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Same Blood | Vitto + Calliope

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Same Blood | Vitto + Calliope - Dim 5 Aoû - 19:55

Vito & Calliope
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☛ Same Blood ☚


Journée classique. Après avoir été faire mon jogging avec mon chien, je prends une douche. Je traine un peu, il fait chaud dehors et je profite de la fraîcheur que l’eau m’apporte avant de passer ma journée dans cette fournaise de l’été. La chaleur ne me dérange pas, mon sang est italien même si sur mon passeport il est noté que je suis née à Boston. Ma mère était de Florence, la plus belle héritière de cette région avec son blond vénitien sublime. Elle me manque, quand je pense à elle j’ai toujours un pincement au cœur, sa présence m’apportait tellement. Son absence n’est pas comblée et à mon avis, elle ne le sera jamais. Elle avait l’habitude de dire que je m’habituerais à sa disparition. Elle savait qu’elle ne survivrait pas à sa maladie. Son lymphome l’a emporté trop vite, je n’ai pas eu le temps de faire mon deuil, encore aujourd’hui j’ai l’impression de ne pas avoir tout appris de ma mère. Elle a tardé à me parler de mon père… elle l’a fait parce qu’elle ne voulait pas que je me retrouve seule… mais que je sois avec ou sans Alcide, j’ai toujours l’impression d’être seule. C’était elle ma famille, aujourd’hui j’aimerais avoir la digne place de fille auprès d’Alcide mais je vois bien qu’il n’est pas le père dont j’ai toujours rêvé. Je crois que si j’avais été un garçon cela se serait passé différemment. Je m’efforce d’être une bonne fille, de lui faire honneur en espérant qu’il me donne l’attention que je désire. Passons.

J’enfile un short en jean, un débardeur blanc et des chaussures de marche. Avant de descendre mon débardeur, je regarde la cicatrice qui se trouve sur mon flanc gauche. La balle qui a laissé cette trace aurait pu avoir ma peau, mais je suis toujours là. Je repense à ce moment avec Keith et je me sens presque rougir. La cicatrice va bien, elle ne disparaîtra sans doute jamais mais qu’importe. Il y a tellement peu d’homme dans ma vie… Enfaite il n’y en a pas, disons qu’il y en a un mais que l’on n’en est pas rendu à ce niveau-là. BREF

Je pose mes lunettes de soleil en serre-terre, je donne à manger au chat, je le caresse, idem pour Lucky mon golden retriever. Je file alors, j’enfourche ma moto et je me rends sur mon lieu de travail.

Le zoo. Passion et boulot, le travail n’existe plus. Je vis dans le meilleur milieu. Certes j’aurais pu partir à l’aventure à l’étranger mais il me fallait un point, du sang, un lien. Alcide est à Arcadia alors j’y suis depuis 11 ans. Je me gare et je file prendre mon poste avoir salué mes équipes. Je passe aux vestiaires, je change mon débardeur pour celui à l’effigie du zoo, j’enfile une ceinture avec tout ce dont j’ai besoin. C’est parti, sur le programme, je suis aux loups ce matin. J’ai une louve qui doit mettre bas

Je file voir son état, on attend la naissance depuis des semaines. J’enfile des gants en entrant dans les coulisses de l’enclos. Elle est dans une cage à part de la meute pour sa sécurité et celle des petits. Lorsque je pousse la porte, à travers les barreaux je vois l’une des scènes que je préfère. Je souris bêtement. Je compte… un… deux … trois… quatre… cinq petits, c’est énorme… sauf que l’un des petits m’inquiète, il est dans son coin et ne semble pas vraiment bouger. La maman laisse les autres téter. Je ne réfléchis pas trop, c’est mon défaut, je n’ai pas peur des animaux même sauvages et j’ai tendance à m’exposer un peu trop, comme l’autre soir au bal masqué avec l’apparition de la panthère. Je m’approche doucement du petit mais la mère n’apprécie pas du tout… Elle grogne et avant que je n’aie le temps de reculer, elle me mord la main. Je gémis sur le moment, un peu surprise. Elle défend son petit et les gants en plastiques ne me protègent pas du tout, je saigne pas mal, j’inspire. De ma main libre, je me presse d’attraper le louveteau par la peau du cou. Je me presse à sortir avant d’être à nouveau attaquée. J’inspire, je tiens le petit comme je peux, je ne m’occupe pas de ma main, je vais dans la zone de soin et je vais écouter son cœur. Je lui ouvre la gueule, je vérifie tout. Son cœur est faible. J’attrape à une main une seringue d’adrénaline, il a dû tarder à sortir et il est épuisé. Avec ma bouche je m’aide et je le pique. L’effet est rapide, le petit se lève et pousse un petit cri défensif. Je soupire de soulagement, impeccable. Cette fois, lorsque je le fais rentrer dans la cage, je ne m’approche pas de la mère, il y va de lui-même et prend sa place à la tétée. Je suis soulagée.

Je dois m’occuper de ma main, elle est douloureuse mais j’ai connu pire, comme une balle dans le ventre. La morsure saigne pas mal, la plaie est relativement grande mais je peux bouger mes doigts donc ça ira. Je marche tête baissée sur le même chemin que les visiteurs peuvent prendre et je heurte alors un homme. Je suis dans mon monde avec tout ce qui vient de se passer en trente minutes. Lorsque je relève la tête, je suis surprise de voir un visage familier, je ne m’attendais pas du tout à le voir… pas aujourd’hui, pas ici… « - Vitto ! » Je l’enlace maladroitement, je tente de ne pas le tâcher de mon sang. « - Mais tu es rentré quand ? »

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Same Blood | Vitto + Calliope - Lun 6 Aoû - 17:55



Terriblement dramatique. Il se répète les mots sous son souffle alors qu’il sort dans la rue, les doigts avides sur son paquet de cigarette éventré. Les mots sont passés du ton aride de son éditeur au Times, à quelque chose de beaucoup plus incriminant. Une accusation même.

Le bureau de son rédacteur en chef est loin derrière lui tandis qu’il s’engage vers les zones plus vertes d’Arcadia. Il n’aurait pas dû aller à ce rendez-vous hurle la fumée violemment recrachée autour de lui. Elle avait jeté un coup d’œil sobre sur la page qu’il avait rendu puis du bout des lèvres peintes en violine, le poison assassin avait débordé. « J’ai peur de trouver votre travail, » avait-elle commencé avant de prendre une pause flegmatique puis de reprendre, « terriblement dramatique. » Assis en face d’elle, Vito avait senti cette goutte dans l’estomac en l’écoutant – celle du débordement. Il l’avait regardé mettre son travail de côté et par extension tragique quelque part, lui-même.

Couvrir les évènements récents n’avait pas été son idée première mais contrôler la narrative aidait son clan et il y avait deux moyens de le faire : omettre ou en faire des caisses. Visiblement la seconde solution n’avait pas plu. Le découragement silencieux le suit alors qu’il marche plus vite, les longues jambes baignées de soleil dans la rue, l’ourlet parfait des couturiers italiens flottant adroitement autour de ses chevilles. Inutile de se chercher des excuses, il le sait : c’est un défaut. Le gout pour le macabre, l’horreur, les grands élans pseudos-romantiques – ceux du dix-neuvième pas celui des films hollywoodiens aux couleurs technicolors. Il s’est peut-être trop pris au jeu aussi, trop étroitement lié à ce nouveau travail éphémère au point de ne plus distinguer : une offense contre son travail devient une offense contre lui. En vérité, il est beaucoup trop sensible. « Terriblement dramatique, » répète-t-il une seconde fois.

Curieusement, il trouve à chaque pas loin du bureau une énergie nouvelle dans cette mauvaise critique. Se faire dire qu’il a mal fait, en particulier par cette femme qui se fait un orgueil de ne rien laisser à l’imagination, c’est un gage, une confirmation. Il se laisse griser un bref instant par la sensation sauvage et l’indépendance toute intellectuelle soit-elle, puis la réalité reprend ses doigts. Ce ne sont pas des pièces ou des nouvelles ici, ce sont des articles.

Il accélère son rythme et écrase son mégot à l’entrée du zoo avant de laisser la fumée s’échapper du récipient gris de cendre. Il y a sa « sœur » là-dedans. Il a horreur de ce terme, il a horreur de tout ce que peut lui léguer de ce côté-ci, Alcide. Vito refuse, visage fermé et regard fuyant. Terriblement dramatique en effet. Des fruits d’adultère, des affronts constant et bien vivant à sa mère, voilà ce qu’il voit quand ils se tiennent devant lui. La plupart son fiers en plus, ils pavanent avec des mines éclatantes dans l’entreprise familiale, la casa nostra au bout des doigts, la « petite » Italie en merveilleux état-civil. Caporégimes, consigliere et tutti quanti. Soldiere della Nuova Camorra. Vito en aurait ri s’il n’avait pas trouvé ça si tragique.

Foutu concept vraiment.

Calliope est la seule qu’il encaisse à peu près, douceur tranquille et courtoisie aimable qui lui rappelle l’onctuosité des glaces du pays. Rien à voir avec son père. C’est peut-être pour ça d’ailleurs qu’il la tolère. « Bartolli ? Ah c’est salle A, couloir de gauche, après la section orange. » Vito a un sourire presque enchanté, un labyrinthe, c’est ce qu’il lui fallait pour se changer les idées. Il s’empresse de parvenir au bon endroit mais percute la blonde avant même de terminer sa quête. « Vitto - Mais tu es rentré quand ? » L’azur se colore d’un tantinet de surprise à la vue du sang, le désir de guérir quasi instantané vibrant sur la pulpe des doigts. Il n’y cède jamais à cette première impulsion, se force à ne pas prendre de suite les mains de Calliope dans les siennes et préfère poser la sienne sur le coude de façon ferme. Il l’entraîne dans une salle d’eau. « Quelques semaines. » Déjà. Arcadia est nauséeuse dans ses veines mais il a décidé : cette fois-ci il resterait un long moment. « C’est une façon tout à fait inattendue de m’accueillir. Crois-moi, je n’ai en aucun cas besoin de sacrifices. » L’ironie perle au bout des cils, le sourire remonte sur les coins tandis qu’il place les mains de la blonde sous le filet d’eau froide. Il attend qu’elle raconte ses aventures et fait courir ses doigts sur la plaie fine. Bientôt, il n’y a plus rien. C'est toujours un peu étrange comme sensation et il a un regard tacite qui demande de ne pas commenter, de ne rien dire. « J'avais besoin de vert. Une pause ? »


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Same Blood | Vitto + Calliope - Mar 7 Aoû - 23:28

Vito & Calliope
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Le loup est un animal fascinant. Mon cœur s’est toujours porté vers cette race. Peut-être que je m’identifie à eux, peut-être que leur esprit libre me plait. Cette loyauté sans faille, la femelle prête à tout pour protéger son mâle. On a des images remarquables de femelles qui n’hésitent pas à se positionner sous la gorge de son mâle pour protéger les attaques, une morsure à cet endroit peut être effectivement mortel. Je n’ai pas trouvé l’homme pour qui je pourrais faire cela. Pour le moment c’est peut-être Alcide, mon père mais le retour n’est pas tout à fait égal. Mon gros défaut c’est que je n’ai pas peur des bêtes sauvages. Je ne réfléchis pas toujours à leur approche et parfois cela me joue des tours. Ce n’est pas ma première morsure. J’aurais dû faire attention. Mais lorsque je constate la faiblesse d’un louveteau, je me dépêche juste d’agir et j’aurais pourtant dû anticiper la réaction de la mère. Elle n’est pas agressive habituellement, c’est plutôt l’inverse, j’ai toujours un très bon contact avec les bêtes, parfois je me demande s’ils ne peuvent pas sentir la déesse qui vit en moi. Seulement là, Séléné – petit clin d’œil à l’une de mes équipières – défend ses petits et attaque. Elle me mord la main pour ne pas que j’attrape son petit par la peau du cou. Je sens vivement la douleur sur le coup mais l’adrénaline me fait reprendre le dessus. Je prends le petit avec ma main valide et je le sors rapidement. Mes gestes sont savants, je sais parfaitement ce que je dois faire. Injecter l’adrénaline dans le cœur, le petit a dû rester trop longtemps dans le ventre, sa sortie a dû tarder un peu. Dans ce genre de cas, le cœur travaille un peu trop et cela fatigue le bébé. Je suppose que c’est cela, parce qu’il n’est pas vraiment mort, son cœur bat, lentement, trop lentement. Je vérifie ses voies aériennes, qu’elles ne soient pas obstruées par quelque chose. Ce n’est pas le cas, donc mon diagnostic est bon. Je fais tout à une main, l’autre étant couverte de sang et douloureuse, je la tiens contre mon ventre. Je m’aide de ma bouche, je charge la seringue du produit. Le produit est injecté au niveau du petit cœur de la bête. L’effet se fait sentir rapidement. Je le vois chercher un peu plus d’air, son air à morfle disparaît doucement et il bouge. J’ai même le droit à un petit cri apeuré. Il réclame sa maman. Il est nécessaire que je les fasse se retrouver. Avec toutes les précautions qu’il faut, je ramène le bébé à sa maman, il se trouve un emplacement pour téter et je peux m’éclipser. Le nourrissage des autres loups devra attendre que j’aie nettoyé ma plaie. Je dois aller à l’infirmerie pour désinfecter cela. Nos loups n’ont pas de maladie mais je ne suis pas sûre que leurs dents soient propres, si je ne fais rien c’est l’infecter assurée. Je me tiens la main et je reprends le chemin inverse de quand je suis arrivée. Je regarde un peu les dégâts en marchant et je ne vois pas la collision arriver.

Je suis à des années lumières d’imaginer que je vais revoir mon frère. Alors quand je vois la tête et que je cerne ce visage blond familier, je ne peux qu’être ravie. Je sais que j’en fais peut-être un peu trop, enfin c’est une réaction totalement naturelle chez moi mais lui n’éprouve sûrement pas le même ravissement que moi. Vito est le fils d’Alcide, je veux dire le véritable fils, pas un bâtard, pas un demi comme moi. Il n’a pas vraiment d’affection pour moi… pour les autres. J’aimerais avoir une véritable relation de frère et sœur avec lui, après tout on partage le même sang, pourquoi ne pas réussir à s’entendre ? Je n’y suis pour rien… je n’ai pas demandé à être ce que je suis. Je n’ai pas voulu cela. Alcide est le seul fautif et j’aimerais que seul lui paye le prix de ses erreurs. Malheureusement je peux aussi comprendre que la simple vue d’un enfant bâtard d’Alcide puisse faire souffrir Vito. Cela lui remet constamment en face le fait que son père n’avait pas de respect pour les femmes, pas de respect pour sa mère. Il a été un goujat… ma mère en a souffert, elle l’a aimé elle aussi et elle l’a fui quand elle a compris que rien de bon ne pourrait se produire pour moi. Et moi je retourne dans cette prison à la première occasion. Elle m’avait prévenu au sujet de mon père mais je n’ai pas voulu écouter et maintenant je suis partagée entre regret et fierté.

J’enlace maladroitement mon demi-frère, le retour n’est pas au rendez-vous. Je souris quand même. Je suis contente de le voir, il reste ma famille à mes yeux. La réciproque n’existera sans doute jamais mais je travaille toujours plus pour que les relations soient saines… et surtout durables. Les liens du sang ont beaucoup d’importance à mes yeux. On est tous lié, tous dans le même bateau qui chavire de temps à autre. Je suis tellement surprise de le voir que ma première question est un peu brutale. Je veux savoir ce qu’il fait là. Lui qui parcourt un peu le pays, le monde même, qu’est-ce qui le ramène sur Arcadia ? Mais surtout quand est-ce qu’il est rentré ? Je n’étais pas au courant de son retour. La réponse attendra apparemment. Son accueil est à l’image de notre relation, maladroite, un peu brusque. Il me tire vers les premiers toilettes que l’on croise et passe ma main sous l’eau. Je l’écoute alors que le sang coule dans le lavabo. Il est ici depuis quelques semaines et j’apprends que maintenant qu’il est là. Je me sens toujours plus mise de côté. Finalement, j’ai bien l’impression que je ne ferais jamais vraiment partie de cette famille, c’est peine perdue. J’ai parfois l’impression de perdre mon temps. Je me force à sourire et à ne pas penser à cette sensation récurrente avec les Bellandi. « - Quelques semaines ? Et tu ne viens me voir que maintenant ? » Je joue la carte de l’ironie, c’est mon truc pour cacher ce que je ressens, souvent efficace. « - Je suis déçue de ne pas avoir été la première au courant » Je lève les yeux au ciel pour rajouter l’effet escompté puis je me reconcentre sur lui. Je fronce cependant les sourcils sans en rajouter à la suite de sa réplique. « - Arrête de dire des bêtises ! Je sais que tu es ravie de me voir ! Je t’ai trop manqué ! » Je lui fais un demi sourire malicieux. Ses mains se posent sur les miennes « - Aie… La louve qui m’a mordu n’y a pas été de main-morte » Pourtant doucement avec son don, je sens la douleur s’envoler et j’aime toujours autant regarder ma peau cicatriser rapidement. Aussi doué que Keith ou presque. « - Merci… alors ce besoin de se mettre au vert ? Comment ça se fait que ce soit à Arcadia ? Ce n’est pas l’endroit le plus « vert » que je connaisse. Et je sais déjà que ce n’est pas pour moi que tu es rentré, bien que cela m’aurait fait très plaisir » Je souris. J’essuis mes mains une fois son travail finit. Il ne reste que du sang sur mon t-shirt mais ça, il ne pourra rien faire, il n’est pas lessive en plus d’être guérisseur. « - Une fille ? Alcide ? Hm… ce n’est sans doute pas l’idée de venir dans ce zoo… alors je ne sais pas… je suis sûre qu’il y a autre chose. » Je regarde ma main, plus de cicatrice, plus rien. « - Alors, c’est quoi l’idée ? Parce qu’il doit bien y en avoir une pour que tu sois de retour ? » Et je veux savoir. Peut-être a-t-il entendu parler des meurtres en série ? On tue des prophètes, peut-être que cela le touche et qu’il veut en savoir plus ? Allez savoir.


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Same Blood | Vitto + Calliope - Ven 10 Aoû - 0:10



Il perçoit le reproche sous-jacent sous la boutade. Il cille, est presque tenté de répondre qu’il est allé voir son père en premier. Le sien. Mais il s’avère que c’est celui de Calliope aussi et d’une quantité non négligeable d’autres.  C’est terrible lorsqu’on se rend compte adolescent que ses peines et ses drames ont été partagés par milles autres, qu’il n’a été qu’une tête blonde parmi d’autres chevelures et que l’importance toute orgueilleuse qu’on aimait à se donner n’était que fumée au vent. « On garde le meilleur pour la fin, non ? Et la déception te sied au teint. » Achève-t-il dans un mouvement de tête serein. Il garde l’étreinte amicale qu’elle lui a offert, la capacité à donner toujours égale chez la blonde, presse un peu à son tour mais avec plus de retenue. Il l’apprécie, c’est déjà bien en soi, c’est déjà plus que pour les autres. Il est sensible certes, rêveur assurément mais il n’est pas naïf. Calliope se fait gentille et pourtours adorables, aimant les animaux et battant des cils comme sainte devant une croix, cela n’empêche qu’elle œuvre pour la Nuova Camorra et ce avec tout ce que cela implique. « Les animaux sauvages sont ce qu’ils sont. » Temporise-t-il cette fois-ci dans un sourire calme.

Il ne dit rien en voyant qu’elle n’a aucune autre marque sur ses avant-bras. Pourtant dans son métier - dans ses deux métiers - les marques venaient rapidement. Il y avait un autre prophète comme lui au sein de la Nuova Camorra ? Le regard passe des bras blonds au visage sage. « - Merci… alors ce besoin de se mettre au vert ? Comment ça se fait que ce soit à Arcadia ? Ce n’est pas l’endroit le plus « vert » que je connaisse. Et je sais déjà que ce n’est pas pour moi que tu es rentré, bien que cela m’aurait fait très plaisir » Il y a l’odeur du sang qui lui reste coincé aux narines, l’âpre métal en arrière-gout, toujours. Il lave ses mains à son tour. « J’avais envie d’un retour aux sources. »

En vérité, Arcadia agit comme un trou noir, le magnétisme destructeur et imparable. Il a erré des années, luttant avec un acharnement têtu contre l’attraction fatal puis un matin, il a décidé que la meilleure manière de lutter finalement c’était d'y céder. « C’est amusant que tu dises ça. Techniquement, rien ne te retient dans cette ville et pourtant tu y restes. Des animaux en détresse, il y en a ailleurs. Il y en a même partout. » La détresse, ce n’était pas ce qu’il manquait à ce foutu monde. « - Une fille ? Alcide ? Hm… ce n’est sans doute pas l’idée de venir dans ce zoo… alors je ne sais pas… je suis sûre qu’il y a autre chose. » Il sourit un peu plus, finit même par laisser échapper un rire. Elle est terrible avec ses allusions. « Ça a à peu prêt autant de sens qu’une course de dodo. » Les femmes qui lui plaisaient avaient la particularité de ne jamais être ancre et Alcide…

Il ramène ses cheveux en arrière, la manne blonde indocile sous ses doigts impatients. « Je t’offre un café ? Il y a bien une cafétéria ici quand même ? Ce serait pire que de l’esclavage sinon. » Il se penche vers elle, la confidence faussement outrée ourlant les lèvres d’un sourire complice. « Je peux faire un scandale pour que tu aies la meilleure machine à café de la ville ici au pire. » Il se redresse, la suit pour se diriger vers la fontaine d’or noir et regarde un peu autour. Les zoos sont empreints d’une tristesse qu’il ne s’explique pas, des mises en cage volontaire pour l’amusement des humains. C’était le prix pour voir des sourires sur les faces de bambins, jusqu’à ce qu’ils comprennent la triste réalité. « Et toi ? Comment ce sont passés ces derniers mois ? » L’intérêt est réel et il y a un peu plus de tendresse au fond des yeux.


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Same Blood | Vitto + Calliope - Jeu 6 Sep - 18:42

Vito + Calliope

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La visite de Vito est plutôt une surprise. Je ne m’attendais pas à le voir débouler d’un coup sur mon lieu de travail. En plus j’apprends que cela fait une semaine qu’il est rentré et que je l’apprends que maintenant. C’est une habitude constante, un sentiment pesant que de se sentir exclue de sa propre famille. Je sais que ce n’est pas une famille conventionnelle, je tente de garder des liens avec cette famille que j’apprends à connaître de jour en jour mais pas facile de gagner sa place. J’aimerais mais être la fille d’Alcide n’est pas évident tous les jours. Sans me plaindre, j’ai souvent l’impression d’être mise de côté. Je n’arrive pas à savoir si c’est de la protection ou juste qu’il se fiche royalement de moi. La déception est là et un jour peut-être que j’oserais m’éloigner de ce père qui ne semble pas me vouloir comme fille. Dommage. Je sors l’ironie mais peut-être qu’au fond, j’y trouve de moins en moins ma place dans cet ensemble. Peu importe, je commence à avoir l’habitude. Je ne suis pas la fille d’Alcide, pas vraiment, mon père a eu une aventure avec une autre femme et il est vrai que je n’ai pas la moindre légitimité. Sans doute que je mitraille un peu trop mon « frère » de question. Pourquoi ce retour ? Pourquoi maintenant ? La curiosité sans doute, j’aime bien comprendre. Ce que j’ai fortement compris c’est qu’il n’était pas des plus pressé de me voir. Je dois me faire une idée, il n’est pas aussi enchanté d’avoir une sœur que moi d’avoir un frère. Je peux comprendre aussi. J’ai grandi toute seule, je réclame une famille, peut-être un peu trop, je ne sais pas. J’encaisse aussi la phrase… Je déglutis. Je le regarde soigner mes mains, je le remercie même mais j’avoue que je digère plutôt mal cette phrase. Donc je n’ai pas d’attaches ? La Nuova Camorra n’est apparemment pas suffisant. Mon père non plus. Je le prends comme un pique et il réussit à me blesser. J’encaisse, je n’ai pas le choix, qu’est-ce que je suis censée faire d’autre ? Lui rentrer dedans ? Je pourrais mais je n’ai pas envie, c’est de l’attaque facile et j’en ai marre de devoir me justifier. Je perds largement mon sourire. Il me confronte à cette réalité, à ce monde. Peut-être qu’il a raison, je devrais partir et penser à moi. Je devrais disparaître et les laisser tranquille. J’y ai déjà pensé. Je tente de rester positive. Je ne saurais pas vraiment ce qui l’a fait revenir. Je hausse les épaules, je n’ai pas plus de réponses. « - Il faut croire que tu as plus de raison que moi de venir ici alors » Une manière détourner de répondre. J’ai récupéré mes mains. Je les frotte sur ma blouse pour essuyer l’eau. Elles sont comme neuves, j’aime ce don de guérison. Il est encore plus efficace que Keith. Il veut m’offrir un café. J’arque un sourcil, surprise. « - On a une cafétéria. Je suis étonnée, tu ferais réellement quelque chose pour moi ? » J’inspire et je tente de reprendre un sourire. Je me frotte presque les mains nerveusement maintenant. Comment se sentir toujours de trop dans une famille qui prétend être la tienne. Je le regarde avant vers la fontaine. Il veut savoir comment se sont passés ces derniers moi. « - Génial. Vraiment. » Je ris nerveusement. Je me suis prise une balle dans le ventre mais tout va bien. J’ai toujours le pansement sur une plaie qui se referme trop lentement. Je pourrais lui demander de la refermer mais finalement non. « - C’est tendu, j’ai essuyé quelques balles. Le quotidien, n’est-ce pas ? » Je m’avance vers lui. Je ne le regarde pas, fuyant son regard. « - Alors ce café ? Je vais devoir le réclamer encore une fois ? Je te préviens juste que nous ne sommes pas réputés pour le bon café » Haussement d’épaule à nouveau. « - C’est par-là. » Je lui fais un signe de tête vers la droite, on doit trouver une des huttes où les visiteurs peuvent faire une pause. Il n’y aura pas grand monde à cette heure. On s’y dirige. Je demande deux cafés à une serveuse, elle ne devrait pas me faire payer. On va s’assoir sur une table de pique-nique en attendant les cafés ? Face à face. Je me tiens légèrement le ventre. Je ne veux pas montrer mais parfois la douleur de la plaie me surprend, elle se rappelle à moi, pour ne pas oublier que j’ai été trouée. « - Donc aucune raison particulière à son retour ? Toi qui était sans attache, laisse-moi être étonnée. Tu crois que c’est une bonne idée de revenir dans ces guerres qui pourrissent les rues d’Arcadia ? » Je m’écarte un peu quand la serveuse vient déposer un plateau avec deux cafés, du sucre et deux petits gâteaux qui accompagnent. Je ne sucre pas, je prends ma tasse entre les mains, il fait chaud mais j’aime sentir la chaleur entre mes paumes.




AVENGEDINCHAINS


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Same Blood | Vitto + Calliope - Mar 11 Sep - 15:32



Le rapport de Vito à sa famille – à n’importe quelle branche de sa famille – avait toujours été pénible, surtout pour lui aimait-il à croire. Le rejet lui était inné, la cruauté presque trop abondante au bout de la langue comme pour contrer une sensibilité trop intense. On l’avait fait souffrir, les plaies encore mauves sur le cœur, la guérison lente sur la chair, c’était bien normal qu’il partage cette douleur avec ceux qui en étaient, à leurs manières, à l’origine.  « Il faut croire que tu as plus de raison que moi de venir ici alors. » Il se fendit d’un rire où l’ironie glacée pourléchait les contours. Il se posait la même question à vrai dire, encore et toujours, l’obsession en guise de breakdown nerveux qu’il noyait dans des ivresses passagères mais régulières. Il n’était pas rare de trouver des bouteilles éventrées dans sa cuisine, le vin pourpre au fond des verres en guise de prescriptions narcotiques. Son seul véritable échappatoire résidait dans l'écriture, l'arme de la plume offerte par un Alfonso Brizzi farceur et mécène des années plus tôt. Il noircissait des pages à l’encre, la machine à écrire vieillotte confortable sous ses doigts. Le son des touches s’écrasant contre le vélin, les phrases défilant sous des yeux shootés rouge durant des insomnies forcées était précisément ce qui le maintenait à l'intérieur des remparts friables de sa raison.

« - On a une cafétéria. Je suis étonnée, tu ferais réellement quelque chose pour moi ? » Aïe. Le reproche était amer mais mérité et il se garda bien de la regarder. Elle aurait cet air d’agneau déterminé, la conviction farouche de ceux qui savent qu’ils sont innocents et qu’ils n’ont donc pas à plier l’échine. Elle n’avait pas demandé à être sa sœur après tout, il le savait bien. « Il m’arrive de ne pas être… » Dommages collatérales. Les mots butèrent sur la bouche alors que les doigts lissaient avec facilité un sang qui déjà cessait de se répandre. « Des balles ? » Il passa ses mains sous le jet d’eau froide, le cœur cognant un peu plus fort, l’inspiration plus sèche. Elle n’avait pas à demander quoi que ce soit quand il ressentait les pincements habituels quand on lui mettait des blessures dans l’esprit. L’envie d’effleurer et guérir n’était alors jamais bien loin. « Je peux voir ? Ça ne me prendra pas longtemps, normalement. » Il se tourna vers la blonde qui changea rapidement de conversation, embarrassée, joues roses et azur ajourné. Un froncement de sourcils zébra le visage de l’américain, lui laissant le bénéfice du doute. Il la savait active au sein de la Nuova Camorra, avait même entendu parler de sa montée en grade. Il en avait été quelque peu surpris sachant combien le clan était peu propice à croire en ses figures féminines mais sans doute qu’elle avait dû arracher sa nomination à la brisure d’autres poignets.

Il l’observa, le silence provisoire sur des lèvres closes. Il avait toujours été volubile mais prudent, l’héritage du caractère familial imprimé sur ses gestes qui se voulaient désinvoltes. L’œil glissa sur le ventre avant de revenir sur le sourire contrit qu’elle lui offrait. « Toi et moi, nous savons très bien qu'Arcadia n’est jamais une bonne idée. Mais c’est ce qui se rapproche le plus de la maison je suppose. Il y a quelque chose qui m'échappe ici, un peu comme une horloge mal huilé qui fait tic-tac tic-tac... ça m’énerve. Même loin t'as ce foutu bruit. J'ai décidé de n’improviser horloger pour voir. » Il haussa les épaules avant de s’écarter à son tour. Il ferait en sorte de la guérir, bon gré mal gré, quand ils termineraient leurs cafés, sinon il savait que ça virerait à l’obsession.

Sans doute était-ce un effet de la cité et de la concentration improbable de forces gravitationnelles cognant entre elles, mais si l’inclinaison le portant à sauver autrui lui avait toujours été perceptible au bout des doigts, elle devenait irrésistible une fois qu’Arcadia refermait ses bras tendres et nauséeux autour de lui. Il était parvenu à maîtriser ses premiers réflexes à l’extérieur, la démangeaison de toucher les commotions et les crevasses comme de simples morsures bénignes mais il sentait confusément que les choses se modifiaient lentement, son sang bouillant sagement dans des veines inconsolables de ne pouvoir soigner toutes les ecchymoses entraperçues. « Père, t’as donc enfin accepté dans les rangs de la Nuova… » Il déposa le sucre puis la crème au centre de son café noire, les volutes blanches comme des tourbillons de clarté autour de sa cuillère. « Il était temps. Un zoo reste un zoo, même à nouvelle échelle. Je m’occuperai de ta blessure avant de partir. » L’information fut sereine et même accompagnée d’un demi-sourire. Artémis prenait son breuvage de façon trop amère, la brûlure avide sur la langue rose. « J’ai toujours pensé que les gens qui prenaient leurs cafés noirs ne le faisaient que dans l’optique qu’on les prenne au sérieux. Tu vas me dire qu'il n'y a que les gens trop dramatiques qui prennent le leur avec du lait et du sucre, tu n'auras pas tord. » La taquinerie borda les cils avant qu’il ne souffle sur sa tasse, le liquide apaisant frôlant ses lèvres. « Bien, raconte-moi ce que j’ai loupé. La véritable version. Tout le monde est beaucoup trop anodin et je ne sais pas si c’est pour me protéger ou si c’est parce que l’on pense que je ne sais pas garder de secrets. Ce qui est stupide vraiment, je suis une tombe. » Le mot tomba, lourd, l’ivoire pourtant rieur au-dessus de la vapeur agréable de leur table. « Qui te courtise, qui courtise père, qui a poignardé qui. En général ce sont les points importants de la Nuova donc autant commencer par là. » Le cul et le pouvoir, deux leviers, même vitesse.

Chassez le naturel du journaliste (et il revenait au galop).

La conversation coula, sereine, presque familiale. Le charme tout naturel perla dans les iris bleue de sa cadette et Vito termina de soigner ses plaies dans une moue déconcertée. Il ne pouvait décemment pas lui refuser grand chose malgré la rancune qu'il vouait secrètement à tout ces enfants conçus hors mariages, tout ses liens qu'on lui avait imposé trop tôt, sans lui demander son avis ou son accord. Calliope fut sage sous la luminosité de la guérison un peu tardive, racontant à demi-mot ce qu'il en était et les péripéties dangereuses traversées. Lui n'avait jamais été un thaumaturge assidu, le désir trop brouillon sous une mesure éphémère, la concentration parfois vacillante mais généreuse.

Lorsqu'ils rentrèrent ensemble et qu'il la déposa devant chez elle, il fut presque tenté de lui ébouriffer les cheveux, un peu comme un grand frère affectueux.

Pieux vœux. Terribles mensonges.


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