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dreamstruck (nate)

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dreamstruck (nate) - Mer 27 Mar - 14:28



dreamstruck
@Nate Lee


Les marches craquent sous ses pas feutrés. C'est un escalier étroit, en bois de mauvaise facture ; une pâle imitation des intérieurs de l'époque, l'authenticité écorchée par la déportation sur les rivages américains. Ce grincement placebo, Fumi l'aime et le déclenche avec délice. Chaque souffle de l'Est ancien, même défiguré par la modernité et le manque de moyens, est un cadeau sur lequel elle serait ingrate de cracher, après tant d'années et tant de distance. Si Fumi allait encore jusqu'à l'extrême de ses émotions, émoussées par l'âge et les virages sur la route, le Japon lui manquerait, sans aucun doute. Elle se contente aujourd'hui pleinement de ce qu'elle a, un melting pot parfois bancal, de vagues effluves de contrées qu'elle ne pourrait atteindre même en un vol. Son Japon à elle n'est plus accessible que par les souvenirs ; les souvenirs et les rêves.

L'obscurité s'étend alors qu'elle se replie dans la petite pièce encombrée, livres et albums, version à peine plus intimiste de son studio. Fumi défait ses cheveux -elle a l'impression, ce soir comme tant d'autres, qu'ils ne lui appartiennent plus comme le reste de son corps physique, phénomène récurrent avant le sommeil-, s'installe dans le fauteuil coincé contre une majestueuse pile d'ouvrages poussiéreux, un coude sur l'accoudoir, tripature le poste de radio posté sur la petite table. Une émission littéraire sur la station, la nuit est douce quoique fraîche. Fumi remonte sur elle ce qui ressemble à une épaisse couverture en laine, en réalité une large écharpe donnée il y a longtemps en échange d'un service de masque. Au détour de Thunderstruck, la renarde bat des paupières et sent le sommeil, irrésistible, qui la gagne.

L'orage éclate au-dessus de sa tête. Dans un grand silence, le ciel est un instant strié de rouge et d'argent ; un hurlement éclate, Fumi remarque qu'elle n'a pas de corps. Elle flotte sur les crânes trempés par une pluie blanche, qui tourne métallique sitôt que la renarde fronce les sourcils. Le champ de bataille se déchire, et, comme si quelqu'un avait soudainement coupé le son, le silence gagne jusqu'aux bouches des soldats. Ils fondent, alors qu'elle devient solide.

Quelque chose ne tourne pas rond. Comme si le rêve se défaisait, fil par fil, sous son elle désormais bien ancrée dans l'irréel.

Fumi court, ses pattes de renarde s'enfonçant dans la muqueuse des sous-bois -les feuilles et les os craquent, mi-humaine mi-bête, une chimère détraquée par cette dimension hybride.

Quelque chose mange, devant, derrière, sous elle.
On mange les arbres. On mange sa course, on mange la terre et l'orage.

Fumi s'essouffle, alerte, alors que l'ombre grandit dans le ciel de neige.


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dreamstruck (nate) - Ven 29 Mar - 23:59


--- dreamstruck
fumi's head and dreams, 02 mars 2019 / @fumi yoshino


Les paupières qui tombent, mais le sommeil ne vient pas. Comme toujours. C'est comme une malédiction qui lui pèse au-dessus de la tête depuis des années - condamné à ne trouver que rarement le sommeil, à errer dans celui des autres. Voyageur onirique aux apparitions souvent impromptues - tisseur de rêves et d'augure bénéfique. Il se demande s'il n'y trouve pas la sérénité que l'insomnie lui a arraché, dans ces rêves inconnus - sous cette touche apaisante qu'il y apporte, ne s'octroie-t-il pas un semblant de tranquillité ?
C'est un peu égoïste, non ? Tu penses trop, souffle une voix dans son esprit. Soupir. L'oeil lorgne le plafond - Marx ronronne, roulé en boule sur son ventre. La fourrure noir se fond dans les ténèbres de la chambre - il peine presque à la distinguer. Mais quand les deux prunelles s'ouvrent, reflétant la lumière de la lune, il frissonne - les deux orbes vertes semblent flotter dans la vide ...

Vide ... Vide ? ... V i d e.
C'est ça.
Vide ton esprit, Nate.

L'inspiration singulière. Puis la deuxième. La troisième. Et la sensation d'être happé violemment dans un tunnel sous l'oeil bienveillant de l'astre lunaire, mère aux rayons laiteux.

Le hurlement le ramène brutalement à la réalité, et quand il rouvre les yeux c'est un éclair blanc qui déchire le ciel - couteau électrique aux allures brisées. Il frissonne, Nate, sous les gouttes qui tombent - s'écrasent avec la précision d'aiguilles sur sa pauvre peau fictive. Et les crânes, sur le sol - le sang, qui coule. C'est horrible. Quel cauchemar. Il faut que ça cesse. C'est trop. Trop.
Les doigts s'agitent mentalement - les pièces se font, et se défont. Le silence, enfin - les cris qui cessent. Les oreilles de Nate qui bourdonnent, encore pleines de ces hurlements d'agonies - et le sang, les crânes qui disparaissent dans le lac qui grandit.


L'eau qui monte, encore et encore - de plus en plus. Le lac qui grandit - avale la forêt et ses buissons, noie le sang et les cadavres. Il avale tout. Nettoie tout - reflète le ciel bleu, qui s'éclaircit.
Une ombre qui apparaît dans le ciel, blanc - une raie manta, gigantesque, rouge vif, toute tachetée de bleu et de jaune. Son cri résonne, doux et taquin - les nageoires flottent dans le vide, éloignent les nuages.

Les nuages s'en vont, tous. Les carpes koïs, grosses comme des voitures, se mettent à flotter dans le ciel - bientôt rejointes par les méduses, puis les sardines.
Les anémones chantent une mélodie oubliée, depuis longtemps - et les oiseaux, au plumage irisé, font danser les nuages au rythme de leurs battements d'aile. Nate se tient là, sur l'eau, au milieu du lac - et il la voit.

La renarde.
D'un coup d'oeil, il comprend.
C'est que, l'énergie qu'elle dégage, il la ressent.
C'est son rêve.

Le silence se fait, et ils se toisent. Créature contre créature. L'univers onirique pour témoin. "C'est mieux, comme ça ?" qu'il demande finalement - avec ce sourire flou, ce regard un peu fuyant. Une méduse vient flotter près de lui - du bout du doigt, il la touche : elle explose en un nuage de papillons colorés.

Ce qu'il aime les rêves, Nate.
Ils sont tellement mieux que la réalité.
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dreamstruck (nate) - Mar 9 Avr - 14:10



dreamstruck
@Nate Lee


C'est comme si des œillères lui maintenaient la tête entière, licol passé au museau et forçant la bête à courir toujours tout droit, toujours plus vite. La renarde a la désagréable impression d'être revenue au temps de Meiji : une bête à laquelle on a retiré son libre-arbitre, cravachée par les plus grands et leurs inspirations mégalomanes. Courir toujours tout droit, sans se poser de questions ; toujours plus vite, pour répondre aux ordres et aux exigences, aux attentes qu'ils ignorent encore avoir, dans un creux de cœur pourri. Elle ne voit pas la raie qui frôle la cime d'un chêne, percée par un froid glacial dégoté dans son souvenir -puis Fumi a un hoquet et bascule, la patte la première sur l'onde claire, un étang d'abord sous ses coussinets -un immense lac qu'elle découvre en ouvrant les yeux pour la première fois depuis le début de sa course.

L'air est infesté par la mer. Carpes, sardines, méduses, une raie gigantesque, carmin, dansant en vagues au-dessus de sa tête ; les oiseaux eux-mêmes ont revêtu un plumage arc-en-ciel. Fumi ralentit jusqu'à s'arrêter complètement, le museau suivant les courbes de ce ballet marin impromptu. D'ordinaire Fumi rêve de souvenirs, d'images anciennes réagencées par son inconscient -une cuisine souvent tristement réaliste qui contraste avec l'étalage d'écailles irisées au-dessus de sa tête. Et puis, il y a cette impression singulière -comme si le rêve ne lui appartenait plus.

Son regard retombe sur la silhouette au centre du lac, avalée par la danse chatoyante de l'immense raie manta. Par réflexe le bout de sa truffe s'agite ; son œil accroche l'auréole fumante qui enrobe l'intrus, trop réel pour n'être qu'un fantôme. Fumi soulève la patte, a une hésitation : elle n'apprécie pas réellement que l'on vienne mettre le nez dans son crâne, dont la couche de pensées tranquilles, construite, évidée avec le temps, masque les milliers de souvenirs confidentiels, personnels, tus à jamais dans un coin inexplorés de ses entrailles. Mais qui en aurait après elle, après tout ce temps ? Elle peine à imaginer l'Empereur invoquer de sa tombe un mangeur de rêve.

Fumi s'arrête encore à distance et l'observe. Ses traits sont flous, il lui offre un sourire qui paraît onduler sur son visage blanc. « Je préfère la forêt », ment-elle -depuis qu'il s'est invité, des papillons semblables à ceux de la méduse éclatée semblent fourmiller sous le pelage de Fumi. Tout est mieux que la guerre, le sang, les cris. « Qui es-tu ? » Elle flaire encore, baisse la tête et étend la nuque sans le quitter des yeux, tâtant le terrain autour de ce Baku inconnu.


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dreamstruck (nate) - Lun 22 Avr - 0:09


--- dreamstruck
fumi's head and dreams, 02 mars 2019 / @fumi yoshino


La renarde n'est pas bavarde - la méfiance qui émane, il la ressent. L'oeil se fait compatissant - la violence du cauchemar ne lui a pas échappée. S'il se demande parfois d'où viennent les cauchemars qui croisent sa route, il ne pose jamais de question. Ils sont personnels, et parfois bien plus profonds que ce que l'on pourrait penser - nés d'un traumatisme, d'une peur enfouie, ou d'une facette de notre vie que l'on souhaiterait oublier.
Les doigts fins effleurent du bout des doigts les papillons qui s'en vont à tire d'aile - le sourire, doux, ne quitte pas le visage du passeur de rêves. Il ferme les yeux - hume l'air à nouveau. Plein d'odeur lui chatouillent les narines ; une symphonies d'effluves illusoires.

Si réelles.

Je préfère la forêt. Le regard se pose sur la renarde, qui reste à une distance raisonnable. Il ne peut pas lui en vouloir, après tout. C'est lui l'intrus, ici. Aussi à l'aise puisse-t-il se sentir dans les songes d'autrui - ce ne sont pas les siens. Condamné à vivre par procuration ceux des autres - ironique, quand on y pense, n'est-ce pas ? "Vraiment ?" Le ton est tranquille - mais la malice peut être discernée, si l'on y fait attention.

Qui es-tu ?
C'est vrai ça, Nate.
Présente-toi un peu.
T'es sorti de nulle part, comme ça.
Tu peux bien lui donner ça, non ?

Le Baku se fige - la main reste levée vers le ciel, un des papillons s'y dépose. Jaune, comme le soleil. Irradiant de lumière. "Juste un voyageur." C'est soufflé, de façon un peu mystérieuse - c'est pas faut, en soi. Il n'est que de passage ici, Nate - qui sait dans combien de temps il va disparaître d'ici et se retrouver dans le rêve de quelqu'un d'autre ?

Rien n'est figé.
Tout est en constant mouvement.

Soupir qui s'échappe alors que le papillon s'envole dans les traces de la raie manta volante. Le regard qui embrasse du regard la surface miroitante de l'eau, avant de revenir sur l'autre créature. "N'aie crainte, je ne vais pas rester très longtemps." Haussement d'épaule, qui se veut détacher - la voix qui prend le ton de la confidence. "J'attends le prochain." Le prochain quoi ? Il sait pas trop comment l'expliquer. Le prochain appel qui le happera. S'il sait manipuler les rêves à sa guise, et se mettre en transe - la plupart du temps, il ne choisit pas les rêves dans lesquels il se retrouve.

Il sait le faire, mais préfère se laisser porter par l'urgence.
Il aime l'imprévisible. Ne pas savoir où il va se retrouver.

Et puis, il se sent plus utile comme ça.
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dreamstruck (nate) - Sam 27 Avr - 21:22



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@Nate Lee


Sur son souffle court un mystère, une vérité qui s'imprime comme une certitude dans son torse de rêveuse ; elle se sent autant voyageuse que lui, coulant le long du lac, contre le ventre de la raie immense qui couvre le ciel. Parce qu'il lui offre ce voyage du bout des lèvres, Fumi relâche la tension qui traînait sous son poil, laisse filer son nom qui, ici-bas (ici-haut ?) n'aurait au final pas la place qu'il mérite.

C'était un simple mécanisme de défense. La Fumi d'hier, sur ses gardes d'espionne -une ombre ancienne dévoilée à la lumière des rêves.

Ainsi aux premières loges de ses rêves, le Baku ne lui donne pas l'impression de vouloir y attenter -ni à son cauchemar, ni à elle. Les désirs de vengeance que Fumi a pu provoquer ont dû s'essouffler, depuis les décennies, depuis l'abstinence à laquelle elle se tient sans souffrance ; de cette dernière elle a trop donné, sans aucun doute. Quelque part, en dépit du temps, des distances, Fumi redoute qu'un jour une lame de fond de s'élève et ne la fauche, par surprise. Pour tout le mal, pour toutes les fautes. L'addition des secrets enfouis dans les tombes.

« Je peux t'accompagner ? » Fumi s'est approchée de son pas de bête -plus assurée désormais qu'elle flaire sur la créature une insouciance presque lasse. Elle a déjà rencontré des Baku -des solitaires, l'humeur ambivalente ; une créativité débordante, un souffle de vie insatiable, et l'insatisfaction éternelle de ne jamais être maître de ses propres rêves. « Il y a des choses plus terrifiantes que des méduses dans le ciel. » Sur ses babines de renarde s'esquisse un semblant de sourire. « Ou qu'un voyageur perdu dans les songes. »


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dreamstruck (nate) - Ven 24 Mai - 19:50


--- dreamstruck
fumi's head and dreams, 02 mars 2019 / @fumi yoshino


Je peux t'accompagner ?

La voix semble se perdre dans le rêve - elle résonne, dans l'esprit somnolent et pourtant parfaitement éveillé du Baku.

Un ange passe - puis deux. Le regard se pose sur le ciel illusoire - scintille à la vue des méduses oniriques et des nuages dansant. C'est que, c'est bien plus agréable ici que dehors - au moins, ici, tout est sous contrôle. Il sait ce qu'il va arriver.

Dehors, c'est la guerre.

Il secoue la tête négativement, Nate. C'est qu'il aurait bien aimé pouvoir l'emmener avec lui, la renarde. Lui faire découvrir le monde merveilleux des rêves - lui faire voir de nouvelles couleurs, et de nouveaux songes. Mais il en est incapable. "Je te perdrai dans le voyage .." qu'il souffle, d'un ton qui se veut bienveillant. Il ne veut pas la blesser, renarde.

Mais il ne doute pas de son courage, ni de sa curiosité - curiosité qu'il a si souvent croisée dans le regard de ses semblables.

Il y a des choses plus terrifiantes que des méduses dans le ciel qu'elle souffle, la renarde, malice dans le regard animal - ombre d'un sourire semblant s'échapper des crocs brillant, de la gueule entr'ouverte.

Un rire muet s'échappe de ses lèvres - les narines frétillent, alors que quelque éclat de malice s'allume dans l'oeil égaré. "C'est vrai." A ces mots, une nuée de méduse passe au-dessus de leur tête. "Le monde extérieur est déjà bien effrayant." qu'il ajoute, le ton plus lointain - l'oeil fixé sur un horizon qui n'existe pas.

Ou qu'un voyageur perdu dans les songes. Nate fixe la louve - le sourire bienveillant qui ne s'en va pas, les fossettes qui semblent se creuser de plus en plus. "Certains voyageurs égarés doivent être évités, c'est mieux ainsi." L'avertissement qui se veut être donné sous le ton de conseil - il en connaît, des semblables qui ne sont pas d'aussi bon augure. Il les croise, parfois - s'abreuvant de songes noirs, de tourments. "Ils apportent des cauchemars, parfois."
Murmure qui se perd, ton où l'on peut sentir la pointe de regret percer.

Renarde, prends garde.

Ce qu'il aimerait pouvoir protéger tout le monde, Nate.

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dreamstruck (nate) - Mar 11 Juin - 19:01



dreamstruck
@Nate Lee


Les secondes s'égrènent sans que le temps semble y être impliqué ; comme si ses billes coulaient d'un bout à l'autre du rêve, les traversant, immuables, sans les toucher. Entre ombre et lumière, leurs silence suivent le même cours ; et les mots qu'ils s'échangent, soufflés contre les tympans de la renarde ne laissent d'autres traces qu'une sensation diffuse, contre son torse mou.

Il a un rire, qui fait éclater un banc de sardines ; Fumi l'observe, le voit tourner la tête, vers un horizon qui n'existe pas, aux confins de ses rêveries, revenir à elle -avec une douceur, presque douloureuse, au fond de ses yeux gris. Ils ont la couleur du lac où il se tient ; elle distingue dans la lenteur vaporeuse de ce nouveau rêve la mélancolie du voyageur -qu'il parle de lui ou d'un autre, les vagues d'émotions qui le traversent ondulent comme les filaments des méduses, au-dessus d'eux.

« Nous aussi, nous avons nos propres cauchemars », répond-elle, avant d'enrouler autour d'elle sa queue chatoyante -rousse, ou grise, ou blanche, les couleurs ne se fixent pas contre leurs perceptions d'outre-monde, Fumi les devine plus qu'elle n'en est témoin. Au loin, le tonnerre gronde ; sur la ligne d'horizon, un brouillard noir teinte le ciel comme une tache d'encre. Fumi y entend les cris, et d'un léger battement de sa patte, chasse les souvenirs et les cauchemars qui n'ont désormais plus leur place. Elle ne voudrait pas l'accabler de son propre héritage, quand il a l'air de porter le poids de centaines d'autres histoires -elles n'ont pas l'air de toutes lui appartenir.

Elle voudrait lui demander -sa mort, ses voyages, sous quelle peau se glisse-t-il pendant le jour ; sentant l'intrusion poindre, la curiosité déplacée, quand ils semblent se ressembler autant, ses babines s'étirent en un silence, puis enfin, elle reprend la parole : « Avant de partir, est-ce que tu peux dessiner l'aube ? » Fumi aimerait la revoir sur l'eau, une dernière fois avant de retourner au ciel gris de la ville.




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