take off the mask

Célestine • tout le monde

Je reconnais que je suis pas du genre à me rendre en permanence dans les musées. Je ne dis pas que ce n'est pas intéressant. Mais franchement, entre rester enfermer et aller en vadrouille dans un lieu verdoyant, mon choix est vite fait. Ceci doit sûrement expliquer pourquoi je ne suis pas une grande connaisseuse en art. C'est pour cela je me tiens toujours aussi perplexe devant la fontaine qui me laisse perplexe. Après, je ne crois pas être aussi perplexe que quand mes grands-parents m'ont emmené voir un Picasso. Je n'ai toujours pas compris l'intérêt ou même la technique du tableau qui fait que c'est vendu aussi cher. Cela dit ma perplexité fait que je n'ai toujours saisi pourquoi le propriétaire a choisi ça comme déco pour son jardin. Bon, c'est sûr que c'est plus original que les traditionnels nains de jardin. Mais cette explication est pas satisfaisante à mes yeux. J'ai bien vu qu'il y avait des gens qui ce sont dirigés vers le... truc là-bas. Il doit avoir une animation je suppose mais aller là-bas ne répondra pas à ma question existentielle : pourquoi cette statue qui met horriblement mal à l'aise au lieu du classique nain de jardin ?

Puis, soudainement, une personne m'accoste. Je me tourne et suis sur le point d'accueillir avec un grand sourire le retour de la personne que j'avais soutenu auparavant. Cependant, je suis quelque peu désarçonnée en voyant trois personnes inconnues. Je ne les ai pas vu auparavant et j'en suis certaine : alors que tout le monde doit avoir quasiment un ou plusieurs mois de salaire en guise de vêtements, il est vêtu que d'un simple jean et tee-shirt.

-Bonsoir...

J'écoute avec attention sa demande avec un certain scepticisme. Il me parle de qui ?

-Bellandi... Bellandi... Je vois pas c'est qui, désolée.

Non, vraiment pas. C'est un nom qui me dit rien. J'accompagne ma remarque d'un hochement négatif de la tête désolé.

-Quant au sacrifice lunaire, peut-être que c'est simplement pour rester dans le thème du jardin aux représentations cheloues ?

D'un geste vague, je désigne à l'aide de mon masque la représentation de la fontaine. Le geste mais aussi le ton de ma voix ne cache pas ce que je peux penser de la déco.

-Navrée, je vous aide pas des masses. C'est quoi vos noms ? Si jamais je le croise, j'aurais qu'à dire à cette personne que vous le cherchez.

A défaut de pouvoir aider, je pourrais toujours me rendre utile. Mais bon, j'en doute fort vu le monde qu'il y a ici.

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RÉSUMÉ:

Intrigue

everybody

Entrée en urgence, le bolide est laissé sur le parking et Sybille arrive en compagnie de @Luca Salducci ; elle appréhende, ce qu'elle va voir, les convives semblent sortir en trombe et tous deux pénètrent jusque dans les jardin où il n'y a pas foule. A part un regroupement de personnes plus près. Sybille fronce les sourcils, observe les alentours et suit Luca dans le jardin, la main prête à dégainer l'arme au cas où. Ils n'ont pas l'air de se rendre compte eux, ce qu'il se passe à l'intérieur, ce qu'il s'est passé du moins, car Luca et Sybille ne sont pas passés entre ces murs. Elle se demande où est @Augustin Esposito qui l'a prévenue que quelque chose se passait là ; dès la première impression elle ne lui donne pas tord ; Ils arrivent près du groupe de femmes et elle reconnaît immédiatement la silhouette de @Lyra Al Khayzuran et fronce les sourcils en remarquant qu'elles ont l'air totalement absorbées par cette statue. Le regard de la jeune femme dévie du visage de la statue, à la pomme puis aux inscriptions plus bas. Un frisson désagréable court le long de son échine, les picotements dans le dos toujours plus vifs. Étant grecque d'origine il ne lui est pas difficile de comprendre ce que c'est, ce que ça signifie, à quoi cela fait référence, des histoires de vengeance. Le regard bifurque vers Lyra  avant qu'elle ne soit attirée par un grondement provenant d'entre les entrailles de la terre.

La terre à l’œuvre les lianes serpentines sur le blanc de l'Aphrodite. ; Vengeance, convoitise, elles réveillent la déesse quand la statue se brise. Mâchoires serrées, elle observe la rouquine @Aislinn O'reilly se précipiter vers l'objet qui interpellent sa Némésis. Réaction immédiate, réaction instinctive, pas d'excès, pas de risque, Némésis se jette sur Aislinn et la plaque au sol avant qu'elle ne puisse attraper la pomme. Mains prisonnières, elle ressent l'hybris vengeur au fond d'elle - Elle ne peut que répondre à l'appel. Tandis qu'elle la maintient, sa main glaciale vient lui obstruer la vue, la pomme ne doit plus faire parti de son champ de vision. La puissance de la terre pourra l'envoyer valdinguer si elle ne la contrôle pas assez vite. Alors elle se concentre, le don vient vriller l'esprit de sa cible. Rien de plus facile pour la Déesse de la vengeance de contrôler cette même noirceur en elle. Elle le lui retire, elle l'amplifie, il n'y a pas de juste milieu, l'hybris se manifeste et s'efface si vite qu'il lui serait impossible de se concentrer et agir tant son cerveau reçoit d'informations en même temps. « Luca, la pomme! »

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Célestine • tout le monde

A peine ai-je fini de me proposer de transmettre la commission si ce fameux Bellandi venait à croiser mon chemin qu’un immense bruit se fait entendre. Faisant un bond de surprise, je me retourne en direction du bruit.

-Que ?

Mes yeux s’agrandissent comme des soucoupes en voyant qu’il n’y a plus de statue mais quelques morceaux épars. Ma mâchoire se décroche en reconnaissant la chevelure d’Aislinn.

-Quoi ?

Comment elle a fait ? Elle s’est récemment découvert être parente avec Hulk pour avoir réussi à détruire une statue en pierre ?

-Bordel de merde.

Je crois que cela résume assez bien la situation. C’est pas un sacrifice lunaire qu’il y a en ce moment. C’est un passage dans la cinquième dimension oui ! Et dire que je pensais Alejandro sacrément atteint. Il y en a qui sont sacrément plus atteint ! Rapidement derrière Aislinn, je vois d’autres personnes courir derrière un truc.

Rapidement, mon cerveau analyse la situation.

Aislinn est une déesse. Elle vient de péter une statue. Jusque-là tout va bien. Mais qui me dit que les autres derrière ne le sont pas aussi ?

…

Ouais. Définitivement, le bordel de merde est tout à fait approprié.

Si je vois les personnes qui m’ont précédemment accostée partir vers la source du grabuge, je vais faire la seule chose censée pour une nymphe comme moi. Ne pas y aller. Non mais c’est vrai quoi ? Je suis une nymphe, j’ai beau contrôlé les plantes, me changer en abeille, je vais me faire changer en pâté si j’essaye d’intervenir. On peut dire que je suis téméraire mais sûrement pas suicidaire.

Profitant de ne pas avoir l’attention de personne, je me change en abeille. Si je me pose sur la fontaine, même si elle est moche et cheloue, personne ne me remarquera. C’est lâche mais au moins, on ne va pas me froisser mes ailes par inadvertance. Oui, il a dit que je devais pas partir mais bon, on va pas m’engueuler pour avoir voulue sauver mes fesses non plus ?

Volant sur la statue, je me pose en équilibre sur les doigts de la statue. Cependant, je suis attirée par l’éclat dorée de l’anneau. La couleur me fait penser à du pollen qui sert le miel. C’est curieux d’avoir mis de l’or sur une statue brune (du bronze peut-être ?). Peut-être que je peux parvenir à l’enlever ? Et puis, au pire, si je parviens pas à l’enlever, si je me mets dessus, je pourrais me fondre encore plus dans le décor. Qui irait précisément chercher une abeille là-dessus ? Personne je pense. Je suis donc tranquille le temps que les choses se calment pour que je puisse me barrer avant d’y laisser un bout.

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Aislinn perd les pédales. Elle n’est plus maîtresse d’elle-même. Je le sens bien ; je connais son âme, sa couleur, ses nuances. Les multiples facettes de sa personnalité riche bien que torturée sont oblitérés par un besoin qui ravage tout sur son passage, qui calcine sans scrupule les réminiscences d’une raison que j’avais vite appris à respecter. Elle me regarde. Je sens l’objet de son désir. Ca n’est plus du tout Ned. Ca n’est même plus un tout petit peu humain. Magie à l’œuvre, ça pue le piège et la puissance de ce qui s’apparenterait à mon sens au mal le plus brut. Elle est bousculée par l’arrogance de tout à l’heure, qui semble plus encore possédée par la même influence. Elle bouscule Aislinn et je pousse @Aodha Ó'Súilleabháin sans ménagement d’une tape brutale contre l’épaule.


| Recule, putain ! | lui lançais-je, dents serrées, ménageant comme je pouvais un espace autour d’Aislinn.


Trop tard.


Je sens la plaie béante que le désir ouvre dans l’âme d’Aislinn. Les extrêmités auxquelles elle prête oreille attentive. Fleur magnifique mais fragile qui se flétrit et ne sent plus que la cendre. Ca me fend l’âme, me déchire le cœur à m’en faire mal. La colère l’enflamme et la rage presque bestiale qui l’anime lui fait dépouiller les jardins de leur végétation, le sol gronde et chancelle sous l’expression de son pouvoir.


| Aislinn, NON ! |


J’avais hurlé, en proie à une peur profonde et personnelle pour mon employeuse, qui se mettait, je le sentais dans mes tripes, dans le plus grave des dangers. J’essaie de la retenir, mais je me fige. Je serre mon poing pour m’apprêter à l’envoyer vers la droite, instinctivement, en sentant une attaque grâce à mon don… Mais je la laisse arriver à son terme. Une brune plaque Aislinn au sol ; ce qui a retenu ma main, c’est l’instantanée et profonde conviction qu’@Sybille M. Dousmanis veut son bien. Elle aussi. J’échange un regard avec elle. Rassuré ; elle ne lui veut aucun mal, au contraire. Elle appelle quelqu’un à l’aide. Une autre menace potentielle se pointe, sous la forme de @Lyra al Khayzuran. Mon cœur se serre. Mon Hybris s’impose à moi. Me serre le cœur. Jusqu’à le comprimer, l’exploser. Au moment où @Luca Salducci se pointe, j’explose.


Je tombe à genoux. Main secouée de tremblements crispée sur la poitrine. Respiration sifflante, pupilles dilatées. Je ressens.


Je ressens comme jamais.


Je n’ai jamais eu d’âme. J’en ai la certitude, maintenant. Au moment de mourir ? Je ne sais pas. Mais je n’ai jamais rien ressenti de semblable. Jamais. Mon cœur s’est figé dans ma poitrine, le temps se suspend. Le raz de marée de colère, de haine, de frustration et de peur est si violent, si puissant, qu’un raz-de-marée a soufflé ma conscience comme une flammèche prise dans la tempête. Je savais déjà ce que c’était, la Mort. Je l’avais ressentie. La Mort c’est bleu. Et puis c’est froid. Mais il me manquait quelque chose jusqu’à cet instant précis. La Mort, c’est un silence. L’hybris a saturé mon cœur et ma conscience. Pourtant, quelque chose me retient, me réchauffe. Le vague écho d’une autre conscience malmenée –pas la mienne, mon âme est morte-, mais dont je sens la lutte silencieuse, à bout de force. Je reconnais le sentiment. Je reconnais le sentiment. Je regarde mes mains. Lâche ce cœur moribond qui bat totalement de façon erratique. Je suis trempé d’une sueur glacé. Grillé, fondu comme un circuit en surtension. Je peux encore agir. Avec cette conviction profonde qui m’anime. Je ressens ce que les hommes –et les réincarnés- ressentent le mieux. Cette bonne vieille colère. La haine agit comme un phare, et pendant qu’elles sont déjà en quête de cet objet maudit, j’agis d’instinct.


Je suis comme je suis. Et je fais ce pourquoi je suis fait.


Les sentiments extrêmement violents que je ressens chez le blessé me guident comme un phare dans la tempête. Je n’avais pas ramené de flingue vue la soirée, fouille obligatoire et tout ça. Pas le choix. J’ai ramassé au passage le bras brisé de la statue. Lourd, pesant. Du marbre ? Rien à foutre. Cette pomme est une malédiction. Je n’avais que ça à portée de main. Je dépasse le blessé. Tombe sur la pomme, bute du pied contre elle. L’or, c’est fragile. Si on ne pouvait pas l’emmener, il fallait trouver le moyen de le détruire. D’un cri de rage et d’effort, le sang et la fièvre battant aux tempes, j’abats mon arme improvisée sur la pomme. Encore. Et encore.

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Intrigue

everybody

Elle continue de maintenir @Aislinn O'Reilly soudainement rejointe par @Torben Rawne qui semble être celui qui pourrait l'aider à contenir la colère divine de la déesse qu'elle tient entre ses mains. « Elles sont devenues complètement folles! Il faut qu'on sache d'abord ce que c'est cet artefact! » Pas le temps de faire quoi que ce soit, Lyra s'empare de la pomme et Némésis grimace. Puis, le rythme s'accélère, Eros passe et sauve les cœurs mais se brûle à l'artefact. Ses cris interpellent la jeune femme qui hurle son prénom. L'écho s'écrase contre le mur du manoir quand son cœur se brise, elle ne bouge pas, relâche la pression sur Aislinn et se relève pour aller libérer Torben de l'emprise de son hybris. Une main ferme sur son épaule, la crise cesse « Tiens la, il faut faire quelque chose ! » Némésis vacille, genoux au sol, son propre hybris lui déchire le dos. Les ailes lui auraient été utiles à ce moment là. Il ne lui reste plus beaucoup d'énergie, mais elle veut essayer une dernière fois. La déesse suit @Aodha Ó'Súilleabháin  du regard, la pression exercée sur Luca lui hérisse l'échine. La vengeance appelle, la vengeance la ronge, elle se marche en direction de  la déesse inconnue s'arrête à côté de Luca et lui adresse un regard inquiet. « Tiens bon Luca, je suis là je vais t'aider » Mais d'abord, Némésis désire punir l'excès. Elle sort l'arme, la justice elle vise le bras qui tient l'objet et tire froidement, les mâchoires crispées, le regard noir de désir de vengeance. Elle se retient de la tuer, contrôle encore la déesse, elle a besoin de sa tête pour voir la situation. La pomme tombe sous le choc du plomb qui mord la chair, Némésis use de ses ressources pour guérir l'hybris qui ronge l'âme d'Eros, une main posée sur le dessus de la tête de Luca et de nouveau, elle se retrouve faible. Elle observe la pomme, se frotte le front, excédée. Pâris enleva Hélène, sous les promesses d'Aphrodite, Hélène même enfantée par Némésis si ses souvenirs à titre informatifs dans les livres sont exacts et si cette pomme est bien celle qu'elle croit être celle de la discorde. La guerre engendrée de la vengeance et tout a commencé avec cette pomme.

«  Je ne sais pas quoi faire » Elle souffle à Luca. Si elle la prend il lui arrivera la même chose qu'à Luca ? Si elle laisse une de ses filles s'en emparer que se passera t-il ensuite ? Elle n'arrive plus à réfléchir correctement. Sybille n'est pas hypnotisée, Luca s'est brûlé parce qu'il n'a pas été appelé ou parce qu'il est un homme ? Il faut qu'elle en ait le cœur net.  Alors elle attrape la pomme, tente le tout pour le tout.

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Célestine • tout le monde

Vous avez déjà vu une abeille terrifiée ? En fait, c'est ce que je suis actuellement.

Si j'avais correctement déduit que le monde était devenu fou, j'ai plus que bien fait d'aller me cacher sur la statue de la fontaine. Le monde a viré à la démence le temps que j'aille me cacher. Mes ailes tremblent de peur alors que je suis posée sur la pointe des doigts de la statue. J'essaye de me faire encore plus petite que je suis pour ne pas attirer l'attention sur mon refuge précaire.

L'un des endroits du parc, celui-là même où se trouve concentré le monde, est en train de virer à la bataille rangée à coup de don divin. Je suis trop loin pour voir précisément ce qu'il en retourne. Mais je suis plus que sûre qu'il y a des actions divines car personne ne tombe sans raison sans avoir été touché au préalable. D'ailleurs, je crois que la personne (@Lyra al Khayzuran) est même plus dans la catégorie évanouie qu'autre chose vu qu'elle ne semble pas se relever.

J'étais déjà pas emballée à l'idée d'aller m'interposer pour calmer les personnes (au moins essayer). Mais là, clairement, c'est non. Même si on me promet tout l'or du monde, c'est non. Je ne tiens pas à mourir ce soir. Comment pourrais-je être utile alors même que les réincarnations des dieux ne tiennent eux-même pas le choc ? Une nymphe comme moi se ferait mettre tout de suite mettre ko. Je vais rester là où je suis, je suis bien là.

Pendant quelques secondes, je me suis dit que je pourrais m'enfuir une bonne fois pour toute de cette soirée qui vire au n'importe quoi. Mais, si je quitte ma forme d'abeille, je serais d'une taille plus qu'appréciable pour faire une cible mouvante pour un truc perdu.

Si j'étais sous ma forme humaine, je serais en pleurs. J'ai pas signé pour ça en venant ici !

Un peu stressée à l'idée de finir prématurément ma vie, je ne parviens pas à garder mon équilibre sur mon perchoir et manque d'aller faire un plongeon dans l'eau. Fort heureusement pour moi, je parviens à me redresser ce qu'il faut pour aller me cacher dans le tout petit espace entre le doigt et l'anneau de la statue par je ne sais quelle manière.

Si je peux désormais examiner à loisir l'objet dans la position où je suis, je suis désormais dans une posture encore plus fâcheuse. En effet, on pourrait dire que je suis... euh... un peu coincée ? Il va falloir que je bouge un peu pour pouvoir parvenir à sortir de ma cachette. Et avant que je puisse sortir sans me retrouver coincer, il ne faut pas que je me retransforme. Parce que si je me retransforme maintenant... Je fais le régime le plus radical de tous les temps ?

...

Positivons : il n'y a pas encore eu les trompettes de l'Apocalypse. Tout. Va. Bien. Tu es très bien cachée. Tu n'as rien à craindre pour le moment. Profite de la vue.

Fiche codée par NyxBanana

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RÉSUMÉ:

Ce que j’avais redouté toute ma vie avec force pour l’avoir déjà plusieurs fois touché du bout des doigts. Décuplé par la magie ou par ce qui y ressemblait si furieusement, qui donnait une nouvelle dimension à des émotions que je connaissais bien. C’est trop fort. La première crise m’a presque abattu, mais j’ai trouvé en moi la force, la ressource de continuer. Je m’acharne sur cette maudite Pomme, mais ça ne sert à rien. La deuxième crise survient et je lâche un cri de douleur et de rage alors que mon cœur cogne si fort dans ma poitrine qu’il pourrait en sortir. Ca fait un mal de chien. Un connard joue au football dans ma cage thoracique, mais je n’ai pas le temps de me retourner en sentant l’arrivée d’un nouveau tiers, alors que l’homme par terre souffre d’une peur panique, irrationnelle, à vous filer des cheveux blancs.


Je suis cueilli à la mâchoire par un coup de pied de ninja qui me sèche par terre.


Je tremble à même le sol, dents serrées, bouche engourdie par le coup. Mieux valait un fouetté du pied qu’un direct avec les jointures en avant, mais ça sonnait. Et ça plus le reste qui se passait au niveau de ma conscience, assaillie et meurtrie d’émotions violentes et paniquées… J’avais juste envie d’en finir, torturé à distance par la psyché abîmée de tous ces gens qui s’écharpaient pour une chimère. Je me sens trempé de froid ; la sueur glacée me colle le front et le bas du dos. Le sang, si brûlant en comparaison, souille ma joue et l’arrête inférieure de ma mâchoire. Sonné, le monde tourne autour de moi et je me sens glisser, lentement mais sûrement, mais l’oubli et le néant. Les battements erratiques du cœur stagnent, faiblissent sous la douleur émotionnelle intense que je ressens de partout. Je sens vaguement quelque chose me tenir l’épaule. Et je rouvre les yeux d’un coup, aspirant goûlument le plus d’air possible, comme requinqué. L’hybris a reflué d’un coup d’un seul. Je dois plusieurs fois ouvrir et fermer les yeux, les écarquiller, pour essayer de clarifier un peu le brutal retour à la réalité. C’était la première fois que la faiblesse née de mon pouvoir refluait à ce point, aussi vite. Je relève un regard de survivant surpris à ma sauveuse, @Sybille M. Dousmanis, qui me demande de surveiller Aislinn. Coup de feu qui me ramène tout à fait à moi, réveille l’instinct du soldat, alors que la blonde qui m’a attaqué vient visiblement de se faire tirer dessus.


Aislinn.


Le prénom sonne en moi comme un rappel à l’ordre, un mantra, une inquiétude si vive que je ne peux plus la maîtriser. Je me redresse sur mes pieds, en sueur, haletant, dévasté, mais remis sur pieds par la disparition de mon hybris. Ma sauveuse est prise à partie par @Lyra al Khayzuran, qui se trouve plus loin, encore dévastée par le contact de @Luca Salducci, qui souffre toujours atrocement mais dont la colère, la peine et la panique m’atteignent avec moins de force. Je suis debout.


Respirer, c’est vivre. Vivre, c’est combattre. Aislinn.


Elle est là, debout. Elle se rapproche. Le cœur empoisonné d’un ardent désir de revanche. Brutal, sans concession, elle ne s’émeut pas des blessures des gens alentours. Je me projette en avant alors qu’elle veut l’objet que son amie a pris dans ses mains. Je sens sa détermination aussi froide et imperturbable que l’acier, sa colère contenue. Le sol tremble à vous faire cogner les roustons mais je serre les dents et progresse dans le cercle qui se dessine ; des plantes épineuses grimpant à vue d’œil. Elle tire à mort sur son pouvoir, mais elle se contrefiche des risques ; seul lui importe son succès. Au moment où elle touche la Pomme, c’est comme une puissante décharge d’une satisfaction qui irradie tout son être. Son amie lutte, mais elle est affaiblie.


| AISLINN ! | gueulais-je à pleins poumons, l’espoir fou qu’elle s’arrête, qu’elle retrouve la raison.


Je pousse un cri sous l’effort, la rage et la frustration, quand d’un coup de poing descendant je fais tomber l’objet. Je repousse brutalement @Sybille M. Dousmanis en arrière pour la protéger ; la rouquine aurait pu s’en prendre violemment à elle. J’attrape ma patronne par les épaules. Mes mains crasseuses et endolories glissent jusque ses joues. Jamais nous n’avions eu d’autre contact qu’une bête poignée de main. Je fais tout pour la ramener à la raison, la bousculant fermement, accrochant son regard d’une proximité inédite.


| Aislinn arrête ! Tu vas tuer quelqu’un ! Cette femme ne te veut aucun mal, et moi non plus. Cette foutue pomme te rend folle ! Lutte, putain, résiste à son emprise ! Tu n’en as pas besoin ! C’est un piège, toute cette soirée n’est qu’un foutu piège ! |


Décoiffé par la bagarre, le regard fou, la transpiration qui me colle une mèche et de la terre sur le front plus la lèvre droite défoncée et à vif par le coup de pied qui baigne mes gencives de sang, je dois avoir fière allure… Mais je tiens bon, saisissant la chance qui m’a été donnée par  @Sybille M. Dousmanis


| Pense à Ned ! Pense à ce que tu ressens pour lui ! Je le sais, je l’ai vu dans ton cœur ! Je ne peux pas annoncer à celui que t’aimes plus que ta propre vie que je t’ai laissée t’empoisonner avec ce fichu truc ! |

Spoiler:

LES JARDINS

Mendes est mort, c’est fini. Ils l’ont fait. Et ce même si ses dernières paroles ont pu laisser un arrière-goût étrange dans leurs gorges, celui du sang a été le plus fort. La vengeance est servie ce soir, même si tout a été plus compliqué que prévu. Ces prétendus chefs des autres gangs, qui font joujou avec leur proie, qui viennent se pavaner sous leur toit avec des envies de grandeurs et se permettent de les insulter… Peu importe maintenant. Le sang a été versé et les parjures sont à terre. Quoi qu’il puisse arriver, ils ont eu le dernier mot.

Il sort du trianon avec les autres, moins amoché et moins fatigué que la plupart d’entre eux, mais la main fermement enserrée autour de son arme. Alfonso a vu des choses pas nettes tout à l’heure, dans le couloir, il en mettrait sa main à couper. Il sort son téléphone, voit les messages inquiets. Les appels en absence. @Sybille M. Dousmanis. Avec Luca. Bien sûr, il aurait dû se douter que lui demander de rester à l’écart aurait exactement l’effet inverse. Il appelle à son tour, tombe sur la messagerie, jure un coup.  Il ferme les yeux, et l’appelle en silence, étend son esprit jusqu’à retrouver l’aura de Némésis. Dans les jardins, plus loin, près d’une statue, il sent qu’elle est là bas. C’est le chaos là aussi. Il sait que Sybille est là, mais il ne la voit pas. Il reconnaît par contre la silhouette de @Luca Salducci sur le sol un peu plus loin, et sa vision s’arrête brusquement. Il laisse ses comparses derrière lui et se précipite dans les jardins, entre les parterres de fleurs et les rangées de graviers, les haies taillées finement et les arbustes qui dans la nuit ont tous cette même couleur sombre. Il retrouve sans mal le lieu qu’il a vu un peu plus tôt, et il n’est pas préparé à la scène qui se déroule devant lui. C’est à n’y rien comprendre. Qu’est-ce qui s’est passé pendant tout ce temps ? Il ne voit pas Sybille, mais s’approche de Luca, l’arme au poing. Il a l’air sacrément mal en point. « Luca, Luca. » Il le tourne, observe son visage éteint, comme sous le choc. « Luca, bordel, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Où est Sybille ? » Il y a un grand fracas, des gens courent et une espèce de muraille de ronces s’élève plus loin. C’est à n’y rien comprendre. Il baisse les yeux de nouveau sur son ami, et voit ses mains qui semblent brûlées. Il serre les dents, reporte son regard sur ces silhouettes plus loin qui se débattent. Y a un truc pas net. Si c’est eux qui lui ont fait ça… et si Sybille est là-bas… « Fais chier. » Il se relève, l’arme au poing, et se dirige vers l’espèce de barrière de ronces.  

Spoiler:

LES JARDINS

Il entend les mots de @Luca Salducci, prononcés avec l'énergie du désespoir. Ok Luca. Compte sur moi. La barrière de ronces, il ne sait pas d'où elle vient, mais il sait que @Sybille M. Dousmanis est là, c'est une évidence ; il ne l'aurait pas vue dans sa vision sinon. Il y a des voix, des cris à l'intérieur. Augustin n''a aucune idée de ce qu'il se dit, de ce qu'il se joue à l'intérieur, et franchement il s'en bat les reins. Tout ce qui compte c'est Sybille, et la savoir là dedans avec des gens qui crient, en ayant vu les corps à terre et l'état de Luca - il ne réfléchit plus. Le sang appelle le sang. Le premier qui la touche s'en prendra une.

Sans plus de cérémonie, il se téléporte de l'autre côté de la barrière. Une, deux, il prend deux secondes pour imprimer ce qui se joue là. Une femme (@Aislinn O'Reilly) qui a l'air complètement possédée, menaçante, et un mec (@Torben Rawne) qui se tient entre elle et Sybille qui est prostrée derrière. Ca crie, ça bouge, ça menace. Il ne cherche pas à comprendre, lève son flingue et vise la poitrine de la femme. Le coup part, il s'en fout royalement, attrape Sybille et les téléporte plus loin dans les jardins, loin de cette bande de dégénérés.

Quand il pose les pieds à terre, il chancèle, chavire. Une pointe lui lance dans la jambe gauche, il grimace. Foutu hybris. Ca fait beaucoup pour une soirée.

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