C’est presque avec nostalgie que tu viens frapper à la porte, sentiment étrange que tu ne comprends pas vraiment, toi qui est si étranger à tes propres émotions. Ton frère et toi pouviez remercier votre éducation pour cela. Votre père en particulier, lui qui vous a toujours enseigné que les émotions étaient des bruits parasites qui empêchaient le corps de fonctionner au maximum. Et si tu devais te baser sur ce que tu avais vu, tu avais tendance à être d’accord avec lui. Mais ce n’était pas les émotions qui t’amenaient ici en cette soirée. Juste la Bratva. Bratva qui connaissait bien évidemment ton lien avec les personnes se trouvant de l’autre côté de la porte et qui avait jugé bon te t’envoyer pour que le message soit le plus clair possible. Le sadisme de tes employeurs était presque une œuvre d’art à ce niveau, trouvais-tu parfois.
Calmement, fourrant tes mains dans tes poches, tu attends qu’on vienne t’ouvrir, et cela ne tarde pas quand, une minute plus tard, la porte s’ouvre pour laisser apparaître une superbe rousse. Tu la connaissais cette rousse, tu la connaissais bien. Mais seulement au travers de son défunt mari. Tu n’as jamais eu beaucoup d’amis, les voyant de par ton éducation comme des points faibles que tu ne pouvais posséder. Ton frère et Sonja t’étant largement suffisant. Pourtant sans véritablement le vouloir, et à force de le côtoyé, tu avais fini par … t’attacher au mari d’Annalisa. Au point d’avoir été véritablement attristé de par sa mort. Tu as continué à venir leur rendre visite, même après la disparition du mari, mais bien moins souvent étant toi-même occupé. Mais encore une fois, tu n’étais pas venu ici pour une visite de courtoisie : Tu travaillais.
« Aksel ? » Tu ricanas ouvertement en voyant l’expression déçue qu’afficha Annalisa en te voyant. « C’est un véritable plaisir de voir à quel point tu es heureuse de me voir, Annalisa. » te moques-tu légèrement alors que la maitresse de maison te laisse pénétrer dans sa demeure. Tous les enfants sont endormis, chose normale vue l’heure présente. Cela ne t’empêche pourtant pas d’être légèrement déçu : tu aurais bien aimé les voir. Tu avais toujours énormément aimé les enfants et ceux d’Annalisa ne faisaient pas exceptions. « Je t'offre un verre ? » Tes yeux sombres se posent de nouveau sur la déesse rousse, son visage plein de sourire, et tu lui réponds avec l’un des tiens. « Avec plaisir, oui. »
Anna s’en va chercher les boissons et tu en profites pour observer ton environnement, notant ce qui a changé depuis ta dernière venue. Très vite, la rousse revient, deux verres à la main et une bouteille de whiskey. Tu ricanes une nouvelle fois alors qu’elle te sert. « Quoi, pas de vodka, Anna ? Où est donc passé ton patriotisme ? » Vous levez tout deux votre verre avant de boire votre première gorge. L’alcool brûle délicieusement dans ta gorge.
« Et comment se porte Bragi ? » Ton visage ne trahit aucunement le mensonge éhonté que tu lui avais fait avaler, à elle comme à tant d’autres. La décision n’avait été que pure logique pourtant : qui était le plus à même d’être repéré comme un menteur et un manipulateur ? Bragi, le dieu de la poésie et de l’élocution ? Ou bien Loki, dieu du mensonge et du chaos ? Le choix avait été vite fait quand ton passetemps préféré était te t’amuser au dépend des autres. « Il va très bien, merci. » souris-tu le plus naturellement du monde, comme si mentir était une seconde nature pour toi. Et ça l’était. « Et comment se porte la magnifique Nerthus ? » demandes-tu à ton tour, entrant dans son jeu.
Ton verre vient de nouveau se porter à tes lèvres et tu t’adresses de nouveau à ta voisine. « Tes gosses vont bien ? » la questionnes-tu avec réel intérêt. Tu les aimais bien ses gosses, ils étaient adorables et pleins d’énergie. Tu espérais en avoir des comme eux quand tu seras enfin père. Car père tu le serais un jour, c’était une certitude aussi certaine que la couleur du ciel ou de celle du soleil. Tu la questionnes aussi pour retarder le moment où tu devras faire ton travail et rappeler à la déesse que jamais la Bratva ne laisse quelqu’un sortir de ses griffes. Jamais. Tu doutais profondément être le bienvenue dans sa maison après cela.
« Figure toi que nous avons notre propre alcool à base de pomme de terre en Islande, ça s'appelle Brenivínn, ça a un arôme de carvi !» Tu clignes des yeux, expression surprise sur le visage. « Vraiment ? » demandes-tu malgré toi alors que la maîtresse de maison se levait déjà, probablement pour aller chercher le fameux breuvage. Nombreux sont tes défauts, toi-même n’hésitant pas à l’admettre, et la curiosité en fait malheureusement partie. Tu aimes poker encore et encore les choses jusqu’à ce que leur fonctionnement te soit finalement clair, te moquant des conséquences et à qui tu pouvais bien faire du tort, égoïste et nombriliste être que tu étais. Bien évidemment, ta curiosité satisfaite, tu te désintéressais entièrement de la chose, n’y voyant plus aucun intérêt. La cruauté était également un de tes nombreux défauts. Annalisa revint bien vite, une bouteille à la main que tu fixe curieusement. La jeune femme vous sert de nouveau avant de trinquer dans sa langue natale. Souriant à son attitude joyeuse, avant d’attraper ton propre verre et de trinquer avec elle dans la langue de ta mère. « Skål » Tu avales d’alcool d’une traite comme la rousse, le laissant te brûler la gorge par sa nouveauté. Tu te lèches doucement les lèvres, décidant que tu aimais le goût, et reprend ton premier vers pour en siroter doucement le whisky.
Tu la questionnes sur ses enfants, voulant savoir comment ces adorables petites choses se portaient, ne les ayant pas vu depuis quelques temps maintenant. « Les enfants vont bien. » Tu hoches à tête à cela, te contentant de cette courte réponse, et ouvre déjà la bouche pour changer de sujet quand Annalisa de devance. « Excuse-moi pour… si jamais tu as cru ne pas être là bienvenue. C'est que tu n'es pas venu depuis longtemps et je ne m'y attendais pas. » Tu clignes des yeux avant d’afficher un léger sourire en coin. « Je plaisantais, Anna. Je me doute bien que je ne devais pas être la personne dont tu attendais la visite. » rétorques-tu d’un air amusé, disant la vérité pour une fois dans ta vie. Tu n’étais réellement pas celui qui venait frapper à toute heure de la nuit à la porte de tes connaissances, préférant largement faire cela à des horaires plus cléments pour toi et ton cycle de sommeil. Et quand effectivement tu venais tard le soir frapper à la porte, c’était que tu travaillais, et personne n’aimait te voir dans ces moments-là. « Les enfants me demandent parfois quand est-ce que tu vas revenir, tonton Aksel tu es pour eux. » Écoutant Annalisa rire, tu restes sans rien dire un instant à cette information, étrangement touché, si tant est que tu pouvais ressentir cette émotion, créature sans âme que tu étais. Doucement, un petit sourire apparaît sur tes lèvres et tu hoches la tête doucement. « J’essaierai de passer plus souvent alors … » dis-tu simplement sans rien véritablement promettre.
Le silence s’installe un instant avant que la rousse ne le brise, posant la question dont elle semblait craindre la réponse. « Est ce que tu es venu pour me dire que l'on va me marier avec quelqu'un. » Soupirant, tu poses ton verre avant de prendre un air sérieux en la regardant. « Je suis désolé, Anna, mais ils ont décidé que tu devrais m’épouser maintenant. » Tu gardes cette expression sérieuse un instant avant qu’un large sourire ne fende ton visage et que tu te mettes à ricanes. « Je plaisante, pas la peine de faire une tête pareille, je ne suis pas là pour ça. » Tu ris encore un instant avant de progressivement te calmer et de prendre cette expression de froideur qui est ton habille de travail. « J’ai bel et bien cependant un message à te faire passer. » Tu ne souris plus, n’ayant pas besoin d’afficher tes dents pour que la rousse sache qu’elle ne parlait plus à un presque ami, mais à un pion de la Bratva. « Du fait de tes dernières fréquentations, l’organisation souhaite te rappeler à qui ta loyauté est due. Elle te fait également part que, s’il te venait à l’oublier, il te faudrait penser à ton avenir et à celui de ta famille. » Tu souris à présent, ce sourire froid que ne monte aucunement à tes yeux la fixant du regard. « Ce n’est qu’un avertissement, cependant. Tu me connais : Je ne touche pas aux enfants. »
Tu n’as jamais compris les histoires d’amour interdites. Quel était l’intérêt de poursuivre volontairement une relation qui mettait en péril sa vie, son entourage, l’œuvre de sa vie, le monde ou les quatre à la fois ? Aucun. Même l’Amour en lui-même ne valait pas la destruction massive d’une civilisation, surtout pas quand, d’après ce qu’on t’avait dit, les êtres humains normalement constitués étaient capable d’aimer plusieurs fois dans leur vie. La conclusion logique qui s’offrait à tes yeux concernant ces dites histoires d’amoures interdites, était donc que ceux qui perpétuaient dans cette direction en sachant pertinemment que ça allait mal se finir et que leur entourage sera touché, n’étaient que des connards égoïstes. Et cela venait de la récurrence de Loki, aussi connu comme étant le pire dieu égoïste et nombriliste de l’histoire de l’humanité. Pourtant, les humains et quelques dieux semblaient trouver cela … romantique. Voir le monde brûler était peur eux l’équivalant de la plus belle histoire d’amour qui soit. Et les gens disent que c’est toi qui a un problème. Oh qu’on ne s’y trompe pas. Tu adorerais mettre le monde à feu et à sang pour ton propre amusement, mais une chose aussi fluctuante que l’amour ne serait jamais un moteur assez fort pour cela. Pas comme pour tout ces idiots inconscients de leurs actes. Prenez la Guerre de Troie par exemple. Guerre de dix ans qui se termine par l’annihilation d’une civilisation vieille de plusieurs siècles. Tout ça parce que deux personnes n’ont pas su garder leurs mains pour eux-mêmes. Enfin. Paris n’a pas pu garder ses mains pour lui-même. On ne parle étrangement pas du point de vue d’Helen, petite fille de douze ans qui s’est vue enlevée des chaleureux bras de son mari par un homme enflammé de désir pour elle. Charment cas de pédophilie qui a rendu les grecs si célèbres. Bref. Tu ne connais rien de l’amour romantique, mais ça ne veut pas dire que tu ne connais rien à l’amour. Et tu sais que jamais tu ne mettrais en danger la sécurité de ton frère ou de Sonja juste pour pouvoir tremper ta bite quelque part.
Et puis il y avait Annalisa. Presque amie aux six adorables enfants qui entretenait des relations hors Bratva. Quel était le rapport entre elle et ton aversion des histoires d’amour interdites ? Un simple calcule répondait à cette question. La jeune femme était loin d’être idiote, très loin même. Elle connaissait les règles de la Bratva, connaissait les conséquences réservées à ceux considérés comme traitres. Elle savait ce qui lui arriverait à elle et ses enfants si elle était vue en tant que tel. Pourtant elle persistait dans ces relations, mettant en danger la vie de ses enfants sciemment. Qu’est-ce qui pouvait bien justifier un tel acte auprès d’une mère aimante ? Probablement une seule et unique chose : l’Amour. La rousse devait avoir quelques amourettes hors du cercle restreint de la Bratva. « Dans cette ville je ne suis qu'un pion, c'est pas moi qui ira divulguer des informations sur la Bratva puisque je ne suis au courant de rien. Et puis ce n'est pas dans mon intérêt avec six petits. » Amourettes naissantes ou consommées, cela n’avait aucune importance : à tes yeux, Annalisa venait de considérablement chuter dans ton estime. Mettre en danger ses enfants parce qu’elle se sentait seule ? Raison invalide pour toi comme pour la Bratva. Tu souris froidement, masque de messager toujours fermement en place sur ton visage. « Tu n’as jamais joué aux échecs, Anna ? Même un pion peut faire chuter le Roi. » Ou la Reine dans votre cas, et quelle Reine. Votre démoniaque Boss mangerait les enfants de ta presque amie sous ses yeux si sa trahison venait à se révéler réelle. La demoiselle était tellement chanceuse que ce soit toi qui sois venu la voir et non pas un autre, tellement chanceuse, en effet …
« J'essaye de me changer les idées avec la mort d'Einar, voir de nouveaux visages, c'est important pour que je puisse garder le courage de rendre ma famille heureuse » Tu hausses un sourcil, penchant légèrement la tête sur le côté. « Et tu as besoin d’aller trouver des membres du Royaume pour cela ? Ceux de la Bratva ou de simples mortels ne te suffisent pas ? » Tu espérais véritablement que la jeune femme possédait d’autres arguments que celui-ci car tu doutais fortement de son acceptation dans les oreilles de votre douce et charmante patronne. « Je suis sûre que tu peux comprendre Aksel, tu as vu le visage de mes enfants à l'enterrement. » Ton visage se détend légèrement à la mention de ses enfants. Tu les adorais réellement ces gosses et espérais en avoir de semblables plus tard. Tu te rappelais également parfaitement leur petit visage recouvert de larmes alors qu’on mettait leur père en terre, trop jeunes pour comprendre ce qu’il se passait. Oui tu adorais ces gosses, et voir que leur mère ne se rendait pas compte qu’elle les mettait en danger en agissant de la sorte te rendait furieux au plus au point. « Oui je m’en rappelle parfaitement. » Lui réponds-tu toujours aussi calmement alors que tu commençais à sentir la colère bouillir en toi. « Et je me rappellerai également de leur visage lors de ton enterrement, si tu persistes à continuer dans cette direction. » ajoutes-tu simplement en reprenant une gorgée d’alcool.
« Je sais à qui va ma loyauté cependant si cela les inquiète » Tu la regardes d’un air impassible. Était-elle sérieuse en cet instant ? Tu ris, un rire froid et sans humour, aussi vide que tu l’es, avant de secouer doucement la tête. « Oh Anna, tu n’as toujours pas compris ? » soupires-tu avant de la regarder. « Je suis là parce qu’ils sont inquiets. Ta loyauté est questionnée, ma chère, et je n’ai pas besoin de te dire ce qu’il se passera si tu ne prouves pas très vite ton allégeance… »
AVENGEDINCHAINS
HJ:
j'espère que tu ne prendras pas tout ce qui a été dit dans ma réponse personnellement, aksel est juste super pas d'accord avec la façon de penser d'annalisa
Les émotions ont toujours été dures à saisirent pour toi. Tel un écho lointain dont tu ne perçois que le mot mais ne comprend pas le sens. Ton frère possédant ces mêmes inaptitudes, tu ne sais si cette discordance est liée à une marque génétique ou à l’éducation que vous a prodigué votre père. Il était bien difficile de ressentir quoique ce soit quand on vous avait toujours répété que les émotions étaient inutiles et un signe de faiblesse. Véritables armes de la Bratva, en cela expliquait votre efficacité. Mais par une curiosité tout à fait morbide, tu te demandais parfais ce que tu étais : Psychopathe ou sociopathe ? Ne changeant pas les faits, la réponse n’était pas bien importante et n’avait de but que ta propre curiosité. Tu te savais monstrueux depuis longtemps, ne te restait juste qu’à déterminé si tu étais né ainsi ou si tu l’étais devenu. Alors qu’importe la réponse un fait resterait toujours le même : ta discordance avec les émotions. Alors quand Annalisa parle de ses ressentis, te donne ses explications, tu ne les comprends pas. Tu n’es pas physiquement apte à ressentir de la compassion.
« Le destin les a menés à moi, j'ignorais qu'ils faisaient partie du royaume, je leur parle comme je dis bonjour à un boulanger sans regarder ce qui se cache derrière ! Mes enfants sont amis avec leurs enfants, ils vont à l'école ensemble » Tu voulais bien lui accorder cela, les coïncidences arrivent, malgré ce que semblent penser certains humains et mortels. Alors tu ne dis rien sur cette explication, la laissant continuer et te contentant de reprendre une gorge de ton verre, sentant doucement son contenu faire son effet sur ton organisme. Ce serait donc le dernier verre de la soirée, il ne ferait pas bon d’être soul alors que tu tenais une conversation aussi importante. « J'ai besoin de cette neutralité pour que mes enfants puissent grandir normalement, va expliquer à un gamin de 5 ans qu'il a pas le droit de parler avec le papa de sa copine parce qu'il n'est pas de la bratva. » Tu ricanes à cela, tu ne peux juste pas t’en empêcher. « Mauvais exemple Anna, notre père a fait exactement ça à mon frère et à moi-même. » Dis-tu en ricanant toujours, posant ton verre sur la table de salon. Il avait fait cela et avait même des punitions spéciales pour le refus d’obtempérer. Il va s’en dire qu’Aleks et toi aviez rapidement retenu la leçon.
« J'ai été une pute pour la Bratva, Njord m'est passé dessus et j'avais pas le choix parce qu'il est de la Bratva mais c'est mon frère Njord, Aksel ! J'ai été mariée de force par la Bratva, battue par mon ex-mari et ton ami et je serai sûrement encore frappée et engrossée par la Bratva. Mais ça Aksel, même avec tout ça, je n'ai jamais essayé de m'enfuir du pays ou de trahir, je n'ai jamais crié à l'aide ailleurs, qu'est-ce qu'il faut de plus comme preuve de mon allégeance ? » Tu entends sa voix s’étrangler et en déduit que de te dire ça la fait souffrir. A moins que ce ne soit les souvenirs en eux-mêmes qui lui sont douloureux ? Même quand ton père t’a appris comment briser un homme mentalement, tu n’as jamais compris comment l’esprit pouvait faire mal au corps. Tu haussas donc les épaules, ne sachant voir les problèmes émotionnels engendrés par son histoire et ne voyant que les failles logiques de son explication. « Il n’était pas ton frère physique à ce que je sache ? Et à moins que tu n’ais retrouvé tes souvenirs divins, je ne vois pas en quoi sa récurrence joue un rôle dans cette histoire. » Tu penches la tête sur le côté, l’observant calmement. « Pourquoi ne l’as-tu pas tué alors ? S’il était si horrible que ça, tu aurais pu t’en débarrasser, tu aurais moins souffert. » Oui tu demandais bien à la veuve de ton presque ami mort pourquoi elle ne s’était pas débarrassée de lui. La question faisait sens dans ton esprit, ta précieuse amie Sonja ayant fait de même avec son précédant époux. « Et quant à prouver ton allégeance, tu pourrais tout simplement travailler pour la Bratva. » continues-tu en réponse à sa tirade. « Tu pourrais espionner, tu pourrais travailler dans l’un de ses commerces, tu pourrais tuer, tu pourrais même recruter dans l’université où tu travailles. Cependant tout ce que tu as fait pour elle est lui donner des enfants. Et comme tu n’as plus de maris à présent, nos supérieurs doivent te regarder d’un peu plus près. » Tu la regardes de nouveau fronçant légèrement les sourcils. « Ce n’est pas un reproche, juste un constat. »
« Est ce que je n'ai pas toutes les raisons du monde de vouloir du mal à la Bratva? Et bien non regarde, je suis là, et j'aurais accepté mon destin encore une fois si t'étais venu me dire qu'on va me marier. » Tu la regardes un instant sans rien dire, avant de reprendre la parole doucement. « Je ne t’aurais pas frappé tu sais ? Je ne t’aurais même pas touché si tu ne me l’aurais pas demandé. » Tu étais beaucoup de choses, mais tu n’étais pas un violeur. Tu n’éprouvais pas de plaisir dans l’acte sexuel en forçant ton partenaire. Et franchement tu aimais bien Anna, mais s’en plus. Elle n’était pour toi qu’une presque amie. « Crois-moi j'ai plus de raisons d’œuvrer pour le maintien de la Bratva plutôt que comploter contre elle, en échange je demande juste qu'on me laisse tranquille. » Tu penches doucement la tête sur le côté, l’observant de nouveau. « Je te crois, Anna, mais comme je te l’ai dit, la seule chose que tu as fait pour la Bratva pour le moment c’est lui fournir de futurs membres. Mais tu ne le fais plus actuellement. De ce fait ta place est devenue floue dans l’organisation. Et en comptant tes actuelles relations, tu ne peux pas ne pas voir pourquoi je suis ici ce soir. » Une membre de la Bratva qui ne l’était pas vraiment et qui voyait plus que régulièrement des membres d’une faction opposée … Pas étonnant que vos supérieurs se fassent rappelés à elle.
Tu observes d’un air froid ta rousse voisine semblant être au bord de la crise de nerfs. Mais au bord de la perte de contrôle serait plus exacte cependant. Ton vieil ami t’en avait parlé un jour, des tremblements que pouvaient provoquer sa femme sous le joug de la colère. Comment tout autour d’elle se brisait et se fissurait. Déesse de la terre elle était et c’était la terre qu’elle contrôlait. Tes conseils et remarques l’avaient donc mise dans un tel état ? Voilà qui était fâcheux. Calmement alors tu la fixes du regard, attendant qu’elle se calme par elle-même ou te préparant à l’assommer avant qu’elle ne perde le contrôle et mette en dangers ses enfants. Elle te remercierait sûrement plus tard si elle en arrivait à la. Mais tu n’as pas besoin, la demoiselle se calmant au fur et à mesure de ses prochaines paroles.
« Bien, je ferai du recrutement à l'université alors » L’observant toujours, tu penches doucement la tête sur le côté. Tu ne saurais dire si la belle demoiselle est honnête dans sa promesse ou non. Pour un supposé dieu du mensonge, la nature n’a pas semblé bon de te donner un talent particulier pour repérer la fourberie. Tu ne peux te fier qu’à ton instinct et à ton expérience de menteur impénitent. Et tu veux la croire. Tu veux penser qu’Annalisa pensera à la sécurité de sa progéniture avant tout autre besoin personnel, qu’elle ne prendra pas de décision pouvant les mettre en danger. Alors tu choisis de la croire. Tu choisis de la croire alors que le mensonge est très certainement caché sous ces belles paroles. « Et je vais mettre de la distance entre moi et...Mes fréquentations actuelles, tu ne me reverras plus avec. » Et si sa précédente déclaration a posé un doute en toi, ces nouvelles paroles ruisselaient tellement de mensonge que ça en était presque risible. Tu ne relèves pas, retenant un rictus moqueur à cette promesse qu’elle ne tiendra sûrement pas. Pas après avoir avouée d’elle-même à quel point elle semblait tenir à ces fréquentations. Te prenait-elle donc pour un idiot ? Tu ne commentes pas, cependant. Il n’y avait rien à ajouter. Tu n’étais là que pour délivrer un message après tout. Livre à Anna de suivre tes conseils ou non, bien que tu doutes qu’elle en fasse quelque chose. Ton avis ne comptait pas, vous n’étiez pas amis après tout. Et tu n’avais nullement manqué cet air de finalité dans ses paroles, marquant à n’en pas douter, la fin de cette conversation pour la rousse.
Reprenant ton verre, tu t’autorises enfin à boire de nouveau un peu de son contenu : tu ne travaillais plus désormais. « Après cette charmante discussion, suis-je toujours invité à revenir, Anna ? » demandes-tu dans un rictus amusé, doutant franchement d’une réponse positive de la part de la rouquine.
« Bien sûr Aksel... » Clignant des yeux, tu hausses un sourcile à son autorisation, clairement et véritablement surprit pour une fois. C’est ce qu’aurait fait la plupart des gens normaux : Mettre le plus de distance possible entre eux et le porteur de mauvaises nouvelles, surtout quand celui-ci pouvait très bien être le messager de leur mort également. Mais pas Anna. Elle consentait même à te laisser près de ses enfants. Tu en serais presque touché. Vivre avec des mafieux l’avait peut-être rendue folle également finalement ? Vous étiez tous un peu fous dans le milieu. Fous de par votre vie de corruption. Fous de par votre nature non-humaine. Tu ignorais si cette folie avait touché ton frère ou toi-même. Tu vous savais juste brisés. Brisés très tôt par l’éducation spéciale de votre père. Tu ne te rappelais pas comment tu étais avant que l’entrainement commence. Tu supposes que tu rependais le chaos partout sur ton chemin en compagnie de ton jumeau. Votre père avait de très grands espoirs pour vous deux et il a réussi à avoir ce qu’il voulait : Vous étiez de magnifiques chiens de la Bratva, près à mordre le premier qu’on vous désignerait. Et si doucement, tu retrouvais cette passion dévorante pour la destruction et le chaos, ce n’était pas encore le cas de ton jumeau. Mais qu’il ne désespère pas, tu allais l’aider.
« J'ai entendu parler d'un bal organisé par la Nuova, est ce que cela est l'annonce d'une paix ? Est-ce que j'ai le droit d'y aller ? » Tu secoues doucement la tête, pas plus que ça surpris que la demoiselle soit au courant du fameux bal, ce n’était pas un secret après tout. « Non, je ne crois pas qu’il y aura une paix un jour entre les différentes mafias. » Tu n’espérais pas non plus : Tu t’ennuierais si tu n’avais plus personne à massacrer. « C’est plus une courte trêve pour fêter la capture de Mendes. » Tu lui souris légèrement. « Bien-sûr que tu peux venir, tout le monde est invité. Bonne chance cependant pour faire garder tout tes gamins. » Ricanes-tu légèrement.
Ton regard se posant sur ta montre, tu clignes des yeux, étonné de voir l’heure bien avancée s’y affichant. « Je vais devoir y aller, je pense. Je t’ai assez dérangé. » Dis-tu en souriant à la rousse à tes côtés.