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homewrecker (alcide)

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homewrecker (alcide) - Jeu 31 Mai - 23:48




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alcide & saturno

you and i are opposites, but also just the same. like an image in a mirror. we hate people. and they in turn hate us. and fear us.

Mégot fumant entre ses lèvres, Saturno contemple l’immeuble qui se dresse devant lui. Pas miteux, mais pas flamboyant non plus. Pas vraiment l’Olympe auquel on peut s’attendre quand on pense à Zeus. Le foudroyant et ses orgies méritent mieux que cette tour de seconde zone. C’est du moins ce que tout le monde pense. Lui, il offrirait volontiers un aller simple pour son royaume à son frère. Pour lui montrer ce que cela fait, d’être relégué aux sous-sols des dieux. Il lui a pourtant offert une couronne. Un bijou vérolé, associé à un domaine en perdition, bouffé par les vers et la pourriture. Tout cela, Hadès ne s’en souvient pas. C’est Saturno qui l’a lu, qui l’a réappris. Sitôt qu’il a su le nom de son occupant, le gamin qu’il était alors a dévoré tous les bouquins qu’il a pu trouver. Il lui fallait toujours plus d’informations sur ce dieu amer, qui allait partager son corps jusqu’à sa mort. L’ironie de la situation n’avait échappé à personne, bien sûr. Zeus et Hadès réunis sous le même toit, après des siècles de separation. Certainement l’origine de sa mésentente avec Alcide. Mais au fond, Saturno sait qu’il ne serait jamais devenu ami avec cet aîné imposé par le destin. Trop différents, facteurs de division entre leurs parents. Scipio et Alcide d’un côté, Leonida et Saturno de l’autre. Deux camps, en conflit permanent depuis l’arrivée du bébé. Saturno ne s’était jamais entendu avec son père adoptif. La désapprobation qu’il pouvait lire dans son regard l’avait profondément marqué et avait influence son existence toute entière. Aujourd’hui encore, des années après sa mort, Scipio pèse de tout son poids sur la vie de son fils adoptif.

Alors qu’il écrase son mégot et pénètre dans l’immeuble, Saturno ne peut s’empêcher de ressentir une pointe d’amertume. Malgré sa fortune personnelle, malgré son luxueux appartement, malgré son mariage et sa réussite sociale, c’est Alcide qui a tout reçu. Alcide qui dirige maintenant la Nuova Camorra. Une famille que le cadet a espéré prendre en charge à la mort de Scipio. Au loin depuis de longues années, Alcide a pourtant été choisi, héritier designé par la naissance. Au détriment de sa famille, au détriment de son fils Vito. Un gamin devenu homme, un gamin qui a grandi sans son père. Très vite, c’est Saturno qui s’est emparé de ce rôle, qui a remplacé Alcide. Et maintenant qu’il s’apprête à devenir véritablement père, le roi compte offrir à son neveu une place de choix dans son semblant de famille. Encore faut-il trouver le môme. Pas chez lui, son portable auquel il ne répond pas. Dernier espoir, l'appartement d'Alcide. Les probabilités sont faibles, et pourtant. Parvenu devant la porte de son aîné, Saturno ne s'embarrasse pas de politesse et pénètre sans frapper. « Alcide, tu es là ? » Le ton est froid, inexpressif. Il y a longtemps qu'il a renoncé à développer une quelconque relation avec son frère. Ils s'en tiennent au strict minimum, ne se fréquentent qu'en de rares occasions. Mais le cadet use du moindre prétexte pour faire enrager son aîné.
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homewrecker (alcide) - Ven 1 Juin - 17:43




En tenue d'Adam, le don s'installe dans un bain bouillant. D'ordinaire, il est le premier à dire que rien ne surpasse une douche glacée. Que les bains, c'est bon pour les femmes ; avec de la mousse et des huiles essentielles si elles sont chanceuses. Des pétales de rose disséminés au gré de la main d'un mari romantique, des bougies si elles sont sages. Sa femme adorait barboter inutilement, un livre à la main et un petit rouge dans l'autre. Une fois l'eau trop tiède, elle tirait le bouchon et actionnait le robinet, faisait dévaler de nouveaux litres d'eau brûlante. Elle pouvait y rester un après-midi complet. Alcide n'est pas aussi patient mais il a révisé son jugement. Un bain, c'est agréable. Il reste allongé dix minutes, les mains agrippées aux rebords, l'œil vide. Une fois savonné, il n'en a plus que pour quelques instants. C'est qu'il ne tolère la mousse que dans son champagne.

Drapé d'un peignoir colombe, il abandonne la salle de bain, gagne sa chambre et enfile des habits comme sortis du pressing. L'appart est sacrément silencieux. Pas de match de foot en fond sonore, aucune musique d'ambiance. Le calme mort. Depuis la disparition de Frances et le départ de Vito, il est la seule âme à vivre ici. Ses conquêtes d'un soir n'y mettent pas les pieds ; manquerait plus qu'elles soient des agents doubles... Non, Alcide est un homme prudent, ses divertissements ne franchissent jamais la porte d'entrée.

Cette dernière s'ouvre, nonchalante. Depuis le couloir qui donne sur le salon, des pas se font entendre, une présence s'affirme sans scrupule. Sa voix perce le silence. Saturno. Le don apparaît à son tour, observe son frère ; avec lui, une vilaine effluve de cigarette. Alcide a toujours détesté ces tue-poumons. Ça s'infiltre dans les tissus et rend l'air piquant. « Quand on est poli, on sonne avant d'entrer. Tu ne retiens vraiment rien, qu'il jette, sans pour autant chasser son cadet. »

Il s'avance et se laisse tomber sur un bout de canapé. Puisque l'infernal est là, qu'il s'explique, et vite. Alcide n'est pas d'humeur à respirer le même air que l'adopté. Les quatre-cinq années à le côtoyer de trop près l'ont conforté dans son opinion : jamais ils ne s'entendront. C'est inscrit dans leur ADN. Une greffe d'amitié mutuelle ? Impossible. Même pour le bien de la Nuova Camorra, y a des choses qui ne se réparent pas, qui ne progressent pas. La méfiance avorte tout espoir. « Alors. Qu'est-ce que tu fous ici ? Pas de salutations. Il passe une main dans ses cheveux humides. D'un mouvement du menton, il désigne le placard à alcools. Help yourself, brother. Alcide ne boira rien. – Et si tu fumes, ouvre la fenêtre. » Pas de prière. Est-ce que ça lui brûlerait la langue ? Oui, certainement.



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homewrecker (alcide) - Mer 13 Juin - 15:22




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alcide & saturno

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Depuis son adoption par Scipio et Leonida Bellandi, Saturn s’est fait un devoir de pourrir l’existence de son frère. Pas consciemment, pas volontairement. Toujours par petite touche, par petite pique. Les mesquineries sont devenues une seconde nature, une façon d’être. Une façon de s’exprimer, aussi. Dans chaque mot, chaque phrase, il glisse des couteaux. Pour blesser le roi de l’Olympe. Pour faire payer à Alcide les années de solitude, de rejet. Ah, il avait l’amour de leur mère. Toujours, Leonida s’est tenue à ses côtés, le defendant face à Scipio. Scipio et sa haine, Scipio et son dégoût. C’est pourtant de l’admiration que le môme aurait voulu voir briller dans son regard vide, mort. Malgré tout ses efforts, il n’y est jamais parvenu. Un seul nom hantait les lèvres exsangues du patriarche. Alcide, Alcide, Alcide. Flamboyant Alcide. Héros de guerre, jeune père proposant déjà un héritier à la dynastie des Bellandi. Il avait tout, quand Saturno n’avait rien. Aujourd’hui encore, l’amertume envahi sa bouche, lorsqu’il repense à cette époque. Il n’a jamais accepté, jamais digérer les humiliations. Il lui faut renverser la vapeur, inverser les rôles, pour retrouver une dignité. Il n’y a pourtant que lui pour se voir moins homme qu’il ne l’est en réalité.

Alors qu’il pénètre chez son frère et annonce sa présence, la réponse du maître des lieux ne se fait pas attendre. A l’instar de son cadet, Alcide ne s’embarrasse pas de politesse. L’un comme l’autre ne perdent pas de temps avec ces codes de société. Emballer leurs mots de jolies phrases ne leur a jamais été d’une quelconque utilité. C’est à la force des poings qu’ils sont parvenus au sommet. « J’ai dû sauter ce passage. » Le ton est badin, indifferent. La réprimande d’Alcide ne l’atteint pas. Pas plus que l’air de suprême mépris qui se peint sur le visage de l’héritier. Un sourire carnassier étire les lèvres de Saturno, tandis qu’il regarde l’autre roi prendre place sur le canapé. Lui préfère rester debout, surplombant son aîné. Ses mains fouillent ses poches, à la recherche de son paquet de cigarettes. Les yeux rivés sur son pantalon, comme s’il pouvait voir à travers le tissu. D’une oreille distraite, il écoute la question d’Alcide, puis sa requête, comme un commandement. Le roi redresse la tête, lance un regard de défi à son frère, alors qu’il porte à ses lèvres un bâton de tabac et l’enflamme.  Sans un mot, il se dirige vers le bar et se sert un verre. Il ne propose rien à Alcide. Qu’il se lève, le roi aux milles serviteurs.

Il expire un long nuage de fumée en direction du plafond. Il le sait, l’odeur restera imprimée dans la pièce, longtemps après son départ. Il éprouve une sorte de délectation, un plaisir mesquin à désobéir à l’injonction du don. « Je cherche Vito. Tu le connais, je crois. A peu près cette taille – il lève une main plus haut que sa tête – et l’air d’avoir perdu son papa très jeune. » Levant un sourcil interrogateur, le dieu porte à ses lèvres le verre qu’il vient de se server. Il laisse à l’alcool le temps d’envahir sa bouche, de developper toutes ses saveurs. On s’emmerde pas, chez Bellandi. Il fait claquer sa langue dans un signe d’approbation, les yeux clos par le plaisir. « J’ai quelque chose d’important à lui demander. » Il n’en dit pas plus, attend de voir si Alcide mordra à l’hameçon.
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homewrecker (alcide) - Ven 22 Juin - 10:17




Aussi étrange que cela puisse paraître, Alcide n'a pas envie de trouer le crâne de son frère. Non, ce serait insensé. Impossible de réserver un tel sort à son propre nom. Lorsque le différend atteint la sphère familiale, le don est persuadé qu'il doit être résolu à la force des poings. Une balle c'est déjà trop galant. Et celui qui ne s'entiche pas de manières et de protocoles, celui qui mérite pareil traitement, c'est Saturno. Clope au bec comme un adolescent vainement révolutionnaire. Verre à l'appui, comme pour trinquer à son manque de conduite, oeil trop clair braqué sur lui. L'aîné soupire. Les doigts entrelacés en guise d'oreiller, il ferme ses yeux. « Ma parole, il avait raison, t'es né abruti. » Il, c'est lui. C'est l'homme auquel il a succédé. L'homme qui n'a jamais considéré cet amas de chair comme un fils, même secondaire. C'est le pater qu'on admire malgré son trépas, son ombre surveillant nos décisions, nos pas et nos travers. L'homme qui les a divisés, à qui Alcide doit tout, qu'il magnifie et invoque sans vergogne.

L'affreux est à la recherche de son neveu. Où le dénicher ? Alcide n'en a aucune idée. Peut-être au Silver Arrow, à se déhancher en compagnie de muses aussi délicieuses qu'éphémères. Sans doute perdu dans la baie, à contempler des vagues au refrain millénaire. Ou peut-être plongé dans une librairie menacée de faillite. Il a un faible notable pour ces endroits à la fois calmes et baignés de créativité. Mais toutes ces possibilités, Alcide se garde bien de les suggérer. Il n'a pas apprécié la pique de son cadet et ne compte pas y répondre. D'un certain point de vue, Vito est un grand gaillard indécis. Il est semblable à un morceau d'argile pas assez cuit que Saturno triture à son bon plaisir. Comme un clebs taille son os à l'ombre dans son tonneau. « Je le connais, mon fils. Assez pour savoir que tu ne le démarches jamais gratuitement. C'est vrai, au pays d'Hadès, tout a un prix. Même Charon fait la quête sur sa barque mortuaire. Les coudes toujours pointés vers le plafond blanc, il enchaîne. – Il finit toujours par revenir. Sois patient, veux-tu. En attendant, si tu t'es donné la peine de grimper jusqu'ici, c'est qu't'y trouves un intérêt. Avec Saturno, les faits et dires sont toujours calculés. Jamais de la bonté d'âme ou de la bienveillance débordante. Rien qu'une froide machination. Alcide s'en régale, de cette jalousie, cette hargne, ce besoin de se montrer et d'exister. (De tout gâcher.) Les cygnes s'ennuient sans leur vilain petit canard à bâcher. – On va dire que je t'accorde trois minutes et ensuite, tu redescends. Compte sur moi pour transmettre l'info verbatim à Vito. » Il se redresse, toise le frère d'une oeillade agacée. Dépêche-toi, j'ai pas toute la journée.



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homewrecker (alcide) - Jeu 28 Juin - 10:32




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alcide & saturno

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Alors qu’Alcide ferme les yeux et se rejette en arrière, une lueur mauvaise s’allume dans le regard de Saturno. Cette gorge offerte, c’est presque trop beau. Une occasion parfaite de mettre un terme à la suprématie ridicule de l’actuel don de la Nuova Camorra. Il suffirait d’un coup de lame bien placé, juste sur la carotide. Avec une satisfaction perverse, le roi imagine le flot de sang rouge qui inonderait le tapis de son frère. Le glougloutement annonciateur de la fin, puis le râle terminal. En trois minutes et quelques secondes, une vie envolée. Des rêves écrasés, des ambitions étouffées. Bien sûr, Vito serait effondré. Après sa mère, son père. Mais le chagrin ne durerait pas longtemps. Après tout, lui et Alcide se connaissent à peine. Comment pourraient-ils, alors que le géniteur s’est si vite envolé pour faire la guerre sur un autre continent ? S’ils n’étaient pas si proches en âge, c’est Saturno que l’on qualifierait de père pour le jeune poète. Pourtant, son propre fils dort encore dans les entrailles de sa mère. Et c’est de lui qu’est venu parler le paternel en devenir.

Avec agacement, il ignore l’allusion à leur propre père. Au père d’Alcide, du moins. Il n’a jamais considéré Scipio comme tel, quand bien même il a souvent geint devant le mépris affiché du patriarche. Avec les années, la douleur s’est atténuée, remplacée par la haine et le désir de conquérir cet empire qu’on lui refusait. Aujourd’hui, il se sait prêt à saisir l’opportunité. Prêt à renverser l’héritier, le couronné. Portant une nouvelle fois l’alcool à ses lèvres, il fixe sans amitié ce frère imposé. Il lui paraît soudain vieux, impuissant, dans son peignoir entrouvert. Comment un homme pareil peut-il imposer le respect aux membres du clan ? Comment peuvent-ils craindre ce don grisonnant, aux rides marquées et à l’arthrose galopante ? Pire que tout, pourquoi a-t-il accepté sans rechigner la domination de ce maître vétuste, antique ? Une nouvelle gorgée scelle le pacte. Il est temps de changer le cours de leur histoire. Temps de gravir l’Olympe.

La cigarette crépite entre ses lèvres, alors qu’il tire une bouffée mortelle. Il recrache en l’air la fumée bleuâtre avant de répondre à Alcide. « Quelle mauvaise opinion tu as de moi, mon frère. Je n’ai pas le droit de partager avec mon neveu une bonne nouvelle ? » Cette fois encore, il laisse planer le mystère. Il imagine déjà les pensées qui doivent traverser l’esprit d’Alcide. Une bonne nouvelle, pour le roi des Enfers, signifie forcément un cataclysme pour le maître des dieux. Quelle calamité Saturno va-t-il apporter sur eux ? Certainement pas la peste ou une invasion de sauterelles. Il y a longtemps que ces punitions antédiluviennes n’ont plus cours. Rapidement, il sert un nouveau verre, qu’il saisit et amène à Alcide. Goguenard, le roi affiche un sourire insolent. « Félicite-moi, Alcide. Je vais être père. Nicola est enceinte. Une lueur malicieuse s’allume dans les yeux clairs de Saturno. Non pas qu’il soit particulièrement ravi de sa paternité. Mais il profite par avance de l’expression dégoûtée qu’affichera son frère d’ici quelques instants. - Et je voudrais que Vito soit le parrain de notre premier enfant. » Comme s’il pouvait y en avoir d’autres, après celui-là. Satisfait de son effet, Saturno se laisse tomber dans un fauteuil. Il prend ses aises. Trois minutes ? Sûrement pas, mon frère.
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homewrecker (alcide) - Dim 8 Juil - 19:57




Doucereux le frère. Sa voix fend l’air comme un serpent mortel dont Alcide trancherait volontiers la tête. L’idée de scier celle de l’infernal ne lui procure aucune joie, peut-être un peu d’effroi. La faute de son teint blafard et de son satané regard. Pas la moindre envie de découvrir la mort à l’oeuvre sur ce visage. Et cette vapeur, par tous les dieux ! Hors de ma vue, hors de mon air !

Saturno invoque son droit de parole comme un gosse justifie son innocence par un misérable “c’est lui qui a commencé”. Non, il n’a aucun droit, du moins pas sous ce toit dont il ferait mieux de décamper. Mais il se l’octroie, une taffe en prime de ça. Alors il tique, Alcide, à l’entente du mot neveu. Il ne s’y fera jamais vraiment ; Saturno ne possède de Bellandi que le nom. Si madame n’avait pas piqué sa crise de femme désoeuvrée, Vito aurait grandi seul, seul avec sa mère. Il n’a jamais été orphelin de père, car même lointaine, la figure demeurait. Abstraite et absurde mais bien vivante. Et non, ce n’était pas suffisant. Il a fallu que le ciel le fourre dans les pattes du maître de Cerbère.

Il le voit se servir comme chez lui, s'approcher comme un paon. Il le voit savourer, jubiler, en silence. Qu’est-ce que tu trafiques avec ton verre dont l’alcool danse de traviole ? Et ta face, tu l’as vue ? Criblée d’un sourire aussi mauvais que la cigarette portée à tes lèvres. Les bonnes nouvelles ne te siéent guère...

Je vais être père. L’annonce a un goût un peu dégueulasse-immonde-ridicule en bouche. Ni triste ni amère, juste répugnante à enregistrer ; il ne sait que penser : pauvre gosse ? Pauvre Nicola ? Alcide affiche une moue des plus contrariées. Dérangé pour apprendre qu’un foetus de sa conception macère dans un ventre arcadien… Très bien. Et alors ? Pourquoi avertir le rêveur ? Pas le temps de s’interroger davantage, Saturno poursuit, tranquille et féroce.

Vito. Parrain. Parrain. Vito.  Les deux termes se télescopent et sonnent creux dans la caboche. Alcide fait gronder le tonnerre dans sa voix. « Hors de question. Qu’il s’agisse du premier ou des suivants. Pas de ça. Je refuse. Araignée, ne tisse plus ta toile, j’arrive avec un briquet. Qu’il a envie de lui taillader les joues, les yeux et un bout du nez. Rien que pour forcer son sourire en grimace. – Laisse Vito en dehors de tes affaires. T’en as assez fait comme ça. Un peu étrange, ce n’est pas le genre d’Alcide de s’interposer ou de s’inquiéter pour son fils. , c'est différent. Et l'expression goguenarde de Saturno enfonce le clou. Alcide ne saisit pas le verre. Qu’il le garde ! Lui veut avoir les idées claires, car l’orage assaille ses pensées de nuages noirs. – Il est de toi, au moins ? » C’est d’un Bellandi dont on parle, ne l’oublions pas.



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