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Set a fire in my head

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Set a fire in my head - Lun 23 Juil - 18:38


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trouble


Let's cause a little trouble
Oh, you make me feel so weak
I bet you kiss your knuckles
Right before they touch my cheek.



Trouver une autre solution. Tenter de se passer de la magie de Roukie. Supprimer les calmants au profit d’autres substances. Chercher, comme un cabot recherche après son os. La truffe en l’air, le flair affuté, espérer que la chance soit à mes côtés.
J’l’aime bien Roukie. Beaucoup plus que ce je devrais à vrai dire. Mais je suis incapable de savoir si c’est le camé ou le capitano qui cause. Si le lien qui nous unit est éphémère comme un rail de coke ou plutôt réel comme une plaie au coeur, piquante mais qu’on laisse suinter. Car c’est kiffant, de se sentir apprécié. Réellement apprécié. Pas que je manque de copains (si), mais quand t’as le mot capitano, Calavera, et Ah Push accolés aux fesses, clairement, les gens, ils évitent de croiser ta route. Ajoutez-y un soupçon de Costilla et des doigts acérés comme les lames d’un chirurgien et vous obtiendrez une sauce mexicaine, délicieuse, piquante et qui vous laisse un sale goût acide dans la bouche.

Pas que j’ai envie de me faire des camarades et d’aller jouer à saute-italiens dans la cour d’Arcadia mais… Parfois, la solitude ça pèse. Heureusement qu’il est là. Lui et sa moustache à 10 000$.

Mais Roukie, je sais que y’a quelque chose de pas net avec elle. Les appels sur son  téléphone et les sms ne laissent pas de doute, y’a un mec qui la suit. Et qu’elle suit sans protestation. Les quelques mots sur le répondeur,  la voix bercée par un accent à couper au couteau, ça pue le Nord et ses ouragans mer-diques. Mais j’veux pas, briser ce truc qu’il y a entre Roukie et son Rox. Je sais pas pourquoi, mais j’y tiens, à ce lien. Même si elle est fait de douleur et de besoin, la connexion avec Aislinn est ce qui me retient à la vie. La seule chose qui me permet de le soutenir encore quelques mois et de pas rompre la promesse que je lui ai faite : ne pas abandonner.

Mais Roukie… Roukie, t’es trop rousse pour que tu ne sois faite que de vérité. Et j’l’ai toujours dit. La Cala avant la vie.


La Cala avant ma vie.


Hôpital de quartier, pour éviter de faire causer. Nom d’emprunt, gueule qui fait flipper, le visage s’est paré de cernes, la peau, d’estafilades encore saignantes de la nuit passée. « Arrête de jouer au con Jan, range tes doigts et évite les effusions ». J’ai beau me le répéter, j’veux pas, mettre de côté ce qui fait de moi Alejandro. Je suis pas du genre à caser une sieste dans une journée, encore moins à m’endormir quand le soleil est encore levé. Mais…. Mais ça gère plus là-haut. Et parfois, j’me dis, qu’un coup de dextre dans le cerveau, et ça se finirait bien plus vite et sans trop de maux.

Pardonne-moi Commandante mais tu sauras jamais que le suicide, parfois, il me tend les bras et que j’ai envie d’le cajoler.

Perfusion nichée dans le bras, quelques examens de routine, pour « savoir », pour « comprendre », pour « être sûr Monsieur Flores, que vos examens sont pires que le mois dernier ». Comment te dire, quand t’as un dieu de la Mort ancré dans ta carcasse, il n’en à que faire de tes envies de vivre. Quand la mort lui murmure de venir, il trépigne, il tape du pied, il a hâte, Ah Push, de sentir que ton odeur rameute les vers et les mouches affamées. Tout en flippant à l’idée de devoir retrouver un hôte et de recommencer la ritournelle pour arriver à un tel stade de conscience.
Faut savoir ce que tu veux, il Dio, ma mort ou ta montée sur le trône.

Ne pas bouger, rester assis et attendre. Non. Jamais. Pas tant que j’ui encore en vie et capable de me balader. Alors j’attrape le truc qu’ils m’ont attaché au poignet pour aller tirer une latte sur le parvis de l’hôpital. Ça crisse, les roulettes sur le carrelage. Ça fait un bruit métallique, ça prévient tout le monde que la Gueule d’Ange, elle se barre. Couloir à droite, , quelques pas, couloir de gauche, ne pas s’emmêler les pattes. Détour, nouvelle aile, briquet dans la poche inverse qui appelle à en griller une. Tête en l’air Jan, plus elle progresse la maladie, plus tu perds tes repères. Moins t’écoutes autour, plus t’es focus sur tes propres sensations pour éviter de péter un boulon.

Le choc est brutal, j’me casse la gueule, rencontre le carrelage alors que ça fait longtemps que ma peau n’est pas tombée si bas. C’est froid contre ma joue, c’est douloureux au creux de mon ventre mais plus violent que le plaquage de corps sur le sol, c’est la haine vers celui qui a osé me rentrer dedans.

« Putà de… He gadcho, tu peux pas regarder où tu fous tes….

Roulettes. Merda.
Non, son fauteuil ne me donne aucun regain de compassion. Au contraire, mec, tu me fous encore plus les boules avec ton air rachitique et ta gueule qui vibre en moi encore plus que la clochette que je garde autour du cou.

Coucou le futur, ça f'sait un bail.

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Set a fire in my head - Mar 24 Juil - 16:30

Set a fire in my head
Alejandro & Thomas


« Maman, j’ai fini. »

Je suis tombé.
Cinq fois.
C’est moins que la semaine dernière.
Les mains du kiné m’ont retenu avec force.
J’étais épuisé, mais j’ai continué.
Tu vois, je peux être vaillant.
Tu vois, je veux les réparer, ces jambes que tu regardes parfois de cette façon.

« Le docteur a dit qu’il y avait un peu moins de rigueur dans mes jambes… C’est bien non ? Je dois continuer, il a aussi dit qu’on devrait augmenter le rythme des séances pour voir si ça s’améliore…
- Ok, d’accord, on va voir. »

Le ton tranche, subitement. Elle a la voix qui flanche, Maman. Je la reconnais, parce que n’était pas le cas autrefois. Avant tout ça.

Elle claque sa langue contre son palais, je l’entends d’ici, depuis le téléphone mis à disposition des patients. J’aurai pu attendre de sortir pour l’appeler de mon portable, mais j’étais trop pressé de lui annoncer la bonne nouvelle. Il y a une chance, Maman, une minuscule, et malgré tout ça tu ne veux pas le voir ?
Parfois… Je me demande s’il s’en ira, ce regard-là. Même si je remarche un jour.

« Tu reprends le bus pour rentrer ? Je ne peux pas venir te chercher là, je suis désolée.
- Le bus… ? Mais… le prochain est dans une heure…
- Thomas, s’il te plait, ne fais pas l’enfant. Tu l’as bien pris à l’allé, tu peux revenir avec… t’auras qu’à attendre en prenant un snack ou j’en sais rien.
- Mais… J’ai pas faim…
- Ecoute, je dois raccrocher, je suis au volant mais ce soir je t’emmène au ciné, ça te dit ? Désolée mon poussin, rentre bien !
- D’accord… à ce s- »

La tonalité me coupe la parole. Je reste interdit devant les sons réguliers qui répètent, en boucle, que Maman a fini de me parler. « Elle était vraiment pressée, j’ai dû la déranger. » Elle veut tonner plus fort que le reste, cette pensée, elle veut se porter en écho dans ma caboche pour estomper le son terrible de la réalité. Bip, bip. Ta mère t’aime pas. Bip, bip. T’as gâché sa vie en voulant jouer au plus fort. Bip, bip. Tu sais, elle fait de son mieux pour toi. Bip, bip. Elle a raison de tout te reprocher. Bip. T’es devenu BIP. Le pire BIP. des parasites.

Le combiné reprend sa place, peut-être un peu violemment. Ça a fait tourner une tête ou deux, d’infirmières occupées à papoter. J’ai les yeux dans le vague, ma tête elle aussi discute avec l’émotion qui germe, fleur terrible. Elle veut retrouver le chemin rationnel de mes pensées habituelles. Elle cherche, comme un animal, à s’extirper des sentiments qui l’agressent pour la traquer
Elle refuse de devenir une vulgaire proie.
De la frustration. De la colère. Du désarroi.

Des espoirs qu’on arrache comme des tickets de cinéma.


Mais bon, hein.
Tout passera. Il faut bien. Un sourire, un soupire, et tout repart. Mes roulettes en première, à glisser dans le couloir.
Maman a raison.
Je devrais manger quelque chose, je dois manquer de sucre, et résultat, je vois tout en noir. C’est idiot de ma part…

Les quelques pièces au fond de ma poche me rappellent naturellement qu’il y a un distributeur pas trop loin. Ça suffira pour tuer le temps, à défaut qu’il passe plus vite. Je roule, en silence, une poignée de pairs d’yeux me fixe, des jambes me laissent le passage. C’est fou comme le monde parait plus étouffant vu d’en bas.
Je roule, déroule le fil de mes pensées. Les transports en commun, c’est un calvaire quand on ne peut pas marcher. Mais je ne veux pas déranger Tonton, il s’acharne bien trop, lui aussi. Je vais le laisser, je ne veux pas l’appeler, je dois me débrouiller. Je vais devoir réfléchir à comment m’organiser. Trouver un livre pour patienter le temps du trajet. Peut-être qu’il y en a à la boutique de l’entrée. J’espère qu’il ne sera pas bondé, le bus. J’espère que-

Mais la collision se fait.
Un croisement de vies opposées.
Un monde entier me bouscule et se renverse à mes pieds.

Je le fixe, l’inconnu au sol, le corps avachi, la perfusion étalée. Et je ne réalise pas encore la gravité de ce que je viens de faire. Bravo, Thomas Harvey, bravo d’exister, c’est bien joué.

« Oh… Oh !! Oh mon dieu, pardon, pardon !! Vous allez bien ?! »

J’ai la voix qui déraille, embrasée par la panique. Je cherche à bouger, presque à me lever pour aller l’aider, et il n’y a rien d’autre que la réalité pour me clouer toujours plus à la cage de fer. J’étends tout de même un bras vers le vôtre, monsieur, pour essayer de réparer un peu ma bêtise, pour l'attraper faiblement.

« Vous ne vous êtes pas fait mal ?! Je suis désolé, je… Je ne regardais pas où j’allais, je… !! »


Vaines excuses quand le mal est fait. C’est une habitude, chez moi, vous savez…

« Vous voulez que j’appelle un médecin ?! »

Même quand tout doit bien se passer, même quand je veux prétendre qu’un sourire parviendra à tout arranger,
Il y a ce fracas terrible qui résonne en moi, tonitruant.
J’échoue à faire semblant.



(c) DΛNDELION
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Set a fire in my head - Mar 24 Juil - 23:04



trouble


Let's cause a little trouble
Oh, you make me feel so weak
I bet you kiss your knuckles
Right before they touch my cheek.




« Oh… Oh !! Oh mon dieu, pardon, pardon !! Vous allez bien ?! »
Oui, c’est bien moi, merci de me le rappeler connard. Et non, je suis le cul sur le sol, j'ai l'air d'un chiot qui n’sait pas marcher et en plus ma perf’ vient de m'arracher un grognement.

Mec, comment j'pourrais aller bien ?
Comment j’pourrais aller bien quand le premier gadgo à me foutre au sol il a des roues à la place des jambes ?!

Bras tendu (mérite son… Non Jan, pas de scalpels, c’est pas le moment), bras refoulé  par un corps qui recule. Me touche pas. Léger feulement de chat qui a failli recevoir une giclure d’eau sur le poil. Me touche pas et ferme la. laisse moi le temps de bouger, de me relever, de….

« Vous ne vous êtes pas fait mal ?! Je suis désolé, je… Je ne regardais pas où j’allais, je… !! Vous voulez que j’appelle un médecin ?! »


NON.

« Non !
Sérieux mec, met le frein à main sur ta langue et sur ton fauteuil.

Paume qui s’écrase sur le sol, mouvement de hanches, légère douleur dans le bras mais la perfusion est toujours là. En un morceau. J’aurais préféré qu’elle éclate pour l’engueuler le marmot et le faire culpabiliser un peu plus. A nouveau debout Alejandro, sur ses deux pieds peut-être mais avec une émotion en trop. L’agacement. La haine de le regarder d’en bas.

Comme on te regardera bientôt Jan.

La pensée est éradiquée d’un coup de synapse. Je remet les fils en ordre, j’essaye de me calmer, de ralentir le coeur qui tambourine comme un poney lancé au galop. Prunelles qui reviennent sur sa tronche, mauvaise tête Jan. Croque-Mitaine qui suinte de chaque pore de ta peau, s’amuse à le faire frémir le gamin. À le faire frire le marmot.
"J'ui pas handicapé, moi, j'peux me relever tout seul.
Violence dans les mots, pointe acide sur certains termes, histoire de bien le noyer sous la honte le gosse. Allez petit, dégage avant que j’te chique la jugulaire d’un dextre limé comme celui d’une princesse.

« Allez du vent, zou’. Que je lui balance d’un coup de menton avant de repartir vers ma pause clope.

Alejandro Flores ou l’art de parler aux enfants. Et c’est toi qui veux être père ?
Ouais, mais le papà d’un fier bambin, deux bras, deux jambes, deux poings. Faits de chair et pas de métal. De vie et pas en morceaux.

Pas un débris de ce putain de monde.

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