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Teach me [pv — Sophia Blues]

 :: - ARCADIA - :: industrial district
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Aina Summers
BLAZE : Epic
CREDITS : Epic
FACE : Imogen Poots
DOLLARS : 2551
SACRIFICES : 265
PORTRAIT : Teach me [pv — Sophia Blues] Bovp
ANNEES : 305 - 31 ans
CŒUR : Elle aime les coeurs encore chauds et bien juteux
RÉINCARNATION : Oupyr
TALENT(S) : Hypnose et caméléon
FACTION : Calavera
TALON(S) D'ACHILLE : Le soleil, l'ennui et la solitude
JUKEBOX : Girls Just Want To Have Fun - Cyndi Lauper
RUNNING GUN BLUES : Teach me [pv — Sophia Blues] Kz3b
- On mord pas les gens !
- Ah bon ? Hmm, je suis sûre que si.
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Mer 15 Juil - 16:54


       



D
ans l’obscurité de sa chambre, Aina remua sur les draps. Ses doigts coururent sous l’oreiller, accrochèrent le bord du matelas et descendirent le long du bois vernis du lit. Ses ongles griffèrent la couverture d’un roman à l’eau de rose qui ne l’intéressait pas vraiment. La blonde s’étira autant qu’elle le put, sans bouger de sa place, mais ce ne fut pas suffisant. L’objet de son désir resta hors de portée et… elle avait franchement la flemme de bouger.

La blonde relâcha la tension dans tout son corps d’un gros soupir. Allongée sur le ventre, le visage enfoui dans l’oreiller, elle frappa des pieds et poussa des gémissements dignes d’une adolescente contrariée. Ce qui n’était pas loin de la vérité. À quelques années près, évidemment. Mais ça ne se fait pas de demander son âge à une dame.

À l’extérieur, un pigeon se posa sur le rebord de la fenêtre et roucoula, visiblement peu gêné par l’idée qu’il n’y eut personne pour l’écouter. Aina comprenait. Il lui était déjà arrivé de parler toute seule, pour briser le silence de sa maison si… vide. Elle ne le faisait pas souvent. Vraiment pas souvent. À peine, quelque fois, de temps en temps. Trop peu pour que ce soit quantifiable et encore moins pour pouvoir la qualifier de folle. C’était, du moins, ce qu’elle affirmerait, avec conviction, à quiconque oserait lui dire le contraire.

Mais il n’y avait personne pour lui dire le contraire.
Aina restait désespérément seule dans sa grande maison.

La oupyr roula sur le dos et s’étira comme un chat dérangé dans son sommeil. Au plafond, les fissures et taches n’avaient plus de secret pour elle. Combien d’heures avait-elle passé, allongée sur ce matelas, à attendre que le temps coule et que son ami revienne ? Le son de ses pas ne passait jamais la porte d’entrée et les rares intrus repartaient, le plus souvent, aussi vite qu’ils étaient entrés. Quand elle les laissait sortir. Ce n’était pas amusant de se contenter de se baisser pour cueillir un bon goûter, mais Aina devait se nourrir et ne pouvait pas, exclusivement, compter sur ses contrats à la Calavera.

Un craquement, dans la grande bâtisse, la fit se redresser. Elle passa les jambes sur le côté du lit et bondit sur ses pieds. Il était temps de se bouger ! Elle ne pouvait pas continuer de s’ennuyer, tout en ayant la flemme de s’occuper. Il fallait qu’elle prenne les choses en mains ! Ce qui n’avait, précisons-le, absolument rien à voir avec cet affreux pigeon qui osait squatter le rebord de sa fenêtre, bien à l’abri de l’autre côté du volet fermé. Rien à voir, vraiment.

Alors que la blonde passait de la chambre au grand salon, elle résista à l’envie de se jeter dans l’imposant sofa pour se diriger, plutôt, vers la dernière trouvaille incroyable qu’elle avait faite : un vieux poste de radio abandonné dans la rue, juste au coin du bâtiment. Il fallait être dingue pour jeter une chose pareille ! C’était ce que la oupyr se disait chaque fois qu’elle passait devant ou, comme à l’instant, s’accoudait au meuble qui le soutenait pour fixer l’étrange appareil.

Évidemment, elle n’avait pas la moindre idée de la manière dont ça pouvait marcher.

La seule autre fois où Aina avait vu ce genre de machine, c’était dans une maison dans laquelle elle s’était introduite pour tuer son propriétaire. Elle n’avait pas eu le temps de regarder toutes les possessions du mort, avant que Rasmus ne la rappelle à l’ordre et ne la ramène dans sa prison à elle. Ce qui n’était pas dans cette ville, d’ailleurs, mais rien n’avait changé ici. À part que Rasmus n’était plus là, désormais, et qu’elle ne savait pas faire fonctionner la radio.

Alors, elle tapota un peu dessus, en espérant que ça fonctionne.

Ce qui ne fonctionna pas, mais coïncida avec un bruit, à la porte, qui la fit sursauter. Avait-elle fait quelque chose de mal ? La blonde fronça les sourcils et se tordit les lèvres, le temps de réfléchir à ce qu’elle devait faire, maintenant. La seule idée de génie qui lui vint fut d’effrayer les imprudents qui osaient s’introduire chez elle. Alors, elle s’approcha à pas de loup et se cala derrière la porte, en ricanant.

Elle allait enfin pouvoir s’amuser un peu.
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Sophia Blues
BLAZE : Nephtys
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PORTRAIT : Teach me [pv — Sophia Blues] Vydj
ANNEES : 26 ans
RÉINCARNATION : Erato, muse grecque de l'érotisme...
TALENT(S) : onirisme érotique, rendre quelqu'un séduisant et charismatique par le toucher (inactif), contorsionnisme (inactif)
FACTION : Calavera
OCCUPATION : professeur de yoga/fitness/relaxation et coach sportif à domicile si besoin...
GENÈSE : novum stade 3
RUNNING GUN BLUES : Teach me [pv — Sophia Blues] Original

There are worse things I could do
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Even though the neighborhood
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But there are worse things I could do

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Teach me [pv — Sophia Blues] - Ven 17 Juil - 11:48

Teach Me

@Aina Summers


Sophia était décontenancée : pour la première fois de sa vie et ce depuis très longtemps, la jeune femme recevait une enveloppe qui ne contenait pas une facture mais une VRAIE lettre. Le genre écrit sur du papier avec des mots et de l'encre dessus, mais l'encre d'un stylo quoi, pas d'une imprimante. Ca se faisait plus, même en plein black out quand la ville avait été privée d'électricité, ça s'était pas fait, alors là que cette foutue électricité était revenue....
Sauf qu'il y avait la lettre là, étrange, incongrue, que la jeune femme lisait à même le hall de son immeuble tellement la situation la bousculait un peu.
Et puis Sophia avait vu la signature et... bon, ok, ça faisait pas vraiment une lumière dans sa tête genre éblouissement total avec tous les éléments se rejoignant entre eux mais... mais c'était un début.
Aina.
Aina qui ne faisait rien comme tout le monde (se nourrir de sang, c'était pas très végan) et vivait dans son propre plan d'existence.
Oui bon ok d'accord.
Et Aina l'invitait à venir chez elle sauf que...quand avait été envoyé cette lettre? Même pour une adresse à même la ville, les services postaux pouvaient mettre du temps quoi.

Sophia soupira : elle passerait chez l'autre femme plus tard. Si Aina ne la demandait jamais pour rien, généralement il était affaire de questions et de réponses. Des réponses que Sophia donnait avec sa violence naturelle, sa logique à elle également, peu consensuelle il est vrai. Et parfois Aina n'avait pas besoin des réponses de Sophia parce que celles ci étaient dangereuses mais Sophia était ce qu'elle était, incapable de dire autre chose, façonnée par sa propre histoire, sa propre manière de penser.

De longues heures s'écoulèrent avant que la blonde ne vienne toquer à la porte de la créature. Comme d'habitude, Sophia portait un foulard triplement enroulé autour de son cou, une mesure de sécurité qu'elle s'imposait seule et qui la rassurait elle. Un peu.

Hola Pequeña, tu veux savoir pourquoi le ciel est bleu ou un truc du genre?”

Sophia était entrée sans même attendre qu'on lui ouvre, comme si la pièce lui appartenait et ouvrant la porte dans un grand geste.
Son foulard lui tenait chaud et lui grattait la peau, pas la meilleure des sensations. Un instant, Sophia hésita à s'en défaire. Puis elle se rappela de tous les films de séries B avec des vampires et autres et... non.
Inutile de dire que par mesure de sécurité, la jeune femme avait également mangé un pain à l'ail avant de venir. Oui oui...
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Dim 19 Juil - 19:02


     



B
ien calée derrière la porte, Aina trépignait d’impatience. Elle s’imaginait déjà le visage tiré d’effroi de sa future victime, le petit cœur qui bondit dans la poitrine, menace d’exploser sous la stupeur. Le sang qui s’agite. La oupyr déglutit et inspira profondément pour s’extirper de cette étrange vision. Elle se reconcentra sur les bruits, à l’extérieur, et se tint prête à bondir, toutes griffes dehors, pour effrayer les intrus. Elle ne cherchait pas, aujourd’hui, à les coincer à l’intérieur de la maison pour se nourrir. Elle était rassasiée et ne voulait que s’amuser un peu pour briser l’ennui qui la bouffait à petit feu.

Aina marqua un temps d’arrêt, les poings levés au niveau de sa poitrine, le poids basculé sur le pied gauche. L’intrus venait de toquer. De toquer. Elle fronça les sourcils et reprit correctement ses appuis. Les voleurs ne s’embêtaient pas à frapper à la porte et les amoureux de sensations fortes ne le faisaient pas non plus, persuadés que personne ne vivait à l’intérieur de la maison abandonnée. Ou presque abandonnée, du coup. Néanmoins, à l’instant où la poignée pivota, Aina oublia cette information et sentit tous les muscles de son corps se tendre, prêts à bondir sur sa proie.

La porte s’ouvrit d’un coup, très vite. Coincée derrière, Aina eut à peine le temps de reculer la tête et de lever les mains. Son crâne frappa le mur, mais elle réussit à arrêter le bois usé avant qu’il ne l’écrase. Elle n’eut pas besoin de se pencher et regarder l’intruse pour savoir de qui il s’agissait. Elle reconnut immédiatement sa voix et son visage se fendit d’un grand sourire. Voilà qui était inattendu !

Ou presque inattendu ? À bien y réfléchir, la blonde se rappela avoir écrit une lettre, avec beaucoup d’attention et de petits dessins très jolis pour faire oublier ses fautes d’orthographes et les tremblements de ses traits de stylo. En revanche, elle ne se souvenait plus ce qu’elle avait écrit, ni pourquoi. Ni quand, d’ailleurs. Une donnée qu’elle avait beaucoup de mal à saisir, la oupyr, coincée dans sa maison et son immortalité. Et son ennui, aussi. Tant de choses qui, un coup ou l’autre, faisaient de ses heures des années ou de ses jours des heures, selon à quel point elle s’amusait ou s’ennuyait, en somme.

Ce qui la ramena à Sophia et sa drôle de question.



Le ciel est bleu ?!



La oupyr sortit de sa cachette aussi vite et brutalement que Sophia était entrée. Les bras tendus vers l’avant, son grand geste renvoya la porte dans son encadrement dans un grand bruit, tandis que Aina se retenait de sauter au cou de la blonde. Venant de son dos, elle ne manquerait pas de croire qu’il s’agissait d’une attaque, alors que l’immortelle voulait seulement… lui témoigner son affection et la joie de la voir ici. Sa question, elle, débordait d’amusement, signe qu’elle faisait semblant de ne pas savoir ce qui, pour elle aussi, était évident.


Bien sûr que je sais que le ciel est bleu, j’suis pas guedin à ce point, quand même ! protesta-t-elle, avec une moue boudeuse.


Aina sortit de son coin pour approcher de la blonde, en se grattant l’arrière de la tête. Aurait-elle une bosse ? Pouvait-elle avoir des bosses ? Dans tous les cas, ça lui faisait un mal de chien, cette histoire, et ça résonnait dans son crâne atrocement. Au moins, elle ne s’était pas pris la porte dans le nez, ce qui n’aurait pas été une très bonne idée. Au contraire de ce joli foulard que Sophia avait enroulé autour de son cou et qui alluma quelques étoiles dans les yeux bleus d’Aina, sans se douter qu’elle était la cause d’un tel accessoire au cou de la blonde.


C’est joli, ça, dit-elle, cash, en pointant son foulard d’un doigt, sans gêne. Moi aussi, j’en veux un ! Hmmm. On trouve ça où ?
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Lun 20 Juil - 16:53

Teach Me

@Aina Summers


Vive comme un chat, Sophia se tourna vers la jeune femme qui lui faisait face désormais. Laisser son dos à découvert, un signe de faiblesse toujours après tout... Elle réprima un frisson comme à chaque fois.
Comme à chaque fois malgré le visage angélique d'Aina, ses questions innocentes et son sens de l'humour malgré tout. Rire, une chose importante, l'oupyr était ce qu'elle était mais gardait au moins cette force là. D'une certaine manière, ça imposait le respect...

”Tu faisais quoi derrière la porte?” demanda quand même la blonde. Une question qui ne possédait aucune réponse satisfaisante au fond... A nouveau, les muscles des épaules se tendirent alors qu'Aina voulu simplement désigner l'écharpe.

”Je l'ai acheté. Sur internet. Avec de l'argent.” une explication presque trop logique, presque trop simple pour Sophia. Avant, sa tante lui tricotait toujours des écharpes aux couleurs vives pour les frimas de l'hiver. Depuis la mort de son oncle lors de l'incendie du Mezcal, sa tante n'avait plus repris ses aiguilles, n'avait plus repris ses pelotes. Deux ans maintenant, Sophia achetait ses propres écharpes parce qu'il y avait là une histoire qui n'était pas la sienne et un deuil qu'elle ne pouvait pas juger.
Oui parce que contrairement aux apparences, la jeune femme ne jugeait pas tout...

”Mais t'as ni ordinateur, ni ligne internet donc...hm... tu peux tricoter toi même je
suppose?”


Normalement, Sophia n'avait pas à expliquer le principe de mouton à la créature. Pour l'alpaga par contre...mais inutile de s'avancer aussi loin et aussi exotique, non?

”Ca aide à pas avoir froid et protéger le cou du ...euh...” Cherche la subtilité, Sophia, allez cherche ! ”...du froid mordant...parce que le froid ça mord et euh...le cou...et voilà?”

Bon, il y avait une chance sur un million qu'Aina ne comprenne pas que la professeure de yoga craignait un peu trop l'éventualité d'une paire de quenottes sur sa gorge, va-t-on dire. Paye ton mauvais choix de terme...

”Mais...tu peux avoir froid ? Ca sert à rien d'être comme toi alors si les choses sont reloues pareil...”  
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Aina Summers
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Mar 21 Juil - 19:23


     



A
ina était très contente de voir Sophia chez elle, mais elle voyait bien que son entrain n’était pas partagé avec son invitée. La belle blonde s’était retournée vivement vers elle, comme pour refermer, au plus vite, la parenthèse d’une faiblesse qu’elle ne pouvait pas montrer à l’oupyr. Aina comprenait ça. Élevée par la rue, elle savait qu’il ne fallait jamais laisser d’ouverture, ne tourner le dos à personne, pas même à ceux qui partageaient les égouts avec elle. Néanmoins, elle aurait aimé plus de confiance de la part de sa camarade. Après tout, Aina ne lui voulait aucun mal.

La blonde papillonna de ses yeux bleus, face à la nouvelle question. La réponse qu’elle s’apprêtait à donner étira un grand sourire, sur ses lèvres. Oh, elle ne faisait rien de mal, ça, c’était sûr ! Néanmoins, elle hésita tout de même, perdue entre une forte envie de lui expliquer en long et en large ce qu’elle faisait derrière la porte, et la prudence qui lui soufflait, à l’oreille, que rien ne lui assurait que Sophia n’irait pas tout balancer à Rasmus.

Et comme Aina était connue pour sa prudence extrême, elle tendit les bras vers l’avant et pencha la tête sur le côté.



Je faisais le fantôme ! Bouuh…



Elle baissa les bras et recoiffa ses cheveux blonds, dérangés par la porte qu’elle avait failli prendre en pleine tête. Ses yeux, eux, ne quittaient plus le foulard enroulé et enroulé encore autour de la gorge de Sophia. Elle ne se rappelait pas avoir vu le même genre d’accessoire sur d’autres femmes, dans les rues de la ville. Plus depuis le printemps, en tout cas, et ça l’intriguait fortement. Elle aussi, elle voulait avoir l’air classe avec un joli foulard autour du cou.

La réponse, pourtant, la laissa perplexe. Elle pinça les lèvres et plissa les yeux. Acheté sur internet avec de l’argent. Si Aina ne connaissait pas le premier mot, elle connaissait au moins l’argent, c’était déjà ça. Même si elle n’en avait pas ou très peu. Après tout, l’oupyr n’avait pas besoin de grand-chose, dans la vie, et ses rares dépenses, jusqu’à récemment, étaient gérées par Rasmus. Depuis sa disparition, elle avait eu le droit à un peu d’argent, pour ses contrats à la calavera, mais il disparaissait, généralement, très vite, lui aussi…


Tricoter, répéta-t-elle, pour bien intégrer cette nouvelle information. Je peux, oui ! Comment on fait ? Je peux trouver un ordinateur, sinon.


Aina ne faisait pas vraiment référence à la possibilité de se pointer dans un magasin pour acheter un ordinateur, même si elle ne savait, de toute façon, pas ce que c’était exactement, mais bien à la possibilité d’en voler un, quelque part. En d’autres circonstances, elle se serait contentée de le réclamer, jusqu’à ce que son colocataire cède à son caprice, mais maintenant… elle devait se débrouiller toute seule.

Les hésitations de Sophia semblaient cacher quelque chose qui, à nouveau, forcèrent l’oupyr à plisser les yeux très fort. Elle échappa, tout de même, un frisson à l’idée du froid mordant. Une chose qu’elle avait connue, autrefois, dans les rues d’Angleterre, quand elle n’avait que sa peau et des vêtements troués pour se protéger de l’hiver. Elle comprenait que la blonde essaie son possible pour s’en défaire. Si Aina possédait un manteau, elle le lui aurait même donné !


Tu as froid ? J’ai peut-être une couverture, quelque part. (Elle se fendit, soudain, d’un grand sourire.) Moi aussi, je mords.


L’oupyr pouffa, très fière de sa blague pourrie (même si elle n'avait pas fait le rapprochement entre elle et le foulard), et prit le temps de réfléchir au dernier endroit où elle avait pu jeter sa couverture. Elle ne l’utilisait, évidemment, pas pour combattre le froid, mais adorait se lover à l’intérieur pour… eh bien… sa maison n’avait pas une réputation de maison hantée pour rien. Quand elle n’avait pas le temps de se cacher sous un drap, elle prenait sa couverture et parcourait les couloirs en courant, à grands coups de « bouuuh » et autres bruits caractéristiques des morts qui traînent trop longtemps chez les vivants.



Froid ? Si, si, j’ai tout le temps les pieds froids, tu veux toucher ?



Aina ricana et leva un pied nu étonnamment propre, pour une fois, puisqu’elle avait passé la journée affalée sur son lit à ne rien faire du tout. L’attaque sur l’intérêt d’être un oupyr, en revanche, ne lui plut guère et lui fit perdre son sourire. Elle n’avait rien demandé à personne, elle. Rasmus ne lui avait pas demandé son avis, pour faire d’elle la créature qu’elle était devenue. Ce n’était pas de sa faute.

Ça sert à rien non plus d’être comme toi, bougonna-t-elle, visiblement soûlée, avant de hausser les épaules et chasser cette parenthèse désagréable : C’est la vie ! Je suis contente de te voir, Sophia. Tu voulais quelque chose ?
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Jeu 23 Juil - 13:58

Teach Me

@Aina Summers


Jouer le fantôme alors que l'on était soi-même une créature surnaturelle interloquait Sophia, elle qui avait du mal à se faire à sa propre nature. Dans le miroir la jeune femme continuait à se voir mortelle tout en sachant cela faux. Parfois, elle en tremblait, nue par son hybris, seule, attendant que la crise passe, que le divin lui apparaisse.
Voir la grandeur chez autrui, Sophia le pouvait. C'était ce qu'elle éprouvait pour Basilio, ce sentiment de grandeur et de noblesse qui semblait caractériser pour elle le Commandante, mais après?
Quant aux créatures? D'elles, Sophia ne connaissait qu'Aina qui se montrait si semblable à une enfant. Des réactions parfois brutales mais toujours sincères que cela soit par le questionnement ou les émotions, voilà ce qui caractérisait la femme morte lui faisant face. Ah et Aina suçait le sang aussi même si jamais Sophia n'avait cherché à en savoir plus.
Il y avait un nombre spécifique d'informations que le cerveau pouvait emmagasiner entre le fait que les dieux existaient, qu'elle en faisait partie et que ah...attention la nuit parce que il y a des vampires aussi. Sauf qu'on dit pas vampires mais oupyrs. Ce genre de choses...

”Oui tu mords...” Et évidemment Sophia regarda le sourire d'Aina. Parce que dans le sourire, il y avait les dents et que voilà. ”Non, garde ta couverture j'ai...pas froid avec le foulard. Ca me protège.” Il y avait de la gentillesse chez l'autre femme. Beaucoup. Beaucoup plus que chez Sophia elle-même en vérité, chose que la muse savait et comprenait.

”Je t'apporterai des aiguilles à tricoter la prochaine fois et...non, remet ton pied par terre. Voilà. Pour ça par contre, tu remplis une bassine avec de l'eau chaude, tu mets du gros sel dedans et tu laisses tremper tes pieds à l'intérieur, ça réchauffe et ça détend.”

Un conseil sincère, que Sophia elle-même utilisait beaucoup après ses longues journées de cours. A défaut de spa, une bassine plastique c'était pas mal aussi...

”Tu m'as envoyé une lettre, Aina.” La jeune femme sorti de son sac le papier à l'écriture...particulière. Au moins, il n'y avait pas de fautes d'orthographes dans les fleurs et autres petits dessins?

”Apparemment tu avais besoin de moi pour quelque chose alors dès que je l'ai lu, je suis venue.” Est-ce qu'Aina avait oublié? Peut-être. Et Sophia si prompte à ouvrir la bouche ne pouvait rien dire de plus, inquiétée par la nature de l'autre blonde de la Calavera. On pouvait être impolie mais quand même avec un minimum d'instinct de survie...

”Tiens, qu'est-ce que tu crois que je suis, d'ailleurs?”

Autant mettre les choses au clair et voir si la Oupyr répondait “casse-croûte” ou “dessert”, ça pouvait peut-être aider dans leurs relations futures après tout, non?  
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Sam 25 Juil - 8:18


     



L'
oupyr acquiesça énergiquement du chef, alors que Sophia confirmait ce qu’elle venait, elle-même, d’affirmer : elle était capable de mordre. Ce n’était qu’une blague qui, pourtant, portait en elle une sorte de menace, comme une tache sombre qui donnait un goût de danger à une conversation banale. Au fond de ses yeux, il restait cette lueur inquiétante qui rappelait au monde qu’il ne fallait pas l’embêter. Derrière ses airs enfantins, Aina restait une prédatrice régie par un besoin de sang qui allait, généralement, de pair avec un meurtre.

Néanmoins, la blonde n’avait pas ce genre de pensées envers Sophia. Enfin… il lui arrivait bien, de temps en temps, de glisser un regard sur son cou, vers les épaules ou les cuisses, là où les plus grosses artères n’attendaient qu’un coup de lame pour pisser le sang. Le rouge qui gicle partout, chaud, odorant. Aina passa la langue sur ses dents, les yeux rivés sur ce fameux foulard. Penser à ce qu’il y a dans les veines ne veut pas dire que la blonde lui sautera à la gorge. Elle n’en avait pas l’intention.

Les mots, eux, par contre, sautèrent au visage de l’oupyr et lui firent prendre conscience, enfin, du sous-entendu de la conversation. Combiné la sensation de ses dents lisses, sous le passage de sa langue, le mot « protégée » prit un tout autre sens qui ne lui plut pas vraiment. Dans toute la splendeur des ses contradictions, Aina aurait aimé obtenir plus de confiance de Sophia, alors même qu’elle était, elle-même, bien incapable de faire vraiment confiance à qui que ce soit. La blonde comprenait. Certes, ça la chagrinait, mais elle ne dirait rien. Elle n’avait, de toute façon, rien à dire pour sa défense. L’oupyr était ce qu’elle était.

Toutes ces réflexions furent vite mises de côté par la possibilité d’obtenir, prochainement, des aiguilles à tricoter et de s’essayer, enfin, à un loisir créatif. Néanmoins, il était fort à parier que les aiguilles finiraient leur vie là où personne ne les aurait attendues. Aina avait une patience limitée avec les choses qu’elle ne comprenait pas et la vue d’objets pointus lui donnait, parfois, de drôles d’idées.


Trop bien ! Merci ! J’ai hâte d’apprendre à tricoter de beaux foulards comme le tien, héhé. Je t’en ferai un !


Il était fort à parier que la blonde n’irait pas jusque là dans l’apprentissage du tricot, mais tout pouvait arriver. Elle trouverait, peut-être, dans le tricot l’histoire de sa vie et une passion inimaginable pour les pulls, foulards et autres bonnets.



Ça a l’air cool, je ferai ça !



Aina n’était pas vraiment le genre stressé, mais la détendre n’était peut-être pas une si mauvaise idée, pour essayer de ralentir son rythme et l’empêcher de courir partout, victime d’un trop-plein d’énergie qui s’expliquait, plus ou moins, par toutes ces années passées enfermée (c’était, du moins, l’excuse qu’elle utilisait le plus souvent).

La blonde marqua un temps d’arrêt, à l’énonciation de la lettre. En effet, il lui semblait bien se rappeler l’avoir écrite, mais elle ne se souvenait ni du contenu, ni de la date. Quand Sophia sortit la fameuse lettre, Aina se tordit un peu, sans trop oser s’approcher, pour essayer de regarder les phrases mal orthographiées et les petits dessins. Au moins, il ne pouvait pas y avoir de doute sur l’expéditeur.

Oh oui, c’est vrai, c’est vrai. Hmm, je ne sais plus. C’est peut-être pour… (Elle prit un air sérieux et baissa la voix, comme s’il s’agissait d’un secret d’état.) Ma nouvelle trouvaille. Je sais, à peu près, à quoi ça sert, mais je n’arrive pas à le faire fonctionner. Peut-être que c’est cassé, je ne sais pas.


Aina se gratta l’arrière de la tête, passant, par mégarde, sur l’impact avec le mur, ce qui réveilla une pointe de douleur. Au moins, l’éclair, dans son cerveau, fut accompagné d’une véritable illumination : si elle ne donnait pas plus d’éléments à Sophia, la jolie blonde ne pouvait pas lire dans ses pensées et deviner de quoi elle parlait. Tout sourire, elle lui pointa, du doigt, le vieux radio-cassette, posé sur un meuble bancal. Néanmoins, elle fut bloquée dans son explication par la soudaine question de sa camarade de la Calavera.

Qu’était-elle ? Aina fronça les sourcils et se tordit la bouche, le temps de la réflexion. La seule réponse qui trottait, dans son esprit, elle n’était pas sûre qu’elle plaise à Sophia et n’osait pas trop lui dire. Elle voyait bien, l’oupyr, que son invitée n’était pas la plus à l’aise, face à elle. Elle devinait, maintenant, pourquoi. Alors, pouvait-elle vraiment lui dire ça ? Avouer ce qui passait en boucle dans son cerveau sans vouloir disparaître ? L’air pas sûre d’elle, Aina se lança tout de même :

Mon amie ? Non ? Tu es gentille avec moi, tu me donnes des conseils, et tu viens quand je t’envoie une lettre. Ce n’est pas ce que les amis font ? Moi, je t’aime bien, en tout cas ! (Aina recula de quelques pas pour s’appuyer sur le dossier du sofa.) Mais je sais que tu n’aime pas les gens comme moi.


Aina gonfla les joues comme une enfant capricieuse, mais elle comprenait bien que cette aversion, à son encontre, était un sujet sérieux. Elle préférait, tout de même, prendre les choses à sa manière plutôt que de prendre cette histoire trop à cœur. Après tout, quelqu’un qui n’aime pas sa nature de oupyr n’est-il pas une menace ? Il valait, vraiment, mieux pour tout le monde qu’Aina reste fidèle à elle-même sur ce sujet, sinon les choses pourraient partir trop loin et finir très mal.
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Mer 29 Juil - 11:41

Teach Me

@Aina Summers


”Il y a pas mal de gens que je n'aime pas.” Se contenta de répondre Sophia. La difficulté avec Aina résidait dans le fait que la logique de l'autre femme ne lui correspondait en rien. Elle ne pouvait toujours prévoir jusqu'où pouvait aller l'esprit de la oupyr, de la même manière que celle-ci ne pouvait cerner complètement la déesse peut-être.

[color=olive]”Ceux qui mangent la bouche ouverte en faisant du bruit, ceux qui me respectent pas..Les mauvais payeurs aussi.”(/color] Elle énonçait la lite avec une simple pointe de moquerie dans la voix, non pas envers Ainsa mais l'univers entier. Si beaucoup de choses, qualités comme défauts, pouvaient définir Sophia, rien n'arrivait à la cheville du cynisme.

”Ceux qui ne respectent pas les règles aussi. Mais toi...tu les respectes, non?” Basilio aurait sans doute dit quelque chose comme ça, avec sa voix douce, son regard tranquille et son charisme. Dommage parce que quand Sophia posait le même genre de question, ça faisait pas du tout le même effet...

”Je suis ton amie parce que tu respectes les règles et tu es la mienne paerce que je les respecte aussi. On se conduit comme il faut toutes les deux et c'est comme ça qu'il faut faire.” En dehors des possibles soif de sang, Aina n'avait rien de désagréable. Toujours optimiste, toujours de bonne humeur, l'oupyr avait un comportement stable au moins et ne menaçait pas avec des coups fourrés et trucs du genre. C'était rare, entre personnes d'une même mafia. Sophia elle-même savait être une chienne de temps en temps car si Aina avait les dents pointues, l'autre femme les avait longues, bien trop longues avec ses envies de pouvoir et de puissance.

”Allez, montre-moi ton dernier trésor. Je te promets pas de miracle mais on sait jamais...”

Un poste de radio, rien que ça. Sophia en avait utilisé un à piles également lors du black Out, pour donner ses cours malgré l'absence d'électricité. Son premier réflexe fut donc de vérifier les piles, il y en avait. Pas dans le bon sens, mais il y en avait. La blonde les retira pour mieux les réintroduire. ”Tu vois les signes + et – dessus? Ca veut dire que ça va ici et là, ça t'indique le sens.Voilà.”

Elle appuya ensuite sur play, après avoir indiqué le bouton à l'autre femme. Puis, parce que Sophia était Sophia, la blonde régla le poste de radio sur une fréquence convenable... de musique hispanique.

”T'es à la Cala, faut écouter la musique de la Cala” s'amusa-t-elle.   
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Dim 2 Aoû - 10:08


     



E
lle n’était pas sûre d’elle, Aina, à l’instant où les mots lui échappaient, les uns après les autres. Il lui semblait bien, pourtant, qu’elle avait raison. À ses yeux, Sophia était ce qui se rapprochait le plus du mot « ami », bien qu’il s’agisse, là, d’un concept qu’elle n’avait pas vraiment connu, même de son vivant. Dans les bas-fonds britanniques de son époque, personne ne se risquait à utiliser le mot « ami » pour désigner ses… colocataires. Les égouts et les rues sales étaient des lieux propices à la trahison et aux coups dans le dos. Aina, elle-même, n’avait pas hésité à se retourner contre les siens pour survivre. C’était la loi, là-bas. Ce n’était plus sa loi, ici.

Aujourd’hui, l’oupyr croyait dur comme fer qu’elle pouvait, enfin, se faire des amis. Rasmus n’entrait pas véritablement dans cette catégorie, même si elle l’appelait « mon ami », puisqu’il s’apparentait plus à un professeur, un papa un peu trop poule ou… un kidnappeur, ça marchait aussi. Néanmoins, avec l’autre blonde de la Calavera, Aina pensait avoir, enfin, trouvé quelqu’un qu’elle pouvait appeler « mon amie » et qu’elle serait prête à défendre en cas de besoin. Avoir une oupyr dans sa poche, c’était toujours une bonne idée, non ?

L’appréhension la gagna un peu, quand Sophia évoqua avoir « pas mal de gens » qu’elle n’aime pas. Aina, elle, avait plutôt tendance à aimer tout le monde, même ceux qui ne voulaient pas d’elle, tant qu’on n’essayait pas de la tuer ou de nuire à sa survie. Une limite à ne pas dépasser pour ne pas tomber, immédiatement, dans la case des « ennemis » et des « menaces ». En tant que prédatrice, elle se devait d’éradiquer toute menace, pour s’assurer une belle vie. Néanmoins, l’énonciation qui suivit la rassura un peu. Aina ne mangeait pas la bouche ouverte (d’ailleurs, elle ne mangeait pas vraiment), elle respectait Sophia (même plus que la blonde ne devait le suspecter) et elle n’était pas une mauvaise payeuse ! Elle n’avait rien à payer, donc forcément…


Oui, oui ! affirma-t-elle, avec un hochement de tête déterminé. Je les respecte, oui. Si, si, promis.


La blonde se racla un peu la gorge et se gratta la joue, juste à côté de son grain de beauté. Elle n’était pas certaine de respecter tout à fait les règles, comme semblait le dire Sophia d’une manière un peu… inquiétante ? Peut-être n’était-ce que l’habitude d’Aina de se faire tout le temps disputer qui la poussait à la prudence. Elle préféra mentir et nier le fait qu’elle allait à l’encontre des règles. De toute façon, elle n’allait à l’encontre que des règles de Rasmus et il n’avait rien à voir avec Sophia, donc il n’y avait pas de soucis à se faire.



D’accord, c’est comme ça qu’il faut faire.


Aina retint bien qu’il suffisait de respecter les règles pour se faire des amis et elle se trémoussa un peu, sur son bout de canapé, des étoiles plein les yeux, en se retenant, tant bien que mal, de sauter au cou de son amie pour lui faire un câlin et s’assurer, au passage, qu’elle était bien là au milieu de son salon et que ce n’était pas juste une illusion. Au cas où. Néanmoins, elle respectait Sophia et ne voulait pas la mettre plus mal à l’aise qu’elle ne l’était déjà. Elle préféra, donc, garder ses distances.

L’oupyr suivit son amie près du vieux poste et se plaça sur le côté, en lui laissant assez d’espace pour bouger, le temps qu’elle répare la machine. Aina ne doutait pas que Sophia y arriverait. Elle pensait, peut-être à tort mais tant pis, que rien n’échappait jamais à sa blonde préférée de la Calavera. Un peu comme un grand sage ou, simplement, comme quelqu’un qui avait l’habitude de cette vie. L’inverse d’elle-même, en somme.

Les petites piles présentaient des signes – et + qu’il fallait mettre dans le bon sens. Ça pouvait sembler « bête » et « simple », mais Aina fronça fort ses sourcils sombres et essaya de retenir la leçon. Le + dans ce sens et le – dans l’autre. Elle n’avait, évidemment, pas idée de ce dont il s’agissait. Quelques secondes plus tard, Sophia appuyait sur un bouton que l’oupyr retint et la musique s’échappait des enceintes. Très heureuse, la blonde applaudit son amie.



Waouh ! T’es la meilleure ! Ça fonctionne, maintenant ! Cool !


La musique avait des accents inconnus qui, pourtant, portaient aussi un air de déjà entendu. Quelque chose qu’elle avait peut-être capté chez quelqu’un d’autre, au coin d’une rue, dans un bar, peut-être. Elle avait, en tout cas, déjà entendu ça quelque part et elle ne détestait pas ces airs-là. Il était, de toute façon, impossible de trouver une musique qui ne lui plairait pas, étant donné qu’il s’agissait, là, d’une chose nouvelle pour elle. Dans son propre salon, en tout cas, c’était la première fois qu’elle entendait de la musique.


J’écouterai de la musique de la Cala, alors. C’est joli, j’aime bien. (Elle ne saurait pas changer de fréquence, de toute façon.) Ça bouge, ça… swing ! Il faut danser !


Elle avait entendu ce mot, il y a longtemps, au détour d’une rue pour rejoindre sa prochaine cible, ou quelque chose comme ça. En tout cas, danser ne faisait pas vraiment partie de ses talents cachés. La danse n’était pas un loisir auquel elle avait pu s’adonner, même si elle avait déjà passé, récemment, un certain temps à observer de total inconnus se trémousser en rythme. Elle essaya bien de les imiter un peu, mais ses gestes étaient gauches, à côté du rythme, désordonnés. Elle était bien incapable de bouger les jambes et les bras en même temps. Ce qui l’énerva un peu. Elle ne pensait pas que la danse était si compliquée.


C’est nul ! Je n’en veux plus. Je te le donne, si tu veux. Pour te remercier de l’avoir réparé.


Oui, elle boudait. Oui, c’était plus simple de rejeter la faute sur le poste de radio. Et non, elle n’avait, de toute évidence, rien d’autre à offrir à son amie pour la remercier de l’avoir aidée, puisqu’elle ne voulait pas, non plus, de sa couverture.
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Lun 3 Aoû - 16:20

Teach Me

@Aina Summers


Sophia avait déjà vu Aina se désintéresser d'une action ou d'un loisir en un battement de cil à peine.  Elle n'était pas surprise, se souvenant juste de la baffe magistrale retournée par sa tante lorsque, adolescente, Sophia avait voulu faire de même avec le piano. Le grand instrument lui prenait son temps et ses loisirs et elle pensait alors que savoir twinkle twinkle star d'une main suffisait pour avancer dans la vie quand on voulait frimer. Non ça ne suffisait pas, aussi avait-on forcé Sophia à continuer, peu importe le prix des cours.
Parce que au même titre que porter des chaussures vernies et un serre-tête dans les cheveux, le piano était aussi une marque d’ascension sociale, de richesse extérieure. Des choses qu'une ado trop souvent ballottée avait eu du mal à comprendre, maintenant cela était différent.
Bien sûr, Aina n'avait ni tante, ni mère, ni autre chose pour lui mettre du plomb dans la tête, lui dire de s'accrocher et de continuer. Et Sophia ne la frapperait pas, évidemment.
D'une part parce que c'était pas sympa, de l'autre parce que ça pouvait nuire à un certaine volonté de survivre.

”bouge juste ton bassin si tu veux danser. Avant, côté, arrière, autre côté et avant encore...tu entends les temps forts du rythme? Boum TCHAC, boum...TCHAC... le boum t'aide à préparer ton mouvement, comme un serpent qui glisse, et le tchac te montre lorsqu'il faut atteindre ta destination”

Et, soulevant son haut de manière à laisser apparaître le nombril, Sophia lui montra l'exemple. Elle ne mettait pas de geste particulier dans les mouvements, quand bien même on la devinait souple, sportive. Simplement la volonté de bouger, l'intention donné au corps.

”Tu veux le faire? Tu le fais. Allez. T'occupes pas de tes bras, c'est le bassin que je veux. Les bras on verra plus tard!”

Et merci toutes les vidéos master-class regardées sur YouTube également.

”Allez, on arrête de grogner et on s'y met!”

Le côté professorale reprenait le dessus. Des tics de parole qu'elle tenait de sa tante encore une fois, femme sévère et juste, autoritaire tout autant qu'aimante. Sophia ne pouvait pas en dire autant, trop fière et trop fougueuse avec encore l'impression que le monde pouvait lui appartenait A sa façon, elle manquait de jugeote...

”T'es une sicario, tuer des gens ça muscle et le muscle, faut l'entretenir”  
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Jeu 6 Aoû - 9:36


       



I
l ne fallut guère de temps à l’oupyr pour se désintéresser de la musique et du poste de radio. Du moins, il ne lui fallut qu’une dizaine de secondes pour donner l’impression qu’elle n’en voulait plus et qu’elle préférait déjà passer à autre chose. Pourtant, ses yeux bleus glissaient sans cesse vers la machine et les rythmes de la musique trouvaient un écho en elle duquel elle avait beaucoup de mal à se détourner. Aina voulait comprendre pourquoi la danse rendait les gens si heureux. Elle voulait s’amuser, elle aussi ! Avoir les mêmes sourires béats que les autres. Mais elle n’arrivait à rien. Ses mouvements ne suivaient pas le bon rythme, ses gestes n’avaient rien de logique ou d’ordonné. Le chaos total.

Alors, Aina boudait.

Elle boudait comme elle savait si bien le faire, comme la gamine qu’elle n’était plus depuis longtemps ou qu’elle n’avait, peut-être, jamais été au final, poussée de force dans le monde des grands, dans la survie régie par la loi du plus fort. Qui a le temps de danser quand on doit défendre sa vie à chaque seconde ? Désormais, Aina avait du temps à perdre, des heures entières d’ennui à combler, mais la danse… c’était trop compliqué ! Elle voulait quelque chose de simple et d’amusant, que l’on fait sans penser.

Si elle comptait abandonner, ce n’était, visiblement, pas de l’avis de Sophia qui lui ordonna de bouger. Aina releva ses yeux clairs vers la blonde et fronça un peu les sourcils, les lèvres pincées sur une envie de dire non, de rejeter l’autorité comme une enfant terrible. Néanmoins, elle n’en fit rien et se laissa, plutôt, emporter par la curiosité, l’envie d’apprendre, de comprendre. Sans doute l’oupyr n’avait pas invité Sophia pour rien. Au fond, elle se doutait que sa collègue ne la laisserait pas abandonner si facilement. Sinon, elle aurait invité quelqu’un de moins prompt à lui apprendre les choses.

Aina se concentra sur les mots et les mouvements de la blonde. L’évocation d’un serpent ne lui fut pas totalement inconnue. Elle reconnut, là, une image que son créateur affectionnait particulièrement, quand il lui apprenait de quelle manière se glisser dans les ombres, sans bruit, pour surprendre sa proie. Il utilisait tout un tas d’autres animaux, aussi, dont certains qu’elle n’avait jamais vus. Le serpent, en tout cas, était quelque chose de parlant pour l’oupyr et qu’elle comprenait. À sa manière, certes, mais elle comprenait.

Soudain, Sophia souleva son haut et dévoila son ventre, sa peau blanche, le petit nombril au milieu, par-dessus la ligne des abdominaux. Aina fut fascinée par le spectacle et dut se retenir de mettre à exécution une drôle d’envie… Ce n’était pas tous les jours qu’elle avait le droit à un spectacle pareil et la blonde se demandait si appuyer dessus, c’était pareil qu’appuyer sur le sien. Ce qu’elle faisait un peu plus souvent qu’elle ne voudrait l’avouer.

Ce fut peut-être la ligne des muscles, dessinée à chaque mouvement, qui retint les mains de l’oupyr, reconnaissant dans le corps de Sophia les traits du sien, de sa silhouette de prédatrice. Elle se reconcentra, alors, sur ce qu’on lui demandait de faire et souleva, elle-même, son t-shirt pour dévoiler son nombril et essayer d’imiter son professeur. Elle effectua d’abord le mouvement de rotation, y insuffla le glissement de la vipère et s’attarda, ensuite, sur les rythmes de la musique.

En bonne tueuse entraînée, Aina profitait d’une certaine souplesse et de muscles discrets qui cachaient, assez bien, leur véritable puissance. Elle n’avait peut-être pas le physique d’un catcheur et la droite puissante d’un videur de boîte de nuit, mais elle n’avait pas besoin de ça alors qu’elle savait où frapper pour faire le plus de dégâts. Ce qui, visiblement, n’avait rien à voir avec la danse et la déconcentra un peu dans ses mouvements.


J’essaie, j’essaie ! grogna-t-elle, encore, alors qu’elle n’arrivait pas à grand-chose. Pourquoi c’est si compliqué ?


La blonde pouvait, aisément, bondir par-dessus le canapé, passer d’un étage à un autre sans utiliser les escaliers, se glisser dans la nuit sans être vue ni entendue ou déverrouiller portes et fenêtres d’une main de maître, mais la danse semblait être un art qu’elle ne pouvait même pas frôler, alors que ses mouvements n’arrivaient pas à égaler ceux de son professeur. Au moins, l’oupyr s’améliorait. Maintenant, son bassin roulait correctement, inspiré par les mouvements des serpents, comme on le lui demandait, mais elle avait bien du mal à se caler sur le rythme.


Ça sert à quoi, la danse ? C’était censé être amusant, mais je m’amuse pas du tout ! Et puis, de toute façon, mes muscles, ils sont déjà entretenus.


Elle souleva son t-shirt très haut et arrêta ses mouvements circulaires des hanches pour appuyer sur la peau de son ventre, les abdominaux bandés. Vu ce qu’elle leur demandait, pratiquement tous les jours, quand elle ne s’affalait pas dans un coin pour s’ennuyer, ses muscles ne connaissaient guère de répit et ne perdaient pas de leur capacité. Parenthèse passée, Aina soupira, fronça les sourcils et reprit ses mouvements.


AH ! s’exclama-t-elle, alors qu’elle réussit enfin (un peu par hasard), à correspondre au rythme de la musique. HAHA ! Regarde, regarde ! J’ai réussi, c’est trop cool. Je crois que je comprends, maintenant.


En se concentrant davantage sur la musique, maintenant qu’elle maîtrisait plus ou moins le mouvement, elle pensait être capable de danser n’importe quand, sur n’importe quoi. Jusqu’au jour où elle comprendrait que ça ne correspondait pas à toutes les mélodies.



Vite, vite ! La suite ! On fait quoi maintenant ?


Sa soif d’apprendre était, au moins, renouvelée jusqu’au prochain échec.
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Jeu 13 Aoû - 13:35

Teach Me

@Aina Summers


Aina et ses questions encore et toujours, Aina face au monde surtout, et qui par le même temps ne pouvait en voir qu'une simple partie. Pourquoi, comment? Pas les affaires de Sophia, elle-même comprenait ce que cela faisait de découvrir un univers dans l'univers. Est-ce qu'elle compatissait? Non, la compassion demandait une énergie empathique que la blonde répugnait à donner. Elle n'était pas quelqu'un de bien après tout, quand bien même on ne pouvait la qualifier de monstre. Pas vraiment, pas encore... Pour le moment, Sophia n'était qu'une gamine incapable de voir qu'elle trébuchait à sa propre échelle de valeur en vérité. Les choses étaient ainsi...

”Danser?” La jeune femme haussa les épaules, répliquant une réplique acide incapable d'apporter une réponse à l'Oupyr.
Contrairement à une discussion normale, ici ce qui comptait ce n'était pas le seul, mais l'explication...

”Quand tu danses, tu bouges, tu te défoules. C'est un moyen de profiter de la musique sans rester passif et de s'amuser parfois. De faire du sport aussi quand tu veux te muscler...” Ca, et puis d'autres choses, d'autres nuances qui valaient peut-être le coup d'être racontées ou pas du tout.
Et comme d'habitude, Sophia oscillait entre le trop et le pas assez.

”Toi, tu sais hypnotiser quelqu'un, pas vrai? La danse sert un peu à ça quand on a pas de pouvoir. Attirer l'attention et tout...bon c'est pas aussi efficace mais pour draguer un garçon ça a son utilité.”

Qui plus est, ledit garçon ne risquait pas de se faire vider de son sang après, mais cela Sophia se garda bien de l'ajouter, consciente finalement que cela pouvait blesser peut-être la jeune femme à ses côtés. Sous des dehors un peu bruts, Sophia prenait presque soin des gens parfois.
De loin, de très loin.

”Au fond c'est toi qui décide de l'utilité que tu donnes à la danse et des intentions que t'y mets. Tu peux choisir d'en faire un loisir innocent comme une arme de séduction si jamais c'est ton délire.”

A vrai dire, ça ne semblait pas l'être pour Aina mais ça ne coûtait rien d'évoquer cette possibilité, alors bon.
L'Oupyr voulait savoir ce qu'elles pouvaient faire d'autre à présent. Et Sophia, elle commençait à dénouer petit à petit la lourde écharpe en laine autour de son cou sans même s'en s'apercevoir. Parce que ça donnait chaud de se bouger le bassin et le corps comme ça, bordel !
Et que la laine irritait son petit coup fragile et jouvencelle discrète et prude (non), avec la sueur. Bon appétit.

”Bah, si t'as plus besoin de moi... regarde, quand tu veux plus écouter la musique tu appuies ici, juste ici. Et pareil si tu veux le rallumer. Inutile de toucher aux autres boutons...”

Dehors, la nuit noire.

”Tu voulais me demander d'autres choses?”

Au pluriel, parce qu'avec Aina tout était toujours au pluriel après tout.
  
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Dim 16 Aoû - 11:12


       



L'
art de la danse, comme l’art tout court, au final, était une chose qui passait, clairement, loin au-dessus de la tête de l’oupyr. Elle n’en connaissait que ce qu’elle avait vu, par-ci par-là, sur des images figées dans les livres, sur des écrans dans les rues ou directement par les fenêtres de quelque bar dansant. Elle savait qu’à une autre époque, un temps révolu pendant lequel elle crevait lentement dans les égouts, les autres s’amusaient à danser, dans des bals étranges, sur des musiques bien loin de ce qu’elle entendait, aujourd’hui, un peu partout en ville. Des bals que les siens avaient toujours méprisé, comme un étal de richesse qui les rabaissait sans cesse, mais desquels ils adoraient profiter. Après une bonne danse, dans l’euphorie d’une soirée amusante, les bourses étaient plus faciles à arracher aux ceintures.

Évidemment, Aina n’irait pas jusqu’à démentir que les égouts étaient dépourvus de danse. Certains de ses… colocataires ? collègues ? des autres rats qui traînaient dans les déchets avec elle, aimaient bien se tenir par la main, la hanche, et tournoyer d’une manière ou d’une autre, comme pour singer un monde auquel ils n’appartenaient pas. D’autres faisaient des pas plus brouillons, emprunts de moins de règles strictes, libres de faire ce qu’ils désiraient pour s’amuser. Néanmoins, la blonde n’avait jamais pris part à ce genre de jeux, persuadée que la moindre main dans son dos se refermerait sur un couteau. Alors, la danse, non, elle ne comprenait pas.

Faire rouler ses hanches au rythme de la musique l’amusa un peu, mais elle savait pertinemment qu’il ne s’agissait que d’un mouvement et qu’elle ne pouvait pas véritablement appeler ça danser. Ce n’était que la première étape et comme tout ce qu’elle faisait, dans la vie, Aina avait envie d’atteindre la dernière directement, d’un bond de géant. Ce qui était impossible et l’énervait, la plupart du temps. Ce soir, elle était plus docile. Très heureuse de pouvoir passer le temps en compagnie de son amie, la blonde ne fit aucun commentaire et se contenta de prendre ce qu’on lui donnait volontiers, ou presque volontiers, sans en réclamer davantage.

Les explications de Sophia avaient quelque chose de simple et de parfait pour l’oupyr. À l’évocation de la possibilité de se défouler, la blonde sentit comme une décharge électrique qui courut dans ses bras et picota au bout de ses doigts. C’était, là, un mot qu’elle connaissait bien. Peut-être un peu trop. Comme un besoin inavoué et inavouable qui faisait vibrer ses os et la poussait, quelques fois, à des actes qu’elle n’appréciait pas vraiment. Elle n’avait pas la moindre idée d’où lui venait cet excédent de frustration, mais elle pensait, sincèrement, que les choses s’arrangeaient, depuis qu’elle pouvait sortir plus souvent de la maison.

Entendre parler d’hypnotisme arracha une grimace à Aina. Elle fit la moue et voulut nier en bloc, mais elle ne pouvait pas mentir à ce sujet. Il était vrai que sa condition faisait d’elle une hypnotiseuse. Néanmoins, elle n’aimait pas ça et ne l’utilisait pratiquement pas. Elle préférait, de loin, s’amuser à prendre la couleur d’un mur ou d’un canapé, ce qui était bien plus amusant ! L’hypnose, c’était de la triche, tout simplement.


Oui, je sais faire, mais je n’aime pas ça, avoua-t-elle, toute fière. Attirer l’attention… je vois.

La lueur qui brilla, au fond de ses yeux bleus, indiquait clairement que l’oupyr ne voyait pas les choses de la même manière que le commun des mortels. Attirer l’attention, pour elle, lui donnait envie de lever les bras en l’air et de les secouer dans tous les sens, de faire beaucoup de bruit ou de se planter devant quelqu’un et engager la conversation comme personne ne le fait jamais. Cependant, ce soir, Aina resta calme, à deux doigts de sauter partout pour attirer l’attention. Calme, promis.


Tu dragues des garçons en dansant ?


Les sourcils haussés sur le crâne, Aina se gratta la joue, près de son grain de beauté, et essaya de comprendre ce que ça pouvait sous-entendre, cette histoire. Elle connaissait le principe de la drague, puisque certains de ses camarades d’infortune, en Angleterre, s’amusaient à ça pour attirer l’attention des bourges et leur voler leur argent. Néanmoins, elle-même ne s’était jamais embêtée de ça, pas plus que la danse, d’ailleurs. Alors, elle comprenait de loin et ne voyait pas trop le rapport. Surtout qu’elle n’imaginait pas un seul instant que Sophia puisse voler quelqu’un. Ce qui l’amusa et gorgea son regard de plus de respect. Elles n’étaient peut-être pas si différentes, finalement.

Une arme de séduction, haha ! Non, non, je n’ai pas besoin de ça, moi. Je veux juste m’amuser un peu, pour passer le temps, dit-elle, avec un haussement d’épaules.

Il était fort à parier qu’à l’image du reste, Aina ne comprenne pas, non plus, l’intérêt d’avoir une arme de séduction à portée de main. Elle se fichait bien de ces choses-là. Tout ce qu’elle voulait, elle, c’était faire fuir au grand galop ces drôles de sentiments, au fond de son cœur, cette ombre dangereuse qui l’étreignait chaque fois qu’elle cessait de bouger et qu’elle se laissait aller à l’ennui comme personne n’a envie de le connaître.


Cool ! C’est super simple, en fait !


Aina mit, immédiatement, son nouveau savoir à exécution : elle appuya sur le bouton désigné et la musique s’arrêta. Après un petit gloussement, elle appuya à nouveau dessus et la musique reprit. Elle garda bien en tête qu’elle ne devait pas toucher aux autres boutons, si elle ne voulait rien casser, mais les boutons avaient un certain attrait auquel il lui était difficile de renoncer. La preuve : ce devait bien faire la cinquième fois qu’elle appuyait sur le bouton marche/arrêt, le temps de réfléchir à ce qu’elle pourrait demander d’autre à Sophia. La nuit battait son plein, dehors, mais Aina ne voulait pas vraiment laisser partir la blonde.

Un câlin ? Hihi. Je plaisante. (Même si elle en aurait bien voulu un.) Il y a toujours pleiiins de choses à savoir, mais si tu as mieux à faire ailleurs, ça attendra, tant pis… ajouta-t-elle, en pointant ses deux index l’un contre l’autre, comme une adolescente timide.
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FACTION : Calavera
OCCUPATION : professeur de yoga/fitness/relaxation et coach sportif à domicile si besoin...
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Mar 18 Aoû - 14:56

Teach Me

@Aina Summers


”Moi?” Etonnée, Sophia tourna la tête vers la créature. Il y eut un instant de silence entre deux secondes à peine passées, un temps entre le temps où la jeune femme fut éberluée, sans réponse et sans voix.
Puis, elle éclata de rire (et Sophia faisait cela de la même manière qu'un seigneur se préparait à la guerre : violemment), secoua ses cheveux blonds comme pour chasser une idée quelconque, haussa les épaules. ”Je ne peux pas draguer en dansant, j'suis pas assez douée pour ça.“
Pour la roue et le poirier il y avait du monde, mais pour la danse Sophia perdait toute sa superbe et toute son assurance.

”Bah”, préféra-t-elle répondre comme si cela équivalait à une phrase entière, une pensée complète. Et après tout “bah” et puis voilà. Parce que pour Aina et sa conception de la vie, la danse pouvait être ça : simple.
Au diable tango, valse et classique, au diable jazz et claquettes. Juste une manière de bouger en rythme comme ça, de manière naturelle, guidée par la musique et un instinct quasi féral peut être. Il y avait quelque chose de cet instinct au fond de Sophia, il grattait à la surface à chaque fois que son hybris lui brûlait corps et âme jusqu'à ce qu'elle arrache tout des tissus et des vêtements qu'elle pouvait porter. Chaque fois qu'elle se secouait de fringues quelconques pour être nue enfin, devant son miroir, ainsi que quelque chose en elle le lui commandait.
Retrouver une conscience du corps non pas dans sa nudité mais dans sa simplicité, qu'importe au fond à quoi elle ressemblait. Une maturité du fond des ages que la jeune femme n'avait encore retrouvé. Pour le moment, l'érotisme dont elle était la muse sans le savoir, n'équivalait pour elle qu'à un mot du programme télé pour qualifier certains films qui passaient le dimanche soir à une tranche horaire très précise.
Bah.

Et puis Aina s'intéressa au bouton on/off du poste. ”Ne fais pas ça trop souvent, l'allumer et l'éteindre rapidos comme ça. Tu vas user les piles...”

L'oupyr proposa alors un câlin en réponse à la question de Sophia. Ah d'accord... A nouveau un silence, tandis que la muse se demandait si ce qu'elle s'apprêtait à faire était une grosse connerie ou non. Sauf qu'il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir, et peut-être que Sophia avait pâlit un peu. Peut-être...
La jeune femme noua avec un peu plus de vigueur l'écharpe autour de son cou, de sorte qu'aucun bout de peau n'apparaisse vraiment. A noter que jusqu'en dessus, elle portait un décolleté échancré des plus ouverts, mais bon...

”Allez viens là.”

Du mieux qu'elle le put, Sophia tapota le dos d'Aina en se convaincant qu'elle même, même si elle adorait les burgers, ne mordait pas tous les veaux qu'elle pouvait croiser même si sa faim était immense. Alors pourquoi son amie ferait pareil, hein?
(D'un autre côté, oui, Sophia croisait peu de veaux en général à Arcadia, mais bon.)
(Ah si, elle en avait vu un l'autre fois dans une pub à la télé)
(et elle ne l'avait pas mordu.)
(Donc sa logique tenait la rouge, jugez pas s'il vous plait.)
(Merci.)
  
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- On mord pas les gens !
- Ah bon ? Hmm, je suis sûre que si.
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Sam 22 Aoû - 10:32


       



S
es yeux bleus quittaient rarement le visage de Sophia et se délectaient de la moindre réaction, mouvement, tout ce qui venait déranger la peau souple de ses joues, la brillance de son regard. L’oupyr ne manquait aucun détail, se gorgeait de cette vie qui battait chez son amie, de cette impossible immobilité qui enserre les corps chauds, pleins de sang. Les morts ne sont que flasques chairs en décomposition ou rigidité cadavérique inintéressante. Elle avait beau les titiller du bout du doigt, Aina, ils ne réagissaient pas. Pas de cette manière si vivante qui poussait Sophia à exprimer l’étonnement, puis l’amusement.

Face à son rire, la blonde sourit, pas blessée pour deux sous, sans comprendre que l’on se moquait, peut-être, un peu d’elle et de ce qu’elle venait de dire. Aina ne voyait, là, qu’un instant de détente qui permettait à Sophia d’oublier, pour une poignée de secondes miraculeuses, qu’elle faisait face à une tueuse, une suceuse de sang habituée à prendre ce que personne ne lui donne consciemment. L’oupyr voyait, donc, dans ce rire, quelque chose de beau, de bien, qui la maintint plus encore accrochée aux lèvres de l’autre blonde.

Aina eut une sorte de grimace, une moue qui ne fut pas déçue, mais se résumait à un « mouais », comme une histoire incroyable que, par définition, elle ne pouvait pas croire. Elle avait observé le déhanché de son amie et restait persuadée qu’elle mentait. Sophia avait tout le talent nécessaire pour draguer en dansant. Du moins, aux yeux de la créature, c’était ainsi et rien de ce que pourrait dire le monde ne changerait sa pensée. De toute façon, draguer, ça n’intéressait pas Aina et elle fut bien contente de constater que Sophia, non plus, ne semblait pas bien attirée par la chose. Ce qui, au passage, permettait surtout à la blonde de se rassurer en pensant qu’elle ne serait jamais abandonnée par son amie, ignorée, à cause d’un garçon qui passerait par là et qu’elle aurait, soudain, envie de draguer. Non, non, non. Aina passait en priorité.

Si son doigt venait régulièrement allumer et éteindre la radio, dans une attirance un poil malsaine pour le gros bouton, l’oupyr ne s’attendait pas vraiment à se faire rappeler à l’ordre. Elle plissa fort les paupières et pinça les lèvres, enfant capricieuse, et se demanda pourquoi l’absence de Rasmus, dans la maison, forçait Sophia à lui faire la leçon. Les choses n’étaient jamais drôles longtemps et Aina se désintéressa déjà de la radio, enfin éteinte. Si elle n’avait pas le droit d’en faire ce qu’elle voulait, l’objet ne l’intéressait plus. Pour l’instant. Il était, aussi, fort à parier qu’elle s’amuserait à appuyer sur le bouton, dans un réflexe de rébellion qui ne lui viendrait que lorsqu’il n’y aurait plus personne pour la disputer.

Puisqu’on le lui demandait, la créature avoua ce qu’elle désirait, avec un petit rire, et nia aussitôt que ce fut vrai. Il y avait, pourtant, quelque chose de fascinant, dans un câlin, qu’elle recherchait sans cesse. L’enfermement avait fait d’Aina ce qu’elle n’était pas autrefois : une femme tactile qui avait, parfois, besoin de toucher les autres pour s’assurer qu’ils étaient bien là, devant elle, et qu’ils ne disparaîtraient pas d’un claquement de doigts. Pour être certaine, aussi, qu’ils la regardaient et l’écoutaient vraiment, qu’elle n’était pas réellement le fantôme qui hantait cette maison. Tout au contraire, pourtant, Aina n’aimait pas tant que ça être touchée par les autres.

Évidemment, elle ne s’attendait pas à ce que Sophia accepte. La demande était lancée comme une blague sans importance qui, à ses yeux, tomberait sur le plancher et disparaîtrait en sous-sol.

Affaire conclue, tout le monde oublie.
Ce ne fut pas le cas.

Sous le regard intrigué de l’oupyr, la blonde resserra l’écharpe, autour de son cou, et ses bras se refermèrent autour d’Aina.

Tandis que sa professeur de la nuit lui tapotait le dos, la créature la serra contre elle en retour. La chaleur de Sophia la contamina, imprégnant sa peau, infiltrant ses veines. Dans cette étreinte, Aina retrouva toutes les contradictions qui bouillaient en elle. L’envie de toucher sans être touchée, d’inspirer la confiance sans accorder la sienne, d’être une amie en se préparant à être trahie, de rire en restant bloquée dans son ennui, de sourire à la vie quand on donne la mort, de se sentir vivante alors qu’elle ne l’est plus depuis longtemps.

Les mains de Sophia, dans son dos, pouvaient, à tout moment, se refermer sur une lame, lui planter un couteau entre les épaules, ou un pieu pour achever le monstre. Pourtant, Aina la serra plus fort, prit une grande inspiration, comme pour s’imprégner de la vie qui battait entre ses bras. Elle plissa, peut-être, un peu le nez à l’odeur qui lui chatouilla les narines, mais ne fit aucune remarque. Au fond, elle comprenait. Même si la blonde en profitait pour se débarrasser du monstre qui rôdait en ville, chaque nuit, où était le mal ? Qui irait lui en vouloir ? le lui reprocher ? Certainement pas l’oupyr qui n’avait jamais demandé à devenir ce qu’elle était et il s’agissait, là, d’un moyen comme un autre de mettre fin à son ennui mortel.


Je sais me tenir, tu sais.


Comme un besoin de le préciser, qui tomba entre elles avec toute la franchise d’une évidence. Aina n’a plus, depuis longtemps, la fougue du nouveau-né. Elle savait ce qu’elle faisait. Et si, parfois, elle laissait échapper quelques pensées qui ne plairaient pas à ses amis, elle ne les mettait jamais à exécution. L’oupyr n’avait, peut-être, aucun scrupule à tuer pour survivre, comme elle avait passé toute sa vie à le faire, depuis qu’elle était en age de tenir un couteau, mais elle n’en restait pas moins quelqu’un. Tout comme Sophia savait différencier un bout de steak d’une main, Aina ne s’attaquait pas ceux qu’elle estimait. Pas tant qu’ils ne menaçaient pas de la tuer. Car l’instinct de survie était, malheureusement, et ce pour tout le monde (de son avis) toujours plus fort que l’amitié.

Je protège mes amis, je ne leur fais pas de mal. Je ne suis pas une bête sauvage qui mord toutes les mains qui se tendent de peur d’être trahie. (Peut-être aurait-elle dû dire « plus ».) Je prends soin de ceux que j’apprécie. J’essaie. Je fais de mon mieux ?

Aina s’écarta de Sophia, consciente qu’elle s’enfonçait au lieu de se rattraper, mais elle ne pouvait affirmer qu’elle faisait les choses comme il le fallait. Le nez toujours un peu retroussé sur l’odeur d’ail que dégageait la blonde, l’oupyr se para d’un grand sourire, bien contente d’avoir pu obtenir, de son amie, toute l’attention d’un bon câlin et la confiance que ça demandait, de serrer dans ses bras une créature comme elle. Elle pointa, soudain, un doigt vers Sophia, trépignant sur place comme une enfant qui s’apprête à recevoir un cadeau.


Et tu es la meilleure de mes amies ! s’exclama-t-elle, aussi simplement que l’affirmation était franche.


Ce qui, d’ailleurs – peut-être Sophia le comprendrait-elle, peut-être pas – sous-entendait que l’oupyr ne laisserait aucun mal lui arriver qui ne saurait être puni. Et la créature n’était pas, franchement, devenue tueuse à gages et reconnue comme telle par ses « collègues », pour sa capacité à cuire des cookies.
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Mer 26 Aoû - 14:13

Teach Me

@Aina Summers


Voir Aina grave et sérieuse fit courir un frisson le long de son échine. Beaucoup de choses avaient été inculqué à Sophia de par son éducation, le respect de ses aînés en faisait partie. Et l'Oupyr se dévoilait soudain, vieille, grande, autre que l'image de petite soeur à qui il fallait tout apprendre que portait Sophia.
Une petite soeur plus grande qu'elle dans l'âge qu'elle semblait avoir déjà pourtant, mais la muse n'y avait jamais fait attention. Et là, voilà que les siècles s'en mêlaient. Ils étaient là, dans les yeux de la créature, des années passées, des années vécues et sans doutes y avait-il eu la douleur.
Parce que sinon, Aina ne parlerait pas ainsi, de la même manière qu'elle avait serré Sophia dans ses bras.

Alors la Muse écouta, silencieuse, digérant chacun des mots de l'autre femme, comprenant leur importance et jugeant ses propres actes à elle par dessus. Pour finir, elle hocha la tête avec un mouvement lent et simple, ses cheveux ondulèrent à peine sous ce souffle. Elle fouilla dans sa poche, sortant un tube de mentos déjà bien attaqué pour en gober trois d'un coup, parfum cerise. De quoi atténuer le pain à l'ail mangé à avant de venir.
Parce qu'elle ne put pas s'en empêcher, Sophia laissa claquer une belle bulle de chewing gum aussi, certains réflexes avaient la vie dure plus que d'autres.

”On fait tous de notre mieux, ça empêche pas de se tromper. Regarde moi, j'suis la reine des gaffes...”

A se demander pourquoi Basilio ne virait pas la jeune femme de la Cala, d'ailleurs, malgré toute la bonne volonté de Sophia.

”On recommence?”

Et c'est l'haleine chargée de cerise chimique que Sophia reprit Aina dans ses bras. Faire des erreurs, ok, mais à quoi bon si on ne pouvait pas les corriger? Elle essaya d'imaginer les siècles sans chaleur humaine aucune, frissonna.

”La meilleure de tes amies?” l'affirmation fit bredouiller la jeune femme.
Aina semblait sincère (sincère, Aina l'était toujours) et Sophia ne se rendait pas réellement compte de ce que cela pouvait signifier, les visites quotidiennes, la disponibilité...

”Ca...veut dire que je peux te mettre du vernis à ongle qui brille?” Pas de jugement s'il vous plait, les vraies amis ça faisait ça d'abord. Les fausses aussi, mais passons...
Cette fois-ci, Sophia secoua la tête avec plus d'énergie, éclatant de rire. Elle aimait bien ça, être une amie, trop habituée à être celle dont on devait se méfier en général.
Ca changeait, c'était sympa, c'était frais.

”Toi aussi t'es ma meilleure amie alors, et le premier qui nous emmerde, on le défonce, pas vrai?” 
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Mer 9 Sep - 9:10


       



A
ina balançait entre plusieurs envies, idées, qui s’emmêlaient dans son esprit et la ballottaient d’un sens ou l’autre, sans arriver à vraiment l’emporter. Elle aimait sentir les bras des autres autour d’elle, les mains serrées entre ses doigts, se rassurer du mieux qu’elle pouvait à la pensée, qu’enfin, enfin ! Aina était vivante, parmi les mortels, prête à galoper à travers le monde pour voler au secours de ses amis, à s’accrocher aux lèvres de ses professeurs pour apprendre la vie, la vraie, la seule qui existe. Tout ce temps passé entre les murs de ses maisons, à attendre que la nuit vienne, que les contrats poussent la porte des bâtiments, l’entraînent loin, très loin en ville. Ces siècles qui, soudain, appuyaient fort sur ses épaules pour essayer de lui faire comprendre qu’elle n’avait pas vécu, qu’on lui avait volé sa vie, sa mort aussi. Elle ne le comprenait pas, avant. Elle ne voulait pas vraiment le comprendre, aujourd’hui.

Pourtant, le constat était là et Aina lui faisait face avec tout le déni dont elle était capable. Non, elle ne devait pas en vouloir à son créateur. Il ne voulait que son bien, comme toujours. Il ne pensait pas au mal que ça pouvait faire naître, au fond de son cœur. Il voulait lui éviter les douleurs qu’il avait connues, c’était tout. Maintenant qu’il avait disparu, preuve que le monde extérieur était dangereux, vicieux, prêt à dévorer les créatures de la nuit, l’oupyr devait rester sur ses gardes. Même si elle sortait pour partir à la recherche de son ami, elle devait toujours garder un œil sur les autres, une main prête à combattre. Le monde, au dehors, est une jungle qui n’admet aucune erreur. À la moindre distraction, tu meurs. Aina se devait d’être concentrée, de savoir ce qu’elle faisait et de, toujours, garder la tête froide.

Évidemment, la blonde n’agissait pas exactement comme Rasmus l’aurait voulu. Elle se précipitait si vite entre les bras de ce qu’il aurait appelé une inconnue, une vile humaine prête à faire disparaître le monstre pour ne plus craindre sa menace. Aina n’était pas une menace. C’était ce qu’elle essayait de faire comprendre à Sophia, à sa manière, avec la mine blessée du chien qui vient d’être grondé pour le seul tort qu’il ne pourra jamais changer : il est un chien, pas un humain. Humaine, elle ne l’était plus et le monde devait désormais faire avec ça. Elle ne pourrait pas redevenir celle qu’elle avait été. Elle ne voulait même pas le redevenir, en vérité. À cette époque lointaine où les cheveux de la blonde étaient aussi sombres que les égouts dans lesquels elle traînait, elle était prête à parier que jamais, jamais, jamais, Sophia ne l’aurait touchée, ni même regardée.

Les mots de l’autre blonde arrachèrent une grimace à Aina qui détourna un peu ses yeux bleus, l’air triste. Tout le monde peut se tromper, en effet. Néanmoins, elle ne voulait pas croire qu’elle ne faisait pas les choses du mieux qu’elle le pouvait et, qu’un jour, elle se tromperait à ce sujet. L’oupyr se devait de garder ses amis en sécurité, pour se prouver à elle-même qu’elle n’était plus celle qu’elle a été, pour prouver aux autres qu’elle n’est pas la créature maléfique qu’ils voient tous en elle. Elle était prête à croire, en tout cas, dans sa vision du monde bien à elle, que Sophia n’était pas si gaffeuse qu’elle semblait le dire, le penser, l’imaginer. Elle refusait d’y croire, persuadée que la jolie blonde était la meilleure d’elles d’eux et qu’elle, jamais, elle ne se ferait disputer par le premier venu pour de petites choses innocentes que les humains savent de naissance, mais qui passaient largement au-dessus de la tête de l’oupyr.

À l’idée de recommencer, les yeux de la créature se chargèrent de petites étoiles brillantes. Elle se para d’un grand sourire et releva la tête, déterminée à ne pas laisser Sophia lui échapper, maintenant qu’elle venait de proposer une telle idée. Heureusement, il ne fut pas nécessaire d’exigerde Sophia qu'elle tienne sa promesse. Les bras de la blonde se tendirent vers l’oupyr et se refermèrent, une seconde fois, dans son dos. Aina ne se fit pas prier et se serra tout contre elle, comme une enfant qui aurait été abandonnée dans son coin un peu trop longtemps. Quelques siècles, rien de bien méchant. À nouveau, elle prit une grande inspiration et se gorgea de la nouvelle odeur que dégageait Sophia. Quelque chose de plus doux que l’ail, aux teintes sucrées, qui plut à la créature.


Du vernis à ongle ? répéta la blonde, en dégageant une main de l’étreinte pour regarder ses ongles.


Elle n’en prenait pas vraiment soin, un peu comme le reste de son corps, en vérité, et ne les coupait que de temps en temps, parce que Rasmus lui avait dit de le faire. Ça ne l’amusait pas, ne lui plaisait pas et elle n’y pensait qu’une fois que ses ongles la gênaient pour travailler ou qu’un humain se plaignait d’avoir été griffé par inadvertance. Au début, elle laissait même son créateur le faire, contente d’avoir son attention pour lui couper les ongles ou les tifs. Désormais, elle devait se débrouiller seule et le résultat n’était pas toujours celui escompté, mais, une fois encore, Aina faisait de son mieux.

Tu peux me mettre du vernis à ongle qui brille, si tu veux ! assura Aina, en essayant d’imaginer le résultat. Si tu en as envie et que c’est ce que font les amies, alors allons-y. (Oui, en un sens, elle venait d’avouer qu’elle ne savait pas réellement ce que font des amies.) Tant que c’est pas trop long, parce que je veux pas les casser et que c’est pas franchement pratique.

Aina avait aperçu, quelques fois, les griffes immenses de certaines femmes, sans comprendre comment elles faisaient pour vivre avec tout ça au bout des doigts. Comment tenaient-elles un couteau, sans se planter les ongles dans la peau ? Comment pouvaient-elles crocheter une serrure, sans être gênées par la longueur de leurs griffes ? Aina n’avait jamais compris et ne voulait pas tenter.

Le rire de Sophia avait quelque chose de rassurant, pour l’oupyr, qui vit, en ce rire, la confirmation que la blonde était bel et bien son amie et que ça ne changerait pas du jour au lendemain. L’affirmation suivante, elle, ramena une lueur dure, au fond des yeux bleus de la sicaria. Ce n’était pas à elle qu’on allait parler de justice, de procès et de prison. Si Sophia avait des ennuis, Aina ferait justice elle-même. Elle n’était pas une tueuse à gages pour rien.


Oh oui. On le défonce. On n’a pas le droit d’emmerder mes amis. Si quelqu’un te fait des ennuis, dis-le et il ne recommencera plus.


La blonde ne cachait pas vraiment ses intentions meurtrières, mais elle était face à son amie, alors pourquoi se cacher ? Elle n’était pas folle au point de le dire au premier inconnu croisé dans la rue. Néanmoins, face à Sophia, la vérité se devait d’être dite comme elle était, aussi simplement que possible. Aina n’était pas femme à s’encombrer de jolies métaphores ou de mots détournés. Droit au but, toujours.


Je suis contente ! Sophia c’est mon amie !


Détachée de la blonde, Aina ne la lâchait pas pour autant, ses doigts refermés sur une de ses mains, ses yeux bleus ne quittant plus les siens. Oui, l’oupyr était un poil possessive. Néanmoins, heureusement pour Sophia, elle ne l’était pas autant que son Rasmus et elle ne séquestrerait pas son amie. L’emmerder à chaque fois qu’elles se croiseraient, en revanche… Sophia ne pourrait plus y échapper. Mais il fallait dire que la créature n’avait pas eu d’amie depuis… En avait-elle jamais eue, en vérité ?
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Sophia Blues
BLAZE : Nephtys
CREDITS : bandersnatch
FACE : Billie Lourd
DOLLARS : 1941
SACRIFICES : 129
PORTRAIT : Teach me [pv — Sophia Blues] Vydj
ANNEES : 26 ans
RÉINCARNATION : Erato, muse grecque de l'érotisme...
TALENT(S) : onirisme érotique, rendre quelqu'un séduisant et charismatique par le toucher (inactif), contorsionnisme (inactif)
FACTION : Calavera
OCCUPATION : professeur de yoga/fitness/relaxation et coach sportif à domicile si besoin...
GENÈSE : novum stade 3
RUNNING GUN BLUES : Teach me [pv — Sophia Blues] Original

There are worse things I could do
Than go with a boy or two
Even though the neighborhood
Thinks I'm trashy and no good
I suppose it could be true
But there are worse things I could do

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Teach me [pv — Sophia Blues] - Mer 16 Sep - 10:41

Teach Me

@Aina Summers


De nouveau pleine de vie (oui bon, peut-être pas la meilleure expression pour une Oupyr), Aina brûlait tout feu tout flamme. Au fond, Sophia comprenait un peu beaucoup : les contacts humains ça avait quelque chose de sympa, comme un petit goût de reviens-y même quand on avait une grande gueule comme elle.
Les maintenir par contre, c'était tout un art et Sophia se révélait plutôt novice dans le métier comme qui dirait.
Inconsciemment, la jeune femme se demandait si Aina ne lui apprenait pas elle-même quelque chose que Sophia pourrait mettre en pratique dans ses leçons d'espionnage : amadouer l'ennemi en ne montrant rien d'autre que de la douceur et un désir d'amitié proche du désespoir.
Elle savait que l'autre femme ne la manipulait pas au même titre que Sophia était sincère et maladroite. Ou sincère, brutale et maladroite, mais s'il y avait là quelque chose à en tirer alors la blonde le prendrait.

”Les ongles de 3 kilomètres? Non laisse tomber, on est d'un autre standing, nous.” Le club des mains sales, ni plus ni moins.
Les deux femmes avaient cela en commun d'avoir déjà côtoyé la mort, son odeur et la manière dont celle-ci s’incrustait sous la peau et les ongles.

De son sac, Sophia sortit deux petits flacons : un pour nourrir l'ongle, un pour le peindre. Parce qu'il fallait faire cela bien. Aussitôt, ayant pris possession du canapé et obligé Aina à s'asseoir à côté d'elle et à se tenir tranquille, la jeune femme commença son oeuvre. C 'était bien, la manucure, ça aidait à se détendre un peu.
A pas penser ou bien à trop penser, à choix.

”C'est gentil de vouloir défoncer des gens pour moi mais faut surtout défoncer ceux que le boss t'indique, c'est la priorité. T'inquiète pas, moi si j'fais bien mon travail, personne a envie de me tuer.”

Pas tout à fait faux, après tout Sophia se faisait bien plus d'ennemis dans la vie civile qu'en mission pour la Calavera. On a déjà parlé de son mauvais caractère, non? Ben voilà....

”Yep senorita, je suis ton amie et toi t'es la mienne. Donnant donnant, on fait pas les choses à moitié nous, faut pas déconner.”

La première main terminée, Sophia tenta de chopper la seconde parce que ça faisait mal de terminer sur une réplique comme ça sans justement finir le boulot. Certes elle n'était pas à une contradiction près, mais quand même...

”Faut pas bouger les mains pendant cinq minutes et après tremper les ongles dans l'eau froide comme ça le vernis tiendra mieux, comprende?

Ouais, Aina avait l'air de comprendre. Au pire, ça s'écaillerait et c'était pas grave, Sophia piquerait pas de colère ou autre. Elle-même malmenait beaucoup ses propres ongles entre le fait de les ronger et de les cogner partout parce que de mauvaise humeur, elle tenait plutôt du rhinocéros laineux que du prof de yoga.  
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Aina Summers
BLAZE : Epic
CREDITS : Epic
FACE : Imogen Poots
DOLLARS : 2551
SACRIFICES : 265
PORTRAIT : Teach me [pv — Sophia Blues] Bovp
ANNEES : 305 - 31 ans
CŒUR : Elle aime les coeurs encore chauds et bien juteux
RÉINCARNATION : Oupyr
TALENT(S) : Hypnose et caméléon
FACTION : Calavera
TALON(S) D'ACHILLE : Le soleil, l'ennui et la solitude
JUKEBOX : Girls Just Want To Have Fun - Cyndi Lauper
RUNNING GUN BLUES : Teach me [pv — Sophia Blues] Kz3b
- On mord pas les gens !
- Ah bon ? Hmm, je suis sûre que si.
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Dim 20 Sep - 10:48


       



A
ina fut bien heureuse de constater que les deux blondes étaient sur la même longueur d’onde… et longueur d’ongles. Elle ne voulait pas être, soudain, affublée de griffes immenses qui, même si elles pouvaient avoir un certain intérêt dans un combat pour le moins bestial, ne feraient que la gêner. Malgré ses airs d’enfant gâtée qui fait des caprices pour un rien, l’oupyr restait une femme de trois siècles, entraînée à tuer avec une précision chirurgicale et une certaine forme de… délicatesse. Quelque chose de propre, soigné, qui lui demandait une maîtrise complète de son propre corps. Ce qui passait, inévitablement, par des ongles courts, car elle n’avait pas appris à vivre avec des griffes.

D’ailleurs, la blonde était, plutôt, du genre à avoir une belle ligne de crasse sous l’ongle, qu’un peu de peinture par-dessus. Elle touchait à tout, tout le temps, plongeait même la tête dans les poubelles, s’il le fallait, pour trouver des choses intéressantes. Alors, prendre soin de ses mains et, pire, de son apparence, n’étaient pas franchement au programme. Elle s’habillait de ce qu’elle trouvait dans la grande maison, se chaussait de chaussures qui ne lui allaient pas et enfonçait, sur sa tête, des chapeaux de tout style, juste pour le plaisir d’avoir l’air… apprêtée. Elle se lavait, ce qui était déjà bien, car ce n’était pas une chose qu’elle faisait, au fond des égouts britanniques.

L’oupyr suivit docilement la blonde jusqu’au canapé, sur lequel elle s’assit sans un mot. Ses yeux bleus ne loupaient pas un seul mouvement de son amie et elle contemplait les deux flacons avec beaucoup d’intérêt. Elle en avait déjà vus, dans une devanture de magasin, mais à l’heure où elle sortait, les vitrines n’étaient que des fenêtres et elle n’avait pu demander à personne ce dont il s’agissait. À elle, ça rappelait atrocement les fioles de poison, mais elle savait que ce n’était pas le cas et que, de toute façon, personne ne pourrait l’empoisonner.

Le plus dur, au final, fut de se tenir bien droite, tranquille, sans bouger, alors que le liquide pas très liquide et, surtout, très froid était soudain barbouillé sur ses ongles. Les yeux écarquillés, elle contemplait le petit pinceau qui glissait sur ses doigts et se retenait de reprendre sa main, comme si les poils fins pouvaient, soudain, se transformer en lames et lui lacérer la peau. Entendre Sophia parler fut une distraction bienvenue qui força Aina à relever les yeux sur elle et essaya, un peu, d’oublier l’agression fraîche sur ses ongles.

La blonde pencha un peu la tête sur le côté et battit des cils, avant de se parer d’un sourire à la fois joyeux et plus sombre, comme une ombre qui lui donnait un air plus… étrange. Oh, elle comprenait ce que Sophia voulait lui dire, mais elle ne voulait pas répondre. Quelque chose lui disait que la réponse ne plairait pas forcément à la blonde qui, encore quelques minutes auparavant, essayait par quelques moyens détournés de se protéger de l’oupyr. Aina ne voulait, donc, pas lui rappeler qu’elle était une prédatrice et qu’elle pouvait, très bien, se charger des deux sans faillir. Le boss n’avait, de toute façon, pas à se plaindre de la sicaria, alors elle pouvait bien se permettre un écart, si son amie en avait besoin.


Oui, oui, je fais ça, répondit-elle, quand même, dans une tentative bancale de la rassurer.


Sophia n’avait pas forcément besoin de savoir qu’Aina était assez folle, au fond, pour s’occuper de certains indésirables sans qu’on ait besoin de lui demander. Il suffisait, par exemple, que la blonde aperçoive son amie, dans la rue, avec un autre, et qu’elle constate, de loin, que Sophia préférerait se débarrasser du moucheron. Aina était un chien de garde un peu trop efficace.


Faut pas déconner ! répéta-t-elle, en gloussant.


Aina aimait bien les sons de cette expression et décida d’en faire la sienne. Ce qui lui faisait, plus ou moins, un point commun avec son amie. Une bonne chose, non ? Quoi qu’il en était, le pinceau avait, soudain, cessé de lui peinturer les doigts et l’oupyr leva les ongles au niveau de ses yeux pour admirer le travail. Elle dut se faire violence pour s’empêcher de fermer le poing et gâcher, très bêtement, le travail de Sophia. En revanche, elle ne put s’empêcher de sautiller un peu, sur son coin du canapé, très contente d’avoir les ongles vernis. Elle tendit, immédiatement, l’autre main à son amie.

Oui, j’ai tout comprende, je crois. Pas bouger, c’est dur, mais je le ferai. Pendant cinq minutes. Hmm. Cinq minutes et après, dans l’eau. Tu vois ? Tout comprende.

Il était, pourtant, fort à parier qu’Aina s’emmêlerait bientôt les pinceaux entre l’eau chaude pour ses pieds et l’eau froide pour ses ongles. C’était, tout de même, beaucoup de conseils pour une seule fois et la blonde ne savait plus où donner de la tête pour tout retenir. Surtout, qu’entre temps, elle avait appris à bouger et maintenant, elle ne devait plus bouger. De la torture, sans aucun doute, pour l’oupyr qui passait son temps à remuer dans tous les sens.


Ensuite, ce sera beau, ça va briller partout, c’est ça ? Trop cool !


Une donnée échappait, néanmoins, à la blonde, bloquée dans la joie d’avoir fait une nouvelle chose qui semblait si naturelle pour l’humaine : elle ne sortait que de nuit et la lumière se faisait rare, dans sa maison. Elle risquerait d’être vite déçue, dans l’obscurité, à regarder ses ongles qui ne brillaient pas du tout, même si ses yeux d’oupyr pouvaient percer les ténèbres les plus sombres. Mais pour l’heure, elle était contente.

Je pourrai les montrer à tout le monde ! (Ce qu’elle ferait sans hésiter, même si, pour ça, elle devait arrêter un inconnu, dans la rue.) Moi aussi, je peux te le faire ? Pour qu’on soit belles toutes les deux, pendant longtemps.

Oui, Aina n’avait pas encore compris que le vernis risquait de vite partir et oui, bon courage à Sophia pour la dissuader de la badigeonner de vernis. Car l’oupyr savait se concentrer, mais la minutie était une chose qui allait et venait, selon son humeur. Il arrivait qu’elle dépasse encore, en coloriant ses dessins.
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Teach me [pv — Sophia Blues] - Dim 27 Sep - 14:01

Teach Me

@Aina Summers


Aina, boudeuse plus que ronchon lorsque Sophia se montrait ronchon plus que boudeuse en général. Blondes toutes les deux, pleines d'une énergie quasi similaire, des différences existaient cependant. L'une vivait et l'autre non, l'une était vieille, plus qu'on ne savait l'imaginer et l'autre balançait sa jeunesse comme un coup de croc sans se soucier des conséquences.
Il y avait de l'amitié entre elle, quelque chose d'un epu boiteux par moment quand Sophia craignait une soif de sang qu'elle-même ne subissait pas. La muse savait cependant le poids d'un instinct, d'un désir trop fort, comme celui qu'elle-même avait de de déshabiller par moment. D'être nue, peu importe les conséquences et les regards, et contre cela elle ne luttait pas.
Il y avait des choses dans l'existences qui représentaient des forces trop profondes, au delà de tout. Y résister avait-il la moindre logique?
Et Sophia sentait la gravité de la vie et de la nuit lui chatouiller le bout des doigts, lui effleurer la peau comme s'il y avait là une maturité prête à se coller à elle, à la rendre plus femme, plus adulte ou bien plus autre simplement.

”Ok, bien sûr que tu peux me faire les ongles” se contenta-t-elle de dire.
Le vernis durait peu chez elle aussi, s'écaillait, se barrait à tort et à travers. La jeune femme se rongeait les ongles de temps en temps pour ne rien arranger, mais le mouvement perpétuel de ses mains, pour porter ses colères le plus souvent, faisait que l'on y voyait que du feu.
Il n'y avait pas de choses parfaites, juste des manières de dissimuler aux autres desd détails plus ou moins insignifiants.

”Hm, t'as mangé dernièrement? Quitte à sortir on peut aller dans un petit dancing. On dansera en levant les mains très haut et la lumière te tapera sur les ongles, tu verras.”

Et avec Sophia pour surveiller, Aina ne risquait pas de faire une rencontre malencontreuse la forçant à arracher la gorge de quelqu'un pour se défendre ou toute autre action du même acabit. D'ailleurs, Sophia avait bien sa bombe au poivre sur elle, non? Bah, au pire elle frapperait et puis zut. Simple, net et efficace, et de petite taille, on s'imaginait peu la blonde pouvoir répliquer.
De toutes manières, Sophia connaissait les bars avec piste de danse où l'on pouvait être en sécurité et où, miracle, même les toilettes étaient propres.

”Par contre faudra juste m'écouter mais j'pense que t'en es capable. Il y aura du bruit, de la lumière mais pas celle du soleil, et puis des gens et de la musique. Putain mais laisse tomber, j'suis con, j'crois que le mot de vieux pour ça c'est “bal”, alors je t'emmène à un bal et on a pas besoin de robes ou quoi que ce soit d'autres, juste de nos ongles.”

Rectification.

”Euh...et de nos fringues, ça se fait pas de sortir à poil encore et crois moi, j'suis la première à le regretter. Allez, let's go! “

Si la nuit était à leur porte à toutes deux, chacune pouvait se saisir d'un pan et la tirer à elle pour s'en vêtir et en profiter, alors ainsi soit-il.... 
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