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swelling storm (neryntas)

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swelling storm (neryntas) - Ven 23 Mar - 19:35

swelling storm
Elle était loin, la princesse des mille et une nuits. Elle était restée au loin, dans les sables de Jordanie, là où elle pouvait continuer à se plier aux souhaits de son père, alors même que bouillonnait en son coeur une soif inextinguible de liberté. Elle avait pris les voiles, la princesse, elle s'était envolée.
Elle s'était noyée, aussi.
Tombée dans les abysses, engloutie dans les ténèbres, sans même souhaiter remonter à la surface.
C'était ça, sa vie. La violence qui faisait écho à celle qui se déchainait telle un torrent dans ses veines. L'adrénaline, comme la plus sauvage des tempêtes. La liberté, aussi. Ni dieu, ni maître, ni loi pour s'opposer à ses volontés. Nulle entité pour se permettre de la contrôler. Elle n'était fille de personne, femme de personne, et elle n'appartenait qu'à elle-même.
Les lois et les textes, elle les faisait siens. Depuis si longtemps. De toute éternité, elle avait été libre et sauvage. La mer ne reconnaissait ni roi ni frontière. Et elle non plus.
Oubliées, les robes de lin légères. Elle était devenue la force brute et sauvage qui détruisait les côtes et brisait les bateaux. Jean noir et blouson de cuir noir, elle était la fille des abysses, la déesse des profondeurs et des noyés. Ombre parmi les ombres. Elle marche droit, sans regarder si quiconque la suivait, le son du verre crissant sous ses rangers sombres, sa queue de cheval sévère qui danse dans son dos à chaque pas.
Elle n'a pas besoin de vérifier si un intrus se serait accrochée à son ombre, n'en a jamais eu besoin.
Les docks, c'était son domaine.
La mer, son royaume.
Inconscient serait celui qui s'en prendrait à elle sur son territoire. Nul homme saoul pour se permettre de l'interpeller - ou pire, de la toucher. Le dernier avait probablement été privé de descendance sur trois générations, et s'en était sorti avec un ego et des doigts en miettes.
Elle était venu pour le business, et elle n'était ni d'humeur magnanime, ni d'humeur à plaisanter. Elle ne plaisantait jamais, quand il s'agissait du business. Le poids de l'arme dans la poche de son blouson en était un rappel brûlant. Et, entremêlée à son canon, la chaine d'un pendentif en or massif que sa sœur avait estimée à la renaissance française. Un bijou qui aurait orné le coup gracile et délicat d'une reine. L'acheteur allait se ruiner, pour l'obtenir. Et cette idée lui plaisait bien.
Comme si elle piétinait la loi pour l'argent. Elle était suffisamment riche pour vivre confortablement sans jamais travailler une seule journée. L'attrait de l'aventure et de la piraterie. La seule chose qui la faisait encore véritablement vivre.
Mais brusquement, elle cesse de se réjouir, cesse de traverser les docks du pas conquérant de l'impératrice dans son royaume, cesse de traquer son acheteur dans les ombres des bateaux. Ses yeux glissent sur l'eau sombre, glissent sur les navires et les containers. Il y a quelqu'un, et elle le sait. Ses doigts se referment sur l'arme dans sa poche, et tout son corps se crispe. Dix ans qu'elle dansait avec les autorités et les gangs. Elle avait bien l'intention de laisser la valse se prolonger.
Quitte à éliminer les témoins gênants.
Ses doigts se resserrent sur l'arme, et elle s'apprête à la pointer d'un geste net sur l'intrus.
Elle n'en fait rien.
Parce qu'elle le reconnaît, l'intrus.
Et qu'elle est trop maligne pour tomber pour outrage à un représentant des forces de l'ordre. Mais parce qu'elle le reconnaît, ses doigts se crispent si violemment sur la crosse du flingue qu'elle pourrait presque les sentir blanchir. Forcément, il fallait que ce soit ce flic-là. Et un instant, elle regrette de ne pas avoir tiré. Son visage et sa voix se font mépris, et elle le fusille du regard. 'Llewellyn. Tout le déplaisir est pour moi.' Elle relâche l'arme, croise ses bras sur sa poitrine.
Sa vente est condamnée, elle le sait. A cause d'un flic. Toujours le même. Et à sa plus grande surprise, ça l'amuse. Ce pas de deux lui plaît - il lui a toujours plu.
Et pourtant, il lui a pourri son business, et de rage, elle serre le poing, et tout près, si près, elle entend l'eau qui bouillonne sous les navire, réminiscence de celle qu'elle refuse de voir en elle.
Noie-toi, Llewellyn, et fiche moi la paix.

 

   

   
☆☆☆ Beerus
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swelling storm (neryntas) - Jeu 29 Mar - 10:04

swelling storm
nerissa & amyntas

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Les docks, il y foutait les pieds en dernier recours. La puanteur moite qui régnait dans les hangars le foutait (presque) mal à l'aise. Il se maudit d'avoir opter pour pareil raccourci, s'arrêta pour reprendre contenance avant de continuer sa route. La première bouffée d'air marin mêlé à la pollution fut presque accueillie avec soulagement. Il appréciait le clapotis calme, les claquements humides de la mer qui rongeait les quais et les entrailles de ce vaste domaine. C'était ce que la main de l'homme avait érigé qui le répugnait. Ses relations avec les maîtres de cet endroit restaient plus ou plus inexistantes et c'était pour le mieux. Mais le bord de mer n'était pas uniquement le siège des magouilles des irlandais. Bien heureusement, les guignols du royaume n'avait pas encore été tenté de le foutre six pieds sous mer, ce qui n'était certainement pas le cas de la brune qu'il était en train de talonner discrètement.

Nerissa. Al. Khayzuran. Un bouillon d'émotions, principalement frustration, colère, (presque) surprise, et agacement, le prit au tripes quand il aperçut la face de insaisissable récidiviste. Il serra la mâchoire, marmonnant en son for intérieur quelques belles insultes envers lui-même, envers elle et envers ces forces qui ne cessait de foutre en travers du chemin de l'autre et vice versa. Il n'avait pas lâché le poste pour sa pomme ; des trucs louches et pas très royaume se déroulait sur les docks. Ses indicateurs le lui avait confirmer et, sans attendre la moindre remarque de l'un de ses collègues, il avait sauté dans sa caisse avant de mettre les voiles vers les quais. Chose prévisible, elle repéra sa présence et bientôt il se trouva devant elle, la main sur la crosse de son flingue tandis qu'elle abaissait le lien, une lueur bien trop familière dans le regard.

Le mépris et la frustration qu'il peut lire dans ses gestes est une petite victoire dans la longue ligne de petits duels et d'affronts personnels qu'ils partagent désormais.

Passer son temps à échanger des tendresses n'était pas sa priorité. Quelques furent les raisons de sa présence ici, ce n'était certainement pas pour profiter d'une petite balade de santé. "Alors maintenant t'connais mon sentiment quand je vois ma gueule dans le miroir" lâcha-t-il avec un sourire cabossé. Malgré les interventions de la Al Khayzuran - qui se soldaient généralement par un entretien plus ou moins musclé, quelques insultes, crachats, ou autres joyeusetés et la menace d'une balle dans la rotule. "C'est moi où tu t'apprêtais à refroidir le pauvre gus qui aurait pu se pointer à ma place" demanda-t-il, dégustant le moindre de ces mots.

"Pas du joli, A.K" Pour une fois, son badge était son égide au lieu du poids qui l'entraînait habituellement vers les tréfonds de l'existence. Un putain de pressentiment le poussait à user des circonstances de cette rencontre. Deux têtes valaient mieux qu'une et cette bonne femme n'était pas prête d'aller croupir dans une cellule de prison. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, il se sentait étrangement calme - ce qui ne durerait certainement pas en présence de madame.

"Écoutes... on sait tout deux qu'on peut pas se piffer. Je pourrais te faire chier et invoquer un quelconque prétexte pour te balancer dans le panier à salades et te faire perdre une journée en garde-à-vue. (Pour peu que je parvienne à la maîtriser, pensa-t-il, au moins est-elle assez futée pour ne pas l'agresser.)  L'truc est que... merde, j'ai besoin d'aide" Le dernier mot lui brûla les lèvres alors qu'il venait de brader sa dernière once de dignité. "J'te proposerais pas ça si y aurait pas un intérêt pour toi comme pour moi dans cette coopération." Il crache le mot un peu brutalement, plantant ses yeux dans ceux de la femme.

Merde, on en est arrivé là ?

@Nerissa al Khayzuran
(c) DΛNDELION
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swelling storm (neryntas) - Sam 7 Avr - 0:35

Un flic pour tuer sa patience. Un représentant d'une loi en laquelle elle avait cessé de croire si longtemps auparavant. L'homme qui s'accrochait à ses pas, toujours, à ses pensées, parfois. Un jeu de traque, un pas de deux dangereux susceptible de la mener en prison. Une cage qui la tuerait, elle qui vivait pour une liberté qu'elle chérissait plus que tout. Une cage qui l'anéantirait, elle qui avait déchiré ses barreaux dorés pour conquérir une autre vie. Mais elle était par trop maligne pour ça, tellement maligne. Elle n'était pas de ceux que l'on attrape.
Ni dans cette vie, ni dans la suivante.
Elle regrette presque de ne pas avoir laissé partir la balle. D'avoir fait disparaître ce corps dans ces docks qui étaient plus son territoire qu'ils ne seraient jamais ceux du Royaume. De ne pas s'être débarrassée de l'épine dans son pied. Regrette plus encore de trop apprécier ce jeu, cette traque, pour seulement s'y résoudre. Se fustige de ne pouvoir s'y résoudre. Mais à quoi bon courir sans personne pour la poursuivre? Quel intérêt à la chasse sans chasseur?
Pas d'adrénaline sans de Llewellyn sans s'accrocher à ses pas et lui pourrir l'existence, chaque seconde un peu plus.
"Alors maintenant t'connais mon sentiment quand je vois ma gueule dans le miroir" Elle hausse un sourcil, s'interdit le commentaire incendiaire et sarcastique qui lui brûle les lèvres. Le laisse s'échapper, finalement. 'Ta tête dans un miroir tous les matins, mon enfer personnel.' Mensonge. Et vérité. Ce visage qu'elle brûlait de bourrer de coups, cette personne qu'elle fuyait constamment. Cet être dont elle finissait inlassablement par retomber dans l'orbite - à moins qu'il ne retombe toujours dans la sienne. Toujours obstacle sur son chemin, épine dans son pied. Qu'elle rêvait de frapper, sur qui elle aurait aimé pouvoir passer ses nerfs et sa rage, déchaîner la tempête qui rugissait dans ses veines.
"C'est moi où tu t'apprêtais à refroidir le pauvre gus qui aurait pu se pointer à ma place? Pas du joli, A.K" Il se réjouit, se délecte, et elle serre les poings. La tempête fait rage, se déchaîne, se fait tsunami. Ce sont ses veines qui pulsent dans ses poignets, c'est l'océan qui l'assourdit de ses torrents de sang. Mais elle joue dans une autre cour.
Elle est au-dessus.
Il ne l'attrapera pas - jamais.
Alors elle range définitivement l'arme, et présente ses paumes, comme en geste apaisant. Alors elle sourit, de ce sourire qui a fait sa réputation de Dr. al Khayzuran, éminente chercheuse. Elle a l'avantage, et elle le sait. Il n'a rien contre elle, il en est conscient, et ça, elle le sait aussi. 'Second amendement, Llewellyn, j'ai un permis. Et je ne suis qu'une scientifique qui se promène dans un quartier mal famé de nuit. Ne t'étonne pas que j'aie le réflexe de me défendre quand quelqu'un arrive derrière moi. J'ai eu peur.' Mensonge éhonté.
Elle avait cessé d'avoir peur il y a si longtemps, désormais.
Elle ne craignait plus que ses propres abysses.
Mais il détourne la conversation, le flic, et elle ne parvient pas à maintenir le masque. Elle dévoile à quel point elle est ahurie, à quel point elle est surprise. "Écoutes... on sait tout deux qu'on peut pas se piffer. Je pourrais te faire chier et invoquer un quelconque prétexte pour te balancer dans le panier à salades et te faire perdre une journée en garde-à-vue. L'truc est que... merde, j'ai besoin d'aide". Elle en aurait laissé tomber le médaillon hors de prix. En aurait renié le dieu de ses ancêtres - et tous les autres dieux.
Aurait renié son propre nom et son propre sang.
Jamais elle n'aurait cru voir se lever le jour où Amyntas Llewellyn, flic d'Arcadia, viendrait demander son aide. Mais elle se méfie. Elle flaire le piège.
Mais sait que dans aucune réalité, il ne serait venu ranger sa fierté aux oubliettes devant elle.
Tout comme elle sait qu'il n'aurait jamais réussi à la clouer en garde à vue.
Mais il dit avoir besoin d'aide, et elle se fige, incapable d'un mouvement, incapable d'un mot. C'est une combinaison qu'elle n'avait pas prévue sur le plateau d'échecs, une passe qu'elle n'avait pas anticipée dans le pas de deux. C'est perturber l'équilibre.
"J'te proposerais pas ça si y aurait pas un intérêt pour toi comme pour moi dans cette coopération." Elle croise les bras sur sa poitrine, hausse un sourcil. Un intérêt pour elle. Bien sûr. Que de belles paroles, que de mots jetés à la mer comme les promesses des marins à leurs compagnes. Ce qu'il y avait pour elle, c'était ce deal. Cette acheteur qui avait probablement pris la fuite dans le noir. Ce médaillon qu'elle ne pourrait pas écouler.
Parce qu'il y avait Llewellyn, toujours dans ses pattes.
Et elle enrage.
Elle ne veut pas de ses offres, ne veut pas lui offrir son aide. Ne veut rien avoir à faire avec lui.
Llewellyn, son enfer personnel.
Alors ses mots, elle les crache presque. 'Un intérêt. Un intérêt. Mais j'ai pas envie de t'aider, Llewellyn.' Elle lève les mains vers le ciel, dans un geste d'agacement, et se retient de taper du pied par terre. 'Donne moi une bonne raison de t'aider. Juste une. Que tu supplies pour mon aide est plaisant, mais ça suffit pas. Je vois pas ce que j'ai à gagner.' Elle doit se forcer à inspirer, se force à se calmer. Essaie de toutes ses forces de tempérer la tempête dans ses veines, la puissance qui se déchaîne en elle.
Elle a déjà vu ce que sa colère déclenche.
A quel point l'océan répond à sa rage.
Et elle avait failli s'y noyer.
'J'ai déjà tout ce que je veux.'
Mensonge, encore.
Car désormais, il l'intrigue. Ce pour quoi il a besoin d'elle, ce qu'il peut lui offrir. Elle ne peut que les entrevoir, les possibilités, les conséquences. Elle entrevoit tout.
Et rêve plus encore de frapper ce visage parfait.
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