The love that saves me kills me just like a weapon - Dim 7 Avr - 14:00
the love that saves me kills me
27 FEVRIER
Ah, oui, en effet. Ce qu’il semble comprendre de la blague via l’explication imagée de Ieremias l’aide à comprendre l’ampleur de la farce. Il a dû avoir une peur bleue, mais Augustin apprécie l’idée de Sybille. Il a un petit sourire et regarde la jeune maman, secoue la tête, amusé par la blague mais un peu refroidi par l’expérience angoissante qu’ils viennent de vivre. La blague est drôle en théorie, mais pas sûr qu’il puisse en rire désormais si jamais quelqu’un la lui faisait. Parce que oui, ça aurait pu être vrai… Il retient une grimace, encore un peu confus sur ce qu’il devrait ressentir après cette soirée mouvementée qui a sans doute redistribué pas mal de cartes.
Il regarde Sybille fouiller dans son téléphone d’un air distrait, l’esprit un peu ailleurs, réfléchissant à ce qu’il doit faire par la suite. Prévenir Alfie, déjà, et puis il faut qu’il prenne des mesures pour la sécurité de Ben. Le protéger de leurs ennemis, mais aussi de leurs soi-disant alliés. Si même Sybille a retourné sa veste… Qui sait ce qui se joue, là, en ce moment même ? Il réfléchit aux nombre de personnes au courant que l’enfant de Sybille est le sien, grimace en se disant qu’ils n’ont pas été suffisamment discrets au sein de la Camorra… Il n’y avait pas de raison de se méfier pourtant, pas à l’époque… Et maintenant, il ne sait plus à qui faire confiance. Si une mutinerie se dessine, il n’est pas question qu’on mette la main sur Ben. Il lève les yeux vers Ieremias à la question de Sybille, alors qu’il dresse une liste mentale des soldats qu’ils pourrait affecter à la garde du petit. L’idée de Syb n’est pas si mauvaise. « Tu le ferais ? » insiste-t-il, en regardant le jeune homme dans le blanc des yeux, une expression des plus sérieuses sur le visage. Ieremias est neutre dans toutes ces histoires, et il s’agit de son neveu. Il n’y a jamais de meilleure motivation que celle qui est personnelle. « J’aurai deux gardes postés en permanence dans le couloir, » rajoute-t-il en récupérant doucement son smartphone des doigts de Sybille. « Mais je n’ai plus confiance en personne. » Il évite le regard de cette dernière, pianote quelques mots sur son téléphone avant de relever les yeux vers le métamorphe. « On peut compter sur toi ? »
The love that saves me kills me just like a weapon - Jeu 11 Avr - 23:13
the love that saves me, kills me
Son petit moment de mime ne plaît guère à sa soeur, mais peu importe ; Augustin, lui, apprécie le concept à sa juste valeur, et semble comprendre où il veut en venir : ce n'était que moyennement drôle, de vivre une telle peur. Et cette peur, ils ne la connaissaient que parce qu'ils partageaient une chose : un amour certain pour Sybille. Cette dernière finit par essayer de le chasser, et gémir que ça aurait pu être vrai (mais c'est bien le problème, ma bonne dame !), et Ieremìas n'en fait rien pour autant. Au contraire, il se rapproche même de son lit, forçant un bisou bien sonore sur sa joue en guise de réconciliation. L'important était qu'ils aillent bien à présent.
Pour autant, tout ne semble pas résolu, à en croire le soudain discours alarmiste qui s'en suit. S'il ne connaissait pas sa soeur, il l'aurait envoyé chez le psy pour paranoïa post-partum (comment ça, ça existe pas ?). Cependant, ça n'en finit pas là, Augustin venant ajouter des billes à l'échange, avant que les deux nouveaux parents ne s'accordent sur une question commune. Pouvaient -ils compter sur lui, là était l'interrogation à vingt mille dollars, et la réponse était « Non. » Bras croisé, réponse simple et franche, sans fioritures inutiles. Un ton qui ne laisse pas trop de place à la plaisanterie, non plus. Il lance un regard appuyé à l'un puis à l'autre, avant de reprendre : « Pas tant que vous continuerez à me prendre pour un jambon. D'où est-ce que lui désignant Augustin sort des gardes de son cul, et d'où est-ce qu'un gamin à peine né en a besoin en premier lieu ? » C'était ça, la vrai question à un million. Pas de chance pour eux, il n'était pas totalement con. Et aussi, il avait vécu (et provoqué) suffisamment d'emmerdes pour savoir qu'il n'allait certainement pas mettre les pieds dans un guêpier sans savoir où il débarquait exactement. C'est sympa soeurette de penser à ton fils, mais... et lui, alors ? On l'envoie au front sans le moindre élément d'explication pour être capable de prévenir les embrouilles ? On s'en tape ? Allons donc. « Tant que je sais rien, comptez pas sur moi. » N'oublions pas qu'outre sa propre sécurité, celle de Benjamin était manifestement dans le sillage. Tout ça, c'était à peu près aussi con que de lui demander d'exécuter une mission de surveillance sans lui dire ce qu'il devait surveiller.
The love that saves me kills me just like a weapon - Dim 21 Avr - 19:52
The love that saves me kills me just like a weapon
Hold me, know me, show me you're my blessing Free this hostage heart in your possession
Hermès ϟ Némésis .
Trop emportés dans le désir de protéger leur enfant, ils n'ont pas remarqué qu'ils ont été trop loin sur les aveux. Ieremias est loin d'être un homme idiot, il a sans doute compris qu'il se passe quelque chose, qu'il y a des non-dits. Gênée, Sybille qui a encore l'air de reprendre ses esprit croise le regard d'Augustin. Il lit certainement dans ses pensées sans la moindre gêne maintenant, il saura qu'elle cherche un moyen de se dépatouiller de cette situation sans le mêler aux histoires de mafia. D'abord pour le protéger et ensuite parce qu'elle refuse de le voir dedans. Il pourrait trouver ça cool, ne sait-on jamais. et maintenant il attend des explications, loin d'être dupe, il saura au moindre mot qui est un mensonge, parce qu'il connait trop bien sa soeur.
Sybille inspire longuement, sourcils froncés, elle aurait bien envie de couper court à la discussion là et dire qu'elle est fatiguée, sortant d'une inconscience difficile, en plus venant d'accoucher, les douleurs lui prennent encore dans le corps. « Tu veux pas juste accepter?» Non, bien sûr que non, elle serait la première à l'engueuler si elle sait qu'il a accepté quelque chose sans savoir dans quoi il embarquait. Et inconsciemment elle réalise qu'elle vient de faire exactement la plus grosse erreur de sa vie, parce que désormais Ieremias est inclus dans la Nuova Camorra à son insu, à partir du moment où il est au courant. Elle soupire, le regard se pose de nouveau sur Augustin « Tu sais qu'on vit dans une ville entourée de gangs, de mafias, et terroristes en tout genre. Des gens ont voulu s'en prendre à Augustin pour sa banque, on sait qu'l n'est pas impossible qu'ils prennent son nouveau né en otage. » Il pourrait y avoir du vrai, mais il y a surtout du faux, elle espère qu'Augustin sera assez sympa pour appuyer ses dires, pas questions que ieremias soit mêlé aux histoires de mafia. « Laisse, on se débrouillera, t'en fais pas, tu as raison, c'est vraiment nul comme idée.»
