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ghost ϟ mikio

 :: abandonnés
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ghost ϟ mikio - Ven 8 Juin - 0:33






tout est noir qui finit noir — non, mieux vaux ne pas savoir.

Il y avait le poids des secrets.
Il y avait une cacophonie assourdissante,  tempête anarchique qui se faufilait au travers de ses songes, comme un mal insidieux. Des bris de verres qui crissent contre les barrières de son esprit, qui atténuent les bruits, ternissent les couleurs, ses sens, les odeurs.
C'était à se demander si c'était la conscience faisandée qui frémissait sous le carquois de la réalité ou ses mensonges qui parvenaient à en changer le sens. C'était là la question posée au coeur de la nuit dans le silence le plus absolu, car il ne faudrait pas réveiller la créature dont la fourrure encore tiède s'enroulait autour de son mollet au rythme de sa catharsis. Il faut donc chuchoter, oser le murmure pour poser cette question dans le creux de la nuit et de ses ténèbres opacifiées. Il y a une lueur qui glisse par les vitres de la fenêtres, sournoise, insidieuse, et elle commence à saupoudrer une peau de cuivre pour la faire luire, métallique. Dans les draps blancs qui habillent tous les dieux tombés dans les bras de Morphée c'est un mollet qui se détache d'abord, ferme, accompagné de la cuisse qui rebondit tout en haut sur sa fesse. Tout ceci, impudique, mais ce soir, l'enfant a abandonné sa pudeur au vide, s'est écartée de l'étreinte du silence afin de recevoir, c'est ainsi l'espoir, le baiser de la nuit sur la chaire nue. Alors, la question se secoue encore dans son souffle, est-ce la réalité qui gangrénait le repos de son inconscience ou les mensonges qui venaient en fauché l'inconsistance?
Ce n'est ni l'un, ni l'autre ; pour ce soir.

Ce soir, l'enfant est habitée, l'enfant est égarée, malmenée par ce geste devenu justice par cette justice muée en insomnie, l'enfant est seule  – c'est rare, silencieux, quand on s'aventure dans le luxe de sa cuisine démesurée, l'enfant boit seule. Sa seule compagnie était cette nuit muette qu'elle affectionnait à demi-mesure, sensuelle, mais cruelle, rassurante, mais tremblante. Exempt des songes colorés qu'elle avait jadis appréciée. Elle bougea un peu, elle bougea quelques parcelles de ce corps si anesthésié pour le sentir. Pour le remettre en route. Qu’elle était lourde, même au réveil. Elle se redressa alors. Elle découvrit sa nuque, ses courbes féminines les plus délicates. Les plus hypnotiques.
Elle faisait face à la ville.
Au monde et sa folie.

« S'il décroche, c'est un signe.»

Une trahison
La prise de décision n'était jamais anodine chez Kalis, ses mots avaient force de serment. Seule la mort pouvait en briser l'absolu conviction. Il est évident que mademoiselle évitait de promettre à tord et à travers. Elle lui préférait le confort de sa discrétion. Elle sautait les obligations comme elle sautait la vie Kalis. Mais ce jour là, elle avait promis de ne rien dire, de garder ses lèvres closes. Et pourtant - elle avait la tête trop lourde de ses nuits éveillées, la gorge encore brûlante des verres qu'elle avait accumulée mais qui n'avaient pas suffit à l'assommer. Elle était tiraillé entre remord et impuissance, entre tourment et exaltation. Oh, Kalis, peut être cherchait-elle la rédemption lorsque ses doigts glissaient sur la liste de son répertoire.


«Mi? »

Peut-être cherchait-elle un sens à une question qui l'accompagnait depuis bientôt six ans. Etait-elle un souvenir périssable ou un bout de lui, un bout de Mi égaré dans l'océan numérique? Est ce qu'il s'en souvenait, de Lys? Des sms du matin, du soir et du midi?

« Je ne sais pas si... si tu te souviens de moi. »

Elle avait la voix qui trébuchait avec maladresse, le timbre rauque de s'être tût aussi longtemps. Sur des secrets. Sur des mensonges. Avait-elle seulement le droit de le cueillir des couloirs de son oubli Mi?

« Mais j'ai besoin... juste besoin... »

De quelqu'un, d'un ami, de son ami.
De Mi.
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ghost ϟ mikio - Lun 25 Juin - 1:54






Please have mercy on me — Take it easy on my heart.

Enfant on lui avait toujours répété que la pluie laissait inévitablement place au soleil. Qu’un jour, quand le poids des années aura fait écrouler son insolence à ses pieds qu’il comprendrait; Que les nuages finissaient un jour par se disperser pour laisser place à l’azur du ciel rêvé. Et c’était probablement vrai après tout. C’était vrai. Ça avait toujours été comme ça. Après le malheur il y avait le bonheur, mais qu’est ce qui se trouvait après le bonheur? — le désespoir et le noir qui s’était probablement fait avoir. Parce qu’il l’aura adoré, idolâtré; fantasmé pendant quelques années et (probablement) pour des siècles encore non-écoulés. Kalis dont le nom-poignard s’affichait en lettre capitales sur l’écran de son téléphone. Kalis, dont le simple emoji associée à son nom l’avait noyé sous le vague-à-l’âme et les déraisons.

Kalis. Elle avait été fantôme et oxygène à la fois — tant tout, et si peu à la fois. La femme pour qui il s’épuis(er)ait en réflexions inutiles, à s’imaginer lui dire des je t’aime et murmurer son prénom; à épouser ses courbes et à lui révéler le masque et le démon. Ah — Kalis. Sa voix flirtait avec les palpitations de son coeur tandis que des frissons accompagnait la naissance de multiples questions. les pourquois qui démangeaient ses interrogations. Pourquoi maintenant après toutes ces années d’amitié noyées sous le silence? pourquoi moi; moi qui t’ai brisé, moi qui t’ai rendue si pitoyable alors que l’amour si lisait encore entre nos reflets? pourquoi as-tu besoin de moi? Qui t’avait encore rendue si misérable? au point que seule l’écho d’une voix familière puisse te réconforter?

« Oui c’est Mi, Lys. »

Du bout de ses lippes rosées (dont il se souvenait les contours et les quelques teintes fanées), son prénom sonnait comme un abandon. Mi, pensait-il, c’était beau prononcé de sa voix douce; l’éclat de rire-chaleur et les mots rêveurs. ça chantait comme une douce mélodie, la symphonie du printemps, la mélodie de l’été; le japonais s’était découvert un plaisir particulier à ce qu’on l’appelle d’un si court diminutif. ((jamais n’avait-il autrefois découvert que son prénom pouvait être si plaisant à entendre)) parce que Mi, c’était la tendresse d’un amour muet, d’un je t’aime passé sous silence et d’un je t’adore confessé entre les lignes et les sourires. Et surtout c’était associé à elle en particulier; elle devenue si nécessaire à sa vie, couturière de la broderie de son coeur, étoile du ciel de ses yeux.
Accepter ce surnom, ça avait été un “oui” à la gravité; la seule faiblesse d’une affection qu’il n’avait su cacher malgré ses efforts, une concession aux dangers et d'un jour succomber à la douceur à ne pouvoir plus s’en passer. ça faisait peur, ça faisait froid dans le dos. Mais pour elle et elle seule, c’était ok.

Mais aujourd’hui, c’était les sueurs froides qui accompagnait la chaleur d’une lointaine familiarité; c’était les doutes et la méfiance (mais surtout les regrets d’une séparation forcée). Et il s’en rappelait désormais; que les fils rouges s’étaient dénoués, coupés par les ciseaux de la destinée lorsqu’on lui avait enfoncé l’aiguille de la vérité. Qu’après tout, Mi ça avait surtout rimé avec les déceptions et les orages, le risque de le décevoir un peu plus son coeur et faire écraser ses vagues contre le rivage des promesses brisées.

« Je n’ai jamais été en mesure de t’oublier. »

Vérité qui resterait gravée jusqu'à la fin des temps (sentiments jamais oubliés, amour jamais masqué) le début de sa phrase sonne pourtant sèche et ferme pour en cacher l’insoutenable nervosité. Et il jurerait presque qu’il aurait préféré qu’elle n’appelle jamais (craintif des abrasions et des souffrances qu’ils pourraient encore s’infliger) ses muscles se crispent alors que ses doigts tremblent contre la surface lumineuse de son écran et que sa voix brise en milles éclat. En une voix qui ne lui plaisait pas. une voix triste, rauque qui ne lui ressemblait pas.

« Je suis là. »

Et promis, juré, alors que les regrets lui floutaient le paysage et les néons et la ville animée; il se l’était juré. “je ne fuirai plus cette fois. Plus jamais.”

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ghost ϟ mikio - Lun 25 Juin - 3:11






tout est noir qui finit noir — non, mieux vaux ne pas savoir.

Un peu de douceur- juste un peu, une plume d'oie, des pétales de pivoine, une feuille bruyère ; un air, fruité, de pêche, d'abricot et de raisin, qui remonte jusqu'au nez ; des branches de pommier qui son enivrés par la bise, un soleil qui darde ses rayons pour embrasser les épaules, un frisson qui dérive vers les continents des reins, une mèche de brune qui s'entortille dans la caverne du cou ; oui, juste un peu de douceur.
Une douceur adolescente enfouit dans ses songes d'enfant.

Il tient son coeur dans son habit de craie. Une étreinte trop forte et il s'effriterait. Des morceaux blancs rouleraient alors entre ses doigts, son sourire fracassé à ses pieds et ses yeux - ses yeux qu'il n'avait fait qu'entrevoir, ses deux petits yeux qui brillent, éclatés, enterrés dans les vices les plus impropres qui gangrènent les allèles de l'humanité.

«J'osais pas appeler. »

Elle chuchote, et sa voix rase les murs sans les toucher, dégouline en l'air sur les briques fendillées. Son corps n'est qu'une boule compacte, blottit sur le sol carrelé. Toute sa présence infime n'est qu'une vague et elle n'est ni chair ni sang. Elle est là à priori, à moitié seulement, c'est tout, et son regard essoré se pose sur les hauts plafonds sombres qui se perdent dans les ténèbres lézardés. À quoi bon se complaire en vains mensonges et en discours détournés. Mi, il lui avait manqué. Elle s'était sentie amputée. Dépossédé de quelque chose d'essentielle, de l'essence même de son équilibre personnel.

Les choses auraient-elles été différentes si elle avait été moins fière? Si elle était revenu le voir, un autre soir, pour lui promettre qu'elle serait toujours là. Et ce même lorsqu'il ne le voudrait pas. Même lorsque les mots trop durs se fracasseraient contre son visage. Parce qu'entre eux, c'était "pour toujours et à jamais", quelque chose de fort qui ne se soumettait à aucune règle, aucune frontière mortelle ou éternelle.

Mais tout ça, ça ne dépendait plus d'elle.
Il était bien trop tard pour ça.
Et elle n'aurait pas dû avoir le droit de s'imposer ainsi Kalis, parce qu'elle souillait trop de choses déjà – c'était ce que sa conscience lui chuchotait. Son coeur avide avaient déjà brassé trop de vide et tenté de cueillir trop de soupirs – qu'on le lui arrache. Ses bras avaient tenu trop d'envies et avaient lâché trop d'espoirs – ses bras étaient incapables. Elle était toxique, c'était ce que la vie dépeignait. Vie, elle pointait du doigt tous les péchés qu'elle peinait à avouer, tous le mal qu'elle avait déjà suscité. Alors elle n'aurait pas du revenir maintenant pour salir cet innocent, celui pour qui le temps et les soucis auraient dû se stopper lorsqu'elle s'en était allée. Elle n'en avait pas le droit, parce que ces choses là – bonnes et pure – ça n'avait plus rien à voir avec elle.
Et ça, ça lui fit lâcher un bruit de gorge étouffé – c'était tellement vrai.

« Tu sais, je ne suis plus enfermée. »

Elle avait les doigts tremblants qui soudains rougissaient sous la morsure de ses dents.
Elle avait le palpitant vacillant des damnés qui se complaisait dans leurs péchés et s'échinaient à les perpétuer - mais, elle le savait, Milkio resterait, je suis là.
C'était soudainement une promesse.

« Et c'est drôle la vie; ici. C'est pas facile. Pourtant je pensais... je pensais vraiment être quelqu'un de bien.»

Mais Kalis n'était pas quelqu'un de bien.
Parce que, même quand elle avait voulut faire du bien, quand elle avait voulut éclairer un monde ternit par la lumière d'un sourire, quand elle avait voulut élever la blancheur des poignets haut, haut dans le ciel pour entendre la mélodie des rires, ça n'avait pas marcher – ça ne marcherait sans doute jamais. Elle avait tué quelqu'un, même indirectement, même pour une bonne raison - c'était noir, c'était sale.

« Je m'étais toujours dis que si on se revoyait un jour, je pourrai me planter devant toi et lâcher: Ah ! Tu vois je suis devenu danseuse étoile, j'ai même adoptée deux chats. T'aurais été fière, de savoir que je n'ai jamais lâchée l'affaire. T'aurais été fière... T'aurais été fière?»

Rêve stupide.

« Mais j'ai merdé.»

Réalité stupide.

« J'suis désolée.»

Enfant stupide.

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ghost ϟ mikio - Ven 29 Juin - 18:26






Please have mercy on me — Take it easy on my heart.

((Les choses auraient-elles été différentes si elle avait été moins fière?)) Les choses auraient changé. Pour sûr; pour de vrai. Les choses auraient été plus douces et chaleureuse, plus brillantes et radieuses; si seulement, si seulement lui aussi avait osé lui avouer son sombre secret. Afin de la couvrir de tendresse dans le froid de la nuit, réchauffer ses oreille en les entourant de ses doigts gercés, murmurer; chanter leurs peines afin de mieux les surmonter — embrasser ses lèvres qu'il avait trois cent fois contemplées, milles fois rêvées. Ce rouge divin, cette teinte qui appelait au crime et à l’éternel chagrin. — Il s’en rappelait encore de ces détails-là; de la seule fois où elle était devenu un relief dans le paysage, une part de réalité au-delà de l’écran pixelisé. Quand sa voix sonnait plus clair qu’elle ne l’avait jamais été, et qu’il voulait tant la toucher; la serrer dans ses bras pour être sûr qu’il n’était pas en train de rêver. — Tout ça, tout ça, ça aurait pu marcher.



Si seulement……

M'aurais-tu accepté si j'étais un monstre aux dents acérées?

La vérité n'était qu’une simple pilule à avaler….




Et ces retrouvailles, ce noeud familier qui se tissait autour de son coeur abimé, il ne savait plus s’il devait l’accepter — ou le couper, à dire non, à fuir comme il l’avait toujours fait afin de se préserver, loin des souffrances, inconnu aux dangers. Ou s’il devait le nouer; l’enserrer autour de son doigt afin de la retrouver ; celle pour qui ses sentiments s’étaient toujours obsédés ((au point de le rendre aveugle d’un amour insensé)) d’une petite fille qui lui confiait ses secrets sur le long des touches d’un clavier; elle qui avait été sa seule fenêtre à travers l’obscurité de ses démons, son rayon de lumière, son soleil, son trésor; elle — Kalis.

Parce qu’il se l’était juré. plus jamais il ne fuirait.

Alors il l’écoutait, avec seulement le bruit de ses pas sur le sol dallé et lentes respirations en guise d'acquiescement. Il marchait, de plus en plus lentement jusqu'à définitivement s'immobiliser. parce qu’il reconnaissait cette voix, la voix du doute et des regrets; de la souffrance muette qui rimait avec les “j’ai merdé”.

« Tu es quelqu’un de bien Kalis. »

Et il s’en convaincrait; que même s’ils n’avaient partagé qu’un bref instant, et que leurs yeux s’étaient à peine croisés; dès la première seconde, c’était comme s’il avait connu le temps d’une éternité. Qu’il avait à peine effleuré sa douceur, et la chaleur de ses mains mais qu’il en était persuadé. De la sincérité de ses sourires, à ses petits tics nerveux; il s’en souviendrait. De cette vision particulière qu’il voulait sauvegarder — parce que pour lui c’était la dernière fois qu’ils se verraient, la première et dernière fois avant qu’il ne prononce la sentence afin de la bannir de sa vie à tout jamais. Ce regard froid qu’il lui avait adressé et cette expression gelée j’voulais pas te voir Kalis, je n’ai jamais voulu. Cette insensibilité qui scindait son coeur en deux moitié face à son visage défiguré par la déception; d’un amour qu’il fracassait lui-même de ses propres poings fermés.

« T’as pas merdé lys. T’es une fille merveilleuse et- »

Et…. Il y croyait. Qu’elle était quelqu’un de bien. Que Kalis, c’était encore cette gamine qu’il connaissait sur le bout des doigts, cette fille, brillante et passionnée par la danse, celle qui ne savait pas abandonner et qui avait toujours trouvé les mots pour le faire rire et oublier de ce qui l'attristait.

« Et….. »

Et s’il tentait encore une fois de devenir imperméable aux sentiments qu’ils éprouvaient, cela revenait aussi à rejeter son leur réconfort secret au travers de ces petits messages pianotés — et il l’avait découvert contre son gré ((durant toutes ces années)) à quel point cela était douloureux. Qu’il s’était brisé et morcelé par sa propre faute et que la peine le noyait ; l’orage grondait, la pluie battait à travers la fenêtre de la lucidité.

« Kalis. »

Il murmurait.

« Je serai fier de toi quoi qu’il arrive. »

Il est fatigué les luttes contre sa phobie et ses démons, y a comme du plomb dans ses ailes, un incendie dans ses poumons, la tempête dans son esprit; la marée haute au bord des yeux. Sa vie était indéniablement suspendue à la sienne, à cette asiatique un peu trop bornée, un peu trop hasardeuse. il l’aimait à nouveau et il en était certain.

« parce que.... t'es une fille qui m'a appris à rire. à voir les choses d'une manière plus légère même lorsque tout s'effondrait. Je t'avais dit que je ne voulais pas te voir mais.... Si je ne t'avais jamais rencontré, si tu n'étais pas venue chambouler ma vie je ne serai peut-être pas aussi heureux aujourd'hui. Lys? t'es géniale ok? »

En une poignées de secondes le voilà à nouveau atteint du même mal qu’il avait lutté à surmonter. à s’accrocher maladivement à des souvenirs qu’il devait effacer, à s’attacher à des sentiments inavoués.

« J-J’ai e-euh travaille dans une chocolaterie. si tu veux tu peux passer. si t’as le coeur lourd… j-je serai là pour t’écouter. on a des ch-choses à rattraper hm? »

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ghost ϟ mikio - Sam 30 Juin - 1:37






tout est noir qui finit noir — non, mieux vaux ne pas savoir.

Elle s'est égarée l'enfant.
Loin d'un monde tranquille fait pour tous ces gens aspirant à une vie paisible, de sa bulle stérile. Oui, elle est trop loin de chez elle Kalis. De sa cage dorée aux murs magnifiés dont chaque objet, chaque distraction, était soigneusement pensé pour inévitablement la préserver. Elle ne devrait pas être là, ce soir. A se perdre au milieu des bouteilles, à s'égarer sur la route des remords tout en guettant la fontaine des nouveaux espoirs. Elle ne devrait pas vivre cette vie là, ce cauchemar là. Ça ne devrait pas être sa vie. Elle aurait dû Kalis. S'envoler pour la Russie, direction l'académie Vaganova ou le conservatoire Tchaïkovski.
Elle s'est trompée de chemin.

Mais qu'aurait-été une vie sans la voix de Mi?
Sans ses mots qui peuvent soigner le monde entier. A se condamner à chercher l'intonation de sa voix au détour d'une conversation. A espérer recevoir un appel, un signe de sa part. A garder le même numéro, toujours, juste au cas ou.

« T'es le meilleur des remontants Mi. »

Le meilleur tout court.
Plus il parlait, plus Kalis souriait. Plus il s'infiltrait dans ces digues fendillés qu'elle avait cru avoir oublier. Avec cette tendresse adolescente. Avec cette affection un peu dingue, un peu folle - une aspiration entre les lèvres au plus grand des plaisirs;elle était définitivement faible face à cet homme.

Mais elle s'est trompée de chemin.
A avancer dans le jeu du silence, dans la noirceur du monde des hommes, aux vices trop violents, trop effrayants. Elle s'accroche aux mots du réconfort en espérant naïvement qu'ils se montreraient plus fort. Mais la vie était une maitresse cruelle, animale, nue de ses étreintes égocentriques qui enveloppent leurs corps fragiles. Alors elle nage Kalis. Elle nage, sans se poser de question, sans songer aux conséquences qui retomberaient inévitablement. Parce qu'il a l'air si sûr de lui Mi, qu'elle a envie d'y croire aussi. Qu'elle a envie de s'y heurter, à la vie, s'y écorcher sans jamais douter qu'elle s'en relèverait. Parce que cette fois ci, tout irait bien. Parce qu'ils se retrouveraient sur ce bout de chemin escarpé et se tiendrait la main pour continuer à avancer. Rien ne pouvait leur arriver tant qu'il demeurait lié, de ça elle était certaine.
Elle le pariait sur sa vie elle même.

« Et t'as pas idée, de ce que ça me faisait. De te parler tous les jours, de respirer grâce à tes mots et tes attentions. J'étais heureuse parce que t'étais toujours avec moi Mi. Tu m'as... Tu m'as rendu libre, libre d'avoir un libre arbitre. »

Sa voix est douce, dans le silence de l'appartement. Douce, comme son sourire alors qu'elle l'écoute les yeux fermer, à se demander soudainement, à quoi il pouvait bien ressembler. A travers les souvenirs confus de son visage mangé par un bonnet de laine, et son regard qui l'observait en biais, les lèvres pincés et la mâchoire serré. Est ce qu'il était toujours plus grand qu'elle? Avec ces pulls aux manches trop longes, qui descendent jusqu'au bout des doigts, aux ourlets pas assez serré qu'on se lasse de redresser.

Elle l'imagine ce que ce serait soudainement, d'avoir ses doigts qui s'enroulent autour des siens, et ses jambes qui l'entraineraient au loin. Pour prendre la ligne 14 en direction de la côté; à courir vers la plage jusqu'à en avoir les pieds dans l'eau. Avec l'écume qui balaye la peau et les mèches de cheveux en ailes de corbeaux. Ces mèches qui lui avaient griffés l'épiderme de leurs étreintes trop brèves lorsque ses bras avait tentés de saisir le sien.
Ces mèches lui manquaient.
Leur brûlure et leurs indifférence cruelles.

« Je viendrai te voir. On a une infinité de truc à rattraper, un millier d'autres à se raconter et une éternité de bêtises à réaliser. »

Elle murmurait comme un secret, avec l'espoir que cette fois ci, tout se réaliserait. Elle n'avait pas oublié la liste qu'elle leur avait concocté: 1000 et une chose à faire avant de mourir, entre Kalis et Mi. 1000 et une chose qu'elle n'avait voulut vivre qu'avec lui, qu'avec celui qui avait porter l'inaccessible pour le rendre possible dans le simple but de lui faire plaisir. 1000 et un miracle qu'il esquissait à chacun de ses pas, comme un géant renverserait une montagne, juste comme ça.

« Mais si tu veux, ma mère me loue un appartement au pegasus building.»

C'était présomptueux.
Cette envie de prolongé cette nuit, de le retenir encore un peu.
De ramasser ces bouts de lui de la pointe de la langue, dans l'espoir que le mystère se rassemble. Au delà du numérique. Au delà des barrières et des attentes avortés d'une main tendue puis rejetée. Elle voulait tout reconstruire. Entendre ses rires. Cueillir ses sourires.

« J'ai même apprit à manger des cheese burgers.»

Difficilement, et toujours avec cet arrière goût qui lui restait sur le plat de la langue sans qu'elle ne puisse s'en débarrasser. Mais c'était un plat qu'il adorait. Un jour, j'en mangerai avec toi.
C'était leur quatrième idée.

« Et le traiteur en bas de chez moi, fait les meilleurs de toute la ville.»

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ghost ϟ mikio - Sam 30 Juin - 18:02






Please have mercy on me — Take it easy on my heart.

« un millier de choses oui…. »

Kalis, c'était définitivement une magicienne. C’était cette gamine qui malgré les années de silence et de peine avait réussi en l’espace d’un instant et de quelques mots articulés à le rendre aussi frêle. Il en était devenu presque risible Mikio. Lui qui, autrefois bombait le torse à chaque fois que l’on croisait sa route, lui qui exprimait contre chaque passant avec fierté, sa foi et ses désirs de rébellions. Ce soir c’était différent. Ce soir ce n’était plus l’armure de diamant ou le manteau de givre; c’était la douceur à fleur de peau et la sensibilité retrouvée; la précieuse rosée du matin que seule Kalis avait eu le droit d’être témoin. Il serre les dents et tente de résister — trop tard. A peine avait-il entendu l’invitation que son coeur s’était envolé vers le ciel des déraisons. à déjà imaginer voir son sourire, se perdre dans l’océan de ses pupilles. Sa poitrine s’était soulevée de multiples respirations; heureux, trop heureux et à la fois trop inquiet et angoissé.

« je….. »

Il fallait qu’il se résonne, qu’après tout, ils avaient désormais l’éternité devant eux pour tout réparer; que ce soir ce n'était pas une nécessité. entremêler ses doigts dans les siens, glisser sa main entre ses mèches folles; capturer la rondeur d’une joue et l’embrasser. Il y avait un flot de pensées qui s’empressait de noyer son esprit de milliers de folies; à lui faire oublier qu’il n’était plus humain, plus apte à aimer un autre, seulement à dégoûter — mais qu’importe. Kalis ce n’était pas un autre. Kalis, c’était plus que ça. c’était la sorcières des flots et des ouragans de son océan, la reine de son m o n d e et de son échiquier, régente de ses je t’aime et ses je t’ai aimé. Quoi qu’il en dirait demain ou dans un siècle prochain; c’est vrai, il l’avait toujours aimé et jamais oublié.

« j’arrive. »

AESTHETIC
1 & 2

Alors il fonce, il ne réfléchit plus, ni même aux risques qu’il encourrait à rester aussi tard loin de chez lui, il prit le premier bus en direction de l’adresse qu’elle lui avait indiqué sans se soucier de son apparence jusqu'à croiser son reflet dans un vitre; de ses cheveux kinda messy ((dont il s'était soudainement mis à regretter de ne les avoir jamais coupés)) dont les mèches s’écrasaient contre le bout de son nez et qui recouvraient son front. Ils étaient beaucoup plus long depuis quelques temps. Depuis qu'oublier de les couper était devenu une de ses mauvaises habitudes avec le temps. De vouloir préserver cette crinière indomptable afin d'en batir sa barrière la plus rassurante face au contact humain et leurs jugements.

Et alors qu’il approchait de sa demeure il s’était surpris à courir au point d’en perdre souffle. A courir à sentir son coeur bondir contre sa cage thoracique — ou était-ce simplement elle qui le rendait ainsi? A soudainement douter de lui, de son apparence et de l’image qui reflétait; et si, et si elle était déçue de voir ce qu’il était devenu? Lui qui était si charmant derrière les illusions du petit écran, et si elle réalisait à quel point il était ordinaire, brisé et tout simplement humain comme les autres?


⊹ .   ✫ * ⊹ *. * ⋆⊹ .   ✫ * ⊹ *. * ⋆


Il appuie alors sur la sonnette et retient sa respiration. Il remonte ses manches dans un échec cuisant alors qu’il voit le tissu de mauvaise qualité retomber le long de ses poignets — il s’en maudit presque, il se le jurerait; mais rapidement il oublie tout ça. Tout s’efface, plus rien n’importe, si ce n’est qu’elle et elle seule.

Elle qui avait un peu trop grandi, les cheveux couleur incendie et les yeux dotés des mêmes galaxies, autant avait-elle changée en si peu d’années, autant il la reconnaissait comme s’ils ne s’étaient jamais séparés. Parce qu’elle avait toujours ce même sourire, ce même bordeau qui teintait ses joues et ses lèvres sucrées. Cette même hargne dans ce regard qui le faisait rêver d’ici, d’ailleurs et d’éternité.

« B-Bonsoir Kalis. »

Pouvait-elle entendre d’ici son cœur battant la chamade à s’en déloger au moment où il avait prononcé son prénom? Voir cette lueur particulière qu’il ne réservait qu'à elle et elle seule? Son envie soudaine d’ensserrer ses doigts pour les entremêler ? Cette manière si particulière dont il articulait ses mots? Il l'aime de tout son être, de toute son âme, c'était indéniable, ça l'avait toujours été. Mais Kalis était tout aussi inaccessible que le soleil le serait pour Icare. Mikio en voyait déja la chute, la fin et les désastres. Mais il fermerait les yeux ce soir. Et il ferait taire ses yeux et ses constellations de sentiments en enfouissant cette vérité qui resterait à son cœur inchangée. A devenir son ami et étouffer son rôle d'amant; elle deviendrait alors son repère le plus rassurant.
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ghost ϟ mikio - Sam 30 Juin - 20:38






tout est noir qui finit noir — non, mieux vaux ne pas savoir.


M i k i o.
Ce fut soudain, comme un doute ; était-ce un rire ou un coup brusque qui avait fait sursauter ainsi sa cage thoracique ? Était-ce l'éclat d'un amusement, la brutalité d'une surprise ou la crainte d'une douleur ? Probablement un peu de tout – probablement un peu de rien. Mais ce fut, soudain, sur le visage de Kalis, deux grands yeux d'obsidiennes rond comme deux pièces de monnaie.

Ça n'avait pas échappé à son œil fin – ni même au creux de son oreille qui s'était agitée, curieuse. Ça n'avait pas échappé à sa bouche étonnée qui s'était entrouverte subrepticement, ni à l'air chaud de sa poitrine qui glissait entre ses lèvres dans un mince filet discret. Il y avait quelque chose d'unique qui se produisait, ici et là, entre cette salle, cet homme, elle.
Il y avait quelque chose de grand dans cette voix.

Elle n'avait vu que son visage – ce visage comme elle en avait connu certains, comme elle en avait oublié beaucoup. Les boucles désordonnées qui voilent le regard, l'or qui crépitent dans le creux de la pupille, mais elle image les joues qui s'étire sous le poids irrépressible de ses sourires, les sourcils qui se froncent dans un agacement passager. Elle penche un peu la tête là, dans l'encadrement de la porte, elle essaie de voir ou d'apercevoir un détail, un signe de ce qui va se précipiter sur elle après ces hésitations et l'esquisse de leur salutation – mais, tout est obstrué par l'incertitude. Pourtant, elle aurait juré avoir vue le reflet chaleureux des oeillades volés.
Les mains qui se croisent dans le dos alors qu'elle s'étire sur la pointe des pieds pour le regarder par en dessous. T'as jamais eut la notion d'espace vital gamine.

« Bonsoir Mi. »

Alors, Kalis s'illumina encore dans un grand rire de joie qu'elle lui jeta en pleine face. Pleine de sa gaieté, animé de son ravissement, elle se rapprocha de lui pour glisser ses bras autour de son cou - ils avaient six années de retard et presque une vie à rattraper. Elle se glissa, juste là, sans la pousser, en l'effleurant, prenant garde à ne pas l'écraser.

« T'es grand, plus grand que dans mes souvenir. Et t'es beau aussi, t'as dû en briser des coeurs en six ans. »

Et ça faisait bizarre, de se dire qu'elle n'en savait rien.
Qu'ils étaient un peu plus que des inconnus mais un peu moins que ce qu'ils avait été. Des bouts de riens, des creux par millier parsemé la route de leur destiné. Qu'était-elle à présent Kalis si ce n'était sa pathétique amie aux manières trop volatiles, aux espérances un peu trop connes. Elle était ce bout de nuage qui se frottait trop au soleil, quitte à fondre et couler à son contact. C’était cette idiote qui avait commis, pour seule et plus grande erreur, de faire confiance trop rapidement, le coeur grand ouvert. C’était cette naïve qui, malgré la douleur de la brûlure, tendait toujours sa main vers la flamme. Qu’elle reste à ses côtés jusqu’à ce que l'indicible lui arrache son dernier souffle était bien sa seule et sa plus profonde envie. Qu’elle perde son âme ; avoir deviné depuis toujours qu’elle la perdrait forcément une seconde fois n’étira chez la femme aucun bâton de fierté. La honte aurait pu piquer contre son cœur si seulement son envie continuelle n’ébouillantait pas déjà ses veines.

Mais cette éventualité, elle ne la connaissait pas encore, ne souhaitait pas la connaitre. Elle était heureuse soudainement, heureuse de son ignorance alors que ses mains se refermaient autour des siennes et qu'elle reculait en le tirant vers elle. Pas après pas, avec une démarche prudente d'équilibriste, des battement d'ailes d'oisillons. Mikio, il était comme elle l'avait toujours rêvé et en même temps plus qu'elle se l'était imaginé. Il n'y avait plus rien d'agressif dans la chaleur qu'il renvoyait. Il n'y avait plus de griffure sur la pointe de ces mèches blondes. Non, Mi, il avait les deux yeux, brillant, qui illuminaient toute la pièce. Il avait cette douceur, cette gentillesse qu'on ne pouvait feindre et qui s'esquissait même dans l'absence de ses gestes. Elle s'en souvenait, des attentions pansements. Des messages qui chassaient chaque contrariété, qui transformait en aventure la moindre des insignifiance de son quotidien.

« Je suis contente que tu sois venu. »

Kalis s'était tellement habitué au souvenir de l'homme qui ne voulait pas d'elle dans sa vie.
Tout simplement, elle avait prononcé ces mots en gardant son regard ancré dans le sien, sans même songé à recevoir une réponse.
Elle voulait juste que cette phrase parvienne à son destinataire, avec toute la force de sa conviction.

« Mais je t'ai promis, des cheese burgers de qualité. J'ai passé commande ça ne devrait plus tarder. »

Comme si ça comptait vraiment, pathétique prétexte à leurs retrouvailles anticipé qu'elle n'avait pas put s'empêcher de forcer.
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ghost ϟ mikio - Sam 14 Juil - 16:20






Please have mercy on me — Take it easy on my heart.

Mi, Mi, ah— Mi. C’était étrange et à la fois rassurant d’entendre ce surnom à la mélodie si sucrée. Celle qui lui rappelait aussitôt leurs souvenirs d’adolescent un peu trop ambitieux, de gamins un peu trop rêveurs et innocents; à s’éprendre d’affection pour quelqu’un que l’on a connu uniquement derrière la froideur et le silence d’un écran. Celle dont l’apparence était aussi inconnue que le timbre de voix, dont la bonté ne se découvrait que derrière les syllabes et les mots édulcorés. Aussi maudit que sa vie avait-elle pu être pendant ces dernières années, autant se disait-il qu’elle fût suffisamment chanceuse pour que les dieux lui aient accordé la chance de la croiser.

Parce que Kalis, c’était l'accalmie après la tempête, le réconfort après les désastres, les douces sutures après la violente rupture. Elle avait toujours ce don particulier de soulever le poids de ses épaules, le rendre insignifiant d’un simple regard — l’oublier définitivement d’une simple étreinte. T’es Mi et puis c’est tout. t’es celui qui m’a réconforté lorsque je souffrais. T’es juste Mi. T’es Mi que j’ai admiré et aimé et puis c’est tout. Il aurait voulu y croire fort à tout ça, à entendre ces mots-là, qu’elle l’aimerait quoi qu’il puisse arriver; qu’importe l’apparence qui se cachait sous son manteau d’humanité. mais était-ce trop demandé?

La première embrassade d’une infinité (il l’espérait), le premier contact rêvé depuis une éternité, la première affection qu’il n’avait su auparavant qu’imaginer; de peur de la blesser, de peur de ne pouvoir contrôler ses propres démons qui menaçaient de s’éveiller. Et même si les années s’étaient écoulées et que le temps lui avait appris à mieux se contrôler; ses bras restèrent immobiles; ballants d’incompétence et incapable de renforcer l’emprise qu’elle avait su lui offrir — la peur l’envahissant soudainement, sa monstruosité se glissant sur la lisière de sa conscience; il nicha discrètement son nez au creu de son cou en manquant presque d’en embrasser la peau nacrée, incapable de la serrer contre lui de peur de la briser; de la terroriser et de l’effrayer.

« tu m’as manqué Lys. »

Vérité qui s’était ancrée dans sa conscience depuis qu’il l’avait rejeté. Depuis que son univers avait été coupé de ses défis risibles et de la chaleur de ses messages son monde était devenu terriblement froid; recouvert d’une fine pellicule de givre qui avait gelé son coeur aux moindres opportunités. et lorsqu’il en avait embrassé d’autres; c’était elle qu’il s’imaginait, elle et ses boucles folles et ses yeux qui brillaient.

« je ne suis pas si populaire que tu sembles te l’imaginer haha. »

Il agite ses bras devant elle alors que ses joues se teintent légèrement d’une timidité qu’il ne saurait cacher; à se dire que peut-être il ne se l’était jamais imaginé; il lui plaisait comme elle avait su le charmer au premier instant où ils s’était retrouvés. Il avait la brûlante envie de la capturer entre ses bras et de l’embrasser sans aucune raison particulière si ce n’était qu’elle lui avait beaucoup trop manqué; que le temps et les années lui avaient fait réalisé que ça avait été elle et pas une autre; elle, qu’il se maudirait à ne pouvoir un jour lui avouer ce qu'il ressentait de peur qu’elle s’éloigne à tout jamais.

« Des burgers? vraiment? je pensais que tu blaguais vu comment tu haïssais ça à l’époque.  »

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ghost ϟ mikio - Lun 16 Juil - 19:15






tout est noir qui finit noir — non, mieux vaux ne pas savoir.


Mikio était quelqu'un de bien.
Alors c'était là, dans le renfoncement de sa commissure, ou bien là, sur cette pommette taillée dans la craie. C'était aussi ici, sur la courbe de ses cils bruns, mais aussi à la pointe de sa chevelure ; et par là bas, on pouvait en trouver aussi, sur le versant de son cou, dans la chute de sa clavicule. Quand il penchait la tête, on pouvait en voir la poussière s'égrainer, et se poser sur ses vêtements toujours très – trop – amples. En faisant assez attention, il était possible de remarquer que quelques éclats étaient dispersés sur le bout de ses lèvres. Ça leur donnaient une teinte bienveillante. Il y en avait même dans le creux de ses mains, qui ne disparaissait pas lorsqu'il serrait son poing fort – il devait être fort, Mikio
Oui, elle se le disait – elle souriait ; Mi était quelqu'un de bien.

« Tu devrais l'être pourtant. Tu es sûr que tu n'es pas juste modeste? »

Il y avait ses doigts emmêlés aux siens, et plus encore.
Il y avait sa présence dans ce temple silencieux qui accueillait sans cesse tous ses démons et il suffisait de peu de chose pour en redéfinir le sens, juste de son sourire jeté au creux des lèvres pour redéfinir la face de toute une pièce. Elle pourrait même finir par aimer cette salle, malgré toutes les bouteilles qu'elle s'était empressé de cacher dans son placard. Elle n'avait pas été trop loin, avec son souvent croquant, avec son sourire qui craque - il ne faudrait pas l'abîmer, leur relation effritée. Alors, ses yeux embrassèrent la rougeur de ses joues, elle se sentit sourire, elle se sentit doucement rire - quelle joie était-ce de rire en sachant que jamais il ne disparaitrait. Qu'ils esquissaient peut être les premiers pas d'un pour toujours et à jamais. Elle ne voulait qu'être une vérité immuable propre à sa seule existence Kalis, même en tant qu'amie. Elle voulait être là pour cueillir ses joies et ses peines, et faire naitre les plus belles d'entre elles. L'amour, pour Mikio, ça lui enflammait les entrailles.
Même si, secrètement, sans le savoir elle même, elle en avait un peu peur.

« Certes. Mais c'était ton plat préféré à toi.»

Et elle lui interdisait de protester, alors qu'elle poussait son grand corps de monarque sur le canapé, prenant place à ses côtés, ses pieds coincé sous ces cuisses, les genoux remontés contre sa poitrine. Elle peinait à croire qu'il n'y ait eut personne pour l'aimer comme elle même n'avait put le faire - comment pouvait-on ne pas les aimer, lui qui redéfinissait le ciel et les limites de ces immensités? Elle peinait à croire qu'il ne se soit jamais envolé, qu'il n'ait pas put s'émancipé de la cage dans laquelle sa mère l'avait inconsciemment enfermé. Elle peinait à croire qu'il ait put être autre chose qu'heureux Mi, il était bon, si fondamentalement bon qu'il ne méritait rien de moins qu'on lui porte la vie elle même à la coupe de ses lèvres nues. Elle s'était emparée de ses doigts, les pliants doucement dans un sens, puis dans l'autre. Elle hésitait soudainement, à lui demander, s'il y avait quelqu'un qui l'avait fait rire et sourire, qui avait put allumer le feu qui l'anime. S'il était resté poupée de cire, lettre morte végétant dans le creux de sa poitrine.

« Est ce que tu as été heureux Mi? »

Parce que c'était, sans nul doute, la seule chose qui comptait. La seule qui réellement lui importait. Qu'il ait été heureux, vraiment heureux. A rire des nuages aux formes absurdes qui se pressent à leur fenêtre, à sourire des pluies impromptues qui les trempe des pieds à la tête. A, peut être, courir sur une plage avec quelqu'un, jusqu'à en avoir les pieds dans l'eau, pour le plaisir de sentir le tissu de leurs chaussures s'alourdir et s'en foutre fort, si fort.

Est ce qu'il avait put redéfinir les limites de l'impossible Mi?

« Vraiment heureux. A grandir en regrettant rien, en accomplissant tous les rêves que tu avais »

Est ce que tu as réussi à être différent?
Elle l'espérait soudainement, qu'il ne vive pas alourdit par le poids des regrets. Qu'il se dise qu'il avait fait toutes les conneries qu'il pouvait tant qu'il était encore temps. Que c'était pas si grave, de ne pas être toujours sérieux, solide et stable, d'agir parfois de manière irresponsable. Elle l'espérait Kalis.
Elle l'espérait.
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