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White walls and orange floor ft. Bronach

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White walls and orange floor ft. Bronach - Dim 8 Sep - 13:39

White walls and orange floor
Tu passes les doubles portes automatique. Le sas te renvoie un aperçu de cette odeur propre aux hôpitaux mélangée à l'odeur de cigarette froide émanant du cendrier qui attend à l'entrée. La plupart des gens seraient dérangés par cette odeur ravivant des souvenirs bien souvent douloureux mais tu n'es pas comme la plupart des gens. La dernière fois que tu as passé les portes de l'hôpital c'était après t'être planté un couteau dans la paume de la main, juste pour savoir ce que ça faisait mais tu ne frissonnes même pas à ce souvenir. A vrai dire, il reste bien enfoui au fond de toi, déjà recalé comme une expérience aboutie.
Dans le hall, tu t'arrêtes pour observer les gens, plus par automatisme que par instinct. Tu as vu beaucoup de gens le faire quand tu étais petite alors tu reproduis pour avoir l'air humaine. Même si tu connais les lieux par cœur, tu t'arrêteras pour observer les gens. Le hall de l'hôpital est relativement calme, rien à voir avec la partie des urgences où tout le monde court et crie dans tous les sens. Ici, les gens attendent, cherchent leur chemin, règlent leur facture, on dirait presque un hall d'hôtel.
D'un bref coup d’œil, tu trouves le panneau indiquant les différents services. Chacun a sa propre couleur rappelée au sol, sur les murs et sur les panneaux au plafond. Comment se perdre dans ce genre d'environnement ? Ta couleur est le orange, tu te diriges donc vers l’ascenseur.
Outre toutes ces couleurs, tout le reste est blanc. Comme s'il y avait eu des soldes sur cette couleur.
Te rendre jusqu'au service concerné te prend 5 minutes. Il t'en faut deux de plus pour parler à la personne du secrétariat et indiquer que tu as rendez vous avec le docteur Mooney. On te redirige vers une salle d'attente où tu vas devoir attendre quelques minutes que ton médecin se libère. Les chaises sont en plastique. Le genre qui gèle en hiver et qui colle à la peau en été. Les chaise aussi son orange, une demi-teinte en dessous de la couleur du sol. Des affiches rappellent les règles d'hygiène de base comme le fait de se laver les mains régulièrement ou encore d'éternuer dans son coude. Des magasines ont été disposés sur une table basse au milieu de la pièce et tu te demandes si cela ne présente pas un risque sanitaire.
Les minutes passent et l'heure du rendez-vous approche. Pendant tout ce temps, tu as fixé devant toi un point invisible. Tu entends une porte qui s'ouvre dans le couloir et un bruit de pas. Tu tournes la tête pour regarder vers l'entrée de la salle d'attente que ton médecin t'appelle. Tu ne connais que son nom, pas son visage, ce qui te contraint à attendre qu'elle se révèle à toi. Elle, c'est une femme. Le docteur B. Mooney. B pour Brónach. Tu n'as jamais entendu ce prénom avant mais il y en a mille autres que tu ne connais pas non plus.
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White walls and orange floor ft. Bronach - Mar 5 Nov - 8:02

    BIP. BIP. BIP.
    Appel des urgences.
    BIP. BIP. BIP.
    Rappel de rendez-vous.
    BIP. BIP. BIP.
    Deuxième appel des urgences.

    Bip bip bip par-ci. Bip bip bip par-là. Et mon bonjour dans l’histoire ? Et mon merci ? Et mon « n’oubliez-pas de respirer un coup entre deux bips ». Mais pas trop longtemps bien sûr, vous risquez d’en rater un. Tiens Docteur B. vous n’avez pas encore répondu à mon message. Vous l’avez bien reçu ? Mais oui bien sûr … COMME LES TROIS AUTRES DUCON !

    Bordel de m*rde, pas moyen de se dénicher un quart d’heure pour aller se chercher de quoi grignoter que voilà tout l’hôpital qui s’apprête à rentrer en mode Amber alerte. Pourtant j’avais prévenu la secrétaire de ne surtout pas me déranger pendant mon ersatz d’heure de table. Après la matinée que je viens de me payer, il me fallait bien un peu d’air frais pour faire le tri dans ma caboche. Avec deux collègues en absence justifiée (ou non) et une partie du personnel infirmier terrassé par une saloperie résistante aux bactéries, je vous prie de croire que les collègues sont mis à rude épreuve de contribution. Du moins, ceux qui peuvent se le permettre. Du moins ceux qui font passer le bien commun avant de celui de leurs propres patients uniquement. Du moins les péquenauds qui se sont fait tellement souvent taper sur les doigts qu’ils n’ont de choix que se plier à la voix de la hiérarchie. Hiérarchie que, par la même occasion, a décidé de s’engouffrer dans une pièce hermétiquement closes pour dieu sait quelle réunion bien barbante et parfaitement indispensable en période de crise !

    Mais passons les préliminaires et la frustration première. Après un rapide passage par l’accueil des urgences pour signer une autorisation d’hospitalisation, voilà que je zigzague entre les passants en direction de la cage d’escaliers. Les ascenseurs sont une fourbe invention qui, si elle ne se met pas tout à coup dans l’idée de participer à une grève surprise ; vous réserve un tête-à-tête inévitable avec ZHE personne par excellence qu’on n’a pas envie de croiser. Un voisin, le facteur, la mère de chic ou de telle. Bref, tout ça pour dire que c’est un sandwich sous le bras que j’escalade les marches quatre à quatre pour me rendre à mon prochain rendez-vous. Un premier rencart en plus ; c’est clair que ça ne se fait pas d’arriver en retard. La première impression, ça fonctionne dans les deux sens. Et je préfère de loin que mademoiselle Redwood croise une psy affamée mais présente, plutôt qu’une retardataire qui aura à s’en justifier. Les priorités dans la vie, tout ça tout ça.

    Arrivée à l’étage, me voilà un tantinet essoufflée. Juste avant de passer la porte qui donne sur le couloir principal, je me redresse et inspire un grand coup. Je vérifie que mon portable est passé en mode silencieux et plisse un peu mon débardeur qui semble avoir connu la guerre. Il n’y a aucun doute, peut mieux faire. Pire aussi. L’un coûte plus cher que l’autre. Et ce n’est pas avec le salaire de misère que je me tape que je peux investir dans une amélioration. Alors on va faire avec les moyens du bord. Et si ça ne suffit pas … eh bien ça aura au moins le bon sens de donner matière à discussion.

    Je ferme les yeux et inspire à nouveau. Je fais craquer ma nuque et mes épaules. Ma main se pose sur la clinche métallique. Fraicheur inerte. Déclencheur vers la réalité. J’enfile mon masque de psychiatre. Ou ma cape. Comme vous préférez. Même si un certain dessin animé nous a tous fait comprendre le danger de certaines futilités. Mais je m’éparpille !

    Je finis par revenir à moi et passe la porte comme si de rien n’était. Je balance un léger sourire et un petit signe du menton à la secrétaire derrière son bureau et me dirige fissa vers le mien. Je me saisis de mon badge magnétique et déverrouille l’entrée de mon antre. La technologie, tout ça tout ça. C’est bien, je ne suis pas là pour le nier. Mais c’est encore mieux quand ça fonctionne. Ce qui semble être le cas … pour une fois.

    - « Vous pouvez entrer mademoiselle Redwood. »

    Je ne la regarde même pas tandis que moi-même je m’engouffre déjà dans la pièce, direction les lourdes tentures qui ont été tirées. Ça donne un air un peu déplacé à la pièce. Et clairement personne n’a pensé à aérer pendant mes consultations en extérieur. Parfait, franchement …

    - « Installez-vous je vous prie, je serai à vous dans quelques instants. »

    Chaise de bureau, canapé, pouf à même le sol … faites votre choix.
    Entre-temps j’ai déposé mon sandwich et mon sac sur mon bureau et me dirige vers la fenêtre. Le tissu est presque arraché de mes serres tandis que je fais naître la lumière dans cette grotte désaffectée. Je pousse même le vice jusqu’à tourner cette fameuse poignée. Une brise loin d’être désagréable s’engouffre tout autour de moi et vient s’inviter dans ce qui est connu ici comme étant mes appartements.

    - « Je m’excuse pour ce léger retard, j’ai eu un empêchement. »

    En fait non, j’ai une vie ; mais ça certaines personnes dans cet établissement ne sont pas prêtes à l’entendre. Autant garder cela entre nous, voulez—vous ?
    Tandis qu’elle choisit son perchoir, je me débarrasse de ma veste et la dépose sur le dossier de ma propre chaise. Pas besoin d’étiquette ici-bas. Ce qui se passe dans cette pièce, reste dans cette pièce. C’est peut-être ultra cliché, mais croyez-moi ça a déjà prouvé son efficacité.

    - « Parlez-moi un peu de vous. »

    Je ne suis toujours pas assise, mais cela importe peu. On a déjà perdu assez de temps ainsi et une heure pour faire connaissance, c’est vraiment du pipi de chat.

    - « Qu'est-ce qui vous amène ici ? »

    Qui plus est dans le bureau d’une psy en totale décalage avec l’image stéréotypé qui accompagne généralement. la profession.


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