| | | resonance - nilin x praskoviya - Dim 29 Mar - 21:18 |
|   « RESONANCE » @nilin & praskoviya ϟ
Entre les monuments historiques et les bâtiments aux allures antiques de Saint-Pétersbourg s'érige un bâtiment titanesque, gigantesque et pourtant recouvert de détails précis. C'était l'opéra. Connu par tous, ne serait-ce que pour son allure divine, il était impossible de le rater ; il regorgeait, de plus, d'une myriade de concerts et d'événements. Bref, c'était l'endroit où tous se retrouvaient pour parler, rire, et apprécier de l'art sous sa forme la plus pure. C'était une journée pluvieuse, un 19 juillet monotone, d'une banalité morbide. Tous les habitants de Saint-Pétersbourg avaient choisi de rester dans leurs domiciles. Mais l'élite de la Russie, elle, ne chôme pas. Les événements s'enchaînent et pour rester mis à jour des modes, ils ne peuvent pas éviter un seul regroupement. Alors on avait ordonné à Praskoviya d'enfiler sa plus belle robe pour ce qui allait avoir lieu aujourd'hui. C'était une robe faite sur mesure, faite de fils d'or et de soie, qui superposait froufrou sur froufrou, à se demander comment la jeune femme marchait dans cet attirail de tissu. Mais pourtant, elle avait réussi à se hisser dans les loges les plus somptueuses afin d'avoir la meilleure vue sur le spectacle. C'était un spectacle de danse, semblerait-il. Une danseuse venues d'ailleurs, la quintessence de la chorégraphie moderne, se retrouvait ici là, dans la capitale de la danse et de l'opéra. Alors que la ville est assoupie, l'événement bat son plein. De la musique exquise se répand dans les lieux et la danseuse se met à enchaîner pirouettes, pointes, se contorsionne au rythme de la musique et défie les lois de la gravité ou celles de la flexibilité humaine. Praskoviya n'en revient pas. Fascinée par la grâce des gesticulations de la danseuse, elle ne peut battre des yeux, de peur de rater une milliseconde du spectacle. Autour, les gens ont mis de côté leur vanité et sont tout aussi hypnotisés par le spectacle. Praskoviya leur jette un rapide regard en coin, et découvre une infinité de visages qui se décomposent au fil et à mesure des gestes de la jeune femme sur scène. C'était déconcertant d'entendre un tel silence dans une salle pourtant si immense et si remplie.
Mais tout cela ne pouvait pas durer. L'heure passe en quelques secondes qui furent comme un battement de cils pour la protagoniste, celle-ci restant bouche-bée face à ce qui vient de défiler sous ses prunelles. Et pourtant, elle en avait vu des spectacles, des talents et avait pu découvrir l'art sous toutes ses formes. Mais malgré tout cela, ce spectacle avait surpassé avec aise toutes ses attentes et tous ses standards. Elle darde un regard à sa mère, qui replace lentement son manteau de fourrure blanche sur ses épaules. La foule dans les sièges met quelques instants avant de commencer à se relever. Tous impressionnés, ils semblent cloués à leurs fauteuils rembourrés, ankylosés. Il faut croire que la prestation du groupe de danse à eu le même effet sur Praskoviya que sur tout le monde. Cette dernière n'ose même pas se relever, de peur de détruire la plénitude silencieuse qui s'est installée. La danseuse avait eu assez de talent pour faire taire toute l'assemblée.
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|  | | enfant terrible  BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) alcuna licenza. ♥ / anaphore (sign) / tweek (icones)
FACE : Sonia Ben Ammar
DOLLARS : 2303
SACRIFICES : 533
PORTRAIT : 
ANNEES : (vingt-une années) obscurcissent le jugement et les pupilles de la gamine.
CŒUR : (Célibataire), aucune bague au doigt, aucune menotte aux poignets, bien trop indépendante pour se laisser emporter dans une histoire.
RÉINCARNATION : (Ma’at / Maât), déesse de l’ordre, de la vérité, de l’équilibre et de la justice. Contraire de l’Isfet.
TALENT(S) : (pesée du coeur) ACTIF - (plumes de Ma'at) ACTIF - (balance de Ma'at) INACTIF - (perception karmique) ACTIF
FACTION : (Factionless), trop jeune pour ces conneries, trop conne pour s’y attarder aussi. Elle n’a que faire des jeux de mafias en tant qu’humaine, et la déesse cherche quant à elle à réguler les vices. Balance déséquilibrée qui ne lui sied guère.
OCCUPATION : (danseuse et jeune chorégraphe), elle se rêve étoile, brillant parmi les astres, éblouissant les spectateurs de sa grâce et de son élégance.
GENÈSE : (Primus), stade 5
  | resonance - nilin x praskoviya - Lun 27 Avr - 10:59 |
| « RESONANCE » @nilin & praskoviya ϟ
Ton regard se porte sur la silhouette de ta mère. Elle court, hurle, discute avec les hommes et femmes de l’ombre. L’Opéra de ce soir est le moment qu’elle a tant attendu, pour montrer son talent au monde. Et toi, tu la suis, tu sais que tu auras un instant de gloire, qu’il ne te faudra pas le louper. Un évènement privé, un évènement au bout du monde, dans une Russie encore exsangue par la haine, par une dictature naissance. Toi, tu as toujours vécu en France, à Paris. Tu as toujours voyagé au gré des envies de ta mère, tu as vu du beau monde, des populations plus ou moins riches. Tu es nourrie d’un amour de la démocratie, de la liberté. Pourtant, tu le sens, tu es enchaînée à une destinée plus grande, à une violence bien différente de ton existence actuelle. Tu n’y penses juste pas réellement, trop jeune pour t’attarder aux mystères du monde…
Des doigts sur tes épaules te ramènent dans le présent. Tu détournes le regard des dorures sur le plafond, croises celui de ta mère. « Il va falloir y aller. » Douce voix, tu hoches la tête, lui souris. Tu n’es pas stressée, pas angoissée. Après tout, danser fait partie de ta vie. Enfant de deux danseurs, tu n’aurais jamais pu rêver de faire autre chose que d’être sur les planches d’un conservatoire ou d’un opéra. Petit rat, future danseuse étoile, tu rêves la tête dans les nuages et la musique dans le sang.
Le lieu est immense, tu te sens minuscule, mais tu sais qu’une fois le rythme dans la peau et la salle, tu reprendras ta place, tu la trouveras. Un sourire aux lèvres, tu termines d’ajuster ta tenue, plus légère, plus soft qu’habituellement. Pas de tutu en mousseline prenant toute la place. Juste la soie sur les corps.
Puis ce fut ton tour. On t’ouvre le rideau, te dévoile à la foule. Tu ne la regardes pas, pour ne pas faire monter inutilement la pression. Tes paupières se ferment doucement, pour mieux ressentir la musique. Tu connais la scène, tu peux te passer de ta vision pour quelques secondes, quelques minutes. Tout se déroulerait pour le mieux.
Et tout se passe pour le mieux. Quand tu fais la révérence, c’est le silence qui te frappe. La foule te fixe, le temps est comme suspendu, et personne ne réagit à la fin de la prestation. Tu as peur de t’être plantée, de ne pas avoir réussi toute la chorégraphie imposée et répétée avec ta mère. Un coup d’œil vers les coulisses, angoissé, mais tu la vois sourire, sautiller presque. Bien. Tout a dû fonctionner comme elle le désirait. Maintenant, il faut supporter la réception mondaine.
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Quelques minutes pour te changer, retrouver une robe plus adaptée malgré ta jeunesse. Les sièges bougent, les âmes se déplacent, changent de salle. Tu rejoins la réception, souffle court, et cherches ta mère des pupilles. Tu la vois, en pleine discussion avec une femme en fourrure blanche. A ses côtés, une fille, de ton âge, hypnotisante par sa chevelure... Et tu la fixes, intriguée par une telle présence. Même si ton russe n’est guère le meilleur, tu pourrais peut-être tenter une approche ? De toute façon, il te faudra bien retourner aux côtés des tiens… « Bonsoir… » Ca chevrote. Tu es décidément plus à l’aise en tant que danseuse que dans une discussion en une langue étrangère. Contrairement à ta mère.
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