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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis

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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Lun 24 Sep - 19:45


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.
Une partie de lui aurait souhaité que cette route n'en finisse jamais, voir le paysage se fondre en un tumulte immédiat à n'en plus finir. Observer avec une timide insistance l'aiguille du compteur danser, bondissant sous les impulsions d'un bitume irrégulier. Chevaucher l'éternité entre terre des dieux et enfer concupiscent, rien de plus qu'une vulgaire fuite en avant, une de plus. Le réflexe presque pathétique des hommes en conflit, tel un lion élevé en cage refusant avec gravité de galoper une fois l'occasion en main vers une liberté désirée avec ardeur. L'honneur implique un jour ou l'autre c'est inévitable, défendre un club, une cause ou bien une femme. Sam avait dans sa vie fait couler le sang pour au moins deux de ces raisons, Lis qu'elle en soit consciente ou juste innocente imbécile serait et il le savait la cause de la troisième raison.
L'ultime marche vers la fin des temps, le coup de masse placé avec assez de justesse, pour faire s’effondrer le fondement même de sa croyance la plus profonde. Il n'était pas que pulsions incontrôlée et frivoles envies, père dans l'âme son instinct lui commandait de défendre bec et ongles le bien de son enfant. Nier à cette femme le droit au bonheur, écraser sans remords toute personne voulant le détourner du droit chemin. L'amour de sa fille lui donnant la force nécessaire pour accélérer vers un retour déchirant à un quotidien sans saveur. Elle n'était guère plus qu'une enfant de huit ans à la dernière rencontre, petite bouille inquiète de voir partir une fois de plus son père.

Bercée d'une illusion mensongère, l'idéalisant en héros tout puissant montant son monstre mécanique. Comment aurait-elle pu vivre avec la vérité ? Celle d'un personnage de vieux polar, meurtrier et voleur notoire de son état. Un être plongé avec avidité dans une course folle pour le pouvoir, gangrené par de la rage. " Elle attend un prince charmant depuis qu'elle est gamine sam, si tu ne comptes pas le lui offrir à ta sortie de prison, tu devrais peut-être y mourir."

Paroles de bon sens, dites par une femme incapable alors de l'aimer encore.
Le bon choix, voilà de quoi il avait fait en sorte de se convaincre pour étouffer le silence des jours passants, plongeant dans son travail dans la reconstruction de sa maison. Allant chaque soir dans son antre favorite pour boire et déguster de la bouffe plus que passable, grappillant dans le chaos d'un bar son inspiration pour dessiner. Des fleurs et des plantes en grande majorité, un bon herboriste se devant de comprendre les illustrations des livres les plus anciens en la matière. Pour se faire Sam s'appliquait a reproduire des images pour y parvenir. " C'est une plante qui peut aider à soigner un coeur faible, elle donne de la force et apaise les douleurs." Avait-il expliqué à une jeune serveuse cette nuit la, une adorable blonde tout juste débarquée de son kentucky natal.

De temps à autre elle lui revenait avec une question sur les plantes ou sur son travalil à la boutique, il ne fallait pas être né idiot pour comprendre qu'elle espérait qu'il lui propose un soir un verre ailleurs Chose impensable pour notre ami. L'employée ne devait guère avoir plus que quatre ans d'écart avec sa propre enfant, néanmoins il éprouvait un amusement palpable à la voir essayer des approches toujours plus variées. Puis déçu en voyant son petit manège presque identique avec plusieurs autres gentleman dans le bar, détournant le regarde les moments ou il devenait presque clair qu'il s'agissait de relations tarifées.

Qu'aurait-il bien pu arriver à une biche aveuglée par les feux d'une grande ville ? Jamais une fin n'est heureuse, même Disney en son temps avait su le faire comprendre à une génération entière de gamins. Lui-même n'avait vu qu'elle dans ce taudis funeste, repaire de l'engeance la plus sinueuse. Son éternelle habitude de ne voir que le bon dans son entourage immédiat, au détriment de toute l'horreur pouvant si rapidement engloutir la plus bénéfique des lueurs. Aussi au détour d'une esquisse lui avait-il rendu un sourire discret en la voyant partir avec un individu à la poigne solide, un soldat à en juger par la carrure.
Ivrogne typique ayant besoin de relâcher la pression avec une mission sanglante, choisissant la plus délicate fleur pour passer sa colère avant de repartir tout sourire vers une famille aimante ne connaissant de lui, que la pâle image héroïque d'un guerrier glorieux de l'Amérique. " Il se trouve que j'ai du temps ce soir, j'accepte la proposition pour le verre." Lui avait-il dit à voix haute, tout en poussant une chaise du pieds pour interdire au duo d'aller plus loin en direction de la sortie. " Il doit y avoir une vache pas loin, de quoi satisfaire tout cowboy bien mieux que cette pauvre enfant."

" Va chier mon pote, tu l'auras quand j'en aurai assez d'elle." Sam referma avec soin son carnet de dessins, le plaçant sur la banquette avec toujours la même précaution. Une fois debout il avait découvert non sans surprise la taille immense de militaire, un beau bébé même pour un type de sa carrure à lui. Quelle étrange sensation, se retrouver dans l'ombre de David, défiant non sans mal un Goliath monstrueux. Sam observant à sa propre stupeur son propre poing venir s'écraser sur la mâchoire de l'inconnu, de quoi le faire à peine vaciller. " Qu'est-ce que je pourrais perdre de plus ?" Une phrase de défi prononcée avant de sentir son corps partir en arrière sous l'impulsion d'un talon dans le ventre, L'homme telle une fourmi besogneuse s'appliquait à démolir l'ex détenu, sam ne pouvant que subir en espérant une ouverture. Très vite le bar était devenu un champ de ruine, ou verre brisé se mélangeait avec des morceaux de tables ou de chaises. La petite foule des badauds ayant fait place net pour ne pas prendre un mauvais coup,
Lentement mais surement le soldat s'épuisant, sam guérissant de ses blessures au fur et à mesure. Cette nuit ne serait pas une défaite pour Sam, serviteur docile d'une pauvre paumée sans défense. Un coup de plus écrasé contre son arcade, un coup trop lent en revanche. Juste assez pour permettre à sam de saisir le poignet tout proche de son oeil droit, il lui avait suffit d'exercer une pression sur le coude tout en bloquant vers le haut la paume de la main l'ayant pendant plusieurs minutes rouée de frappes. Tirant, retournant avec une déconcertante facilité les articulations de son adversaire. Provoquant un malsaise chez le rude client à force de manipuler ainsi son bras, Sam l'avait aidé à prendre place sur l'une des rares chaises encore debout. " Repose toi, tu n'es pas le
premier qui aura essayé..." Pensant l'affaire close il s'était fendu d'un sourire en direction de la petite serveuse, ne voyant pas une lame venir à lui et s'enfoncer de toute sa longueur dans son omoplate, faisant gicler sur le sol un flot de sang.
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Lun 24 Sep - 23:06

Well, then. Go on.
Samanya & Lis

« I’ll tell you I’ve changed. I’ll tell you, the red on my lips isn’t wine. I hope you’ve heard of horns, but that isn’t half of it. Out of an entire kingdom, he kneels only to me. »
Réveille toi!

Elle ouvre les yeux difficilement, la routine est habituelle, le rythme est lent, connu et répété. Il est si difficile pour elle de mettre un pied devant l’autre quand elle s’éveille. Le poids des nuits agitées et des cauchemars. Il n’est pas rare qu’elle boive par réflexe le café de la veille, froid et qui était resté sur le bord du comptoir de la cuisine, qu’elle réchauffe le temps que la deuxième cafetière se fasse, et qu’elle terminera dans la matinée. Fatigue chronique, cauchemars routiniers tel était le refrain quotidien des matinées de la jolie Lis. Mais une fois sortie de sa léthargie, elle devenait pleine reine d’elle même, moins soumise à la faiblesse physique que lui impose la fatigue. Ce n’est jamais aux heures d’aurores qu’elle émerge. Créature du crépuscules et des nuits sombres, elle enfile machinalement des vêtements. La journée commence et se terminera sûrement dans un des bars de la Bratva, cette nuit pour récupérer son du. En dehors de ce genre d’occasions, elle n’était pas spécialement présente dans ce genre d’établissement. De nature plutôt solitaire, il était rare d’attraper l’oiseau de mauvais augure, qu’elle était au comptoir, un verre à la main. Nonchalante, elle n’aimait que très peu les atmosphères alcoolisées où se rencontrait souvent des égos surdimensionnés souvent en état d’ébriété.

C’est armé de sa patience, et de ses pensées, qu’elle marche dans la rue, laissant la fraicheur de la nuit s’engouffrer dans l’imperméable noir qu’elle avait posé sur ses épaules. Elle humait la nuit, sachant pertinemment qu’à cette heure seulement les monstres sortent de leur tanière et elle, de toute, les personnes, ne dérogeait pas à cette règle. Déesse inconsciente, poids de mort sur les épaules, il était évident aux yeux de tous qu’elle n’était pas une déesse de lumière, de celle qui illumine le monde et prône beauté,  bonté et diligence. Elle aurait été bien différente la silhouette de la jolie Lis, si elle avait été une créature de jour.

Orgueil blessé par la dernière rencontre. Elle avait gardé les marques d’une nuit qui hantait ses pensées, submergeait son échine, et parfois lui faisait fermer les cuisses d’une grisante honte. Si seulement il n’avait pas filé an l’anglaise peut être n’aurait pas associé tout ce sentiment à un ressentiment qui avait eu la fâcheuse conséquences de rendre ses gestes sanguinaires plus violents plus profonds, il ne sert à rien se rendre apparent l’intérieur d’une gorge, ma douce Lis. Surtout quand il ne s'agit pas de celle que tu convoites vraiment. Quand elle passe les portes du bar, ce n’est pas dans l’optique d’y rester. Il n’est rien en ce moment qui satisfaisait un besoin de balancer un revers dévastateur dans le visage de celui avec qui elle avait partager bien plus d’une passade d’un soir. Fierté insultée, elle attendait le jour où elle croiserait sa route à nouveau, car, elle pouvait le sentir, ils étaient bien plus liés qu’ils ne voulaient l’admettre. Le destin est capricieux, et ni l’un ni l’autre n’avait la force de lui résister. Et cette nuit là, elle lui planterait le même couteau dans le dos que celui qu’il lui avait planté en prenant ces clics et ses claques, la laissant dans le jour, elle qui ne vivait que la nuit. Colère viscérale, elle ne voyait de solutions que celle de prendre le plus de contrat possible pour la Bratva pour exorciser cette colère qui lui empoisonnait l’esprit plus qu’elle ne le voulait.

Quand elle pousse les portes du Bar. L’endroit ressemble à une véritable catastrophe, verres cassés, bouteilles au sol, et tout le monde sur les côtés pour laisser les deux molosses se battre comme s’il était dans une arène, sauvageries de testostérones. Elle n’aurait pas relevé si le visage n’avait pas été si familier. Noeud à l’estomac, aveuglée par la colère. Une colère qui n’était pas la sienne, et elle le haïssait pour troubler sa nonchalance et sa désinvolture. Il tomba au sol devant elle dans une mare de son propre sang, et elle fonce sur l’assaillant, rapide, prédateur dangereux, alors qu’elle glisse sous la gorge de l’assaillant une arme à feu, un silencieux, pour la nuit qu’elle n’oserait jamais perturber. « La fête est finie. Payez vos verres. Celui là est à moi. Maintenant, tout le monde dehors. » déclara t-elle sèchement, alors qu’elle faisait le compte des dégâts. Elle regarde Samanya au sol. L’étau qui lui comprime la poitrine d’une colère sourde aux suppliques de celle qui l’a hantait.  Elle balaye l’attraction d’un revers de mains rageur. Tous quittent les lieux, et range son arme. « Tu n’as que ce que tu mérites. » murmura t-elle en s’approchant pour voir s’il était mort. Elle retire son imper, qu’elle pose sur le bord d’un billard. Elle s’accroupit, ses chaussures trempe dans le sang. Il respire et la blessure semble se refermer doucement. Elle peste et se redresse. Elle avait son sang sur les mains. Étrange impression de déjà vu. Une petite blonde n’avait, semble t-il, pas compris les indicatives de Lis quand au fait qu’il fallait qu’elle déguerpisse, prétextant qu’il l’avait sauvé. Foutu preux chevalier, qu’est ce que tu comptais faire ? La baiser et t’en aller ? Et elle lui lança une revers rageur et incontrôlée, marquant la joue du sang du blessé. « Estime toi heureuse alors. Maintenant, hors de ma vue. » assène t-elle, alors que la prostituée se tenait la joue. Elle regarde Samanya par dessus son épaule, alors de s’asseoir à côté de son imperméable, les jambes croisés, elle attendait qu’il finisse ce qu’il semblait faire. Pratique cette capacité se disait-elle, très pratique.

Elle n’avait pas encore déposé les armes.

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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Mar 25 Sep - 20:25


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.
L'air salé lui brûlait alors la gorge, s'infiltrant dans ses poumons encore vierges de cette expérience. Trempé de la tête au pied il ne savait pas le pourquoi du comment de sa présence à cet endroit, sur le pont une eau rougeâtre l'entourait. Un liquide mêlant son sang et de l'eau de mer, la gorge prise il fut prit de spasmes l'obligeant à se mettre sur le côté droit. Crachant d'abord puis vomissant plusieurs litres sur le pont du navire, avait-il lui-même hissé son corps sur ce radeau flottant au coeur d'un océan sans rivage ? Un soleil de plomb comme couronne céleste, Sam avait avec force gratter le bois humide pour porter un regard sur les alentours. Une vague silhouette sur la proue de l'embarcation, en vin il avait tenté de lui faire signe. Impossible pour lui d'articuler la moindre parole, glapissant des onomatopées sans que ni tête.

Voyant probablement sa détresse la forme humaine s'était approchée de lui, posant un genoux à terre, devenant de fait un rempart face au soleil aveuglant pointant au dans le ciel. Il s'agissait d'un homme à première vue, non de plus qu'un homme. De longs cheveux cuivrés dissimulant avec peine des yeux d'un vert de jade, la définition la plus catégorique d'un ange tombé du ciel. Un sourire pincé sur le coin des lèvres, il se contentait en silence de caresser la joue du pauvre naufragé. Un fin cercle d'or lui couvrant le front, vulgaire vestige d'un passé royal sans doute. Il n'y avait chez lui aucune ambiguïté, il agissait par simple bonté. " A la fin le bon restera bon, dans l'heure la plus sombre, se dresse le roi des justes." Sam avait pu sentir une main se glisser sous son omoplate et le brûler, faire disparaître la corruption sordide d'une lame humaine.

Retour sur terre effroyable, dans la douleur et le sang, métaphore d'une nouvelle naissance. Il n'avait ouvert les yeux qu'une fois la plie complètement disparue, ne laissant qu'une trace ensanglantée encore moite dans son dos. Ainsi va la vie pour l'homme compagnon de la mort, reproduisant avec une assiduité maladive son cycle de violence et d'éveil. Destiné à se battre entre une nature animale et une conscience prenant de plus en plus de consistance. Il balaya le sol de son bras pour saisir le pied d'un tabouret, forçant sur ce dernier pour s'accroupir non sans cracher une partie de ses poumons au passage.

Il pouvait sentir son corps, subir l'écho d'une blessure désormais fantomatique. Autour de lui plus aucun bruit, il aurait du s'en douter alors, la mort est une amante fuyant comme la peste le bruit de la foule. " Je pourrais faire ça toute la journée..." Sa main libre se cramponne au comptoir qu'il parvient à discerner juste au-dessus de lui, il semble remarquer la présence à côté de lui, mais pour l'heure n'en tiens aucun compte. Étalant son torse entre les verres cassés pour saisir une bouteille rangée sous le bar, qu'il débouche avec ses dents.

D'un mouvement de tête il reluque la belle assise presque en face de sa personne, la toise comme un homme ivre, les yeux plissés la langue pâteuse et sèche. " Je termine ma consommation, ensuite tu pourras me buter pour le peu que ça m'importe petite." Se désaltérant avec lenteur, savourant une gorgée après l'autre. La liqueur ambrée glissant le long de sa mâchoire pour finit dans son ventre, il parvint à en boire la moitié avant de la reposer et d'en renverser la moitié sur le sol par maladresse. " Combien de fois je vais devoir te fuir ? Oiseau de mauvaise augure." Une pointe de colère dans la voix, une recherche adroite d'un coup bien mérité.

Une partie de lui aurait aimé s'excuser de son geste, une sincère peine l'habitait. Mais un homme ne saurait revenir sur un acte fondateur, une action visant à sauvegarder une imitation de raison. L'effet de la blessure s'estompe petite à petit et il se redresse fier, un lion dans toute son arrogance. Peinant a cacher une joie de la retrouver néanmoins, il s'accorde au mieux avec ses membres pour se bouger dans l'endroit maintenant vide, cherchant son carnet sans parvenir à mettre la main dessus. Toute raison étant valable pour ne pas la dévorer des regards, plus belle encore qu'à leur première rencontre. " Pars en quête des roses tout au long de ton périple, méfie-toi seulement des épines, ça vient de Scorpion... Toi ma grande tu n'es pas une rose."
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Mer 26 Sep - 21:11

Well, then. Go on.
Samanya & Lis

« I’ll tell you I’ve changed. I’ll tell you, the red on my lips isn’t wine. I hope you’ve heard of horns, but that isn’t half of it. Out of an entire kingdom, he kneels only to me. »

Elle l’était patiente. Mais sa colère ne semblait pas l’être, elle. Pourtant, Lis pouvait bien attendre des heures et des heures que la mort vienne. Peut être était-ce une de ces choses inconscientes qui avait pris leurs places dans le caractères indolent de Lis. La mort est patiente, et obtient toujours ce qu’elle désire. Pourtant ce soir, cette nuit, elle était tiraillée entre l’envie de l’étrangler, et de le dévêtir. Mais l’un était plus probant que l’autre. La situation était des plus frustrante, elle n’était pas capable de savoir pourquoi c’était ainsi, pourquoi cette situation, pourquoi ces émotions. Oh, elle savait qui lui donnait ces sentiments, elle n’était pas dupe. Et lui tordrait le cou si elle savait qui elle était. Mais elle voulait savoir comment, l’histoire paraissait terrible tant ils voulaient ne pas rester l’un auprès de l’autre, sans y parvenir vraiment. Ou était donc la faute, d’avoir aimer quelqu’un d’une manière si forte, si intense que ce même amour aura traverser les âges, les temps, les siècles et les millénaires ? Qu’il ne connait ni les barrières ni les limites et contre lequel toute résistance était futile. Elle voulait comprendre, elle voulait savoir, connaître cette étincelle d’une vie passée qui risquait de la conduire à sa perte et dans laquelle elle se savait volontaire plongeuse. Mais voilà, le monstre avait fui soulevant toute la poussière du désert. Et elle avait été vexée, sans aucun doute blessée, mais elle ne l’avouerait jamais, trop de fierté, trop d’orgueil. Et la blessure s’était refermée et avec la cicatrisation était arrivée le doux besoin de vengeance. C’était les jambes croisées, qu’elle attendait qu’il daigne enfin terminé ce qu’il était en train de faire, et elle trouvait le temps long. Comme toutes ces situations son étranges.. étranges..

Oiseau de mauvais augure ? Elle le regarde, le fixe, ensanglanté, même plutôt fier de ce qu’il venait d’accomplir, comme si ce genre de choses étaient libres de toutes conséquences. Oiseau de mauvais augure ? Pour l’instant, elle dirait qu’il définissait beaucoup mieux le terme. Oh, elle voyait le monde d’en haut quand elle empruntait les ailes du charognard au bec long, mais, elle avait toujours été franche, et elle lui avait bien, qu’il était trop tard pour s’échapper. Leurs chemins s’étaient croisés, ils s’étaient emmêlés, tous les deux étaient désormais les proies volontaires au sacrifice du destin. Elle pensait qu’il le savait, mais s’il voulait jouer la résistance, tant mieux, ça ne pourrait rende tout cela qu’intéressant, certainement pas des plus sains. Mais ellel lui retournait ses mots. Il était celui qui arrivait pour foutre, littéralement, le bordel dans sa vie, surtout quand on voyait l’état du bar. Sa langue claque pour marquer son mécontentement. Il parlait comme ces troubadours des anciens temps, et actuellement, ça avait cette fâcheuse manie de la caresser dans le mauvais sens du poil. Elle le toise, secoue la tête en désapprobation.

Rose à épines, fleur ou non, rose ou non, Lis ne s’était jamais définie comme telle, et méprisait très facilement celles qui se trouvaient des fleurs comme descriptifs, ne voyant en elles que la naïveté et la bêtise lié à celle ci. Il faut de tout pour faire un monde, lui dira t-on, et elle répondra, avec un soulagement difficilement feint, qu’heureusement, tout le monde meurt à la fin. Elle était tentée de ressortir son arme pour lui faire sauter la rotule.  Elle peste intérieurement, et se maudit d’avoir recroiser son chemin. Peut être qu’avec quelques années, elle l’aurait oublié.. Epitome du mâle imbécile qui l’avait ravie jusqu’au petit matin. « Je te retourne le compliment. Pour l’instant, celui qui se prouve comme étant épineux, c’est toi. » déclara t-elle, sur un ton laconique, mais qui se voulait tranchant, et sans appel.

Ses yeux sont des pupilles noirs, partagés de ressentiments, de sentiments qu’elle ne comprends pas. L’envie de l’étrangler jusqu’à ce que ces yeux pleurent, et l’enrouler ses bras autour de sa nuque pour chercher l’odeur caractéristique, tout ça dans la même seconde. « Paroles, paroles ..  » souffla t-elle en balayant sa main libre dans l’air. Semez aux vents, et oubliez dans la chaleur étouffante d’une campagne ensoleillée. « Les « preux » chevaliers le sont jusqu’au matin, n’est ce pas ? Au moins, les oiseaux de mauvais augures sont au moins honnêtes dans leurs intentions non ? Ne t’avais-je pas prévenu ? Qu’il était trop tard pour s’échapper ? Pathétique lâche tu sembles être. Je hais celle qui m’empêche de te faire la peau pour l’affront que tu m’as fait.  »  ajouta t-elle en tapant du poing sur sa poitrine, rageuse.

Sincère. Terrible.

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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Jeu 27 Sep - 22:17


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.
Il faillit presque avoir la nausée en comprenant les choses, outre la destruction récente du bar. L'établissement semblait avoir quoi ? Presque soixante ans, en y cherchant bien il serait probablement possible d'y trouver un simulacre de mur, servant en secret d'une cache pour de l'alcool ou des armes. Pratiquement une lampe sur deux ne fonctionnait pas, pour celle émettant de la lumière, il s'agissait d'ampoules bien trop puissantes. Soulevant tous les défauts de la pièce en contre bas, les banquettes déchirées et le bois consumé par des décennies d'un abandon notoire par les propriétaires des lieux. Un bouge en relative faillite, qui avait du vendre son âme au diable pour suffoquer lamentablement.

Celui du club n'était pas dans un meilleur état, cependant il y régnait une différence notable. Lui avait baigné dans un esprit de famille, dans l'amour partager au sein d'un cercle qui bien que criminel n'en n'était pas moins soudé. Car si le diable vous accorde vos plus sombres désirs, il ne pu dissimuler la corruption qui dévore tout ce qu'il touche. Sur le coin du comptoir bien rangé, ce trouvait une boite de médocs. Un genre de machin pour le coeur, rien de bien étonnant pour l'herboriste de nature. Il lui avait été aisé de comprendre le pourquoi du comment, car à la place d'un gouvernent cupide, c'était désormais dans les griffes d'une sale mafia que le propriétaire était enfermé. Lui causant un stress presque permanent, un bar fruit d'un rêve, transformé en un vulgaire bar à putes. " Il y a deux visions dans la criminalité, la première repose sur une idée simple. Une opposition à tout ce qui représente une forme d'autorité, les institutions, la religion tout ce qui semble plus puissant."

Combien il lui était difficile de ne pas la dévorer des yeux, observant au microscope les particularités de son interlocutrice. Beauté fatale léchée néanmoins par les flammes de l'enfer, trop belle pour appartenir à la cohorte des égarés fréquentant l'endroit. " Et il y a les autres, la vermine qu'on écrase sous une botte. Celle qui aime a martyriser les plus faibles, raquette, prostitution et plus méprisable encore." Sam parlait avec une relative logique, en accord avec sa vision du monde. Il n'était plus le jeune homme en pleine rébellion, ne rêvant que de renverser le monde. C'est cette arrogance qui avait un jour poussé les plus grands vers la tombe, cette pensée de pouvoir rendre cette terre meilleure. Il valait mieux en prendre le pire et lui donner un sens, détourner la justice pour en faire un concept s'alliant à merveille avec un nouvel ordre. Permettant à un individu d'acquérir sa liberté, au prix du sacrifice de son âme.

Lis était sublime, bien trop parfaite pour seulement payer un verre à un sale con du coin. Non elle venait pour récolter une partie des recettes, habillée comme une reine, parlant comme une guerrière. Qu'elle donnait envie de faire la plus honteuse des choses, faire qu'un mari en couple depuis quarante ans s'arrête sur le retour de la maison pour seulement oser parler. Songeant avec un air

libidineux à la prendre pour un soir, une corruption de la chaire n'ayant que pour limite non pas le ciel mais le plus profonds des abysses. En cela Sam n'était pas mieux, une nuit avec elle et il ne pouvait penser qu'à plus. La posséder une fois encore, la sentir contre son torse la poitrine palpitante. Le cerveau du motard n'était plus vraiment un organe de son corps, devenant au fur et à mesure un catalogue de toutes les choses qu'une femme pouvait physiquement subir et voir même cruellement apprécier.

Il pouvait l'entendre parler, ne l'écoutant pas plus qu'un dieu balayant d'un revers de main les prières insignifiantes. Oui il avait saisi avec autant de stupeur que de dégoût l'emploi de la belle brune, la colère brassant le brasier qu'il s'efforçait d'éteindre. Il posa une main sur la lame retirée un peu plus tôt, tirant la femme vers lui pour la forcer à ce mettre debout" C'est parce que tu es soumise depuis trop longtemps, qui tire la laisse qui te dirige ? Tu n'es pas plus dangereuse qu'un chien dressé, c'est à moi que j'essaye d'échapper, je suis un tout autre genre d'animal." Il n'avait rien dit de plus, préférant lui offrir le couteau. La guidant pour lui en faire pénétrer la pointe dans sa propre chaire, la douleur familière s'estompant au profit d'une détermination assumée.

Un oeil distrait s'attarda sur son carnet, lui donnant un électrochoc glacial. Aussi avait-il décidé de retirer le métal couvert de sang pour saisir son cahier, reprenant une respiration calme. Parvenant a regarder Lis avec une luxure diminuant doucement: J'essaye de refaire ma vie, je ne me nourris pas d'argent, la chose en moi aime autre chose, reste dans un monde ou tu es encore capable d'être un prédateur apex. Je veux juste un truc tranquille, vivre une vie rangée. "
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Ven 28 Sep - 12:31

Well, then. Go on.
Samanya & Lis

« I’ll tell you I’ve changed. I’ll tell you, the red on my lips isn’t wine. I hope you’ve heard of horns, but that isn’t half of it. Out of an entire kingdom, he kneels only to me. »
Ah, les fameux discours moralisateurs de ceux dont la morale était douteuse. Elle ne s’en lassait jamais. Impossible de ne pas tomber sur le défenseur du grand dessein de la morale. Elle le regardait avec dédain, pour qui se prenait il ? Que croyait il réussir à changer ? Elle ? Il ne l’a connaissait que par les fantômes de vies passées. Qui les accrochait l’un à l’autre de gré ou de force. Pour le pire, mais surtout le pire. La comédie ridicule qui se menait devait elle était risible. Des plus ridicule, lui, se croyant au dessus d’elle parce qu’il n’avait jamais trahi sa fameuse morale, son code d’honneur, le genre de conneries dont elle n’avait jamais eu besoin et dont elle n’avait pas le désir. On a les laisses que l’on mérite et lui s’était menotté à son code d’honneur, pour sauver la veuf et l’orphelin. Quelle blague. Chacun ses chaînes, chacun sa laisse, s’il voulait qu’elle aboie, alors elle le ferait.

Il l’avait connu déchaînée, magnifique, insatiable, insoumise et désormais se permettait de l’insulter, de la juger et de lui faire la leçon. Lis le regarde longtemps alors qu’il parle, et parle encore, la fausse vertue est bavarde. De ces discours d’anarchiste, à sa prétention de croire qu’il l’a connaissait sous prétexte qu’ils avaient couchés ensemble. Elle l’aurait giflée, pas de ces gifles pleine de force mais pour le faire taire et l’humilier.

Elle était cette vermine et pourtant, il n’aurait jamais la capacité de l’écraser. Son jugement blanc et noir, ressemblait à ces personnages insupportables dont on a envie de tordre le cou pour qu’il cesse enfin de se plaindre de la cruauté du monde. Étrange capacité avait-il de la faire sortir de son indolence par ces phrases philosophiques et pourries et l’envie de le déposséder de chacune de ses couches de vêtements lentement mais sûrement. Chien dressé n’aura pourtant pas de mal à mordre même si son maître ne lui en donne pas l’ordre.

« Ne me touche pas. » assena t-elle, alors qu’il l’oblige à se lever, impose un contact qui submergerait toute sa résolution a lui faire payer ses actes et ses mots. Grossier personnage qui cache sa lâcheté derrière des faux semblants et des belles phrases. N’y avait il donc pas de répit? Ne pouvait elle pas dire à son corps et son ventre de se taire ? De la fermer ? Elle le repousse, d’un geste qui s’apparentait à de la torture. Ses ongles auraient voulu s’agripper à ses bras, l’en faire saigner tant elle voulait s’y accrocher. Mais sa fierté le lui avait interdit.

Il l’insulte et pourtant, elle avait vu ses yeux. Et c’est à ce moment exact, qu’elle avait eu envie qu’il meure sur le champ, foudroyé, écorché, planté d’une flèche en plein cœur. Une vie simple, une vie rêvée, de celle que l’on lit dans les bouquins contemplatifs sur la campagne et la simplicité d’un papillon. Elle en aurait la nausée, vomit de dégueulit de bon sentiment. Elle le repousse violemment, imposant une distance qui saurait lui rendre son souffle, avant de lui envoyer en plein visage la gifle qu’elle lui gardait depuis leur dernière rencontre. Toute sa colère, toute sa frustration, avant de lui offrir le retour, revers piquant, qui accompagne d’une bague lui arracha un peu de peau. « Tout le monde ne rêve pas d’une vie de paysan dans le fonds de la campagne pour y élever des poules. Tu n’as qu’à te nourrir de ta branlette intellectuelle, tes paroles ne n’intéressent pas. »

Il ne l’a connaissait ni pas son passé, ni de par son présent. Et s’il ne voulait voir que le belliqueux et le malsain, il pouvait, elle était aussi faite de cela. Forgée par un père divin à la main lourde faisant de la sienne, une main qui ne tremble pas et qui ne connaît ni l’hésitation, ni le tremblement. Il pouvait trouver cela ignoble, il n’empêche qu’elle n’était jamais aussi belle que lorsqu’elle couchait et tuait. Et c’était ainsi. Qu’il l’accepte ou non, qu’il la juge ou non, la question n’était pas la, le problème à des milliers.

« On prends les chaînes que l’on veut bien supporter. Tu auras beau mépriser les miennes, ça ne changera rien. Je méprise les tiennes et ça n’y changera rien. »

La morale, l’honneur, ce culte était celui de ceux qui voulait bien y croire. Mais Lis vivait dans un autre monde, et le sien était sombre, loin de toutes sortes de lumières naturelles, et à des années lumières de celui de Samanya. Elle n’était qu’ombre et jeu d’obscurités, dématérialisée dans la pénombre, longs bras qui sortaient des pires cauchemars pour en secret imposer les maux que l’on craint. Elle ne voulait pas qu’il la touche, et encore mieux qu’il arrête de la regarder. Hel était une déesse corrompue par le temps et les dogmes chrétiens qui avait fait d’elle un monstre à l’allure de vieille créature sans qualité ni vertue, qui appelait du fin fond de la poitrine de Lis à l’autre, celui qui hantait l’homme en face. Qui hurlait intensément, se lamentait ouvertement, espérait terriblement, désirait ardemment, haïssait méchamment, l’amant millénaire. Et Lis, Lis était femme à l’œil luxurieux entourée de cils, avec le sourire insolent et pleins de sous entendus; qu’il l’a considére ou non comme dangereuse était une affaire tout autre. Peu importe ce qu’Hel voulait, à la seconde où elle sentait enchaînée à l’humanité. Et l’humanité est corrompue, comme le cœur et le corps de Lis, elle était ce qu’elle était et qu’il aille se faire foutre s’il n’en voulait pas.

Lis s’éloigne. Elle s’approche du bar, soulève une bouteille qui avait échappé à la risk de testostérones, prends un verre et se sert de la vodka, avant de l’engloutir d’une traite, s’adossant sur le comptoir, jambe croisée, s’en sert un autre, l’engloutir de la même manière. « Criminel de l’ancienne école qui se targue d’avoir une morale et un code d’honneur, espèce de vieille mafia au dogme italien avec la famille au centre mais qui par ses actions morale ou non, la met au centre de tous les dangers et l’expose aux pires horreurs. Hypocrite école, capable du pire en croyant faire le mieux. Ne me fais pas rire. Un tueur est un tueur. Qu’il croit l’avoir fait pour les bonnes raisons ou non n’empêche pas la destruction de l’âme. Range toi si tu veux. Mais le sang appelle le sang. Et tu n’es rien d’autre qu’un hypocrite. »


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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Dim 30 Sep - 12:01


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.
Chaque geste était imprégné d'une forme de gravité chez elle, presque imperceptible il est vrai mais avec une attention suffisante, devenait visible. Elle se mouvait avec la grâce d'une dame qui au travers des siècles avait su conserver toute sa noblesse, tout le poids d'une couronne sur ses frêles épaules. Elle était de nature difficile, une écorce usée mais solide la recouvrant de la tête au bout des ongles. Langue aiguisée, tranchant avec une redoutable efficacité la chaire de sa proie du jour. Attirant à elle les victimes trop stupides pour s'y laisser prendre, pour s'approcher sans crainte. Obsédé par le mouvement de lèvres écarlates, invitant à la plus suave des confessions.

Impérieuse, furieuse comme le vent du nord, triangle d'on jamais on ne revient. Sam le savait mieux que personne, connaissait la nature belliqueuse des femmes de l'ombre. Tout comme il gardait en mémoire les abysses et sa vérité, elles avaient toute une fin, un fond ou se cachait la vulnérabilité incarnée. Car le mal n'est rien de plus que l'illusion la plus mensongère, la petite voix toquant quelque part dans un esprit. Offrant tout ce qu'un mortel peut espérait, au jour ou l'âme se rebelle et dit stop tout change. Alors le mal évolue et devient insidieux, accuse et juge les actes faits en son nom. Il placarde sur les portes de la conscience la condamnation la plus infâme et définitive, offre en sacrifice la paix des songes.

Comme un tourne disque vieillissant, un grésillement couvrait d'un voile trouble le passé de l'homme. Le teintant d'un filtre nouveau, transformant l'honneur et la famille en cupidité mêlée de fortune éphémère. " Je n'ai plus aucun rêve, la vie que l'on mène nous en retire le privilège. Tu as raison je suis un hypocrite et un lâche, en cela je n'ai pas le droit d'être moralisateur, j'ai cru que mes actions étaient justifiées il est vrai." Un profond soupire était tombé comme un couperet, la gorge sèche réclamant une dose d'alcool pour poursuivre. Avalant une gorgée d'un air blasé, reposant ensuite le récipient à portée de main. " Cependant j'accepte maintenant mon sort, mon vieil ami le chacal n'aura pas besoin de sa plume pour peser le poids de mon âme... Un tueur est un tueur, je ne peux que boire encore à cette vérité qui finalement semble nous unir."

Honte de trouver trop tard cette personne à qui l'on se connecte, avec laquelle on se plaît à croire en de nouvelles choses, cette femme s'accepter et elle semblait en faire de même avec son interlocuteur. Voyant ce qu'il pouvait être de pire et en dépit de cela ne pas lui tourner le dos, comment aurait-elle pu le fuir ? Surtout pour aller ou ? Tout comme lui il le sentait ce monde criminel était sa seule réalité, ni famille ni maison blanche à la fin de la journée pour Lis, si bien qu'elle avait admit que cette demeure paisible ne pourrait exister pour elle. Une partie de lui ne pouvait que la mépriser pour son mode de vie, pour sa seule façon d'être, alors qu'une autre ancienne tumultueuse et silencieuse n'avait que l'envie de lui sourire. Prendre les rites et les mythes et les sacrifier sur l'autel de l'amour, la dépouiller de tout ce qui pouvait d'elle la Hel des légendes.

Sam ne savait pas pourquoi, mais plus il avait ses yeux dans ceux froids de la belle, plus il pouvait sentir le cri d'une âme seule. Si la chaire muette ne pouvait que désirer la chaire, l'âme elle ne saurait mentir et nier ce qu'elle désir le plus. Il pouvait presque entendre son rire, un bruit lointain mais de plus en plus présent. Un jour cette femme avait été pour lui la plus belle de l'ensemble des mondes, belle pour sa simplicité, sa fragilité et belle pour tout ce que les légendes pouvaient lui refuser le droit d'être. Elle l'avait giflée, curieuse façon d'être impassible pour une tueuse patiente et méthodique. L'amour a le don de rendre les gens vulnérables: Je n'ai pas la prétention de tout savoir, je sais deux choses. Nous sommes mauvais l'un pour l'autre et nous ne voulons plus êtres seuls. Alors recommençons bien les choses, présentons nous sans mensonge et marchons vers notre perte commune."
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Lun 1 Oct - 20:42

Well, then. Go on.
Samanya & Lis

« I’ll tell you I’ve changed. I’ll tell you, the red on my lips isn’t wine. I hope you’ve heard of horns, but that isn’t half of it. Out of an entire kingdom, he kneels only to me. »
Lis ne se ferait pas insultée une seconde de plus. Ainsi l’avait-il insultée, insultée comme la dernière des putains qui vendait le réconfort à des bras crasseux d’un ivrogne du bar qu’il venait de saccager. Comment osait-il ? se demandait-elle. Comment osait il l’insulter elle, elle qui n’avait été que franchise à défaut d’honnêteté, et qui ne s’était jamais cachée de ses vices, de ses crimes, et de sa soif. Elle n’était pas de celle qui se lamentent lâchement, se cachent dans l’oubli, le temps que les choses se tassent, que la morale et la vertu arrête de faire résonner le glas de la culpabilité. Un culpabilité inexistante chez elle pour la simple et bonne raison, que si elle n’était pas consciente de qui elle était. Elle n'était pas mortelle, et eux pauvres mortels n’avaient que bien peu de chance de trouver sur son passage quand il s’agissait de jouer de l’arme et de la lame. Alors, comment osait-il lui parler ainsi ? S’il n’avait aucun rêve, il pouvait bien continuer à philosopher dans le vide dans ce cas. Elle peste, moqueuse, le regard se déviant vers un autre point. Par quel effroyable miracle avait-elle croiser sa route, pour l’instant, il ne représentait qu’une affliction de maux, et de mots, affliction d’émotions et de sentiments qu’elle essayait combattre en vain, jusqu’à ce que ses forces et sa volonté s’épuisent. Certainement que celle qui la hante ne la laissera pas faire preuve de force. Elle en avait déjà fait les frais après tout, cette fameuse nuit.

Elle se sert un nouveau verre, et fait tourner le liquide transformant dans son contenant. Lis ne peut faire que l’écouter tant il semble aimer parler. Et de cette manière dont il parle, elle en fatiguait. « En effet, tu ne sais rien. » Elle commence. En se redressant, faisant écho avec ses talons sur le parquet, faisant éclater un éclat de verre qui trainait par la. « Notre perte commune ? »répéta t-elle, avant de boire une gorgée d’alcool. Leur perte commune. Certainement, mais si elle avait à choisir entre cela et autre chose d’hypothétique comme la possibilité d’une union forcée par la Bratva, alors elle y plongerait, elle plongerait dans l’abîme d’une histoire vieille comme son monde, vieille comme le monde qui transcendait les âges et certainement les corps. Et c’est à ce moment là, quand les corps se seront haïs, puis aimés, puis haïs, et aimés à nouveau, qu’il faudra renaître pour soit accepter l’autre, soit le renier, le changer, le transformer en la pire version de lui même, ou la meilleure.

Mauvais pour l’un ou pour l’autre ? Ou était-ce la force dévastatrice de la collision entre deux divins qui rendait leur passion terrible, et sans retours en arrière possible. L’un devra t-il donc crever le coeur de l’autre ? Chacun sait, ou se doute, ou sent, qu’ils se sont croisé au fil des âges, et des époques s’attirant comme des aimants. Face au destin, le temps n’est rien. Et aujourd’hui encore, ils devaient s’en rendre compte. Évidemment qu’ils étaient mauvais l’un pour l’autre. Malgré les draps froissés, les certitudes dans ce lit inconnu, avec cet inconnu, et malgré la force, malgré tout cela, il était parti comme un lâche. La reine, spectatrice, lui avait crevé le coeur et l’esprit, si bien que Lis avait vu ses nuits aussi bien hantées de souvenirs, que d’échos de chaleurs. Alors que fallait-il faire désormais, se serrer la main, se dire bonjour, puis se dire merci et adieu ? Certainement.  « Je n’ai pas voulu ceci. Commencer ce qui semble nous effrayer l’un et l’autre par ta fuite, n’annonce, en effet, rien de bon. »

Lis n’avait jamais haï sa solitude. Elle était l’écho d’une déesse solitaire jusqu’à l’arrivée de celui que tout le monde aime. Lis appréciait les matins d’hiver, quand le soleil n’a pas encore ses droits sur la ville, quand la neige s’empile, Lis aimait le silence, et la ville endormie, les destins qui s’éteignent, le noir qui la réconforte. Et comme la déesse, tout ceci lui convenait, l’ombre, la nuit, la solitude, la nonchalance d’une existence liée à la mort, loin de la gravité et ou de la culpabilité que cela pouvait amener. Mais comme la déesse, tout ceci lui convenait jusqu’à l’arrivée du phare qui au loin, au lieu de mener les marins à leur noyade, les sauvent d’une mort atroce sur les rochers escarpés. Le problème eut été qu’à la seconde où elle était arrivée, elle n’avait jamais pu le laisser la quitter. Possessive, complotant pour qu’il ne soit jamais rendue à qui que ce soit, reste auprès d’elle. Lis n’avait jamais voulu ceci, mais elle savait, déesses, cieux et dieux, elle savait qu’il était trop tard. Elle s’approche donc, après avoir une nouvelle fois englouti la vodka, elle tend sa main, le regard grave. « Si c’est l’abîme qui nous attends. Alors plutôt que de se mentir, je préfère y plonger. »

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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Mar 2 Oct - 21:28


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.
Combien d'hommes ont un jour levés les yeux vers un ciel azur, pour seulement admirer l'astre. De toutes les étoiles, le soleil avait toujours su fasciner, donner la vie et offrir une protection rassurante. Pour un peuple Baldr en avait été la description parfaite, le plus beau, le plus bras, le plus aimé des dieux. Aucun mortel ou divin ne pouvait se targuer d'avoir en retour l'amour de cette aveuglante lumière, Nanna l'avait simplement toujours éprouvée, alors au jour de sa perte elle en était morte. Petite idiote à qui l'on retire son unique jouer, amour considéré comme acquis, amour stagnant sans folle passion ni tourbillon. " Je l'ai voulu à l'instant même ou je t'ai vu. Je n'ai pas pris la fuite, j'ai retenu ma respiration avant de plonger." Sa main avait dépassée celle de la reine de glace, poursuivant sa course vers son avant bras. Il ne pouvait qu'à une chose alors que sa main entamait un virage pour contourner la généreuse courbe dessinant une hanche, usant d'un pas en avant pour gagner en force.

Il l'attira à lui d'une main placée aux creux des reins, combien de fois déjà cet instant avait eu lieu ? Le moment ou un hôte faisait le choix de la déraison la plus sincère: Dit moi femme, tu n'es pas fatiguée de ce vide à l'intérieur ?" Son front était tendrement venu contre celui de Lis, donnant à ses yeux bleus un ascendant sur ceux de la jeune fille contre lui. Il prenait le temps de la sentir, la dépouillant de tout ce qu'elle pouvait être. Son mode de vie, ses crimes et le poids lourd de son âme condamnée. Joconde dénudée, soumise à la vision sans filtre d'un homme capable de voir la voir à travers un millier de vies. La ou l'amour laissait s'envoler les amants en temps normal, cette fois c'est avec rage qu'il creusait le sol fait de béton, de terre et de roche. Un chemin fait d'obscurité et de promiscuité pour une histoire à contre-courant de la morale des hommes, s'enfonçant toujours plus loin, atteignant le plus froid des enfers pour s'y épanouir loin d'une violence atroce. Un endroit sans personne pour les blesser, que les morts marchent autour cela n'avait plus d'importance alors.

" Je te vois au bord de cette route, seule à attendre. J'ai pris ma bécane encore gamin et depuis je n'ai cessé de rouler, Bonne ou non cette destination devait être la mienne." Il n'avait cessé de l'observer que cela s'accompagne d'une méfiance, d'une passion ou juste d'une curiosité déplacée. Elle pouvait l'insulter, le défier du regard mais jamais une seconde il n'avait souhaité la voir lui tourner le dos pour partir. Qu'elle le méprise tout en restant contre lui, Car après tout l'intégrité n'était pour ainsi par la qualité première d'un ex détenu. Seul les fous y plongent en toute hâte, donner tout son être à une autre personne. Lancer une pièce dans l'air en espérant qu'elle ne tombe pas sur la partie désastreuse, certaines choses sont faites pour être, pour se reproduire à travers les âges. Multipliant les iris pour en être les témoins éphémères, à une vitesse invitant à la contemplation Sam l'avait embrassé.

Redonnant à Hel son rang légitime, celui d'une reine aimée et vénérée comme aucune autre. Comment ne pas rejetter l'idée même d'un paradis, celui temps chéri par les chrétiens, comment en avoir le besoin alors qu'elle se trouvait la juste contre lui ? Que les héros attendent avec hâte la fin du monde ne buvant joyeusement, car c'est dans la fin du sien qu'il avait trouvé un souffle nouveau. Revenant en boucle du monde des morts non pas par le caprice d'un jeu sans nom, mais pour la retrouver elle. Qu'il perde une fois de plus la vie, elle n'en serait toujours plus que sa Shayera, chaque adieu étant murmuré comme si jamais il ne serait le dernier. Chaque baiser se terminant était suivi par un nouveau et encore un autre, la dévorant comme un feu consumait une cigarette sur un coin de cendrier. Ses doigts se plaisaient à lui effleurer la joue ou le bord d'une oreille, bien loin de son image de brute il la découvrait de façon simple, presque courtoise.

Ne voulant pas faire d'être un brasier, quelque chose de passionnel et bref. Elle serait lune, pâle discrète, mais surtout douce juste assez lumineuse pour non pas aveugler mais être admirée les yeux grands ouverts: On trouvera une solution plus tard pour les dégats, j'ai juste envie de sortir de cet endroit et de marcher en ta compagnie. Est-ce que la dure à cuir que tu es, accepterais de déambuler avec un homme au dogme italien et... Pour être honnête je t'ai plus regardé qu'écouté"
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Mer 3 Oct - 23:35

Well, then. Go on.
Samanya & Lis

« I’ll tell you I’ve changed. I’ll tell you, the red on my lips isn’t wine. I hope you’ve heard of horns, but that isn’t half of it. Out of an entire kingdom, he kneels only to me. »
Inconsciente et pourtant convaincue, voilà a vie que menait Lis, nuit après nuit, créature des fins d’après-midi, des nuits et des fraîches matinées sans soleil. Elle n’acceptait pas l’idée de pouvoir tomber dans le panier mielleux des sentiments sans se battre ne serait-ce qu’un peu, ne serait-ce que pour le sport. Dans d’autre circonstances la bataille aurait été plus juste, il n’y aurait pas eu d’antécédents divins dont leurs identités restaient pour le moment inconnues et Lis serait tomber sur un autre spécimen de Don Juan à la carrure large qu’elle aurait envoyé balader comme à son habitude une fois les draps froissés jusqu’à satisfaction. Mais dans le cas présent, non seulement la bataille n’était pas juste, mais elle était perdue d’avance, tant ils n’avaient pas leur mots à dire. Quand la gifle et son revers avaient été envoyé, c’était certainement l’ultime manière de se convaincre qu’elle pouvait encore se battre, et lui envoyé toute sa haine, et c’était selon elle tout ce qu’ils devaient se donner s’ils voulaient s’en préservé. Elle n’aurait de force que celle de résister et de céder, encore et encore, comme ses prédécesseurs dont elle n’avait ni souvenirs ni conscience qui agissait comme des fantômes, échos, d’échos, d’échos, de versions divines bien plus fortes que les sacs d’os qu’ils étaient.

Qu’il ne justifie pas sa fuite par une métaphore fumeuse. L’acte était plus parlant que mille mots. Elle n’accepterait pas cette idée. Il avait fuit, tout simplement, prenant ses jambes à son cou, un point c’est tout. Elle n’accepterait pas cette histoire fumeuse de respirations, et de plongeon. Elle préférait encore qu’il s’abstienne de lui faire croire ce genre de bêtises. Elle n’était pas comme lui, elle n’était de ceux qui apprécie le monde et cherche y cherche la beauté de la simplicité. Non, jamais. Elle appréciait le monde pour ce qu’il avait de plus laid, d’esthétiquement violent, et elle ne s’en excuserait jamais. Le vide ? Il ne savait pas de quoi il lui parlait. Comme il était présomptueux de croire que Lis n’avait jamais aspirer qu’à se faire ravir par l’écho d’un amour dont elle n’avait jamais entendu parlé. Comme il était prétentieux de croire que sa vie n’avait été qu’un enchainement de coquilles vides. Sa vie était un art, grave dans chacun de ses gestes, bout de terre après bout de terre tous animés par une âme qu’elle avait dérobé. Alors quelle prétention de le croire, homme. Elle n’était pas vide, elle l’aurait giflé à nouveau de la considérer comme cette chose ignoble et vide qui n’attendait que le baiser du prince charmant pour s’animer de couleur.

Dans une autre vie, ils avaient certainement du se haïr au point de se tuer. Elle avait en elle beaucoup d’animosité pour l’éternelle nonchalante qu’elle était. Il réveillait trop d’instinct d’un seul coup pour qu’ils ne se soient pas fait la guerre il y a longtemps. « Je ne suis pas vide, homme. » souffla t-elle. Elle était remplie par les morts qu’elle entassait, les uns après les autres. Monstre! Elle était rempli par la violence qui guidait ses gestes et ses pas, faisait claquer ses talons sur l’asphalte froide. Insidieuse était la main qui glissa le long de sa nuque. « Je n’ai attendu personne pour vivre. » Et certainement pas toi , mais elle le garda pour elle. Car avant leur rencontre, évidemment qu’elle ne l’attendait pas, qu’elle ne le connaissait pas. La déesse dans les tréfonds de son âme peut être, mais sans un coup du destin, cette histoire n’aurait pas eu lieu. Même s’il s’agissait d’un boucle infinie et sans fin dont ils faisaient désormais partie. Elle pouvait dire adieu à une vie calme, et dans la routine.  Avec ce visage, il en avait certainement ravie d’autre. Et elle se savait assez tordue pour un jour le lui cracher au visage, divine jalousie qui ferait trembler les murs.  Il l’embrasse.

Encore, et encore. Ni le premier ni le dernier. Un amour qui n’étaient pas vraiment le leur., recrée à l’infini par combien avant eux ? Combien après ? Et c’était ce constat qui ferait certainement le plus de dégâts. Une armée de lui, et une armée d’elle qui cherchent à s’oublier, s’aimer et s’empoisonner. Marionnettes inconscientes et impuissantes, il fallait l’accepter et plonger dans ce destin. Mais de toute manière, pour l’instant ils ne le savaient pas. Inconscient et naïf, elle répondait à ses baisers avec une ferveur qui était la sienne à défaut du reste.

Elle s’éloigne d’un pas, se raclant la gorge pour se donner de la contenance. Elle ne le laisserait pas lui compter fleurette sous la lune sans qu’elle n’est son mot à dire. Elle ne supporterait pas les effluves dégoulinantes de bons sentiments. Ni habituée, ni voulant le devenir, elle préférait laisser les expansions romantiques pour les couples ayant besoin d’être le centre d’attention des laids et des médiocres. « Tu trouveras une solution. Jusqu’à preuve du contraire, tu es le seul responsable de cette pagaille. » fit-elle en regardant autour d’elle.

« Va pour la déambulation. »

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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Ven 5 Oct - 11:42


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.


Tout homme de bien le savait, à l'heure finale aucune obscurité n'était légitime. Que commettre le pire pour elle ne serait jamais justification acceptable, quel être n'avait pas croisé la corruption sur son chemin avec la folle idée de la purifier. Tant de fois l'hôte de Baldr avait plongé vers celle de sa chère Hel, reine funeste au royaume de perdition. Si la première avait été une femme de bien, seule capable d'un amour aussi pur que sincère. Les réincarnations suivantes, l'une après l'autre avaient déchirées sans remords ni conscience les vestiges d'une créature au cœur noble. La question suivante mérité d'être posée, Sam était-il attiré par Lis, ou Baldr le poussait-il vers l'écho de ce qu'elle avait un jour pu être ? Un homme ne peut changer une femme, pas plus qu'une femme n'en serait capable. Alors pourquoi revenir toujours plus fort tel un boomerang vers cette âme depuis longtemps perdue ? Car un prince jamais ne revient sur parole donnée, cet amour était à l'image de l'interdit. Pour exister il se devait de mentir aux mortels incarnations, faire croire qu'un père de famille et une meurtrière avide de sang pourrait partager un bout de chemin.

Cloîtré dans sa prison mentale, Baldr sentait qu'il ne tarderait pas à revenir dans le monde des vivants. Chassant la peur de devoir une fois encore repartir de zéro, craignant de la perdre une fois de plus et qu'elle ne sache plus qui il était. Il avait disparu depuis longtemps de la mémoire des hommes, mais disparaître de celle de son éternelle reine, à cela jamais il ne pourrait s'y résoudre. Sam de nature taciturne et prompt a ne jamais laisser rien paraître agissait un peu comme un gros dur, tentant de donner une image sympathique à la fille un peu borderline mais mignonne du lycée. Il pouvait sentir la responsabilité qu'était la sienne, de ne pas la laisser sortir de sa vie, quitte à trahir une promesse ou deux. " J'ai défendu une fille ce soir, si pour y parvenir j'ai du bousiller un bar médiocre ? Cela ne me dérange pas, Laisse venir ceux pour qui tu travail, j'en ferais comme les autres avant eux mon affaire."

D'une certaine façon il n'attendait que ça, se confronter à quelque chose de plus grand que lui. Une légion de mauvais hommes avec comme idée de l'exécuter, partir sur une note héroïque à la Ok Corral. Mourir pour son principe même d'être seul contre le monde, mourir pour une idée comme celle-ci quel homme y résisterait ? Il avait enjambé le lot des déchets sur le sol pour faire un pas vers la sortir du bar, son carnet dans une main et l'autre serrant sans user de force outrancière la main de Lis. Il n'était pas d'humeur à l'entendre dire qu'elle pouvait se débrouiller toute seule, bien déterminé à ce que rien ne la blesse désormais. Un pied suffit a pousser la porte et être dans la rue, à l'extérieur la ville pousse vers le lit la plupart des vagabonds. Offre un carton sur le sol, un hôtel ou juste une maison rassurante à chacun pour quelques heures de sommeil. Le voile tombe et le monde se transforme lentement, la catin, l'alcool et la honte remplaçant les comédiens plus présentables de la journée. Il n'est pas rare de voir une lumière clignoter, des ruelles ou la lumière est interdite.

La peur n'accompagne pas les promeneurs du soir, jamais les loups n'auront peur des moutons aux dents longues. D'un geste le prince avait placé le bras de la brune sous le sien, laissant leurs hanches se frotter parfois pendant la marche. " Tout semble le prédire, la violence de nos rencontres, la course de nos vies. Alors pourquoi j'ai cette sensation qui refuse de me quitter, celle me criant que tu n'es pas la vilaine de cette histoire ?" Pourquoi lui avouer cela ? Comme si une fois encore elle n'allait pas se fendre d'un commentaire ridicule et tranchant, il avait secoué la tête d'un air lasse pour conclure: Inutile de répondre, il s'agit d'une réflexion à voix haute."

Il préféra marcher en silence, laissant la nuit jouer son concert discret. Une sirène au loin, un couple se disputant dans un des nombreux appartements du centre. Une petite foule sortant d'un cinéma, riant ou racontant des passages de films. Une vie normale qui parfois pouvait manquer à Sam, une vie qui lui avait été volée un jour. Il frottait parfois discrètement la main de Lis pour la préserver du froid de la nuit, inutile pour une femme si fière mais que pouvait-il y faire lui et sa nature protectrice. " Je viens d'un monde ou la magie n'existe que dans les songes, mais tu as vu la lame dans mon épaule et la blessure disparaître. Mais pas une seconde tu n'as flanchée, tu en sais plus sur moi, sur nous. Est-ce un mauvais sort ? Peux tu également guérir comme moi ?"
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Sam 6 Oct - 20:56

Well, then. Go on.
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« I’ll tell you I’ve changed. I’ll tell you, the red on my lips isn’t wine. I hope you’ve heard of horns, but that isn’t half of it. Out of an entire kingdom, he kneels only to me. »
Lis ne vivra jamais le fantasme aussi extraordinaire pouvait il être. Le fantasme de journées simples, à flâner, ou s’occuper des besoins primaires, loin des tortures de la vie quotidienne, une vie simple, une vie douce. Non, l’idée lui semblait aberrante, incohérente même pour celle qui la nuit revêtait son plus beau manteau pour s’enfoncer dans les ténèbres et n’en ressortir une fois la labeur fait, et la fatigue au coin des cils. Il n’était rien qu’elle n’avait pas, ou qu’elle ne pourrait obtenir. Pourtant, il semblait que le destin voulait lui donner tort. Et pourtant, tout semblait fait pour qu’elle obtienne ce qu’elle désirait, et celui qui se tenait en face en faisait partie. Elle n’avait pas encore réussit à comprendre, ou à assimiler à quel moment le dessin lui avait jouer un tour pareil; et qu’elle avait accepter, pire encore qu’elle semblait en redemander, jamais satisfaite et toujours assoiffée.  Elle serait comme le désert après la pluie, jamais rassasiée.

Maux après maux, mots après mots, phrases après phrases, peut être réussira t-il là ou personne jamais n'avait essayé. Suite d’histoires censurées, sensuelles et sans suite, Lis n’avait jamais penser, espérer à quoique ce soit de plus, la perpective d'une suite, de plus ... Elle se savait assez tordue, assez malsaine, assez violente pour prendre la plus belle chose du monde et la rende la plus toxique possible. Aimer comme on aime le soleil, ne plus s’attendre pour s’étreindre, et pourtant haïr de tout son coeur, maintenir son visage à la surface de l’eau, pour le noyer doucement de la terreur qu’elle garde au fond du coeur. Et ainsi recommencer pour l’éternité. Ce sera plus fort qu’elle, elle n’y pourrait rien, et il l’acceptera ainsi acceptant qu’elle garde ses mains autour de son cou, pour serrer doucement, et succomber à la haine à son tour. Elle le regarde, l’air grave alors qu’il semble croire naïvement qu’il ferait certainement la lumière sur son monde. Elle voulait bien jouer le jeu, même si la partie risquait d’être courte.

Elle lui emboite le pas, soupirant comme en rendant les armes pour ce soir. De toute manière, elle n’avait pas la force de lutter bien longtemps. Il ne faut rien promettre se disait-elle, elle n’y voyait rien de bon en découler des promesses brisées. Plutôt que de chercher un futur, autant profiter du présent, tant il est fugace et qu’il s’oublie. Elle marche à ses côtés, le rythme des pas est à l’unisson, comme à chaque fois certainement qu’ils se retrouvaient. Dans les villes, dans les époques, ce n’était certainement pas la première fois qu’il se collaient l’un à l’autre. Elle détestait le sentiment qui arrivait, la dépendance.

Non, Hel n’était pas la méchante de l’histoire. Jamais ne l’avait elle été. Mais Lis c’était une autre histoire. Elle n’était pas tiraillée par la moralité, pourtant parfaitement consciente de ce qui était bon, et ce qui était mal. Elle acceptait de devenir le serpent, le charognard, le corbeau pour répandre l’odeur des chrysanthèmes sur les bateaux qui n’aurait jamais du croiser sa route et celle de ceux qu’elle sert.  Et elle les traînerait tous à la tombe si cela rassasiait cette soif de pouvoir, de connaissance et de conscience. Méchante non, terrible, sans l’ombre d’un doute. Grave jusqu’à au bout des ongles peints en noirs.

Elle connaissait bien sur. Elle le regarde, naïf personnage qui avait pourtant les mains teintées de sang. Puis son regard se perd devant elle. Son père le lui avait expliqué quand la rage et la folie, que depuis longtemps pendant les dieu avait laissé leurs âmes dans le coeur des hommes pour ne jamais mourir. « Non. Je n’ai pas ce .. talent. » répondit-elle. Non, d’autre don, d’autre talent. Celui de s’envoler dans les airs quand elle enfilait les plumes et les manteaux noirs. Elle eut un sourire rapide, avant de redresser son visage désormais éclairé par la lune qu’elle aimait tant et qui le lui rendait bien. Une fleur vénéneuse qui ne pousse que la nuit, et qui parfois s’envole dans l’air et plane au vent, libre comme jamais. « A chacun ses talents. Le mien se cache dans l’ombre.  » fit elle passant devant, s’évaporant dans l’ombre du géant avant de réapparaître de l’autre côté, reprenant son bras par réflexe. « L’autre, c’est un secret. » Sa tête vient trouver le bas de l'épaule, dans un geste souverain, qui lui signifiait qu'il était sien, et qu'il pourrait bien se démener pour se libérer de ses chaînes, il ne le voudra jamais.

L’autre talent n’est pas sans ses conséquences. Et si elle se pose sur son épaule, dans son habit de charognard et qu’elle le quitte devant ses yeux, lui offrira t-il de quoi couvrir son visage, ou soulever t-il la mèche pour mieux le regarder dans le fond des yeux. Elle soupire, elle ne voulait pas de réponses à cette question. Elle marche et marche. « Certains diront que c’est un mauvais sort. Mais on ne me l’a jamais raconté ainsi. Conscient ou non, nous sommes les échos de vieux dieux obligés de se travestir pour survivre. Mes parents l'étaient, alors je le serais. »

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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Mar 9 Oct - 16:35


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.
Un jour une personne rentre dans notre vie, reflet déformé d'un idéal impossible. Pas aussi grande, aussi lumineuse ou salvatrice que la mensongère attente avait pu le promettre. Quelle pensée travers le maître devant une toile vierge, sait-il au premier coup de pinceau que cette myriade de couleurs, serait appelé a devenir sa plus grande oeuvre ? Sam homme sans loi, dieu sans foi aurait-il pu le voir en elle ? Qu'en elle résidait le moment, le parfait instant figé se moquant de l'équilibre universel. La était peut-être toute la magie, simplement parler d'un homme rencontrant une femme. En oubliant presque le poids des conséquences, oubliant l'origine de tout ceci. Tout avait toujours été compliqué dans sa vie, pour une fois il vivait seconde après seconde le trouble vibrant d'être aveugle au lendemain. Il n'y avait aucun crime a aimer ce qu'il ne pouvait expliquer, elle serait sa June et lui son Johnny.

Rien en ce monde ne peut grandir sans patience, homme au tempérament de feu, devait-il devenir mer de tranquillité pour ne pas la voir s'envoler au loin. Il ne s'attendait pas à son petit tour, le coeur sursautant sous la découverte d'un don bien plus poétique et délicat que le sien. Incrédule devant ce qu'il venait de voir, il la laissa lui entourer le bras tel un fil d'Ariane. Pas plus éloquent qu'un enfant devant la prestidigitation d'une pièce et d'une oreille, son regard blessé la découvrant nouvelle, fantomatique. " Non...Non ton talent se cache dans le fait d'en sortir. Tu es merveilleuse." Dit-il en posant une main au creux de la nuque s'offrant à lui, souriant d'un air chaleureux sans aucune moquerie ni méchanceté. Au-dessus de lui les ténèbres et contre lui la mort, le début d'une blague morbide.

Baigné par le sang des innocents, Lis venait de faire de Sam plus qu'un homme. Sacrement hérétique d'un prince au trône d'étoiles, Femme légitime à la couronne d'épines. Il aurait été supercherie que de nier la crainte emprisonnant son âme mortel, encercler par la lumière plus vive encore d'un dieu tout puissant. S'il n'avait pas su le soutien de sa belle, genoux aurait terminé sur le sol trempé. " Un dieu, moi un dieu..." Murmura t-il pour mieux l'imprimer dans son esprit, cherchant dans l'intonation, le regard de celle partageant son sort désormais la moindre trace d'humour. Comment y croire, pourtant il venait de la voir faire. Cette attraction elle aussi était bien plus forte, plus dévorante qu'une passion seulement humaine et limitée dans le temps. " Il doit y avoir une erreur, je ne suis rien de plus qu'un ex 1%, un mauvais père. C'est cruel de me faire croire à plus." D'un mouvement doux il avait déposé un baiser sur les cheveux de jet, se séparant de l'emprise pour faire quelques pas le menant face à un mur.

" Faire mieux, je crois comprendre maintenant" Sam faisait référence à la lettre écrite par sa mère au soir de sa vie, une lettre ne contenant que des regrets et un bilan bien maigre. Il ne l'avait jamais vu, mais les mots dessinaient un portrait d'elle singulier. Avait-elle un jour ressentit de la honte, tuant pour des richesses ou pour le plaisir ? Certainement que non, à la fin l'âge et la solitude qui en découle demeurent les seuls vrais juges. Il pouvait sentir Lis son coeur de lionne, les griffes couvertes d'hémoglobine. Une femme comme ultime rempart face à la folie, n'est-ce pas ce qui depuis toujours enlace et protège les hommes.

" Trouvons quelque chose a manger." Une idée lancée au vent, comme boire un thé, livre un livre ou tirer un coup. Toute activité pouvant offrir une échappatoire de plusieurs heures, le temps que la nouvelle " divine" personne puisse devenir plus palpable. Il avait su apprendre comment bricoler une moto, utiliser une arme ou diriger un club. Le crime faisait partie de son ADN, mais trouver comment faire mieux en tant que dieu ? Cela se présentait à lui comme un véritable défi. Enfilant son carnet dans une poche de jean il en profita pour glisser ses mains dans les poches de sa veste, Soupirant pour reprendre la marche en silence. Sam aurait pu en dire plus, discuter avec sa compagne qui lui aurait offert une aide bienvenue. Mais le motard était un homme fait d'argent, dur et impénétrable, ne discutant jamais de ses pensées outre mesure. Préférant réfléchir et ruminer dans sa barbe, arborant un visage stoïque.

Cherchant d'un air distrait un commerce de bouche dans le coin, de préférence un endroit sans problème d'hygiène. Lançant de temps à autre un regard vers Lis, elle semblait avoir le don de rendre plus calme intérieurement le biker. Un monstre pour apaiser un autre monstre, le doute ne faisant que fuir à la seule idée de croiser la route de la jeune femme. Il voyait le monde autrement désormais, marchait-il en croisant des hydres ou le dieu du foutu vent ? Par chance l'Amérique pouvait faire partir au loin des réflexions trop intenses, en fournissant toujours de quoi remplir le ventre. Contrairement à la croyance populaire, un gentleman ne se devait pas de laisser passer une dame mais de la précéder lui assurant ainsi un endroit sécurisé ou pénétrer. Un dinner de fortune, un endroit vide vu l'heure mais toujours ouvert, acceptant de bonne grâce les billets verts.

Mabel tenait l'endroit, femme forte dans la quarantaine accompagnée par un certain Andy en cuisine. Bougre dormant encore sur le comptoir n'escomptant aucune commande sans doute, il fait un signe de tête pour saluer le duo et se dirige vers une table donnant sur la rue. Les saisons passent et les dieux hantent les pires recoins, les oubliés d'une histoire s'écrivant maintenant en tweet. Qui aurait pu croire que Baldr et Hel étaient sur le point de commander, illustres invités traités comme le parasite moyen. " Et maintenant ? Je fais quoi de cette information ? C'est vraiment la merde."
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Mer 10 Oct - 22:56

Well, then. Go on.
Samanya & Lis

« I’ll tell you I’ve changed. I’ll tell you, the red on my lips isn’t wine. I hope you’ve heard of horns, but that isn’t half of it. Out of an entire kingdom, he kneels only to me. »
Peu importe, vraiment, ce que tu penses savoir. Il y a des certitudes immuables, le fait que tu l’as aimé du lever du matin jusqu’à la mort du soleil, jurant au firmament que tout ceci durait pour toute une vie, toute une éternité, même s’il s’agissait de maudire des générations et des générations du sentiment destructeur qui convient à un dieu, mais pas à un simple mortel. Peu importe vraiment ce que tu sais, peu importe. Car ton amour aura détruit plus qu’il n’aura construit, il n’aura sauvé personne d’autre que ses protagonistes au dépend de tout le reste.

Il ne semble pas réussir à contempler l’appel divin. Elle en était étonnée. Mais peut être était-ce parce qu’elle n’avait jamais connu que cela. Formée, forgée par les divins que ce soit son père, que ce soit tout ceux qui l’entourent, elle avait connu, elle en avait vu passer, des dieux et des dieux, des monstres que l’on ne trouvent que dans les contes et dans les légendes. Dieux monstrueux, ou monstre de Dieux, la nuance était divine. Bénéfique ou maléfique, vrai dire aujourd’hui ça n’avait aucun importance. Dieu, que tu es beau, se disait-elle, elle en crèverait. Mais voilà, elle ne connaissait rien de lui, et pourtant il l’a disait merveilleuse. Ah, ça tout le monde les aime les compliments. Il avait tort quand il disait qu’elle était cruelle. Elle n’avait fait que répondre à sa question. Sans arrière pensées aucune, lui donnant simplement les faits sans les fioritures. Elle avait haussé les épaules. De toute manière, il le saurait certainement. Comme elle sa certitude se transformerait en conviction, beauté mortelle deviendrait incarnation de la Mort.

Il avait faim, et elle pas vraiment, même si mise devant la carte, elle ne dirait pas non. Et elle aurait préféré rester dans les rues. Elle en préférait la fraîcheur à l’odeur crasse et grasse d’un restaurant du coin qui subsistait en limitant la qualité des produits associés à des prix exorbitants pour l’infamie qui pourrait arriver dans l’assiette. Comptait il lui compter fleurette au dessus d’une assiette de frites molles ? Malgré son manque d’expérience en matière de vie romantique, elle était certaine que l’on pouvait faire mieux. Mais soit, elle quitterait les lumières artificielles des lampadaires pour celle grésillante d’un établissement ouvert de nuit. Lumière obscure qu’elle était belle sous les lampadaires, elle aurait préféré qu’ils continuent à marcher, qu’il dépose encore un baiser sur le sommet de sa tête, geste incompréhensible pour deux étrangers, car c’était ce qu’ils étaient.. Elle n’aurait jamais du rien dire, peut être aurait-ce été mieux, la naïveté est le pouvoir des heureux, ou du moins de ceux qui cherche à vivre de cette manière là, heureux.

Ils entrent, et Lis restent silencieuse. Et regarde la carte, nourriture de diner typique, on pouvait y choisir du petit déjeuner au dîner, du café au milkshake, le restaurant typique pour l’américain fier. Elle lève les yeux sur la serveuse dont le nom ne rentrerait pas dans le crâne de Lis, marqué sur une petite plaque en métal épinglé à son uniforme, elle leur demandait s’ils avaient choisi. « Des gaufres, avec le sirop à côté, une portion de frites, j’imagine que vous n’avez pas de vodka qui traîne quelque part ?  » Elle secoue la tête. Elle ment, mais Lis s’en fiche à cette heure là. « Dans ce cas, un ginger ale. » Mabel, de son nom, prend ensuite la commande de l’autre côté de la table avant d’énumérer ce qu’elle venait d’écrire sur son carnet au chef des lieux.

Lis hausse les épaules. « Tu fais ce que tu veux de cette information. » dit-t-elle avec une nonchalance qui ne pouvait pas être feinte. Elle ne comprenait, elle ne connaissait pas sa situation. Toute sa vie n’avait été que le cheminement vers un éveil divin, son destin avait été tracé, pré-pavé, une existence au sein de la Bratva, une famille dysfonctionnelle, mais qui était la sienne. Jamais connu autre chose, jamais chercher à connaitre autre chose. Il ne fallait pas voir un manque de curiosité ou un empâtement dans une routine plaisante. Elle vivait au rythme du sang et ses créations, et faisait claquer, le menton fier, ses talons dans les rues de ma ville, main dans les poches, col relevé, et le regard pleins de secrets, et ainsi elle aimait sa vie. De toute manière que pourrait-il lui dire ?  Fait avec. On le fait tous, on vit, on meurt et entre temps on mange des gaufres. Mandy pose la commande sur la table et Lis pioche une frite avant de s’affairer à napper ses gaufres de sirop. « Fait avec. Il n’y a pas de solutions magiques, même si .. De toute manière, avec le don que tu avais tu devais bien te douter qu’il y avait anguille sous roche, non ? » Ou baleine sous gravillon. Elle mâche distraite par Mabel qui les observe. Que devait-elle se dire ? Hel et Baldr entre dans un dinner. Qui crève à la fin ? Mabel, certainement. Non, elle devait certainement médire intérieurement, de la banalité médiocre de son existence, serveuse dans un dinner qui retournerait chez elle, faire grincer un lit en métal, dont il allait certainement falloir changer le matelas rapidement si elle ne voulait pas sentir les ressorts dans son dos la prochaine fois. Mabel devait se demander à quel moment ses plus belles années lui étaient passées devant sans qu’elle ne s’en rende compte. Et quand elle voyait Lis, elle ne pouvait que se comparer, divine erreur. Mabel, voyons.

« Tout ça.. » fit -elle en les « encerclant » avec un geste de fourchette, cachant sa bouche avec son autre main alors qu’elle finissait de cacher se qu’elle avait dans la bouche.

« Ça n’a rien d’anodin, toi, moi.. rien d’anodin. »


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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Jeu 11 Oct - 15:15


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.
Elle crépitait doucement, suintant d'un vieux poste posé au-dessus d'un énorme grill en étain. Runaround Sue emplissait les lieux d'une nostalgie si américaine, le souvenir d'un temps lisse, mémoire d'un pays qui pouvait encore croire en un rêve. Un temps ou la plantureuse Marilyn était une icone dorée, la musique résonne alors qu'il découvre les produits du restaurant. Il n'appartenait pas à l'Amérique de Sue, mais à celle révoltée de l'après Vietnam. L'espoir n'était déjà plus à l'époque su'un produit marketing, vendu par le gouvernement puis chier en boite dans les rizières d'un pays lointain. Sam avait dans les veines la colère des guerriers oubliés, ceux gonflant la poitrine d'une rage féroce face à l'autorité. Une cylindrée comme hymne à la révolution, un blouson de cuir comme cuirasse face aux tempêtes de la vie. Un anarchiste n'était dans le fond pas mieux qu'un dieu oublié, offert comme un agneau au sort qui s'amuse à guider le chemin des êtres. Oui le rêve avait été tuer par un grain de riz, tout comme Baldr l'avait été par une plante docile.

La faim absente au ventre il devait pourtant se décider a prendre quelque chose, fouillant à la fois vers le salé comme le sucré. Il laisse sa partenaire choisir en première, partageant son envie de faire travailler un peu les gens: Je vais prendre des oeufs aux plat avec du bacon, des frites également mais bien cuites, de l'eau fera l'affaire merci."Le cuisinier se frotte les mains sur un torchon, l'artiste se préparant pour son récital devant un public de deux individus. La serveuse note par habitude mais l'homme a déjà tout entendu, d'un geste bref Sam avait levé la main vers le plafond pour interpeller la femme: J'ai oublié, un milkshake au chocolat avec supplément de crème si possible." Peggy March s'annonce à son tour, la voix vibrante, elle possède la gérante qui d'un petit hochement de tête semblait apprécier le morceau. I will follow him répétait le poste, une supplique à peine dissimulée en destination des deux clients: Oiaio..." (Vrai...)

Une acceptation résignée dite de son timbre brut, Norne par sa langue Lis la sanguinaire lui avait révélé une vérité aussi bâtarde que cinglante. Il y avait pour lui un espoir, au sein même d'une terre stérile, d'une femme au sang bleu. Elle était aussi belle que triste, cette ambivalence étant la nature même de la mort. Il était noble et changeant tel le vent, ainsi il devait-il en être de l'amour. Il n'avait même pas prit la peine de faire un sourire plaisant à la serveuse, portant une attention relative à ses assiettes. Une main vint se poser contre sa nuque, lui donnant l'illusion d'une douleur vive. Parfois il pouvait la sentir alors que lui revenait le souvenir de l'explosion: En quoi est-ce un don d'être celui qui reste en arrière ? Survivre à la mort des autres, en voilà une chose qui n'a rien de divine."

Il se décida ensuite a imiter son interlocutrice, découpant sa nourriture pour ensuite la manger, adoptant une mastication plus discrète. Blowing in the wind vibrait dans le poste, une chanson invitant sans doute à une réflexion intérieure. Pour sur oui les réponses étaient frivoles, dansant au-dessus des hommes. Combien de fois le jeu de séduction devrait reprendre ? Vieux film tournant en boucle dans un cinéma vidé de tout spectateurs, une boisson et une sucrerie, venez découvrirent ce que l'amour et la mort peuvent bien se dire tard la nuit: Chez moi on dit que l'océan ne se trompe jamais." Il termine finalement son plat principale, attaquant ensuite les frites d'un féroce appétit. The words of the prophets are written on the subway walls...

Sam se contentait de manger en l'observant elle, n'ayant besoin de rien de plus. Elle était pour l'heure semblable à une goutte de citron versée dans un verre d'eau, une agréable sensation, restant sur le bout de la langue. Trifouillant entre ses frites pour en sortir une présentable, frite qu'il déposa ensuite devant Lis: C'est pour m'excuser d'avoir quitté l'hôtel." Une autre frite était venue retrouver sa soeur: Celle-ci pour le moment ou tu vas découvrir que je suis père d'une adorable fillette et que tu vas flipper, la frite c'est pour te convaincre de rester." N'ayant plus que son dessert à avancer sur la table, Sam l'avait poussé du bout des doigts: Enfin ça, car j'estime qu'il est impossible de rester fâché avec une personne avec qui on a partagé un milkshake. Et j'ai le sentiment qu'on va en faire un bon paquet des conneries pouvant énerver l'autre."
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Sam 13 Oct - 23:16

Well, then. Go on.
Samanya & Lis

« I’ll tell you I’ve changed. I’ll tell you, the red on my lips isn’t wine. I hope you’ve heard of horns, but that isn’t half of it. Out of an entire kingdom, he kneels only to me. »
Le seul avantage de ces diners ouverts à n'importe quelles heures du jour ou de la nuit, c’était la possibilité de prendre un petit déjeuner à des heures impossibles du jour. Elle, qui n’était jamais réveillée aux premières aurores du jour, elle ne pouvait qu’apprécier l’inexistante discrimination des gens du soir, qui vivait au rythme de la nuit et du crépuscule, qui pour elle était comme le lever du jour, après tout, sa journée ne commençait réellement qu’une fois que les lueurs du jour se faisait de plus en plus faible, et elle revivait enfin, plus jamais soumise à l’astre doré, jusqu’au petit matin. Elle soupire de satisfaction, appréciant ce qu’elle mange, appréciant la compagnie, plus qu'elle n'apprécia la suite de la conversation. Même si tout ceci ne lui semblait être qu’une vaste comédie avant la tragédie. Il y avait comme un mauvais présage qui rôdait au dessus d’eux. Les choses auraient été plus simples, s’il avait simplement continuer sa route, et qu’il l’avait laissée en panne sur le bord de la route.

Elle ne connait pas les multitudes de dons. Mais elle dirait qu’il y avait bien pire, et bien plus insupportable que le fait de pouvoir se guérir soi même par la force du divin. Des gens mourraient tous les jours pour des raisons stupides et injustes, et parfois par la main de Lis, tous auraient aimé y survivre. Lis prenait la vie, mais si ce n’était que cela. Elle engloutissait les projets, les espoirs, et tout ceci mourrait à la seconde où le regard devenait vide et vitreux, comme les poissons morts sur les étalages du marché du quartier russe. Tous ses gestes, toutes ses attitudes portaient la gravité de son condition de déesse qui s’ignore. Profondément influencée par ce qu’elle a au fond du coeur, elle ne pouvait que vivre de la manière la plus honnête qu’elle pouvait, jouant les funambules entre ombre et lumière, prenant des vies, attendant le jour où on lui offrirait des vies en sacrifices, sans jamais savoir que c’est ce qu’elle attend. Elle hausse les épaules. Elle ne comprend pas. Sur son visage on pouvait faire sa confusion face au discours de Samanya. « S’en plaindre est une malédiction, c’est certain. Si tu veux en faire une malédiction, suis ce chemin. Je ne suis pas certaine que tu aimes ce que tu trouveras au bout. » ajouta t-elle, avant de boire, distraite par la musique, une gorgée de ginger ale. On pouvait la regarder pendant des minutes entières sans jamais se lasser, il y avait quelque chose de profondément mystique et magnétique chez Lis, attirante et débordante de charme, nez aquilin, regard de biche entouré de long cils, lèvres carmins, et le visage entouré de long cheveux bruns qui avaient sembleraient-ils une volonté propre tant elle avait l’habitude de les ramener en arrière pour se dégager le visage. Un profil qui aurait pu inspirer les peintures égyptiennes.

Elle ne savait pas ce qu’il voulait. Et ce qu’il lui voulait à vrai dire. Il était trop .. brillant, scintillant, trop naïf pour qu’elle ne finisse pas avec la peau brûlée. Il semblait trop loin de sa réalité, une réalité sombre dans laquelle elle aimait se lover et y trouver du réconfort. Il avait les qualités des hommes nobles qui finissent tout de même par avoir les pires démons. Tout ça pour une femme, certainement même lui empoisonnerait-elle l’esprit de par ses propres démons qu’elle a su apprivoiser, mais qui demande toujours désormais d’être rassasié par le sang. La vie paisible la transformerait en monstre d’insatisfaction, Emma Bovary à n’en pas douté, pire son les démons quand ils ne sont pas maintenu avec un peu d’affection. Elle le regarde, et soupire, alors qu’il semble lui faire le sacrifice de frites molles pour se faire pardonner et pour annoncer l’improbable nouvelle qu’il était déjà père. Silence, elle ne parle pas, écoute ce qu’il a dire, alors qu’elle se laisse tomber sur le dossier de sa chaise et regarde dehors. Ça lui crève le coeur de savoir qu’il en avait aimé une autre. L’amour n’oublie pas qu’il avait été déclaré à une autre. Elle pousse son assiette qu’elle a terminé toujours en regardant dehors. Elle ne comprends pas ça lui crève le coeur ainsi, comme s’il avait fallu qu’il attende que la destin fasse son caprice et qu’il la mette sur sa route. Elle, qui ne se voyait ni mère ni matriarche d’une quelconque famille, lui aurait refusé ce qu’il avait déjà. « Tu n’as pas a t’excuser. Il est des choses qu’il faudrait mieux quitter. » fit -elle, en reportant son attention sur Samanya. Elle n’était pas matériel à devenir belle mère ou une quelconque entité protectrice. Sa vocation était tout autre, et elle le découvrirait bien assez tôt.

« Tu mourras de moi. Ce ne sera pas de la colère, c’est de la rage, il y a de la jalousie et des blessures au fond de mon coeur qui ne sont pas les miennes et je ne sais pas à qui elles appartiennent ces choses. Il y a des sentiments, des passions, et des luxures.. » sa respiration saute un tour, et reprends. Souffle court, mais reprends après un effort impossible. « Destructrices. Qui ne présages pas justes des conneries, mais les pires crasses. Des horreurs supportables par des dieux. Pas pour nous, pauvres mortels. » fit-elle dans un rire des plus cyniques. Gravissime femme que tu es, ne peux-tu pas simplement te contenter de la simplicité du moment, de la douce naïveté des choses qui se présentent à toi ? N’as-tu pas la capacité de te réjouir du moment présent, de cet épisode en dehors de ton monde, du temps, sous les grésillements d’un poste qu’il faut changer ? Faut-il toujours que tu menaces, ou est-ce simplement une manière de tout rendre impossible, difficile. Impossible femme que tu es, réjouis toi de souffrir par le privilège qu’est l’amour, plutôt que d’essayer de tout repousser.

« Je n’aime pas les milkshakes. » fit-elle, mais prends les frites qu’il avait mis dans son assiette et les avales en les mâchant à peine. « Je n’ai pas d’enfant à annoncer. Simplement les mains sales d’une vie dans l’obscurité. J’aime les secrets. Tu aurais du garder celui là. Que me veux tu en disant ce genre de chose ?» Hel avait remuer la nuit pour récupérer le prince du jour. Aimé de tous, arrivant au bras de celle qui pétillait de vie, les joues rosies par une joie non feinte. Pourquoi s’acharnait il alors à se diriger vers la violente, la nonchalante, l’implacable ? Parce qu’elle aurait préférer avoir le monde contre elle, plutôt que le monde sans lui.

Sa cuillère plonge tout de même dans la crème chantilly prenant avec elle la cerise, avant de la porter à ses lèvres. Ni l’un ni l’autre ne vivait dans le même monde. Elle s’en rendait compte, elle le savait, il n'aurait du être qu'ennui. Si seulement.. Les choses auraient été plus simples.
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Mer 17 Oct - 13:03


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.
Jamais plus il n'entendrait le son grésillant du transistor lointain dans la cuisine, suffoquant avec peine quelques notes et octaves. Musique douce accompagnant ceux que le sommeil aime à fuir, un tendre pansement sur les plaies qui aux yeux ouverts. Combien d'auditeurs étaient au fond d'un lit, forçant dans le noir sur leurs iris, tentant vainement d'apercevoir une forme dans les ténèbres ? La musique voilà bien une création du genre humain, la plus poétique manière de faire taire le silence du divin. L'air se joue à qui sait l'entendre,il parle à qui sait l'entendre vraiment, quoi de mieux qu'une chanson pour ouvrir un cœur en peine ? Qui n'a jamais tendu une oreille curieuse, en percevant le son d'une mélodie quelque part dans la ville ? L'art amusant moyen pour tout être humain de trouver et ressentir une forme d'amour entier, ce n'était donc pas s'en raison qu'un beau matin Sam avait décidé d'apprendre la guitare, d'apprendre à se connecter avec un sentiment banni de sa propre vie.

Il avait tourné sa fourchette et usé du dos plat de cette dernière pour manger également une partie de son dessert, octroyant un passage gourmand au liquide chocolaté présent dans la coupe. Il ne savait alors pas trop quoi répondre à la belle, d'ailleurs il ne le savait jamais vraiment. De nature laconique il se contentait en général de quelques mots, pour ne pas avoir à expliquer ses paroles. Divinité de l'éloquence il ne l'était point et ne le serait jamais: Ton attirance pour moi, elle vient donc de quoi ? D'une déesse ayant un jour aimé le...Dieu que je suis ?" Il n'avait pu s'empêcher de ressentir une peine profonde, c'était pour lui comme aimer un ancien amant dans les traits d'un nouvel homme. Une blessure qui serait difficile et pénible pour lui de refermer, lui n'avait pas sa profonde réflexion sur le sujet. Incapable de voir en elle autre chose qu'elle aujourd'hui et maintenant, cependant il pouvait comprendre cette sensation de déjà vu. L'idée qu'une âme pouvait en chercher une autre durant mille ans, quoi de plus fort, de plus mémorable comme amour ?

Son amour pour Lauretta avait-il été une entourloupe ? Juste une passade adolescente, quelque chose qui aurait du prendre fin au moment ou la terre recouvrait le cercueil ? Elle n'était pas la mère de sa fille, trop jeune au moment de sa mort pour qu'il en soit ainsi. Il avait parfois le regard des gens qui savent, ceux qui une fois dans leur vie on ressentit le véritable amour pour ensuite le perdre. Tel un tourne disque dysfonctionnement légèrement, il avait depuis perçu le monde avec un changement palpable. Observant une vie similaire mais tellement différente, il savait avoir le discours romantique, le mot sincère pour guider les coeurs. Tout en se refusant à lui-même une seconde chance dans le domaine: Le dieu que tu cherches en moi, il n'existe plus."

Il reposa avec soin son couvert sur la table, adressant un sourire à Mabel et lui signifier la fin du repas. Profitant des gesticulations de la serveuse, Sam avait observé un instant de silence honorant ainsi la mémoire d'une disparue, un rite plus que symbolique dans un restaurant plus que sacrilège et caricature de l'Amérique. Il laissa ses pensées l'emporter au-delà des mers, le ramenant à quelque chose qui s'en être plus ancien qu'un amour pour Hel n'en n'était pas moins plus douloureux: J'aimerais bien dire que je te veux toi ? Mais cela serait grossier, indélicat. Je pourrais dire que je veux retrouver la déesse en toi, mais j'ignore son nom." Il balaya avec force les quelques miettes encore présentes sur la table de métal, évitant toujours les yeux de la reine: J'aime juste ta présence, je l'aime pour ce qu'elle est ni plus ni moins. Et je parle de ma fille pour une simple raison également, une simple menace non pas envers toi mais envers ton monde. Qu'il sache bien qu'il y a une limite à mon pardon, mes démons comme les tiens s'arrêtent à sa porte."
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Dim 21 Oct - 21:41

Well, then. Go on.
Samanya & Lis

« I’ll tell you I’ve changed. I’ll tell you, the red on my lips isn’t wine. I hope you’ve heard of horns, but that isn’t half of it. Out of an entire kingdom, he kneels only to me. »
Elle avait été … cruelle de lui dire ces choses injustes. Les phrases qu’elle lui avait déclaré n’avaient été que des manière de s’en détacher. Elle ne saurait discerner le vrai du faux de ce qui s’était passé entre eux lors de cette funeste nuit. Tout ce qu'elle savait c’était que toute la suite, ils le payeraient par le prix le plus cher. C’était viscéral, impossible d’y échapper, impossible de ne pas sentir que toute cette histoire allait se terminer comme toutes les autres. L’un crucifiant l’autre pour se sauver, réminiscence de vies oubliées qui à travers les siècles n’avaient fait que retarder l’inévitable. Tout ce qu’elle réussirait à faire c’était se blesser, c’était ainsi quand on jouait avec le feu. Bien sur qu’elle devait être cruelle, bien sur qu’elle devait essayé de retarder l’échéance le plus possible, elle qui n’avait rien chercher, ni rien attendu. Elle se retrouvait dans ce simulacre de films anciens, alors que le transistor vibre et grésille, et qu’il lui propose de se racheter au dessus d’un verre de milkshake chocolat dont la chantilly commençait déjà à fondre. Tout était … brillant, lumineux, dans ce lieu, la moindre lumière artificielle tamisée semblaient être le soleil, elle aurait voulu disparaître pour ainsi fuir comme lui l’avait fait. Mais elle était restée là, immobile, à l’écouter devenir encore plus cruel qu’elle.

Elle n’avait pas conscience de ce qu’elle était. Il n’y avait que des leçons et des contes qu’on lui avait raconté quand elle était plus jeune. Depuis, elle ne faisait que suivre un fil tracé pour elle, fil d’Ariane qui l’emmenait vers sa destinée, mais pas avant de le croiser lui. Elle semblait être en proie au labyrinthe, bientôt terrassée par ce qui avait été victime de son triomphe d’antan. En proie à la terreur de ce que serait de connaître toute l’histoire des deux amants divins dont ni l’un ni l’autre n’avait connaissance de l’identité.  Elle ne répond rien à sa question, tant elle n’avait pas de réponse certaine. Sûrement, oui, peut être, je ne sais pas. pensait-elle alors qu’elle buvait une nouvelle gorgée de Ginger Ale. Le Dieu qu’il est. La déesse qu’elle serait. Elle n’avait pas la réponse à ses questions. Car si elle se savait maîtresse de ses gestes, de son caractère, de ce qu’elle était, elle ne connaissait pas l’étendue de l’influence de cette créature divine qui semblait vouloir influencer sa vie sentimentale. Impossible de lui répondre, alors elle ne répond rien.  Alors elle hausse les épaules, et reste silencieuse. Mais viens la suite, le dieu qu’elle cherchait n’existait plus. Son regard se repose sur elle, noir et sévère. Réduire les sentiments millénaires à une simple phrase, cruel était celui qui lui ferait douter de l'existence de ce Dieu qui avait été le sien pendant mille ans. Elle n’avait jamais rien cherché, elle n’avait jamais rien attendu. Simplement entendu, écouté, sentit, apprécié et désiré, voulant bien admettre que ce n'était pas ses sensations, mais qu'elle s'en griserait toutes les nuits. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle n’avait aucun contrôle sur cette histoire, elle repose sa cuillère d’un geste sec, faisant sonner l’assiette en verre. « Je ne cherchais rien. » fit-elle alors qu’elle venait d’avoir l’appétit coupé.

Continue ainsi les avertissements, alors qu’il lui avait annoncé qu’il en avait aimé une autre, assez pour qu’il puisse avoir eu le cadeau de la vie. Entrecoupé de doucereuses phrases, voulant d’elle sans vraiment savoir si c’était lui où le dieu qui parlait en lui. Non, elle n’attendait rien, et il ne devrait rien attendre d’elle. Ce qu’elle lui avait dit n’était pas une menace. Ce qu’elle lui avait dit n’était que la vérité sur le présage qui rôdait au dessus de leur tête depuis leur première rencontre. Lis n’était pas un monstre, et tout ceci n’avait été qu’une erreur. Déjà les émotions impropres à de pauvres mortels comme eux empoisonnait la soirée. La jeune femme revêtit alors la nonchalance qui était la sienne. Poussant l’assiette, ignorant presque ce qu’il venait de lui dire. Son monde et le sien était à deux opposés, elle ne voulait se brider pour pour faire partie du sien, et il n’accepterait jamais la réalité ignoble du monde de Lis. Un monde de lequel elle était bien, même s’il s’agissait de garder la laisse toute son existence. « Je n’ai plus faim. »

Elle plante son regard dans le sien. « Mes démons, je les apprivoise, et je ne les fuis pas. Ils sont là, comme des plaies béantes que l’on entretient. Et ils deviendront la gangrène de ton existence. Alors sauve toi, sauve ta fille. Mais je ne serais pas la bonne excuse pour tous tes maux. Que veux tu que je fasses de ton pardon ? J'ai l'âme déjà damnée pour toutes mes atrocités, que veux-tu me crucifier ? » Ce n’est pas elle qui menacerait l’existence de sa fille. Elle savait les excès des réincarnés, son père avait été de ceux là, incapable de comprendre pourquoi il pouvait entrer dans des colères folles alors que la minute précédente il se tenait droit, sain et noble. « Et qu’en est il de mon pardon ? Dois-je te pardonner d’insinuer dans ma vie ? Devrais-je te pardonner d’en avoir aimé une autre au point d’obtenir ce que je t’aurais toujours renié ? Dis moi.

Tu ne veux pas assez. Et je ne te le pardonnerais pas. La déesse que tu veux n’existe plus.  »
fit -elle en reprenant ses mots. Prête à se lever, elle avait le menton levée, défi des dieux. Toujours grave. Perte de sa nonchalance et de sa désinvolture. Elle ne lui céderait pas sans se battre corps sans âme.

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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Lun 22 Oct - 22:19


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.
"Tu..." Dit-il en s'interrompant de poursuivre sa phrase sous le coup d'une colère mêlée de frustration palpable, Sam n'avait rien d'un grand orateur et la voir ainsi détourner le moindre de ses mots commençait à lui irriter les nerfs. " J'ai besoin d'une cigarette." Sur la défensive à son tour il avait opté pour des phrases courtes, ne laissant aucune place à l'interprétation. Soulevant toute sa masse pour se mettre sur ses deux pieds, il n'avait pas porté un regard de plus vers elle. Bien trop agacé pour ne pas laisser transparaitre toute la lassitude d'un homme comme les autres, un homme faisant face à une femme bien loin d'être ordinaire. Il s'était ensuite dirigé vers le comptoir, se mouvant comme s'il était le seul alpha possible dans la pièce. Il ne fallait pas y voir la une arrogance masculine, il émanait de lui une force et une présence brute, n'ayant besoin d'aucune justification." Vendriez vous des cigarettes ?" lança t-il à l'adresse de la serveuse, un petit hochement de tête précédent un paquet sans âme avait été posé devant lui. Sam lui donna un retour un Lincoln tout froissé, prenant son dû d'un geste rapide il marqua néanmoins une pose. Intrigué par la babiole que la femme portait autour de sa nuque découverte: Que Saint christophe vous accompagne dans votre voyage..."

l'emballage plastique n'avait pas fait un pli face à la pression de l'homme pour le retirer, il l'avait ensuite froissé et fourré dans le fond d'une poche tout en poussant de l'épaule la porte vitrée pour sortir dans la rue. Humectant sa lèvre inférieure, il l'avait ensuite plaqué contre une clope pour la tirer hors du paquet sans trop de difficultés. Que d'années écoulées depuis la première, étonnante mécanique qui depuis était demeuré une constante dans les moments de doutes. Le tabac avait un goût amère alors qu'il en inspirait l'odeur tout en cherchant de quoi allumer la bête, comment avait-il pu être aussi idiot. Laisser le destin lui imposer une femme, désirable, belle et si venimeuse. Lui qui s'était juré d'être quelqu'un d'autre, d'être le vrai lui au contraire. Mais voilà qu'avec elle il disserté sur les dieux, la mort et sur la moralité des choses. Aussi ironique que deux prêtres pédophiles, s'offusquant des mauvais traitements sur les gamins. La flamme avait finalement émergée d'un vieux briquet, embrasant la cigarette sacrifiant l'azur de ses yeux au rouge des flammes.

Il recrachait la fumée comme un dragon au repos, gonflant ses narines d'une brumeuse substance. Expulsant par moment des vagues dans un air nocturne plus que frais et humide, il ne laissait rien paraître de ses pensées. Laissant son attention vagabonder d'un coin à l'autre de la rue, vito serrurier, vieille enseigne bouffée par l'air pollué de la ville. Un emballage de chips, brillant par endroit mais en majeur partie dévorée par les bestioles sous nos pieds. Plus que les humains le monde avait lui aussi un cycle de vie et de mort, un spectacle lent ne s'offrant qu'aux âmes en proie à la sincère interrogation. Il pouvait la clope se consumer plusieurs secondes avant de la porter une fois de plus à ses lèvres sèches, se tuant un peu plus encore les entrailles par le feu moderne.

Un couple passa devant lui, à en juger par la tenue de la femme elle devait probablement sortir du travail. Son homme prévenant était venu la chercher, ils lui adressèrent un regard froid dans un premier temps et un sourire courtois, pour ne pas que le terrible Sam ne bondisse de rage sur le duo de passage. Il se demandait à cet instant le pourquoi du comment de son retour, comme si des réponses pouvaient se trouver ici. Pas une âme honnête, pas un coeur capable de pardonner. Quel fou irait en enfer en quête de rédemption ? D'un claquement de doigt le mégot avait volé dans l'ai, luisant tel un astre mourant.

" Putain..." Cracha t-il comme insulte à qui aurait pu l'entendre, avant de revenir dans le restaurant et de reprendre place à sa place: Je ne suis pas ton ennemi, c'est tout ce que je peux te dire. "
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Mar 23 Oct - 22:22

Well, then. Go on.
Samanya & Lis

« I’ll tell you I’ve changed. I’ll tell you, the red on my lips isn’t wine. I hope you’ve heard of horns, but that isn’t half of it. Out of an entire kingdom, he kneels only to me. »
Un long soupir s’échappe alors qu’il se lève pour aller fumer une cigarette. Qu’aurait elle du faire ? Quitter les lieux, le laisser en plan comme lui l’avait fait avant elle ? Quand il était parti, sans rien dire, la laissant taper sur des draps froids et déserts, elle n’avait jamais eu aussi froid que ce matin là. Et là, à nouveau l’avait il laissé face à sa propre incompréhension, face à cette impulsive colère et jalousie qui ne lui ressemblait pas. Elle avait subit en attendant les regards mortels de la serveuse, que Lis avait de plus en plus de mal à supporter. Encore un foie en proie au labyrinthe et il ne l’aiderait pas, il n’avait pas les clefs, il n’avait pas le savoir des dieux, il n’avait aucun idée de qui il était, il l’avait simplement cloué au lit, et cloué sur la banquette usée de ce diner, en attendant qu’il fasse lui même le tour de la question, la laissant ainsi, plantée là, encore et encore, la farce devenait redondante. Et que devait-elle faire ? Attendre bien sagement. Elle avait encore les réflexes et la fougue de la jeunesse, même si elle avait toujours été d’une insolence nonchalante, elle était un hybride entre femme et adolescente, portant les gestes élégants et graves, mais ne pouvait pas supporter semblerait-il qu’il puisse en avoir touché une autre, avec les mêmes gestes, et la même ferveur. Une jalousie incontrôlée et incontrôlable, qui n’aurait d’issu que le sang ou le lit.

Elle ne comprenait pas. Un second soupir s’échappa de ses lèvres alors que la serveuse vin pour débarrasser la table, se permettant de faire un commentaire à demi mot, que Lis ne préféra pas relevé, ne voulant pas se lancer dans un débat stérile, qui ne se terminerait que par la tête de la quarantenaire sur la table sacrificielle laquée d’une couleur criarde qui avait servi pour leur dîner tardif. Il y aurait là quelques échos des existences divines qui avait du utiliser les banquets comme prétexte de sacrifices. Lis trouvait fatigante ces femmes pensant connaître tout de la vie, car celle ci les avait abusé à mainte et mainte reprise. Pensant connaître le coeur du problème des deux interlocuteurs en imaginant que c’était propre de sa relation avec son ex-compagnon, ou ce genre de projection de psychologie de bas étage, parfaitement signe d’une médiocre serveuse dans un médiocre établissement. Lis ne se trouvait pas d’une patience débordante ce soir, alors qu’elle ne la teste pas une seconde de plus et termine de faire le travail pour lequel Lis laisserait un pourboire. Quand il revint enfin, Lis avait tourné la tête faussement distraite par l’extérieur et les lumières fixes des lampadaires. Il n’était pas son ennemi, elle se disait qu’avec un peu de patience, ils réussiraient à se haïr et s’aimer. Sa respiration était plus lente, pas plus régulière qu’avant. Mais elle avait réussi à calmer cette colère. Elle se disait qu’il ne comprendrait pas, et elle même se comprenait pas pour quelle raison étrange avait elle se besoin de savoir qu’il voulait d’elle plus que cette autre femme dont elle ignorait totalement le nom, et dont elle ne voulait pas connaître l’identité.

Elle connaissait pas les émotions, les sentiments, il oubliait sa jeunesse, mais ne devait la sous estimer sous prétexte de son âge. Il n’y avait rien qu’elle comprenait dans cette histoire, elle n’était qu’émotion rapide, et réponse impulsive à quelque chose d’inconnu. Elle était belle quand elle était contrariée, cliché évident, et pourtant la réalité faisait. Les lèvres légèrement pincées, les longs cils, et les cheveux ramené en arrière par un geste rageur quelques minutes avant. Elle était d’un charme certain, tout en insolence et en désinvolture, n’ayant pas besoin de beaucoup d’effort pour faire partie des plus belles femmes que l’on pourrait rencontrer. Elle était divine, littéralement, divine. « Et même si tu le voulais, tu ne pourrais pas l’être. » fit-elle sans reporter son regard sur lui. Ses yeux se baissent, elle cligne les yeux, l’ombre sur ses pommettes. Même s’il cherchait à devenir son ennemi que pourrait-il faire contre elle ? Guérir jusqu’à n’en plus pouvoir ? Mourrait-il d’un coeur brisé ? Mourrait-elle d’une vie à deux rejetée ? « Ton silence ne m’aide pas, et tes phrases n’auront de sens  que si j’agis contre tous ces principes, et toutes tes limites. Tu ne sais rien, et tu ne comprends rien. » lâcha t-elle en reposant ses yeux sur lui. Pourquoi le monde n’avait plus les mêmes couleurs depuis qu’elle l’avait rencontré ? Pourquoi les mélodies sonnaient-elle toujours plus mélodique et plus mélancolique ? Pourquoi avait-il que la roue tourne maintenant ?  Elle aurait voulu les premiers gestes, les premiers regards, les premières luxures, et qu’en était-il de lui alors ? Hel demande trop et jamais assez, incapable de savoir, toujours dans l’expectation. Pourquoi ne pas la faire taire ?   « Je me fiche de savoir si le divin, ou si le mortel.  » fit elle en se penchant en avant, posant sa paume sur la table, se levant légèrement, redressant son menton, dans ces rues, dans son monde, dans son royaume, Sam et Baldr lui appartenait, comme depuis des milliers d’années. Pauvres âmes en perdition, en mal de tout. Se retrouvant l’un face à l’autre, elle l’attrape pas par le col de sa main libre. « Mortel, ou divin, Samanya, c’est à moi que tu appartiens. » Et si la reine décrète, qui était-il pour refuser. Prince ? La reine bat le fou, tue le prince et détruit la tour. S’il ne l’avait pas compris, échec et mat. Et elle l’embrasse.  

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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Dim 28 Oct - 17:10


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.
l'enfant si prépare depuis son plus jeune âge, guidé par le dogme répétitif de la société. Des gens plus sages lui montre le geste, le balancement du bras crucial. On lui promet que si correctement effectué, l'action lui apportera réponse certaine. Ensuite vient le jour du test, celui ou le gamin s'approche du puits. La source de toutes les vérités de ce monde, l'impatience lui dévore les entrailles, quelle sera la vérité à sa profonde interrogation ? Bonne ou mauvaise cela n'a plus aucune logique pour lui, assoiffé il espère juste boire. Fébrile il saisit la pièce d'argent, la fait virevolter en l'air, offrande juvénile.
L'objet métallique scintille semble rejoindre les étoiles, puis tombe dans l'obscurité du puits. Il fallait attendre que la pièce plonge dans l'eau, ainsi vérité lui serait offerte en retour. Que peut faire alors le garçon ? Si ce n'est attendre sa récompense, alors il se contente d'attendre. Des heures, puis rapidement des années. Il devient homme aux muscles saillant, au visage parsemé de cicatrices. Un beau jour les êtres sages lui reviennent, ils sont vieux et fatigués: Voilà tu sais tout." Rien de plus ou de moins, aucune excuse. Tout attentif à attendre une réponse du puits de vérité, jamais il n'avait levé les yeux pour voir la forêt de mensonges l'entourant.

Voilà qu'aujourd'hui l'homme aux cicatrices n'était autre que Sam, à défaut de vérités quelques batailles dans le sac. Coutumier du mensonge comme tous les autres, subissant le martèlement des heures qui passent et avec elles l'attente devant le puits. La mort avait cette réputation d'être inévitable, froide et cruelle. Guère plus qu'une robe de soirée, une sublime partition jouée pour faire peur aux hommes. Mais de tous les maux, de toutes les horreurs ou mythes d'on on entourait la mort, mentir ne faisait pas partie de ses attributions. Combien de gens imaginent que la vie et la mort sont ensemble le tout de l'existence, tellement humain d'avoir cette vision limitée.

L'amour voilà le véritable et éternel compagnon de la faucheuse, la vie s'arrête un beau jour elle. L'amour intense galope aux quatre vents, chevauche les éclairs et déchire le tissu même de la folie. Puis l'amour s'arrête, se repose et devient raison, frisonne, tremble au son de la calèche d'os et de rouille. Au crépuscule de toute chose, l'amour ne s'achève pas mais monte dans l'embarcation et chemine vers l'infini avec la mort. Il le voyait en Lis, surpassant tout le reste, juste l'infini.
En guise d'approbation Sam hocha de la tête, ne pouvant s'empêcher d'avoir sur elle un regard à la fois tendre et désolé. Lis semblait être une personne plus que minable du point au sens de la morale, en mesure cependant de s'incliner face à l'amour et sa cohorte de sacrifices imposés. Aussi dérangeant que troublant, aussi grand qu'unique. Chaque atome de son être le poussait à la vénérer, faire d'elle la lune sanguine de son monde. Tout comme on avait cessé de croire en un dieu de l'amour, d'une reine de la mort. Le destin lui aussi n'était plus qu'un fossile, n'étant plus charge de la course folle des âmes sur cette terre. Il devait s'y résoudre désormais, ne plus voir en elle le caprice du sort, une injustice divine le ramenant toujours à elle. Une vie après l'autre ce serait à jamais son choix, la dernière volonté d'un prince mourant. Le nom d'une femme murmurée si lentement, si intensément qu'il n'avait jamais prit fin des siècles plus tard: ni mortel ni divin..."

Comme un prolongement de Lis sam avait répété les mots avec douceur, la laissant approcher et le saisir. Ne pas la repousser pour le simple plaisir d'être têtu et revanchard, ne pas hésiter à dire oui à cette nouvelle grisante étreinte. Le baiser éclate tel un feu d'artifice sans prévenir, il se prolonge se fait aussi sauvage ou tendre que l'instant l'exige. Un pur moment de quiétude, chaque baiser semblait rendre le prince endormit plus fort, son aura plus brillante encore. Quelle offrande plus belle, plus intense aurait pu lui être apporté ? Un sacrifice volontaire d'une femme amoureuse de lui, pour elle pour un seul baiser il aurait pu lui offrir les neufs royaumes. Hel n'était pas la gardienne des morts lâches, elle était aussi celle des gens mourants paisiblement dans un lit, ceux mourants heureux non pas pour la gloire mais après une vie longue et belle.
Nanna, Lauretta, toutes lui paraissait alors si lointaine, presque invisible tant Lis en consumait les souvenirs comme du papier balancé dans les flammes. Sa main comme balloté par une mer calme, glissait le long des courbes du visage fin de sa partenaire. Humant sa fragrance, s'enivrant du rosé de ses lèvres. Le restaurant autrefois morne, sans âme, était à présent un palais fait d'or et d'argent. La gérante et son cuisinier rien de plus que des ombres à peine visible, union devenant porte ouverte vers Breidablik. Sam se plait à la découvrir, mimant une première fois dans la façon de l'effleurer. Collant le front de Lis au sien: Voilà au moins une chose qui met d'accord..."

Plissant son front pour lui faire un regard charmeur, il s'était ensuite écarté d'elle tout en remettant son col en place. Souriant à Mabel qui observait la scène de son comptoir, lui rendant son sourire au passage. Sam conservait la main de Lis dans la sienne, en grattant la paume lentement du bout de son ongle: Tu en as mis du temps pour arriver, beaucoup de temps tu sais ?" Une phrase dite autant par Sam que Baldr, une attente pénible qu'elle fut éternelle ou mortelle.
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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Mar 30 Oct - 22:52

Well, then. Go on.
Samanya & Lis

« I’ll tell you I’ve changed. I’ll tell you, the red on my lips isn’t wine. I hope you’ve heard of horns, but that isn’t half of it. Out of an entire kingdom, he kneels only to me. »
Dans une autre vie, dans les autres vies, de tous les calques que de cette déesse des morts, c’est avec Lis que tu auras le plus de mal. Elle essayera de résister à tous les assauts du coeur, toutes les attaques, cédant sans jamais courber l’échine, ni jamais tomber à genoux devant l’éternité de cet amour qui n’est le sien que par procuration. Obligée de supporter le fardeaux d’un coeur millénaire au creux de la poitrine. Elle s’en prendra au destin, elle maudira jusqu’à l’existence de ce dieu inconnu qui lui arrachait les battements de coeur qu’elle semblait louper à chaque fois qu’il osait poser les yeux sur elle. Dans toutes ces vies, et qui sait peut être les suivantes, tu ne connaîtras que la résistance des hôtes qui eux ne veulent pas tomber dans le gouffre infini pour s’y noyer, toi, ma Hel, ma Helja, tu l’as fait encore et encore. Pourquoi crois-tu que c’est ce qu’elle veut. Mais au fond, tu le sais, tu le sais très bien, qu’elles cèdent toutes, à chaque fois. Elles peuvent résister aussi longtemps que possible, une résistance qui allait de pair avec le jeu. Et Hel, tu pourras à nouveau l’aimer comme on aime le soleil, comme un coup d’astre en plein visage. Oh ma Hel, combien d’existence encore, pour qu’il soit tien à nouveau entier et divin ? Toujours à une autre, avant d’être le tien.

Le rouge qui monte sous les pommettes, s’insinue sur ses lèvres, alors que dans un instant sacré, la communion d’approfondit, offrande de baiser qu’elle lui donnait volontairement, et qu’elle lui offrirait à nouveau, encore et encore, jusqu’à l’immortelle jouissance même s’il s’agissait d’un simple instant en suspend. S’il osait un jour lui refuser ses lèvres, elle le giflerait. Ce soir, elle voulait bien céder à ce coeur qui semblait s’animer de milles et un coup, pour partager mille et une nuit, entrelacé d’horreurs et de crasses. Il ne sert à rien d’attendre comment leur futur sera semé d’obstacle et d’embuche, monde opposé l’un à l’autre. L’un ne savant pas l’autre parfait opposé, elle, obscurité, et lui, éclat. Impossibles amants. Chacun devait maudire le jour où en ce jour fatidique, où elle avait posé ses yeux sur le Dieu bon et beau, lors de la célébration d’une union divine. Jamais n’avait-elle vu plus beau, plus lumineux, et jamais n’avait-elle avait autant voulu quelque chose de sa vie entière. Rarement en dehors de son royaume, il n’aurait jamais du s’adresser à elle.

Tout ceci, ils ne le savent pas. Profite du naïf baiser des réincarnés, qui rejoue des scènes encore et encore. Tout son corps régissait au sien, comme une musique qui avait enfin trouver la bonne mesure pour jouer. Et quand elle le lâche enfin c’est qu’il a rompu cette étreinte, elle retombe en arrière, cherchant ce souffle qui lui appartient pourtant mais dont il s’était fait voleur.  Pourquoi est-ce seulement sa main qui apaise sa soif de mort et de sang, de vengeance, de jalousie qui lui meurtrie le corps et le coeur s'enivrant un peu à chaque fois ? Il fallait qu’il lui rende sa main, s’il ne voulait pas que Mabel se transforme en un potentiel témoin gênant.  « Rends moi ma main, Samanya. Par tous les dieux, rends moi mon souffle. Si tu ne veux pas que j’égorge Mabel pour assouvir ma frustration. » elle reprends sa main. Le protégeant de toutes ses choses qu’elle voudrait lui faire, et que s’il continuait ce contact, elle ne répondrait de rien, divin ou mortel, elle tuerait quiconque l’empêcherait de devenir fébrile sous ses épaules. Elle fuit son regard à nouveau, trouvant celui de Mabel, qui les regardait comme si elle suivait le plus passionnant des feuilletons. Elle n’en louperait pas une miette aussi longtemps qu’ils seraient là. « Si peu de temps, pourtant. » répondit-elle. Si peu de temps pourtant, elle l’était, encore si jeune, pourtant peu frêle. Elle n’avait pas vécu autant que ce les yeux de Samanya trahissait, la voix grave, et la voix dure. « Si peu de temps et pourtant, comme le sentiment d’une éternité. Nous complaire dedans serait une erreur … Pourtant, pourquoi est-ce ta main qui soulage la mienne sanguinaire et assoiffée ? »

Et demain. Quand tout ceci sera terminé, que le conte se sera clos, il n'y aura plus de lumière juste l'ombre et l'obscurité, amie et alliée.

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This wicked tongue says Go on, taste everything * Lis - Sam 3 Nov - 23:20


Take me, pull me all around. Break me, I'm yours.
Du bout de l'index, il suivait alors le chrome brillant bordant leur table. Une ligne continue cerclant la pièce de bois plastifiée servant de table, tellement de mots à exprimer et pourtant. Pourtant paralysé par l'immédiat. Le coeur se forgeant une carapace d'os et de chaire, dénichant le plus sanglant des endroits pour se faire muet. Native du coin Lis n'aurait jamais le sable de son île au bout des lèvres, la peau plus glacée encore que la plus lointaine des lunes de son enfance. Des histoires de la mer elle ne savait rien, dans son regard elle devenait pourtant tout ça et plus encore. L'image même de la tendre et familière sensation que seule une terre de naissance aurait su offrir, des chaînes comme ticket pour partir de son île. Sam avait depuis vu les monstres et les lanternes pâles de grandes villes, monté sur son engin pour toujours aller plus loin. Elle lui donnait l'envie de balancer les clés dans l'océan le plus profond, prendre le temps de la découvrir avec comme seule limite le ciel. Sentir la rageuse tempête de son être, les moments de paix profonde autour d'une tasse de café un matin hivernal, graver le son d'un rire et laisser des brises le partager au reste du monde. Juste prendre le temps, faire tourner une toupie d'erreurs et de pardon à jamais.

Ne plus jamais connaître de lèvres étrangères, de coeur capable de seulement mourir. Il le savait oui, que plus aucun hiver ne se passerait sans elle. La mémoire collective célèbre encore les amours des dieux, on en disserte dans les livres, on les imaginent dans des longs métrages. Quel dieu cependant a pu un jour se targuer d'être heureux à la fin de l'histoire ? Durant une centaine de vies, qui sait un millier même. Un être jadis prince avait aimé et perdu de bien des façons, au crépuscule des croyances, lui avait trouvé en son après vie une paix simple. Une femme imparfaite, une femme seule n'attendant rien de plus qu'une place dans un coeur. Si tout avait été comme prédit dans les légendes, l'homme serait aujourd'hui roi d'un tout nouveau monde. Quelle fabuleuse histoire non ? Celle d'un dieu tout puissant, aimant éperdument sa diablesse de reine.
Serait-elle restait la terrible méchante du récit ? Ou sur une terre pleine de promesse faite reine d'autre chose, femme entouré d'une famille précieuse la couvrant d'une dévotion apaisante. Jamais cette vision ne serait réalisable. L'ombre la dévorant à chaque nouvelle vie, la lumière déchirant les nuages les plus menaçants pour la sauver d'elle même comme d'un monde cruel: Ce que je te prends jamais ne sera rendu, folle que tu es de lutter pour une main alors que le reste de ton corps est déjà mien. On peut toujours croire au libre arbitre, toujours lancer une pièce en l'air et dire d'un ton moqueur pile ou face, tromper le hasard à la roulette. Mais sache qu'au moment de dormir, c'est mon nom que tu prononceras."

Déposant de quoi payer pour le repas sous la note Sam s'était levé absent de toute hésitation, un regard en coin en direction de la tenancière: Assez discuté."Mabel ne serait pas la témoin privilégiée d'une nouvelle union du couple divin, bénie déjà par le seul fait de les avoirs approchés juste assez longtemps pour ressentir à vie leur auras, une main s'était posée sur la joue de Lis. une main chaude, rugueuse façonnée par un labeur d'une légion de jours. Une invitation à le suivre n'importe ou le sort le jugerait bon, une seule lueur entourant les deux inconnus devant Mabel. A jamais elle jurerait avoir vu la peau pâle d'une femme et la beauté inconcevable d'un homme debout devant cette dernière. Il était venu lui déposer un baiser sur ses cheveux, un long baiser tendre sa main guidant son visage l'accompagnant vers ce geste: Plus aucun adieu, jamais."

Il l'aida ensuite à se lever la guidant en lui tenant délicatement son poignet, il savait que Mabel aurait aimé un au-revoir. Un signe, une parole pour la mettre sur le chemin d'un amour identique, tristement Sam savait qu'elle serait morte avant d'avoir eu le courage de le chercher. Dehors la ville dort, une cité de mort pavant la route vers la suite de l'histoire. Ses doigts mêlés à ceux de la jeune femme. Il marcha en silence, offrant aux claquements de leurs pas une audience toute désignée. Une partie de lui aurait souhaité ne jamais atteindre la moto, ne jamais poursuivre vers un avenir incertain. Accompagnant chaque regard sur elle d'un souffle presque coupé, il s'était installé sur la bécane. La faisant gronder dans cette nuit plus brumeuse qu'avant.
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