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you, the ocean and me

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you, the ocean and me - Dim 7 Juil - 22:03



YOU, THE OCEAN & ME
gabriela & tommy
there were miracles in your kisses,
they were medicine to my veins.



Les images arrivent, tel un torrent, et la douleur submerge. Tous les ans, c’est la même chose. Tous les ans, c’est le même cauchemar. Plus vrai que nature. L’anniversaire de sa mort. Quelle drôle d’idée, l’anniversaire d’un évènement si tragique. Mais elle contrôle rien Gaby. Elle contrôle ni ses souvenirs qui la submergent telle une déferlante, pas plus que la douleur qui l’accompagne. Pourtant, les autres jours, les cauchemars diminuent, les nuits sont plus paisibles.
Pas cette nuit.
Douleur incisive et écrasante. La môme a les larmes aux yeux sans même s’en rendre compte. Sommeil agité et loin d’être réparateur. Comme si elle se débattait avec ses démons. Elle revoit sa sœur, lili. Elle revoit le sang et ressent son impuissance face à la scène. Elle se rend pas compte, des coups qu’elle donne à Tommy. Elle se rend pas compte, d’être en nages et en proie à la panique. Du moins pas pour le moment. Elle s’agite, hurle et pleure. Elle veut serrer la petite brune dans ses bras mais le spectre semble se volatiliser entre ses bras trop fins. Elle les revoit, les visages tant détestés. Elle s’imagine les égorger, mais y’a rien qui change. La douleur est lancinante et prend aux tripes.

Un bruit soudain semble la ramener à la réalité. Impossible pour la môme d’identifier cette canalisation qu’elle vient de faire péter. Pas si impuissante. Juste coincée entre rêve et réalité. Trop absorbée par le passé et cette perte dont elle ne se remet pas. Trop bousillée par ce passé qui ne s’évanouit pas. Et un autre bruit. Elle réalise, Gaby. Elle réalise qu’il n’y a rien de vrai. Pas vraiment. Des cauchemars. Elle doit se réveiller, et elle en est incapable. Elle l’appelle, Tommy, l’amour de sa vie. Elle l‘appelle, le supplie, sans savoir s’il l’entend. Toujours dans les songes, entre les griffes de la douleur.
Et c’est le réveil. En sueur, à bout de souffle, en pleurs. Elle réalisait pas qu’il la secouait pour la sortir de là. Elle réalisait pas la panique qu’elle provoquait. Pas franchement sûre d’en être sortie, y’a sa tête qui la lance. Sa tête qui hurle, son cœur qui agonise. Elle la sent, la puissance qui court dans ses veines, ce pouvoir qu’elle peine à maitriser quand ses émotions prennent le dessus. Ça aussi ça allait mieux. Jan s’en était assuré. La voix de tommy lui semble lointaine quand elle tente de se lever, au même moment où elle entend le robinet de la cuisine péter. Elle se tient la tête, chancelle, murmure le nom de sa sœur, celui de son homme, avant de s’écrouler au pied du lit.
Le noir total. Ou presque. La douleur s’arrête pas, et elle sent l’angoisse lui étreindre le cœur, sans savoir comment sortir de là, de ce puits sans fond. Les démons passés, conjugué à un hybris vicieux, qui tend à vouloir ramener la déesse dans son royaume.


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you, the ocean and me - Lun 8 Juil - 0:04



l'astre est au zénith. ses rayons percutent la peau du mécano, affairé à peaufiner quelques-uns de ses croquis. un prétexte pour passer le temps, forcément. même si le dessin demeure une réelle passion, il faut se rendre à l'évidence, il ne viendra jamais à bout de ce canevas old school. la mine de son crayon glisse une énième fois sur la courbe d'une ancre. languissante, la queue enroulée autour du grappin, la sirène aux traits grossiers semble perdre patience. les yeux du caïd se posent tantôt sur la rue, tantôt sur la feuille. un duel éternel qui a vu naître l'aube. le trop peu d'information reste étrangement clair, le père de famille crèche ici et son taff, à tommy, c'est de guetter ses allées et venues.
en face, une fenêtre s'ouvre, le môme soulève le regard avant de le reporter sur la rue. il y a de l'agitation en bas et perché au premier, keough se retrouve spectateur d'une scène des plus banales. les mains dans les poches, sa cible remonte lentement l'allée, un bomber posé sur ses épaules.
une veste hors de prix pour un bouseux dans son genre. une veste hors de prix qu'il espère bien récupérer lorsque le corps inerte du péquenaud baignera dans le caniveau.
c'est la troisième fois qu'il s'absente aujourd'hui et à la manière d'un clebs bien dressé, l'irlandais rapporte ses notes codées sur un calepin.
il est inutile de vouloir les baiser. parce qu'ils ont toujours une longueur d'avance, et tommy en a bien souvent fait les frais.

ce n'est que bien plus tard que le môme émerge. la chaleur du soleil qui tapait sur son crâne n'est plus. celle-ci laisse désormais place à une totale obscurité. il a dormi toute l'après-midi et une grande partie de la nuit le caïd, et au fond, ça le fait profondément chier.
d'instinct, son regard se pose sur la rue et ses rétines scannent les alentours, à la recherche de son voisin. invisible, celui-ci s'est évaporé. un juron s'échappe de ses lèvres. consterné, keough se venge sur la sirène aux yeux rieurs, qui posée là, semble se foutre ouvertement de sa gueule. la boule de papier traverse la pièce et vient mourir derrière son canapé défoncé.
ses doigts tremblants se perdent dans sa tignasse brune et alors qu'il crache un nouveau juron, son attention se porte sur une moto qui passe non loin. et là, il percute ... gabriela.
à la hâte, il traverse l'appartement en direction de la chambre à coucher. minuit passé, à cette heure tardive, sa muse devrait déjà être rentrée. tommy se maudit d'avoir autant été accaparé par la cala'. toutefois, son palpitant s'apaise quand il découvre le corps de sa nymphe, allongé dans leur lit.
le temps est lourd, de l'encadrement de la porte, l'irlandais devine quelques gouttes perler sur sa peau dorée. puis elle s'agite.
les rêves se transforment en cauchemars. profondément endormie gab' murmure, gronde jusqu'à se débattre de ses frêles poings. tommy accourt, ses doigts glissent sur le corps tremblant et il manque de s'en prendre une.
« gab' ! réveille-toi ! » l'irlandais sait que ce tourment n'augure rien de bon. un bruit sourd de tuyauterie gronde entre les murs. « babe, calme-toi ! ce n'est rien ! » l'ange l'appelle, supplie. cette complainte lui glace le sang. impuissant, le caïd s'empare de son visage et dépose ses lèvres sur son front brûlant. « ce n'est pas réel ! »
les yeux de la belle s'ouvrent et à ce même instant, le robinet de la cuisine explose, déversant des litres d'eau. la naïade, dans cette terrible agonie, hurle, le pousse avant de s’effondrer au sol.  
« gab' ! » le corps inerte de la sirène, le pétrifie d'effroi. la violence de cette crise le laisse sans voix. l'irlandais se précipite, s'empare de sa gracile silhouette et traverse leur modeste appartement. se moquant pas mal de la fuite et de leurs tenues légères, keough claque la porte et dévale les escaliers.
après tant d'années à ses côtés, il sait aujourd'hui comment la ramener à lui. à la volée, il ouvre la portière de sa mustang et allonge la lionne. « querida, reste avec moi. putain ... »
et il file tommy. à toute vitesse. le bruit du moteur percute les murs endormis d'arcadia. le silence est accablant, plus un son ne s'échappe des lèvres pulpeuses de l'astre. il trace vers l'océan et son ultime espoir de la sortir de cet état de léthargie.
les minutes jusqu'au banc de sable semblent interminables quand tout à coup, l'écume indique leur salut.
éclairé par les faisceaux puissants de la mustang, tommy pénètre dans l'eau, le corps de gabriela entre ses bras. il s'avance, bercé par la danse perpétuelle des vagues. le regard rivé sur son ange, le mécano lâche doucement sa silhouette pour la rendre à l'océan. « reviens-moi, mo ghrian »


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you, the ocean and me - Lun 8 Juil - 21:21



YOU, THE OCEAN & ME
gabriela & tommy
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they were medicine to my veins.



C’est dans un monde imaginaire qu’elle s’enfonce, Gabriela. Son propre passé mélangé à dieu sait quoi d’autres. Ses angoisses, son inconscient ou celui de sa divinité. Elle sait que ce qu’elle voit et ce qu’elle ressent n’est pas réel. Plus maintenant. ça l’a été, mais c’est du passé.
Sa sœur est morte, et revivre l’épisode en boucle, chaque année à la même date n’apportera rien de bon. Elle sait qu’elle doit laisser cette culpabilité derrière. La foutre au fond de l’océan ou l’enterrer.
Plus facile à dire qu’à faire.
Elle a beau savoir que tout ça n’est pas réel, impossible de se réveiller. Une de ses paralysies à la con dont les médecins parlent comme si ce n’était rien. Comme s’il n’y avait rien d’alarmant à réaliser que l’esprit est incapable de sortir de là. Et Gaby, elle ne sait même pas qu’elle a perdu connaissance, ou que c’est dans les bras de son homme qu’elle est transportée. Elle sait pas que Tommy, elle le fait paniquer.

Mais cette eau qui l’englobe, d’une certaine manière, elle la sent. Drôle de sensation à décrire. L’impression de se trouver face à ce mur d’eau, comme à Acapulco. Mais cette fois, elle le laisse venir, cette fois, elle s’abandonne. Le corps flotte, légèrement remué par les quelques vagues. L’élément chéri qui l’enveloppe de toute part. Semble la nourrir et la guérir. Dans son esprit, c’est la déferlante qui l’écrase, en réalité, son corps frêle s’enfonce doucement, dans cette eau guérisseuse.
Elle ne saurait dire, dix secondes ou cinq minutes avant qu’elle n’ouvre les yeux. Vision à peine troublée, mais la nuit semble déchirée par un éclairage trop agressif. Les mains qui s’agitent, et la voilà à la surface, en prenant une profond inspiration. Perdue un bref instant, les images se bousculent finalement. «  tommy » un murmure qui se transforme en cri de détresse, presque haletante. Plus à cause de la douleur et de l’angoisse que d’avoir été immergée dans l’eau. Son corps s’adapte naturellement, divinement, au milieu dans lequel elle est plongée. Elle s’avance, tente de courir, mais il serait plus aisé d’y nager. S’agrippe à son cou et la môme fond en larmes. « je la voyais encore. Lili. Du sang partout. » pourtant, ça la gêne plus le sang. Elle a dû s’y faire avec la Calavera. Si elle ne l’a jamais fait couler de sa propre main de manière directe, elle en est quand même couverte. Ne pas se fier à cet adorable minois, qui décide du sort du premier con venu. Bon ou non, pour la récolte d’organes, la décision lui revient. C’est pas elle qui met le coup de scalpel, mais c’est tout comme. Seulement le sang de sa sœur, c’est autre chose. L’évènement la ronge, la bouffe de l’intérieur. Ça aussi, c’était pas elle. Pas directement. Mais c’est bien son envie de liberté, et le chantage qu’ils faisaient peser sur ses épaules qui lui a couté la vie.
Elle saurait pas dire qu’elle regrette. Elle pourrait pas. Tommy est devenu son monde, autant que sa sœur était le sien dans ses jeunes années. Il lui avait donné un avant-gout de liberté. Alors elle peut pas regretter tout ce temps passé. Entre ses bras ou dans ses draps. Elle regrette pas leurs coups de gueule et leurs coups de sang. Mais son inconscient semble déterminé à lui en faire baver. « J’suis désolée de te faire vivre ça à chaque fois » pourtant, c’était la première fois qu’elle finissait dans cet état. D’habitude c’était l’un ou l’autre. Des crises de panique parce que son hybris faisait des siennes… Ou les cauchemars pour l’anniversaire de la mort de lili. Mais ça en restait là, à l’état de cauchemars desquels elle pouvait se réveiller. Apeurée et déboussolée, mais toujours dans les bras de l’irlandais. Les inspirations sont grandes et profondes, elle tente de se calmer, mais ils savent tous deux que ça prendra du temps. « Me lâche pas. » l’étreinte se resserre, et malgré cet élément qui est devenu sa seconde nature, c’est toujours sur Tommy qu’elle compte et se repose le plus.    



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you, the ocean and me - Mar 9 Juil - 0:41



les crises de gabriela sont de plus en plus puissantes. à mesure que son pouvoir s’accroît, les dégâts tendent vers le collatéral. il y a quelques semaines, le couple riait encore des facultés de la brunette à modifier la température de l'eau. aujourd'hui, dans sa détresse, ce sont des canalisations qu'elle réduit à néant. l'état déplorable de l'appartement lui importe peu à tommy, de même que les remontrances du voisinage qu'il devra essuyer à leur retour, tout ce qui importe se trouve là, à la merci de son regard nerveux. pourquoi ne se réveille-t-elle pas ? pourquoi son visage, habituellement si rayonnant, ne sort-il pas de sa léthargie s'esclaffant d'une mauvaise blague ? l'irlandais jure, une nouvelle fois, déboussolé, largué et terriblement impuissant.
du boitier de vitesse, ses doigts glissent sur ses jambes dénudées et se resserrent délicatement sur son genou - en guise de soutien, énième preuve de son amour ardent. pour elle, keough déplacerait des montagnes - fidèle à la promesse faite à son ange.
l'angoisse ne cesse de croître à mesure que l'engin avale les kilomètres. toujours inconsciente, la tête de la sauvageonne épouse le mouvement brimbalant de la route. et de son côté, tommy lui parle, l'apaise, la rassure. ses mots, tantôt celtes, tantôt espagnols, se veulent pommade. l'irlandais n'est pas sûr qu'elle entende, mais il ne lâche rien. plutôt crever que de lâcher ...

l'eau lui arrive à la taille, mais il continue d'avancer. s'il ne peut la sauver, le caïd sait que l'océan en a le pouvoir. non sans un dernier regard sur son doux visage, tommy inspire profondément avant de lâcher son corps inerte et frêle. l'eau n'est pas son élément, il est d'ailleurs sa principale faiblesse, mais pour gab' il court le risque.
sa silhouette, spectrale, ondule au gré des vagues. les flots viennent s'écraser sur sa peau mordorée, sublimée par la clarté de la lune. ce spectacle sépulcral se révèle d'une infinie beauté. déesse à la narcose profonde, gabriela semble jouir d'une deuxième naissance. l'image est glaçante de vérité.
les secondes semblent être des heures lorsque subitement, le phœnix renaît de ses cendres. une profonde respiration ... une deuxième et un prénom qui s'échappe de ses lèvres tremblantes. « je suis là. » toujours.
la sirène nage alors que le dieu forgeron brave les flots pour retrouver ce corps tant aimé. ses sanglots se mêlent à un profond soulagement. puis elle parle, de ses cauchemars, du sang ... de lili. « je sais, ce n'est rien ... »
à fleur de peau, gabriela serait encore capable de déchaîner les océans mais au lieu de ça, la nymphe s'excuse de lui faire vivre un tel enfer.
ses doigts fins réclament son étreinte et le sel de ses larmes se mêle aux embruns. d'un soupir, elle lui ordonne de ne rien lâcher. « jamais »
sa réponse est sans équivoque et comme pour joindre le geste à la parole, il s'empare de son visage de poupée. front contre front, une nouvelle promesse se scelle.
« jamais, tu m'entends ? »
gabriela, putain de dévotion. et un prénom pour religion.    

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you, the ocean and me - Mer 10 Juil - 21:51



YOU, THE OCEAN & ME
gabriela & tommy
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L’océan, étendu sans limite qui a le pouvoir d’être aussi destructeur que salvateur. A mi chemin entre le paradis et l’enfer qui lui rejoue l’horrible partition. Les mêmes gestes assurés sur le coup trop délicat de sa sœur. Le battement de son cœur qui s’affaiblit alors que le sien s’accélère sous la colère. Le grondement de la déferlante, la panique des habitants autour. Tout est flou. Sauf le sang et le bruit.
Mais elle a arrêté de lutter, Gaby. Au plus profond de son être, elle la laisse s’écraser la vague. Pas de fuite. Y’a pas Tommy pour la tirer. Elle s’évanouit pas non plus. Elle reste là et elle attend. Ça semble salvateur.
Le cerveau s’embrouille. Les images se mélangent aux sensations de son corps inanimé. L’eau qui l’entoure, qui s’infiltre. L’eau qui guérit et réveille. Pourtant, ça reste brutal. Comme après un mauvais rêve, et d’une certaine manière, c’est ce que c’était. Mauvais rêve aux airs de réalité. Ou réalité aux irs de mauvais rêve dont elle ne pourra jamais se réveiller.
Haletante, à la recherche de son ancre. Le regard paniqué jusqu’à se poser sur l’irlandais, trempé et inquiet. Malgré son état, il lui faut peu de temps pour le rejoindre, comme si les flots l’aidaient dans sa progression. Comme si la mer savait, elle aussi, que Tommy était son premier repère. Accroché à son cou, les larmes aux joues, elle inspire profondément. Foutu cauchemar. Putain d’anniversaire. « J’suis fatiguée de revivre ça » confession dans un murmure dont il se doute. Chaque année c’est la même chose. La tête qui vrille, l’inconscient qui renvoie tout un tas de merdes à la surface. Et c’est Tommy qui gère les pots cassés. C’est Tommy, qui l’a dans ses bras, pour la réconforter.
Elle s’accroche un peu plus, resserre son étreinte, légèrement ballotés par les flots. Jamais, qu’il dit. Le front collé au sien, elle a les yeux brillants, les nerfs à fleur de peau. Elle acquiesce d’un léger signe de tête quand une autre larme perle sur sa joue. La mexicaine vient lui voler un baiser avant de glisser la tête dans son cou. Putain qu'elle l'aime. « Jamais » qu’elle répète en tentant de se calmer. Le myocarde qui essaie de se caler sur le rythme plus régulier, légèrement plus serein de celui l’irlandais. Juse un peu, considéré ce qu’elle lui a fait vivre ce soir. « On peut rentrer ? J’reviendrai demain » elle sait jamais le temps qu’elle doit rester pour que ça aille. C’est bien souvent pour ça, qu’elle part se baigner en fin d’après midi, plusieurs heures parfois. Pour être sûre, mais aussi pour profiter. Mais pas ce soir. Malgré l’apaisement qu’elle ressent à chaque ondulation qui la ballotte, c’est chez eux qu’elle veut être. Au sec. Dans ses bras.
Sans parler de l’instabilité du climat dans les rues de cette foutue ville. Ils pourraient être pris pour cible, n’importe quand. C’est chez les russes et les ritals que ça pète, mais ils pourraient bien être les prochains.

Elle se décolle doucement sans pour autant vraiment s’écarter. Toujours ce besoin de proximité. « J’ai fait des dégâts ? » à peine consciente des canalisations qui ont pété. Juste un bruit remarqué sans vraiment l’avoir identifié.
Le corps encore faible, elle se laisse pousser par les flots, comme une béquille volontaire. Alors qu’ils sortent de là, les pieds dans le sable, elle tourne la tête vers son irlandais, un léger sourire sur le coin des lippes, comme pour oublier l’horreur dans laquelle était plongée. « j’ai oublié que le tshirt mouillé t’allait à ravir » les joues creusées par ses adorables fossettes, qui casse avec son éternel air boudeur,  elle hausse les épaules, l’air de rien, préférant refouler ses souvenirs, un an encore. Elle préfère se concentrer sur Tommy. Il est vivant, lui.




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you, the ocean and me - Dim 4 Aoû - 1:08



tommy, il a encore du mal à croire ce qui leur arrive, ces éléments qu'ils déchaînent, ces guerres qu'ils créent. elle est l'eau, intrépide et sauvage quand la tempête gronde, il est le feu, destructeur et chaotique. tout semble les séparer et pourtant ... leur complémentarité étonne. ils forgent leur force, l'un auprès de l'autre. à l'image de solide aimants, rien ne semble pouvoir diviser les amants transis. transis d'amour, de passion. car oui, la flamme qui brûle au plus profond de son coeur n'aura de cesse que de porter le doux prénom de gabriela.
l'image de l'ange bercé par les flots lui fracasse la rétine. tommy a pourtant l'habitude de la voir évoluer dans son élément. mais étrangement, ce soir, les choses sont différentes. son mal-être gagne en intensité un peu plus chaque année et l'irlandais ne peut s'y résoudre ; ses pouvoirs surpasseront bientôt l'entendement et impuissant, il n'arrivera plus à la calmer. rongé par ces ténébreuses pensées, il accueille sa naïade dans le creux de ses bras. la chaleur de son corps ravive ses muscles meurtris par l'eau ennemie. blottie au plus près de son corps, gabriela implore, baisse les armes, lassée par les douloureux souvenirs de cet anniversaire sanglant. l'insolent ne peut que comprendre sa douleur, lui qui a assisté aux pires règlements de comptes. « je sais ... on va essayer de trouver une solution.  » ses doigts se referment sur sa chevelure trempée, l'invitant de ce fait à se calquer sur son rythme cardiaque. les minutes défilent, et à tommy, ça lui est égal d'évoluer dans un élément qui n'est pas le sien. il braverait les dieux à mains nues, pour elle.
la nymphe s'agite, murmure son envie de retrouver leur appartement. soit, pour ce soir, ses désirs sont des ordres. « bien sûr, rentrons.  » toujours éclairés par les phares de la mustang, les deux amants quittent l'océan pour la douceur du sable fin. un sourire se dessine sur les traits du caïd lorsque gabriela l'interroge sur les dégâts causés par sa subite crise de panique. « et bien, je crois que toutes les canalisations ont pété. cuisine, salle de bain ... j't'avoue ne pas y avoir réellement prêté attention. à l'heure qu'il est l'appart' doit être inondé. j'espère seulement que les voisins auront eu la bonne idée de couper les vannes. faudra sûrement gérer leur crise. mais bon, c'est un problème que je peux gérer. » l'atmosphère électrique se détend quelque peu. gabriela reprend ses esprits et vient même sourire, lorsque tommy lui adresse un clin d'oeil malicieux. conscient de son réel pouvoir de persuasion, keough est convaincu que l'inondation ne sera pas un lourd fardeau à régler auprès de son voisinage.
l'insolent se dirige vers le véhicule, lorsque la réplique, mutine, de sa belle stoppe sa course. elle a ce regard qui appelle au vice et le compliment facile. ses mots traduisent ouvertement son désir. gabriela ne s'en cache jamais d'ailleurs. il la laisse venir à lui et lorsque les corps se frôlent, les coeurs s'embrasent. « et moi j'avais presque oublié ma terrible envie de te faire l'amour tout à l'heure. » ses rétines s'enflamment face à la beauté de son amazone. quelques gouttes d'eau salées perlent sur sa peau mordorée et ses lèvres, pulpeuses, s'entrouvrent en un soupir brûlant. les mains du dieu forgeron s'emparent de sa taille gracile, l'invitant ainsi à reculer.
quelques pas et le corps de la liane vient buter sur la carrosserie du bolide. tommy l'invite à s'assoir et prend malicieusement place entre ses cuisses galbées.
le regard rivé sur ses lèvres, le môme plonge d'abord dans son cou, qu'il tatoue de sa fougue.
avec elle, le sexe est salvateur. avec elle, il s'abandonne.  

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you, the ocean and me - Dim 4 Aoû - 23:36



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gabriela & tommy
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Gaby, elle n’a de cesse de se demander si ça en finira un jour. Si les cauchemars stopperont, si la douleur s’évanouira. Il y a du mieux, mais ça revient toujours. Elle se demande si un jour, elle ne sera pas complètement submergée par tout ça. D’abord ses souvenirs, puis la douleur et une déesse hors contrôle. Pourtant, si elle doute d’elle, pas un seul instant elle ne doute de tommy. Pas un seul instant elle ne doute de sa présence. Il sera qu’elle se dit constamment. Toujours là, pour la rattraper et la relever. Peut-être qu’il finira par ne plus en avoir la force, peut-être qu’à un moment ça sera trop dur. Peut-être qu’ils seront trop dépassés, mais ça, elle préfère l’oublier. Après tout, l’eau et le feu, ils sont pas là pour se contrebalancer ? elle acquiesce d’un signe de tête. Peut-être qu’un jour, finalement, ils sauront comment tout arrêter. Peut-être qu’un jour, juste ses bras finiront par tout apaiser.
Les doigts qui se ferment dans ses ondulations trempées, gabriela laisse sa tête reposée contre son torse. L’étreinte qui se resserre alors que son cœur se calme au rythme du sien. Douce mélodie qui a toujours su lui faire quitter les songes douloureux, et la ramener contre lui. Un instant, elle ferme les yeux. Elle oublie Arcadia, son souffle encore un peu court. Elle oublie les flots aussi. Y’a plus que tommy et son myocarde enjôleur. Y’a plus que sa peau, et son odeur sécurisante.

Mais les vagues se font plus pressantes, et cette fois, c’est pas elle. Ils ont au moins l’effet de la ramener dans le présent, de la faire vouloir sortir de là. Si c’est son élément, c’est pas entre les bras de la mer nourricière qu’elle veut se retrouver ce soir, mais bien dans ceux de son irlandais. Elle lache un rire nerveux à l’évocation des dégâts. Elle n’y a pas été de main morte. « désolée. C’est toujours le même bordel. » et elle se sent toujours aussi fautive. C’est jamais volontaire, à peine conscient. Juste les aléas d’avoir des réincarnations en locataires et en voisins. Réincarnés et amochés. « On ferait mieux de vivre dans une tente au milieu de la forêt » qu’elle soupire, désolée. Elle se dit qu’au moins, là, elle ne ferait aucun dégâts… Bien que niveau confort, il y a peu de chances qu’elle tienne plus de deux jours. Mais elle ne doute pas qu’il saura s’occuper du voisinage. Pouvoir de persuasion qu’elle lui connaissait depuis le jour où ils s’étaient rencontrés. Après tout, elle avait bien fini par le suivre, ce mec étranger au regard bien trop envoutant. Et puis, si son charme ne fonctionnait pas, il savait se faire entendre d’une toute autre manière, bien moins agréable.
Les deux amants arrivés au véhicule, la môme préfère encore détendre l’atmosphère. Comme pour oublier cet épisode, le laisser pour l’an prochain. C’est pas ce soir qu’elle règlera ses problèmes. Pas ce soir qu’elle vaincra ces quelques démons qui ne cessant de la hanter. Elle a le corps un peu fatigué à cause des exploits de la soirée et d’un hybris trop demandeur, mais taquiner Tommy, c’est inné, ça demande aucun effort. Les pupilles s’illuminent face à son sourire, à ce regard embrasé. Et ses lippes, elles s’étirent à son aveu. « Moi qui te pensais incapable d’oublier un telle chose. » les fossettes un peu plus creusées, et l’eau salée qui semble sublimer leurs portraits. Les mains de l’irlandais sur ses hanches, elle recule doucement, se heurte au capot. Légèrement soulevée, elle s’y installe, son homme entre ses cuisses. Elle glisse ses mains dans le creux de ses reins, l’agrippe en se laissant hypnotiser. La tête penchée, lui laissant tout le loisir de marquer son cou. Et c’est son corps entier qui frémit, à la mexicaine. Pas à cause du froid et de sa nuisette trempée, mais à cause de tommy, de cet effet qu’il ne cesse de lui faire. Ses lèvres, dans son cou, comme une formule magique pour l’emmener loin d’ici.
Les doigts finalement agrippés au t-shirt trempé, la mexicaine le lui retire en le forçant à se décoller. Et c’est comme si elle découvrait sa peau une nouvelle fois. Les lippes plaquées sur son torse, à le regouter plus que l’embrasser. Elle relève alors la tête, le désir qui lui au fond de ses prunelles. « tu m’expliques à quel point t’en avais envie ? »  gaby, elle se fout bien d’être dans un lieu public. Elle se fout bien des insomniaques qui pourraient trainer, ou des psychopathes en recherche de sensation. Ils seraient plus à plaindre face à ses divinités aux pouvoirs démesurés.
Alors elle le presse, un peu plus entre ses cuisses, prisonnier de son amour et de ses envies. Ses mains viennent s’agripper à sa nuque, pour mieux sceller ses lèvres contre les siennes. Une fois de plus, elle semble oublier le monde, pour s’abandonner à lui.





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you, the ocean and me - Dim 18 Aoû - 18:41



une solution. un remède à ses cauchemars. tommy a déjà envisagé mille possibilités, analysé autant d’options ... malheureusement, c’est impuissant qu’il accueille son ange entre ses bras. les facultés de gab’ dépassent l’entendement et l’irlandais craint de ne pouvoir calmer l’ouragan lorsque celui-ci se pointera pour tout ravager. c’est d’ailleurs ce qui leur pend au nez, à tous. parce qu’elle est bordeline gabriela, à fleur de peau. un peu comme lui d’ailleurs. deux écorchés vifs, tiraillés par cette dévorante envie de vivre, de liberté et ce pernicieux besoin de revanche.
ils se sont certes bien trouvés, ces deux aliénés. et parfois, tommy se plaît à y re-songer. à cette rencontre hors du temps, où elle dansait - muse délicieuse à la lingerie affriolante - contre cette putain de barre. aux regards échangés, à ces sourires qui voulaient à la fois tout et rien dire. il ne les avait pas  imaginé l’irlandais, car chaque soir, sous le feux des strobo, c’est pour lui qu’elle s’effeuillait - le teasant un peu plus jusqu’à le rendre cinglé. gabriela, elle hantait chacune de ses pensées, chacun de ses songes. qu’elle soit sienne, cette saloperie de mantra refusait de quitter son cerveau cassé.
aujourd’hui, elle avait fui sa condition. la chatte était devenue lionne et dieu qu’il en était fier. de ce petit bout de femme … de cette déesse en devenir.
« dis pas de conneries, tu tiendrais pas une semaine au beau milieu de la pampa. » clin d’oeil malicieux, malgré la franche vérité qui s’échappe de ses lèvres. il ne peut pas l’en blâmer. après avoir vécu dans des logements plus que précaires, l’irlandais ne tient pas à re-tenter l’aventure. qui plus est, avec sa femme. gabriela, elle mérite le confort d’une reine et c’est pourquoi, il bosse comme un acharné pour le lui offrir. il se couperait les veines, marcherait sur des braises pour elle. putain d’addiction.
éreinté par la soirée qu’il vient de passer, son regard anxieux se porte sur la silhouette de sa sirène. comme lui, son corps est faible, anémié. son doux regard a perdu l’étincelle, meurtri par les images de lily. gabriela tente un rapprochement que tommy s’empresse de saisir. il sait comment lui faire oublier, comment la soulager. quelques minutes de répit, c’est toujours mieux que de se perdre dans les limbes du remord et de la haine.  
il attrape ses courbes, pour venir l’asseoir sur le capot de sa vieille voiture. le caïd ne lui laisse pas le temps de réagir, de penser à sa sœur et à son chagrin. entre ses cuisses, le dieu forgeron lui expose clairement ses envies. il ne s’en cache pas, jamais … les choses ont toujours été ainsi entre eux. le vice de la luxure faisant partie intégrante de leur relation. « j’oublie quand tu me fous la trouille. »
puis l’envie revient, toujours. l’insolent ponctue ses mots par d’ardents baisers. il tatoue sa nuque, son cou, le galbe de son épaule. marque son épiderme doré de ses crocs. puis, tommy se laisse débarrasser son tee-shirt, alors que ses doigts s’aventurent sous sa nuisette encore trempée par l’océan. leurs lèvres se scellent et gabriela, elle a le goût du paradis.
la sauvageonne veut des explications, et contre ses lèvres pulpeuses, les lippes du lascar s’étirent en un immense sourire. il l’embrasse à nouveau, comme pour la faire taire. il n’a pas le cœur à la conversation. ses sens s’embrasent et partisan de la démonstration, tommy ôte sa nuisette, libérant ainsi son corps à demi-nu. encore une fois, le spectacle est grandiose, renversant. la beauté de gabriela le prive de quelques soupirs. dans le creux de ses bras, sa muse se laisse aller aux assauts lubriques de l'incandescente divinité. tommy, il a le cœur au bord des lèvres, le palpitant qui s’arrache de sa cage thoracique. il a les rétines qui flambent lorsqu’il l’invite à s’allonger sur la carrosserie.
poitrine offerte aux rayons lunaires, ongles plantés dans son carré flou, la naïade se cambre sous les baisers de son amant. prestement, tommy revient à ses lèvres, qu’il emprisonne violemment. « putain, ce que je t’aime. » nouvelle offensive. « tu le sais ça ? » comme pour joindre le geste à ses paroles, il capture son beau visage entre ses doigts tremblants.
sur elle, le prédateur glisse du capot pour retrouver la douceur du sable. toujours allongée, gabriela se laisse toiser par l’astre, qui voyeur, prend part à cette ardente étreinte. la langue de l’irlandais s’aventure sur son ventre, sur ses hanches, qu’il tatoue sans ménagement. « si j’étais pas aussi con, j’te demanderais de m’épouser. » aveu qu’il murmure entre deux morsures. parce qu’il l’aime sa sirène. plus que la vie.
et comme pour s’excuser de cette révélation, de cet instant de faiblesse, tommy stoppe la course de ses lèvres entre ses cuisses galbées. barrière du tissu levée de ses doigts, le dieu vient la posséder, de sa bouche, de sa langue, de son amour et de toute sa passion.
le goût du paradis ... 

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you, the ocean and me - Lun 19 Aoû - 23:03



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Le sourire de la môme s’agrandit, il a raison. Elle tiendrait à peine quelques jours. En réalité, elle est même pas sure qu’elle survivrait encore au Mexique. Ou peut-être que si. Parce que Gabriela, elle s’est toujours révélée et relevée dans les pires moments. C’est dans les plus durs qu’elle montre ce qu’elle a dans le ventre. Elle pensait pas tenir un mois, avec les enflures qui ont tué ses parents. Elle a tenu des années. Elle s’est accrochée, elle a baissé la tête avant de se battre. Ça lui a couté sa sœur, et peut-être que ça, elle s’en relèvera jamais. Mais elle est debout, et elle continue d’avancer. Alors peut-être au fond, y’a que les environnements hostiles qui font ressortir ce qu’elle a au fond. Elle a bien cru qu’elle y arriverait pas, qu’elle aussi, elle devait rejoindre lily. Mais y’avait Tommy. Tommy et ses raisons de vivre. Tommy devenu sa raison de vivre. « ça nous ferait des vacances » qu’elle balance, comme pour ne pas lacher le morceau, sans vraiment y croire. Elle préférerait quelque chose au soleil, ou pourquoi pas le pays de son homme. Oui, ce serait bien ça, ça changerait.
Mais un soupir s’échappe de ses lèvres, elle sait que ça sera pas pour tout de suite. Ils devront se contenter d’arcadia et de ses coins les moins crasseux. Elle  pensera plus tard. Pour le moment, elle veut juste tommy. Toujours tommy. Dans cette vie et toutes les autres. Son regard comme sursit, son sourire comme rédemption, ses caresses comme accès direct pour le paradis. Le nez froncé, le regard désolé, elle s’excuse en silence, la môme. « ça va mieux, tommy. J’vais mieux. » un peu. Pas complètement. Ça recommencera, ils le savent tous les deux. Et la peur qui les tiraille lorsque l’autre a des problèmes, elle est mutuelle. Gaby, elle devient à s’inquiéter quand elle le voit pas rentrer, ou les poings abimer. Elle se dit qu’’un jour, il sera moins chanceux. Et ce jour là, en plus de sa peur dévastatrice, c’est tous les autres qui devront flipper. Tous les autres qui seront obligés de s’abriter. Personne n’est autorisé à lui arracher tommy.
Il a toujours su la divertir, la détourner de ses mauvaises pensées. A coup de sourire ravageurs ou de baisers enflammés. Elle frissonne sous ses doigts, sourit contre ses lippes à son tour lorsqu’il l’embrasse pour la faire taire. Y’a pas à dire, il a toujours su y faire. Alors elle ferme les yeux, se laisse aller à chacune de ses envies, celles qu’il sait le mieux réveiller. La nuisette retirée et les courbes sont sublimées sous l’astre argenté. Le bout de ses doigts glisse sur la gueule cassée de l’irlandais, aussi émerveillée que le jour où elle l’a rencontré. Elle a besoin de tommy comme un camé a besoin de sa dose. On aurait pu croire que ça passerait avec les années, que ça se tasserait ou que l’un des deux se lasserait. La vérité, c’est que ça semble être le contraire. Rapports toujours plus enflammées, liens plus resserrés. Elle se voit pas sans lui, donnerait sa vie pour lui. Elle se fout du monde autour, du lieu public, de ceux qui pourraient passer. Y’a que son amour pour tommy, ses lèvres, ses caresses. Cette lueur qu’elle voit briller au fond de ses pupilles. La mexicaine se cambre un peu plus sous les baisers de son homme, les paupières closes, l’esprit déjà  ailleurs. Elle aime sans doute un peu trop ses gestes possessifs, sa main dans a crinière brune, son corps qui la toise. Les yeux qui se rouvrent, elle sourit. Sourire franc et heureux malgré la fatigue de la soirée. « certainement pas autant que moi, Keough. » son visage de poupée entre ses doigts abimés, gaby a son regard ancré ancien, comme dans une promesse silencieuse qu’ils sont les seuls à comprendre. Il glisse doucement, de nouveau ancré dans le sable alors qu’ele ne bouge pas de son perchoir de fortune, bien trop hypnotisée par les baisers qu’il dépose sur sa peau. Le ventre qui se creuse à son passage, et son palpitant loupe un battement. Quoi ? si j’étais pas aussi con, j’te demanderais de m’épouser. ça tourne en boucle dans son crâne alors qu’il descend entre ses cuisses. « Tommy… » elle veut répliquer, lui demander ce qu’il veut dire… En parler. Mais à la place, sa voix s’évapore, et c’est un soupir de satisfaction qui s’échappe de ses lippes. merde. ça l’empêche de penser ou de se concentrer, et ça lui est foutrement égal. Sa main se glisse délicatement dans les cheveux de l’irlandais, retenant un gémissement. Le regard perdu dans la nuit étoilée, elle se croirait seuls au monde. Si ce n’était pour ce bruit de verre pété. Non, elle a surement rêvé.
Le corps qui se cambre un peu plus, le palpitant prêt à exploser alors que tommy ggrippe un peu plus ses cuisses. Un nouveau bruit, suivi d’une voix elle se redresse sur ses coudes, plus alerte, arrachée à son paradis.  « Tommy. Viens là » elle se rapproche du bord du capot, sourit en passant son pouce sur les lippes de son amant. « On est pas seuls. Mais va falloir qu’on reparle… de cette histoire de m’épouser, trop con ou non. Et c’est pas une option. » la nuisette attrapée, elle descend, les pieds dans les sables en jurant à cause du tissu trempé.
Une silhouette se dessine sous les lampadaires faiblards, mais surtout grâce à la lumière de l’astre lunaire. Semble à peine tenir debout, mais le tesson de bouteille, il luit parfaitement. Y’a tout un tas de paroles incompréhensibles qui leur parvient. Pas le temps de décrypter. Elle ouvre la portière, jure un peu plus dans sa langue natale. « Où sont mes putains de couteaux ? » elle est devenue douée pour les lancer. Mortelle petite gaby. « Tommy ?! » elle relève la tête, prête à l’engueuler mais elle  remarque son regard, qu’elle ne connait que trop bien. Il joue déjà avec son briquet. « allez y, recommencez… » que le soulard lache en continuant de s’approcher. Quelques jurons en plus, autres paroles qu’elle capte à peine, et elle jure aussi face aux lames manquantes. Désarmée et trop faible pour le noyer, elle se rêvait déjà, à glisser sa lame sur sa gorge.



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you, the ocean and me - Dim 25 Aoû - 16:24



Putain de pèlerin face à la beauté de l’ange. Il en redemande, l’insolent. Que ses rétines s’usent à trop la regarder. Que ses mains se meurtrissent à trop la caresser. Gabriela, il n’aura de cesse que de vivre pour elle, par elle. Cette addiction, cet amour, le dieu forgeron ne peut le qualifier. Il ne saurait même pas le mesurer - c’est bien là que réside le plus grand des dangers. Tommy devient incontrôlable quand il s’agit de sa belle. Il déchaînerait les enfers pour lui offrir une vie de faste et d’abondances. De son délicieux accent, elle le rassure sur son état, mais tous deux savent pertinemment qu’il n’en est rien. Aussi, l’irlandais n’a pas le cœur à l’inquiéter davantage. Ils parleront plus tard - de la puissance de ses pouvoirs, de son allégeance un peu trop soutenue pour la cala’.  
Pour l’heure, Tommy cherche à libérer son esprit. De toute cette merde, de toutes ces pensées morbides, de tous ces souvenirs douloureux. Il ne pense pas à mal lorsqu’il la déshabille. Il ne cherche pas à profiter d’elle lorsqu’il l’offre en pâture à la lune. Au contraire, c’est un véritable culte qu’il lui voue. La célébration d’un esprit parfait dans un corps divin. Avide de goûter à sa peau, il marque son cou, le galbe de son épaule. Parfaite petite Gabriela à la merci du feu qui la dévore. Possessifs, les gestes de l’irlandais se resserrent sur son corps frêle. Ses doigts s'imprègnent, se fondent sur sa peau dorée, jusqu’à ce que les silhouettes ne fassent plus qu’une. Les sentiments se renforcent à chaque étreinte. Il est perdu Tommy. Il s’est perdu lorsque son regard a croisé celui de la valkyrie.
Entre deux soupirs, la mexicaine lui parle de son amour. De ce qu’elle ressent. De cette flamme qui la dévore. Elle se cambre, murmure alors que le caïd laisse échapper un grognement. Il se ferait volontiers loup pour pouvoir se repaître de ses formes. Putain, c’est jamais suffisant. Les baisers, les étreintes, il en voudrait plus. Tellement plus.
Lové entre ses cuisses, l’insolent se targue de la faire vibrer. Il connaît ses points faibles et ses préférences en matière de sexe. Tommy lui arrache quelques soupirs avant d’accueillir avec plaisir ses ongles manucurés dans sa chevelure brune. Ses jambes se resserrent autour de ses épaules et l’irlandais ne peut s’empêcher de la faire glisser davantage sur la carrosserie. Qu’elle se rapproche, encore plus. Qu’il la possède, entièrement.
Dans un instant de faiblesse, il lui parle d’une possible union. D’une promesse éternelle. Il sait qu’elle saisira le message, mais pour l’heure, il n’a de cesse que de vouloir la combler. Son prénom s’échappe de ses lèvres pulpeuses. Le dieu forgeron grogne, pas encore tout à fait reput de son corps. Gabriela lance un nouvel assaut. Leurs regards se croisent - elle lui expose les faits. Quelqu’un semble marcher dans leur direction. Offerte aux rayons de la lune, le caïd vrille à l’instant même où il réalise que le malheureux aurait pu s’être délecté de sa nudité. « où ça ? » Il balaye d’un sombre regard toutes allusions au mariage avant de se placer devant elle - la protégeant de ce fait, du regard insistant de l’ivrogne. Gabriela se rhabille, et elle n’a pas le temps d’en faire davantage que Tommy sur rue déjà sur l’homme, son briquet en main. « qu’on recommence ? putain, je vais te buter. » Nullement effrayé par le tesson de bouteille, l’irlandais s’avance avant de le fracasser d’un puissant coup de poing. L’inconnu chancelle et tombe. Le visage dans le sable, un rire  s’élève néanmoins. Mesquin, tordu, à faire froid dans le dos.  « déchaîne-toi mon garçon, ça m’empêchera pas de la faire crier ta copine » A ces mots, les iris s'enflamment et changent de couleur. Un brasier s’échappe de son corps pour venir former une flamme rougeoyante dans la paume de sa main. Il est à deux doigts de tuer, Tommy. A deux doigts de répandre sa colère, son courroux. Gabriela le sait, elle hurle, mais il n’entend pas.


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you, the ocean and me - Dim 1 Sep - 23:01



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Gaby, elle est comme une camé face à Tommy. Il est sa putain de drogue. Son addiction. Si elle s’est longtemps tenu à l’écart du monde, refermée sur elle-même, y’a que dans ses bras et sous ses caresses qu’elle se sentait vivante. Y’a que sous ses mains et enivrée à son parfum qu’elle se sentait entière. Besoin d’aucun contact, si ce n’est du sien. Besoin de ses lèvres, comme une putain de dose. Besoin de ses baisers, comme de l’oxygène.
Si ça suffira pas à apaiser son âme et atténuer les douleurs sur le long terme, c’est plus qu’un baume agréable. Une manière de l’anesthésier, de lui faire oublier. Momentanément. Il faudra plus que sa tendresse. Sans doute des heures à parler, et le temps qui fera son ouvre. Quelque chose pour se catalyser et relacher les démons. Mais pour l’heure, elle se laisse faire. Elle profite de cette communion parfaite, celle qu’ils ont depuis des années. Pas besoin de parler. Il suffit d’une caresse, d’un geste attentif. Il suffit d’un regard pour savoir. Et Tommy, il la connait par cœur. Il sait où appuyer, où l’embrasser pour l’enflammer et la faire vriller. Alors rapidement, elle se cambre sous ses élans insolents. Elle soupire de plaisir. Elle s’offre à lui, et à un astre argenté qui se fait voyeur. Seulement y’a pas que ses gestes qui lui font perdre la tête. Y’a ses mots, ses idées. Une union ? L’épouser ? le myocarde s’emballe, impossible de continuer la discussion ou de rassembler ses idées. Pas lorsqu’il la fait soupirer ainsi. Les yeux clos, les doigts perdus dans les cheveux de l’irlandais, elle l’emprisonne un peu plus, se fait possessive. Si elle pouvait, c’est contre elle, qu’elle le garderait à chaque instant.
Si elle le pouvait… ou si personne ne les interrompait. Le retour à la réalité est brutale, la douche bien trop froide. Inconnu qui s’approche, qui semble tout sauf sobre. Peut-être mentalement dérangé ou seulement ivre. Peu importe, c’est bien assez pour qu’elle saute du capot « Là bas » qu’elle dit d’un coup de tête, désignant la silhouette sous des lampadaires éteints, seulement éclairé par la pleine lune. Elle comprend que c’est plus tard, qu’ils l’auront cette discussion de mariage. Comme à chaque fois, c’est d’un mouvement instinctif et protecteur qu’il se place devant elle alors qu’elle se rhabille. « tommy ! » elle sait pourtant que c’est trop tard. Pas assez rapide pour le rattraper, elle cherche ses foutues lames. Celles avec lesquelles Alejandro l’a entrainé. Mais l’ivrogne est déjà à terre sous le coup de tommy. « déchaîne-toi mon garçon, ça m’empêchera pas de la faire crier ta copine » les mots de trop. Elle a la machoire crispée, Gaby. L’impression de se retrouver des années en arrière. Elle s’en veut d’être crevée, de ne pas pouvoir soulever vagues et marées. elle hurle son prénom. Une fois, deux fois, trois fois. C’est pas la chose à faire qu’elle se dit. Vraiment ? et pourquoi pas ? sa respiration s’est accélérée, et un instant, elle se sent comme ce jour où elle a fait dévaler le tsunami. Pas aussi fort, pas aussi intense, mais la même essence.  Elle se rapproche, doucement, pieds nus,  les mains vides sans arme, alors qu’il y a déjà une flamme dans la paume de son homme. Doucement, elle glisse ses doigts dans l’autre main de l’irlandais. Il est bouillant. « vas-y » qu’elle souffle. Juste un murmure, alors qu’elle ne voit plus l’ivrogne. L’impression de voir Javier et cette boite dégueulasse.

Et en moins de quelques secondes, c’est une torche humaine qu’ils ont face à eux. Tommy l’a écouté. Pas qu’elle, mais lui aussi. Il s’est déchainé. C’est pas qu’une flammèche qui l’aurait à peine bruler. C’est un corps enflammé qu’ils ont face à eux. Mais petit à petit, Gaby revient à réalité, se détache de ses envies revanche et de karma pris en main. Elle tira sur son poignet, cherche ses yeux clairs. « tommy ! faut qu’on bouge de là. Un corps calciné. C’est pas discret. » quelques pas de recul, alors que l’homme hurle. Elle tire encore un peu plus. « Merde, viens ! ça fera désordre. Et pas très naturel. » parce que son mec, c’est pas en taule qu’elle le veut. Et moins d’emmerdes ils auront avec les autorités, mieux ce sera par tout le monde.


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you, the ocean and me - Jeu 17 Oct - 21:13



Tommy, il ne comprend d’abord pas pourquoi autant de mots assassins s’échappent de ses lippes. Il ne cesse d’être sur le qui-vive, de faire preuve de violence. Peut-être parce que c’est de cette manière qu’on l’a façonné - en arme redoutable, capable de mutiler pour n’importe quelle raison. Les mauvaises habitudes sont tenaces et couplées avec son impulsivité, celles-ci ne font pas bon ménage. Les rétines du dieu forgeron se posent sur l’homme, à présent au sol. Ses traits émaciés transpirent la fatigue et l’alcool, mais malgré tout, l’étincelle sournoise demeure, solide, impétueuse, défiante. Parce que le mec n’est pas stable et parce que les déviants comme lui seraient capable du pire, surtout en compagnie de Gabriela. Le texan n’a pas le don de lire dans les pensées, mais celles du forcené sont claires, surtout lorsqu’il toise à nouveau sa sirène. Une œillade de plus et il pourrait sortir de ses gonds. Dans la paume de sa main, la flammèche vacille, animée par son agacement pour le saoûlard et par les lointains souvenirs de Gabriela ondulant autour de sa barre de pole dance. S’il en avait eu le pouvoir, du moins, le contrôle, il les aurait tous grillé, un par un, pour avoir osé siffler et convoiter le corps de sa belle. Belle qu’il sent tout près de lui - à pas de loup, la nymphe s’est rapprochée de sa carrure incandescente et lui offre une vague d’apaisement lorsque sa main se glisse dans la sienne. Il attend d’elle qu’elle lui dise de se calmer, de s’en aller, de rentrer à l’appart’ et de finir ce qu’ils ont luxueusement commencé. Mais voilà, l’attitude de sa muse le déroute autant que le murmure qui naît à la commissure de ses lèvres pulpeuses. Sa terrible invitation le laisse pantois. D’abord parce qu’elle ne ressemble en rien à celle avec qui il partage sa vie. Gabriela, la violence lui est étrangère … Du moins c’est ce qu’il croyait. L’angélique poupée s’est transformée en redoutable valkyrie. Par sa faute … Par sa volonté de faire d’elle une battante capable d’expier ses démons en parfaite autonomie. Mortelle petite Gabriela … Elle s’est spécialisée dans l’acier, dans des lames qu’il saurait forger. Étonnant hasard ou juste retour des choses. Quoiqu’il en soit, ses propos l’électrise et le glace en même temps. Faire preuve de merci ? Laisser déverser sa colère ? Les émotions ne cessent de se défier dans son pauvre crâne endolori. Au bout de ses doigts, la flamme s’amenuise avant de s'engaillardir et se diriger vers l’homme, à terre. Parce que c’est facile, parce que la violence est sa plus fidèle compagne et parce que c’est de cette façon que Tommy résout tous ses problèmes. La main de la tigresse se resserre sur sa peau. Son regard exalté toise le corps ardent - véritable brasier qui se mêle aux cris de douleur. Et Gabriela, elle, elle a cet étrange sourire qui ne quitte pas son visage. Folie vengeresse, folie bandante. Elle est belle, belle à s’en damner … S’il s’écoutait, l’irlandais lui ferait l’amour, sur le champ … pour que la mort en soit témoin.

Le corps calciné gît sur le sable humide et alors que la naïade l’implore de partir, ses jambes ne répondent plus. Épuisé, rongé par ses facétieux pouvoirs, le dieu forgeron s’écroule au sol. Putain de paralysie, un lourd tribu pour une seule flamme ... « mo ghrian … bordel ... ça recommence.  » Et ça le frustre, ça le démonte. « approche la voiture, j’arriverai pas à aller jusqu’à elle ... »

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you, the ocean and me - Dim 27 Oct - 16:19



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Gaby, elle ne sait pas bien si elle est devenue comme ça à cause de son histoire. Des envies de vengeance qui prennent le pas sur le reste. Un désir de se faire justice plutôt que de se détourner et d’oublier. Ou si c’est l’influence de sa déesse, qu’elle sait être bien particulière lorsqu’il en vient à une question de vie ou de mort. Elle décide, de qui mérite ou non d’être sauvé. Alors c’est peut-être bien ça qui influence doucement la môme. Ou seulement son passé au Mexique qui la hante. Ces années à subir et à se taire… Des années à encaisser désormais terminées. Alors elle prend les choses en main. Façonnée en arme mortelle, c’est elle qui prend sa revanche. Sur les cons et les injustices. C’est elle qui décide de qui va vivre ou mourir. Et l’influence de la Calavera n’y est sans doute pas étrangère. Elle lui a montré son potentiel. La mafia l’a sublimé et lui a montré qu’elle n’avait pas à se résumer à son passé. Elle aussi, peut se montrer terrible. Pas de pardon à avoir, pas de pitié à distiller.
Alors quand elle glisse sa main dans celle de son homme, en proie à ses propres démons, sa propre violence, ce n’est pas la Gaby qu’il a chez eux, à la maison qui se tient à ses côtés. C’est toujours la sienne, mais c’est celle qui a grandi, qui, petit à petit, reprend le contrôle de sa vie. Ses murmures sont une mise à mort. Elle l’incite lui et ses flammes à ne rien retenir. Elle l’incite à ne pas faire preuve de retenue, encore moins d’une quelconque merci en le laissant s’en aller. Elle ne connait rien de ce mec. Mais ses mots et son regard ont suffi à la déranger, à faire remonter des choses qu’elle aurait préféré ignorer. Alors elle resserre sa main dans celle de Tommy pendant que le corps du malheureux brule sous leurs yeux. Sourire dessiné sur les lippes de la nymphe, comme une satisfaction de prendre une revanche malsaine sur la vie, sur les autres. A son tour de tourner la tête vers l’homme de sa vie. Même lueur étrange et excitante dans le regard. Plus que jamais, ils se comprennent et se complètent. Plus que jamais, Gaby sait que c’est avec lui qu’elle continuera sa vie.

Les flammes continuent de lécher le corps du malheureux, bientôt carbonisé. Le temps pour eux de se volatiliser. Y’a pas de temps à perdre, et le spectacle est fini. Elle tire sur sa main, la môme. Le tire un peu plus à elle. Mais au lieu de venir à elle, c’est au sol qu’il s’écroule. Pas la première fois, et Gaby soupire, jure face à ses dieux qui donnent autant qu’ils prennent. « tommy… » elle s’accroupit, glisse sa main sur son visage et embrasse son front. Même à terre, elle sera toujours là pour le relever et l’aider. « J’vais la chercher » un dernier regard derrière elle, pas franchement rassurée, et la voilà partie en direction de la voiture. Les clés toujours sur le contact, la mexicaine fait rapidement ronronner le moteur, l’avançant tant bien que mal jusqu’à sa moitié. Pas trop loin non plus, pour pas la coincer dans le sable.
En courant, elle revient à lui. « Passe ton bras derrière, autour de mes épaules » ça va pas être simple, mais jamais elle ne le laissera là. Son bras autour de sa taille, elle le relève, difficilement. Mais une fois debout, il est plus aisé pour lui de s’appuyer sur Gaby. Doucement, difficilement, ils parviennent à la portière côté passager, elle le hisse sur le siège, lui vole un baiser. « Je t’aime Keough » qu’il s’en souvienne, encore maintenant. Et elle claque la porte, contourne la voiture, prête à mettre le cap dans leur nid douillet, là où ils seront à l’abri, et où elle pourra s’occuper de lui.


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