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Siobhán Kearney
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CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2258
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : war of hearts. ) alecia Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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war of hearts. ) alecia - Jeu 31 Jan - 9:26

war of hearts.


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Alecia Van Heusen & Aislinn O’Reilly


Pourquoi pas le musée ? et dans la nef de la chapelle, l’invitation avait été lancée. D’une voix quasiment inaudible, fébrile, portée par le regard suppliant qui avait achevé de la convaincre. Elle avait accepté de l’y conduire, pour une sortie entre elles, peu enthousiaste à l’idée d’être vue en compagnie de l’enfant, mais le coeur déchiré de savoir qu’un refus lui causerait davantage de peine.
Ce n’était pas le bon moment. Et plus le temps filait, moins ce moment là viendrait, elle en était persuadée. Pourtant, le temps passé ensemble, et l’affection grandissant à l’égard de l’une et l’autre, elle espérait secrètement devenir un jour sa meilleure option. Abandonner ses activités peu reluisantes si vraiment c’était possible, et lui assurer une protection infaillible. Elle doutait d’en être capable mais y songeait, souvent. Quitte à s’imaginer repasser le flambeau, ou s’enfuir pour de bon.

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« Ca fait beaucoup de pièces en restauration ». La visite s’achève . Dans le hall du musée, après un tour complet des salles et des objets exposés. La divine ne relève pas la remarque évidente. Lèvres pincées, elle darde une œillade au dehors et passe une main gantée dans le dos de la jeune fille. Elle a en tête les gros titres et les informations rapportées à propos du cambriolage de septembre dernier. « Ca t’a plu malgré tout ? » ; nul besoin d’en parler, elle préfère détourner l’attention. Le visage amaigri se pare d’un sourire triste, les doigts replacent une mèche de cheveux égarée. Elle aurait voulu dégager une aura plus combative. Arborer une mine plus fraîche, moins fatiguée. Paraître forte et convaincue plutôt que fade et affligée. Mais le poids des épreuves pèse inexorablement sur les épaules pourtant solides, devenues fragiles à force de drames répétés, et du temps restreint entre chacun pour s’en remettre.
Une pensée pour Fiona, une pensée pour Carmen, l’herboriste écoute en pressant l’adolescente en direction de la sortie ; « Oui. J’aimerais bien revenir quand il sera complet » ; noue son imperméable en prévision de la pluie, et regarde à nouveau par les vitres rincées. « On peut aller manger quelque chose ? » ; le myocarde s’étreint, déjà, envisageant la réponse. « Une autre fois, d’accord ? ». Les orbes azurées guident le minois enfantin vers la silhouette qui s’avance. Le prêtre est en avance, venu chercher sa brebis en personne. « Je te le promets », jure-t-elle en caressant les joues pâles à travers le cuir épais. Méabh est déception, compréhensive pourtant. Elle embrasse son accompagnatrice, et part rejoindre le colosse, affrontant les intempéries dès la porte passée.
Immobile, silencieuse, la divine contemple la scène, toujours à l’abri. Elle salue l’homme d'Église à distance, offre un dernier sourire à l’insouciance adolescente, avant de les regarder partir ; disparaître, lentement, derrière la ligne d’horizon, l’âme engourdie de solitude.  

Elle devrait faire de même. Regagner sa voiture, sa demeure ou rien d’autre n’attend que du travail et des problèmes. Les yeux perdus dans le vide, elle hésite à sortir sous l’averse. Choisit de patienter, un temps, s’appuyant contre un mur, observant le ballet incessant des visiteurs. Plusieurs la saluent, auxquels elle répond. D’autres guettent aussi l’accalmie pour s’enfuir.

Et puis, soleil dans la pénombre, la silhouette auréolée de blond s’approche. Le port altier, la démarche princière, beauté venue d’un autre monde dont elle note les changements. Galbe affirmé, assurance dans l’attitude et le regard, l’herboriste ne peut s’empêcher de croire que ses encouragements passés ont fini par trouver écho. Le palpitant s’acharne alors qu’elle la voit s’avancer. Réveille une affection depuis longtemps oubliée, parsemée de pulsions coupables.

Sublime Alecia qui vient à sa rencontre depuis que leurs regards se sont croisés dans le hall du musée d’Arcadia.  
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war of hearts. ) alecia - Mar 5 Fév - 14:02

war of hearts
aislinn o'reilly/alecia van heusen
Elle soupire longuement, se décide à prendre une pause et délaisse ses attributions de conservatrice pour prendre le chemin de la petite cafétéria réservée aux employés. Quelques hochements de tête comme salutations, les longues jambes ne s'arrêtent pas jusqu'à ce qu'elles trouvent la cafetière italienne posée sur une plaque encore chaude. Préparant l'arabica moulu pour le mettre dans le filtre, la blonde rempli d'eau la base pour refermer le tout et le mettre à bouillir. La mixture amère restait son péché mignon, une addiction journalière à laquelle elle se soumettait sans remords. La préparation terminée, elle verse le tout dans un mug qui n'est pas le sien - comme à son habitude - et elle plonge le nez dans les vapeurs riches en arômes. On pourrait croire que le liquide chaud détendrait sa divinité, mais la pièce exigüe ne pouvait que rendre les choses meilleures. Appuyée contre l’ilot de cuisine, elle parcoure de ses yeux inquisiteurs les collègues présents. Les jalousies et les rivalités n'ont rapidement eut aucun secret pour la jeune femme, elle-même en proie aux mêmes tourments destructeurs. La venue d'Eris n'avait fait qu'accentuer son don de trouble-fêtes, embrassant pleinement les capacités de la divine, Alecia en profitait pour distiller la mésentente au sein de son lieu de travail. Empoisonnant tout ce qui lui tenait à cœur, gangrenant ses propres terrains, souriant du lourd climat que créent les rancœurs. La situation du musée n'était pas au beau fixe et propice aux orages. Le cambriolage - orchestré par elle-même - avait mis un sacré coup au moral des employés, mais avait temporairement boosté les ventes de billets avant de retomber, la curiosité des badauds passée. Le conservatoire qui avait une réputation de renom se voyait essuyé bon nombre d'échanges d’œuvres, les autres exposants, craignant à nouveau un vol, annulant leurs prêts qui avaient été planifiés depuis des mois. Alecia la lieutenant de Khaos avait eu ce qu'elle souhaitait, Alecia la conservatrice ne subsistait que par quelques apparitions, désespérée par ce double jeu qui coûterait peut-être l'existence du si joli musée d'Arcadia.

La divine repère sans mal un couple de collègues, assis avec d'autres employés, discutant tranquillement. Elle jette son dévolu sur la jeune compagne amoureuse qui lorgne son homme, absorbé à discuter avec une pulpeuse brune. Un rictus déformant ses douces lèvres, Alecia laisse gentiment Eris venir. L'appel ne prend qu'une demi-seconde, alors qu'un nuage imperceptible se met à émaner de la conservatrice sirotant son café. Les yeux fixés sur sa cible d'une jalousie insoutenable, le doux parfum de la discorde va chatouiller l'humaine qui part au quart de tour. Elle se lève, vient claquer sa paume sur la joue de son partenaire et empoigne par-dessus la table celle qu'elle croit être une rivale. Les éclats de voix grimpent, la déesse se délecte du spectacle prenant puis s'en va, retourne à ses affaires et ses dossiers avec un sourire éclatant. D'excellente humeur, elle lâche presque un sourire à une collaboratrice qu'elle estime. Revigorée, elle s'enferme dans son bureau et s'emploie à liquider quelques négoces en cours.

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Alecia peste contre ces passants qui ne regardent pas où ils mettent les pieds. Sa déité s'excite intérieurement, sommant réparation pour les bousculades et les gens pressés. Le genre humain n'a pas conscience de faire face à quelque chose de plus grand que lui, mais il ne tarderait pas à le savoir. Quelques mètres avant d'entrer au musée, la blonde manque de bousculer un ecclésiastique trop diverti pour ne pas se pousser devant le pas décidé de la belle. Alecia le foudroie du regard avant de se raviser, son instinct sonnant une sonnette d'alarme. Les yeux se baissent et la tête pivote doucement, jusqu'à croiser un visage diaphane et une paire d'yeux clairs. Une autre réincarnée, la divine en est certaine mais ne peut encore mettre de nom sur son affiliation et son appartenance. Elle admire le visage de poupon avant de continuer sa route, certaine de n'avoir nullement marqué la mémoire de l'homme comme de la fille.

La démarche assurée et le ventre plein, les cheveux presque trempés mais le parapluie en main, elle n'a pas le temps de pousser les portes vitrées du musée que son regard est attiré par un feu qu'elle ne connait que trop bien. Peau nacrée, crinière flamboyante et une douce élégance, tant d'adjectifs plaisants pour décrire cette ancienne amie et confidente. Le temps de New York lui revient en pleine face alors qu'Alecia n'a qu'une fraction de secondes pour dissimuler la divine en elle. Ce qu'elle a pu apprendre aux côtés de Khaos et ses sbires c'est que l'on était jamais trop prudent, l'avantage principal des obscuri sur le reste de la ville. Le kaléidoscope de moments passés vient doucement tinter à ses oreilles, se dérouler devant ses yeux azurs et lui arrache presque un sourire. Elle se demande comment réagir, si elle feint ne pas la voir ou si elle ose aller à sa rencontre. Et c'est finalement la collision de leurs regards qui la décide à marcher la tête haute jusqu'à Aislinn. La prendre dans ses bras, ne pas le faire ? La belle rousse représentait des souvenirs agréables, mais aussi d'une Alecia qui avait à présent disparue. Ensevelie sous la grâce divine qui coulait en elle, cadeau du ciel, don du temps.

Son long manteau qui semble courir après elle, ses pas mesurés à l'idée d'affronter une brèche de son passé, quelques moments d'intimité qu'elle ressasse alors qu'elle opte pour une moue amicale. « Mais que fais-tu ici Aislinn ? C'est bien loin de New York ! » Elle ment, Alecia, mais elle le fait bien. Établie à Arcadia depuis quelques années, elle avait su qu'O'Reilly s'y était échouée également seulement quelques mois après son arrivée. Un œil qui avait toujours suivi les quelques trajets de la femme. Sans jamais chercher à la recontacter. Une brève hésitation avant de la prendre dans ses bras, un peu amusée de sentir que ce contact ne la répudie pas. Ne la répudierait probablement jamais. Alecia se détache sans hâte, admirant les gants de cuir qui parfait sa prestance, pour terminer par étudier les traits du visage de celle qui avait inspiré tant de contradictions en elle. « Tu n'as pas changé. » Simple constat, qui pourrait sonner comme un compliment alors qu'Alecia reste étonnée et déstabilisée de sa présence au musée. Le hall ne se remplit guère, leur laissant suffisamment de place pour ne pas entraver le chemin qui mène jusqu'au début de la visite. La conservatrice ne se fatigue plus depuis longtemps à être à l'heure à sa place de travail, la notion du temps et des responsabilités n'incombant pas à une récurrence du chaos.

La réincarnée peut sentir l'aura d'Aislinn, presque écrasante face à la sienne. Cette certitude qu'elle n'a pas été proclamée hôte par un coup d'éclair mais bel et bien par la loi du sang. Son être entier est aux aguets, concentré à garder ce fin voile protecteur qui camoufle avec certitude ses effluves de jeune récurrence.
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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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war of hearts. ) alecia - Sam 23 Fév - 9:49

war of hearts.

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Alecia Van Heusen & Aislinn O’Reilly


En souvenirs ou en chair et en os, le passé n’a de cesse de revenir la hanter. La rattrape sans remords, la submerge et la noie. En provenance d’autres vies, de celle-ci, c’est un flot de mémoires ininterrompu qui s’écoule dans son crâne et son champ de vision depuis que la déesse est de nouveau épanouie.
Cette fois, le demi-tour est agréable. Ce sont seulement quelques années qui la séparent de sa rencontre avec la créature aux allures de mirage. Divine par sa prestance et sa beauté, contraste saisissant avec la triste apparence de la rouquine qui semble si terne et si fade à côté.  

« Alecia ? », elle interroge du bout des lèvres, sans souhait de réponse, simplement pour marquer sa surprise. « Tu es sublime », est tout ce qu’elle trouve à rajouter, sincèrement captivée par le sourire accompli qui vient illuminer un visage déjà éblouissant.
Elle ouvre les bras pour accueillir l’adulescente devenue femme, la couve d’une étreinte amicale et respire son parfum aux effluves d’épices et d’ambre. New York, il y a cinq ou six ans, impose des images par delà les rétines. Une amitié naissante entre une jeune fille et un modèle à suivre, idéal apparent d’indépendance et de force. Elle a toujours les mots en tête : quelques conseils et des encouragements formulés autour d’une table de salon ; des dîners partagés au fil de services rendus, des discussions jusque tard dans la nuit… Et des gestes tremblants sous des regards tour à tour brûlants et coupables.

Un frisson parcourt l’échine amaigrie quand l’étau se relâche. « Et toi si », confie-t-elle sans relever le mensonge. Il y a quelques mois, elle aurait pu la croire. Aujourd’hui, ses propres clients ne la reconnaissent pas et ses proches - de plus en plus rares - la contemplent avec tant d’étonnement et de pitié parfois qu’elle préfère éviter leur regard. « Tu as l’air tellement... » ; elle cherche ses mots un instant, s’assure qu’ils seront perçus pour ce qu’ils sont - à savoir un compliment sincère : « ...Épanouie et confiante ». Un sourire accompagne l’oeillade qui se perd sur les traits, un reflet qu’elle voudrait voir à nouveau dans son propre miroir.

Encore un jeu du destin qui lui renvoie une Alecia grandie et sereine, au moment de sa vie où elle ne maîtrise plus rien. Jalousie latente qu’elle chasse au profit du plaisir incontestable de la revoir libérée de ses démons, l’herboriste s’autorise à saisir le poignet gracieux du bout des doigts. « J’habite ici depuis deux ans déjà », consent-elle à répondre, éludant un passé que la blonde ne connaît pas.

Et l’esprit vagabonde, il ne s’arrête jamais. Passé la surprise, il songe aux raisons véritables de sa présence dans cette ville. Arcadia n’offre que peu de place au hasard, aussi, la divine joint à son regard inquisiteur un froncement de sourcils. « Je suis aussi étonnée que toi », glisse-t-elle en relâchant sa main. Puis elle finit par avouer, se gardant bien de préciser qu’il s’agit de sa famille : « J’ai quelques connaissances à Arcadia. J’ignorais que cette ville pouvait attirer des New-Yorkais ». Rictus et regard malicieux à l’appui, la rouquine présente ses suspicions sur ton de plaisanterie.          
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war of hearts. ) alecia - Mer 6 Mar - 9:33

war of hearts
aislinn o'reilly/alecia van heusen

Elle se souvient, Alecia, que ses joues se seraient certainement fardées de rouge après un tel compliment. A présent, la réincarnée le prend pour acquis, feignant une humble surprise et un merci murmuré du bout des lèvres. Elle se savait sublime, n'en prenait simplement pas conscience et avantage à chaque instant. Il lui restait d'autres cartes à jouer que celles de ses beaux yeux et de sa silhouette longiligne. La blond souhaiterait toucher de ses doigts la chevelure enflammée de son amie, celle dont elle se souvient si douce. Elle se retient, se concentre simplement sur les traits qu'elle ne remarque que maintenant émaciés. C'était faux, elle avait changé. Un éclat moins éblouissant, comme une rose sur le déclin, une fleur que l'on aurait eu le mauvais goût de couper. La voix qui n'a plus tout à fait le même poids qu'avant, un timbre presque effacé. D'aussi loin qu'elle pouvait s'en souvenir, jamais Alecia ne l'avait vu dans un tel état. Une culpabilité éclot en elle, un sentiment que même la déesse ne peut réprimer. La blonde savait Aislinn en ville, n'avait pourtant pas pris une seule fois la peine - le risque - d'organiser des retrouvailles. Elle qui avait pris soin de mettre un homme de confiance sur les traces de l'herboriste, n'avait pas été mise au fait de son état de santé. Une moue préoccupée se peint sur le visage de glace, rapidement mise de côté au profit d'une face neutre. Combat d'humaine et de déesse, bataille si rare puisque l'ichor a été accepté à bras ouverts, la distinction suprême, pour ne pas lui ressembler. Ne plus ressembler à cette autre. Ce reflet plus parfait, possédant moins de failles. Être elle-même, pleinement et entièrement, elle y arriverait.

Aislinn lui remémore tellement de confidences, sa présence provoque ses confidences et sa confiance. Mais la blonde ne peut s'y abandonner, le risque ne serait que trop grand. Ses doutes infimes se confirment lorsqu'Aislinn vient enrouler doucement ses doigts aux siens, remontant plus clairement certains souvenirs, certaines convoitises illégitimes, idées coupables et défendues.
« Deux ans ? Ça en fait du temps perdu, non ? » Effectivement. Et si elle se sentait prête à lui avouer avoir été au courant, si mentir n'avait pas été plus simple que de dire la vérité, alors la belle l'aurait certainement fait. Elle menace un instant de lui demander comment vont ses affaires, qu'elle apprécierait venir une fois boire un thé dans ce salon si réputé qu'est le sien. Elle se rattrape in extremis, muselant sa maladresse qui la desservirait. Au-délà de la curiosité, Alecia devine une moue soupçonneuse pointer chez son amie. La blonde se mord la langue d'agacement, il est vrai que personne n'est à Arcadia par coïncidence. Elle se dépêche d'ajouter, afin de chasser la méfiance qui ne tarderait pas à débarquer : « Oui bien sûr. J'occupe le poste de conservatrice au musée. Voilà pourquoi je suis là depuis plusieurs années maintenant. », doux sourire, peut-être trop.

Le silence qui accueille sa dernière phrase pourrait sembler la gêner, mais elle ne retrouve que mieux cette figure amicale qu'elle ne pensait pas recroiser de si tôt. « On peut aller à la cafétéria, c'est au deuxième. Là-bas, pas de gamins. », finit-elle sur un ton dédaigneux, laissant transparaître un peu de cette nouvelle version d'elle. Froide, hargneuse, impitoyable. « Suis-moi, c'est par là. » Son parapluie gouttant encore sur le sol, indifférence totale à l'idée qu'un petit vieux puisse glisser sur la flaque et y laisser une hanche, elle adresse à la belle rousse un sourire confiant alors que la belliqueuse se dirige vers les ascenseurs réservés au personnel. Une carte magnétique, sortie de son sac de marque, passée devant le pad électronique et les portes s'ouvrent sur une cage éclairée. Les deux femmes prennent le chemin de la cafétéria dès que l'ascenseur s'ouvre sur le deuxième étage. « Raconte-moi. Qu'est-ce qui t'as amené ici ? A Arcadia, je veux dire. »

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la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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war of hearts. ) alecia - Dim 14 Avr - 20:50

war of hearts.

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Alecia Van Heusen & Aislinn O’Reilly


Deux ans - peut-être un peu plus, qu’elle est de retour, maintenant. L’herboriste se contente de hausser les épaules ; dans le même temps, son regard s’anime d’une lueur à la fois perplexe et curieuse. Elle cherche quoi répondre à cette question ; se demande si la blonde en attend vraiment la réplique ou s’il s’agit tout simplement d’alimenter la conversation. L’étrange impression de subir un interrogatoire empire son malaise habituel à l’instant des retrouvailles. Siobhán n’a jamais été douée pour ça, pas plus que pour les adieux, et pourtant, les unes et les autres continuent de jalonner son existence. Cette fois pourtant, elle étouffe son instinct qu’elle s’efforce de confondre avec de la paranoïa. Alecia, elle préfère la voir comme une force au milieu du chaos. Une fleur en plein désert, un semblant de victoire. Elle espère en tout cas, être un brin responsable de cette maturité éclose ; avoir été l’élan de sa métamorphose. Parce qu’elle a besoin de croire qu’elle peut faire autre chose que répandre le mal et appeler la mort.
Si elle savait seulement, que ses encouragements passés ont contribué à forger cette assurance divine et préparé le nid douillet de la discorde...  


« Bien employé je dirais ; j’ai trois commerces en ville ». Ce qu’elle peut dire sans crainte, l’herboriste l’annonce. Une pointe de fierté dans la voix, car son empire est à ce jour tout ce qui lui reste. Certes alimenté d’argent sale, mais florissant et intact. Bâti de ses mains et de sa volonté, gangrené par ses propres idées au final… Elle s’attend à ce qu’il s’écroule un jour ou l’autre, peut-être proche, mais ce n’est pas encore d’actualité. Ce qui est certain, c’est qu’elle n’a pas chômé ; et que ces affaires lui appartiennent. Elles tomberont ensemble si jamais cela doit arriver.

« Je viens de faire la visite ; quel dommage toutes ces pièces volées ». Sans se douter une seconde de l’ironie de sa remarque, la rouquine songe à la déception de sa jeune accompagnatrice. Le seul souvenir de son air triste étreint son myocarde à nouveau. « Je ne pensais pas du tout te revoir ici. Si j’avais su, je serais venue plus tôt ». Elle se concentre sur la belle et la couve d’une oeillade sincère ; acquiesce à sa proposition avant de lui emboîter le pas.
« Tu n’aimes pas les enfants ? » La remarque gratuite pique sa curiosité. Peut-être dérangée par la violence de sa franchise, elle se sent obligée d’intervenir. « Je les trouve… pleins de trésors et pleins d’espoir ». Et le visage se pare d’un sourire niais pour tous ceux qui ne partagent pas son opinion. Ces regrets qui resteront les siens à jamais, elle les garde pour elle, cachés. Mais son amour de la jeunesse fait briller son regard ; un voile de tristesse s’en empare, comme à chaque fois qu’elle évoque le sujet. S’il est déjà trop tard et dans son idée impossible, son corps s’approche chaque jour un peu plus d’une ligne infranchissable. Et ce constat inévitable rend le tout encore plus douloureux.

Quand les portes de métal s’ouvrent face à elles, d’autres souvenirs lui reviennent en mémoire. L’herboriste examine discrètement ses mains recouvertes de cuir et laisse l’image désagréable de Salvatore s’évaporer au profit d’une nouvelle interrogation. Il lui semble qu’Alecia insiste, et ça ne lui plaît pas. Pourtant, une nouvelle fois, elle se dit que sa curiosité est légitime, qu’elle-même est trop secrète et qu’elle doit apprendre à s’ouvrir. Même si elle a l’impression de n’être qu’une coquille emplie de vide, sans rien de bon à donner.

L’une après l’autre, les déesses s’avancent et prennent possession d’une table sous les néons aveuglants de la pièce. Lumière artificielle qui renforce le temps misérable au dehors, elle sublime malgré tout la rouille et l’or des chevelures opulentes.  

« Un amour de jeunesse », finit-elle par confier. Mensonge qu’elle profère pour dissimuler les véritables raisons de son retour ; les histoires de vengeance et de haine, stériles comme elle aurait dû s’y attendre. Des impulsions provoquées par l’hybris incontrôlable, qui n’ont engendré que des drames et d’infinis regrets. « Ca n’a pas été concluant, mais, il y a les affaires ». Elle sourit, les mains posées sur les genoux, et son visage émacié reprend peu à peu des couleurs. Elle donne ainsi l’impression d’être apaisée, et incarne sans peine la femme moderne, satisfaite de la vie qu’elle mène et de ce qu’elle possède.
« Et toi ? Tu as construit quelque chose ici en dehors de ta carrière ? Est-ce que tu as des projets ? » Elle ne manque pas de renvoyer la balle, et se découvre curieuse à son tour, impatiente d’entendre ce que sa jeune amie voudra lui raconter.            
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war of hearts. ) alecia - Mar 30 Avr - 14:48

war of hearts
aislinn o'reilly/alecia van heusen

Alecia ne réfléchit pas tellement, s'empêche simplement de déballer tout ce qui pourrait mettre en péril sa couverture de conservatrice parfaite. La douce ivresse de retrouver cette vieille amie l'empêche d'être réellement elle. Cette nouvelle blonde. Imbue, hautaine, implacable et explosive. Cruelle et dangereuse, Eris avait bientôt terminé d'éradiquer la jeune new-yorkaise qu'elle avait pris pour enveloppe de chair. Ou peut-être, la transformation avait débutée bien avant. Avant la foudre, avant les mille et une volts traversant son corps de part et d'autre. La déesse de la discorde avait-elle repéré, depuis le ciel, la digne mortelle capable de recevoir l'ichor hargneux ? La gamine égarée, ne sachant trop que faire de ses ressentiments, trop engluée dans un mal être croissant ne pouvait qu'être une parfaite âme. La divine avait débarqué, accueillie comme le messie, s’immisçant jusque dans les moindres recoins de la carne et du cœur. Comme elle l'avait fait avec ses victimes millénaires, elle avait soufflé sur des braises pour en faire un foyer intarissable. La colère consommait et consumait, sans égard pour ceux qui seraient autour. Mais tout le monde le savait : la rage restait le meilleur moteur. Puissant, impulsif, qui toucherait à tout et rien. Innocents, simples passants, menteurs et parjures. Ceux qui lui avaient fait du mal, ceux qui ne lui en feraient jamais. La douleur, qui empoisonne le cœur de l'obscuri, ne cherche pas à exploser en épargnant ceux qui auraient le malheur d'être à ses côtés. Elle raserait son entourage à la manière d'une bombe nucléaire : un premier passage pour frapper, le second pour éradiquer. Pour en finir.

« Oh, il y a de quoi être fière. », que répond Alecia lorsqu'elle perçoit l'éclat digne dans les yeux de l'herboriste. Elle le savait déjà, mais persistait à jouer le jeu en allant jusqu'à demander : « Et c'est quoi ces établissements ? » Qui avait-il à mettre d'autre qu'une réussite professionnelle en avant ? Alecia avait d'autres projets en tête que de moisir au sein du musée, prendre la poussière comme les œuvres y étant exposées n'était pas une finalité. Asseoir l'influence de Khaos sur la ville, peut-être le continent ou même le monde, restait plus intéressant.

« Oh oui, catastrophique. Mais ça nous a fait un coup de pub. », sourire éclair, à peine gêné et nullement coupable. Personne ne pouvait se douter que la blonde gardait chez elle une relique volée, souvenir et belle trouvaille du braquage dont les obscuri s'étaient rendus coupables. « Il faut parfois retenir le meilleur du pire. » Regard appuyé, souvenirs qui percutent alors qu'Alecia est certaine d'avoir appris cette morale de la bouche de son interlocutrice. Des années auparavant, du temps de New York. A moins que sa mémoire ne la trompe. « J'espère bien que tu serais venue plus tôt. » qu'ose faire remarquer la conservatrice, alors qu'elle-même s'était bien gardé de le faire.

Appuyée sur le parapluie dont la pointe se fiche dans une des aspérités du sol, la blonde attend, munie d'une patience feinte, l'arrivée de l'ascenseur. Elle aurait du tenir sa langue, ne surtout pas évoquer la candeur des gamins qui l'horripilait à présent. « Non je ne les déteste pas », odieux mensonge, « ... certains ne devraient pas être autorisés à aller dans les musées. » Où serait donc l'intérêt à exposer des morceaux d'Histoire si les générations présentes et futures ne pouvaient les découvrir et en tirer certaines leçons ? Mais le raisonnement d'Alecia ne va pas jusque là, il s'arrête bien avant, pile où sa propre volonté et ses envies prennent le relais. Et ces dernières ne convergent absolument pas avec le regard et les paroles de la douce Aislinn. L'obscuri est presque tentée de lever les yeux au ciel, se défend de le faire in extremis.

Le reste du trajet jusqu'à la cafétéria se fait en silence, mais non sans leur permettre une certaine proximité que la querelleuse avait oublié. Les talons claquent, et finalement elles se retrouvent jusqu'aux machines à café. « Va t'asseoir, je te rejoins. » Les affaires sont déposées près de sa place habituelle, juste en face de la belle rousse qui découvre les lieux d'un œil nouveau. Le bruit de la machine en marche plonge la belliqueuse dans de légers songes éveillés. Elle réfléchit constamment à la tournure des événements. Khaos, les obscuri, le pied qu'elle tente de mettre à la Camorra et ses tentatives auprès des mexicains. La Bratva et le Royaume qu'elle souhaiterait voir couler, sans avoir encore de plan de bataille à exposer à 'ses' troupes. Elle soupire, passe une main sur son visage tout en évitant de ruiner son maquillage. Les breuvages prêts, elle revient auprès de son amie pour prendre place à son tour. « Ce n'est pas aussi bon que le café dans lequel on allait à Manhattan. Mais il est noir. C'est toujours ce que tu préfères ? » Assise, le dos droit, Alecia prend une gorgée brûlante alors qu'elle pousse la seconde tasse jusqu'à son amie.

« Dommage. Je suis.. Désolée pour toi. » Elle ne peut mesurer la douleur qu'une déception amoureuse peut faire comme dégâts, elle qui n'a jamais eu la chance d'éprouver réelle affection. Difficile de vouloir tout donner à quelqu'un d'autre alors qu'on tolère à peine son reflet dans une glace. « J'espère qu'il s'en mord les doigts. » L'emblème de la femme active, comblée et qu'Alecia juge accomplie. Sans aller jusqu'à discerner les regrets dans le regard, sous le beau visage presque décharné. La blonde ne comprendrait pas cette insatisfaction. Pour elle, la vie de famille n'a rien à offrir si ce n'est une peine immense et une foule de désillusions.

« Éternelle célibataire, si c'est ta question. » Le clin d’œil taquin en dit long, remet sur la table la trace de leurs désirs déplacés mais communs. Du moins l'étaient-ils, elle ne saurait dire si c'est toujours le cas aujourd'hui. La blonde continue sur un ton plus léger, éludant sa précédente réponse. « Aucun plan spécifique, j'ai encore beaucoup à faire ici. » Comme tourner sur sa chaise à roulette et harceler Arnaud, son assistant trop courageux pour lâcher son poste. Elle n'avait plus rien à faire entre ces murs, avait déjà quelques blâmes à son dossier et le temps qu'on lui donne son congé viendrait peut-être plus rapidement que prévu. Aussi, ne serait-elle pas totalement démunie et pourrait simplement exploiter son temps pour son seigneur. Ou se remettre dans le bain en tant que mercenaire. Elle aurait fort à faire. « Mais pour être honnête, je me lasse un peu de ce musée. Si tu as un emploi intéressant à pourvoir et que tu me sors un salaire à 5'000$ on pourrait se croiser plus souvent. » La déesse se fait charmeuse, vipère qui glisse, imperceptible dans les hautes herbes. Le jeu est simple et n'échappe sûrement pas à Aislinn qui doit la trouver bien plus entreprenante qu'il y a quelques années.

« Et donc. Cette histoire d'amour, elle s'est mal terminée ? » Et la culpabilité lui pince le cœur, à Alecia, parce qu'elle espère que oui. Parce qu'elle espère en avoir le récit pour mieux se prélasser dans le désespoir d'autrui, pour y noyer ses propres déceptions et angoisses. Même si cela concerne une amie, la réincarnée profite de chaque occasion pour se délecter des rixes qu'elle trouve précieuses. Être témoin du malheur des autres revenait à se délester de ses propres malheurs pour un temps. La conservatrice espère également lui soutirer le nom de celui qui a bien pu oser lui briser le cœur.

Et bien que l'obscuri soit au courant, bien qu'elle sache pertinemment les liens qu'ont tissé la belle empoisonneuse et le Royaume, elle n'en a guère cure à cet instant. Ni même le lendemain ou le surlendemain. Convaincue que l'attaque sur Khaos ne venait pas du fait, de près ou de loin, d'Aislinn, Eris comme son hôte n'avait aucune raison de la prétendre coupable. Traitement de faveur qu'elle ne réserverait à aucun autre membre affilié aux celtes ou aux russes. Elle jette un œil à sa montre, se rinçant la bouche d'une gorgée d'arabica salutaire du même mouvement, notant ne pas devoir abuser de la présence de son amie. Il lui resterait tout au plus une heure et quelques minutes avant que son don lui servant de brouilleur ne s'estompe. Et qu'Aislinn ne découvre le pot-aux-roses. « N'as-tu jamais trop chaud avec ces gants ? »
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Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2258
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : war of hearts. ) alecia Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
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war of hearts. ) alecia - Mer 1 Mai - 13:54

war of hearts.

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Alecia Van Heusen & Aislinn O’Reilly


Par les grandes baies vitrées, une éclaircie fait danser ses rayons timides dans les cheveux couleur des blés.

Sublime Alecia que la rousse ne soupçonne pas divine.

Du coin d’un oeil discret, elle ne peut s’empêcher de parcourir les courbes autrefois désirées. Frôlées même, et flattées de caresses aussi pudiques que sensuelles. Les notes vanillées lui reviennent, les soupirs alanguis, la sueur sur les draps, et le glas de ces instants braillé par sa conscience moralisatrice. La douleur dans sa poitrine au réveil, la culpabilité tachant de la convaincre qu’elle a fait quelque chose de mal ; encore ; elle la ressent toujours.
Et se concentre sur les mots pour chasser ce passé qui ne peut être défait.

« Une herboristerie-fleuristerie sur Cornucopia District ». Son sourire se fait vague, et son regard lointain. Elle hausse légèrement les épaules tandis que ses billes azuréennes examinent le plafond de la cage d’ascenseur. « Une fabrique de cosmétiques naturels dans les beaux quartiers et un salon de thé qui vient d’ouvrir à Cornucopia aussi. J’aime cet endroit ».
Assez pour y vivre, assez pour y faire des projets. Déceler la beauté au beau milieu des larmes et de l’ichor versé, voilà bien un talent qui la préserve de l’obscurité totale depuis de longues années. Car il n’y a pas à ses yeux que la crasse et le crime dans les rues d’Arcadia. Sur la baie et les arrondissements ménagés, l’Enchanteresse a toujours retrouvé une sorte de force naturelle, capable d’éveiller un sentiment de paix et de bien-être chez qui sait prendre la peine de l’observer. La déesse, elle, y voit un morceau de sa Terre, sauvage, persistante en dépit de la modernisation qui veut l'assujettir. Et les deux se raccrochent à l’instinct qui les guide, lueur d’espoir infime qui les pousse à se battre, et les fera renoncer à partir, alors même qu’il ne semble plus rien y avoir pour elles dans cet endroit maudit.      


La suite ne la fait pas réagir. Elle écoute, attentive, fidèle à cette oreille amie et bienveillante qu'a toujours su être la sienne. Et quand les portes s’ouvrent pour libérer les femmes, c’est le silence qui prend place jusqu’à ce que les deux s’installent. Ni gêné, ni forcé, seulement serein et posé, comme s’il était important pour elles de prendre le temps de se retrouver. Comme si, en écho du passé, elles cherchaient à se revenir, à s’apprivoiser de nouveau. Avec la prudence qui est de mise quand on réside sur la la terre des dieux.

« Noir, c’est parfait ». Elle se souvient encore, ses goûts n’ont pas changé. Touchée par l’attention, l’herboriste se cambre. Entoure la tasse brûlante de ses deux mains gantées, et patiente, avant d’y plonger ses lèvres.
Les allusions à son amour perdu lui évoquent un mélange de compassion et de soutien bienvenu. Elles lui arrachent un sourire plus vivace que les précédents, mais à qui sait les lire, ses prunelles trahissent l’éveil du chagrin et de la nostalgie. « Ca n’a plus d’importance. Je suis passée à autre chose ». Mensonge. Terrassée par l’indifférence et le rejet, elle n’a pourtant jamais cessé d’aimer. Étouffés de longs mois par les pouvoirs d’Eros, la dépression et le désespoir ont fait place à d’autres envies et d’autres objectifs ; mais depuis que ceux-là sont ruinés aussi, et que la mort semble s’inviter à sa table à intervalles réguliers, elle ne porte plus en elle qu’un profond sentiment d’impuissance et de vide. Sa foi de vivre et sa force sont toujours là, quelque part, bien enfouies. Mais même Méabh et les espoirs qu’elle représente ne lui ont pas encore donné le courage de les déterrer.  

« Tu n’as besoin de personne pour être toi ». Une leçon rappelée, mais aussi retenue et visiblement appliquée. La moue de la divine gagne en tendresse et en fierté. Son affection pour Alecia est réelle et constater qu’elle a gagné son combat réchauffe un instant son coeur exposé au néant. Épanouie, sereine, confiante, un tableau dépassant largement la hauteur de ses espérances à l’époque. « Ca a vraiment l’air d’aller. Je suis heureuse pour toi ». Alors elle le lui fait savoir, car rayonner sur les autres même lorsque l’on s’en sent difficilement capable, est le meilleur moyen d’entretenir leur bonheur.

« Je crains de n’avoir rien à ton goût, à moins que tu sois à l’aise avec les chiffres ou la pâtisserie ? » Moment de légèreté qui lui arrache un rire cristallin. Le premier depuis qu’elles se sont retrouvées. « Le salaire n’aurait pas été un problème, mais, pour être honnête, les boutiques se portent bien et nous ne recherchons personne ». Sur le ton de la plaisanterie, elle poursuit, s’assurant bien de faire comprendre qu’en d’autres circonstances, tout aurait pu être envisageable. Et surtout, de ne fermer aucune porte.

Le liquide encore chaud détalant dans sa gorge, l’Empoisonneuse observe les allées et venues des autres employés. Mais quand la discussion revient à un pan de sa vie qu’elle pensait éludé, cette fois ses traits se ferment sans qu’elle ne sache contrôler leur message. Les orbes céréluennes affrontent longuement leurs jumelles avant de laisser la langue répondre à leur place ; « Très mal oui ». Jusqu’à quel point peut-elle parler ? Elle ne veut pas être plainte. Elle ne voudrait pas non plus raviver son hybris et écorcher un peu plus son ego esquinté par ce qu’elle pense être la douloureuse vérité. Il m’a plaquée. Peut-être devrait-elle simplement l’avouer de la façon dont tout le monde le fait. Il n’y a pas de honte à avoir, mais l’irlandaise ne saurait faire taire sa fierté. Avec Alecia néanmoins, peut-être qu’elle se doit de se montrer honnête...

« Nous devions nous marier » ; tant pis, tant qu’elle ne dévoile pas l’identité de celui qu’elle pensait être sa moitié. « Il a changé d’avis ». Et elle sourit, un peu trop fort sans doute pour qu’on ne décèle pas sur son visage émacié l’amertume de la plaisanterie. « Mais, je n’ai besoin de personne pour être moi ». Reprise d’un leitmotiv qui leur est cher, visant à conclure cette histoire pour de bon. La tasse est vide alors, et les doigts apposés sur la table, enveloppés de cuir épais, finissent par attirer l’attention.

Et le sourire devient rictus, quasiment imperceptible mais présent. L’instinct lui parle encore, lui intime de demeure méfiante, et une lumière s’allume dans l’esprit pour signifier que la remarque n’est peut-être pas si anodine qu’elle y paraît. Les poings se resserrent doucement par réflexe, le corps soudain crispé se détend alors que la divine rejette une fois de plus l’intuition qui l’effleure.

« Mhh... » Moment d’hésitation. Elle s’enfonce un peu plus dans son siège et ses mains sont rapatriées sur son coeur. Les gens n’osent pas poser de question en règle générale mais certains s’interrogent et l’air de rien, ils aimeraient bien savoir. Parfois, la curiosité n’est pas impossible à concilier avec la bienséance et alors, il faut trouver quelque chose à répondre.

« Tu as raison, cette salle est surchauffée ». Les lippes s’étirent, et d’un mouvement délicat, l’herboriste passe une main sur le revers de l’autre. Les doigts s’emparent du cuir qu’elle retire dans un geste tremblant, avant de déposer méticuleusement les deux gants sur la table. Habilement muselée, sa nervosité demeure au creux de l’estomac tandis qu’elle retrouve le contrôle de son corps. Elle sait, après sa confrontation avec Mooney à l’enterrement de Fiona, qu’elle est capable de le conserver. Même sous la plus vaste colère, même sous le désir impérieux de l’hybris et ses pulsions mortelles, le poison a su être rappelé. Le tissu n’est qu’une précaution, nécessaire au quotidien. Mais concentrée, elle saura comment éviter le drame si ce dernier choisit de poindre.  
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war of hearts. ) alecia - Sam 4 Mai - 19:06

war of hearts
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L'élégante rousse fait partie d'un passé dont Alecia tente de se séparer. Les longues discussions qui pouvaient s'apparenter à des séances de psy, dérapant parfois sur des touchers non calculés. La belliqueuse se souvient de ses doigts brûlants, traçant sillons et va-et-vient sur la peau ivoire, si rapidement écorchée lorsque le désir rendait les étreintes sauvages. Elle avait appris par cœur les endroits où la chair de poule s'emparait plus facilement de la carne, où poser ses lèvres afin de déclencher les soupirs de son amante, où arpenter timidement les monts et vallées de ce corps qui lui semblait de plus en plus familier. New York n'avait jamais eu autant de sens que lorsqu'elle avait été prise au piège dans les draps satinés d'Aislinn. Cette ville grouillant d'un monde qui n'avait pas le temps pour rien, pas le temps pour elle. La blonde avait trouvé sa bulle d'oxygène. Mais chaque moment parfait avait une fin et Alecia n'est pas certaine de souhaiter se remémorer le jour où elle avait plié bagage pour Arcadia.

Le sourire discret, mais sincère, lorsque son amie s'empare du mug pour y apposer ses lèvres. Quelques flashs lui reviennent, le regard azur rivé sur le rouge qui maquille la bouche pulpeuse. Baisers gauches, corps crispés et mains procédant par tâtonnements. La conservatrice se souvient avoir osé, un soir, croquer la lippe de sa confidente transformée en soupirante. A cette pensée, elle détourne les yeux en se mordillant nerveusement la joue. Était-ce du fait des dieux, de celle qui l'habitait, que de venir envahir ses sentiments et envies ? Ressentis exacerbés, désirs multipliés. Ou simplement une période d'abstinence trop longue pour être vraie.

Et si Aislinn croit que les années ont fini par effacer les habitudes, elle se trompe. Les souvenirs partent doucement en réminiscences, mais la querelleuse perçoit la mélancolie lorsque la belle se rappelle sa rupture. Plaqué habilement sous le masque confiant, le chagrin ne pourrait se satisfaire que du temps pour disparaître. Alecia fait taire la déesse qui s'éveille, ne sachant se contenir face à une possible amertume qui ne demanderait qu'à grandir pour exploser. Yeux dans les yeux, les femmes s'entendent d'un silence. Alors que la blonde se fait la promesse de trouver l'homme, poussée par un sentiment vengeur déplacé. C'était bien connu, seule elle pouvait se permettre d'infliger souffrance à ses proches. Raison pour laquelle ils étaient si peu. La conservatrice se tait, n'encourage pas l'herboriste de continuer son récit par peur d'y prendre trop de plaisir. Bref éclair de conscience, subit élan de compassion.

La remarque qu'Aislinn rappelle à la belliqueuse la fait franchement sourire, Alecia se calant contre le dossier de la chaise peu confortable. Elle ne saurait trop dire si c'est par gêne ou satisfaction, un rire s'échappe d'entre ses lèvres. « J'espère que tu te le répètes tous les matins devant la glace. Depuis quand aurions-nous besoin de quelqu'un pour nous définir. » Le gloussement meurt au fond de la tasse de café, la conservatrice noyant ses pensées partant sur le terrain dangereux qu'elles avaient auparavant emprunté. Main dans la main. Elle avait eu besoin d'Aislinn pourtant. L'humaine a le teint qui se réchauffe, ne sachant trop dire si c'est l'arabica ou l'esquisse chaude et lumineuse qui perce soudainement le visage de la rousse. Alecia constate malheureusement que l'effet se dissipe rapidement, note également la chevelure - pourtant de feu - plus terne qu'à l'accoutumée. Mais qu'est-ce qu'était la coutume, si elle remontait à bien longtemps.

Sa chevelure dorée est agitée à la constatation de son amie. Si tout allait bien, elle en donnait l'air parfois. A vrai dire, toutes les deux savaient donner le change et maintenir les apparences lorsque cela était nécessaire. L'espoir fugace de pouvoir tout lui raconter, comme lorsqu'elle l'avait déjà fait, meurt rapidement. Totale désillusion, impossible d'y songer sérieusement. Khaos, les obscuri, cette mascarade toute entière. Son rôle dans les événements de l'été passé, ce manque qui lui fendait le cœur depuis le départ de X, cette appréhension qui lui tordait les tripes dès qu'elle avait du assumer pleinement sa place de lieutenant. Aislinn ne comprendrait pas. « Dans le meilleur des mondes. », qu'elle acquiesce vigoureusement, peut-être un peu trop durement.

Le changement de sujet contredit sa volonté d'éviter le douloureux événement et Alecia se mord la langue d'avoir remis les pieds dans le plat. Pour le plus grand bonheur d'Eris, elle jurerait l'entendre ricaner au fin fond de son âme noircie. Mais elle reste, sans le vouloir, pendue aux lèvres de la belle qui raconte. La désertion du lâche, la tristesse dans le ton de sa voix tire un rictus contrarié à la vipère qui refait doucement surface. La phrase prononcée comme une semonce, ressemblant à un mantra qu'elles auraient fait sien, ne fait nullement taire l'obscuri. « J'ai entendu dire, qu'ici, on pouvait trouver des gens qui se chargeraient volontiers d'un sale boulot. » Le regard gourmand, l'air coupable mais suggestif, la blonde se rattrape en observant l'air impénétrable d'Aislinn. « Je rigole, bien sûr. » que non. Evidemment qu'elle savait où trouver mercenaire et tueurs, faisant elle-même partie de la communauté plutôt fermée. Alecia se chargerait de lui rendre ce service gratuitement, si un jour elle lui en faisait la demande. Un maigre sourire fautif enfilé, elle espère rassurer son amie.

La question semble avoir rebiffé sa dame. Elle l'observe de ses yeux inquisiteurs, fouineurs. Les bruits qui courent ne sont pas nombreux, mais elle a su y prêter attention. Après tout, la personne concernée n'avait pas été n'importe qui. N'est pas n'importe qui. Un maigre rayon de soleil foudroie les cheveux cuivrés, en renvoie des reflets brûlants et chauds, comme le ferait un feu de camp ou un après-midi d'été. Elle avait aimé ça, Alecia, jouer des mèches fauves avec ses doigts, glisser délicatement la main à travers la crinière du lion. Noble et beau, tout comme l'était O'Reilly. Elle qui ne s'était jamais vraiment sentie chez soi avait trouvé un foyer sur les traits fins d'Aislinn. Quoiqu'il en soit, les affirmations et démentis concernant la belle empoisonneuse ne sont pas légion. Et le seul moyen d'être fixée restait de l'essayer soi-même.

L'obscuri ne perd rien des mouvements précautionneux lorsque les gants sont retirés, suivant du regard les tremblements rapidement muselés. Ses yeux se posent à nouveau sur le visage rappelant à sa mémoire mille souvenirs. Joyeux, salvateurs, parfois moins bons, mais surtout avides de plus. Le sourire confiant qu'Alecia n'a pas besoin de forcer grandit. Elle repousse sa tasse, sa main droite trouvant aisément le chemin jusqu'aux doigts fins, déshabillés de leur cuir familier. Le contact est franc, elle ne veut pas lui offrir l'alternative de se soustraire au toucher qui se fait caresse. L'obscuri ose remonter sur le dos de la main, traînant doucement la pulpe de ses doigts sur les veines apparentes. Une peau si pâle qu'on perçoit les vaisseaux sanguins sans trop de mal. Imprudente, certainement impudente, la blonde patiente, arrête son mouvement, les yeux encrés dans ceux de son ancienne amante. Elle croit y desceller une appréhension, s'attend à recevoir une douleur piquante et insupportable. Mais rien ne vient.

Alors elle glisse ses doigts jusque dans la paume, retournant la main d'Aislinn sans chercher le consentement de cette dernière. Le contact, qui a des airs d'intimité forcée, secoue un peu plus sa mémoire avec des images suggestives. La crainte finit par gagner la conservatrice, sans pour autant interrompre la douce poignée. « Tu as toujours les mains aussi douces. » Remarque faite volontairement, mettant sa curiosité sur le dos de vieux désirs. Comment expliquer qu'elle connaissait l'appartenance divine de son amie sans supposer qu'elle faisait également partie des élus.

« Excuse-moi. » Le retrait est immédiat, calculé. Alecia reprend place sur sa chaise avant de terminer son café. « On parlait travail, non ? Et tu me connais, je n'ai rien d'une comptable ou d'une pâtissière. » Fameux souvenir du soir où la blonde avait entrepris de réaliser un cake dans la cuisine de l'élégante Aislinn. Ceux qui croyaient impossible de rater un tel gâteau auraient du y goûter cette soirée là. « Heureuse d'entendre que les affaires vont bien. » Et c'était vrai. Si sur le plan sentimental personne ne faisait la queue, il était important de trouver une échappatoire quelque part. Les commerces pour Aislinn, les obscuri pour Alecia. « Toi qui fait partie des entrepreneurs d'Arcadia, tu dois connaître Marshall. C'est un courtier à son compte. » Ou celui qu'elle avait chargé de surveiller faits et gestes de son interlocutrice. Aucune chance qu'elle ne fasse le lien, Alecia en est certaine. Marshall faisait partie de ceux qu'elle estimait, presque autant que son seigneur. « Brun ténébreux, très sympa à regarder. Encore un café ? »
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Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2258
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : war of hearts. ) alecia Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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war of hearts. ) alecia - Jeu 16 Mai - 20:55

war of hearts.

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Alecia Van Heusen & Aislinn O’Reilly


Le visage émacié se pare de traits tendus en plus des fatigués. Le souffle est retenu, le temps soudain figé, et le regard de la déesse arrimé à ses mains sans plus pouvoir s’en détacher. Elle observe les gestes, croise les jambes sous la chaise et s’empêche par tous les moyens de ressentir. Tentée de retirer son bras et de mettre fin au contact, peut-être par là même à leur conversation, elle choisit de garder son calme et de maîtriser le pouvoir qui afflue dans ses veines. L’état de concentration est tel qu’il lui refuse les images et les sensations d’autrefois. Ses caresses ignorées, la paume d’Alecia n’est que chaleur sur la sienne. Pour l’herboriste, le passé est contenu dans sa boîte et ces quelques secondes aux saveurs si intimes sont comparables à des friandises à l’arrière d’une vitrine : désirables mais inaccessibles.
Et puis les doigts s’allongent et enfin se retirent, mettant fin au supplice. Le néant commandé pour écarter les émotions se dissipe, la respiration reprend son rythme de croisière, tout redevient comme avant.

Ce n’est qu’à cet instant où les sens et le coeur se relâchent, que la rousse réalise. A quel point son épiderme brûle suite au passage des phalanges à la douceur exquise. Le compliment pourrait lui être retourné, mais l’herboriste n’a qu’un sourire gêné à servir à la Somptueuse. Les mots demeurent enracinés au fin fond de sa gorge, qui se soulève de nouveau à intervalles réguliers.

Les mains graciles se replient, les paumes enfermées dans les poings, et rapprochées lentement du pourtour de la table. Sa vis-à-vis hors de danger, la crainte de la blesser et d’être découverte enfin passée, elle revit ces vieux souvenirs.    
New York, il y a six ou sept ans déjà. Les voix qui tremblent, les corps qui se réclament sous la douceur des draps. L’hésitation, surtout ; la frayeur de sauter le pas, le poids d’une conscience assassine alors que le mal n’était pas bien grand… Surtout pas quand on sait de quoi l’Enchanteresse est capable en comparaison. Quelques pensées morales sonnant le glas de mémoires enflammées, elle en revient soudain à la réalité.

A Alecia, adulte et bien changée, installée face à elle, et à cette salle austère, animée par les voix, assombrie par le ciel. Les excuses balayées, la rousse attire à elle un récipient bien vide, et ses yeux s’arriment au fond. « Il y a d’autres choses intéressantes à faire en dehors de la cuisine et de la comptabilité ». Son sourire retrouvé, elle songe un instant à la blonde dans ses rayons ou derrière ses propres comptoirs. Et lui répond sur ton de plaisanterie ; « Je suis certaine que tu leur manquerais ici. Et je crains de ne pas faire dans l’art ». En fouillant son esprit, elle redécouvre un tableau de la belle aux fourneaux. Véritable désastre, calvaire pour les papilles, et gâchis d’ingrédients, qu’elle ne manque pas de rappeler ; « Si je me souviens bien, les arts culinaires ne font pas partie de tes innombrables talents. Aurais-tu changé sur ce point aussi ? »

Elle rit, pour la première fois depuis longtemps, et en dépit du deuil qu’elle porte. Quelques journées seulement se sont écoulées depuis la mort de Fiona. Encore une qui demeure un mystère, impossible à résoudre d’après les échos qui lui sont parvenus. A l’évocation du courtier - qu’elle n’imagine pas encore le moins du monde lié à feu son père, la Divine plisse le nez et accepte un autre café. En l’absence de la conservatrice, et en repensant à ses réactions teintées d’humour à propos de ses fiançailles avortées, elle ne peut s’empêcher de se voir prise pour cible de pulsions entremetteuses.

« Il se trouve qu’on est déjà en affaires » ; les sourcils froncés, impatiente de découvrir où la Somptueuse veut en venir, l’Empoisonneuse se jette sur la boisson renouvelée. « Si on parle bien du même. Mais je doute qu’il y ait plusieurs Marshall ainsi décrits à Arcadia. Ton portrait lui semble bien fidèle ». Une gorgée qui n’en finit pas, et l’herboriste pose enfin la céramique entre elles ; le claquement de sa langue résonne sur son palais et ses yeux bleus se parent d’une lueur étonnée. « Il m’a peut-être invitée à dîner une ou deux fois... » ; la phrase ne s’achève pas, et les dernières syllabes traînées, elle darde un regard à la fois amusé et chargé d’embarras en direction d’Alecia ; « ... J’ai refusé ». Et s’ils étaient amants et qu’elle venait de trahir les secrets d’un coureur invétéré ? A nouveau, les prunelles se perdent dans le noir du café tandis que les pommettes se fardent de nuances rubescentes. « Il est vraiment très doué. Vous vous connaissez bien tous les deux ? »
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war of hearts. ) alecia - Sam 8 Juin - 19:26

war of hearts
aislinn o'reilly/alecia van heusen
Alecia reste attentive à l'heure. Au mieux, il lui restait une cinquantaine de minutes. Cruciale erreur que surestimer son pouvoir, que surestimer cette cape qui la protège du flair des autres réincarnés se désagrège, pour révéler sa sombre nature au grand jour. L'empoisonneuse prendrait peut-être peur, serait-elle dégoûtée ? L'obscuri ne pouvait laisser passer cette chance, ne pouvait rompre le charme de ces retrouvailles inattendues. Elle s'était tenue éloignée de la belle suffisamment longtemps. Personne ne ferait le lien entre elle et eux, personne n'associerait jamais les troupes de Khaos à la jeune entrepreneuse.

La conversation se remet sur le compte du boulot, la rousse prenant le temps de la contredire. « J'imagine qu'il y a plein d'autres choses à faire. Mais je cherche encore. » En vérité, tout était déjà plus ou moins prévu. Alecia cesserait son activité de conservatrice pour se consacrer pleinement à ses contrats de mercenaire ainsi qu'aux obscuri. Les manières mesurées de son amie la font sourire. Elle n'a rien perdu de son charme, même si elle semble le penser. La remarque d'Aislinn lui fait hausser les sourcils. « Je te garantis que personne ne me regrettera ici. Pose la question à Arnaud, mon assistant. », clin d’œil complice de la garce qui se sait insupportable.

Les souvenirs reviennent en masse, tiraillement intérieur qui lui donnerait presque mal au crâne. Le lien fort qu'elles entretenaient à New York avait souffert de la distance, mais encore plus de la réincarnation de la blonde en Eris. Terrible, intraitable déesse qui n'a plus que peu de considération pour ceux qui ne peuvent la satisfaire. Lutte acharnée mais invisible, entre l'hôte et la divine. La mine est pourtant insensible au combat interne, affichant un radieux sourire, même un rire. « Aislinn. On s'était promis de ne plus parler de ça ! Pendant encore combien de temps ce foutu cake me suivra ? »

Elle rigole Alecia, la susceptibilité qui l'aurait emplie habituellement ne s'est même pas réveillée. Eris est mise un instant de côté et l'hilarité n'est même plus simulée. Les deux amies se laissent aller, leur complicité qui pourrait presque être retrouvée. Les longues soirées à ricaner des candidats de X Factor, fou rire qui ne s'étouffe qu'après trop de larmes hilares. L'éclat de joie s’atténue peu à peu, le présent toque à nouveau à la porte. Maintenant, la querelleuse ne regardait plus qu'un seul X, celui tatoué à jamais à son poignet.

Le thème Marshall vient lui offrir un peu de répit, malgré la culpabilité du mensonge qui pèse sur les frêles épaules. « Y en a pas deux comme 'Shall ... », brève pensée pour son acolyte. Aislinn s'empare de sa tasse, comme si elle souhaitait taire un sujet qui finit par s'échapper d'entre ses lèvres. La confidence fait sourire Alecia, bien qu'une pointe de jalousie prenne doucement naissance au sein de ses tripes. Elle ne saurait dire envers qui. Aislinn ou Marshall ?

« C'est simplement un ami. J'ai bien essayé, mais c'est lui qui a refusé. », soupir désabusé et haussement d'épaules. « C'est sûrement que quelqu'un d'autre m'attend. Il est plutôt intuitif. Et toi, pourquoi avoir refusé ? » Regard inquisiteur, rictus fouineur. La curiosité pointe son nez sans tenter de se dissimuler. « Je croyais que c'était le genre de tout le monde. Des yeux sombres et une gueule d'ange. » Le travail au corps se fait délicat, les sentiments se mélangent et pousser son amie dans les bras d'un disciple de Khaos foutrait en l'air les précautions prises jusque-là.

L'oracle n'avait pas été mis sur le chemin de la belle rousse par hasard. A moins que le hasard ne se prénomme van Heusen. Surveillance suffisamment lointaine pour ne pas éveiller le moindre soupçon, pour le compte du lieutenant, l'homme avait pris la peine de faire quelques rapports demandés par Alecia. Même cette dernière ne savait pas en quel but exactement. S'assurer que l'empoisonneuse se tienne loin d'elle ? Ou garantir une pseudo sécurité ? Avoir de ses nouvelles sans prendre le risque d'aller lui demander par elle-même ? « A bien y réfléchir, je crois qu'il m'a parlé de toi. », confession qu'elle lâche derrière un sourire taquin.
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war of hearts. ) alecia - Lun 10 Juin - 18:50

war of hearts.

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Alecia Van Heusen & Aislinn O’Reilly


La rousse s’interroge au sujet du courtier, et à la place qu’il prend dans leur conversation de vieilles amies tout juste retrouvées. Un instant, elle cherche à son apparition une raison qui lui aurait échappé ; outre la possibilité qu’Alecia veuille lui faire passer du bon temps, elle finit par déceler l’importance de Marshall à ses yeux. Sans en connaître la teneur ni la nature véritable, l’herboriste l’interprète comme un simple besoin de se confier sur un sujet qui lui tient à coeur. Voir que la blonde lui fait confiance après toutes ces années lui réchauffe un peu l’âme.

« Vraiment ? ». Elle hausse un sourcil étonné tandis que son regard glisse discrètement le long du corps parfait. Ses lèvres s’étirent en un rictus perplexe et sa tête balance de gauche à droite, mimant le refus d’y croire. Flatter l’ego de la conservatrice lui semble alors indispensable : « Qui te dirait non ? » Elle-même n’avait pas résisté. Au-delà de l’attrait pour sa plastique irréprochable, il y avait eu l’envie de lui prouver sa valeur véritable. Le besoin d’aider à reconstruire une estime de soi piétinée, et de la préparer à s’épanouir. Visiblement, l’américaine avait poursuivi le travail et l’objectif était atteint. Elle était prête à parier à la voir désormais qu’elle ne reculait devant rien pour obtenir ce qu’elle voulait. Mais peut-être que des sentiments sincères venaient freiner ses ambitions ? « Il est peut-être intimidé ». Le visage émacié se pare d’un sourire amusé, mais le jeu de ses traits se veut malgré tout rassurant. La différence d’âge peut expliquer qu’il soit frileux. Un détail sur lequel, une fois encore, elle ne s’était pas attardée.

Ses joues reprennent de nouveau des couleurs et sa gêne est masquée dans le fond de la tasse qu’elle se presse de vider. L’Empoisonneuse repose le récipient entre elles et se fait plus sérieuse ; « Il te plaît vraiment ? » Et la couvant d’un regard tendre, quasiment maternel, elle tâche de se remémorer ses rendez-vous professionnels avec l’intéressé. Un homme de caractère, sociable, déterminé mais gentleman. Voilà comment elle-même l’avait jugé au fil de leurs rencontres. Mais on a beau posséder un instinct aiguisé, on ne connaît les gens qu’après avoir partagé leur intimité. Parfois même, ce n’est pas suffisant.

« Eh bien, la première fois je n’étais pas libre, et la seconde... » Son regard fuit la blonde et la divine hausse les épaules. Elle soupire. « Je suppose que mon esprit ne l’était pas encore ». Ni son coeur, assurément, toujours noyé dans l’océan après la terrible tempête. « Je ne suis pas sûre d’être encore prête » ; elle avoue sa faiblesse en ressassant les quelques mots de la Discorde. Si le courtier était certes bel homme, très agréable à regarder, l’Enchanteresse était tombée pour des yeux clairs et un visage marqué de coups et de balafres. « Je ne dois pas être comme tout le monde » ; elle plaisante à renfort de clin d’oeil, tandis que la conversation soulève en elle bien des questions l’orientant vers une prise de conscience.

Avait-elle vraiment envie de rencontrer quelqu’un ? De s’amuser tout simplement ? Toutes les approches à son encontre depuis sa rupture s’étaient soldées par un échec. Elle n’y était certainement pas étrangère. Et si les événements ne lui avaient pas laissé beaucoup de temps pour songer à sa vie amoureuse, il lui paraissait évident maintenant qu’elle n’avait pas non plus tourné la page. C’était peut-être le moment.

« Ah oui ? » L’humour vient encore la sauver ; « J’espère qu’il t’a dressé un portrait élogieux » ; un rire léger franchit ses lèvres et un instant, auprès de l’enfant de New York, tous les soucis de l’irlandaise lui paraissent envolés. « Je devrais peut-être vraiment lui laisser sa chance ». Elle scrute les orbes bleutées et se pare d’un sourire qui la ferait presque rayonner. « Mais je ne veux pas marcher sur tes plates-bandes. On pourrait lui tendre un piège ». Et elle plaisante encore, le regard qui s’évade au dehors tandis que dans la pièce, les gens assis jusqu’alors s’agitent en groupe et se lèvent. « Je ne sais pas quelle heure il est mais » - elle jette un coup d’oeil précipité à la montre en or blanc qui ceint son poignet depuis plus de quinze ans. « Si tu dois reprendre, je ne veux pas te retarder ». Et ses prunelles interrogent la conservatrice tandis que ses doigts fins rampent sur la table en direction des gants de cuir.    
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