a little party never killed nobody ✤ Silas - Jeu 7 Juin - 22:55
a little party never killed nobody
Les vitres teintées, le chauffeur silencieux en écoutant une musique classique venant bercer la blonde dans un moment de profonde lassitude. Des mois, qu'elle fuyait ces soirées. Les soirées où elle devait faire face à ce que sa grand-mère l'avait poussé à haïr. Les jambes croisées, le regard droit, fixant la route et la vitre supposée transparaître qui séparait le chauffeur de ses passagères. La grand-mère, était là. Elle ne cessait de répéter, des mots faux, des fausses paroles qu'elle ne serait pas apte à tenir. Tout ce discours, était plus abjecte, plus piquant que d'ordinaire. La mort de ses parents fut l'excuse pour s’absenter, puis son début dans l'enseignement. Elle fut toujours au rendez-vous, lorsque sa grand-mère organisait des vernissages et autres soirées mortellement barbantes. En revanche, les soirées de la mafia, furent oubliées. Elle fut la gamine absente, la jolie bouille, la belle gosse se faisant désirer. Les rumeurs sur ses absences, furent toutes tuées par la matriarche. Usant, abusant des excuses sentimentales pour finalement mettre une épée de Damoclès au dessus de la tête de la gamine adoptée, l'obligeant à fouler de nouveau le pas de ces galas et des autres mondanités. Elle était douée, pour ça. Se fondant parfaitement dans le décor, ce corps qui savait parfaitement s'acclimater et ce sourire qui ne faisait que de s'offrir à autrui. Malsain ? Quel vilain mot. La blonde endossait le rôle de la poupée avec cet étrange caractère, un calvaire selon de nombreux compères. Pourtant, sa témérité, son franc parlé et sa fascination pour la compétition ne venaient en rien briser ses vœux de s'associer à la mafia au nom de la famille Ioannis. Toute cette mascarade, elle la tenait à la perfection. Manipulée sans que la grand-mère ne vienne à s'en cacher, usant de cette infante plongée dans l'or par le choix de la matriarche. Tout cela, elle le lui devait, sa beauté était la seule raison de sa présence - et son pseudo destin. La gamine si elle était là aujourd'hui, c'était au nom du ciel, et il lui fut répété : belle tu seras, et applique toi à être ce que je veux que tu sois. Elle l'effectuait, avec une désinvolture impossible à soupçonner. Ce sourire, il était un mensonge, et non pas seulement pour le public étranger, mais également sur les relations familiales. Le fossé se creusait entre elles. La matriarche, continuait de guider sa petite fille vers une hécatombe divine, tout en trinquant en la compagnie de ces individus. Le paradoxe était total. Tandis que la voiture arrivait à destination, la femme d'âge mure se décida à stopper ses réflexions, pour terminer sur une subtile phrase venant remettre en question le choix vestimentaire du soir : une robe bustier, soit disant trop courte, trop moderne et pas assez habillée pour la soirée. Une robe de marque, avec un maquillage prononcé, des cheveux lâchés, des bijoux discrets et ce même sourire qu'elle arborait pour tous les événements. La demoiselle détourna le regard vers la demeure : la réception était à domicile. Dans un logement, excessivement grand, ancré dans le style de la renaissance du 15e siècle. La demeure, semblait renfermer toutes les peurs de la demoiselle : la complaisance de la bourgeoisie dans des principes arriérés, et une communauté dont les membres les plus hauts gradés venaient revendiquer leur divinité sans nuance. Coupant brutalement sa grand-mère, sans prendre la peine de la regarder. « Tu m'avais pas dit que c'était chez un membre de la Nuova. » La grand-mère soupira, avec ce ton tellement désagréable qui lui était propre. « J'ai également retardé notre arrivée, pour être sûre que tu n'irais pas t'enterrer avec Asmodée s'il était présent. » Pandora empoigna alors la poignée de sa portière pour sortir du véhicule. « Je vois. Versace, pour la robe. » Se contentant alors de sourire et de sortir de la voiture en synchronisation parfaite avec sa grand-mère. Faisant son entrée, au bras de son aînée avec cet immense sourire.
La demeure excessivement belle. Trop grande, trop pure, trop. La demoiselle salua en compagnie de sa grand-mère, embrassant des gens côtoyés depuis sa plus tendre enfance. Cette entrée, fut réussie, alors qu'elle parvenait à se fondre dans la foule en restant fermement accrochée à sa grand-mère par le seul fait de la volonté de son aînée. Cela fut pourtant bref, plus que d'ordinaire. Dix minutes à roucouler, pour finalement s'échapper en venant simplement justifier le mouvement par l'envie de découvrir le buffet. La blonde croisa des regards connus, venant embrasser des amis de ses parents et parfois venant simplement sentir le mépris des divinités. Une humaine, pleinement avouée, éduquée par une prophète. Qu'il était facile de faire le lien entre les regards méprisants et sa nature. Pourtant une fois arrivée au buffet, elle attrapa un petit four en prenant le soin de respirer et de balayer la pièce d'un bref regard. L'humaine était dans la catégorie des associées : elle n'avait rien de dangereux aux yeux de ces gens, hormis son petit caractère qui semblait bien inoffensif face aux balles des mafieux. Le léger fond sonore musical s'entendait à peine, venant simplement bercer les oreilles des plus attentifs et tuer les potentiels silences. Elle connaissait les grades de ces hommes en costume, le rôle peu scrupuleux des femmes et du rôle dégradant qu'elles occupaient – sans oublier la vénalité qui se dégageait de ces êtres. L'apothéose, n'était pas de devoir faire face aux gens qui se croyaient meilleurs, mais de se retrouver confronter aux joueurs.
a little party never killed nobody ✤ Silas - Sam 23 Juin - 20:50
a little party never killed nobody
Il ne l'aimait pas. Elle ne l'aimait pas. Bordel, ça allait bien. Ça marchait bien entre eux, d'accord sur le fait qu'ils étaient en parfait désaccord. Cela était parfait, sans réellement réaliser qu'il finirait par la fatiguer et que lui, il ne pourrait jamais s'en lasser. Pour un beau gosse, il avait cette allure d'un minable petit cadet, celui qu'on délaissait dans un coin parce qu'un vaurien avait au moins l'honneur d'être intéressait. Il assurait en manière de baratinage le gamin, il avait ce sourire de mafioso des vieux films, ceux merdiques que le bon public regardait avec un petit sourire en coin. Entre légèreté et moquerie, il fallait bien l'avouer : Silas avait le charme de l'ancien, la connerie de la nouvelle génération, et l'orgueil des ancêtres divins. Il avait tout ce qu'elle méprisait, et sans nul doute que la vérité marchait dans l'autre sens. Il ne l'aimait pas, la méprisait et bordel qu'il s'en cachait bien. Tous deux vinrent à se vêtir d'un sourire, pour mieux tuer l'envie de salir la réputation de l'autre. Il était un commandant respectée, et elle, avait une réputation dorée dans une famille associée depuis plusieurs générations. Les bras tendus, l'illusion de la compassion. La gamine adopta la même allure avec cet immense sourire, qui vint nourrir son visage, sans parvenir à réellement taire son mépris d'autrui. « Silas, quel plaisir. » Absolument pas, mais il fallait parfois bien fermer sa gueule pour mieux s'en tirer. Il était beau, mais bordel qu'il était con. Voilà ce dont il fallait se méfier : les mauvais garçons. Le commentaire sur la robe fut balancé, première pique. Elle déposa une main sur sa poitrine, mimant la surprise avec un petit rictus en coin. « Oui je sais, le vendeur m'a dit que sur une fille qui n'était pas plate ou anorexique cela risquait de faire toute la différence. » Un petit rictus en coin. En effet, les robes de haute couture, étaient destinées à des femmes plates et délavées et délaissées par la passion. Silas avait certainement l'habitude d'en baiser tard le soir dans un couloir en profitant du maigre espoir de devenir meilleur chaque soir – en vain.
Il ne manqua pas de venir s'emparer d'un petit four. L'observant du coin de l’œil en venant déposer une main sur sa hanche en l'admirant venir jouer avec sa cravate. D'une banalité affligeante. Il n'avait pas l'éclat du Don, et il ne l'aurait jamais. La remarque sur la matriarche fut lancée, comme une manière de venir la piquer. La relation avec sa grand-mère, était publiquement saine et la blonde faisait l'impossible pour préserver ce lien face au reste de la mafia. Il ne fallait pas tout perdre, pas maintenant, il était trop tard pour se détourner de cette oracle. La prof chercha vaguement du regard la femme du regard, attrapant la coupe de champagne sans prendre le temps de le remercier ni même de le regarder lorsqu'elle fit le choix de s'en saisir. Il ne méritait pas de remerciement, ni mépris, ni amour, mais seulement un désintérêt profond. « Cela explique tout : cette soirée est destinée à plaire à une sexagénaire. » Se détournant finalement pour l'admirer avec un petit rictus au coin des lèvres. « Tu prêtes attention à ma grand-mère ? Je croyais que tu prêtais uniquement attention aux gamines dans la fleur de l'âge. » Pandora n'avait en réalité rien contre lui, mais plutôt contre ce qu'il représentait. Elle ne saurait l'expliquer, mais il accumulait les clichés de cette secte minable. Comment le dire ? Un prince médisant venant conter au bas peuple comment se comporter selon des codes que personne ne daignait respecter au sein de la haute société. Il pouvait se vêtir de la plus belle cravate, du ton le plus doux : il restait hautain, méprisant et méprisable selon certains. « Nous trinquons en quel honneur ? »
a little party never killed nobody ✤ Silas - Ven 29 Juin - 21:03
a little party never killed nobody
Petit vaurien qui s'était dans les draps de satin. Il pouvait courir Silas, poursuivre sa quête en direction de la grandeur, de ces hauteurs qu'il aimait à admirer avec ferveur sans jamais parvenir à se hisser – il y mettait du cœur le connard, certes. Douter, ne lui était pas autorisé. Elle ? Elle pouvait s'amuser de sa situation, venir sincèrement la tourner en auto-dérision. La fille d'associée, la jolie fille qui avait le physique, mais qui était le paradoxe pour ce qui était du caractère. Un homme avec du caractère, cela était naturel. Une femme avec du caractère, était justifié uniquement par la coexistence avec une divinité. Pandora, elle n'était qu'une petite humaine, qui avait un sourire d'acier, et un caractère de fer. Nullement, elle ne pouvait lui plaire. Sa misogynie, médiocre, ne pouvait que la rebuter. « Je me moque, éperdument, de ce que tu daignes m'accorder. Heureusement, d'ailleurs. » Silas ne l'aimait pas, pour deux choses : sa nature mortelle, et parce qu'elle se refusait à le conforter dans ses idées. Il était beau, mais idiot. Il était haut placé dans la mafia, mais nullement le don. Le blonde était à cette place, de par sa divinité. Un dieu, qui en avait tous les défauts. L'apparence, chez lui, reflétait l'essence : un excès d'orgueil agrémenté d'une pointe de narcissisme. Quelle ironie, que d'être possédé par le vice de l'honneur, si propre à l'humanité devenue dépendante d'une notion abstraite et surfaite.
Il était, également, drôle. Néanmoins, venir la toucher n'était nullement nécessaire. Elle n'appréciait pas, déplaçant son regard sur sa main qui se faisait trop fière, trop assurée. Pourtant, ce bref moment à vouloir lui briser les doigts, fut cassé par ses propos. La blonde vint à laisser échapper un rire narquois, puis finalement, elle ricana sincèrement. Qu'espérait-il ? La traîner par terre en venant lui annoncer qu'elle n'était rien ? Croyait-il son avis plus important que le monde ? Elle ne riait, pourtant pas pour cela, la gamine. Il était tellement ignorant, tellement mignon dans son petit monde où tout le monde adorait cette mafia de merde. Silas avait l'allure d'un homme, le charisme d'un leader, mais la naïveté d'un gosse. « Je lui laisse cette place, avec grand plaisir. Elle en tire satisfaction, toi aussi, alors pour une fois nous sommes d'accord. » Préservant son sourire, roulant les yeux au ciel avec un petit regard amusé. Pandora avait un rôle qui lui convenait, la quête de pouvoir était réservée à ceux dont la philosophie était devenue trop fade pour attiser la passion chez elle. Qu'il conserve, la matriarche avec Ioannis avec ses côtés. La blonde ne lui ferait pas la guerre pour cela, mais pour bien plus qu'une simple question de réputation.
« Une gamine assez grande pour tenir tête à haut gradé de la mafia. » Le sourire qui berça son visage, ne sembla pas tenir compte de cette médiocre tentative d'approche. Venant déposer une main sur son épaule, il était assuré de ne pas se faire envoyer chier, de par la présence d'un public. Pourtant, elle crevait d'envie de lui briser les doigts. « Une gamine que tu ne baises pas, humaine, mais que tu viens saluer. » Effectuant un léger petit mouvement de l'épaule, l'invitant cordialement à dégager et à reprendre une distance « correcte ». Il n'était au bordel, s'il voulait tripoter de la peau il avait qu'à sortir sa carte bleue comme il avait certainement l'habitude de le faire avec un argumentaire du type « je suis bien foutu, j'ai une carte gold et une très très grosse bite ». Puis vint le moment de l'ultime hypocrisie. Venant demander en quel honneur, ils devaient trinquer dans l'espoir qu'une fois cela fait, il tournerait les talons et irait tenter d'approcher une midinette qui trouverait qu'il avait l'air musclé et donc baverait honteusement. Baisser sa culotte, c'était facile. Se faire aimer, était une chose ardue. Lui, il ne savait rien faire d'autre que de foutre des gens dans son lit. Il daigna finalement trouver en quoi ils allaient trinquer, se contentant d'un immense sourire en lors du tintement. « Nous » ? Non. Elle ne comptait pas venir lui répondre. Elle préférait encore trinquer au nom de la mafia que de prétendre qu'il existait un « nous ». Il était un boulet, un désamour réciproque. Buvant une gorgée de son verre, avant de déposer une main sur sa hanche en observant vaguement la foule. En effet, que foutait Pandora Ioannis, avec Silas Salvatore. L'indélicate, avec le prince. Une haine maitrisée, pour le bien être de la Nuova. « Je suis sûre qu'ils sont nombreux et nombreuses à attendre que tu daignes porter un regard sur eux et pourtant… tu es là. » Il la méprisait ? Pourquoi venait-il ? La foutre dans son lit ? Peut-être. L'emmerder ? Un court moment. La briser ? Souffrance psychologique, physique ou spirituelle : tout cela était vain. Qu'il ravale son honneur, qu'il bouffe son orgueil et qu'il aille baiser une poupée dans un coin pour arrêter d'être aussi envahissant.