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handsome savior (lyra)

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handsome savior (lyra) - Jeu 27 Déc - 20:05


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@lyra al khayzuran


Il erre comme un fantôme dans son appartement. La douleur l’assaille de toutes parts, l’anesthésie totalement. Et ce n’est pas seulement la sienne, mais également celle d’Ofelia. Son visage le suit partout, sa voix murmure à son oreille, lui répète sans cesse que c’est de sa faute. Qu’il est responsable. Qu’il sème la mort partout où il va, le roi infernal. Qu’il n’a pas su l’aimer comme il aurait dû, qu’il n’a pas su la rendre heureuse. Il le sait, elle a raison. Cent fois, mille fois. Il aurait dû être un meilleur homme pour elle, tenir les promesses, les engagements sacrés. Mais, égal à lui-même, traquant dans toutes les femmes sa reine, le dieu a peu à peu fait de son épouse un fantôme. Avant l’heure, son heure, Ofelia n’était déà plus que l’ombre d’elle-même. Une jeune femme abattue, rongée par l’amertume et la haine. Le couple était mieux assorti qu’il le croyait ; seulement ils n’ont pas su le voir et s’en accommoder. Entre eux, la guerre était incessante, l’infidélité de l’époux sans cesse ramenée sur le tapis. Et lui balayait les accusations, se perdait dans d’autres bras. Désormais il est seul, ingurgitant méthodiquement tous les alcools de l’appartement, sans le moindre effet.

Depuis qu’il est rentré de l’hôpital avec sa fille dans les bras et le cadavre de son épouse dans un sac noir, Saturno n’est plus lui-même. Le sommeil le fuyait déjà depuis son sauvetage par Lyra et les autres, gravant des cernes noirs sous ses yeux glaciers. Depuis la mort d’Ofelia, même les jours sont peuplés de cauchemars. Les pleurs de Matilda emplissent l’appartement, réclamant une attention que son père n’est pas disposé à lui offrir. Dans son siège posé sur le canapé, le bébé le contemple de ses yeux bleus. Il ignore encore quelle teinte ils prendront, en définitive. Sera-t-elle le portrait de sa mère ? Le sien ? Ou un mélange des deux ? Impossible de le dire, pour l’instant. A vrai dire, la question ne l’intéresse pas. Sans ménagement, il se laisse tomber à côté du bébé et détache maladroitement les sangles qui la retiennent. Il la prend dans ses bras, dans une série de gestes mal assurés. Il n’était pas prêt pour cette situation. Mais ça n’était pas grave, avant. Ofelia devrait prendre soin de ce bébé, lui apprendre les bons gestes. Mais il doit maintenant apprendre seul, faire des erreurs qui auront peut-être des conséquences terribles sur la vie de sa fille. La perspective le terrifie et il fixe le visage du bébé d’un air désolé. Elle ne mérite pas cela. Ne mérite pas de l’avoir pour père. La gorge nouée, il serre Mattie contre lui, les yeux embués.

Le bruit des clés résonne dans l’appartement silencieux et il se secoue, desserrant son étreinte sur la petite, qui commençait à vagir. Il la repose rapidement dans son siège et attrape le pistolet posé sur la table basse devant lui. Il se méfie de tous, même de ceux qui ont la clé de chez lui. Silencieusement, il se dirige vers l’entrée, prêt à faire feu si besoin. La Bratva l’a rendu paranoïaque. Intérieurement, il se maudit de n’avoir pas fait changer les serrures. Caché derrière le tournant du couloir, il jette un coup d’œil rapide et se fige. C’est Lyra, hurle son esprit. Aussitôt, il enclenche la sécurité du pistolet et sort de sa cachette. « Tu aurais dû me prévenir, j’ai failli te descendre. » Sans attendre, il la rejoint en plusieurs enjambées et l’enlace brusquement. Plus que jamais, il a besoin d’elle. Il ne survivra pas seul, cette fois.


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handsome savior (lyra) - Ven 28 Déc - 20:01


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saturno & lyra
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Plusieurs jours que la nouvelle est tombée. Plusieurs jours qu’Ofelia est décédée en mettant leur fille au monde. Des jours qu’elle s’inquiète pour l’italien. Si ce n’était pas rose avec sa femme, ça ne veut pas pour autant dire qu’il souhaitait sa mort. Ou qu’il peut gérer sa disparition, plus encore avec leur fille sur les bras. Déjà amoché chez les russes. L’ombre de lui-même pendant des semaines, mais qui commençait doucement, à se retrouver, petit à petit. Jour après jour, elle avait tenté de le retrouver, d’une manière ou d’une autre. Elle aimait Sat sarcastique, parfois mauvais, en forme. Elle l’aimait avec des plans plein la tête, tordus et complètements cons. Alors le voir, l’ombre de lui-même, abattu, ça la désole. Elle lui a toujours dit être là pour lui. Une fois de plus, elle compte bien lui prouver que ce n’est pas des paroles en l’air. Ils ne se sont pas mariés, mais c’est son engagement envers lui dépasse l’entendement. Ca dépasse le passage devant le maire ou dans une église. Elle lui a promis dans l’intimité, qu’elle serait pour lui, et c’est bien assez.
Lyra devait se reposer, mais elle ne peut se résoudre à les abandonner. Lui et Mattie. Pas de message pendant une journée, et elle était presque en train de paniquer. Alors encore une fois, elle avait pris le chemin de chez lui. Parcours habituel, effectué plus d’un millier de fois. Des années maintenant, qu’elle a les clés. Des années qu’elle ne prend plus la peine de frapper. Tant d’après midi et de soirée à squatter, à s’imposer en se foutant de l’épouse bafouée. Le même trajet pour venir froisser ses droits, par besoin, par envie, comme une drogue. Même trajet, pour des raisons différents. Sentiments pas bien loin, qu’elle met en sourdine, pour son bien, pour son couple… Parce que ce serait trop compliqué.

Les clés dans la serrure, la porte poussée, et une voix quasi caverneuse qui s’élève. « Tu aurais dû me prévenir, j’ai failli te descendre. » Ses opales se posent sur l’italien, qui n’a visiblement pas dormi depuis un moment. Et finalement, ses yeux glissent jusqu’à son arme. Elle fronce les sourcils, plus inquiète que ce qu’elle n’était déjà. « Depuis quand je préviens. Tu  devrais pas garder ça à proximité. » trop dangereux avec un bébé à proximité. Trop dangereux lorsqu’on est… jumpy Il s’empresse de la rejoindre, l’enlace sans attendre et la surprend par l’intensité de cette étreinte. Elle soupire entre ses bras, glisse l’une de ses mains autour de sa taille, l’autre derrière sa nuque. Le serre ort contre elle, pouvant encore se permettre de le faire malgré son ventre. Ses lèvres se perdent dans son cou. Rien de lubrique ou d’érotique. Juste des baisers qui se veulent rassurants. Une habitude qu’elle ne veut pas effacer.  Un moyen de lui faire comprendre qu’elle est là pour lui. Chacun de ses baisers est lent, comme pour l’apaiser, que son cerveau et son corps comprennent qu’elle est là, et qu’elle ne s’en ira pas. Elle l’aidera lui, avec ses démons, et avec sa fille.
Etrange d’être déjà complètement dingue de sa filleule alors qu’elle tolérait à peine sa mère. Pauvre Ofelia. Elle n’avait rien demandé. Ni cette fin, ni de s’être retrouvée au milieu des deux. Qui aurait deviné que ça finirait ainsi. Elle aurait plutôt imaginé un divorce explosif, à force de gros titre dans les journaux qui s’en seraient donnés à cœur joie. « Sat… Respire. Je suis là. » elle sort la tête de son cou, mais son front se colle contre le sien. « Regarde moi. Ca va aller. J’te le promets. Tu m’entends ? »




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handsome savior (lyra) - Ven 4 Jan - 18:06


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@lyra al khayzuran


« Depuis quand je préviens. Tu devrais pas garder ça à proximité. » Il ignore la remarque, se contentant de ranger l’arme dans son dos avant d’enlacer Lyra. Il sait à quoi elle pense. Matilda. Une petite chose fragile, à côté d’un pistolet. A quoi pense-t-il ? Sans doute à rien, l’esprit trop vidé, exsangue de toute réflexion. Mais il sait qu’elle n’y touchera pas. Elle est trop jeune. Elle ne fait que dormir, manger, dormir encore. Ses yeux se posent sur ce qui l’entoure sans se fixer, sans rien comprendre. Ses mains ne sont pas encore habituées à toucher, saisir. Elles s’agitent dans des gestes insensés, maladroits. Tant que l’arme est hors de sa portée, il n’arrivera rien. Mais en grandissant… il devra s’habituer à ranger ses pistolets. Ou quitter la mafia, pour éviter à sa fille de devenir orpheline.

Le visage enfouit dans le cou de Lyra, il respire son parfum rassurant, familier. La jordanienne a l’odeur de la maison. Par inspirations saccadées, il s’emplie de cette fragrance. Mais il ne parvient pas encore à se calmer. L’angoisse profonde qui l’a gagné avant l’arrivée de Lyra peine à reculer. Il faudra probablement du temps, avant qu’elle ne s’efface totalement. Du temps, avant qu’il soit serein quant à la situation. Qu’il puisse repenser à Ofelia sans se sentir submergé par la culpabilité, sans que son fantôme vienne lui susurrer à l’oreille. Et aussi qu’il puisse regarder Matilda et se sentir légitime. Se sentir le droit de l’élever, de l’aimer ; d’être son père. Il sait qu’il ne devrait pas se sentir aussi mal à l’aise. Il est bien le père de cette enfant. Mais il n’est pas sa mère. Il n’est pas celle qui l’a portée neuf mois, qui l’a rêvée, qui lui a parlé. Il n’est même pas sûr que le prénom qu’il a choisi pour elle aurait reçu l’approbation d’Ofelia. Matilda, le prénom de sa propre mère. Pas l’adoptive. Pas Leonida Bellandi. Mais sa meilleure amie, à qui elle avait promis de prendre soin de son fils unique s’il lui arrivait quelque chose. Un prénom avec une valeur sentimentale, plus qu’autre chose. « Sat… Respire. Je suis là. » Il s’exécute, s’efforce de lui obéir. Sa respiration se fait plus profonde, plus mesurée. L’angoisse ne recule pas, mais il se calme ; un peu. Lyra s’extirpe de son étreinte, juste assez pour poser son front contre le sien. Las, il ferme les yeux, profite de son simple contact. Il sent son souffle balayer son visage, son ventre arrondi contre le sien. Il repense à Ofelia et frissonne. « Regarde moi. Ca va aller. J’te le promets. Tu m’entends ? » Ses paupières dévoilent les iris de glace. Il n’est pas prêt. Pas prêt à assumer ce bébé, pas prêt à être le père dont elle a besoin. Il n’est pas encore remis des tortures que lui a fait subir la Bratva. Les cauchemars le hantent encore, et il n’est pas tout à fait sevré des drogues qu’ils lui ont données. Abîmé, il l’est. Très différent de l’homme qu’il était il y a encore un an. La reconstruction sera longue ; prendra sûrement autant de temps qu’il s’en est écoulé depuis sa libération. Il n’est pas un cadeau. Pour personne, et certainement pas pour sa fille. Il voudrait lui offrir tellement mieux. Mais ce n’est que lui. « C’est tellement difficile. » Aveu prononcé dans un souffle, d’une voix étranglée.

Détournant le regard, il recule d’un pas et tend son bras à la jeune femme, dans une invite maladroite et ironique. Geste de courtoisie d’un ancien temps. Pourtant, elle glisse sa main dans le creux de son coude et le suit quand il l’entraîne. « Allez, il y a quelqu’un que tu dois rencontrer. » Un sourire triste aux lèvres, il la conduit au salon et la fait asseoir sur le canapé. Dans son siège, Matilda regarde autour d’elle, curieuse. Ses yeux bleus croisent le regard d’émeraude de la jordanienne. Le père bancal contemple la scène sans rien dire, un éclair de nostalgie dans le regard. Il ne peut s’empêcher de penser à l’enfant qu’ils auraient dû avoir, ensemble. Le ventre arrondi de Lyra et la présence de Matilda entre eux est un cruel rappel de ce qu’ils ont perdu. Mais le passé est immuable et rien ne ramènera le bébé qui n’a jamais vu le jour. Détournant le regard, il se mord les lèvres un instant. « Tu vas être très douée pour ça. Être mère. » Sa voix est chargée de nostalgie et de douleur. A ses côtés, Ofelia regarde leur fille avec les larmes aux yeux.


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handsome savior (lyra) - Ven 11 Jan - 11:44


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Le souffle de l’italien lui fait du bien, à elle aussi. Une sensation familière, agréable. Un corps, un souffle, qu’elle connait depuis dix ans maintenant. Il la rassure, l’apaise, la rend parfois nostalgique. Mais autant qu’il a besoin d’elle, Lyra a besoin de lui. Se reposent mutuellement l’un sur l’autre, parfois trop. L’entourage de l’un doit conjuguer avec l’entourage de l’autre. Elle le sent, là, encore, angoisser. Elle sent sa panique, sa douleur. Elle voudrait la faire sienne et le soulager, quelques instants. L’idée qui se forme, qui fait son chemin. Ce deuxième don, apparu depuis quelques temps. Elle aimerait essayer, mais ne veut pas le tenter sans son accord. C’est pas sa peine qu’elle peut prendre, mais si elle retire ses peurs, ça le soulagerait un peu. C’est pas à vie, seulement temporaire, mais c’est ça de gagner ? Elle doit lui demander. Comme elle le lui dit, Saturno tente de respirer plus profondément, plus doucement. Ca devrait le calmer un peu, pas complètement. Elle est même pas certaine que ça marche, c’est pas l’angoisse d’un exam ou d’un rendez-vous stressant. C’est un décès, la culpabilité, l’angoisse du futur, la peur de pas être la hauteur. Ca fait beaucoup, combiné aux séquelles déjà présentes. Lyra se recule légèrement, son front collé contre celui de l’italien, le ventre rebondi contre ses abdos. L’envie de l’embrasser qui la traverse un instant. Par pure envie. Pour le calmer. Pour lui signifier, à sa manière, qu’elle est là pour lui, plus que jamais. Elle se retient, pour Finn. Elle se retient, sans savoir pour combien de temps. « C’est tellement difficile. » le cœur qui se serre face à cette voix étranglée qu’elle ne lui connait que peu. Ca lui fait mal, de le voir aussi beau. Saturno, toujours fier malgré les vieilles cicatrices. La tête haute, malgré les conneries, les coups bas et ses démons. Pas aujourd’hui. Plus depuis quelques temps. Elle ne l’aime pas moins, bien au contraire. « Je me doute » un murmure, les lèvres posées sur sa joue, qui s’éternisent.

L’italien se recule légèrement, tend son bras alors qu’elle esquisse un sourire. Elle a toujours apprécié ses manières et le contraste qui émanait de l’italien. Une classe certaine, des manières d’un autre temps qui côtoyaient régulièrement sa brutalité et sa colère. Ca lui avait toujours plus. Sans doute pas très nette, la jordanienne. Mais le mélange était envoutant et intriguant. Et c’est naturellement, qu’elle glisse sa main dans le creux de son coude pour le suivre. « Allez, il y a quelqu’un que tu dois rencontrer. » Elle n’aime pas le sourire triste qu’il a sur les lippes. Elle n’aime pas tout ce qu’il vient de se passer. Lyra n’était certainement pas la meilleure amie d’Ofelia, mais elle ne lui souhaitait pas ça. Elle méritait de connaitre sa fille. Et Saturno ne méritait pas cette culpabilité. Il aurait mérité des remarques assassines de l’épouse bafouée sans doute, un divorce couteux, mais pas cette culpabilité là. Et il est là, le petit ange. Les billes bleues de son père. C’est peut-être bien les hormones, mais Lyra a les larmes qui lui montent aux yeux. Parce qu’elle l’aime déjà ce petit bout. Parce que malgré ce qu’elle dit –ou ce qu’elle tait depuis des années- ça lui fait mal de ne pas avoir connu leur enfant jamais né. C’était sans doute la seule chose qui leur manquait. Ce bébé aurait dû voir le jour. Elle avait voulu y voir un signe… Elle avait surtout voulu se rassurer, faire son deuil le plus rapidement. Elle s’était surtout bercée d’illusions face à cette fausse couche. Son ventre lui rappelle ce qu’ils n’ont pas. Matilda lui renvoie ce qu’ils auraient pu avoir. Ses doigts glissent entre les siens, et elle les serre. Sans doute trop fort. Drôle d’ironie qu’elle est la vie. Elle a pas voulu l’épouser, alors qu’elle a toujours voulu tout de lui. Même un môme qui serait né trop tôt, dans les mauvaises conditions. Un enfant pour se rappeler ce qu’ils ont eu. Un enfant pour les lier plus qu’un mariage. Elle déglutit, se rendant compte qu’elle se fait plus de mal qu’autre chose. « Tu vas être très douée pour ça. Être mère. » Elle tourne la tête vers lui, hausse les épaules, les yeux embués de larmes. « J’sais pas. Peut-être. » détourne le regard un instant, et se pince les lèvres. « je sais que j’ai finn mais… j’veux aussi que tu sois là. J’ai besoin de toi. Et je serai là pour toi. Pour Mattie aussi. » Elle sait qu’elle n’est pas sa mère, mais jamais, elle ne la laissera. Ni son père. Elle se rapproche, dépose un baiser à la comissure de ses lèvres. « Ca me fait encore mal parfois. Souvent, en ce moment. » qu’elle avoue dans un murmure. Pas besoin de préciser, il sait très bien de quoi elle parle. Alors elle finit par se détourner, et s’approcher de la petite. Un sourire qui se dessine alors qu’elle tend les bras pour la porter. « Coucou toi. » un bisou sur la joue de la petite, alors que lyra ferme les yeux un instant. foutue nostalgie. Elle revient vers Sat, un sourire sur le visage. Un peu triste, un peu réconfortant. « Elle a tes yeux. » L’index coincé entre les petits doigts du bébé, elle embrasse mattie une nouvelle fois. « Sat, tu vas y arriver. Regarde la. C’est ta fille, celle de personne d’autre. Y’a qu’à la voir pour le savoir… Et puis, elle m’aime déjà. » elle veut détendre un peu l’atmosphère, rajoutée qu’elle est comme son père, mais son sourire en coin parle pour elle.





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handsome savior (lyra) - Dim 20 Jan - 14:11


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@lyra al khayzuran


Dans les bras de Lyra, il s’apaise. La jordanienne a toujours eu cet effet sur lui. Calmer la colère, la rancœur. Lui faire oublier, pour un temps, la tempête qui gronde à l’intérieur. Parce qu’il est ainsi ; d’une sérénité effrayante en apparence, mais agité d’une haine violente en dedans. Et personne, à l’exception de Lyra, n’a su entendre la tornade. Alors il se repose sur elle, quand les vents se font trop forts, quand il se sent partir à la dérive. Quand l’eau qui monte menace de le submerger et de l’emporter. Il sait que cela a failli arriver plusieurs fois, et qu’elle l’a déjà sauvé à plusieurs reprises. Mais cette fois, la crise est différente. Plus profonde. Il ne pleure pas seulement la mort d’Ofelia et le statut d’orpheline de sa fille. Les souvenirs, les cauchemars, les restes de drogues ; tout cela coule sur lui. La Bratva a laissé sa marque sur lui, mais il avait refusé, jusque-là, de s’apitoyer sur lui-même. Il n’est pas encore prêt. N’est pas sûr de l’être un jour. Il laisse la gangrène le ronger peu à peu, le pourrir jusqu’à la moelle. Mais aujourd’hui, exceptionnellement, il se décharge de ce poids. L’aveu qu’il lâche dans un gargouillis témoigne de la difficulté qu’il éprouve. « Je me doute. » Il hoche la tête en signe de remerciement, la serre une dernière fois contre lui avant de rompre leur étreinte. Il l’entraîne d’un geste ferme vers le salon, où Mattie les attends.

La nostalgie le gagne alors qu’il contemple Lyra, son ventre arrondit et sa fille dans son siège. Lorsqu’elle lui dit qu’elle n’aura aucun problème à la naissance de son propre enfant, il le dit sans aucun doute. Il en est persuadé. Mais les larmes qu’il voit dans le regard de Lyra le déstabilise. Il se laisse tomber sur le canapé, de l’autre côté du siège de Mattie. « J’sais pas. Peut-être. » Il sait quels doutes habitent un futur parent. Ofelia ne lui en a jamais parlé, mais depuis la naissance de sa fille il expérimente chaque jour. Une terreur paralysante, étouffante. « Je sais que j’ai Finn mais… J’veux aussi que tu sois là. J’ai besoin de toi. Et je serai là pour toi. Pour Mattie aussi. » Il lui adresse un regard de remerciement tandis qu’elle parle. Il savait dès le début qu’elle lui proposerait son aide. Il n’en a jamais douté. Depuis le début, ils peuvent compter l’un sur l’autre. Le baiser qu’elle lui offre n’est qu’une confirmation. « Ça me fait encore mal parfois. Souvent, en ce moment. » Il laisse son regard se perdre un instant sur le vendre arrondi de la jordanienne. « Je sais. A moi aussi… » Il ne ment pas. Il pense à l’enfant qu’ils n’ont jamais eu. Il pense à Matilda, et à celui que Lyra va avoir, avec un autre. Ses sentiments sont mitigés. Il est heureux qu’elle le soit, malgré les difficultés qu’ils viennent de traverser. Mais au fond de lui, il continue de se demander à quoi aurait ressemblé leur vie s’ils étaient allés jusqu’au bout. Jusqu’au mariage. Et il sait que, même s’il n’est plus amoureux d’elle depuis longtemps, il continuera de se poser la question. C’est inévitable.

Balayant ses pensées, il reporte son attention sur Lyra tandis qu’elle défait les sangles qui retiennent le bébé dans son siège. Il la regarde faire, ce simple geste confirmant encore un peu plus son affirmation précédente. « Elle a tes yeux. » Il frissonne à cette idée. Il n’a pas une suffisamment bonne estime de lui-même pour espérer que sa fille lui ressemblera ; de physique comme de caractère. Surtout de caractère. « Sat, tu vas y arriver. Regarde la. C’est ta fille, celle de personne d’autre. Y’a qu’à la voir pour le savoir… Et puis, elle m’aime déjà. » La note humoristique de la jordanienne ne lui échappe pas et il y répond par un sourire identique. « Je dis… Qu’on en reparlera dans quelques années. D’ici là, j’aurais eu le temps de la corrompre cent fois sans même le vouloir. » L’amertume perce dans sa voix. Mais il ne s’appesanti pas, passant tout de suite à autre chose. Il a déjà eu cent fois ce discours, et cent fois Lyra lui a rabâché à quel point il avait tort. « Bien sûr qu’elle t’aime. C’est ma fille, voyons. Même si avec sa mère, ça n’était pas gagné d’avance… » Sourire espiègle qui se peint finalement sur son visage. Il se déride un peu. Pour un moment, le chagrin s’éloigne. C’est le pouvoir de Lyra.


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handsome savior (lyra) - Mar 22 Jan - 19:15


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Lyra s’était bien dit qu’un jour elle serait mère, dans un futur hypothétique, pas franchement défini. Rien de vraiment prévu. Juste des plans d’avenir incertain. Mais elle ne faisait pas partie de ces femmes qui étaient certaines de vouloir l’être. Celles pour qui c’était un but dans la vie, comme un objectif à accomplir avant un certain âge. Elle en voudrait, surement… C’était tout. Quant à savoir si elle serait une bonne mère, plus les années passaient, plus le doute se faisait. Chaque année à se dire que le jour où ça viendrait, elle se serait assagie, son impulsivité se serait dissipée. Elle avait aussi cru qu’après tout, ce serait bien Saturno le père de ses enfants. S’ils n’avaient pu voir naitre le premier, rien n’empêcherait un second de voir le jour. Après tout, les mecs passaient, et ne restaient pas. Elle se lassait trop vite, ou la présence du brun était telle qu’ils prenaient la fuite. Difficile de s’imposer face au roi des Enfers. Difficile de se tenir à côté de Saturno Bellandi. Plus difficile encore, que de se faire une place dans le cœur de la jordanienne, et d’éclipser l’italien. Seulement aucun d’eux n’a jamais compris que la clé n’était pas de l’éclipser ou de le surpasser. Jamais, elle ne le dégagerait de sa vie. Le secret, c’était de se faire une place à ses côtés, de s’en accommoder. Seulement, elle avait tort, il n’était pas celui dont elle attendait un enfant. Elle ne sait pas à quel moment leur chemin avait commencé à doucement se séparer. A peine, mais juste assez. Mais père ou non, elle le voulait dans sa vie. Elle avait besoin de lui autant qu’elle avait besoin de Finn. Il avait toujours été près d’elle, à la soutenir ou l’insupporter. Mais c’est lui, qui l’avait porté au fil des années. C’est avec lui, qu’elle a passé les dix dernières années de sa vie. « Je sais. A moi aussi… » Les yeux qui couvent son ventre, et elle déglutit difficilement. C’était étrange d’expliquer le manque d’un enfant qu’elle n’avait pas connu. Etouffée par les regrets, bouffée par les incertitudes de ce qui sera et ce qui aurait dû être. Elle tait le reste. Elle tait les mots qui veulent sortir. Ca aurait dû être toi. Elle voulait que ça soit lui. Pourtant, malgré tout, et surtout ces dernières semaines, elle accepte ce bébé. Elle veut ce bébé avec Finn, et plus encore, reconstruire doucement leur couple.

Et en voyant les yeux de Matilda, elle ne peut que se demander à quoi il/elle aurait dû ressembler. Les billes bleues de son père ? Le tempérament de sa mère avec le charme de Sat ? Elle se faisait du mal, le savait et ne pouvait s’en empêcher. Alors comme pour tout balayer, elle défait les sangles du siège pour prendre la petite dans ses bras. Ca faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu un bébé contre elle. Agréable. « Je dis… Qu’on en reparlera dans quelques années. D’ici là, j’aurais eu le temps de la corrompre cent fois sans même le vouloir. » elle entend l’amertume dans sa voix, et préfère ne pas relever. Il a beau dire ce qu’il veut, penser ce que bon lui semble, Lyra ne l’a jamais considéré comme quelqu’un de néfaste. Quant à sa corruption… Ca pouvait avoir son charme. « j’me suis jamais plaint d’avoir été corrompue. » le sourire amusée, le sous-entendu à peine caché. Et elle ne sait comment lui dire les choses. Elle est sa fille, il agira forcément différemment avec elle. « Bien sûr qu’elle t’aime. C’est ma fille, voyons. Même si avec sa mère, ça n’était pas gagné d’avance… » Ca fait du bien de pouvoir évoquer Ofelia un peu plus légèrement, comme si elle n’était pas vraiment morte, juste… partie. « Pas gagné ? » elle rit alors qu’elle laisse jouer Mattie avec ses boucles brunes. « C’est un euphémisme. Elle pouvait pas m’encadrer. » Elle prend alors place sur le canapé, à côté de Saturno, sa fille dans les bras. « J’ai toujours eu plus de charme et d’influence avec les mecs. C’est incontestable. » elle dépose un baiser sur les joues de la petite, admirative. « Mattie sera l’exception. » elle tourne la tête, et répète le même geste sur la joue du père, avant de caresser sa joue du bout des doigts. « Tu veux que je reste ? Pour cette nuit ? Que je t’aide…Si ça peut te faire dormir un peu… » le toucher est léger, s’approche des cernes, puis remonte sur les tempes, délicatement. Elle sera toujours là.


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handsome savior (lyra) - Jeu 31 Jan - 13:06


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@lyra al khayzuran


Son regard se perd sur le corps aux courbes nouvelles de Lyra. Nouvelles, mais pas inconnues. Il pense à ce qui aurait dû être, et ce qui est. A la relation, quelques fois conflictuelle, que la jordanienne entretient avec l’ennemi. Il sait quelles épreuves Lyra a traversé pour en arriver là. Pour accepter enfin l’enfant qu’elle porte, ainsi que son père. Lui-même est toujours prêt à ravager l’homme en question sitôt qu’elle le lui demandera. Ou même sans requête. Mais, malgré son air fatiguée, Lyra a l’air heureuse. Sûre d’elle, de sa décision. Il ne peut pas lui enlever cela. Il ne peut pas la blesser, en blessant l’homme qu’elle aime. Sa jalousie le ronge lentement, mais il préfère se taire, ne pas évoquer l’irlandais. Pas maintenant. Pas alors que tout semble aller pour elle. Il préfère se concentrer sur les gestes hésitants de la future mère, tandis qu’elle défait le harnais qui maintient Matilda en place. Son regard est plus chargé de tendresse que d’inquiétude. Il sait qu’elle sera attentionnée avec Mattie. Comme si elle était sa propre fille. Comme si elle était leur fille. Encore une fois, il chasse ses pensées. Le passé est derrière eux, et le futur ne leur offrira rien de tel. Ils ont laissé passer leur chance et n’en auront pas de nouvelle. C’est ainsi. Il a parfois eu du mal à l’accepter, parfois eu du mal à la voir dans les bras d’autres hommes. Parfois eu du mal à entendre qu’il n’était pas le seul dans sa vie, pas le seul à qui elle fasse confiance ou qui puisse la protéger. Toutes ces choses, il aurait voulu être l’unique personne capable de les accomplir. Tout cela, et plus encore. Mais il a dû apprendre à faire de la place, bon gré mal gré. Parce qu’il n’avait pas véritablement le choix. Il a fallu composer avec les autres, tout en restant le seul. Ça n’a pas été facile. Ça ne l’est toujours pas, aujourd’hui encore.

La conversation dérive, teintée de tout le mépris qu’il éprouve pour lui-même. Influencé par l’avis des autres, il a fini par y croire. Par croire qu’il était bel et bien le moins que rien que tous décrivaient. L’incapable, l’incompétent, que tous voulaient voir en lui. Peu importaient ses efforts. Il demeurait inévitablement le raté. Mais pas aux yeux de Lyra. Jamais aux yeux de Lyra. « J’me suis jamais plaint d’avoir été corrompue. » Il esquisse un sourire face au sous-entendu. Réminiscence des heures de complicité, au lit ou non. « Oh, je n’avais pas beaucoup de travail avec toi, de toute façon. » Trait d’humour qui commence à détendre l’atmosphère. A éloigner les fantômes. Il enchaîne, évoque sans la nommer Ofelia. Déjà, son deuil lui pèse, car il lui paraît faux. Mais il ne veut pas la balayer comme ça, l’oublier alors qu’elle lui a donné sa fille. « Pas gagné ? C’est un euphémisme. Elle ne pouvait pas m’encadrer. » Il ne peut s’empêcher de sourire. Combien de fois a-t-il entendu Ofelia hurler à l’évocation de Lyra ? Combien de fois l’a-t-elle accusé de la tromper avec la jordanienne ? En quoi elle n’avait pas tort, évidemment. « On ne peut pas vraiment dire qu’on lui ait donné des raisons de t’apprécier… » Tout le contraire, en vérité. Dès le début, il a clairement fait comprendre à sa toute jeune épouse qu’il ne ferait pas sortir Lyra de sa vie ; qu’elle devrait s’en accommoder. Il ne lui offrait aucune autre alternative, aucun choix. Lyra faisait – et fait encore – partie de lui. « J’ai toujours eu plus de charme et d’influence avec les mecs. C’est incontestable. » Il lui jette un regard amusé. Incontestable, en effet. « Ca me fait mal au cœur de n’être qu’un parmi les autres » Il feint la douleur, pressant un poing serré contre son torse. Mélodramatique, pour faire rire la jordanienne. Au fond, il a bel et bien été blessé de ne pas être le seul homme dans sa vie. Mais il ne peut lui jeter la pierre, pas alors qu’il s’est marié et a multiplié les conquêtes. « Mattie sera l’exception. » Cette fois, c’est sa fille qu’il contemple. Il ne pensait pas éprouver un jour ce sentiment inexplicable ; un mélange de peur et de joie. Même Cyrus, rejeton découvert sur le tard, ne l’effraie pas autant. Parce qu’il ne sait pas comment se comporter avec le bébé, ni maintenant ni plus tard. Pourtant, contrairement à tout ce qu’il a pu dire pendant la grossesse, il est prêt à essayer. Oui, une exception à bien des égards. « Tu n’imagines pas à quel point… » Soudain porté par une vague de nostalgie inexplicable, il laisse Lyra embrasser sa joue et effleurer sa barbe naissante. « Tu veux que je reste ? Pour cette nuit ? Que je t’aide… Si ça peut te faire dormir un peu… » Les doigts frais parcourent son visage et il ferme les yeux, profitant du contact. Il est isolé depuis trop longtemps, coupé des autres, privé – et se privant – de contacts physiques. Lentement, il attrape la main qui l’effleure et la porte à ses lèvres, embrassant l’extrémité tendre de ses doigts, ses phalanges puis son dos. « S’il te plaît… » Sa voix n’est qu’un murmure, une supplique déguisée. Il ne veut pas demander d’aide. Ça n’est pas dans sa nature, pas dans ses habitudes. Mais à ce rythme, il deviendra bientôt fou. Même s’il rechigne à l’admettre, il a effectivement besoin d’aide. « Reste. » Il serre les dents, carre la mâchoire. La nervosité le gagne. Il crache les mots plus qu’il ne les prononce. « Elle ne me laisse pas dormir. Ofelia. » L’aveu d’un enfant terrifié par un fantôme.


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handsome savior (lyra) - Dim 3 Fév - 22:10


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Lyra n’avait pas trop su comment prendre la grossesse d’Ofelia au début. Elle avait été amère, jalouse. Ca aurait dû être elle. Depuis le début. Le mariage, la grossesse… Ca la renvoyait à cet enfant non né, celui qu’ils auraient dû avoir. Pas même le temps de savoir si c’était un garçon ou une fille. Jamais vu le jour. Elle avait toujours pensé la blessure bien refermée, la douleur enfouie. Pas tant que ça. Le ventre rebondi de la défunte épouse lui avait prouvé le contraire. Grossesse non désirée et surprise, comme tout ce qu’elle avait vécu avec l’italien. C’est en le perdant qu’elle avait su qu’elle aurait voulu l’avoir. Qu’elle voulait tout de Saturno. Son amour, son amitié, sa loyauté, sa confiance… un héritage. Quelque chose que rien n’y personne n’aurait pu leur enlever. Si ce n’est la vie.
Elle n’avait jamais été réellement enjouée à l’idée de cet enfant. Jalousie trop étouffante, douleur trop présente. Ne plus non plus être la seule dans le cœur de l’italien, devoir se partager… Et pourtant, plus le temps était passé, plus elle s’y était faite. Et la donne avait complètement changé avec le décès d’Ofelia. Chaque enfant a besoin de sa mère. Si Lyra l’a toujours vu comme une nuisance minime, elle n’aurait souhaité pour rien au monde. Ni pour elle, ni pour leur fille. Et maintenant, plus que jamais, elle était déterminée à l’aider. A l’élever comme si c’était la sienne, la leur s’il le fallait. Elle n’avait jamais fait dans la demie mesure avec Sat, elle ne le ferait pas avec Mattie. Pourtant, elle savait aussi où était sa place, elle savait que leur chance, elle était passée. Et ça, la jordanienne n’était pas certaine de l’avoir encore complètement accepté.

La petite dans les bras, Lyra reste émerveillée par le bleu de ses yeux, par ses traits adorables. Comme avec son père, il n’avait fallu qu’un regard. Mais rapidement, ses opales se fixent de nouveau sur l’italien. Elle n’avait jamais supporté son discours et l’opinion qu’il avait de lui-même, parce qu’elle n’avait jamais pensé la même chose. Pas une seule fois. S’il se considérait raté ou moins bien que n’importe qui, plus encore d’Alcide, Lyra voyait en lui tout ce que les autres ignoraient ou ne semblaient pas voir. Y compris lui-même. « Oh, je n’avais pas beaucoup de travail avec toi, de toute façon. » Le sourire de Lyra s’agrandit, hausse les épaules, comme elle le peut. « Puis, j’étais bien trop volontaire. » A se laisser corrompre, et séduire, sans aucun doute. Si leurs débuts avaient été explosifs, ils avaient rapidement trouver un terrain d’entente. Avant de se découvrir pleinement. Complètement. Une option qu’ils n’avaient ni prévu, ni vu venir. Et elle avait tout foiré, avant que le destin ne s’emmêle. Marié à une femme –une fille- qui n’avait jamais pu l’encadrer tant sa présence lui avait été imposé. Lyra n’avait jamais eu l’intention de bouger ou de laisser cette place si particulière qu’elle avait dans le cœur de l’italien. « On ne peut pas vraiment dire qu’on lui ait donné des raisons de t’apprécier… » Malgré la situation actuelle, lyra ne peut s’empêcher de laisser naitre un sourire amusé sur le coin de ses lèvres. « Je crois que personne ne m’a jamais lancé autant de regards noirs et assassins qu’elle… » léger rire qui s’échappe de ses lippes. « Et elle était pas méchante.  On aurait même pu s’apprécier je crois. » et la jordanienne était sincère, elle l’avait toujours pensé au fond. « mais… y’avait toi. Et elle était à une place qui ne me plaisait pas. » sourire léger, un peu désolé… Pas complètement, juste un peu. Saturno avait toujours fait partie d’elle, et jamais ça ne changera. Jamais elle ne le laissera. Elle sait que des engueulades, ils en auront d’autres, mais cette place particulière, il l’aura toujours. «Ca me fait mal au cœur de n’être qu’un parmi les autres » elle se met rire face à la scène mélodramatique avant de légèrement secouer la tête. Elle tourne alors la tête, menton posé sur son épaule, le nez qui frôle sa joue. « Saturno Bellandi, tu ne seras jamais un parmi d’autres. Tu seras toujours unique. » qu’elle murmure, un peu amusé, mais empreinte d’une sincérité à serrer les cœurs. « ça changera jamais. Peu importe les femmes, les mecs, les enfants… » envie de lui dire qu’elle sera toujours sienne et qu’il sera toujours à elle, mais elle retient les mots, les garde au fond de son cœur. Y’a des choses qu’il vaut mieux sans doute ne pas laisser échapper, peu importe à quel point elle les pense. Alors c’est de Mattie qu’elle parle. De cette place particulière qu’elle prend elle aussi. Elle sera là pour la petite, toujours. Il porte ses billes bleues sur sa fille, toujours dans les bras de Lyra, calme, les yeux grands ouverts « Tu n’imagines pas à quel point… » Elle se laisse aller, Lyra, laisse ses lèvres se poser sur la joue de Sat en lui proposant son aide. Pas une heure. Pas deux. Toute la nuit. Elle, elle s’arrangera avec Finn. C’est son problème, pas celui de l’italien. Laisse ses doigts parcourir son visage. Etrangement, à chaque fois, elle a cette sensation de manque, alors qu’elle le connait par cœur. Il attrape ses mains, embrasse délicatement le bout de ses doigts alors qu’elle se surprend à sourire, attendrie, mais tout aussi inquiète. « S’il te plaît…  » Un murmure, une supplication qui ne lui ressemble pas. « Reste. Elle ne me laisse pas dormir. Ofelia. » elle déglutit, l’inquiétude qui se lit au fond de ses prunelles. Elle retire sa main de celle de Saturno pour caresser une nouvelle fois sa joue, et la laisse dans sa nuque. « J’te quitte pas. » dépose un baiser sur la joue de Mattie se tourne pour aller la rattacher, et se concentrer un peu plus sur son père. Pourtant, les bras désormais vide, elle sent comme un manque étrange. Elle revient vers Sat, prend place sur lui, un sourire amusé sur les lèvres, souvenirs du bon vieux temps. A la différence près, que cette fois, il y a un ventre de plus en plus proéminent entre eux. « Je peux retirer des peurs. Je peux en mettre des nouvelles aussi, ou intensifier celles déjà présentes » Doucement, elle vient placer ses mains sur les tempes de l’italien. Elle pourrait le faire sans le toucher, tant qu’elle est à proximité. Mais avec lui, elle veut qu’il sache qu’elle est là, elle veut s’assurer de la réussite de la chose. « Ca dure pas éternellement. Pour le moment, ça dépassera pas les deux jours. Mais j’imagine que c’est toujours ça... » qu’elle ajoute, la voix un peu plus basse, désolée de ne pas pouvoir faire mieux. Mais surtout, elle tait le contre coup. Elle tait les migraines et les crises de panique. Les lèvres qui se posent à la commissure des siennes, légères. « Laisse moi faire » qu’elle murmure le front collé contre le sien, alors qu’elle absorbe entre ses doigts, les démons, les fantômes, celui de l’ex femme et tous les autres.

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handsome savior (lyra) - Mer 27 Fév - 23:25


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Ça a toujours été facile, d’être avec Lyra. De parler avec elle, d’être proche d’elle. Sentir sa peau contre la sienne n’a jamais été un problème. N’a jamais suscité de malaise. Même au début de leur relation, quand ils ne se connaissaient pas encore aussi bien que maintenant, le contact physique a toujours été facile. Alors même que Saturno était un homme peu enclin à se laisser approcher, peu enclin à se laisser toucher, il a permis à la jordanienne d’entrer dans sa vie, sans condition, sans concession. Et depuis, elle y a fait son nid. S’est installée confortablement, comme un oisillon. Mais Lyra n’a rien d’un moineau fragile. Au contraire. Elle est forte, bien plus qu’on ne pourrait le supposer. Elle a vécu et supporté bien plus que la majorité des gens. Et elle s’est relevée à chaque fois. Pour cela, Saturno l’admire. Il ne l’admettra jamais, surtout pas devant elle. L’italien a sa fierté. Toute masculine et déjà maintes fois foulée au pied. Mais bien vivace, encore. Et elle aussi, est fière. Elle ne laisse personne lui marcher sur les pieds, ou lui dicter sa conduite. Pas même son père, pas même lui. Et il ne le veut pas. Elle est trop libre, la fille du désert, pour être mise en cage. C’est pour cela que, si son irlandais tente une seule seconde de l’entraver, il ira lui-même l’envoyer dans l’autre monde.

« Puis, j’étais bien trop volontaire. » Le sourire qui s’affiche sur le visage de la brune ne laisse aucune place au doute. Ils pensent à la même chose, en cet instant. Ils pensent aux premières fois, aux tâtonnements hésitants, parfois maladroits. Ils pensent surtout à l’alchimie qu’ils ont ressentie, et qui ne s’est jamais démentie. D’une certaine manière, Lyra est une âme sœur. D’une certaine manière, seulement. « Je m’en souviens bien, oui. » Il se souvient aussi des découvertes. Des découvertes à propos d’elle, des découvertes à propos de lui. Leur goût commun pour une certaine forme de domination. Quelque chose qui l’a surpris, qu’il ignorait sur lui. Jusqu’à Lyra, il n’avait jamais laissé personne prendre le dessus. Mais avec elle… cela semblait presque naturel. Un abandon bienvenu, reposant. Avec un sourire apaisé, il écarte la pensée, se concentrant sur la conversation. Qui a l’air d’amuser la future mère. « Je crois que personne ne m’a jamais lancé autant de regards noirs et assassins qu’elle... Et elle était pas méchante. On aurait même pu s’apprécier je crois. » Malgré le petit rire de Lyra, lui-même sent un poids de plomb tomber sur ses épaules. Il n’a aucune peine à imaginer ce qu’elle va dire. « Mais… y avait toi. Et elle était à une place qui ne me plaisait pas. » Un pauvre sourire étire ses lèvres. Cela lui arrive rarement, mais ce soir, il se sent coupable. Il sait que sans lui, sans leur mariage, Ofelia serait toujours en vie.  « L’inverse était aussi vrai… Elle t’as toujours vue comme une menace. Même quand il n’y avait rien à menacer… » Très vite après leur union, leur couple s’est dégradé. Il n’a pas fallu longtemps avant que l’italien retombe dans ses travers. Retombe dans les bras de Lyra. Il ne les avait jamais vraiment quittés. Et cela, Ofelia ne l’a pas supporté. Même quand ils ont commencé à ne plus pouvoir se parler sans se disputer, son épouse espérait encore. Espérait qu’il finirait par lui revenir, qu’il abandonnerait la jordanienne pour de bon. Mais il n’y a jamais consenti. N’y consentira jamais.

Il s’efforce de faire de l’humour, pour détendre l’atmosphère. Chasser les fantômes. Et cela fonctionne. Lyra éclate de rire, devant son imitation pathétique. « Saturno Bellandi, tu ne seras jamais un parmi d’autres. Tu seras toujours unique. Ça ne changera jamais. Peu importe les femmes, les mecs, les enfants... » L’évocation lui sert le cœur. Pendant qu’il regardait ailleurs, elle en a trouvé un autre. C’est déjà arrivé, par le passé. Lyra n’est pas une sainte, recluse dans un couvent. Mais toujours, elle a retrouvé le chemin de son port d’attache. Comme lui l’a fait, des centaines de fois. Mais c’est différent, maintenant. Elle connaît le chemin, mais reste au loin. Occupée à construire quelque chose. A réparer les blessures du passé. Comme il devrait le faire, lui-aussi. Comme il devra le faire, tôt ou tard. Il n’aura pas le choix. « Je sais… Toi aussi. Malgré… » Il tait leurs noms. Celui d’une femme qui est partie, celui d’une autre, enterrée. Deux femmes qui ont compté. Mais n’ont jamais détrôné Lyra. Sa reine, son tout. La conversation dérive sur sa fille, et il laisse la jordanienne l’embrasser. Un baiser léger, qui brise quelque chose en lui. La proposition de Lyra le prend de court et il ne réfléchit pas. La supplication dans sa voix le surprend tout autant qu’elle l’inquiète. Il a conscience de n’être pas lui-même. De trembler, aussi, un peu. Parce que l’aveu est difficile. Il n’aime pas se montrer faible. N’aime pas admettre que quelque chose ne va pas. Pourtant, cette fois, il y est forcé. Il ne peut pas mentir à Lyra. Ne peut plus. Il ferme les yeux, passe une main sur son visage. Ses doigts froids le font frissonner. Glacés, comme la mort. Le contact chaud de Lyra sur sa joue, puis dans sa nuque, le détend un peu. « J’te quitte pas. » Il hoche la tête sans un mot. Il écoute la jordanienne remettre dans son siège le bébé puis se tourner vers lui. Il la sent se lever, sent sa présence juste devant lui. Il ouvre les yeux, se redresse un peu pour lui laisser de la place. C’est qu’elle en a bien besoin, maintenant… Assise sur ses genoux, il ne sait pas comment la toucher. L’instinct le pousse à poser une main sur ce ventre arrondi. Mais son habitant ne lui appartient pas. Il ne s’en sent pas le droit. Alors il laisse une main sur l’épaule de la brune, l’autre sur sa cuisse. Une étreinte maladroite et gênée par la circonférence de ce ventre. « Je peux retirer des peurs. Je peux en mettre des nouvelles aussi, ou intensifier celles déjà présentes. » Il fronce les sourcils. Conscient qu’il s’agit d’une de ces facultés dont le prix se paye au centuple. Pas certain de vouloir laisser Lyra s’infliger cela, quelque soit le coût. Pourtant, elle pose déjà ses mains sur ses tempes. « Ca dure pas éternellement. Pour le moment, ça dépassera pas les deux jours. Mais j’imagine que c’est toujours ça... » Le regard d’acier croise les opales de la belle. Un regard qui se passe de mots. Il voudrait dire non, reculer, la repousser. Mais la proposition est tentante. Deux jours. 48h de répit. 48h d’un sommeil profond, apaisé et dénué de cauchemars. C’est tout ce dont il a besoin. Ça, et l’assurance que Lyra ira bien. « Mais… » « Laisse moi faire. » Le ton n’a pas besoin d’être impérieux pour qu’elle se fasse obéir. Il se tait, fermant à nouveau les yeux.

Il sent le front de la jeune femme contre le sien. Chaud, rassurant. Un point sur lequel se concentrer. Car tout le reste n’est que désert. A mesure que le pouvoir de Lyra agit sur lui, il sent une partie de ses émotions le quitter. Son esprit se fait plus léger, débarrassé des pensées qui le parasitaient. Chacune d’entre elles, arrachée minutieusement. Découpée, excisée avec une précision, somme toute, approximative. Elle l’a dit, l’a fait entendre ; elle ne maîtrise pas encore son don. Les effets secondaires seront, au mieux, difficile à prévoir. Mais il ne s’en préoccupe pas. Pour la première fois depuis qu’il est revenu de son séjour en terres russes, il se sent mieux. Pas bien. Pas encore. Mieux. Moins inquiet. Moins oppressé. Son souffle se fait plus mesuré, plus lent, plus profond. A chaque respiration, la peur s’évanouit un peu plus. Il sait que c’est Lyra. C’est à elle qu’il le doit. Alors, quand ses mains quittent ses tempes, que son front s’écarte, il se laisse tomber contre elle, précautionneusement. L’enlace avec plus de fermeté. Plus d’assurance. Une partie de la culpabilité s’est envolée. Une partie de la gêne, aussi. Il la serre contre lui, prenant garde à ne pas écraser son ventre, mais ne craignant plus de le toucher. De sentir sous ses doigts ces formes nouvelles. Son visage enfouit dans la masse de cheveux bruns, il vient embrasser la peau fine de son cou. « Merci. Pour tout… »


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handsome savior (lyra) - Sam 2 Mar - 23:07


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« L’inverse était aussi vrai… Elle t’as toujours vue comme une menace. Même quand il n’y avait rien à menacer… » Un sourire un peu coupable se dessine sur ses lèvres, en se disant qu’elle y est sans aucun doute pour quelque chose. Elle sait que leur mariage a fini par n’être plus rien qu’une mascarade. Mais si elle avait disparu, si elle l’avait laissé tranquille ? Plus de Lyra bornée dans le tableau, peut-être que leur mariage aurait survécu. Elle pourrait aller loin avec des si. Peut-être bien qu’Ofelia serait encore vie, si elle continuait sur cette voie. Peut-être bien. « Sat, même après tout ce temps, tu le sais pas… » sourire amusé sur le coin des lèvres, un peu moqueuse face aux nombres de conquêtes et ce qu’il semble encore ignorer, « une femme ne cesse jamais d’espérer. » Alors ça devait être ça avec Ofelia. Même quand ça n’allait plus entre eux, quand tout semblait perdu. Elle devait continuer à espérer qu’il retrouverait ses bras, pas ceux de la jordanienne.

L’atmosphère s’allège, et ça fait pas de mal. Avec tout ça, tout le monde se sent responsable, mais comme à chaque fois, il trouve un moyen de la faire rire. Sans doute un peu malgré lui. Ca l’amuse et pourtant, elle se sent dans l’obligation de lui rappeler les choses. Il ne sera jamais un parmi les autres. Elle ne l’a jamais pensé. Pas une seule seconde.. Ca aurait peut-être plus simple qu’il le soit. Pour elle, pour lui… Impossible de changer le passé. Impossible de changer ce qu’elle ressent. Ni y’a dix ans, ni maintenant. « Je sais… Toi aussi. Malgré… » Les noms restent suspendus. Dans l’air, dans le temps. Le cœur qui se serre. Se souvient des crises, de la douleur. Elle se souvient de la peur, celle de le voir s’éloigner, d’être détronée. Pas par orgueil, mais parce qu’elle ne le supporterait pas. Il a toujours été là. Son point d’ancrage. Elle ne supporterait pas de le voir s’éloigner.
Et voilà qu’il finit par se confier. Il a suffi d’une question. D’une main tendue à laquelle il puisse se raccrocher. Elle lit la douleur sur ses traits, la privation de sommeil, les démons qui hantent. Elle entend son appel à l’aide dans ces quelques mots. L’enfant remise en place, elle peut se concentrer sur lui. Rien que lui. Si elle aime déjà Mattie de tout son cœur c’est son père qu’elle doit aider pour le moment.
Assise sur ses genoux, il semble gêné, moins assuré. Comme s’il ne savait plus où la toucher. Comme si ce ventre, était un obstacle. Ou une chose trop fragile, trop précieuse pour être touchée. Pourtant, elle le laisse faire. Elle ne le forcera à rien, s’il ne le sent pas. Pas sur ça. Le reste, ce qu’elle a en tête, malgré le peu d’entrainement, elle ne lui demande pas son avis. Les mains déjà sur les tempes, elle explique détaille. Aucune question, aucun consentement. Seulement une volonté de l’apaiser, quoiqu’il en dise. « Mais… » Essaie vain sans doute de vouloir la stoppe, ou d’en savoir plus. Lui demander de penser aux contrecoups. Elle le connait par cœur. Tout pour la préserver, elle. Mais pas cette fois. Cette fois, elle ne lui permet pas de continuer. Elle n’acceptera aucun refus. Pas le temps, ses mains sont déjà contre ses tempes. Elle lui demande juste de s’abandonner entre ses doigts, encore une fois.

Une promesse silencieuse de le faire se sentir mieux. Promesse d’un eu de paix intérieure. Quelques heures, quelques jours. Un meilleur sommeil. L’assurance de l’avoir, de se reposer sur elle. Un peu de répit dans cette guerre. L’éloigner de ses démons, de sa souffrance. Ils reviendront sans doute à un moment. Ils l’obscurciront encore. Et elle les éloignera à nouveau.
Son esprit qui se vide, la concentration qui se fait. Précision qui laisse encore à désirer, mais elle fait ce qu’elle peut, comme elle le peut. Pas de nombreux sujets, pas beaucoup d’essais. Pensées noires arrachées, extraites. Pensées noires qu’elle efface. Débarrasse le cerveau des peurs, des cauchemars. Les plus profondes ou les plus récentes. Elle prend ce qu’elle trouve. Fait le ménage et déblaye. Elle veut qu’il se sente bien, ou au moins mieux. Le front conte le sien, comme un contact rassurant pendant qu’elle s’occupe de son esprit. Agréable sensation que de sentir utile. Elle ne se souvient que trop de cette sensation oppressante, désagréable que de ne pouvoir l’aider. Ce mois d’aout où elle l’a regardé, en position fœtale dans son lit. Elle l’a regardé, pendant des heures, à se sentir complètement inutile. Et ça bouffe, plus que n’importe quoi. Maintenant, elle est capable, de le soulager un peu. Pas complètement, mais assez. Elle sait que ça marche, à sa respiration, plus lent, plus apaisé. Les mains qui se retirent, et elle écarte doucement son visage avant qu’il ne retombe sur elle. Elle sourit, satisfaite, heureuse de le voir plus léger. Heureuse d’avoir pu le faire, peu importe ce que ça provoquera chez elle après. Elle laisse ses mains glisser sur sa nuque alors qu’il la serre plus fermement. Ne ressent plus cette sensation d’être une poupée fragile qu’il n’ose pas toucher. Ne sent plus la gêne, et d’une certaine façon, ça la rassure. Le toucher de l’italien l’a toujours conforté. Le visage caché dans ses mèches brunes, elle sourit doucement en sentant le baiser dans son cou. Le corps qui frémit, qui connait, espère la suite. L’esprit qui tente de faire ce que ça déclenche. « Merci. Pour tout… »  « Sat… T’as pas à me remercier. Jamais. C’est normal, et je continuerai de le faire. » peu importe ce qu’il en pense, peu importe ce que ça déclenchera chez elle. « Et tu sais, t’as le droit de le toucher… » ce ventre. Ce bébé qui y grandit. Pas le sien, pas sa fille, mais il a le droit d’y glisser sa main. Continue de caresser sa nuque, et embrasse sa tempe. « Allez, viens, on y va. T’as besoin de te reposer. Et moi aussi. » La fatigue va bien l’assommer, et les migraines aussi. Elle prendra un médicament avant de s’endormir, pour être capable de se relever et s’occuper de la petite. Il en a assez fait. Alors elle se lève, défait une nouvelle fois matilda de ses sangles et la récupère du fauteuil.

La petite couchée, saturno assis sur le bord du lit, torse nu. La jordanienne ne peut s’empêcher de sourire. Ça rappelle des souvenirs. Elle grimpe dans le lit, s’allonge. A fatigue commence à prendre, les tempes à se faire plus pressante. « Viens. » les doigts qui se promènent son dos nu jusqu’à ce qu’il se couche aussi, tout contre elle. C’est rassurant. Ss bras qui l’entourent, cette odeur familière.


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