer une pour frotter une cuisse du médecin. « Question ouverte : Pourquoi retirer seulement deux boutons en sachant que je finirais par retirer les autres ? »






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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Dim 24 Juin - 14:26

Ezeckiel & Cael

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Il ne prête plus attention à la couleur horrible des meubles ou même des murs. S’il accordait une quelconque importance aux bordels et autres bars du genre, sans doute se permettrait-il une réflexion mais cela n’est pas dans son intérêt puisqu’il ne les fréquente pas vraiment souvent. Se trouver ici ce soir était une exception et demeure encore d’une rareté évidente. Preuve en est de ses dires véridiques qui s’échappent alors de ses lèvres en réponse à l’honnêteté du greffier. Il sait manier les mots, Cael ne peut le lui refuser et ça ne fait que l’intéresser un peu plus, de savoir ce qu’il se cache sous la carapace du visage aux traits encore enfantins. Le contraste de couleurs vestimentaires pourrait en effet représenter un trait de caractère, s’ils étaient dans un film, mais la réalité est telle que le renard sait se méfier des apparences, et il y a sous ce masque de bienveillance quelque chose de bien plus sombre qu’il a su déceler au travers de la colère ressortissante des paroles concernant les divinités, un peu plus tôt dans la soirée. Quelque chose qu’il cherchera à creuser, plus tard, pas maintenant. Pas alors que l’alcool continue de se frayer un chemin dans son sang. Ezeckiel ne tient pas en place, s’avance et explore, pas qui commencent à lui donner le tournis, à lui qui s’est laissé choir sur le fauteuil de cuir. De ses yeux verts il l’observe sans faillir, analysant attentivement la silhouette malgré le voile brillant symbolisant l’alcool ingurgité. Cela désinhibe clairement les sens, mais il reste réfléchi dans chacun de ses gestes, ignorant encore la manière dont il intrigue le jeune homme. On veut toujours ce qu'on ne peut pas avoir. La pointe de défiance est telle qu’elle ne peut que faire sourire à nouveau en coin le malicieux. Il a de la répartie, ça n’en rend le jeu que d’autant plus agréable et amusant. Je finis toujours par avoir ce que je veux, qu’il voudrait bien lui répondre, sans doute le lui dira-t-il, en fonction de la suite des évènements. La tension électrique prend peu à peu place autour d’eux, à mesure que la langue pernicieuse vient glisser sur sa lèvre inférieure, sourcils légèrement froncés et regard bien plus énigmatique encore.

C’est silencieusement qu’il le regarde déplacer cette table en sa direction, quelques instants à peine après qu’il ait gracieusement déboutonné le haut de sa chemise noire. Il le laisse faire sans rien dire, jambe encore croisée au-dessus de l’autre d’un air légèrement princier il ne peut pas le cacher. Tout n’est qu’un jeu de façades et d’apparence, car si le nogitsune est suffisamment égocentrique pour ce genre de gestes, Cael contrebalance la donne mais laisse la créature faire pour mieux se camoufler et se protéger des attaques extérieures. L’ancien étudiant s’assoit sur ladite table, passe une jambe de chaque côté du fauteuil sur lequel est toujours sagement assis le psychologue. Sans le quitter des yeux une seule seconde, il vient décroiser cette jambe dont le pied retrouve la rigidité du sol, non sans effleurer l’une de celles du brun au passage. Il se mure toujours dans le silence, ayant lancé l’opportunité de poser une énième question qui ne tarde plus à venir et dessine lentement un rictus amusé au coin de ses lèvres. Cette fois c’est Ezeckiel qui touche l’une de ses cuisses à l’aide de sa jambe, message clair qui se fraye un chemin jusqu’à l’esprit du malin. Une première réponse à la question muette qu’il pose depuis de nombreuses minutes à présent. Le silence reste entre eux deux pendant plusieurs secondes supplémentaires. Secondes durant lesquelles Cael analyse les traits du visage de son interlocuteur, mais aussi chaque geste prodigué à son encontre. La chaleur se noie au creux de ses reins tandis qu’il devine ce qui va suivre mais aussi la réponse qu’il va donner. Il la souffle d’ailleurs, la murmure presque d’une voix rauque et ronronnante. « Pour mieux te regarder les retirer, évidemment. ». Mais aussi s’assurer qu’il allait bel et bien céder à l’appel qui les couve.

Les doigts ne bougent pas des accoudoirs, il reste immobile encore un moment avant de détacher lentement son dos du dossier. L’une de ses mains vient se saisir du bord de la table qu’il rapproche d’un coup sec, manquant de le faire glisser avec. Penché en avant, il se redresse suffisamment pour n’être plus qu’à proximité du visage de l’ancien étudiant. Craquera, ou craquera pas ? Seul son souffle vient s’échouer sur les lèvres qu’il ne touche ni n’effleure mais qu’il observe plusieurs fois d’affilées, baissant et levant tantôt son regard des yeux clairs aux lippes humides. Il se veut être cette tentation irrésistible qui est proche et presque insaisissable en même temps, comme s’il risquait de s’envoler à la moindre seconde si l’autre ne faisait pas quoi que ce soit pour l’en empêcher. C’est de cette manière qu’il teste l’autre de temps en temps Cael, renard qui s’amuse éperdument de cette sensation de pouvoir. Pourtant, Ezeckiel semble également en avoir un, et il serait fort déçu si ce dernier décidait lui aussi de s’envoler à la dernière minute… Doigts encore posés contre le bord de cette table, il attend, profite du silence qui en dit long avant de venir finalement aider le greffier à prendre sa décision. La main pousse le meuble qui glisse en arrière, forçant le jeune homme à se rattraper pour ne pas tomber. Craquera ou craquera pas ?  



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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Dim 24 Juin - 15:25




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Un pas, puis l'autre. On disait qu'une relation était différente selon les heures, les minutes et les secondes. Une perpétuelle évolution, une quête de rédemption et parfois simplement le mot « pardon » balancé sur un fond musical minable, mais venant bercer d'illusion les tréfonds de l'âme humaine. Il ne fallait pas s'enticher de cette façon, de la minute volée au coeur d'un moment dérobé des baisers ardant. Le brun avait des idées basiques sur l'amour, ses conséquences, son essence et la portée parfois dramatique du vice. Il ne fallait pas trop lui demander d'en parler, parce qu'il ne pourrait jamais venir justifier sa vision de l'amour. Un jour, il se disait que ce n'était qu'un petit détour, et finalement, il se sentait planer tel un vautour au dessus du vice et priant intérieurement de souffrir pour faire taire la maladie d'amour. Le gamin avait essayé, de seulement s'attacher à des corps, d'oublier les sentiments et de vivre l'instant présent : échec cuisant. Le brun se sentait toujours comme cet enfant, qui avait peur de croiser le regard des autres, d'admirer la lueur qui brillait dans les pupilles innocentes des gens qui voguaient au vent. Il ne s'était jamais fait désirer, pas dans le sens de la volupté. Il avait toujours décidé de s'écarter, pour mieux préserver autrui, jamais par intérêt personnel. Il avait une vigueur dans les prunelles, mais il fuyait sans cesse. Cette histoire était une douce ribambelle qu'il ne contait plus jamais, préférant compter le nombre de fois où il avait aidé des âmes à se supporter. On pouvait lui retirer bien des choses, mais la bonté ne cessait pas de brûler. Pas besoin de divinité, pour briller, pour exister. Parce qu'il ne brillait pas le gosse, il ne le voulait pas, il se contentait d'avancer. Se retrouver, pour mieux se préserver. Enfin, ce soir, il semblait abandonner l'idée de se protéger. Il poursuivait un jeu dans lequel, il ne voulait pas se retirer. La table fut habilement mise en place, la position était connotée, autant que celle de son partenaire. Ezeckiel était un aguicheur né, il l'avait toujours été en réalité, mais il était trop con pour le réaliser. Il s'évadait le temps d'un instant, venant dérober un moment au fantasme. Il fallait l'avouer, que Cael avait un aspect proche du fantasme. Beau à regarder, en espérant qu'il baisait aussi bien qu'il parlait. Voilà, les idées qui venaient à effleurer l'esprit légèrement alcoolisé du prophète. La réplique de son partenaire sonna alors comme une invitation, et en réalité, alcool ou pas : cela en était une. Qui craquerait le premier, voilà la véritable question. « Classique. » Il prenait cela comme il le voulait, le gosse s'en foutait.

Le silence continue de régner par la suite. La musique, n'était qu'un timide fond sonore, tenu éloigné par les murs de la pièce. La table fut pourtant rapprochée d'un geste brusque. Le gamin vint alors à naturellement se crisper, agrippant les rebords de l'objet sans pour autant perdre Cael du regard. Les deux visages se rapprochèrent, le dos de l'individu venant à se détacher pour se rapprocher de celui qui n'avait toujours pas de nom. Zek' entretenait parfaitement le mystère de son prénom, sans réellement réaliser qu'il était toujours anonyme. Ce prénom, il l'aimait bien. Symboliquement fort, la mère du gosse fut toujours fière de revendiquer les origines de ce nom qui n'avait rien de commun. La proximité est assassine, mais pas assez intime pour devenir plaisante. Frustrant, voilà ce qu'il était Cael à cet instant. Le gamin n'avait pas l'habitude d'être frustré, il n'abordait jamais personne et se laissait aborder : généralement, cela lui évitait de trop souffrir en retour. Ezeckiel aimait les joueurs, mais son amour pour les mecs qui avaient une capacité à prendre les devants, était plus fort. Un moment de silence brisé, alors que le psy poussait le meuble, obligeant le gosse à se laisser glisser sur les genoux du ténébreux. La main venant saisir l'épaule de Cael, se retrouvant à califourchon sur lui, le torse presque collé contre le sien. Détournant le regard pour admirer la chaise tomber. L'avantage d'être de taille moyenne pour Ezeckiel, était qu'il trouvait facile plus grand lui – et Cael remplissait ce critère. Le gosse afficha un petit rictus. La main, se déplaça sur la nuque du renard, pour finalement légèrement venir caresser sa chevelure. L'autre main, elle vint, à jouer avec un bouton de la chemise du médecin, tirant sur ce dernier sans pour autant le retirer. « Habile, je te l'accorde. » Pourtant, brutalement. Les mains cessèrent et ce fut un étrange sourire victorieux qui habilla le visage du gamin. Déposant une main sur la chemise, et venant la faire glisser jusqu'au bas ventre de son interlocuteur, glissant sous la chemise, outrepasser le jeans d'un simple doigt, caressant la chair un bref moment. « Ezeckiel, pour ton information. » Et il captura d'un geste assuré les lèvres de Cael, une main toujours plus entrepreneuse, l'autre venant retrouver le chemin de la chevelure du psy. Laissant son corps légèrement se mouvoir, nichant son corps sur Cael, pianotant sur son pas ventre, laissant filer ses doigts délicatement. Le contraste, entre la douceur des doigts et la fureur des lèvres. Officiellement, il rentrait dans la case amant.








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a liar's with me without a doubt † (Ezael) - Lun 25 Juin - 14:48

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