I'll always be there | ft. Annalisa - Jeu 23 Aoû - 2:54
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Clarence & Annalisa
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«I want to do with you what spring does with the cherry trees.»
She sweeps you up your feet. Chaque fois que vos corps s’unissent, que vos cœurs battent à l’unisson et que vos mots se perdent dans le respire de l’autre. T’as l’impression de tomber toujours plus amoureux, que ton âme devient un peu plus dépendante de la sienne à chaque fois que tu touches à nouveau son corps. Annalisa est une drogue, mais une bonne drogue. Pas comme celle, crois-tu, qu’on te disait de prendre chaque jour pour ne pas mourir un peu plus de l’intérieur et qui ne fait plus effet, depuis quelques temps. C’est tout naturellement que tes yeux se remplissent d’étoiles quand tu la regardes. Maintenant, Anna est assise à la table de la cuisine et, toi, tu l’observes comme un idiot avec ta chemise mal boutonnée, rentrée à la va-vite dans ton pantalon, et ta chevelure en bataille que tu t’efforces de replacer comme tu peux sans miroir. « Les produits pour le bain dont je t’ai parlé sont dans le sac sur le coin de la table. Sens-les, ils sont fabuleux ! » Un rire, des lèvres qui se pincent sous le désir qui ne cesse de te brûler les reins. Elle a toujours un petit quelque chose de plus après l’acte, tu trouves. Une femme habituellement si tranquille qui ne fait plus preuve d’aucune retenue dans ces moments-là, ça te plaît terriblement.
Finalement, tu te résous à décrocher ton regard de la belle pour te retourner et sortir une bouilloire de l’armoire. Tu la remplies vite fait avant de la poser sur le poêle allumé. Normalement, tu préfères un bon verre de vin après l’amour, mais si Anna est réellement enceinte, comme Askja t’a dit au téléphone, tu ne veux pas prendre le risque. Pendant que l’eau crépite, tu t’affaires à défaire les quelques sacs que t’as apporté avec toi. Dans le premier, un paquet de muffins pour Cyrus et Agnès que tu déposes sur le comptoir ainsi que quelques petites boîtes contenant des gâteaux et des tartes pour les autres enfants ; tu leurs a promis, alors les voilà ! Dans l’autre, c’est tout-à-fait différent : ce sont plusieurs livres d’images pour apprendre à bébé Sveinn les mots du quotidien, les noms des couleurs et ceux des animaux. Tu les déposes sur la table, comme tu comptes les montrer à Anna après la discussion que t’envisageais initialement. Quand la bouilloire crie, demandant à être vidée, tu sors deux tasses que tu remplies avant d’y noyer deux poches de tisane aux petits fruits.
Une des tasses se pose devant Annalisa au même moment où tu t’assieds sur la chaise à sa droite. Tendrement, tu l’embrasses sur la joue avant d’attraper le troisième sac que t’avais laissé sur la table. Minutieusement, surtout pour ne pas renverser une des tasses, t’en sors le contenu : quatre boîtes de caméra de surveillance high-tech que t’étales devant toi avant de reposer ton attention sur ta douce. « Alors, ce n’est pas grand-chose, mais j’ai cru que ça pourrait être nécessaire. Tu sais comment ta sécurité et celle de tes enfants me tien à cœur… J’essaie d’être là le plus souvent possible et je me sens mal de ne pas être toujours à tes côtés alors que tu en aurais certainement besoin… » Et ça me détruirait qu’il t’arrive quelque chose alors que je ne suis pas là ; voudrais-tu ajouter, mais tu ne veux pas parler de malheurs maintenant. Ta main glisse sur la joue de l’aimée que tu caresses du bout du pouce, le regard désolé plongé dans le sien. Si elle te demande de venir t’installer chez elle, tu le fais sur un battement de cœur, sans hésiter. Mais tu crains quand même qu’une telle initiative la mette encore plus en danger. Tu détestes les dilemmes de ce genre. « Ce sont des caméras avec détecteur de mouvement. » T’empoignes une des boîtes que tu déballes pour lui montrer le contenu. « Elles peuvent être contrôlées à distance via une application sur ton téléphone. J’ai la même, devant ma porte d’entrée. En fait, sur l’application, tu peux voir en direct ce qu’elles filment et recevoir des alertes quand elles détectent du mouvement. Si ça te rassure, je peux aussi les connecter à mon téléphone et recevoir les mêmes alertes. », termines-tu d’une voix bienveillante. La boîte est remise sur la table et tes mains entourent cette fois ta tasse encore chaude. Elle est rassurante, cette chaleur qui titille le bout de tes doigts. Pour un instant, tu viens poser ton front sur l’épaule d’Anna avant d’y appliquer un baiser et de finalement te redresser convenablement. C’est que, malgré le sérieux de la situation, t’es toujours un peu plus affectueux qu’à l’habitude, après t’être amusé avec elle.
I'll always be there | ft. Annalisa - Mer 29 Aoû - 20:45
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«I want to do with you what spring does with the cherry trees.»
La respiration est calme, tranquille. Elle ne suit pas le rythme des pensées inquiètes et des angoisses qui rongent ton cerveau. Il faut en finir avec ces histoires de mafias, cette injustice qui ponctue la vie de l’être aimé. Quand tu repenses à son histoire, parfois, tu brûles d’une colère sincère. D’une envie de faire exploser ces systèmes aliénants. Cesser de voir des vies détruites pour des motivations que tu ne saurais comprendre. Une main se glisse dans l’épaisse chevelure rousse, serrant l’aimée plus fort contre toi. Un murmure : tout ce que tu fais pour elle, pour ses enfants, est naturel, normal. Si tu venais à la perdre, ton monde s’écroulerait ; c’est le pire des cauchemars, celui que tu fais même éveillé. « Je t’aime aussi, Anna. », ajoutes-tu en posant un baiser sur le haut de sa tête, parce que tu crois qu’elle a besoin de l’entendre concrètement, en ce moment. Un doux sourire sur les lèvres, tu la couvres d’un regard protecteur, te détournant seulement pour prendre un biscuit que t’enfournes dans ta bouche.
La voir s’extasier devant les produits pour le bain détend l’atmosphère, l’éloigne de la lourdeur qui allait s’imposer naturellement. Ça fait du bien à l’âme de penser à autre chose qu’au danger, l’instant de quelques minutes. Ton sourire s’élargit lorsqu’elle s’exclame qu’elle les aime tous. « On les essaiera quand les enfants dormiront. » Pour ne pas être dérangés, pour profiter du silence qui se fait rare dans une maison si pleine de petits individus. T’es content de ne pas t’être trompé pour les senteurs, surtout que la boutique d’Aislinn offre plus de variété (des odeurs moins artificielles, surtout) que ses concurrents plus grands et plus connus. Et puis, le sujet principal revient sur la table. Inévitablement. T’écoutes Anna, tu fronces les sourcils. Condamner la porte ? Tu comprends l’intérêt et pourquoi elle peut penser à une telle alternative, mais tu ne vois pas ça spécialement comme une bonne idée. Cette porte est nécessaire. Pas seulement pour que tu puisses entrer discrètement, mais surtout parce que si des indésirables se pointent, c’est plus facile de filer par une porte que par une fenêtre. « Même si c’est rassurant Anna, je pense que tu ne devrais pas rendre la porte de la cuisine inutilisable. S’il y a un feu ou un truc du genre, c’est toujours mieux d’avoir deux sorties possibles qui ne sont pas des fenêtres. Mais je pense qu’on pourrait sûrement regarder pour la sécuriser en la changeant. Un matériel plus lourd et plus solide pourrait faire l’affaire. Pourquoi pas une porte qui s’ouvre seulement de l’intérieur ? » Tu n’es pas un spécialiste en ce genre de choses, mais l’ami Google est là pour t’aider ; tu ferrais tes petites recherches plus tard. C’est clair qu’une porte de ce genre ne servirait à rien si la Bratva envoyait une version réelle de Juggernaut, mais les probabilité qu’ils pensent à ce genre de choses ou qu’ils aient une divinité avec un tel pouvoir sous la patte te paraissaient un peu faibles. Dans ta tête, ils sont plus le genre de gens à avoir un revolver à la place du cerveau. Faudrait vraiment que t’arrêtes d’angoisser au moindre détail, Birdwhistell.
En tout cas. T’inspires et tu prends une nouvelle gorgée de ton thé désormais tiède, en jetant un œil aux caméras. « Alors… Je pense qu’il faudrait évidement en placer une à ta porte d’entrée. Comme ça, tu pourrais voir qui sonne sans avoir à t’approcher de la porte. Dans le même ordre d’idée, je pensais à la porte de la cuisine. Même si on la sécurise, je pense que c’est nécessaire. Par contre, ça serait mieux qu’elle soit un peu plus éloignée que celle de la porte d’entrée pour qu’il n’y ait pas trop d’angles morts dans cette zone. » Tu croises les bras contre ton torse, l’air de réfléchir. Les deux autres ? Tu ne sais pas encore. Il faudrait faire le tour de la maison et vérifier les endroits où une surveillance électronique serait la plus nécessaire. Et s’il le faut, si ça peut rassurer ta douce, t’irais vous en procurer une ou deux de plus.
Mais quelque chose qui ne peut pas être réglé par une caméra te tracasse. « Est-ce que les enfants se jettent toujours sur la porte sans savoir qui sonne ? », la questionnes-tu, sincèrement inquiet. Ils sont adorables, les enfants d’Anna, mais leur sociabilité et leur enthousiasme pourrait être dangereux autant pour leur mère que pour eux-mêmes. S’il le fallait, t’irais leur parler toi-même. Surtout que le message vaut autant pour ta propre progéniture. Tu te souviens toi-même avoir ouvert la porte à un livreur de lait un peu louche quand t’avais une dizaine d’années et de sa grosse voix qui demandait si tes parents étaient à la maison ; l’image la plus claire étant celle de ta mère qui est apparue derrière toi en mode oursonne malgré sa petite taille – c’est qu’elle te manque, ta maman.
I'll always be there | ft. Annalisa - Lun 10 Sep - 23:46
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«I want to do with you what spring does with the cherry trees.»
Oh. « Ça va ? » que questionne ton regard expressif quand elle revient avec sa boîte de médicaments. Un silence qui laisse parler tes iris, une main qui se glisse dans le dos qu’elle couvre d’une caresse douce et rassurante. Encore, tu repenses aux mots d’Askja. À l’avenir qu’ils annoncent et qui te paraît encore trop loin. Les doigts glissent sur la nuque, se fondent dans les cheveux-infinis. « Alors… Pourquoi pas à la fois dans le salon et dans le jardin ? » murmures-tu d’une voix douce. Un consensus nécessaire. Dans un monde idéal, aucune caméra n’aurait eu sa place ici, mais les choses sont rarement ce qu’elles doivent être. Tu sais que ce n’est pas un système de surveillance qui empêcherait la Bratva de faire quoi que ce soit – la pensée te fronce les sourcils – , mais ça offre l’illusion d’être en sécurité. Une autre, comme tu sais si bien les faire… « Par contre, j’irai en acheter une autre pour le salon. Moins sensible, parce que tu vas me détester si on en installe une qui réagit à tous les mouvements ! » Un rire se glisse hors de ta gorge pour détendre l’atmosphère qui, entre le sujet et le mal-être relatif d’Annalisa, te paraissait bien trop tendue.
Attentif à ses mots et à ses gestes maladroits, tu l’écoutes te parler, rassuré de savoir que la situation s’améliore un peu avec les enfants. Si les plus vieux comprenaient, ce serait plus facile de faire comprendre aux plus jeunes la nécessité de changer leurs habitudes, tu crois. Ils finiraient bien par prendre exemple sur leurs aînés. Mais le temps que ça prendrait était aussi un moment pendant lequel tu t’inquiéterais autant que leur mère. T’avais pas spécialement envie d’avoir du sang sur les mains parce qu’un idiot avait osé s’en prendre à un des mômes, honnêtement – mais il faut ce qu’il faut, hein. Un soupire, mais rien d’embêté. « Je leur parlerai, Anna. Peut-être que les plus jeunes comprendront mieux si c’est quelqu’un d’autre qui leur dit. » C’était ton cas quand t’étais môme et c’est aussi celui de tes enfants qui écoutent parfois plus les conseils de tata Aislinn que les tiens. C’est un peu insultant, parfois, mais qu’est-ce que tu peux bien y faire ? Répondant à sa quête d’affection, tes bras s’enroulent autour de ta douce que tu serres fort contre toi. Pour un moment, ton nez vient se blottir au creux de son cou que tu embrasses chastement. Un silence s’installe, te laissant profiter pleinement des battements de cœur et de la respiration de l’aimée. Doucement, tu la berces, murmurant à son oreille que tout va bien aller, que tu seras toujours là pour la soutenir ; t’avais été là en tant qu’ami depuis quelques années et maintenant c’était en tant qu’amoureux, et ça ne changera pas. « C’est une décision difficile, mais je pense que c’est ce qu’il y aura de mieux pour toi et les enfants. Une maison c’est matériel, ça se remplace. Les souvenirs seront toujours dans ta tête et dans ton cœur. » Toi-même t’avais quitté ta maison, il y a près de sept ans. Tu savais que ce n’était pas une séparation facile, mais qu’il fallait parfois prendre sur soi et l’assumer. Si t’avais choisi de rester à Bervely Hills, tu n’aurais jamais rencontré Anna et, aujourd’hui, la perspective te paraissait terrible. « On fera les boîtes tous ensemble, ça ira vite, tu verras ! », la rassures-tu.
À contre cœur, tu la laisses s’envoler pour qu’elle puisse prendre son médicament. Curieux, t’attrapes le papier d’aluminium que tu tritures pour voir s’il y aurait une quelconque inscription au sujet de son contenu. « Une maison pour autant de gens ça risque d’être un peu cher et difficile à trouver sur Arcadia, mais on a les moyens. Sinon on peut regarder en bordure de la ville. Mais on trouvera quelque chose. » T’as les yeux qui pétillent juste à penser à l’éventualité que vous finissiez réellement par vous installer ensemble. Ça ne fait pas très longtemps que votre couple est officiel, mais tu la connais depuis un moment suffisant pour dire que tu te vois vivre avec elle et plus encore. Tendrement, tes mains, après avoir laissé tomber l’emballage sur la table, se glissent dans les siennes et tes pouces en massent le dessus, alors que tes lèvres viennent picorer celles de la douce. « Et il faudra peut-être prendre en compte l’espace nécessaire au cas où on décide d’avoir d’autres enfants.» Ça te paraît drôle, d’une certaine manière, d’en parler comme ça. Avec Eleanor, ça n’avait jamais été une chose prévue, un événement préparé ; les choses s’étaient faites toutes naturellement. « Est-ce que ça va, Anna ? Tu peux aller te reposer si tu veux, je m’occuperai du repas… », glisses-tu finalement en venant coller ton front contre le sien.