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je veux tes yeux - feat. artyom

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je veux tes yeux - feat. artyom - Jeu 22 Mar - 21:35

je veux tes yeux
artyom & milena

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
La sonnette tinta, spectrale dans le froid de l'après-midi. Fausse alerte. Le corps s'était figé dans l'attente. Une dizaine de minutes la séparait de l'heure fatidique. Les membres du gang sombre était réputé pour leur ponctualité : ni en retard, ni en avance. Les doigts serrant fermement la poignée de la porte, elle avait ouvrit celle-ci à la volée. Le visage accueillant de sa voisine de pallier accueillit la gamine tremblante d'appréhension. Elle bafouilla quelques excuses suite à l'interjection pressée qui l'a réceptionné à son arrivée. Quelques grammes de sucre troqués contre un sourire et la femme repart dans son antre. La porte se referma derrière elle tandis qu'un sourire franchit les lèvres de l'isolée. Elle tira doucement le tissu de sa robe – une vieillerie délicate, de velours rouge et noir mariés sous les doigts agiles d'une quelconque couturière. Avidement, la jeune femme avait palpé le tissu, caressant sa forme et ses imperfections du regard. Vieillerie peut-être mais le vêtement portait son histoire. De plus, c'était l'une des seules choses dignes d'être exhibées lors d'une occasion plus formelle que les journées passés à ruminer dans son appartement. Une pensée froide se glissa, malgré elle, hors du fond de sa caboche. Ses paupières s'affaissèrent. L’intérêt qu'il daignait lui porter sonnait le glas de ses longues journées d'enfermement.

Dans les moments les plus sombres, la promesse d'une union salvatrice lui avait presque parut belle, alléchante. Alors, ses ongles marquaient sa chair comme si une brève douleur était tout ce qu'il fallait pour l'arracher à ces fantaisies crasses. C'était faire chair de l'opprobre familiale que de commencer à s'envisager comme l'épouse du bourreau. Parfois, quelques voix sortaient du néant et parvenaient jusqu'à la fautive, ressassant ses pêchés depuis quelques fosses infernales dans lesquelles ils avaient été jeté. Les imaginaient-t-elles ? Ses tourments avaient-t-ils trouvé leurs intonations à travers les spectres imaginés de ses aïeuls, de ses parents ? Une bile amère lui brûlait alors la gorge et elle s'enfonçait dans les limbes plus amicales d'un sommeil dépourvu de rêves. Elle s'y emmurerait si pareil chose était possible, rivée à sa couche jusqu'à la fin des temps nouveaux.  

Lorsqu'elle se montrait, c'était une déférence muette que la jeune femme préférait exhiber aux yeux de ceux qu'elle désignait désormais comme ses semblables. Le petit appartement qu'on lui avait été confié était devenu le symbole d'une délivrance illusoire, un refuge de papier qu'elle avait considéré comme le plus beau des palais. Le mirage s'était rapidement rompu. Il n'y avait plus que folie et désespoir entre ces murs, et l'attente... toujours l'attente. Puis était venu l'appel, bref, qui marquait la fin de son isolement. Le diable venait arracher sa promise au néant de son ennui. C'est une peinture tiré des temps anciens que la femme a peint. Les sobriquets obscurcissent l'identité véritable. Les rumeurs qui courent sur son compte, celle qu'on ose que murmurer lorsque la bête a le dos tourné, maquillait son visage d'une répugnance faussée. La sonnette retentit de nouveau. C'était l'heure. Lentement, elle se releva, s'empressant d'aller ouvrir la porte à l'invité attendu.
(c) DΛNDELION
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je veux tes yeux - feat. artyom - Lun 2 Avr - 10:45

je veux tes yeux
artyom & milena

« Each spring will be a sword you’ll sharpen »
L’astre écorche les mirettes, se fait tenace, odieux destructeur d’une vision qu’il ne peut calfeutrer sous des verres protecteurs. Journée étant sa détresse, faiblesse. Du dehors où ses billes se posent, il n’en perçoit que des ombres, zébrures, félines glissant à la suite de leur propriétaire. L’oeil continue sa promenade, cherche, se laisse miroiter de silhouettes à qui il esquisse des croquis de vie. Solitude ayant menée au développement de l’imagination. Extension.

Aller au dehors.
Rencontre.
Appel où il a tonné son intention de venir.
Fiançailles à honorer.

Les vêtements sont marqués au col, cryptés de symboles cousus lui permettant de saisir les couleurs. Ajustement de l’apparat. Des boutons complètent les manchettes. Soin du détail. Moquerie de jongler avec le proverbe adoré du peuple en surface ; l'ignoble se trouve dans les détails. Diable sous la surface de la généralité. Là où personne ne daigne regarder. Sous les stries, entre les fissures. Le pourpre salue des nuances noires. Couleur des monarques. Couleur d’un sang trop longtemps abandonné à son assèchement. Spectre lumineux devenu indication de ses intentions.

Un animal jappe d’une pièce voisine, indique la présence, quémande la sortie journalière. Un chien comme guide. Batarde créature, jumelée de divers assemblages accouplés. Certains clament un lycaon du pelage foutraque qu’il arbore, d’autre un lupin une fois les crocs sillonnant la chair. Qu’importe le lignage. Il n’en demande que le guide et les quenottes. Bête dressée, quémandée d’une race autre que ces pitoyables labradors. Adorateurs de leur maitre. Ridicules créatures. Compagnon de quelques mois maintenant. Attachement qu’il continue de nier sous les sourires moqueurs des camarades.

Au dehors, le soleil agresse. Lumineux l’obligeant à la retraite sous diverses arcades, balconnets. Cache-cache avec l’architecture devenue protectrice. L’animal n’est pas maintenu d’une laisse. C’est l’ombre du canidé qu’il encercle. Cécité qu’il refuse au terme d’handicap. Quelques rues, contournements, et se crayonne la prison de ses épousailles. Appartement vautré au jus miteux d’une architecture décrépie. Réclusion qu’ils ont façonné avec soin. L’horreur jusqu’aux confins des détails. La main devient poing contre la porte. Trois coups en amorce d’une présence. Patience dont il n’a pas besoin. Voila que l’entrée se libère. Silhouette qu’il sait être la sienne ; Milena. “Je suppose que tu es encore empêtrée dans tes guêtres.” La politesse s’ignore. “Mets quelque chose de convenable. Je ne souhaite pas que mon… épouse donne l’allure d’une pouilleuse.” Épouse s’écorche contre le palais. Râpe sur la langue. Terme à sculpter d’une définition qu’il parvient difficilement à saisir. Mariage qui n’est encore qu’un mirage. Artyom entre, se permet quelques pas à l’appartement qu’il connait déjà. L’animal suit, s’éloigne, se trouve camarade à renifler la prisonnière. “Il mémorise ton odeur… au cas où tu envisagerais une fuite. Ils m’ont assuré qu’il est capable de tordre la chair humaine en quelques minutes… malheureusement, je n’ai toujours pas vérifié ce détail.” Laconiques palabres. “Prend ton matériel de petite couturière et suis-moi.” Ciseau qu’il imagine être calfeutré sous une poche. Attaque à préméditer. C’est peut-être ce qu’il attend ; le déferlement.

Porte qu’il rejoint, reste à la bordure.
Invitation au voyage.

(c) DΛNDELION
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