Mes pas frôlent un sol si souvent fréquenté.
Des couloirs encore et encore empruntés.
Aujourd’hui, toute la distillerie pourtant dans le noir est plongée.
Et seul le silence pour l’accompagner.
J’ai passé entre ces murs plus de dix années de ma vie.
Pourtant je m’apprête à la quitter, le cœur aigri.
Qu’il est blessant de constater,
Que je ne vais même pas lui manquer.
Je m’arrête un instant,
Pour observer la Lune rayonner sur le devant.
Son reflet fait écho sur les vitres des serres royales.
D’ici tout semblerait presque normal.
Viles sont ces apparences,
Qui dans l’Ombre nous devancent.
@" Siobhán Kearney"
(100 mots)