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(camille) it doesn't have to be so bad

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(camille) it doesn't have to be so bad - Jeu 21 Nov - 3:53

17 novembre 2019, gibbeuse décroissante


huit de deniers
l'art de faire
et l'apprentissage

valet de coupes
l'absence de motivation ;
la tristesse

la tempérance
le déséquilibre ;
la discorde


Nuit noire.

Deux corps qui se font écho sans jamais se répondre. Marchant sur des chemins parallèles, avançant au même rythme, leurs pas les conduisent vers la baie.

J'ai peur.

Douce et tendre, sa voix s'élève pour se perdre dans les murmures du vent.

N'aie crainte, ma soeur. La mer nous aime. Ce qu'elle nous prend, elle nous rend doublement.

Sur le sable, leurs pas se perdent. La jeune femme, visiblement nerveuse, tremble déjà. À la tombée de sa robe, son corps vibre de plus belle, emporté par le froid glacial de la nuit. Les dents grelottantes, le corps frigorifié, elle regarde la mer, avec appréhension.

Je serai là pour te surveiller. Tu peux y aller. Il se veut encourageant. Alors que la jeune femme s'approche de l'eau avec hésitation, son regard balaie l'horizon, par curiosité. C'est alors qu'il la remarque.

Elle.

Silhouette distante vraisemblablement égarée. Enveloppée dans ce qui ne peut qu'être décrit comme une enveloppe d'énergie de couleur pourpre. Plissant des yeux, Dagslys tente de percer le voile de cette aura pour voir le corps qui y est enfermé, sans succès. Pour cela, il lui faudrait amoindrir la distance entre leurs deux corps.

Attends ! s'exclame-t-il alors en direction de son adepte. Il semblerait que nous ayons de la compagnie.

Abandonnant la jeune femme à la merci du froid, Dagslys se dirige vers l'énigmatique inconnue. Derrière lui, sa disciple, gelée jusqu'à la moelle, court désespérément vers sa robe.

Plus il se rapproche de l'étrangère, plus sa présence le perplexe. Elle semble décidément ... Partout, sauf là. Le visage crispé par une étrange affliction, tourmentée et perturbée, elle semble également particulièrement absente.

Mademoiselle ... Tout va bien ?

Se retournant pour constater que sa « soeur » le suit avec diligence, Dagslys finit par reporter son attention sur la mystérieuse jeune femme.

... Mademoiselle ?

À peine a-t-il réitéré sa question, voilà que la mademoiselle en question tombe au sol, déplaçant à l'impact des particules de sable, qui se dispersent de part et d'autre de son corps, gisant.

Cindy, peux-tu retourner au campement ? Je crois que nous allons avoir besoin de mains fortes.

Tandis que la dénommée Cindy part en quête de leurs comparses, il demeure sur place, obnubilé par l'étrange énergie qui semble émaner de cette femme.

Mais ... Qu'est-ce donc que cela ?

Allongée sur le rivage, elle semble paisiblement endormie. Il se permet toutefois de vérifier son pouls, au niveau du poignet, afin de s'assurer que celle-ci est toujours bel et bien en vie. Bonne nouvelle: la mort n'a pas encore jugé bon de la rappeler à son royaume.

***

Colliers d'arbres protecteurs. Flammes dansantes. Des trainées de fumée s'élèvent dans les airs. Contre les murs des cars et les tissus des tentes, leurs ombres se dessinent telles des peintures préhistoriques. De retour dans le parc, il médite sur les évènements venant de se dérouler à la baie.

Assis sur une bûche, un joint entre les lèvres, il regarde distraitement ses adeptes célébrer une nouvelle nuit de jeûne. Son esprit reste préoccupé par la jeune femme, qui a été soigneusement déposée sur le lit de son mobil'home. Qui est-elle? Quelle est son histoire? Qu'est-ce que cette envelope pourpre qui lui caresse la peau comme une brise printanière?

Ses yeux se figent à nouveau sur la portière du car. Cindy et Jakob se sont portés volontaires pour rester à son chevet, le temps qu'elle retrouve connaissance. Ils ont reçu l'ordre de l'avertir dès qu'elle aura repris connaissance.

Bien trop de questions lui brûlent la langue pour qu'il puisse accepter qu'elle disparaisse avant qu’il n'ait pu les lui poser.
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(camille) it doesn't have to be so bad - Dim 8 Déc - 15:17


it doesn’t have to be so sad.

@Dagslys Forårssang@camille archambault


Elle ne fait qu’un avec l’environnement autour ;

avec les ombres de cette nuit d’automne ;
avec le sable qui l’entoure et l’accueille comme un lit ;
et plus encore avec les eaux qui dansent, dans l’horizon brouillé de la baie endormie.

Les voix qui lui parviennent ne sont que des échos brumeux. Des sons perdus dans le ressac des vagues, étouffés par les bruits qui fusent du fond de l'âme.

Un homme ? Une femme ?
Deux silhouettes sur la plage portées par les embruns, dont l’une s’approche jusqu’à frôler ses courbes.
La lumière qu’elle dégage surgit tel un éclair. Aura surnaturelle, elle s’étire et grandit ; avale tout le décor, et la carcasse de l’infirmière chancelle.


Un voile vaporeux la recouvre tandis que les ténèbres assaillent ses yeux vairons.

Elle s'effondre.
Elle oublie.

Les souvenirs se mélangent, s'amassent comme les grains sous son corps. Les barrières cèdent à l'intérieur de la caboche et l'esprit se retrouve englouti. Noyée par des torrents de vies, mortelles, divine ou à demi, la nymphe perd connaissance sur le rivage ; s’égare, sans bruit.

* * *

Les paupières papillonnent, et les pensées divaguent. Les prunelles alourdies fixent leur point d’ancrage : un plafond bien trop près aux reflets monotones, cendrés, qui lui donne l’impression d’étouffer.
Tous les membres engourdis, la sensation de ne plus savoir bien respirer, il lui semble s’extirper tout juste d’une anesthésie. Mais les murs qui l’encagent ne sont pas ceux de l’hôpital, et le myocarde s’emballe quand elle en prend conscience.

« Qu’est-ce que... ? »

Camille s’affole et ses lèvres s’animent. Ses orbes parcourent le décor pour se poser enfin sur les corps qui la veillent. Deux silhouettes inconnues, encore.

« Bia ? »

Il se passe quelque chose. Camille n’est plus Camille et la déesse se faufile par la brèche élargie. Les mémoires se confondent, et les traits de l’adepte deviennent ceux de sa fille.
L’océanide tend la main pour effleurer sa joue ; elle hésite, se ravise. Cherche un fils sur le visage de l’autre. Mais non. Il n’y a que deux étrangers avec elle dans cette pièce, dont l’un cherche déjà à s’éclipser.  

« Qui êtes-vous ? » Où suis-je ?

Qui suis-je ?
devrait-t-elle demander.

Et la migraine lui transperce le crâne, des flashs l’agressant par milliers. Comme le corps entier flanche, que les tempes sont lovées entre les doigts tremblants, elle n’entend pas les voix qui lui demandent si ça va aller.

« Donnez-moi quelque chose, par pitié ».

C’est terrible
de se voir mourir ;
de se voir pleurer ;
de se voir revivre ;
de tout ressentir, de tout subir encore, et de tout supporter.

Si elle n’était pas divine, ce serait même impossible.

 

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(camille) it doesn't have to be so bad - Mer 11 Déc - 1:49

… Ah, attends. Elle se réveille, je crois.
Deux corps, figés et immobiles, observant curieusement une gisante posée sur un lit. Le malaise qu’elle ressent embrume et épaissit l’air, qui devient invisiblement alourdi par le poids de sa souffrance.
Qu’est-ce que... ?

Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer.

Sa voix, cristalline et limpide comme l’eau, cherche à rassurer la jeune femme. S’approchant d’elle, un gant de toilette mouillé à la main, Cindy dépose la compresse sur le front de la jeune femme afin de s’assurer que celle-ci ne développe pas une fièvre.
Bia ?

La dénommée Cindy reste impassible face à cette parole dont le sens lui échappe. Dans l’attente d’une autorité supérieure, elle se laisse guider par le silence, une bien meilleure réponse, à son sens, que l’ignorance. Une main semble se diriger vers elle, et Cindy, par instinct, se recule subitement. Son regard se tourne alors vers la porte du camping car. Jakob ? Jakob ! siffle-t-elle discrètement entre ses dents. Sur ces paroles, le dénommé Jakob s’engouffre à l’extérieur du car, permettant à l’air hivernal d’infiltrer la chaleur de la pièce.

Qui êtes-vous ?

Ne t’inquiète pas. se contente-elle de répéter. Des paroles d’apparence cryptique, aux intentions plus bénignes qu’elles ne semblent vouloir le trahir. Nous sommes là pour aider.

La jeune femme s’agite. La compresse tombe au sol alors qu’elle se brandit le crâne en grinçant des dents.

Mademoiselle ? lui demande craintivement Cindy.

Donnez-moi quelque chose, par pitié.

***

Le joint s’éteint timidement entre ses lèvres. Une dernière bouffée. Une dernière braise. Les muscles qui se détendent sous l’influence rassurante des feuilles de cannabis inhalées.

Frère Dag, frère Dag !

Une porte qui s’ouvre avec violence. Jakob se jette hors du véhicule, se mouvant hâtivement en sa direction. Un sourcil arqué, le dénommé frère Dag laisse le joint tomber au sol, avant de l’écraser d’un coup de semelle.

Qu’y a-t-il, frère Jakob ? lui demande-t-il finalement avec curiosité mesurée.

Elle est éveillée !

Ces paroles suffisent à piquer sa curiosité. Le temps se prêtera peut-être aux réponses. Il y a quelque chose dans l’air. Il ne saurait décrire exactement ce dont il s’agit …

Dag entre finalement dans la caravane.

Face à lui, soeur Cindy semble tant bien que mal tenter de gérer la situation. La femme pourpre, agitée réclamant de l’aide.

Se rapprochant d’elle, lentement, Dag lui pose sa main sur l’épaule avant de lui susurrer quelques paroles réconfortantes.

Shh, shhh … Détends-toi. Tout ira bien. Tu es en sécurité, ici.
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(camille) it doesn't have to be so bad - Lun 30 Déc - 15:15


it doesn’t have to be so sad.

@Dagslys Forårssang@camille archambault


C’est une rafale de vent glaciale qui s’engouffre dans la cabane de métal ; la nymphe en tremble, gémit, et se love à nouveau sous les couvertures. Elle regarde la nuit s’avancer jusqu’à elle, puis un homme, dont l’aura l’éblouit.
Sa main posée sur son épaule provoque une décharge électrique. Interminable et surprenante.

« Qui êtes-vous ? ». La divine renchérit. L’esprit lui montre des images où les voix se confondent autant que les visages. Ses repères ébranlés, elle se sent vulnérable ; incapable de comprendre, ou de se souvenir de l’endroit où elle est ; ni même de reconnaître les silhouettes qui la surplombent.
La panique s’empare finalement de son corps. Et de grands gestes en direction des deux intrus les font prestement reculer. Sa frêle carrure ne leur ferait aucun mal, pourtant ; même si elle le voulait. L’infirmière n’est qu’une brindille abandonnée par ses forces au quotidien, et maintenant, son esprit.

Une partie d’elle prie pour dormir, et l’autre pour que tout s’arrête. Elle voudrait le repos, quand bien même il serait éternel. L’épreuve est déjà rude par elle-même, pourquoi lui fallait-il la traverser au milieu d’inconnus ?

« Où est mon fils ? », elle réclame.
C’est lui qui devrait être à ses côtés. Un morceau de son âme, commun à l’hôte et à la déesse qui l’habite. Son point d’ancrage à la fois dans cette vie, et dans toutes celles qui l’ont précédée.

L’homme à la barbe hirsute ne lui ressemble pas. Il est brun, Cratos a toujours été blond. Toujours. Et, comme il est aussi proche, elle peut respirer ses effluves ; il empeste la drogue.

Tout ira bien, lui a-t-il dit. Comment peut-elle en être sûre ? Et… « Où est-ce qu’on est, ici ? » Silas aime les chambres d’hôtel hors de prix et les Maserati. Pas les tas de ferraille. Ce n’est pas le train de vie auquel il l’a habituée depuis plusieurs semaines.

Alors, Camille veut ignorer les flash et aller voir par elle-même.

Quittant la couche qui l'accueille, elle se dresse sur ses pieds qui flageolent ; frisonne, chancelle ; esquisse un pas faiblard qui la fait s’effondrer, encore.

Dans les bras du Sauveur.


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