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Wolf in sheep's clothing (Annalisa - 2006)

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Wolf in sheep's clothing (Annalisa - 2006) - Sam 8 Sep - 18:21

Wolf in sheep's clothing


Quelques années de moins n’enlèvent rien aux vices d’Artyom et de son hôte. La quarantaine à peine passée et voilà le vilain monstre sovietnik: les portes de la Bratva continuent de s’ouvrir, grandes, devant le divin démon. Tchernobog est peut-être parfois considéré comme le roi des maudits mais Artyom n’a rien d’une âme en peine. L’heureux damné pousse les portes viciées du Red Lantern avec l’air de celui qui se sent chez lui au milieu des carnes maltraitées. C’est que le gamin d’hier a grandi entouré de ces artisanes du plaisir, a été élevé par des courtisanes de bas étage. Ses années parisiennes ont depuis longtemps été relégués à quelques grains de poussière au fond de sa mémoire: Artyom ne s’autorise que rarement à penser à ces mères de substitution.

Peut-être parce qu’y penser supposerait de lui qu’il admette avoir un coeur.
C’est déjà beaucoup trop pour l’égoïste.

De cette éducation pas comme les autres, le gamin n’a retenu qu’une attirance sans pareille pour les chairs exposées. Artyom ne sait aimer que dans la violence, ne sait posséder les coeurs et les corps qu’en s’en emparant avec force. Il arrive parfois que les désirs secrets prennent le pas sur les secrets: le sovietnik s’entiche alors de l’une ou l’autre prostituée. Le coup de coeur ne dure jamais bien longtemps; finit toujours par faner avec l’humanité de l’inhumain. N’en reste pas moins que les favorites du Diable ont tout à gagner de ses quelques mois de répit: le sovietnik se contente de regarder leurs corps offerts, d’y contempler les tâches bleutées et les marques rougeâtres sans jamais y poser ni le doigt ni le poing. De ces sylphides d’un temps Artyom ne connaît que les courbes tracées mais pas le goût.

L’attachement - tout aussi superficiel soit-il - du monstre ne vient cependant pas sans obligations. Le divin attend de ses élues d’un soir une fidélité sans faille à la Bratva, place en elles autant de menaces que de petites graines d’espoir. C’est ainsi que le maître manipulateur se fraie un chemin parmi la foule moite du Red Lantern. Ce soir, il ne veut voir qu’Annalisa. La plus récente de ses favorites porte encore en elle quelques dernières perles d’innocence, distillées au gré de ses cheveux roux. La gamine n’a pas d’âge que déjà le voyeur désire se repaître de cette vie qu’on lui a volée.

Le démon retrouve sa favorite, laisse un sourire s’étirer sur ses lèvres alors qu’il s’installe au milieu d’un grand canapé de velours. L’officier ne tarde pas à tendre les quelques centimètres de papier bleu à Annalisa - « Je t’ai apporté un petit quelque chose. » Qu’il lui souffle avec satisfaction, comme si ces quelques grammes d’or suffisaient à pardonner ses pêchés. Ce n’est pas la première fois que l’immoral vient la trouver et la poupée sait ce qu’il lui reste à faire: le sovietnik ne veut ni la toucher ni la sentir.

Juste la voir s’animer sous ses yeux.

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Wolf in sheep's clothing (Annalisa - 2006) - Mar 11 Sep - 21:13


Wolf in sheep's clothing
Artyom & Annalisa


Combien de temps cela fait il ? Deux ? Trois ? Peut être quatre ans? Le temps ici est figé, entre ces quatre murs l'heure, la minute, le jour et la nuit deviennent des descriptifs futiles, inutiles. Elles se contentent d'être là, ces beautés fanées, qui portent leur masque de la meilleure amante et le reste et l'extérieur n'existent plus. Elles sont rares à réaliser le mal derrière le rideau rouge, à comprendre les marques sous les dentelles. Prisonnières exquises, professionnelles du contact, des confidences et de la séduction. Elles sont ancrées dans leurs rôles jusque dans leurs rêves, cuisses moites, les cheveux collés au front, fausse extase et puis rien. Silence. C'est dans ces moments là où le corps et l'âme se détachent, qu'il n'y a pas de possibilité de réfléchir, laissées là nues entre les draps. Elles sont les buvards d'un manque et lavent ensuite toute trace obscène sur la peau, mais c'est un cycle : elles terminent et recommencent.

La marchande d'amour aux cheveux roux est en service ce soir, comme tous les autres, sans arrêt, sans repos. Les doigts glissent autour du nombril, nue devant son reflet, là dessous bourgeonne quelque chose de précieux. Premier enfant, premier coup de foudre, premier amour. Elle rayonne, Anna, l'envie de maternité l'a prise très tôt et bien qu'il soit la surprise après un client elle ne regrette rien depuis l'annonce. Le ventre est légèrement arrondi, il n'est là que depuis deux mois ce trésor et il n'y a que ceux qui la connaissent bien qui diront volontiers qu'elle a grossi. Et bientôt elle va devoir être isolée pour que ça ne se sache pas et surtout pas le père de ce dernier lui avait on dit. Elle revêt ses plus belles lingeries tant qu'elle le peut qui sont des cadeaux, des offrandes. Quelques gouttes d'amande douce sous les oreilles et les poignets pour parfumer délicatement, elle sort de nouveau dans la salle principale. Anna a ses fidèles, ceux qui aimeraient l'épouser, ceux qui fantasment, ceux qui souhaitent briser ce sourire innocent aussi. Jeune femme au charme surprenant, la peau tachetée attire les convoitises. Elle a appris à apprécier ces regards désireux, parce que plus elle est populaire plus sa vie ici est confortable. Maintenant qu'elle sait qu'elle va être mère, elle travaille dur. Lèvres rougeoyantes, les seuls tissus dont elle est habillées sont noirs, élégants finement dentelés. 

On lui glisse à l'oreille de se diriger dans tel coin, elle s'exécute et c'est le sourire aux lèvres qui accueille Artyom. Regard malicieux à son adresse et elle prend place à ses côtés, elle l'aime bien Artyom parce qu'il n'est pas là pour abuser d'elle, se soulager sur elle. Et en prime un paquet cadeau, privilégiée, favorite. Elle aime les surprises Anna, et ceux que lui fait Artyom la plongent dans un confort superficiel, l'impression naïve et essentielle d'être comprise . La bratva la protège même si elle est parfois violente protectrice. N'en témoignent les cicatrices, les marques de ces bêtes venues se déchaîner sur la chair, endolorir le ventre à coups de reins saccadés. Le visage d'Anna a été épargné quand d'autres se sont retrouvées borgnes. Elle est quasi intacte, elle vaut plus cher à chaque fois qu'elle guéri bien et le prix risque d'augmenter après la naissance.

« Merci, tu es un amour » il lui ramène toujours des cadeaux Artyom et ne désire rien en retour. Rien que sa compagnie. Si elle a trouvé parfois cela étrange, elle s'en est accommodée, elle apprécie cette simplicité. Elle touche la paquet, le détaille, essaye d'entendre quelconque son qui pourrait lui indiquer ce qu'il se cache à l'intérieur. Visage enfantin, innocence qui apprécie cette gentillesse, cette attention. L'islandaise lève les yeux vers son compagnon « des boucles d'oreilles ?»  l'impatiente replie les jambes sur les canapé et ouvre le petit paquet avec soin afin de découvrir dans cette boîte un collier. De l'or et un petit pendentif brillant. Ses longs doigts détaillent avec précaution la chaînette, la pierre et elle se mord les lèvres. Elle ne mérite pas telle attention, elle n'a rien fait pour ça. Iris qui se lèvent et s'ancrent dans ceux d'Artyom – qui es tu ? Qu'est ce que ça veut dire ? « Il est joli, je l'aime beaucoup » sonorités scandinaves dans l'accent, les mots utilisés sont toujours simples. Anna se lève et face au miroir fait passer sa longue chevelure rousse d'un côté de son épaule pour attacher le collier à son cou. Les mèches flamboyantes reviennent entourer son visage poupon quand elle se recoiffe d'un geste de la main, et puis elle reprend sa place. « Tu aimes ? » sourire reconnaissant, aussitôt décousu par le regard noir de sa supérieure. Jalousie, qui provoque l'anxiété, la pression en souvenir de certaines remontrances. Elle se lève, encore, geste aguicheur et comédien en faveur de son client du soir pour lui supposer qu'elle compte s'occuper de lui, le satisfaire par l'acte charnel. Et à chaque fois c'est pareil ; il la suit dans sa chambre, elle referme et n'en fait rien. Artyom lui a déjà fait comprendre que ce n'est pas ce qu'il veut d'elle, il est juste là, il l'observe. La chambre est grande, confortable, parce qu'elle ramène suffisamment d'argent au Red lantern. Pourtant Annalisa aspire a plus, a sortir de là, se marier, avoir plein d'enfants, arrêter de se faire passer dessus par n'importe qui surtout. Il peut l'aider peut être, lui ? Lui offrir une vie confortable en appuyant sa libération de la maison close, qu'elle puisse de nouveau voler de ses propres ailes. Elle lui laisse prendre cette place habituelle, sur ce fauteuil, lui sert un verre de vin et prend place en face de lui, sourire aux lèvres qui viennent tremper dans son vin " Tu vas bien ?"





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Wolf in sheep's clothing (Annalisa - 2006) - Mer 26 Sep - 22:13

Wolf in sheep's clothing


Anna aurait tant d’histoires à lui raconter. Tant de petits moments de vie qui n’intéresseront jamais l’homme: s’intéresser à la femme au de là de son corps réclamerait d’Artyom qu’il ait un coeur. Ce n’est pas de la vie qu’il vient chercher auprès de la délicieuse mais le sursis: lorsque son corps s’animera sous ses yeux viciés, ce sont ses désirs les plus profonds qui gronderont, ce sont ses envies les plus secrètes qui viendront ronronner tout contre son âme. Voilà ce qu’il vient chercher sur la peau d’Annalisa. Un plaisir tout égoïste qui requiert uniquement qu’elle y mette du sien pendant qu’il se prélasse dans ses passions.

Artyom n’a que du matériel à offrir à la gamine, quelques cadeaux apportés ci et là comme s’ils pouvaient suffire à faire passer l’humiliation. Des petites perles d’or qu’il offre de temps en temps aux plus belles - ou aux plus assidues - de ses poupées. L’un dans l’autre, ces quelques favorites éphémères ont plus de chance que toutes les autres: les mains d’Artyom sont rarement douces, rarement respectueuses, tout bonnement jamais aimantes. Ses paumes laissent généralement derrière elles des tâches de la même couleur qu’un soir d’orage. Pas avec Annalisa et ses semblables. Le monstre se contente de les regarder, se contente de montrer les dents sans jamais aller plus loin. Les voir bouger sans son intervention a quelque chose d’apaisant pour le diable.

L’immoral ne répond rien du tout, se contente de la suivre jusque dans la chambre. Une des conditions de leur petit arrangement est que jamais un mot n’en sorte. Artyom s’assied, s’installe et s’empare du verre de vin que la douce lui tend. « Tout va bien, oui - qu’il se risque à glisser du bout des lèvres ». Le gamin corrompu n’est jamais vraiment loquace. Artyom n’est pas là pour parler, pas là pour s’enquérir de sa vie à elle, pas pour s’inquiéter de ses envies ou de ses projets. Le monstre porte le verre à ses lèvres alors que ses yeux ne quitte que très brièvement l’opale qui lui fait face. « Une longue journée. » C’est probablement tout ce qu’Annalisa obtiendra de lui ce soir. Les doigts d’Artyom volettent en direction du reste de la pièce alors que ses lèvres s’étirent en un sourire carnassier. « Tu sais quoi faire » qu’il lui glisse comme on dépose du venin sur une plaie ouverte. Mets toi en mouvement, Annalisa.

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Wolf in sheep's clothing (Annalisa - 2006) - Jeu 27 Sep - 12:40


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Artyom & Annalisa


La discussion s'arrêtera là, les envies de sociabilité d'Anna son rarement satisfaites ici de toute manière, si bien qu'elle en vient parfois à se faire elle-même la conversation parfois. Artyom ne fera pas la différence ce soir, coupe court à toute possibilité de dialoguer, plonge la chambre dans le silence. Annalisa inspire doucement, se pince les lèvres et se lève finalement ; Elle obéit, parce que c'est ce qu'elle doit faire, pour le satisfaire. Elle s'estime heureuse de ne pas être violentée par cet homme, d'être au contraire, choyée, gâtée. En échange de cela il a bien plus de temps que tous les autres de l'observer sous toutes les coutures, ce qui parfois devient gênant, humiliant. Anna a appris à ne pas être pudique ici, jusqu'à une certaine mesure. Mais a ce genre de jeu psychologique elle n'est pas assez forte. Les cadeaux compensent ces vertiges, elle apprécie, et se dit que ce n'est pas si terrible après tout, qu'elle préfère mille fois cela plutôt qu'il la violente. Anna ne sait pas de quoi il a envie ce soir, il a juste envie de l'observer, de la regarder, c'est à elle de faire en sorte qu'il en ait pour son argent, à elle de faire en sorte de rester l'une de ses favorites ici.

Un geste, elle replace ses longues mèches rousses derrière ses épaules, cascadent au creux de ses reins et recouvrent le galbe de ses fesses. Elle allume la musique, choisi de danser pour lui, choisi de lui donner envie de revenir encore, lui faire toujours plus d'offrandes, lui permettre de s'exprimer librement. Anna n'est pas la meilleure danseuse qu'il soit, mais sa gestuelles est gracieuse, séduisante, elle essaye de le charmer, bouge ses hanches, dénoue les crispations de son corps commis par des mains trop brutales. Elle ferme les yeux deux secondes, le temps d'apprécier de sentir son corps sortir de cette torpeur et de ses paralysies, se laisse porter par la musique. Célèbre le renouveau, le cycle de cette vie prendra fin et plus l'heure avance plus elle devient cette déesse qui sommeille en elle. Elle le ressent, chaque vibration de la terre, passent depuis la plante de ses pieds, fusionne avec son corps, s'en délecte et la rend un peu plus forte à chaque fois. Une puissance ici enchaînée, ici annihilée, insoupçonnée et qui se libère quand elle prend confiance en elle ; qui ne demande qu'à gronder et détruire les murs. Elle rouvre les yeux, les pose sur son invité du soir, confortablement assis dans le fond de son fauteuil. De quoi sera fait son avenir à Anna ? Et celui de cet enfant qu'elle attend qui petit à petit arrondi ses formes ? Sera t-il de grandir entre ces murs ? Qu'en sera t-il dans dix ans ? Est ce qu'elle dansera toujours pour lui de cette façon ? Il pourrait avoir le pouvoir d'influencer cela, à la bratva, il pourrait l'aider à la faire sortir d'ici si elle se montre digne.

La bretelle glisse sur l'épaule tachetée de rousseur, elle défait le corsage de cette robe trop affriolante, trop courte, trop transparente. Le tissu glisse sur ses hanches, elle l'abandonne, retire ses chaussures et continue de danser ; Elle se  laisse aller, s'amuse presque, reste à distance plus ou moins restreinte mais ne l’appâte pas comme certaines qui chercheraient à l'obliger à dépenser davantage en venant les toucher. Mais de là où il est il peut détailler les moindres contours de sa peau, scandinave à la couleur opale, marquée par certains bleus. Ses longs cheveux suivent le mouvement, glisse sur les coins de son visage, sur ses épaules, descendent sur son ventre et chatouille le haut de ses cuisses. Elle se demande si ça lui plaît, s'il est content de pouvoir l'observer dans ses mouvements relâchés, son corps qui s'exprime, qui ondule avec sensualité, pour le spectacle, pour lui offrir une vision provenant d'un autre monde loin d'Arcadia et lui permettre d'oublier un peu. Ses mains dégagent de nouveau ses cheveux, vêtue de simples sous-vêtements, elle évite un peu de croiser son regard, de peur de finir intimidée, de se sentir humiliée.





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Wolf in sheep's clothing (Annalisa - 2006) - Ven 19 Oct - 17:46

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Rien n’est gratuit avec le Sovietnik. Artyom s’est chargé de le rendre clair dès sa première entrevue avec Annalisa: les cadeaux, le temps, l’absence de violence - c’est un petit havre de paix qu’il se charge d’offrir en échange de quelques faveurs. La première règle du terrible? Artyom ne veut pas parler, n’a que peu d’intérêt pour le son de leurs voix. Le roi des maudits est fidèle à lui-même, se contente de prendre ce qu’il désire sans en demander la permission. L’hybris gronde lentement contre ses veines alors qu’Annalisa se met en mouvement, alors que le divin en réclame toujours plus. Lentement, une des ombres se détache du mur, s’étend jusqu’à venir plonger le Sovietnik dans une relative obscurité. Cela ne demande qu’une concentration minime à celui qui s’applique à murmurer aux ombres depuis le jour de ses seize ans. Ainsi dissimulé, Artyom peut enfin s’appliquer à regarder le corps qui bouge devant lui, les membres déliés s’animer les uns après les autres. Le sourire est carnassier, les yeux anormalement sombres alors que son attention viciée est portée toute entière vers Annalisa.
______

Les ombres reculent au moment même où Artyom se relève du fauteuil. La nuit habite encore le fond de ses yeux, n’a pas encore récupéré toutes ses étoiles. Le visage est impassible, illisible alors que le second de la Pakhan lisse son costume noir du revers de la main. L’apparence est aussi impeccable que jamais et seul le sourire satisfait témoigne de la puissance qui court sous sa peau. Artyom n’a jamais expliqué à la danseuse le but de ces visites, n’a jamais estimé qu’elle était en droit de savoir. Annalisa fait peut-être partie des quelques élues dont il ne désire pas violenter les chairs mais elle n’en échappe pas pour autant à sa condescendance. Ils appartiennent à deux mondes différents, elle au bordel et lui ailleurs. La confiance et le respect du Sovietnik valent bien plus que quelques danses lascives, ne s’obtiennent que dans le sang et les viscères. Le prince de la malchance n’a absolument rien à lui offrir, ne veux rien lui donner de plus que quelques miettes. Tout au plus lui laissera t’il quelques pièces de plus qu’aux autres filles lorsqu’il quittera la pièce.

« Très bien. » Le murmure satisfait résonne dans la pièce. Artyom aurait aussi bien pu envoyer un poignard en direction de la danseuse tant ces quelques mots sont empreints de noirceur. Le prix à payer, encore et toujours. Le terrible diable se dirige vers la porte, s’arrête en chemin lorsque la voix d’Annalisa se fait de nouveau entendre.

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Wolf in sheep's clothing (Annalisa - 2006) - Lun 29 Oct - 12:03


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Artyom & Annalisa


Présence fantomatique, elle danse, c'est à peine si elle le voit et comme d'habitude elle a l'impression de finir seule ces moments là, qu'il s'est volatilisé. Anna jette un regard au miroir, n'y aperçoit pas le moindre reflet de son client. Elle sait pourtant qu'il est là, qu'il la regarde, alors elle continue de danser, de se mouvoir avec lenteur. Les envies d'Artyom sont étranges mais il paye pour cela alors elle se doit d'accéder à sa demande. C'est gênant de se sentir observée sans en percevoir l'origine. Le cœur cogne contre sa poitrine, et elle se rend compte qu'entre ces murs là c'est toujours cette sensation là qu'elle a connu. Voyeurisme, malsain. Elle danse, encore, les légers tissus qui la recouvrent dévoilent sa peau, mais ses longs cheveux parfois reviennent sauver sa pudeur. Elle ignore combien de temps il s'est passé entre le moment où elle a commencé et le moment où sa silhouette réapparaît, la coupe dans ses gestes. Très bien Il est satisfait et elle sait qu'il va s'en aller. La voix reste bloquée d'abord dans le fond de la gorge, parce qu'elle a quelque chose à lui demander, elle n'ose pas. Et la chance de changer les choses s'échappe, marche, près de la porte.

« Artyom. » le risque passe ses lèvres, dans un souffle presque tremblant, hésitant. Ici elle n'a pas de réelle personnalité, pourtant elle le sent, on lui a déjà montré qu'elle n'est pas une proie si elle sort, si elle fait sa vie hors du bordel. Les propagandes ont ramolli son cerveau, la peur d'être cible au dehors l'empêchait même d'y mettre un pied. Quelqu'un lui a montré, quelqu'un qui n'est pas de la Bratva qu'Arcadia n'est pas aussi dangereuse, qu'elle aussi pourrait avoir les moyens de se défendre si elle cesse de se cacher et croire tout ce qu'on lui dit. Le regard clair posé sur le dos du Sovietnik, elle remarque qu'il s'est arrêté quand elle a élevé la voix. Avant elle ne lui parlait pas, depuis la dernière fois qu'il vient elle essaye d'engager un dialogue.  Parce qu'il aurait bien assez d'influence pour que sa vie change, parce qu'il pourrait l'aider à la rendre moins cauchemardesque et parce qu'elle a réellement envie de sortir d'entre ces murs. Que craint elle a demander cela ? De la morale ? Parce qu'ici elle a déjà protection hébergement et nourriture ? Ou de gestes violents pour oser savoir qu'on lui a menti tout ce temps ?  Debout, Annalisa recouvre son corps à moitié nu avec un gilet long. C'est en tant que personne qu'elle désire lui parler et non plus en tant que prostituée, elle espère qu'il saura faire la différence.

Le cœur cogne d'angoisse contre la poitrine, elle aspire a être plus forte, elle sait qu'elle le sera si elle sort d'ici. Elle sait qu'elle le deviendra si elle ose mettre mot sur ses désirs, si elle cesse de se laisser vivre. «  J'ai un problème, je voulais t'en parler. Je crois que tu es bien placé pour le donner des conseils... » Déglutition difficile, parce qu'elle n'a pas la moindre valeur aux yeux de la Bratva. Ces derniers ne lui ont d'ailleurs jamais demandé si elle a des dons spécifiques, elle sait pourtant qu'elle fait parti de ceux que l'on appelle « dieux » La terre tremble et se fissure à ses ordres, elle réveille par ces secousses sismiques des chambres magmatiques. Dans son pays il était facile de faire cela, elle sait qu'ici aussi si on l'aidait à mieux maîtriser ses dons elle pourrait avoir des facultés destructrices qui pourraient leur être plus utiles. C'est la raison, l'argument qu'elle a construit dans sa tête : elle leur sera plus utile dehors qu'à l'intérieur du Red Lantern. Annalisa sait qu'elle a une chance de s'en sortir si il s'est arrêté au moins par curiosité, elle doit profiter de cette brèche, s'approche tout en tenant le tissu contre sa poitrine et se poste derrière lui.

«  Je voudrais sortir d'ici. » Ingrate, naïve, idiote, les mots de jugement passent dans sa tête, comme elle s'est toujours punie elle-même et éviter de trop parler, de trop oser devant ces personnes qui ont le pouvoir de changer les choses. Elle dépend d'eux. « J'ai des dons...Je voudrais les mettre à contribution de la Bratva, plutôt qu'être ici et... » Ouvrir les cuisses ? Se déshabiller  sans cesse ? Elle est enceinte, ils sont au courant  mais sans doute pas les principales têtes de la Bratva parce qu'ils ont d'autres chats à fouetter. Auraient ils assez de cœur à lui donner un peu d'aide si elle leur dit qu'elle souhaite surtout élever son enfant hors de ces murs ? Les mots sortent de sa bouche, craintive, incertaine de ce qu'elle fait et pourtant elle sait que c'est dans sa volonté de changer son quotidien. Elle veut juste avoir un endroit où vivre, être tranquille. Ils continueront d'avoir son allégeance, pourvu qu'elle puisse être libre de ses mouvements et ne plus être le buvard de ses multiples amants inconnus et récurrents. Elle vient se glisser contre la porte, parce qu'elle veut l’empêcher de sortir tant qu'il ne l'a pas au moins entendue jusqu'au bout. «  Aidez moi, s'il vous plait. »Il suffit qu'on lui donne une chance, elle fera tout pour ne pas les décevoir. Ses prunelles ancrées dans celle d'Artyom sont pleines d'assurance, cette fois elle veut qu'on l'entende, cette fois elle veut que les choses changent et elle serait prête à montrer de quoi elle est capable, que derrière ce visage angélique se cache une personne qui pourrait être prête  n'importe quoi.

Elle ne dit rien de plus, espère avoir éveillé sa curiosité, espère avoir été assez claire sur ses désirs et que cela puisse lui donner des idées d'avenir pour elle. La jeune femme sait qu'elle acceptera du moment qu'elle ne tapine plus, elle ne supporte plus livrer son corps et son ventre en s'oubliant elle-même. Artyom a le pouvoir, Artyom s'est toujours montré généreux avec elle, pourrait il avoir assez d'intérêt pour elle pour lui permettre d'avoir ce quelle recherche ? Anna l'ignore, mais elle désire y croire, l'espoir et la volonté de feu la prend aux tripes, elle est prête.





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