AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

our murmuring is the devil's music (artyom)

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
our murmuring is the devil's music (artyom) Empty
our murmuring is the devil's music (artyom) - Lun 15 Oct - 19:43


OUR MURMURING IS THE DEVIL'S MUSIC
début août 2018 @artyom kozyrev


Elle allume les bougies. Une à une. Une dizaine. Et se laisse bercer par l'ambiance calfeutrée qu'elle modèle dans l'arrière-magasin. Elle inspire, doucement, longuement, puis recrache l'air qui vient d'emplir ses poumons de la même façon. Debout, toujours une allumette en main qui s'éteint gentiment, elle rouvre ses paupières quand les battements du palpitant ralentissent enfin. Et ses mains rangent machinalement les bibelots qui jonchent l'unique table de l'endroit. Elle saisit des ouvrages, les empile sur un buffet, entasse ceux qui doivent regagner les étagères du commerce. Tout ça dans le calme. Dans un silence presque angoissant. Entourée des ombres que font vivre les flammes qui dansent sur son passage.

Elle fredonne sans s'en rendre compte. Ses doigts regroupent des cartes en pile et elle s'assoie, mécaniquement, à leur contact. Un tas. Un second et d'autres prennent forme. Tous à égal distance. Au millimètre près, sûrement. L'habitude. La démence. L'âme qui les positionne est maniaque. Elle le sait. Beaucoup le savent et d'autres se contentent d'en déduire qu'elle fait simplement les choses consciencieusement. Parce qu'ils ne connaissent rien aux arts divinatoires, la plupart de ces silhouettes qui s'entassent sur la chaise en face. Alors ça les rassure, peut-être, tant d'exactitude dans les actes. Ça lui donne du crédit à cette jeune femme. Ses traits trop fins, trop juvéniles semblent plus nets quand est bien agencée la scène. Ces artefacts. Ces lumières. Les mouvements qu'elle fait. Tout est parfait. Carré. D'équerre. Certains apprécient, d'autres se bourrent d'angoisse au milieu de cet impeccable dessin. La divine le déduit au travers de l'aura qu'ils dégagent. Juste ça et son aptitude à la percevoir, parce qu'elle ne les regarde pas. Elle se laisse porter, elle laisse ses phalanges suivre un schéma qu'elles connaissent par cœur pour l'avoir trop de fois réalisé. Longs. Fins. Elle les tient de sa mère, ses doigts. Ses mains. De pianistes comme ils disent, ceux qui la connaissaient, ceux qui osent la remarque – souvent ceux qui sont gagnés par le trac. Ils ont raison. S'ils savaient à quel point. S'ils devinaient l'exigence des membres, elle aussi laissée en héritage. Il fallait voir la demeure familiale lorsqu'elle était en forme, maman. Tout brillait. C'était bien. Rassurant, reposant, qu'elle disait. La môme s'est formée là-dedans. Endoctrinée. Conditionnée. Alors quand la netteté a laissé place au chaos, inconsciemment la petite a pris le relais. Un trouble, pas le plus grave ni le plus embêtant de la tonne que ses géniteurs lui ont laissés. Mais un trouble quand même, qui se remarque, qui sécurise parfois, mais qui bien souvent agace. Et celui qui se faufile maintenant dans la pièce, sûrement qu'en ce moment-même, dans sa caboche filent bon nombre de notes. « Une prédiction, monsieur Kozyrev ? » Le faciès se teinte des couleurs de l'amusement. Elle sourit vaguement, pas tout à fait sortie de son monde. Ses prunelles regardent l'aîné puis la table et encore l'aîné, en alternance, sans que ses mains ne perdent la cadence. Entre elles continuent de défiler les cartes, comme elles continuent de se positionner les unes au-dessus des autres, jusqu'à ce que la dernière quitte sa paume.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
our murmuring is the devil's music (artyom) Empty
our murmuring is the devil's music (artyom) - Mar 16 Oct - 23:17

Our murmuring is the devil's music


Les jours se sont enchaînés les uns après les autres et voilà que le première mois de règne du Pakhan touche à sa fin. Artyom aurait dû, aurait voulu même, aller voir Malkina plus tôt mais les obligations du tsar l’ont retenu loin de sa protégée. La relation du roi de la nuit avec la prophète a toujours été toute particulière: les appétits du monstre ont peut-être disséminé ci et là quelque bâtard mais Malkina est jusque là la seule qu’il considère comme sa fille. L’attachement est malsain (comme tout ce qu’il apprécie à sa façon), né de la volonté de garder la fillette d’hier entre ses poings.
Elle a toujours été douée, Malkina. Et elle est devenue plus puissante d’année en année, toujours sous l’oeil attentif du protecteur aux yeux noirs.
Elle est belle, Malkina. Et Artyom aurait milles fois tenté de s’accaparer la chair s’il s’était s’agit de qui que ce soit d’autre.

La porte de la petite boutique est poussée alors que le soleil caresse le haut du building. Le jour touche à sa fin, laissera bientôt place à son royaume d’ombre et de vice. La nuit s’invite doucement sous sa peau, lui qui rêve de toucher la lune du bout des doigts. Le tsar se glisse jusqu’à l’arrière boutique sans mot ni bruit, s’arrête dans l’entrebâillement de la porte pour mieux regarder la virtuose composer. Les mains sont rodées, les doigts méthodiques: la valse que Malkina récite danse avec la justesse de l’habitude. « Toujours. » Lui qui a toujours eu une confiance sans faille en ses récits prophétiques, elle dont le destin a voulu qu’elle se retrouve ici et maintenant à murmurer à l’oreille du puissant. « Comment vas tu ? »

Il s’assied face à elle, laisse un sourire venir chatouiller ses lèvres lorsque la dernière carte quitte l’écrin de ses doigts. « Je n’ai pas encore eu l’occasion de te féliciter de la dernière prédiction que tu m’as faite. » Qu’il rigole du bout des lèvres, alliance imparfaite actée sous les quelques bouts d’avenir dévoilés par la prophète. Artyom et Yuliya n’ont rien du couple parfait, se déchirent plus qu’ils ne parviennent à s’aimer - le roi des maudits en est il seulement capable - mais les visions de Malkina ont force de Foi. L’enfant prodigue a promis des héritiers au Clan et tous se sont exécutés sans l'ombre d'un doute.  

Les doigts pianotent le long de la table, se heurtent au bois alors que le sourire du Pakhan disparaît quelques instants, le ton soudain beaucoup plus sérieux. « Je suppose que tu as entendu les dernières nouvelles à propos de Chaos - le noir de son costume lui sied plus que jamais au teint alors que quelques flammes de colère viennent lécher ses yeux - j’aimerais si possible que tu te concentres sur ce… problème. » La demande est amicale, cache bien l'ordre qui se chante entre les lignes. Chaos est un problème, un de plus sur l'échiquier sanglant qu'est devenu Arcadia ces derniers temps. Plus que jamais, Artyom compte sur Malkina pour se glisser entre présent et futur, entre réalité et possibilité.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas

our murmuring is the devil's music (artyom)

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» thank you for the music; zacarim
» Have It Out ☾☾☾ Artyom
» pezzo capriccioso (artyom)
» corde sensible (artyom)
» only the dead have seen the end of war (artyom)

Sauter vers: