@Sophia Blues

Quand j'étais plus jeune, j'ai toujours eu une tendance à prendre la mouche lorsqu'on me mettait à faire un défi. Si j'ai pu regretté de faire certaines choses, j'ai pu également découvert un grand nombre de chose que ce soit seul ou en compagnie de mon époux. Et c'est justement dans le cadre de l'un de ses défis de ce genre que je me retrouve dans la situation présente. En effet, je ne sais plus laquelle de ma progéniture (ou progéniture de ma progéniture. Mais en soit, cela ne change pas grand chose.) m'a fait la réflexion que, si j'étais aussi jeune que je le prétendais, je n'avais qu'à faire du yoga, activité qui requiert de la souplesse qu'une personne de mon âge ne doit pas avoir. J'allais rétorquer une remarque bien sentie pour remettre en place l'imprudent quand j'ai capté le sourcil levé de mon mari. Et dans l'une des conversations muettes que j'ai appris à avoir avec lui en plus de cinquante ans de mariage, il a su me faire voir tous les avantages que cela pouvait représenter. Beaucoup d'avantages, je peux le confirmer.

Passer cette mise au défi, j'ai un peu prospecté (avec l'aide de mon mari qui, bizarrement, y a vu son intérêt) et ait fini par avoir le contact de Mme Blues. Les différents avis que j'ai eu d'elle m'ont convaincu de faire une première rencontre afin de voir si le feeling passait bien avant de passer aux choses sérieuses. Néanmoins, en apprenant que la professeur travaillait à Delray, j'ai poliment demandé à avoir des cours particuliers afin d'éviter à me rendre dans la zone contrôlée par les amateurs de tacos. Ce n'est pas parce que les relations se sont tassées qu'on va risqué bêtement un impair. Quant au risque de faire venir quelqu'un chez moi ? Je doute qu'une personne à Arcadia ne sache pas où j'habite ou n'est pas une idée de là où c'est. Ce n'est pas un secret et j'ai rien à cacher ici.

C'est donc parée de ma plus belle tenue de sport très neuve que je m'en vais attaquer cette deuxième séance. Je préfère oublier la première séance tant j'ai souffert les jours suivants. Rien que par esprit de contradiction, je n'ai pas annulé de manière définitive la deuxième séance. Il a beau rien mais je connais assez le dieu qui me sert de mari : il n'aurait pas manqué de ricaner face à mon peu d'enthousiasme à continuer. J'aimerais l'y voir lui qui a mystérieusement disparu en cet instant alors qu'on fait entrer Madame Blues dans la demeure.

-Madame Blues ! Je suis ravie de vous revoir. Comment allez-vous depuis la dernière fois ?

Je tends la main afin de serrer la sienne. Si je suis pour le moment une nymphe guillerette, je sens que cela va être tout à fait autre chose dans quelques instants.

@Alice Montgomery

Elle avait envie d'un bracelet, d'une chose jolie, d'une chose tressée avec quelques perles, une breloque aussi pour attirer les regards. Qu'on pose les yeux sur son poignet, sur sa main, parce qu'une main aussi pouvait être séduisante. Une main, ça bougeait, ça montrait un peu de la manière que l'on avait de se mouvoir, c'était un aperçu intelligent.
Elle, elle appréciait les mains d'hommes, ce n'était pas la première chose que Sophia regardait peut-être mais au moins l'une des plus importantes. Elle avait envie d'un bracelet, mais ce mois ci les comptes n'annonçaient rien de bon. De quoi payer le loyer, de quoi payer les factures, rien de beaucoup plus.
Pas de quoi s'acheter le bracelet dont elle rêvait, même si simple, même si pas si cher que ça. Pas d'homme pour lui en faire la surprise non plus, il y avait des moments comme cela dans la vie.

Les jeunes et riches investisseurs présents à Arcadia ne prenaient pas le temps pour les pratiques sportives, pour les pratiques spirituelles non plus. Cela pourrait changer un jour, le temps d'un peu de publicité, le temps de faire son trou. De devenir quelqu'un. C'était dur, devenir quelqu'un, se vendre comme ça. Et puis, elle possédait pas toutes les cartes du jeu, Sophia. Les dieux et déesses, les créatures et les monstres, cela appartenait aux livres de contes. Il y avait des choses étranges dans la ville, des gens capables de dons impossibles, cela elle n'en doutait pas. Elle-même savait avoir une...capacité, quelque chose qui était apparue (il y avait eut un orage, il y avait eu un avant et puis l'après).
Des rêves à donner, des rêves à offrir.
Et moi, qui donc rêve de moi?
Des rêves pour punir.

Sophia avait quelques clients quand même, dont une vieille dame. L'âge, pas plus que le poids, n'empêchait la pratique d'un sport ou d'une activité de relaxation. Cela ne se voyait pas avec la jeune femme tout feu tout flamme, prête à partir en guerre contre sa propre ombre si cela lui permettait d'hurler le plus fort, mais par son métier Sophia possédait le respect de l'Autre.
A côté de cela, elle pouvait condamner si cela servait les intérêts de sa mafia. Elle pensait ne rien avoir à perdre, pas même son âme, mais Sophia était encore jeune, immature. Certaines choses ne se comprenaient qu'avec le temps, elle en ferait les frais un jour peut-être. Son chemin était ainsi, un subtil mélange de noirceur et d'encens et de karité. Le karma, Sophia l'adaptait en une chose tout à fait personnelle, soyons honnêtes.

Et ses pensées s'égaraient encore. La vieille dame, Alice...le premier cours fut difficile avec elle. Le genre de personne autoritaire, ne disant pas la vérité sur ses propres limites, empêchant Sophia de s'adapter en conséquence. Conclusion, la vieille, fallait pas la croire, toujours partir du principe de base qu'elle mentait. Ca voulait dire rester soft sur les exercices mais hé, du moment que ça marchait...
De toutes, Sophia avait agit en conséquences. Parce que Montgomery, elle avait autant de fric que de rides, alors se permettre un petit chèque de temps en temps de sa part, c'était plutôt mondain comme dirait l'autre.
La veille (et jusqu'au bout Sophia avait prié qu'elle n'annule pas), la jeune femme avait envoyé à la matriarche un rêve dont elle avait le secret. De quoi rappeler à Alice sa souplesse passée et lui libérer peut-être un peu l'esprit par rapport aux frontières qu'elle se mettait tout en souhaitant les dépasser.
C'était technique tout ça, c'était même psychologique....
Bref, le rêve comportait son lot de personnes à poil, dont Alice, fin de l'histoire.
A présent c'était la vie réelle, Sophia mettait les pieds à nouveau dans cette maison remplie de pièces, et s'arrangeait pour que les deux tapis de yoga soient positionnés dans le salon sans que les mouvements futurs de leurs propriétaires ne soient un danger pour les meubles et bibelots.
La vieille l'appelait “madame”, Sophia avait l'habitude du “miss”, le préférait. Elle n'était pas mariée, ses mains ne portaient pas la moindre trace de bijoux.

”Appelez-moi Sophia”, rétorqua la jeune femme. ”J'ai de bonnes nuits de sommeil, idéal pour me réveiller les chakras ouverts.”
Une expression comme une autre, de quoi vérifier si son stratagème avait marché sur Alice également.

”Alors, vous avez gardé votre motivation?”

@Sophia Blues

L'un des avantages du grand âge est de pouvoir rester impassible face à beaucoup de situation. En effet, je crois que si j'étais de l'âge de mon interlocutrice, j'aurais sûrement une attitude embarassée lorsqu'elle évoque les nuits. Parce que oui, maintenant qu'elle le dit, mes nuits sont particulièrement agréables. Pas que j'ai eu des problèmes à dormir même quand j'ai eu trois gosses en bas à âge, mais je dois avouer que les nuits ont été fort sympathiques ses derniers temps. Que ce soit pour moi ou que mon mari ait eu à s'en plaindre.

Définitivement, faire du yoga est, aux yeux de mon mari, la meilleure idée que j'ai pu avoir. (Et bizarrement, il s'est empressé d'ajouter en voyant mon sourcil levé : "Après avoir accepté de l'épouser, bien sûr". Si vous voulez mon avis, il avait sûrement beaucoup d'autres choses à ajouter derrière.)

-Comme vous le voulez... Sophia. Appelez-moi alors Alice.

Après tout, ce n'est pas comme si elle allait me voir dans des positions fort appréciables pour mon égo dans quelques instants. Je pense qu'elle peut aisément se permettre quelque familiarité avec moi. Et bien sûr, je ne commente pas mes nuits. Je ne voudrais pas la faire fuir en évoquant la sexualité d'une dame de mon âge. C'est que les jeunes de nos jours sont pudiques en plus d'imaginer qu'on vit chastement passé soixante ans.

-Gardez la motivation ? Mais ma chère, j'ai toujours de la motivation depuis que j'ai eu mes enfants ! Il faut au moins ça pour rester saine d'esprit quand vous avez des marmots puis des ados à surveiller !

Ca et d'autres choses. Sachant que les autres choses ont aussi BEAUCOUP aidé à l'époque.

-Enfin, vous verrez si vous avez des enfants. Non pas que je veuille vous influencer mais je ne peux que vous conseiller de faire un peu de babysitting avant de vous lancer là-dedans. Et croyez-en mon expérience, une boîte de préservatifs habilement posée sur la table en plein milieu d'une conversation peut grandement aider à votre tranquillité avec votre entourage.

Je parle en connaissance de cause. Après tout, mes feus parents, si je les ai aimé de tout mon coeur, ont toujours été un peu vieille Amérique en voulant que j'ai énormément d'enfants. Autant dire que, lorsqu'ils n'ont eu de cesse de me demander quand allait venir le quatrième, j'ai eu tôt fait de poser la boîte de préservatif sur la table pour qu'ils puissent faire connaissance. Je me suis bien fendue la poire après coup face à leurs réactions outrées (surtout que cela eut l'effet escompté).

-Enfin, oui, je suis toujours motivée à continuer vos cours. Que faisons-nous aujourd'hui ?

Le ton que j'emploie est aisément reconnaissable : c'est celui de la femme d'affaire qui sait ce qu'elle veut et que j'ai toujours été.

@Alice Montgomery

”Oh mais j'en avais bien l'intention, Alice.” Le sourire de la jeune femme possédait ce qu'il fallait de sournoiserie pour faire comprendre tout le danger et la jeunesse de Sophia. Danger car elle avait l'esprit fourbe, affûté, et jeunesse car elle ne parvenait pas encore à faire de cette fourberie une séduction.

Elle haussa les épaules à la mention des enfants. En faire ne l'intéressait pas, que ce soit les expulser de son ventre ou bien le sexe neuf mois avant. A vrai dire, la position (sans mauvais jeux de mots) de la jeune femme sur le sexe était inconnue, nébuleuse. Elle gardait ses secrets et par le même temps, on l'avilissait de rumeurs dans le simple but de dégrader. Les choses étaient ainsi, de même que la vie...

”Les préservatifs, j'les garde surtout là où ils risquent pas de se faire abîmer. Et puis j'ai plus de parents, alors à moins que des fantômes furibards viennent me hanter pour que je continue la lignée...mais bon aucun risque.”

D'un geste soudain gracieux (elle en avait parfois), la jeune femme attrapa ses cheveux nattés et resserra un peu plus l'élastique à leur bout. Un mouvement sensuel et délicat à vrai dire, une porte entre deux secondes passées et à venir qu'un photographe aurait put saisir, ce genre de chose, ce genre de conneries aussi.

”On commence par des échauffements, pour moi comme pour vous c'est important. Si on peut coucher sans préliminaire, faire la chandelle sans étirement c'est plus difficile”

Encore une fois, la blonde ricana. Un son qui aurait pu être vulgaire, était doux en vérité, étrange. Car Sophia ne cherchait pas à choquer (quel intérêt?) simplement à dire. Ferme, elle invita Alice à prendre place sur le tapis de gym étalé dans la pièce et commença à la guider dans quelques exercices simples, d'abord debout, jusqu'à la faire conduire au sol sans brutalité aucune.

”Et surtout, on prend le temps de respirer. Me faites pas un claquage maintenant alors que pour le moment ça se passe bien.”

Elle même bougeait peu, n'ayant aucunement pour but de montrer à Alice combien elle se mouvait souplement par rapport à la vieille femme. Faire naître l'envie, encore une chose qui ne l'intéressait pas...

”Vous faisiez du sport, entre les mômes, ou jamais? Un truc genre l'équitation, sport de riches quoi. Parce que vu votre baraque... ”

Discuter tout en empêchant la matriarche de trop arquer le dos, tout un art...

@Sophia Blues

J'esquisse un sourire lorsque la gamine n'avait pas besoin de ma permission pour qu'elle se permette d'être familière avec moi. C'est bien parce qu'on est dans ce contexte qu'elle peut se permettre ce genre de chose. Je doute qu'elle se montre aussi loquace si elle se trouvait face à moi parce qu'elle a besoin d'un prêt ou d'une diminution des mensualités.

-Effectivement, vu de cette façon, vous ne risquez pas d'être embêtée. La jeune moi d'il y a quelques décennies vous envieraient presque.

Je dis bien presque car, même si j'ai eu des sujets de désaccords avec mes parents, ce n'est pas pour autant que je souhaitais qu'ils connaissent une mort prématurée. Je reconnais que je suis bien des choses mais nullement une personne à vouloir tuer ses proches pour des divergences d'opinion.

Bon, visiblement la partie de rigolade est finie puisque la jeune femme souhaite qu'on attaque les étirements. Par contre, je ne peux m'empêcher d'objecter à l'une de ses comparaisons.

-Coucher sans préliminaires ? Je ne suis guère d'accord avec vous. On peut faire une foule de choses dans ces moments-là qu'il serait plus que triste de ne pas faire. Si un homme, ou une femme d'ailleurs, ne pense uniquement les relations qu'avec une pénétration, fuyez ma chère. Vous perdrez plus que votre temps.

Ah ça, c'est qu'on peut en faire des choses. Je me remémore avec un certain délice la nuit passée (que ce soit ce rêve ou pas) avant de secouer la tête et de suivre avec concentration ce qu'on me demande de faire. Décidément, il y a pas dire : on voit qu'elle sait ce qu'elle fait. Je ne me suis pas rendue compte que j'étais quasiment au sol.

-Pardon ? Un sport ? Oui, j'ai fait de la randonnée un peu partout au cours de mes vacances avec mon mari. On continue toujours d'en faire mais moins qu'avant.

On fait surtout de la randonnée en ville. Et qu'on ose pas venir nous dire que c'est pas du sport. Je voudrais bien vous y voir déambuler toute la journée sans utiliser les transports en commun dans des villes comme Vienne ou Londres par exemple.

-Mais bon, avec tout le bazar qu'il y a en ce moment en ville, je doute qu'on puisse repartir bientôt.

On sent dans ma voix une pointe de frustration à l'idée de ne pas pouvoir repartir en vacances prochainement.

-Par contre, faire du cheval ? Non, sauf si vous comptez mon mari. J'étais plutôt du genre à aller à Woodstock que de faire la révérence devant madame ma mère et monsieur mon père. C'était le bon temps Woodstock !

Oh oui, on savait faire la fête à l'époque. Même que cela a bien surpris ces coincés du cul qui nous servait de parents !

-Et vous, Sophia ? Vous faites du sport ? Autre que le yoga je veux dire ?

Parce que oui, je ne suis pas encore totalement stupide pour penser que le yoga s'est pas un sport.

-STOP ! J'ai le genou qui vient de faire un mouvement bizarre.

Qui a dit que j'étais pas capable de faire plusieurs choses en même temps ? Mais là en même temps, même si on entendait pas de bruits, le mouvement que j'ai fait a clairement fait un autre qui était pas habituel. Et pour le coup, j'aimerai éviter de me retrouver en fauteuil roulant car j'ai senti un truc bizarre que je n'ai pas dit.

@Alice Montgomery

”Faites vos mouvements plutôt que vos leçons de vie.” Parce que le problème des vieux, c'est qu'ils adoraient prodiguer leur expérience à eux comme si cela était aussi sacré que la Sainte Bible.
Et Alice ne semblait pas faire exception à la règle...
Oui la pénétration ne faisait pas tout sauf que parfois, on avait juste besoin de ça, sans explication logique, sans rien d'autre. Quelque chose entre le corps et l'esprit, du moment que le consentement était là et sincère des deux côtés...
Sauf que le grand débat sexuel intéressait pas trop la jeune femme.

”Respiration ventrale j'ai dit.”

Le problème des clients riches, c'est qu'ils étaient vieux, et le problème des clients vieux c'est qu'ils pouvaient claquer facilement. Sophia avait pas l'intention de perdre cette manne financière là, aussi bavarde soit elle.
De la randonnée, marcher jusqu'à s'en remplir les poumons, ça devait être sympa. Là dessus, la blonde ne portait aucun jugement de valeur, les gens se trouvaient les loisirs qui leur convenaient. Il n'y avait pas de vrais sports et il n'y avait pas de faux sports...

”Moi? Non madame, jamais fait de cheval sur votre mari”, ricana la jeune femme. ”De la danse un peu, des sports ça et là quand je m'ennuyais...” Et des leçons de piano aussi.

Elle redressa la tête dans un mouvement souples aux premiers mots de panique de sa cliente. Le regard de la jeune femme se fit plus perçant aussi, non pas pour accuser Alice de mensonge mais parce qu'il appartenait à Sophia de comprendre pour bien réagir. Sa main se posa sur l'un des genoux de la vieille dame...

”Respirez, concentrez-vous là dessus.” A priori, tout semblant dans le bon angle au niveau des membres et des articulations. Mais Alice repoussait ses limites avec le cours, et sans doutes son esprit réagissait-il ainsi pour prévenir la peur d'avoir mal que la douleur en elle-même.

”Votre mouvement est très bien, ça arrive de paniquer en oubliant celui qu'on est en train d'effectuer. Le premier réflexe c'est de hurler qu'on a mal, c'est comme ça qu'on se protège.”

En douceur, la jeune femme aida son aînée à s'allonger simplement, sans autre geste ou position. S'allonger, regarder le plafond et sentir son ventre se gonfler et se dégonfler selon les inspirations et les expirations. Se calmer.

”On a toujours des idées biaisées de notre corps, malgré tout ce qu'on fait avec et tout le temps qu'on passe à vieillir de concert, on le connait peu et on a peur de ça, cet étranger. Le Yoga, c'es l'intimité avec soi-même, de corps et d'esprit, c'est normal de se renfermer au début. Faut juste pas s'enfermer là dedans, Alice... Pas avoir honte non plus. Allez y redressez-vous? Voilà, parfait. Votre genou douloureux? Pliez le et ramenez le contre vous au rythme de votre respiration. Faites lui baisser les yeux, à ce bâtard.”