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Have It Out ☾☾☾ Artyom

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Have It Out ☾☾☾ Artyom - Dim 2 Fév - 6:04


Y'a rien.

Y'a rien.

Que du vide.
Que du silence.
Que des poignées,
d'amertume, de regret.

Y'a sa peau qui tire encore, par endroits. Qu'a gardé des couleurs que l'hiver ne donne pourtant pas. Que sa carcasse planquée sous des couches qui le préservent pas des souvenirs. Des poings qui pleuvaient comme une pluie glaciale, qu'a réchauffé la peau de ses filets qui s'envolaient, par la force des coups. Des belles chaussures qui se rapprochaient pour se salir, ou peut-être bien qu'elles voulaient se vernir d'avec son vermeil. Et depuis...

Depuis, y'a rien.

Que des souffles agités, cassés par la douleur qui se diffusaient dans le creux de ses veines, alors que Moros, il avait su en attaquer qu'un seul, des agresseurs. Peut-être bien qu'il a vendu la mèche ainsi, sans le savoir, sur sa condition. Peut-être bien que le chien du grand méchant loup est venu lui souffler que le petit chaperon caché en son sein quelque chose de bien assez précieux pour que le tabassage soit resté gentillet, en comparaison à ce qu'ils avaient pu faire par le passé. N'empêche que Soledad, il y a rien vu de doux. Qu'il y a eu que la toux. Que ses forces qu'ont capitulé, que le canapé d'une nana assez folle pour le supporter plus de deux minutes. Qu'a supporté ses poumons crachaient, ses douleurs qui le paralysaient, parce que sa faiblesse la plus profonde avait été réveillée. Qu'il avait songé, durant tout ce temps-là, à tout abandonner. À ce que rien rime avec quotidien.

Des poignées,
de colère.

Puis y'a eu l'après.
Les orages.
Les tempêtes.
La tornade.

Il allait tout ravager sur son passage. Comme des allures de Moros, comme s'ils avaient su se retrouver, d'avec Soledad. Ratifier un accord implicite. Qu'il aurait des allures de Dieu de la Mort, véritablement, l'humain. Qu'il avait su passer tout ça, une fois les bleus moins voyants, devenus jaunâtres sur la peau. Que leurs putes, il allaient pas les laisser tranquilles. Alors il y est retourné, l'abruti, dans ce quartier où on lui avait pourtant sommé de plus mettre les pieds. Plutôt deux fois qu'une, même. D'avec sa gueule encore un peu cassée, d'avec ses plaies intérieures et ses craintes de souffrir encore. Mais ça serait pire, en prison. Là-bas, ça serait quotidien, qu'il est persuadé. Alors Soledad a franchi de nouveau les lignes qu'on lui avait interdit de traverser encore. Et ils ont flairé de nouveau sa présence, forcément, les loups qui gardent les lieux. Rapporté au chef de meute, qu'il avait pas voulu comprendre la leçon.

La mort n'en a aucune à recevoir.

Sans savoir encore qui partage sa colonne vertébrale. Sans savoir encore qui loge au creux de ses synapses. Sans savoir encore maîtrisé tout ce qu'il peut lui offrir. Il n'a pas pu faire tout ça, tout ce travail d'investigation pour le laisser tomber. Alors, Soledad, il a choisi. La mort, plutôt que l'abandon. Parce qu'il ne pourrait en être autrement. Parce qu'il se doit de terminer ce qui est commencé. Que t o u t e la souffrance n'a pas pu être vaine. Qu'il ne peut plus trembler dans un canapé, dans un lit ou contre un bout de carton. Qu'importe.

P E U      I M P O R T E

Soledad est perdu en plein dans le quartier. Dans une de ses planques qui le laisser à croire qu'il est protégé du reste du monde. D'un hôtel miteux où on loue une chambre pour quelques dollars, pour à peine quelques heures, parce qu'on y fait des passes ici plutôt que d'y dormir. Quelques heures de repos, pour lui, parce qu'ici les flics viennent jamais. Qu'il s'y sait protégé, le fugitif. Alors il somnole, ouais, à l'abri des regards. Avec ses bouts de papiers dans les poches, le manteau à côté du plumard et dedans, lui et toute sa fierté.

Celle qu'empêche les riens,
de devenir des  t o u t.


"Promenons-nous dans les bois,
Pendant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était il nous mangerait."

Sauf que le grand méchant loup guettait.


"Et en disant ces mots, ce méchant loup se jeta
sur le petit Chaperon rouge, et la mangea."
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