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Baby's on fire

 :: abandonnés
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Baby's on fire - Mar 25 Juin - 19:52

AMBIANCE MUSICALE.
Don't worry 'bout it, just blow a kiss to me
I like danger, romance and mystery
I'm a lucky ducky, get mad shit for free
Mes rêves étaient étranges… J’avais rêvé d’un monde d’immortels qui flottait au-dessus de moi, des voix angéliques et de la musique enjôleuse qui me berçaient. Dans les nuages cotonneux, je voyais des formes fantastiques. Mon corps tombait sans fin jusqu’à se retrouver dans l’eau. Elle glissait contre ma peau, m’enveloppait, m’offrait mille et une caresses. Flottante au milieu de mon élément, je pouvais entendrE le chant des mers et des océans plus ensorcelant encore que celui du ciel, provoquant des visions de concepts intangibles pour les esprits mortels : l’éternité, la perfection, l’amour…  

Sombre. Tout était sombre. Je me réveillais avec sa main sur mon sein. Il le pressait comme si c’était un doudou. Les mecs… Ça jouait les gros durs quand c’était réveillé et ça suçotait presque leur pouce en dormant. Je n’osais pas bouger de peur de le réveiller, n’empêche. Alors j’attendis un peu, espérant qu’il serait décidé à lâcher ma chair pour que je puisse me casser d’ici. Je n’avais pas envie de rester toute la journée au lit. Il était quelle heure là d’ailleurs ? J’étais sûr que le soleil était levé depuis pas mal de temps, mais sa chambre était un putain de tombeau. Il n’y avait pas une lumière qui filtrait par les volets et les rideaux. Ha ! Voilà qu’il commençait à bouger. Merde ! Il se serait encore plus contre moi. Et maintenant, il malaxait mon sein comme si c’était un ballon déstressant. Non, mais ! Il devait être pas loin du réveil. Je sentais son érection matinale dans le creux de mes reins. Hum… peut-être que je pourrais rester finalement. Non ! J’avais prévu de faire des choses de mon week-end : donner à manger au poisson, aller nager un peu, prendre des photos pour mon instagram. Il fallait qu’il me lâche pour que je puisse me tirer d’ici.


Je saisissais sa paluche et essayais doucement de l’éloigner de moi, mais ce bâtard me rattrapa aussi sec. Il l’avait fait exprès, c’était certain ! Et je sentis à sa respiration que oui. Là, dans l’immédiat, il n’avait pas l’intention de me laisser partir. Il avait besoin d’une nouvelle dose d’érotisme. Sa poigne se fit plus ferme, presque douloureuse. Allez, c’était parti pour la sauvagerie.

Son corps en sueur retomba lourdement sur moi. Je sentais son cœur battre la chamade contre le mien ainsi que son souffle humide et chaud dans mon cou. Son corps en sueur collait aux miens. Ses cheveux caressaient ma joue. Si on avait été en couple, ça aurait été le moment pour glisser mes mains dans ses cheveux et j’aurai cherché ses lèvres pour l’embrasser tendrement. On aurait pu croire à un joli film à l’eau de rose genre Pretty Woman : le prince charmant riche et beau avec la souillon de service venu des bas fonds de la ville. Mais je n’étais pas sa petite amie. Je le repoussais alors et me glissais hors du lit. Je ne voyais toujours rien dans cette garçonnière de luxe... Ça commençait à m’angoisser. J’aimais bien son odeur n’empêche, elle m’évoquait le repos d’un combattant qui venait de déposer les armes ; il se laissait aller un instant, profitait des délices de l’existence qui serait devenue incapable à gouter s’il avait perdu la vie sur le champ de bataille. Le reste de son parfum était également resté sur ma peau. Ce n’était pas de l’eau de Cologne bon marché acheté au supermarché du coin, c’était certain. Elle était unique, comme si elle avait été créée spécialement pour lui. Dans mon esprit, j’avais l’impression d’avoir passer la nuit avec un barbare romain qui aurait jeté à côté du lit son armure en métal plutôt qu’un costume trois-pièces en matière précieuse, des bottes de cuirs grossiers plutôt que les chaussures certainement italienne et luxueuse. Sa peau échaudée par nos ébats sentait le fer et le cuir. Dans le creux de son cou, en y repensant, j’avais décelait d’odeur du davana, de la muscade, du cèdre, du styrax. Il portait un Oriental aux senteurs plus que méditerranéennes. Et puis surtout, il y avait cette petite odeur d’angélique… Je n’aurai pas été surprise de découvrir qu’il avait voulu cette senteur pour endormir les suspicions autour de lui. Il avait beau être un diable s’habillant en Prada, il sentait divinement bon, même le matin après une nuit de débauche ; il sentait quand même bien meilleur que la plupart des gros lourds avec qui j’avais pu passer une nuit. J’avais envie de garder encore un peu son odeur sur moi. Je me doucherais une fois rentrée à la maison.

Je sortis de la chambre sans même un mot : mes vêtements étaient restés dans le salon quelques parts parce qu’il m’avait à peine salué quand j’étais arrivée et m’avait déshabillée directement. En ouvrant la porte de la chambre, la lumière fit enfin son apparition et me brûla la rétine. Nom de dieu ! Je refermais la porte pour partir à la recherche de mes fringues. En déambulant dans cette grande maison totalement à poil, je comprenais pourquoi les autres donzelles avaient envie de profiter de tout ça plus longtemps. D’ailleurs, j’allais prendre à peine plus de temps que d’habitude pour aller prendre un verre d’eau. C’était jamais bon pour quelqu’un comme moi d’être à sec même si je devais dire que vomir sur son sol à dix milles boules le mètre carré m’aurait fait bien rire. Sûr qu’il aurait appelé un de ses employés pour nettoyer même si généralement il les congédiait les lendemains où je passais la nuit avec lui. Je récupérerai mes vêtements après.

Comme le reste, la cuisine était somptueuse, bien rangée, même trop bien rangée. À croire que personne ne faisait jamais à bouffer dans cette pièce. Je me mis à chercher les verres dans les placards. J’avais dû en ouvrir trois avant de tomber sur celui où il y avait les verres. Quelque chose me disait que ce n’était pas avec ceux-là que Monsieur Delarco faisait boire ses invités lors des grandes réceptions tirées à quatre épingles. Je me resservais un verre et le buvais en déambulant dans ce grand espace. Mon regard fut attiré par l’énorme frigo américain. Ça bouffait quoi un richard de première ? Il y avait peut-être des boites des caviars, du foie gras et tous les autres trucs un peu dégueu qu’aimaient manger les riches. Déception. Pas de caviar, pas de foie gras, pas de truc extravagant. Par contre, il y avait des légumes et des fruits de saison. Même pas une bouteille de vin. Quoiqu’un mec comme lui devait carrément avoir une cave quelque part dans cette grande baraque. J’entendis alors un bruit, certainement le maitre des lieux qui venaient voir si je ne fouinais pas trop. Je refermais la porte du frigo et me tournais vers l’entrée de la cuisine. Bingo. Voilà le grand méchant loup avec sa belle gueule d’agneau. Il avait les cheveux en pétard et un air angélique. Comme ça, il donnait l’impression d’être un beau et gentil garçon, mais depuis le temps, je le connaissais. Je soupirais et lançais : « T’n’en fais pas, je bois de l’eau et je déguerpis de ta vue. » Je finissais mon verre l’eau cul sec et allais le reposer dans l’évier.
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Baby's on fire - Mer 26 Juin - 23:33

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J’émergeais doucement de ma léthargie ramenant, avec moi, mes sens dans le monde réel. C’était à ce moment là que, le nez dans sa tignasse, son odeur m’enveloppa. Elle sentait l’océan. Vraiment. J’entendais presque le bruit des vagues s’écraser sur une plage de sable fin, blanc et chaud, sur lequel on aurait pris plaisir à s’allonger en écoutant les rouleaux déferler. Ça aurait pu être apaisant. Mais à la place de profiter du moment, j’en vins à me demander ce qu’elle foutait encore là. C’était en bougeant légèrement que je sentis ce qui se trouvait entre mes doigts et que je compris ce qui l’avait sans doute retenu. C’était peut être de ma faute si elle n’avait pas encore déguerpi finalement. Enfin, elle aurait pu faire preuve d’un peu plus de volonté la bella. La voilà prise d’un élan de courage d’ailleurs. Dommage qu’elle ait attendu que je sois réveillé. J’avais des besoins à satisfaire moi, maintenant. Sa main se saisit de la mienne et je souris dans l’obscurité de la pièce. Son geste, vaine tentative pour dégager ma main de son corps, ne fit qu’empirer les choses pour elle. Ma grippe retomba aussitôt sur sa peau et se raffermie sur son sein alors que je me serrais d’avantage contre elle pour bien lui faire comprendre que je ne la laisserais pas quitter cette pièce. Du moins pas tout de suite. J’avais besoin de sa personne.

Je me laissais lourdement retomber sur elle, le souffle court et le cœur battant. Le visage enfouit dans son cou, je prenais tout mon temps pour me dégager. C’était elle qui avait pris les devant en me repoussant. Nos corps échauffés par cette plaisante activité se séparèrent et je me laissais rouler sur le côté dans un soupire de satisfaction. C’était pas si mal de se réveiller ensemble finalement. Je m’étalais de nouveau dans le lit, appréciant la fraîcheur des draps, prêt à repartir dans les bras de Morphée. A présent elle pouvait quitter les lieux. Pendant que je retrouvais une position plus confortable, je sentis vaguement le lit bouger et j’entendis une porte s’ouvrir puis se refermer dans le lointain. Ni prêtant aucune attention je me sentis de nouveau piquer du nez. Du moins jusqu’à ce qu’un grondement suivit d’une sensation peu agréable ne m’ôte définitivement toute envie de dormir. Si mon estomac n’avait pas fait de caprice en exigeant qu’on satisfasse ses besoins sur le champs, jamais je ne me serais levé. La faim me poussa donc hors du lit. Dans le tiroirs de la table de chevet j’avais récupéré une petite boîte que j’avais glissée dans la poche d’un pantalon de jogging que j’avais pris dans mon armoire et enfilé. Je connaissais suffisamment bien ma chambre pour m’y déplacer facilement, même dans le noir. J’ouvris la porte en douceur histoire de ne pas me faire aveugler par la lumière extérieur avant de quitter la pièce. Nonchalamment je traversais divers pièces de la maison avant d’arriver à la cuisine.

En passant le pas de la porte de la pièce, quelle ne fut pas ma surprise d’y retrouver une femme nue. Je croyais qu’elle avait déjà quitté les lieux. Son joli visage innocent se tourne vers moi lors de mon entrée « hmm » grognais-je en passant devant elle sans vraiment lui accorder plus d’attention que ça. Sur le coup, sa voix et ses mots, me parurent quelque peu lointains, comme un écho insignifiant. Je n’étais pas encore tout à fait réveillé, j’avais besoin d’un peu plus de temps pour émerger. Le passage rapide entre ses jambes ne m’aillant pas aidé plus que ça à me sortir la tête du cul. J’ouvris le frigo avant de reporter mon regard sur elle en l’entendant poser son verre dans l’évier «A t’entendre c’est comme si j’avais l’habitude de te jeter dehors après t’avoir baisé... » Dis-je d’une voix un peu enrouée. Le nez à présent dans le frigo parmi les fruits et légumes frais, je cherchais un truc à me mettre sous la dent parce que vraiment j’avais trop les crocs. Les parties de jambes en l’air matinale ça creusaient toujours mon appétit. J’attrapais une grosse carafe en cristal pleine d’un jus vert et épais que je posais sur le bar. Un mélange de fruits et de légumes que je ne me souvenais pas avoir fait... ah oui, parce que j’étais suffisamment riche pour payer des gens pour le faire à ma place. Bon c’était bien bon tout ça mais j’avais besoin de quelque chose de plus calorique, gras. Ce jus de je ne sais quoi consistera juste à me désaltérer un peu.

Je jetais un coup d’œil à la blondinette, laissant mon regard s’attarder quelques secondes sur les courbes de son corps. Et en la détaillant comme ça je me souvins que je n’avais rien de prévu pour aujourd’hui : pas de réunion, pas de rendez-vous, pas d’appel à passer... Vide. Mon emploi du temps était vide. Je me surpris tout à coup à vouloir garder cette fille un peu plus longtemps dans mes pattes et la sentant sur le départ, je m’avançais jusqu’à elle pour lui saisir fermement le poignet et ainsi empêcher une éventuelle fuite de sa part. De mon autre main je récupérais le verre qu’elle venait d’utiliser « Reste. J’ai besoin de distraction. Si tu déguerpis maintenant je vais m’ennuyer comme un rat mort ici tout seul. » Au fond j’aimais bien sa compagnie, c’était utile de l’avoir à porté de main, que se soit pour la prendre quand j’en avais envie ou que se soit pour l’écouter déblatérer des conneries plus grosses qu’elle. C’était distrayant. Elle était l’une des rares personnes qui nourrissaient suffisamment mon intérêt pour garder l’ennui à bonne distance. Et dieu sait que l’ennui me gagne très, très vite. Je la relâche et m’en éloigne pour venir poser le verre sur le comptoir à côté de la carafe avant de le remplir de liquide verdâtre « Aller fais pas ta garce, reste. Je suis sûr que tu n’as rien de mieux à faire de toute façon. » Ajoutais-je en sortant la petite boîte en plastique bleue de ma poche. J’en avait extrait une gélule que je glissais dans ma bouche avant de prendre une gorgée de ma boisson. Il paraît que ces trucs là aidaient au maintient de l’équilibre psychique... Cette pensée m’arracha un petit sourire amusé puis mon attention se reporta de nouveau sur Sonja et plus précisément sur sa poitrine « Laisse moi t’offrir à manger, ce que tu voudras, pour me faire pardonner de t’avoir pressé comme un citron.» Je n’avais aucun remords en réalité. C’était juste un prétexte pour qu’elle me tienne compagnie. Depuis le temps qu’on se connaissait, elle savait bien que je n’étais pas très doux au lit. Si elle y avait vu un quelconque problème nous n’aurions pas continué nos entrevues. Je n’avais donc rien à me faire pardonner. Mais j’étais bon acteur et quand je voulais arriver à mes fins j’étais capable de mettre les formes pour faire plaisir et en récolter les bénéfices.

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Baby's on fire - Mar 2 Juil - 11:20

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Comme je le pensais : c’était un ange, mais seulement en apparence. Clairement, les créatures célestes du factice Père tout puissant ne devaient pas grogner de cette manière dans la tête des grenouilles de bénitiers. On aurait dit qu’il avait trouvé un rat dans sa cuisine. Je savais que je ne faisais pas partie de son monde de Bourgeois, mais quand même. Comme je lui avais dit, je ne comptais pas m’éterniser. Je finissais mon eau et je me cassais de là fissa. J’avais hâte de voir la tronche des voisins en voyant une fille comme moi sortir d’ici à cette heure. Ils devaient être tous en train de rentrer de leur messe ou de leur golfe. Généralement, quand je partais, les quartiers n’étaient pas encore vivants de ses habitants riches, seules les petites mains s’activaient : femmes de ménage, jardiniers, laveurs de piscines, etc.

Le verre à peine posé, le maître des lieux décida d’ouvrir sa bouche pour me gratifier de sa divine parole. Ouais, tu ne me jettes pas dehors, mais je sais bien que je ne suis pas la bienvenue non plus. Mais t’n’en fais pas mon gars, j’men fou. « Tu ne le fais pas parce que je me casse toujours avant que tu me jettes dehors. Je suis sûre que tu serais capable de me faire courser par tes molosses là… » De mon point de vue, Milo était le genre de mec à lâcher ses chiens sur les gens qui le faisait chier chez lui : genre un groupe de témoin de Jehova un peu trop insistant, un vendeur de tapis persan pour riche, une chorale de Noël… Bon. Fallait-il encore qu’il aille de temps en temps ouvrir la porte de sa demeure. Ça devait peut-être arriver une fois tout les 36 du mois. Les témoins de Jehova pouvaient donc dormir sur leurs deux oreilles et montrer leur mollet entier sur la plage l’été.

Il farfouilla dans le frigo certainement à la recherche d’un truc à manger. Je réfléchis à ce qu’il y avait dans mon propre frigo. Il devait rester un yaourt à la grecque et une carotte qui avait commencé à faire un élevage de champignons barbus. Hum ! Appétissant tout ça… Sur le chemin, je passerai peut-être à un diner pour me prendre un cappuccino et un bagel. Au moins, Milo allait manger un truc sain et bon. Connard de riche. Et alors qu’il sortait une carafe d’un truc tout vert, mon bagel me sembla tout à coup bien plus appétissant. Finalement, j’avais envie de rire : pauvre riche qui doit boire du vomi de Schreck. Après l’avoir posé, ses deux iris azurés se posèrent sur moi, détaillant mon corps sous tous les angles. Ce n’était pas comme si je n’avais pas l’habitude. Je bossais en maillot à une piscine et de toute façon, avec ces fichus coups de chaleur je n’étais pas la meuf la plus pudique d’Arcadia. Et alors que lui me caressait du regard, moi je scrutais sa trouvaille gastronomique avec un sourire presque moqueur aux lèvres. Franchement, ça avait quel goût ce truc ? Il y avait quoi dedans ? C’était un smoothie dont la recette venait du site internet de Gwyneth Paltrow ? Chou kale, avocat et quinoa : Nederlandse kwaliteit avec un soupçon d’exploitation d’Amérique du Sud afin d’avoir un bon transite dans le pays de la malbouffe ?

Monsieur Delarco ne savait-il pas lui non plus où étaient ses verres ? Il ne voulait pas d’un verre propre ? Ça le dérangeait de me faire un smack quand on baisait, m’embrassant au début de nos ébats que pour faire monter la pression, mais par contre là il n’y avait aucun problème à boire dans le même verre que moi. Il aimait ma bave en réalité. Cachottier ! Et maintenant, il me demandait de rester. Je levais un sourcil et lui jetais un regard circonspect. Où était l’embrouille ? Il voulait définitivement en finir avec moi ? Il avait prévu de m’enterrer dans le jardin ? De m’enfermer dans la cave pour faire de moi son esclave sexuelle à perpétuité ? En plus, vu comment il enserrait de manière assez drue mon poignet, il n’avait vraiment pas envie que je décline son invitation. Je plongeais mes yeux dans les siens. Ses deux iris avaient beau être d’un magnifique bleu assez clair, il n’y avait pas plus sombre que son regard à certains moments. Il me lâcha et alla se servir de la morve de troll. Il fouilla dans une poche de son jogging qui paraissait dégueu au premier abord, mais qui devait coûter un mois de loyer ; un truc en coton respirant bourré de pesticides de chez Versace ou Vuitton allait savoir, fabriqué par un gamin esclave au Bangladesh pour trois dollars la journée.

Je me concentrais sur des détails, parce que franchement, je ne savais vraiment pas quoi répondre. Il continuait d’insister. Après la pression physique, il passa aux insultes. Je croisais les bras en lui jetant un regard furibond. Elle n’aimait pas trop qu’on la traite de cette manière. Moi, je pouvais nous traiter de connasse et de pétasse, mais les autres, ils n’avaient pas le droit. J’avais déjà défoncé la gueule d’un gars parce qu’il m’avait traité de prostitué. Je savais exactement où le frapper pour lui faire bien mal… Mais on allait peut-être éviter de rouer de coup un mec chez lui juste pour un insulte. J'allais finir au trou sinon... « T’es sérieux là ? Tu me traites de garce et tu me dis que ma vie est vide ? Tu crois vraiment que ça donne envie de rester avec toi ? » Je pointais la pilule qu’il venait de remettre dans sa poche : « C’est de la drogue que tu prends là ? C’est ce qui te fait oublier la politesse la plus élémentaire ou tu n’as jamais appris en réalité ? » Après avoir essayé tous les types de pressions, il tentait maintenant… la gentillesse. Ha ouais ! Il n’aimait vraiment pas s’ennuyer le petit Milo. Son regard se posa sur ma poitrine en parlant de citron et je fis une petite moue avant de m’approcher de lui et de lui répondre : « Tu veux m’offrir un truc ? Toi ? » Je laissais échapper un faux rire et un soupire avant de choper son verre pour goûter son breuvage de légumes et de fruits : bon ça allait, mais je n’aurai pas fait tout un petit déjeuner avec ça.

Je reposais le verre et chassais mes cheveux en arrière avant de poser un doigt accusateur sur son torse dénudé. « En vrai, tu n’as que ce truc vert pas hyper ragoûtant sous la main et tu ne sais même pas te faire cuire un œuf… Du coup, tu veux que je sois ta bonniche gratis pour la journée, que je te fasse des petits plats, ton ménage et ta lessive c’est ça ? » Moi, je disais : il y avait anguille sous roche.
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Baby's on fire - Mer 3 Juil - 17:22

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J’avais refocalisé mon attention sur la nourriture lorsqu’elle répondit à ma remarque. Caché par la porte du frigo, elle n’avait pas pu voir la moue que je venais de faire. J’étais d’accord avec ce qu’elle venait de dire, sur toute la ligne. Surtout la partie concernant les « molosses ». J’en vins à me dire que ça pourrait être distrayant de la voir courir à poil dans le jardin, coursée par la meute. Je n’avais qu’à les siffler et ils seraient là, ensuite il suffirait d’un mot pour qu’ils soient après son joli petit derrière. La seule chose qui me retenait de faire appel à une tel distraction sur le champs était l’idée de me retrouver avec un cadavre sur les bras et surtout, je n’aurais plus de quoi passer le temps. Ce n’était donc pas un bon plan sur le long terme. J’attrapais un truc liquide pour m’aider à avaler ma pilule mais c’était évident que ça ne me remplirait pas le ventre comme je l’aurais aimé.  En revanche ça pourrait me faire patienter jusqu’à avoir un truc plus consistant à me mettre sous la dent.

Ses petites réflexions sur ma façons de faire pour l’inciter à rester, rebondissaient sur moi comme un ballon en mousse rebondirait sur un mur de brique. Autant dire que je m’en contre balançait de ce qui venait de sortir de sa jolie petite bouche. Et oui j’étais prêt à parier que sa vie était aussi vide que son compte en banque. Je ne relevais pas d’avantage ses accusations qu’elle me portait, me traitant sans gêne de drogué et de mal poli. Je restais silencieux me contentant de lui jeter un petit regard en coin alors que j’avalais une gorgée de ma boisson. Elle sembla surprise par mon offre de repas et son petit rire désabusé me confirma qu’elle ni croyait pas vraiment. Je la sentais méfiante et après tout je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle commençait à me connaître maintenant… du moins j’aimais à lui faire croire que c’était le cas. Mais pour une fois il n’y avait pas de lézard et mon invitation était des plus sincères. Bon ce n’était pas par bonté de cœur que je le faisais et peut être que j’y gagnais un peu à ce qu’elle reste ici pour meubler ma journée, mais honnêtement la plus avantagée c’était elle. Certains et certaines auraient tué pour être à sa place, dans une maison pareil, à manger gratuitement, avec une piscine à disposition, sans parler de ma charmante compagnie. Non vraiment c’était une proposition en or et quelque chose me disait qu’elle passerait pas à côté. Elle avait beau être une rebelle entêtée, elle n’était pas stupide. Sonja savait, elle aussi, tirer profit d’une situation.

A chacune de ses interventions je rigolais intérieurement. Le culot dont elle faisait preuve m’amusait toujours jusqu’à un certains point. Pour le moment elle n’avait fait qu’effleurer la limite qu’elle n’avait pas le droit de franchir avec moi. Elle savait certainement, et je l’espérais pour elle, qu’il y avait des choses à ne pas dire et à ne pas faire. Mais malgré ça, sa témérité me surprenait toujours tant elle poussait sa chance aux limites du raisonnable. Je haussai un sourcil à son intention lorsqu’elle osa se rapprocher de moi pour boire dans mon verre avant de me traiter d’incapable. Je baissais les yeux sur ce doigt qui venait de se poser sur moi avant de, de nouveau ancrer mon regard au sien. Doucement je m’appuyais contre elle, la poussant avec mon corps à faire un premier pas en arrière, puis un deuxième. Pendant que j’avançais et que elle reculait contrainte et forcée, ma main glissait sur la surface froide et lisse du bar jusqu’à ce que mes doigts s’enroulent autour du manche en bois d’un couteau rangé dans un bloc. La lame grince sur la surface en pierre du comptoir alors que j’agite un doigt réprobateur sous le nez de Sonja « Tu ne devrais pas parler de choses que tu ne comprends pas. La politesse ? Un concept qui t’échappe je le crains. » Ronronnais-je d’une voix douce « La politesse c’est dire bonjour quand on se voit. Dire au revoir quand on se quitte, au lieu de fuir au petit matin comme une voleuse. C’est nettoyer, sécher et ranger un verre quand on a finit de l’utiliser au lieu de le poser dans l’évier. C’est dire merci ou non merci quand on vous propose à manger... » Sans parler de tout ce qu’elle venait de sous entendre à mon égard « Il n’a jamais été question de « politesse » entre nous chérie. Mais pour moi ça n’a jamais été un problème. Et pour toi ? » Aussi je m’abstiendrais de mentionner certains points concernant mon porte feuille qui, je le rappel, n’est pas le tonneau des Danaïdes. Ce n’est certainement pas la magie divine qui vide son contenu à chaque fois que j’y glisse des billets vert.

Arriva un moment ou elle se retrouva dans l’incapacité de reculer d’avantage, coincée par l’un des meubles de la cuisine «J’ai pas besoin de savoir faire cuire un œuf. On le fait pour moi. Et j’ai pas besoin de tes talents de cuisinière, je tiens à la vie. Merci.» Je hisse ma main tenant l’arme à hauteur de son visage angélique. Ses iris bleutés n’avaient rien d’une mer calme et tranquille tout au contraire. Pour chacune des fois ou j’y avait plongé j’avais vu une tempête se profiler à l’horizon. J’attendais toujours le moment ou l’océan finirait par rugir plutôt que de couiner comme un vulgaire jouet pour chien-chien. J’attends toujours. La lame pointée vers le bas, j’effleure sa lèvre inférieur avec le côté arrondi du manche « Quand aux taches ménagères je préfères de loin faire appel à des professionnels. Se serait fâcheux de retrouver des petits tas de poussière sous mes tapis et ça me fendrait le cœur de devoir mettre à la poubelle des chemises dont le prix est l’équivalent d’un an de salaire pour toi, tout ça parce que tu auras tourné les mauvais boutons de la machine à laver. » Je me penche légèrement contre Sonja, aggravant notre proximité pour tendre le bras et récupérer une pomme dans un petit panier se trouvant derrière elle « Je vais chercher mon téléphone dans mon bureau et on pourra commander à manger, j’ai faim et je pari que toi aussi. » Je prends mes distances tout en coupant la pomme en deux avant de tourner le dos à la jeune femme pour me diriger vers l’une des deux portes de la cuisine « Ah, et si jamais tu vas récupérer tes fringues dans le salon fais attention aux chiens. » Lançais-je sans me retourner avant de sortir de la pièce. Les quatre dobermans que je possédais circulaient librement dans toute la maison ainsi que dans le jardin, il n’était donc pas rare de les croiser ici et là. Le salon restait cependant leur zone préférée car la baie vitrée donnant sur le jardin restait toujours ouverte facilitant leur circulation du dedans au dehors. A priori ils n’étaient pas méchants, ils n’agissaient que sur ordre. Cependant ils pouvaient se montrer très intimidants.

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Baby's on fire - Lun 12 Aoû - 21:31

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Au moment où il commença à me faire reculer avec son corps d’Apollon, je lui trouvais un nouveau petit surnom dans ma tête : Mister Creep. Mais pas le genre de la chanson de Radiohead. Non, là-dedans le creep, le weirdo était attachant. Ce mec avait un cœur. Alors que Milo ? Ouais, certes, il avait l’organe qui faisait boom-boom dans sa poitrine, mais je pensais ça plutôt de manière figurative. Et voilà que maintenant il prenait un couteau. Non, mais sérieusement ? Parfois, je me demandais vraiment pourquoi je me mettais dans ce genre de merde ? Est-ce que ma mère m’avait bercé trop près du mur ? Est-ce que je lui ressemblais bien plus que je l’aurai voulu ? Toujours à fréquenter des mecs barjos… Bon, au moins, mon mec barjo a un peu plus de standing. Mais qu’est-ce que je racontais ? Ce mec était malade, point ! Casse-toi Sonja ! Voilà, ce qu’était en train de me hurler ma conscience. Pourtant, je ne savais pas pourquoi, certainement l’instinct, je savais que je devais rester calme et pas lui montrer que son super tour de creep ne me faisait rien. Rien ? Vraiment ?

Je l’écoutais débiter ses paroles de connard pendant qu’il agitait son doigt — bien plus manucuré que les miens d’ailleurs — sous mon nez me réprimant comme une gamine comme si j’avais été élevé dans une hutte parmi les porcs. Il continua en plus en me réprimandant sur mon comportement quand je le voyais. Non, mais ! Il était sérieux là, Mister Creep ? Dire bonjour, bonsoir, quand je le vois ? Quand exactement ? Quand il me demandait presque sans un regard d’enlever mes fringues ou quand il se jetait sur moi avant que je puisse avoir eu le temps de dire quoi ce soit ? Je ne parlais pas plus vite que mon ombre, mon gars. Son putain de verre, je ne l’aurai même pas manipulé si je n’avais pas eu soif. Ce truc doit valoir la totalité de ce que j’ai sur moi. Bon OK. Là actuellement, je n’ai pas une fringue sur le dos, mais je me comprenais. Je voulais surtout le toucher le moins possible son foutu verre, pour ne pas le casser.

Rapidement, je me retrouvais acculé. Réfléchis Sonja. Si Mister Creep a envie de te planter là maintenant et que tu te défends, tu sais très bien que personne ne va croire ta satanée histoire. Toi, la meuf d’un des quartiers les plus pourris de la ville, avec une mère morte dans un truc bien chelou, prise comme copine par un richard de première ? Non. On dira que tu es venu là pour le voler, ce qui arrive parfois c’est vrai. Mais en l’occurrence, là, je n’ai pas un billet en provenance de son portefeuille fourré dans le cul. Au moment, où il plaça le couteau en face de mon visage, je perdis mon calme. Du moins, les traits de mon visage affichèrent bien que je n’allais pas en rester là s’il tentait quelques choses. Je m’étais battu plus d’une fois dans ma vie, j’ai eu des membres pété parce que je ne savais pas fermer ma gueule et je savais exactement où le frapper pour lui faire bien mal. Alors, je le préviens du regard comme lui il le fait avec son couteau : un geste et je finirai peut-être par clamser ce matin, mais je jurais silencieusement que tous les deux ont finirait par être retrouvé par son petit personnel demain. Il continua à jouer, passe le manche du couteau sur ma lèvre comme si on était un vieux couple de tarés aimant ce genre de jeu cochon. Un sourire mauvais se dessina sur mes lèvres en même temps. Qui aurait cru que Mister Creep avait ce genre de fantasme ? Mais, qu’est-ce que je raconte en fait ? Je viens de surnommer ce mec Mister Creep, je le savais déjà au fond qu’il devait kiffer ce genre de merde.

Il pouvait bien remettre mes talents de femme de ménage en question, je n’en avais strictement rien à faire en réalité. Qui avait envie d’être la parfaite petite fée du logis ? Certainement pas moi. J’étais plus concerné par ses gestes que par tout son blabla sur ses fringues, ses tapis. Il aurait pu me parler de ses chiottes en or à ce moment-là que je n’en aurais eu rien à foutre. Quand tu grandis gamines dans un endroit où tout le monde à une arme ou un couteau, tu sais qu’il ne faut pas quitter les mouvements du mec en face de toi du regard. Ce qu’il raconte à ce moment, là tu dois t’en battre les couilles, faut pas se laissait distraire. Alors, quand je le vis se pencher je me suis dis que là, maintenant, va falloir bien surveiller ce qu’il va faire avec son couteau. Je vois son autre bras se tendre. Mais ce n’est pas celui-là qui m’intéresse le plus, quoi que ça puisse être un moyen de me saisir par les cheveux. Trois. Deux. Un. Creep Number One récupéra une pomme et se cassa en fanfaronnant. Je le savais, le ton de sa voix me le fait comprendre avant qu’il ne sorte de la cuisine comme si je n’avais pas le choix : je devais manger avec lui. Il me rappela bien d’ailleurs que ses satanés clébards ne rodaient pas loin, qu’il était ici chez lui, maitre des lieues et que je devais être à son service. Va te faire foutre, Mister Creep ! Après quelques secondes seulement avant qu’ils soient sortis, je vais chercher mes vêtements au salon. Effectivement, là, pas loin il y a un des molosses qui me regardait depuis l’autre bout de la pièce. J’en avais déjà croisé un ou deux quand je partais discretos les autres matins. Généralement, ils me regardaient passer, comme si de rien n’était. Ce n’était pas parce qu’ils m’aimaient bien, mais plutôt parce que le mâle alpha c’était l’autre taré.

Donc, j’avais mes vêtements que je remis vitesse grand V. Je jetais un dernier coup d’œil autour de moi pour vérifier si je n’avais rien oublié. J’aperçus la piscine par une grande baie vitrée… J’ai l’impression d’être un putain de papillon attiré par un lampadaire… Je sortis dans le jardin et m’approchai de la piscine pour y jeter un œil. Je ne m’en suis jamais approché, simplement parce que je ne restais jamais assez longtemps pour le faire. Elle était grande, l’eau était propre, chlorée. C’était mieux que la piscine municipale ou je bossais… Je voulais nager aujourd’hui, aller piquer une tête dans cet élément ou je me sens plus à l’aise. J’avais prévu d’aller à la plage justement… donc je me cassais de là. J’essayais de me convaincre, mais j’avais les nerfs en pelote et un petit plongeon devrait pouvoir me détendre… Ouais, sauf que c’est à cause du propriétaire de cette piscine que je suis à couteaux tirés… Haha ironie quand tu nous tiens. Je rejetais un coup d’œil en direction de la maison. Je devais être aussi taré que l’autre parce que je me mis à échafauder un plan de merde. Je me redeshabillais rapidement et mis mes fringues sous un transat un peu éloigné avant de rentrer dans l’eau et de nager jusqu’au fond. Je me mis en boule et laissais l’eau qui m’entourait me faire du bien. J’étais passée championne d’apnée depuis pas mal de temps maintenant, je pouvais rester là pendant un bon moment.

Bon. Simple. Je prenais le temps qu’il me fallait pour redescendre. Je pisserai peut-être même dans sa piscine pour me venger, je récupèrerai mes fringues et je me casserai ni vu ni connu. S’il me retrouvait, ben je dirais qu’il prenait trop de temps pour trouver son satané portable donc en attendant je me suis occupée… Mouais. Je savais que c’était un plan pourri, bancal, que mon excuse était tout aussi pourrie. Je ne devrais pas être là, pourtant j’y suis. L’eau permettait à mes pensées de se mettre un peu en ordre. Je commençais même à me demander si j’étais finalement resté pour pouvoir profiter de la piscine ou par ce qu’il voulait que je passe du temps avec lui… Franchement, maman, je t’avais pardonné depuis que t’étais morte. Mais faut dire qu’à cause de toi, j’étais bien fuck-up.
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Baby's on fire - Jeu 26 Sep - 15:48

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J’avais senti la tentions dans son petit corps grimper d’un cran lorsque je l’avais acculé dans la cuisine. Ne parlons même pas du moment ou je m’étais mis à lui agiter mon couteau sous le nez. Mes intentions envers elle n’avaient jamais été mauvaises, je m’amusais juste un peu. Mais visiblement elle, elle se méfiait de moi comme il fallait. Je pouvais la comprendre. Après tout notre relation n’était pas si saine que ça et Sonja devait se douter également que moi je n’étais pas si saint que ça. Le moment que nous venions de partager dans ma luxueuse cuisine témoignait d’ailleurs de la qualité du lien qui nous unissait. Je me demandait si ça l’amusait autant que moi ce genre de relation. Mais en vu du regard qu’elle m’avait jeté pendant que je lui parlais de ses talents de femme de ménage, j’aurais tendance à en douter fortement. Je pense même qu’elle s’attendait à ce que j’agisse mal envers elle. Peut être même que je la tue qui sait. Si je faisais ça j’étais sûr qu’elle finirait par me manquer, d’une certaine manière. Comme je l’avais déjà dis, je l’appréciais ma petite blondinette rebelle et son tempérament de bagarreuse. D’ailleurs lorsque j’avais récupéré la pomme, derrière elle, je m’étais retenu de l’embrasser pour l’énerver d’avantage. Elle m’aurait mordu. J’aurais parié tous ce que j’avais sur cette action. Mais au lieu de pousser le vice jusque la je m’étais contenté d’aller à la recherche de mon téléphone, la laissant seule et relativement tendue.

Sans me soucier plus que ça de ce qu’elle irait faire une fois que j’aurais disparus, je retournais dans ma chambre. Je me saisi d’une chemise en coton très légère que j’enfilais sans prendre la peine de la fermer avant d’aller chercher mon téléphone. En repartant en direction de la cuisine, j’en profitais pour vérifier mes appels, ma messagerie, mes mails… J’avais beau ne pas être au travail aujourd’hui la boîte tournait toujours et je devais me tenir au courant de ce qu’il s’y passait. Un appel en absence attira mon attention et m’arracha un petit sourire méprisant. Oh, Lizbeth en voilà une non-surprise. Je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel en pensant à cette femme. Une bourgeoise de plus dont la beauté ferait bander un mort, mais dont le QI n’égalait même pas celui d’un petit pois. Bon sang mais qu’est ce qu’elle était ennuyante. Toujours les même sujet de discussion dont elle parlait inlassablement. Mariage, enfants, voyages à Honolulu, enfants, pédicure. Même au lit, pendant l’acte, elle parlait. Dans ces cas là je vous le dit, elle faisait débander les vivants avec une facilité et une rapidité déconcertante. D’ici qu’elle me demande en mariage. J’en serais même pas étonné, sincèrement.

Je quittais mon portable des yeux en rentrant dans la pièce ou j’avais laissé Sonja, pour me rendre compte qu’elle n’y était plus. Pas plus surpris que ça, je changeais de pièce pour passer au salon, distribuant au passage quelques caresses sur les têtes des chiens qui virent se coller à mes jambes. Ses vêtements n’étaient plus éparpillé au sol, là ou nous les avions laissé après que je les lui avais ôté à la hâte pour la prendre sur le canapé. L’envie qui venait de me titiller les reins en repensant à cet instant agréable passé en sa compagnie me rappela que j’étais en train de la chercher. Mon regard se posa alors sur la porte vitrée qui était ouverte. De toute manière elle l’était toujours pour les animaux de la maison. Je regardais au-delà de l’ouverture, attiré par la piscine et plus particulièrement par l’ondulation de l’eau à sa surface. Mais peut être qu’elle avait quitté les lieux en fait. J’avais trop poussé dans la cuisine, elle avait prit peur et c’était carapatée pendant que je cherchais le téléphone. Je la pensais plus téméraire que ça la demoiselle. Mais soit je trouverais bien autre chose à faire de ma journée. Un petit tour de moto en dehors de la ville ferait parfaitement l’affaire. Certaines routes du coin serpentaient suffisamment pour vous donner des sensations fortes. Une petite montée d’adrénaline ça ne faisait de mal à personne. Après ça j’irais probablement à une des soirées de Richard. Il était le meilleurs organisateur de soirée bourgeoise débauchée du quartier. Je ne m’y amuserai certainement pas mais je pouvais y rencontrer des personnes intéressantes et qui me seraient utiles.  

Les chiens sortirent dans le jardin en aboyant, sans doute chassaient-ils les oiseaux qui osaient s’aventurer sur leur territoire. Je leur emboîtais le pas tout en composant le numéro du traiteur qui fournissait presque tout le quartier en nourriture raffinée. Quel foutage de gueule. En y réfléchissant bien je m’étais contenté de lui commander quatre morceaux de viande pour les chiens. Et pour moi, j’avais appelé une pizzeria pour leur commander une grande végétarienne parce que la viande qu’ils mettaient dessus était pas de premier choix. Après m’être occupé de ça, j’étais descendus dans le jardin le temps de passer quelques appels urgent pour la boîte avant de revenir vers la piscine. J’allais aussi faire comme si je n’avais jamais vu ces petites bulles remonter à la surface de l’eau de la piscine. En attendant d’être livré je m’allongeais sur un transat au soleil, dos à l’eau, afin de profiter de cette belle journée. L’idée de prendre également ma journée de demain me titilla l’esprit. Surtout si je passais la soirée chez ce bon vieux Richard, le réveille risquait d’être difficile. Je ne me voyais pas supporter des clients insatisfaits ou des employers incompétents avec une gueule de bois. Je préférais les ignorer une journée de plus. Et puis c’était mieux pour eux aussi, parce que il y avait des jours ou je me sentais capable d’en étriper certains.

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Baby's on fire - Lun 7 Oct - 18:28

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Là au fond de l’eau, je me sens bien. Et elle, encore plus. Parfois, je le sais, on est un peu en désaccord, mais quand il s’agit de faire trempette, on ne peut pas tomber plus d’accord. Au fond de la piscine de Mister Creep, j’ai l’impression que le temps s’est arrêté, que mon cerveau s’est mis sur « pause ». J’ai presque pendant un instant oublié que je n’étais pas à la piscine municipale ou dans l’océan. J’ai presque oublié qu’ici, je suis chez quelqu’un et pas chez la personne la plus saine d’esprit, qui plus est.

Je suis obligée de revenir à la réalité quand j’entends les cabots aboyer. Les bâtards… Ils vont me faire repérer par Mister Creep. J’arrive à retenir longtemps mon souffle, mais à un moment ou un autre il faut bien que je remonte. Je jette un coup d’œil vers le haut. Un des chiens est au bord de la piscine et me fixe. Ce n’est pas lui le beugleur, lui ne fait que me fixer. J’espère qu’ils ne vont pas attirer l’attention de Milo. Je m’attends à tout moment à voir sa silhouette regarder dans ma direction, mais rien. Je me risque donc à remonter et à sortir le haut de mon visage de l’eau pour respirer par le nez. Je tends l’oreille. C’est alors que j’entends la voix du maitre des lieux commander à manger. Après tout, c’est pendant qu’il allait chercher son portable que j’avais pu lui échapper. Entendant la voix se rapprocher, je respire un bon coup, et retourne me cacher au fond de l’eau. Faut pas que reste au milieu, c’est sur qu’il me verra sinon. Je décide de me rapprocher d’un bord, espérant que la perspective me cache le temps qu’il rentre à l’intérieur. Allez Mister Creep, rentre dans ta baraque de richard ! Je peux voir sa silhouette se déplacer autour de la piscine. Je suis sûr qu’il m’a remarqué. Si je le vois, il peut me voir aussi. Logique. Tout à coup, je vois sa silhouette disparaitre… Il n’est plus debout. Il est rentré ? Ça m’étonnerait beaucoup. Hum. Bon là j’ai une décision à prendre. Soit, je ne fais comme si de rien n’était, soit je me noie. Au pire, je pourrais créer une bulle d’air avec mes pouvoirs, mais soyons un peu logiques : je ne vais pas tenir jusqu’à la saint glinglin non plus.

Je décide de remonter et je sors le haut de mon visage et le cherche du regard, les yeux un peu rougis par le chlore, mais ce genre de chose ne m’a jamais dérangé. J’ai l’habitude maintenant. Je l’aperçois alors, allonger sur un transat, pas très loin du bord où je m’étais immergé. Je sors totalement la tête de l’eau et le hèle comme s’il est à l’autre bout du jardin : « T’aurais pu commander un truc à manger pour moi. C’est toi qui m’as invité, je te rappelle. » Oui, autant y aller comme un effronté et en bluffant, l’air de dire : « Tu savais que j’étais là, tu aurais pu faire un effort, non, mais ! » Je m’agrippe au bord et passe la tête par le rebord et le cherche son regard céruléen. Je le fixe et dis encore : « À moins que tu partages ta pizza. Moi, ça me va. Mais vu comment tu m’as épuisé dès le matin, ça risque de ne pas suffire et je mange vite. » Autant y aller au culot maintenant. « Tu ne veux pas venir nager avec moi en attendant d’ailleurs ? Je suis sûre que tu fais partie de ces riches qui ont une piscine, mais qui y trempent leur cul qu’une fois par an pour dire que c’était un bon investissement. » Est-ce que j’avais envie de jouer dans l’eau avec lui ? Pas vraiment après son petit numéro de psychopathe dans la cuisine. Mais au moins, l’eau c’est mon élément, s’il me refait le coup, je le noie. Et puis, je dois avoir un syndrome de Stockholm ou un truc dans le genre, car dans ma petite tête de fille dérangée, je me dis que le voir les cheveux mouillés et les abdos ruisselants, ça ne doit pas être un spectacle désagréable.
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Baby's on fire - Sam 19 Oct - 21:36

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Les rayons du soleil chauffaient agréablement mon corps malgré les morceaux de tissus qui le couvrait. L’idée de rester ici à lézarder en compagnie de l’astre me paraissait tout à coup bien tentant. A vrai dire je commençais même à me détendre suffisamment au point d’arriver à ne plus penser à rien. Évidement se moment de tranquillité fut de très courte duré lorsque la voix stridente de Sonja résonna dans tout le jardin, si ce n’était dans tout le quartier. Pourquoi est ce qu’elle criait comme ça ? J’étais juste à côté. Même les voisins avaient dû l’entendre vociférer. Sans faire beaucoup d’efforts j’inclinais la tête de façon à la voir sans avoir à changer de position. Elle avait mon attention mais je pris malgré tout mon temps pour lui répondre, me contentant de regarder cette tête complètement mouillée qui sortait de l’eau « Je croyais que tu étais partie. » Répondis-je sans grande conviction avant de me repositionner sur mon transat.

Est-ce que j’aurais aimé que se soit le cas ? Oui. Non. Je devais avouer que c’était une question que je ne m’étais pas posé en me rendant compte qu’elle n’était plus dans la cuisine. J’aimais malgré tout sa présence, sans que cela ne m’empêche de pouvoir m’en passer pour autant. J’avais quand même remarqué un adoucissement dans mon comportement après son passage. C’était peut être dû au bien être qu’elle me procurait grâce à nos « activités » ou simplement sa présence énervante. De toute façon que se soit l’un ou l’autre, elle n’en saurait rien. Je refusais d’admettre qu’elle pouvait avoir un quelconque pouvoir sur moi. Lui avouer serait lui en donner d’avantage et c’était même pas en rêve. Allez savoir ce qu’elle pourrait en faire.

A peine avais-je de nouveau fermé les yeux qu’elle recommença à s’adresser à moi. Comment est ce qu’un aussi petit individu pouvait faire autant de bruit ? Un soupire exaspéré passa la barrière de mes lèvres lorsqu’elle m’invitait maintenant à la rejoindre dans la piscine. Je m’étais tâté quelques secondes, histoire ne pas paraître trop enthousiaste à l’idée de satisfaire ses envies. Nonchalamment je me relevais pour m’approcher du rebord auquel elle se tenait avant de m’accroupir au dessus d’elle « Tu n’avais qu’à être là quand j’ai commandé à manger… » grognais-je malgré tout avec plus de gentillesse que je ne l’aurais voulu. Notre relation était définitivement la plus étrange et la plus tordue que j’avais entretenu avec qui que se soit ces dernières années. Je n’arrivais d’ailleurs pas à voir ou ce petit jeu malsain nous menait et pourquoi on persistait à l’entretenir. De mon côté je ne pouvais pas dire que ça me dérangeait « ...mais vu que tu m’as mis de bon humeur de si bon matin, si tu vois ce que je veux dire, tu n’auras qu’à tout manger. » Je me redressais ensuite pour retirer mon t-shirt ainsi que le reste de mes vêtements afin de rentrer dans l’eau. J’essayais de me convaincre que j’y allais parce que j’en avais vraiment envie et non pas parce qu’un blondinette à la cervelle de piaffe m’avait inciter à le faire.

Je me glissais dans l’eau jusqu’à ce qu’elle m’arrive au milieu du ventre avant de m’asseoir sur l’une des marches de la piscine. Mon regard se posa sur la jeune femme me demandant encore ce qu’elle faisait toujours là « Pourquoi tu as disparût ? » Ma question était sincère, honnête, quoi qu’il était très probable que j’ai déjà la réponse à ça. J’avais été tenté d’utiliser le mot « caché » d’ailleurs, parce que c’est ce qu’elle avait fait, non ? Trouillarde « Est-ce par hasard je t’aurais offensé tout à l’heure dans la cuisine ? Est-ce que tu as eu... peur de moi ? » Demandais-je d’une voix mielleuse accompagné d’un regard tout aussi tendre pour sa personne. Même si la encore je m’amusais à la titiller, quelque part, sa réponse m’intéressait vraiment. Tout individu sain d’esprit aurait eu la chaire de poule en voyant un mec leur agiter une lame de couteau sous le nez et ne se serait pas fait prier pour détaler d’ici sans jamais y revenir. Pourtant mon petit poussin casse-bonbons, lui, était tranquillement en train de barboter dans ma piscine, l’air insouciant allant même jusqu’à m’inviter à faire trempette en sa compagnie. Elle devait définitivement avoir un grain.

Ma main effleura pensivement la surface liquide transparente avant de doucement s’y laisser couler « Honnêtement. Pourquoi est-ce que tu reviens sans cesse ici ? » J’aurais été tenté de dire l’argent, mais je ne la payais même pas pour ses services. Et ce n’était pas ce qu’elle piquait dans mon porte feuille qui allait faire sa fortune. Le sexe ? J’allais pas m’en plaindre, et elle non plus je pense. Mais je doute que c’était ce qui la poussait à venir chez moi aussi souvent. Soudainement pris d’une démangeaison de perversion je lui adressai un beau, grand et terriblement faux sourire « Sonja ?... Est-ce que tu m’aime ? » Voilà. C’était de ça dont je parlais. Ni l’argent qu’elle me volait, ni même le sexe aussi bon soit-il, ne pouvaient être une contrepartie intéressante pour supporter ce genre de plans que l’on s’infligeait l’un à l’autre. On était peut être complètement tarés, tout simplement. Et on se complaisait dans notre folie ? Je me demandais quand même jusqu’où tout ça pouvait bien aller et qu’elles étaient nos limites. Si il y en avait.

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Baby's on fire - Mer 30 Oct - 19:33

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Mister Creep me regarde comme si je suis une enfant turbulente qui crie trop en jouant dans la piscine. Je le connais ce regard, parce que je le jette parfois moi-même au gamin quand je leur donne des cours et qu’ils se tiennent pas tranquille le temps que leurs petits camarades passent les exercices avant eux. Il me fixe pendant de longues secondes, laissant le silence s’installer entre nous avant qu’il ne me dise qu’il pensait que je n’étais plus là. C’est ça, ouais. Et mon cul, c’est du poulet de chez KFC ? Je suis persuadée qu’il a capté à un moment où un autre que je m’étais planqué par ici. Pourquoi rester près de la piscine alors ? Pour moi, Monsieur Del Arco est du genre à en avoir un joli bassin sans pour autant tremper plus de son gros orteil de temps en temps. J’entends déjà les excuses : il n’a pas le temps, a d’autres choses à faire, elle est trop froide, blablabla. D’ailleurs, je sens le manque de conviction dans sa voix, comme s’il n’est pas lui-même sûr de ce qu’il avance. Ça, ou il est vraiment las de ma présence. Ce que je comprends aussi.

Il se remet à l’aise sur son transat, mais je n’ai pas fini de causer et surtout, de me plaindre. Je fais une petite moue et parle de nouveau de la nourriture. Je l’entends soupirer et je dois avouer que je suis plutôt contente de l’exaspérer. Après tout, c’est lui qui m’a demandé de passer la journée avec lui, disant que je n’avais rien à faire. Il l’a cherché non ? Et puis, après son numéro de Creep avec son couteau dans la cuisine, il ne pensait quand même pas que j’allais jouer les gentilles filles. De toute façon, est-ce qu’il recherchait réellement ça chez moi ? Je n’ai jamais eu la bonne éducation des filles bourgeoise qu’il fréquente d’habitude. Je parle franchement et je prends rarement des détours. Je peux faire preuve d’hypocrisie, bien sûr, j’excelle même dans cet exercice, mais au bout d’un moment je finis toujours par ouvrir la bouche et dire ce que je pense. Je glisse également une invitation, surtout pour essayer de le convaincre que je n’avais pas voulu me tirer et que je ne me cacher pas, plus que par réelle envie, même si le voir torse nu et mouillé attise ma curiosité. Pas que je ne l’ai jamais vu nu, mais on n’est pas du genre à prendre des douches ensemble une fois l’affaire conclue.
Je le vois se relever et venir s’accroupir devant moi, me fixant intensément avec ses iris céruléens. Il me sermonne, mais je l’ai connue bien plus dure ou mordante. Surtout qu’après avoir laissé sa phrase en suspension, il refait référence à notre partie de jambe en l’air de ce matin. Oui. Je vois bien ce qu’il veut dire. J’ai beau savoir qu’il est en partie givrée du bulbe, l’évocation de notre séance de sexe fait naitre un picotement dans bon bas ventre. Je ne réponds rien, faisant même une petite moue, l’air de dire, je ne vois pas de quoi tu parles, pour les deux sujets de son mini-discours.

Mon regard glisse sur son torse lorsqu’il enlève son t-shirt puis sur tout son corps lorsqu’il laisse totalement tomber tous les bouts de tissus qu’il portait. Je le suis du regard, l’observant mettre les pieds dans l’eau et m’attendant à tout moment qu’il fasse son Richard à se plaindre qu’elle est trop froide et qu’il allait passer un savon à ses employés. Cependant, il n’a aucune réaction, il se trempe même jusqu’au ventre — la partie la plus difficile pour la majorité des gens — et s’assoit sur une des marches de la piscine. Je reste accoudé au rebord de la piscine et m’apprête à l’ouvrir, mais je n’ai pas le temps, il me prend de court et me pose une question. Je continue de le fixer sans rien dire. J’étais sûr qu’il savait que j’étais encore là ! Mister Creep dans toute sa splendeur. Il continue de me poser des questions, à croire que ma réponse ne l’intéressait pas vraiment. Je ne sais pas quoi penser de son ton tout à fait humain et de son regard de bichette. Qu’est-ce qu’il essaie encore de faire là ? Je me méfie. Les gens sont rarement gentils avec moi, à part s’ils ont une idée derrière la tête ou que c’est leur métier : genre un psy. Je ne réponds toujours rien, essayant de trouver la preuve qu’il essaye de m’arnaquer d’une manière ou d’une autre. Il poursuit me demandant pourquoi je continue à venir quand il m’appelle. Franchement, là je dois dire que moi-même, je ne sais pas. Peut-être parce que c’est simple. Je sais que lui ne s’attache pas. Je sais aussi que de toute façon je suis trop dysfonctionnel et égoïste pour m’attacher. Je me ferais toujours passer avant lui, surtout qu’il n’a pas vraiment besoin que je le fasse passer avant. Il a déjà tout : la thune, le job, la baraque. Il lui manque juste la bobonne et les gosses, sauf qu’il n’a pas l’air d’être à ce stade dans sa vie et c’est pour ça qu’il supporte un minimum que je traine dans ses pattes. Si j’ai presque envie de lui répondre honnêtement, comme il a dit, je prends de nouvelles minutes de réflexion lorsqu’il me demande si je l’aime. Ha ! voilà son arnaque ! Son sourire de pervers narcissique est revenu figer ses lèvres.

Je n’ai pas bougé pendant qu’il déblaierait toutes ces conneries, mais maintenant que j’ai trouvé l’anguille sous roche, je passe à l’attaque. Je me mets à nager jusqu’à lui puis marche lorsque j’ai pied. Je m’approche, passe à califourchon sur lui, l’enserrant avec mes jambes, et entoure son cou de mes bras. Je dépose des baisers mouillés sur sa joue puis viens déposer presque timidement un baiser sur ses lèvres. J’approfondis au fur et à mesure, et mets dans ce baiser toute la tendresse dont je suis capable. On ne s’embrasse jamais avec tendresse. Quand on s’embrasse, c’est juste un préliminaire assez sauvage avant nos ébats. Un truc qui permet de mettre la machine sexuelle en route. Ce n’est pas de l’amour ou de l’attachement. Je brise le baiser et murmure contre ces lèvres : « Tu es vraiment bon en déduction toi, tu aurais de l’être inspecteur, pas PDG de je ne sais qu’elle entreprise. » Je mordille sa lèvre avant de dire : « Ne prends pas tes rêves pour la réalité, Milo. » Je me déloge de ses genoux et m’éloigne un peu de lui et reprends mon sérieux. « Si je suis encore dans les parages, c’est parce que tu sais bien qu’à part moi-même, j’n’aime personne et toi ça semble faire ton affaire aussi. » N’empêche que je me pose des questions avec ces conneries. Pourquoi je suis là, avec lui ? Je chasse cette idée de ma tête. Je ne suis pas hyper à l’aise avec ces idées de sentiments et tout le tintouin. Ça n’apporte que des problèmes et j’ai déjà un talent monstre pour les trouver sans eux.

Je joue un peu avec l’eau et réponds alors à ces autres questions. Si je voulais le mener en bateau au début, je décide de dire quand même une partie de la vérité : « J’allais me tirer, mais j’ai vu ta piscine. J’avais l’intention d’aller nager de toute façon, alors je me suis dit que ça faisait une pierre deux coups : je nage et je pourris ta piscine avec mon urine pour te punir d’avoir joué les tarés psychopathes dans la cuisine. » Je le fixe intensément et ajoute : « Tu crois quoi ? Que c’est parce que je viens d’un monde de merde, j’aime qu’on passe un couteau de cuisine sur mon corps ? » Sérieusement, ce n’est pas parce que j’avais vécu dans un quartier de merde entourait de gens dangereux que j’aimais le danger. Je sais que je suis moi-même un peu violente parfois, mais j’aimerais bien un jour pouvoir vivre tranquillement ma vie sans craindre de la perdre.  
(c) AMIANTE

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