take off the mask

everyone

Sa proie envolée – bon débarras – après une dernière série de grognements qui ne ressemblaient en rien à un numéro de charme, Echo s'était brièvement retrouvée seule avec son amie. Compliment sur le prénom choisi à l'arrache, par peur que son identité ne soit dévoilée, quelque excuse futile pour expliquer le comportement de son cher ami. Et l'envie de lui répondre que, visiblement, ses relations amicales laissaient à désirer ; d'abord, elle, puis cette enflure de première catégorie nommée Salvatore. Bon sang, entoure-toi un peu mieux, Calli. Bien que l'homme qui soit venu l'arracher à sa présence semblait un poil plus éduqué.

De nouveau livrée à elle-même, l'objectif de la soirée s'était imposée plus clairement que jamais dans son esprit. Trouver de foutues informations sur Bellandi, disparu le temps de cette courte entrevue. Mais il n'est pas le seul à s'être évanoui. Tout le gratin mafieux semblait à présent introuvable, signe avant-coureur que la soirée ne tarderait plus à déraper, elle en restait persuadée. S'éloignant des plateaux chargés de bulles qui ne cessaient de l'obséder, elle quitta la salle principale à la recherche de la pièce, celle où les échanges qui comptaient vraiment prenaient place, celle qui lui permettrait de s'infiltrer un peu plus sous le derme vicié de la Nuova Camorra.

Echo s'éloigna le long de couloirs interminables, trébucha sur des portes scellées, suivit le murmure de pas fantômes, avant d'hésiter en haut d'une volée de marches sombres. Les sous-sols du manoir.

Le choix commençait à lui manquer. Soit elle s'engageait au cœur des entrailles humides de la bâtisse, soit elle regagnait la salle de bal toute pimpante. L'idée la fit grimacer. Pas question qu'elle remette la pointe d'un escarpin sur cette scène où s'affrontaient à coups de politesses humains et récurrences en un spectacle risible. Soupir au creux des lèvres, elle sélectionna la première option.

Au bout d'un temps infini, elle déboucha sur un conduit poissant d'humidité. Ploc ploc. Odeurs nauséabondes, silence frappant ; ne manquait plus que les torches pour parfaire l'ambiance sectaire. Non, en fait, le silence s'avérait incomplet. Froissement au détour du couloir, cliquetis sur le pavé entre deux puits de lumière, l'intrus plongé au cœur d'une obscurité partielle. Ses doigts longèrent la robe fendue, y dénichèrent la lame, coincée dans la jarretière enfilée pour l'occasion. Sourcils froncés, palpitant agité, elle s'avança, la gorge nouée. Elle n'aurait été qu'à moitié-étonnée de découvrir que la mafia conservait dans ses caves esclaves, ennemis politiques ou créatures terribles.

Lame coincée contre ses reins, elle emprunta le tournant et... pas d'esclave, ni même de Bellandi répudié enfermé façon Le Masque de fer, juste un petit bout de femme drapée d'une robe ravissante et d'un air un peu inquiet. Ses épaules se détendirent et elle soupira, soulagée. « Merde, mais qu'est-ce que vous foutez là ? ». Pourquoi quelqu'un aurait sciemment voulu descendre dans une cave à la Freddy Krueger ? Elle ne voyait qu'une hypothèse. « On essaye d'échapper aux mondanités ? », demanda-t-elle, sourire en coin. « Remarque, c'est l'endroit rêvé si on aime les rats. ».

Code by Silver Lungs

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TAKE OFF THE MASK

TOPIC COMMUN

résumé:

Tout semble se confondre à mesure que l'effroi commence à pulser, s'insinuant jusqu'à son coeur. Rythme cardiaque branché sur la pénombre s'immisçant dans l'esprit des convives, Phobos l'inhale lorsque Dante suffoque. Relégué au rang de spectateur, il n'a le temps que d'entendre la remarque de l'inconnu qui les a rejoint. Mère. Un raté dans la poitrine et les pulsions divines raffermissent leur prise. L'affect s'étouffe entre ses poumons carbonisés, incapable de protester, même s'il se doute qu'en ses prunelles transparaît un éclat de lucidité. « Hoffman. » Il ne sait réellement si ses mâchoires se contentent d'articuler le nom aborrhé ou si ce dernier lui lacère bien les lèvres. Reconnaissant à travers les ténèbres qui aveuglent l'homme pour mieux rendre la vue au divin, celui qui appartient depuis quelques mois à la catégorie de ces rares êtres envers lesquels se cultive sa haine. Cependant, nul répit permettant au psychiatre de se lancer dans une joute verbale envers celui qui tient l'esprit déraillant de la génitrice entre ses serres impitoyables. Le dieu de la terreur grogne après le nogitsune dans une menace muette, destinée à ne faire vibrer à l'unisson que leurs deux carcasses ennemies. Autour d'eux, le dialogue se poursuit, alors que l'Amadori déconnecté se contente d'évoquer la première hypothèse qui lui traverse l'esprit. Cirque. Numéro de domptage ? Ses neurones sont branchés sur la terreur qui menace, et alors que ses pas s'enchaînent docilement jusqu'à la cave, c'est la panique qui s'accroît dans son sillage.

L'éloignement, Arès qui s'impose en guide inconnu de la divinité qui le possède, la main de @Pandora Ioannis canalisant l'incompréhension de l'humain, la peur s'estompe et ne se distille plus qu'à travers quelques frissons et battements de coeur erratiques chez ceux qui se trouveront à sa proximité. Il croise notamment @Archer Wu, qui lui a servi sa dernière coupe de champagne, @Damariss D. Noble qu'il a pu apercevoir au bar, et @Echo Nightingale qu'il ne reconnaît toujours pas avec son masque. Cependant, il ne peut s'empêcher de jeter un regard au-dessus de son épaule dans sa direction en la croisant à nouveau, son parfum se rappelant à sa mémoire pour la seconde fois de la soirée. Les détails sont flous jusqu'à ce qu'il ne s'asseye, aiguillé vers un tabouret par sa soeur. La remarque de l'Hoffman crisse à ses tympans alors qu'il la sent grincer le long de ses nerfs, sa claustrophobie à lui. Pandora se permet de répondre à sa place - et dans son état second, difficile de l'en blâmer - et Dante darde un oeil morne sur elle, articulant mécaniquement. « Champagne. » Son regard se reporte sur le geste de Cael envers Julius et ses mâchoires se crispent à en faire s'entrechoquer ses molaires dans un son strident. Dans la douleur qui perce ses gencives, le psychiatre a un élan de self-control alors qu'il s'adresse très directement au blondinet. « Certainement qu'une personne claustrophobe ressentirait déjà l'étau de ses côtes se resserrer sur ses poumons, dans un espace si confiné, avec si peu de sorties. » A l'intérieur, ça gronde, venant museler pour quelques secondes la crainte du nogitsune, effort mobilisant toutes les forces de Dante. Et il serre, autant qu'il le peut, les traits rougis par l'effort. Il n'a pas l'air très net, là tout de suite, et tout au mieux furieusement constipé.

Il faut que @Maksim Fraser commence à animer l'orage très haut au-dessus de leur tête pour que son attention se détache de Cael. Captivé depuis que la foudre s'est logée dans ses cellules l'automne dernier, il lui est soudainement difficile de se concentrer à nouveau. Phobos rend les armes au fond de ses entrailles alors que le psychiatre regagne en maîtrise de lui-même. Ou presque. « Il y a de l'orage. » Tel un faux prophète aux prévisions nulles à chier, l'évidence lui échappe avec une certaine réjouissance coincée au fond de la trachée. Une nouvelle fois, par hasard, son regard retombe sur la femme au masque de loup. Et le parfum lui revient, à nouveau. Se couple à sa silhouette, et à ses mèches dorées. Il songe reconnaître la détective qu'il a missionné de retrouver sa soeur, cette même soeur qui se tient toujours debout à ses côtés, inconsciente de leur lien de parenté. Merde.

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Julius • tout le monde

Avec une certaine satisfaction, Pandora et Amadori ont sagement décidé de bouger de l'entrée. Apparemment, on a récupéré au passage quelqu'un dans notre joyeuse assemblée. En temps normal, cela ne m'aurait pas dérangé. En revanche, aujourd'hui c'est une soirée différente car je sens poindre une colère sourde. Bon dieu, ce qu'il (@Cael Hoffman) peut me taper sur les nerfs. Et Amadori rentre dans son jeu. C'est décidément trop loin de ce qu'il me réserve habituellement. Quelle mouche l'a piquée ? Sûrement a-t-il une bonne raison mais actuellement, c'est le cadet de mes soucis. Une pique supplémentaire entre les deux hommes me fait éclater de colère. Je dois avouer que cela faisait longtemps que je n'avais pas explosé ainsi. En même temps, il faut dire qu'habituellement, les incompétents du tribunal sont très bien l'affaire pour relâcher la pression. Je suis cependant ignorant qu'Arès accentue ce sentiment de colère, bien déterminé à rappeler à l'ordre son fils.

-Ca suffit vous deux ! Le premier qui l'ouvre encore une fois, je m'arrange pour l'étrangler avec le vin qui est ici, compris ?

Mon regard noir se pose sur les deux hommes qui sont descendus avec moi. Qu'ils essayent et ils vont voir ce que l'ancêtre est encore capable de faire !

-Pire que des mômes.

Ma remarque est faite à voix basse et je ne pense pas que quelques personnes m'aient entendu. A la remarque de Dante sur son envie de champagne, je m'approche de la jeune femme (@Damariss D. Noble) qui, visiblement, semble décider à vider la cave de Bellandi. (C'est pas comme si elle semblait vouloir être discrète après tout. Personnellement, si Bellandi me pose la question, je n'ai rien vu. Il n'avait qu'à garder l'accès de sa cave fermée.) Même si Pandora s'occupe de lui, je ne peux m'empêcher de garder de loin un oeil sur lui.

-Excusez-moi, madame. Auriez-vous dans votre recherche trouvé une bouteille de champagne ? Ce serait pour mon ami, il a besoin d'un remontant.

J'adresse d'un signe de tête en direction d'Amadori. J'aurais bien également besoin d'un remontant mais cela fait déjà quelques semaines que je suis dans l'incapacité d'apprécier la saveur de l'alcool. Tant pis.

Fiche codée par NyxBanana

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Alors que Phobos s'échauffe en son sein, que son regard ne décline pas, braqué dans celui de @Cael Hoffman, il l'aperçoit se dessiner derrière le véritable masque qu'il revêt ce soir. Et l'aigreur se disperse sous sa chair, tend à resserrer sa poigne sur la claustrophobie qui s'agite. Pourtant, la voix de @Julius Gates sonne le glas de son dérapage, et le divin qui commençait à s'amuser se fige sous le derme de l'Amadori. Gosse bien élevé, il impose à sa carcasse de se redresser, inclinant cependant légèrement la nuque d'un air dépité. « Hm. Désolé. » C'est envers Julius que s'adressent les excuses, ses yeux contraints de lâcher la silhouette du psychologue pour se tourner vers l'avocat. Il l'est, franchement, un peu honteux aussi, comme en témoigne sa mine défaite. Ce n'est pas franchement l'image qu'il a envie de lui renvoyer, et à le voir s'éloigner, il le regrette un peu plus encore. Il ne comprend qu'ensuite que c'est pour lui apporter une bouteille, songeant l'apaiser, que Julius s'est détourné. Et ça lui arrache un sourire en coin. Qui disparaît brutalement lorsque la voix de Cael revient faire saigner ses tympans. Et sa question lui reste en travers, alors qu'il darde un oeil morne dans sa direction. C'est un peu gênant, malgré sa nonchalance. Il aimerait presque que l'air de famille saute aux yeux, ce qui n'est vraisemblablement pas le cas. Que quelqu'un devine le lien, qu'il puisse feindre la même surprise qu'elle, fasse mine d'entreprendre les recherches ensuite, pour en arriver à la même conclusion qu'Echo. Ce n'est pas le cas. Et un jour, il faudra assumer. Pas ce soir.

@Pandora Ioannis répond, et Dante se contente d'écouter. Dans le fond, ça éveille sa culpabilité, quand elle évoque le fait d'être trop connasse pour lui. Et il se contente d'un petit rire gêné, comme si c'était une bonne blague. Si tu savais, Pandora. Et il ne pense qu'au secret qu'il lui cache. Le fait de l'avoir suivie durant des semaines, sans plus de classe que le pervers du coin, ça lui semble toujours assez normal. Il fallait bien qu'il décide si la rencontre en valait la peine, après tout. « Plutôt parce que tu ne pourrais pas être à la hauteur de mon style, et tu le sais. » Il ne développe pas davantage, ne souhaitant pas donner le moindre indice sur leur relation à Cael. Le fait que ce dernier ait sa mère à sa merci est déjà insupportable pour le psychiatre. D'ailleurs, à cette pensée, la question de Pandora vient faire écho. Et le regard s'assombrit, de manière perceptible. Julius est dans le coin, alors Dante tâche de mesurer ses propos. « Il se trouve que Monsieur est psychologue. Voilà tout. »

Perdu dans ses pensées, il ne le sent pas immédiatement qui gronde, Dante, tout contre ses nerfs.
Au-dessus, la foudre s'est abattue, hérissant son échine.
Et alors qu'il se relève enfin, pour prouver à tout le monde qu'il va mieux, ça se tord entre ses côtes. Bascule. La pénombre s'engouffre avec brutalité en son poitrail, désorganise ses terminaisons nerveuses. La personne la plus proche est la victime du dieu qui rugit dans la brutalité entre ses poumons, coupant net le souffle du psychiatre. Jamais, ça n'a frappé aussi fort. La terreur s'étend vers le Nogitsune, s'engouffre sous sa peau, rampe jusqu'à l'intérieur de ses os. Il la voit presque s'insinuer toujours un peu plus fort, Dante, yeux écarquillés braqués sur le renard qui lui fait face. Il se retrouve à genou sans s'en apercevoir, lorsque l'air vient à manquer. Et ça continue de pousser à travers l'organisme de Cael. Le maître de la peur aux commandes, sans que l'humain n'ait d'emprise sur le don qui se libère, le laissant de plus en plus suffoquant au plancher.

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Julius • tout le monde

Avec une certaine amabilité, la jeune femme (@Damariss D. Noble) me tend la bouteille d'alcool pour qu'elle serve de remontant pour Amadori. Un sourire joueur se dessine sur mes lèvres lorsque j'entends sa question.

-Ne vous inquiétiez pas très chère. Je suis certaine que le propriétaire des lieux se fera un plaisir de vous laisser gouter ses plus grands crus. Ce serait dommage qu'une jeune demoiselle ne puisse pas profiter de cette soirée pour ne pas découvrir quelques uns des crus inaccessibles en temps normal.

Encore une fois, si Alcide ne voulait pas qu'on aille dans sa cave, il n'avait qu'à la fermer convenablement. Le fait que le lieu ne soit pas fermé est justement une invitation à ce que tout le monde se serve. Bon, je reconnais qu'avec Amadori qui est souffrant, le fait que les bouteilles soient accessibles est un avantage certain.

La bouteille à la main, je me dirige vers Amadori alors que la jeune femme quitte les lieux.

***

Inconscient du lien premier qui l'unit à Amadori, Julius Gates a toutefois tâché d'écouter son instinct en tâchant en s'assurant du bien-être du psychiatre. Il est si difficile pour le sexagénaire d'ignorer les cris d'Arès le poussant en direction de celui qui abrite Phobos. Car c'est là que réside la plus grande incompréhension des mortels quand au divin Arès : oui, il est le dieu de la guerre dans sa part la plus destructrice. Mais le dieu est un père plus qu'attentif envers sa progéniture. Personne n'a pu touché aux enfants d'Arès sans en subir les conséquences.

Pourtant, alors que Dante Amadori semble totalement submerger par Phobos et martyrise Cael Hoffman, la réincarnation d'Arès est sourde et aveugle. Le noir est tombé. La volonté de Julius Gates a été remplacée par une autre, celle d'un marionnettiste. En effet, comment expliquer autrement que l'avocat s'écarte de ses intentions premières en cet instant ? Silencieux, le regard vide, l'avocat s'approche d'une jeune femme à l'écart du petit groupe qui l'a accompagné dans la cave (@Echo Nightingale). A sa proximité, Julius Gates abat avec force la bouteille de champagne sur la jeune femme. Le geste accompli, ce qui reste de la bouteille brisée dans la main. Et Julius Gates demeure avec le regard vide. Nul ne sait cependant ce que la réincarnation du dieu de la Guerre pourra faire avec cette arme rudimentaire.

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Dante n'entend rien. Ne voit rien. @Julius Gates / Arès s'éloigne de son fils, et la scène qui s'ensuit ne parvient pas à l'esprit embrumé du psychiatre. Il contemple les lèvres de @Cael Hoffman qui s'animent, sans comprendre ce qu'il énonce. Le regard braqué sur lui, voyant à travers d'autres yeux, la force qui le domine ne réagit pas lorsque le renard se défait de sa parure du soir. Tout ce qui compte, c'est la peur qui se transmet, s'amplifie, ce souffle implacable dévastant le psychologue, privant l'Amadori du sien. Ainsi, il en tombe à genoux, bientôt rejoint par le kitsune. L'un comme l'autre victimes d'un sort qui les dépasse, le lien se maintient tant et si bien que les lèvres de Dante se teintent progressivement d'indigo. Les mains glacées à même le sol, il ne sent pas @Pandora Ioannis qui s'approche.

Tout ce qui lui parvient, c'est la douleur qui s'insinue d'abord en en sourdine.
Les mâchoires de l'homme se délient, bouche s'entrouvrant sur un cri de douleur destiné à demeurer coincé dans sa gorge. Pas un son. Pas un mouvement. Sa trachée est entravée par Phobos, aucune inspiration ne lui parvient. Et alors que le contrecoup du pouvoir s'intensifie, le rideau tombe sur son regard. Noir total. La carcasse chancelle, s'écrase sur son flanc gauche tandis que son crâne heurte le sol. Plus d'oxygène, plus de quoi faire perdurer le contrôle qui maîtrise le divin. Dante est hors-jeu, le souffle coupé, la chair se glaçant alors que sa poitrine se veut immobile. L'emprise se défait sur le kitsune, peur s'éloignant lentement, à mesure que l'esprit du psychiatre sombre dans l'inconscience, finissant par le délester entièrement de son influence.

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Julius • tout le monde

Il est des choses que le marionnettiste ne peut prévoir. Savoir la réaction d'Arès face à l'outrage d'une possession en fait partie. Personne ne peut contrôler la volonté de la Guerre sans en subir son courroux. Alors, le dieu se débat dans sa réincarnation pour tenter de reprendre le dessus et réclamer vengeance. Vengeance. Un mot qui n'a jamais effrayé Arès et qu'il a de multiples raisons d'appliquer. Vengeance d'avoir eu sa volonté arrachée. Vengeance d'avoir agi sans son consentement. Mais le désir brûlant d'Arès ne parvient pas à briser les fils qui le relient au marionnettiste. Tout juste la Guerre parvient à faire tressauter les bords de la main sur le culot de l'arme improvisée. Mais l'avocat demeure immobile, tiraillée entre la volonté du dieu dont il est l'hôte et celle de l'autre.

Et soudain, le regard vide retrouve la vie. Car il est une chose plus forte qui pourrait faire réagir plus violemment que l'envie de se venger contre la possession.

Personne ne semble entendre ce cri invisible prononcer par @Dante Amadori. Personne à part Arès. Le Dieu de la Guerre, si protecteur envers ses enfants, ne peut supporter que l'un des enfants qu'il a pu enfanté souffre. Qu'importe que l'avocat et le psychologue n'ait aucun lien du sang. Pour Arès, son hôte doit intervenir. Alors Arès se débat si fort en Julius. Vengeance pour avoir être contrôlé. Vengeance pour l'honneur bafoué du dieu. Vengeance pour ce fils de la Guerre victime collatérale de la perte de contrôle du père.

Personne ne s'en prend à Arès et à ses enfants sans en payer le prix. Il est le fléau des Hommes, celui qui est souillé par le sang, l'assailleur des remparts, le garant des serments et Dieu de la Guerre dans tout ce qui a de plus destructeur.

-AMADORI !

Alors que le cri du père divin se répercute sur les murs de la cave de l'eden manor et signifie que l'avocat a repris pied dans le monde, celui-ci sonne comme un avertissement.

Arès foule cette terre et il est bien déterminé à ce que son hôte obtienne vengeance pour l'outrage subi.

***

-AMADORI !

Tel est le seul mot qui me revient à l'esprit alors que je ne sais ce qui vient de se passer ces dernières minutes. Je ne me souviens que d'avoir répondu avec courtoisie à la jeune femme qui m'a donné le remontant que je cherchais pour mon associé ponctuel.

Mais plus que l'absence, je sens la sensation familière de l'appel à la vengeance. Celui-ci dévaste tout sur mon passage. Je n'ai jamais connu un appel à la vengeance si puissant que je ne peux me contrôler.

Voyant Amadori au sol, blessé, mon sentiment de vengeance augmente un peu plus lorsque je comprends que Pandora est responsable de son état. Si j'ai toujours apprécié la jeune Ioannis, mon affection a disparu en voyant Amadori au sol, inconscient.

Ce que je n'avais pas conscience de tenir jusqu'ici se fracasse contre le sol. Plus rapide que mon âge pourrait le supposer, je me dirige vers Pandora Ioannis et lui assène la plus violente gifle que je peux donner.

-Dégage de là, Ioannis. Considère-toi comme chanceuse que je ne te tue pas sur le champ pour ce que tu as fait.

Oui, remercie la miséricorde du dieu de la Guerre qui a tué pour moins que ça les personnes qui s'en prenaient à ses enfants. Un des ses neveux est mort pour avoir touché une de ses filles. Estime-toi chanceuse d'être vivante alors que même ceux de son sang n'ont pas eu cet honneur.

Je ne prends pas la peine d'essayer de maintenir le masque de faux-semblant que je porte habilement pour faire croire que je ne suis que l'avocat d'affaires Maître Gates. De toutes manières, je suis incapable de le faire tant ma volonté de vengeance n'a pas été assouvie.

La seule chose qui m'empêche de partir en chasse comme me le demande mon sang, c'est l'inquiétude que j'ai pour Amadori. M'agenouillant à ses côtés, j'ai des gestes à la totale opposée de la volonté de vengeance qui transpire par tous mes pores.

-Amadori. C'est Gates. Réveillez-vous.

Et ce sont des mots que le dieu de la Guerre souhaite prononcer alors que je demeure ignorant. Mais en réalité, ce que le dieu aimerait dire à son fils c'est que le père va aller venger l'affront subi une fois qu'il aura repris connaissance.

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C'est le vide. Le torse immobile alors que l'esprit défaille, tâche de s'accrocher. La douleur dans sa main, le souvenir de @Pandora Ioannis, à se demander ce qui de l'un ou de l'autre blesse le plus. Ce qui s'est produit. Avoir perdu le contrôle de ce don étrange qui lui est apparu depuis l'automne. S'être attaqué à @Cael Hoffman. Lui donner une bonne raison de s'en prendre à sa mère, à l'asile. Ce qui tranche, c'est le cri de @Julius Gates, qui fait rugir la divinité au fond de sa carcasse meurtrie. Phobos qui tente de réparer les dégâts d'une présence inconnue l'ayant dominé. Phobos qui ne pousse jamais son hôte aussi loin dans l'exploration de son pouvoir, pour ne pas s'en priver. Et la souffrance qui se déchaîne est plus intense, plus sournoise. Un manque absolu, de celui ressenti en la présence d'Asmodée, aussi. Et ça n'a pas de sens.

Lorsque le souffle s'immisce, c'est la voix de Julius qui demeure à ses oreilles. Mais quand les yeux s'ouvrent, c'est sur un autre que le regard faiblard s'attache. Cael. Dante n'a pas le temps de se ressaisir, sonné par l'asphyxie. Et lorsqu'il se relève malgré lui, titubant, que la poussée l'expédie au fond de la cave, il ne parvient à se rattraper. L'équilibre se fait la belle. Ses mains se tendent, s'agrippent désespérément aux bouteilles, se referment dessus parfois, les font tomber au sol, s'éclater tout autour de lui. Ses omoplates les percutent quand ses pas s'emmêlent. Le verre mine le terrain entre le renard et le divin. Et quand Dante percute la rangée de bouteille, s'arrête sa chute. Les jambes se dérobent, l'écrasant sur son postérieur, des couinements se dispersant aux alentours.
Et sa main tombe dessus.
Fils de pute.
C'est mobile, se tortillant. Assommé sous son poids. Une main hasardeuse s'en saisit, quand la colère gronde au fond de ses entrailles. Fils de pute. Cael ose. Insulte banale pour certains. Dante la prend au premier degré. Et Cael ne touchera pas sa mère. Quitte à ce que le psychiatre doive le tuer pour s'en assurer. Encore à demi-sonné, perdu dans les méandres de la rage d'un Phobos n'aspirant qu'à se tenir aux côtés de son père, c'est la main crispée sur le rongeur que Dante se relève.
Et peut-être qu'il réalise alors ce qu'il tient dans la main en jetant un oeil dessus. Et ça le dégoûte, en lui refaisant penser à toutes ces maladies que ces bestioles peuvent transmettre. Alors, le regard fixé sur Cael, Dante agit sans réfléchir.
Lui balance le rat en pleine figure.
Se rattrape, chancelant, au mur.
« Je vais t'assassiner si tu la touches. »
La menace se vocifère comme une promesse, quand bien même personne ne puisse comprendre à part Cael.

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Julius • tout le monde

La rage et la volonté de vengeance continue de me secouer. Rien ne compte en cet instant que de voir ceux qui m'ont offensé à terre. Pourtant, dans l'océan de vengeance dans lequel je me baigne, je demeure inquiet pour Amadori. Mais je ne parviens pas à m'interroger sur le pourquoi de cette volonté.

Si mon envie de vengeance reflue pendant une demie seconde alors que @Cael Hoffman se propose de m'aider avec le psychologue, ma vengeance atteint des sommets encore plus haut lorsqu'il envoie valser Amadori. Arès hurle de rage. Comment ose-t-il toucher le fils de la Guerre ? Si un sourire satisfait apparaît sur mes lèvres pour le geste que le psychologue fait contre son agresseur, je m'approche silencieusement pour m'emparer de la mâchoire de l'impertinent pour le forcer à me regarder. Ma poigne est dure alors que je le regarde avec une expression désolée en penchant ma tête. Cependant, mon regard peut aisément lui indiquer que je ne suis pas du tout désolé.

-Je ne crois pas avoir autorisé à faire le moindre geste.

Mon ton est dangereusement calme. Un calme similaire à celui qu'il peut avoir avant que la plus effroyable des tempêtes s'abatte.

Puis brusquement, je le projette à terre sans ménagement en direction de @Pandora Ioannis. Savoir que l'homme va avoir des bleus et très probablement faire chuter celle qui n'a pas appréciée ma miséricorde à sa juste valeur tout en se blessant avec le verre des bouteilles détruites me procure une certaine satisfaction. Pourtant, celle-ci est insuffisante pour parvenir à éradiquer cette envie de vengeance qui continue à m'agiter.

-Derrière moi, Amadori.

Ma demande n'est pas pour dénigrer sa faiblesse. Ma demande est une invitation inconsciente pour que Phobos reprenne sa place légitime aux côtés de son père Arès. En cet instant, Arès a le coeur qui se sert de ne pas avoir son fils Déimos à côté de Phobos. Comme il aurait aimé que le trio qui parcourait autrefois les champs de bataille soient à nouveau réuni !

Déterminé à laver l'outrage fait à moi-même et à Amadori dans le sang, je ne peux m'empêcher de m'arrêter pour toiser la jeune femme à l'écart (@Echo Nightingale).

-Reste à l'écart, gamine.

Oh oui, reste à l'écart, si tu ne veux pas subir la colère d'Arès. Les deux autres sont déjà condamnés, ce serait dommage que tu les rejoignes.

Fiche codée par NyxBanana

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