AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Soy un hombre muy honrado - JOAQUIN

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
Soy un hombre muy honrado - JOAQUIN Empty
Soy un hombre muy honrado - JOAQUIN - Mer 16 Mai - 0:47

ASLAN & JOAQUIN


La clope au bec, je fume dans mon véhicule pendant qu'il pleut en abondance dehors. Un temps de merde, dans une ville de merde. Une grande enveloppe jaune est posée sur le siège passager à côté de moi, à l'intérieur se trouve une pièce à conviction sortie de la salle des scellées.
Les gouttes frappent le pare-brise dans un brouhaha assourdissant, ce boucan me fatigue, mais il m'énerve surtout. Mon interlocuteur qui va prochainement me rencontrer verra que je ne suis pas d'humeur aujourd'hui.

Malgré la puissante précipitation, je sors de mon automobile avec l'enveloppe à la main. En l'espace de cinq secondes je suis trempé, l'eau ruisselle sur mon visage et la maille de mon long manteau s'assombrit avec les gouttes. Je me dirige vers l'entrée du bâtiment marchant sans le vouloir dans une flaque, un juron sort de ma bouche à ce moment précis. Mon pied est trempé, même le bas de mon pantalon est gorgé de cette eau qui a stagné sur la chaussée. Je me dirige vers l'entrée du bâtiment, je pousse la porte avec une aisance déconcertante, si je le voulais je pourrai la faire voler sur des dizaines de mètres donnant lieu à une entrée fracassante.
A peine dans les locaux, deux hommes viennent m'accueillir avec la chaleur habituelle des latinos. Je dois écarter les bras de mon corps pour qu'il puisse me passer au scanner portatif que l'on rencontre généralement dans les aéroports, mais les mafias sont très friandes de ce gadget de sécurité. Je me plis à ce protocole et je sonne. On me demande de prendre délicatement mes armes et de les donner sans faire d'histoire. Ma main se faufile pour attraper mon arme de service rangée dans son holster, je la tends à l'homme à ma gauche. L'autre me demande ma seconde arme. Je relève le bas de mon pantalon pour y sortir un petit revolver, mon arme de secours. Me voilà maintenant sans arme à feu, je suis amené à suivre un troisième membre de la Calavera qui est sorti de chez ne sait où. Mes pas suivent ceux de l'inconnu qui doivent me conduire au grand chef de cette mafia, Joaquin Costilla. Je n'aime pas ce gars, mais il paye bien.

On monte dans un ascenseur, direction le dernier étage. Il n'y a pas de musique d'ambiance, cela manque. « Une petite musique de mariachi ne serait pas de trop. » Je tourne la tête pour regarder la petite frappe, j'affiche un sourire narquois sur mon visage trempée par la pluie. Il ne dit rien, il maîtrise ses nerfs, je le vois sur sa gueule qu'il aimerait m'en coller une pour m'être foutu de lui et de sa culture. Il ne doit pas aimer les américains, ça tombe bien moi je n'aime que les américains. Dernier étage. Une voix de femme synthétique résonne dans la cabine, les portes métalliques s'ouvrent. Moi et mon nouvel ami nous sortons de cette prison de métal et l'on m'amène au bureau du grand patron.
Une nouvelle porte, encore. L'homme de main me dit d'attendre, que je dois patienter en dehors du bureau tant que je n'aurai pas son feu vert. Il se moque de moi ? Ce n'est qu'une petite main, de la chair à canon rien de plus, s'il croit que je vais attendre sagement son aval, il se trompe lourdement. Je l'attrape par l'épaule, ma prise est puissante, mais je fais attention à ne pas lui caser un os ou deux. La douleur le fait reculer, j'en profite pour entrer et me retrouver en face de Joaquin Costilla. « Voilà votre livraison ! » Je lui montre l'enveloppe jaune que je me trimballe depuis ce matin, je l'ai sorti de la salle des scellées durant la nuit. Je la dépose sur son bureau. « Ce n'était pas évident de la sortir surtout en si peu de temps ! » On m'avait prévenu la veille que je devais rendre ce service, même pas vingt-quatre heures pour préparer la sortie de cette pièce à conviction.

C’est la huitième fois que la Calavera fait appel à moi, à croire que je suis le seul flic corrompu dans le carnet d’adresse de la mafia latino. La preuve donnée, j’attends que le brun me file mon argent, car je ne travaille pas gratuitement.
J'ai envie de fumer une nouvelle cigarette, mes doigts s'agitent et je me pince les lèvres. Même si je suis le Titan Atlas et que je n'ai peur de personne je me méfie de l'individu en face de moi, c'est pour cette raison que je suis moins irrévérencieux que d'habitude. Les gouttes continuent de ruisseler sur mon visage et cela me gêne. Je n'aime pas la pluie. Je crois que je n'aime rien dans la vie. Quoique j'aime bien entendre le bruit des os de mes ennemis se briser sous ma poigne, c'est une mélodie que j'affectionne tout particulièrement.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Soy un hombre muy honrado - JOAQUIN Empty
Soy un hombre muy honrado - JOAQUIN - Dim 20 Mai - 19:45



Soy un hombre muy honrado


La pile de dossiers qui s’élève sur son bureau penche dangereusement. Les rapports s’entassent alors que l’envie de les lire n’est pas là. Elle l’est rarement, ce serait mentir que de dire qu’il prend du plaisir à les étudier. Pourtant, c’est quelque chose de nécessaire, à laquelle il ne peut pas couper. Le poste de commandante va aussi avec la paperasse et l’ennui l’accompagnant. C’est dans ces moments-là que le terrain lui manque, quand il n’avait qu’à obéir aux ordres sans sourciller, à ne pas se poser de questions et à tuer. C’était plus simple, moins compliqué. Il n’y avait pas les autres gangs à prendre en compte, la prophétie étrange, les récalcitrants à l’intérieur de la mafia, les mauvais payeurs.
L’ambition l’a porté assez haut pour qu’aujourd’hui, quand il se tourne vers son passé, ce soit la fierté qui domine le reste de ses sentiments. Mais elle a aussi apporté son lot de problèmes. Serevo qui lui en veut, qui le pousse à mordre, à frapper et attaquer. Le dossier Nightingale qui n’avance pas, la mère Payan qui l’inquiète, soutenue par les grandes familles de la Calavera. Les soucis ne manquent pas.
Alors il espère que le divertissement du flic sera suffisant pour rompre la monotonie du moment. Il pleut à verse, l’eau se fracasse à la fenêtre, remplissant la pièce d’un son qui brise un silence que Joaquin chérit. Ses yeux relisent pour la troisième fois la même ligne, sans que son esprit en comprenne le sens. Il pense à autre chose, à la livraison prochaine de McBain, le client fortuné à contenter, la nouvelle livraison d’armes à vérifier et le trafic de drogue à blanchir.
Il repousse le dossier, attrape une clope et son briquet. Il regarde la fumée s’échapper du bâtonnet et de ses lèvres après avoir pris une longue taffe. La cigarette se meurt entre ses doigts alors qu’il entend du bruit de l’autre côté de la porte. Sa main vient se porter sur le M9 glissé dans un tiroir ouvert alors que Cartwright fait son entrée dans la salle, ruisselant. Il a une enveloppe à la main et c’est tout ce qui compte.
- Ce n'était pas évident de la sortir surtout en si peu de temps !
Joaquin ne relève pas. Il s’en fout que le flic ait eu du mal à obtenir ce qui lui était demandé. Et il ne changera pas ses délais la prochaine fois pour lui faire plaisir. La somme promise amorce bien assez cette contrepartie. Les avocats de la Calavera ont pressé Joaquin d’avancer la date prévue pour demander au flic la preuve nécessaire. L’affaire sera portée en justice rapidement si la procédure n’est pas entravée, si les preuves ne sont pas reçues comme inutilisables. Le simple fait qu’un scellé soit sorti de la salle prévue à cet effet devrait tout arrêter. Mais il ne s’agit pas d’être aussi brutal, si peu minutieux. Ce serait griller la cartouche du ripou vénal qui attend que les billets verts sortent de la poche de Joaquin.
L’enveloppe est rapidement ouverte, le scellé regardé. Les sourcils de Joaquin se froncent légèrement alors qu’il relève les yeux sur Aslan.
- Ce n’est pas ce qui était demandé.
Il repousse l’enveloppe, dévisage Aslan. Le masque n’a pas bougé, toujours cette attitude froide qui ne laisse rien paraître sauf un certain agacement. Ce n’est pas la première fois que les services de l’homme sont utilisés et jusque-là, les résultats n’ont pas déçu la mafia. Peut-être que cette collaboration trop longue pousse le réincarné à une confiance trop grande. Car s’en est un, sans aucun doute, l’étrange aura, caractéristiques des divinités habitant un corps, l’entoure. Et Joaquin ne s’en méfie que davantage. Peut-être que quelqu’un le paye plus. Peut-être qu’il a retourné sa veste.
- Il devait y avoir deux douilles.
Il ne précise pas qu’il n’y a qu’une seule. Il ne précise pas que l’argent ne suivra pas si les résultats ne sont pas là. La Calavera ne joue pas avec ce genre de subtilité. C’est tout au rien. Elle ne peut se permettre de dépenser pour des preuves non amenées. Si l’autre douille est toujours utilisable par la justice, alors le procès prendra de l’ampleur et c’est tout ce que Joaquin veut éviter.  

© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Soy un hombre muy honrado - JOAQUIN Empty
Soy un hombre muy honrado - JOAQUIN - Sam 23 Juin - 18:08

ASLAN & JOAQUIN


L’homme ouvre l’enveloppe jaune contenant sa requête. J’attends, je n’ai pas le choix que de patienter. Il regarde le contenu. Je suis stoïque. La voix du grand manitou de la Calavera claque sèchement dans la pièce où nous nous trouvons. Il n’est pas satisfait, apparemment le contenu ne lui conviendrait pas.
Il me dévisage, peut-être pense-t-il que cela va m'impressionner ? Au fond de moi, je rigole. Je m'avance d'un pas pour le défier, mes poings se referment sur eux-mêmes. Ce « mangeur de tacos » ne sait pas à qui il a à faire, j'ai la puissance d'un Titan qui réside dans mon sein, son frêle corps de playboy latinos ne survivra pas à mes coups, une simple claque lui fera cracher ses dents et ensuite je lui broierai le crâne pour le faire exploser. La voix du mafioso retentit une seconde fois, me faisant quitter mon fantasme macabre projet. Quelle est donc cette histoire de deux douilles ? Je ne comprends pas. On m'a dit de récupérer une preuve dans la salle des scellées, j'avais le numéro de l'enquête me permettant de trouver rapidement la pièce à conviction, néanmoins je n'avais pas le détail de ce qu'elle contenait.

« Une douille, deux douilles, dix douilles, j'en sais rien de combien il y en a ! On m'a dit de récupérer la preuve de telle enquête sans me préciser ce qu'il devait y avoir à l'intérieur. » Mon regard défie l'homme assis sur sa chaise. « Je ne suis pas un livreur Uber. Pas de précision, pas de vérification. » J'hoche légèrement la tête sur le côté. Je n'aime pas cette situation, l'homme en face de moi me prend pour son larbin, cela se voit le nez au milieu de la figure. J'ai beau être un flic corrompu jusqu'à la moelle, servir les individus tels que le boss de la Calavera ne me plait guère. Si je le fais ce n'est pas totalement pour l'argent, j'ai besoin de gagner des contacts pour ma funeste quête. Je compte bien plonger cette ville dans le chaos, de voir bruler la Nuova Camorra, mais surtout sentir les os des réincarnations des Dieux de l'Olympe se briser et jaillir de leur corps fait de chair et de muscle pour ensuite contempler la Mort dans leur regard.
L’eau de la pluie dégouline toujours sur mon visage, je passe une de mes mains dans mes cheveux pour mettre ses derniers en arrière et ne plus les sentir sur mon front.

Le duel de regard ne s'arrête pas à croire qu'aucun de nous deux ne souhaite baisser ou détourner les yeux pouvant faire penser à un signe de faiblesse. La testostérone des mâles en pleine démonstration. C'est à mon tour de prendre la parole. « Je devine que je ne vais pas être payé. » Même si je suis en affaire avec cette mafia, je reste extrêmement méfiant vis-à-vis d'elle. Peut-être que l'homme se joue de moi, et que son projet depuis le départ était de récupérer la preuve sans avoir à débourser le moindre dollar en me faisant croire qu'elle est incomplète ? Il faut se méfier des latinos, ils veulent tous se la jouer Pablo Escobar, mais ici on est sur le sol américain, pas dans la forêt colombienne.
Mon téléphone se met à vibrer dans ma poche intérieure de mon manteau trempé par cette pluie diluvienne. Sans doute ma coéquipière qui m'appelle pour savoir où je suis. Je ne peux pas rester indéfiniment dans ce lieu, mon job de flic est très prenant et des absences régulières mettraient la puce à l'oreille à certains inspecteurs qui respectent la loi à l'instar de ma divine personne. Le téléphone s'arrête de vibrer. « Je n'ai pas toute la journée, dites-moi ce que vous voulez vraiment et soyez précis si vous ne voulez pas de preuve manquante ! » Mon ton est sec, il n'est pas intimidant, mais il montre une certaine détermination à ne pas me faire marcher sur les pieds par ses gringos.

Spoiler:

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Soy un hombre muy honrado - JOAQUIN Empty
Soy un hombre muy honrado - JOAQUIN - Dim 8 Juil - 22:34



Soy un hombre muy honrado


- Une douille, deux douilles, dix douilles, j'en sais rien de combien il y en a ! On m'a dit de récupérer la preuve de telle enquête sans me préciser ce qu'il devait y avoir à l'intérieur. Je ne suis pas un livreur Uber. Pas de précision, pas de vérification.
Joa plisse légèrement les yeux. Il n’aime pas cette excuse. Il ne l’aime pas parce que dans cette enveloppe, il devrait y avoir deux douilles, les deux seules preuves qui permettront de porter le dossier devant un tribunal. Il ne l’aime pas car les numéros des scellés donnés à Cartwright correspondaient à ces deux preuves. Il ne l’aime pas car le gringo le prend pour un con. Joaquin n’aime guère qu’on porte ce jugement sur lui. C’est une chose imprudente. Il ne dément jamais avant de passer à l’acte, de faire regretter ces pensées. Alors il se contente de le regarder, attend le moment où le flic fera le pas de trop, le moment où il franchira une ligne qu’on ne passe pas impunément. Surtout pas quand on ne fait pas partie de la Calavera, surtout pas quand on n’est pas de la famille.
Joaquin n’aime pas beaucoup l’homme qui lui fait face. Trop arrogant, trop sûr de lui. Trop vénal, trop infidèle. C’est pratique jusqu’à ce qu’il se dise mal payé ou se pense plus malin. C’est peut-être sur cette voie qu’il s’en engagé. Réussir ses coups de ripou, se faire de l’argent facilement, freiner la justice, peut-être que ça lui fait monter les relents du pouvoir à la tête. Joaquin espère pour lui qu’il ne s’agit pas de ça. S’il commence déjà à jouer avec le feu sans même avoir atteint fermement les hautes sphères, il est mal parti. C’est un coup à finir avec une balle dans la nuque plus tôt que prévu. Et la Calavera n’aura aucun remord à être à l’origine du tir si Cartwright s’avère malhonnête avec elle.
- Je devine que je ne vais pas être payé.
- Tu devines bien.
La réponse est ironique, mais le ton est froid et sec. La Calavera ne va pas se permettre de payer pour des preuves non ramenées, pour un procès qui va pouvoir être engagé. La Calavera, ce n’est pas le bureau des plaintes. Elle a, elle paye, elle n’a pas, elle ne paye pas. Voire elle élimine.
Le téléphone du policier sonne. Joaquin le regarde, se demande s’il lui fera l’affront de décrocher devant lui. Ce n’est pas le cas, heureusement pour lui.
- Je n'ai pas toute la journée, dites-moi ce que vous voulez vraiment et soyez précis si vous ne voulez pas de preuve manquante !
Cette fois, les poings se serrent. Le ton est trop sec, les mots trop exigeants pour que Joaquin n’y voit pas un défi, un manque de prudence.
- Ne reporte pas ton erreur sur moi, ce serait une erreur de ta part.
Le sous-entendu est là. Calme toi parce que je peux être bien plus méchant que toi. Avec bien plus de moyens aussi. Il n’a pas besoin d’un uniforme pour être efficace, pour bien tirer, pour faire mal et disparaître. Il abrite un dieu bien plus cruel que celui d’Aslan, sans doute. Le Sacrifice est amorale voire immorale. La Guerre fait couler le sang et la Mort violente et soudaine délecte Buluc Chabtan.
- T’es pas irremplaçable. Ce qu’on veut, on te l’a déjà dit. Toutes les douilles de l’enquête. Le nombre, si on l’a pas, toi tu peux l’avoir facilement, alors ne fais pas l’innocent. C’est à ça que servent les flics pourris non ?
Histoire de lui rappeler un peu sa condition. T’es qu’un flic sans morale, détends-toi.
- On a demandé deux scellés pour deux douilles. On n’a qu’une douille. On s’en fout d’avoir la moitié de ce qu’on voulait parce que ça évitera pas un procès. On te paye si l’objectif est atteint, il ne l’est pas.

© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Soy un hombre muy honrado - JOAQUIN -

Revenir en haut Aller en bas

Soy un hombre muy honrado - JOAQUIN

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» what do you want from me ? (joaquin)
» ask no questions and you'll get no lies (joaquin)
» (drabble) joaquin & alejandro
» (Drabble) Joaquin x Alejandro
» fire meet gasoline. ) joaquin

Sauter vers: