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« Walk beside me »

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« Walk beside me » - Mer 19 Sep - 13:28



Walk beside me

 
name sanguis  ϟ  name sanguis .

Les mains expertes d’Eden avaient fait leur travail. Doucement, la belle thaumaturge avait apposé sa main sur la blessure. Dans une sensation digne d’un paradis, Aedan avait pu se séparer de la douleur. Légèrement. Elle était vaguement revenue dans la nuit, mais il avait pu la traiter efficacement grâce aux herbes et à la présence de la thaumaturge. C'était l'avantage d'être un duc. Le soldat pouvait en effet exiger la présence d'une courtisane Thaumaturge comme Éden. Elle avait, en plus, pu réchauffer sa couche avec ses longs cheveux de jais malgré l'étrange abstinence à laquelle il avait été soumis. Manque de volonté pensait-il. Mais n'était-ce pas le refus de la terrible Iris qui le tourmentait donc. Celle la, il l'a détestait et pourtant, quelque part dans son cœur, il l'appréciait. C'était comme si le feu et la glace, antagonistes évidents, avaient été assemblé dans un cocktail piquant. Très piquant.

Comme à l'accoutumé, Aedan avait foutu la pauvre thaumaturge dehors dès qu'il estima n'avoir plus besoin d'elle. Sa présence n'était plus requise. Violence timorée. Le géant Celte était reconnaissant pour ses soins experts, et en plus, elle avait ramené à manger. Thai pour lui, un de ces plats préféré. De toute façon, en ce moment, le burrito était personna non grata au Royaume. Humectant doucement l'air de la rue, encore mal remplie, depuis sa moto, Aedan songea à nouveau aux événements du manoir et au ridicule de sa blessure. Si Sin savait savait, elle se moquerait de lui éternellement. Un secret dont il faudrait s'assurer du caractère secret.

L'air des docks était habituel. C'était nauséabond. Il y avait, certes, un arrière goût de mer, une odeur marine agréable aux narines. Mais celle-ci était rapidement déplacé par une terrible odeur industriel de poisson pourri. Les ouvriers dès le matin s'attellaient à leurs difficiles métiers et cherchaient, l'œil hagard, à chercher un container ouvert pour faire plaisir à leurs enfants. Certains conteneurs, bien que ouvert, n'étaient jamais touche. Ils portaient la marque distinctive du Royaume, ce triskel si particulier qui promettait mille périls à celui qui oserait outrepasser l'avertissement. Efficace. À sa connaissance, personne n'avait osé. Du moins, personne de encore vivant pour en témoigner. Malin, Aedan avait choisi une salle de tir non loin de ces dockers. Ils étaient un formidable outil d'alerte de ma police et dans une grande salle, façon entrepôt, un stand de tir clandestin avait vu le jour. Malgré les lueurs permises dans des carreaux filtrants et le magasin-parfaitement légal- de l'entrée, l'entrepôt restait le domaine des ombres. Le vieux Billy, en charge de l'endroit, insistait sur ce point. Un bon tireur sait tirer partout. Lors qu'Aedan pénétra sur les lieux, son premier réflexe fut de privatiser les lieux. Il n'y avait qu'à espérer qu'un chieur bien placé ne viendrait pas mouiller son arme. Et on savait que des chieurs, ce n'est pas ce qu'il manquait au Royaume.

Les lieux vides, Aedan pouvait se permettre d'attendre Iris avec une vieille cafetière métallique qui chauffait péniblement un très bon café. Sur une plaque branchée près des cibles, dans une sorte de box de bois avec diverses armes et casques de protection en étalage, Aedan observait sa belle cafetière. Elle faisait du bruit. C'était comme un petit bruissement métallique. Le café était prêt. Il versa le liquide dans un mug en porcelaine étincelant. Puis, il se retourna, sourire bienveillant aux lèvres.

« T'es venue toute seule ou l'autre con t'accompagne ? » Belle entrée en matière. Décidément, la politesse et le respect étaient des notions inconnues chez le géant Celte. Pourtant, il tâchait d'être le plus sympathique possible. Peut être était-il trop sauvage. Peut être éveillait-elle des instincts plus primaire qu'il cherchait vainement à combattre. Sourire à nouveau revêtu pour paraître charmant, il lui lança agréablement   « Un café ?  »



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« Walk beside me » - Mer 19 Sep - 20:37

AEDAN + IRIS
« Walk beside me »


Salem feule dans le vide ou presque depuis le départ d’Aedan. Mon nouveau colocataire ne semble pas décider à partir. Je le vois jour et nuit, il me regarde, il me surveille. Depuis el départ de son frère, son amant, enfin je n’en sais trop rien, parce que les réponses n’ont été que succinctes. Il n’est pas très bavard, il semble ne pas vouloir m’en apprendre davantage sur le géant celte à qui j’ai sauvé la vie. Cathain ne parle pas mais il est bel et bien là, mon chat le sent, ne l’aime pas, grogne, l’évite. C’est dingue les dons des chats, qui l’aurait cru. En tout cas, je trouve cet intru relativement gênant, je n’ai plus l’impression d’être chez moi. J’ai mis une éternité à m’endormir, je sentais son regard sur ma peau, comme s’il tentait de voir à travers moi. Cela me glaçait le sang. J’ai de la chance d’être totalement épuisée. Le sommeil a fini par vaincre le malaise. Je ne sais pas vraiment combien de temps j’ai dormi mais plus d’une nuit. J’ai dû m’endormir dans l’après-midi après le départ d’Aedan et après je suis partie pour plus d’une nuit de rêves perturbants peuplés de morts. Ce n’est pas le réveil qui me réveille d’ailleurs. C’est toujours cet intru. Je ne sais pas quand est-ce qu’il va partir mais je crois que je commence à comprendre son petit jeu. Je sens un souffle dans l’oreille et une voix qui suit. Je la connais. Pourtant je sursaute, je ne la connais pas pour la trouver familière à mon réveil. « - N’y va pas »/ Je soupire, je grogne dans mon oreiller. Je le déteste, je le déteste sincèrement. L’entité et celui a qui il est lié. Pourquoi il ne me lâche pas ? Aedan n’est plus là. Aedan est partie et je ne vais pas le revoir avant des jours, des semaines… une éternité dans le meilleur des cas. Je n’ai pas l’intention de me pointer à son cours de tire, je me fiche de savoir tirer, même avec un pistolet, si les mafias veulent ma peau, ils l’auront. Je n’ai pas envie d’entrer dans ce jeu-là. « - Je n’ai pas l’intention d’y aller, bon sang, fiche-moi la paix ! » Je râle ! Je tente de me rendormir mais impossible, il est toujours là, il ne part pas. Il met à rude épreuve ma patiente. « - Menteuse » Quoi menteuse ? Je n’irais pas à ses cours de tire. Pour qui il me prend. Je ne vais pas m’amuser à devenir une espèce de Lara Croft. « - Je n’ai pas envie d’y aller » Je soupire. « - Menteuse, menteuse… » Son ton est taquin mais au fond, il sait parfaitement qu’il a raison. Il a raison, je meurs d’envie de le voir, je meurs d’envie de retrouver la présence de ce géant. Il est dangereux, il est macho, séducteur, imbuvable et pourtant, il polit mes pensées. Je ne suis pas prête, pas prête pour ce genre de relation, pour ce genre d’amour, d’attachement. Il ne ferait que briser mon cœur, je le sais. Il me veut juste dans son lit, m’avoir une fois, m’oublier cent fois. Pourquoi il est là ? Dans mon cerveau, pourquoi mes pensées me trahissent-elles autant ? Je dois mettre un terme à cette relation. Je fourre mon visage sous mon oreiller. Je veux oublier. Oublier Cathain et Aedan, les deux géants roux qui me pourrissent la vie. Je suis plus forte et je vais lui prouver. « - Ok, admettons que j’ai envie de voir Aedan, je sais que ce n’est pas une bonne idée. Alors fiche-moi la paix ! S’il te plait ! » Je ricane. Insupportable. Il faut que je trouve une solution pour qu’il déguerpisse. Je crois que je ne vois qu’une solution. Elle me fait déjà mal au cœur.

Je pousse la couette avec mes jambes, comme une enfant. Salem feule sur mon passage, parce que Cathain me suit, je le sens. Je vais alors m’enfermer dans la salle de bain. « - NON DEGAGE DE LA SALE PERVERS ! » Il éclate de rire. Je parle toute seule, heureusement que personne ne peut le voir, on me prendrait pour une tarée. « - Tu n’es pas mon genre, fais comme si je n’étais pas là » Je lève les yeux au ciel. « - Et l’intimité ? Tu en fais quoi ? Dégage ! » Il lève les yeux au plafond et il s’efface. Je sens un léger courant d’air et plus rien. Je soupire. Pour la énième fois de la matinée, depuis que je suis réveillée soit, même pas 10 minutes. Je ne sais pas quelle heure il est ais à tous les coups, je suis en retard. On s’en fiche, il attendra. De toute façon…

Je me douche, je prends un peu mon temps parce que j’ai besoin de réfléchir. Mille choses trottent dans ma tête. Je pense forcément à Aedan. « - Ne pense pas à lui, lui ne pense pas à toi, lui il avait une femme dans son lit, tu ne comptes pas » Je pousse un petit cri, il est derrière moi dans la douche, toujours vêtu. Lui il ne peut pas être mouillé, il est mort, mort archi mort. Je tire le rideau de douche sur mon corps pour ne pas qu’il me regarder à poile. Non mais là, il faut qu’il dégage. « - Sors de cette douche ! » Une chose me chagrine, pourquoi me dire qu’Aedan a passé la nuit dans les bras d’une femme ? Cela me pique et je suis sûre que c’est tout ce qu’il veut. Il veut m’éloigner, pourquoi ? Peu importe, bientôt il ne sera plus là, je vais le rendre à Aedan ! Parce que je n’en peux déjà plus, après moins d’une journée à le supporter. Je sors de la douche, je me sèche, des images viennent malgré moi dans mon esprit. J’imagine Aedan dans les bras d’une inconnue. Cela m’agace parce qu’il y a quand même des femmes à qui il ne résiste pas. Je le chasse encore de ma vie. Je m’habille, tenue décontractée, pas besoin d’une grande robe de cérémonie aujourd’hui et heureusement. Je prends ma voiture. Je vais à l’adresse qu’il m’a laissé. Je dépose le colis et je m’en vais. Je l’entends rire sur la place passagère. Je l’ignore. Le colis est plus qu’insupportable.

Je me gare sur les docks. Je cherche avec le GPS de mon portable. Enfin c’est ce que je tente de faire mais je vois Cathain me guidait. Ok, là il est pratique. J’entre dans l’espère de salle de tire. Je cherche un géant roux irlandais. On ne peut pas le manquer. Une forte odeur de café se répand dans la pièce, c’est exquis, en plus je n’ai pas pris le temps d’en boire un. Aedan se tourne, je suis en retard mais il ne semble pas tellement en tenir compte. J’arque un sourcil, surprise par la question. Quel manque de politesse. Bon sang, il y a forcément un truc entre les deux, ils sont bien plus similaires qu’ils ne veulent le laisser paraître. « - Bonjour, ravie de te voir aussi » Je croise les bras sur ma poitrine, je me referme directement mais quand il me propose un café, je ne peux pas résister, rah, quelle faiblesse. « - C’est pour ça que je suis là, l’autre con comme tu l’appelles ! Faut le récupérer, il me matte limite sous la douche » Cathain pouffe. « - Et là il se moque de moi ! Récupère-le ! » Je ne sais pas comment c’est possible mais faut faire un truc. « - Au passage, dis lui aussi d’éviter de me donner les détails croustillants de ta vie. Je suis ravie d’apprendre que ta nuit a été divine avec une poule dans ton lit mais tu vois, je ne veux pas savoir ce genre de chose, jamais ! Alors tu l’as laissé chez moi, maintenant tu le reprends, tu te débrouilles » Je prends la tasse de café, je me défoule dessus, je la bois comme si c’était du whisky ou du rhum non de la téquila. Je soupire. « - Je ne vais pas rester, je ne vais pas m’entraîner avec toi ou je ne sais pas ce que tu avais imaginé, je ne vais pas fraterniser avec un soldat d’une mafia qui pourrait me tuer pendant mon sommeil, hors de question, je ne suis pas ce genre de fille tu vois ! » C’est nerveux, je parle trop, largement trop, il va encore perdre le fil, ne pas m’écouter jusqu’au bout. « - Je venais juste te dire qu’il faut que tu calmes Cathain, juste ça… » Presque…



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« Walk beside me » - Jeu 20 Sep - 22:15



Walk beside me

 
name sanguis  ϟ  name sanguis .

Le café dégage une sacré odeur. Le géant l’aime comme ça, bien fort. Et c’est son premier de la journée. Il doit être fort. Aedan attend patiemment Iris. C’est une sensation étrange qu’il ressent. Mais son coeur lui dit qu’elle viendra. Elle lui a sauvé la vie. Bien qu’il ignore pourquoi elle ne l’a pas abandonné dans le caniveau, il ressent une profonde amertume à sa survie. Il l’associe à une faiblesse. Puis, il y a cette histoire de Cathrain. Il hait cette capacité. Mais il sent qu’il est de son devoir de l’aider à la contrôler. Il respire doucement. Le café est chaud. Aedan a toujours eu un problème avec la chaleur. Il préferait le froid. Et il préférait son café tiède. Comme un petit enfant, il soufflait sur son mug, sur le liquide pour que ça refroidisse. Puis, enfin, elle arrive. Sa proposition de café trouve preneur. Aedan en sourit. Il l’observe en coin pendant qu’elle boit, prétextant regarder ailleurs quand son regard se lève. A ses mots, il se contente d’une simple interjection. “ Hum. ” Il en croit pas un mot. Elle parle de Cathrain. A nouveau, le colosse se ferme. Il faut un pas en arrière, pose son café. Il marche. Il ne s’éloigne pas. Il fait les cent pas. Il s’arrête prononçant un bruissement caractéristique. Une interjection à son intention. Il ne croit pas un mot de ce qu’elle dit. Alors, il se réapproche.

« Où est Cathrain, là ?» Il n’attends pas la réponse. La position d’Iris montre avec précision où le fantôme se trouve. Sans hésiter, Aedan attrape son arme. Le doigt sur le chien, il le débloque. Il tire trois balles dans le vide. « Ca valait le coup d’essayer. »

Aedan s’étire. Il vient d’essayer de tuer un homme déjà mort, un homme qu’il a déjà tué par le passé. Aucun remord à tuer cet homme là. Il n’est pas le soldat d’ébène qui l’a amené à rencontrer la déesse de la mort. Il n’est pas homme à nécessiter à être honoré. Il dépose l’arme sur la table et récupère son café. Il l’essaye à ses papilles. Une petite gorgée. Aedan cherche alors à s’asseoir. Heureusement, le stand prévoit une chaise pour un observateur. Il l’observe du coin de l’oeil, croisant simplement les bras.

« Détail croustillant ? » Aedan revient sur les propos de la jeune femme, inquiet. Enfin presque. « Qu’est-ce qu’il a raconté, celui-là, encore ? » Le colosse n’apprécie guère ce genre de comportement. Et il est curieux. Qu’est-ce que ce maudit fantôme a bien pu raconter. Aedan respire doucement. Il tapote ses doigts contre l’armature en bois de la chaise.

Aedan l’observe. « Tu fais erreur. » Il a raison. Son regard est presque sévère, mais garde une once de bienveillance dans ses yeux. « Tu fais partie de ce monde. Le nier ne le fera disparaître. Si tu veux rester une chose fragile, tu survivras pas.. » Aedan la regarde. Il serre le poing. « Tu veux partir ? Tire moi dessus et pars simplement. Au moins, je saurais que tu n’es pas si faible.. » Cette fois, le géant avait activé sa peau de fer. Plus solide que le diamant, la jeune femme ne ferait pas de dégâts. Même si elle lui tirait dessus..




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« Walk beside me » - Dim 30 Sep - 23:18

AEDAN + IRIS
« Walk beside me »


Je veux me débarrasser de lui. Je veux qu’il parte et je n’ai pas le choix que de le ramener à son propriétaire. Enfin si je peux dire. Cathain n’a pas vraiment de propriétaire mais il est là depuis que j’ai aidé Aedan alors forcément il vient de lui, il faut qu’il reste avec l’irlandais. Il faut qu’il me lâche les baskets. Je ne peux pas gérer cela maintenant, j’ai d’autres chats à fouetter. C’est trop compliqué et une entité qui me colle au cul non ! Il n’est pas la première, il ne sera pas la dernière, je le sais pertinemment. Maintenant que j’ai mis un nom sur ce qui se passe en moi, sur ce que je suis, j’ai l’impression de ne plus pouvoir bloquer ses dons que l’Enfer m’a offert. Cela ne peut pas être divin comme dons, on ne peut pas offrir une telle chose. C’est une malédiction. Voir la Mort, la côtoyer, comment est-ce que l’on peut voir cela comme une bénédiction ? Je déteste ce que je suis devenue, je déteste me dire que je vais devoir vivre avec ça. J’aurais préféré mourir que de devenir comme les membres des mafias. J’entends encore Clarence me dit que les dieux existent, qu’ils ne font pas que se prendre pour des divinités, ils sont les dieux oubliés de l’ancien temps. Ils sont des réincarnations, des moitiés d’âmes divines. Je ne veux pas entendre cela dans ma tête, je veux juste oublier ce que je sais finalement la folie est presque enviable à côté de la sentence que va être ma vie. J’aurais préféré mourir. J’aurais préféré ne jamais me réveiller, peut-être finalement que je n’aurais jamais dû mon Ecosse natale. Dans mes journaux, il est écrit que je voulais éviter de finir comme les femmes dans ma famille, elles avaient toutes une tare, une folie qui les rongeait. J’étais saine d’esprit mais il a fallu qu’on s’immisce en moi et que l’on fasse de moi une complice de la Mort. Je dois tenter de vivre avec tout ça. Mais je refuse de faire partie de ce milieu, je ne suis pas une tueuse, je ne suis pas un soldat, je ne le serais jamais, peut-être que je suis faîte pour me trouver derrière mon comptoir, à la boutique d’Aislinn. Peut-être que c’est ça ma vie, que ça devrait être ça. N’est-on pas maître de notre destin ? Alors voilà, je ramène ce fantôme à son propriétaire, ce n’est pas à moi de le supporter, ce n’est pas à moi qu’il doit coller aux baskets, qu’il retourne auprès de son meilleur ami. Rapidement.

Aedan m’attend. Je saisis la tasse de café encore fumante qu’il me propose. Personne ne résiste à cette odeur le matin, non vraiment personne, surtout quand on passe une mauvaise nuit, non plusieurs mauvaises nuits consécutives, il y a des chances que cela commence à se lire sur mon visage. Je bois une grosse gorgée de café malgré la fumée qui sort de la tasse. J’ai besoin de caféine. Mes émotions sont assez rudes, piquantes. Je suis fatiguée et cela ne m’aide pas à être apaisée. Je lui balance ce que je pense, ce que je veux sur Cathain. Je ne veux pas le garder, je ne peux pas. J’explique à Aedan ce qu’il s’amuse à faire, qui ne me fait pas rire, même si je doute que l’irlandais en ait quelque chose à faire. Je lui explique aussi que je ne vais pas rester, que je vais partir, je ne m’entrainerais pas avec lui, je ne vois pas pourquoi je devrais. Je ne suis pas ce genre de femmes et je ne fais pas partie d’une mafia alors pourquoi j’aurais besoin de savoir tirer. La dernière fois que j’ai tenu un flingue dans les mains j’ai accidentellement troué la seule personne qui tentait de m’aider.

La réaction d’Aedan est énervante. Je ne sais pas comment il fait pour garder son calme comme ça. Comment arrive-t-il à ne pas parler autant que moi ? Je soupire, il me demande de lui dire où est Cathain. Enfaîte je n’ai pas le temps de lui répondre qu’il sort son flingue et tire dans la direction que je regarde. Oui, il tire pile là son ami se tient. D’ailleurs il lève ironiquement les mains. « - Il tire toujours aussi bien ce con » Il reprend l’expression d’Aedan. Je lève les yeux au plafond. « - Il était effectivement là » Que dire de lui, ce n’est pas trois balles qui vont l’arrêter. C’est une entité. Bien sûr Aedan veut savoir ce que son ami a pu me dire. Je ne sais pas je vais réussir à lui annoncer sans rougir, il va pourtant falloir. Je fronce les sourcils, je lance un regard vers Cathain, appuyé contre le mur, les bras croisés, son regard m’incite à parler. « - Euhm, apparemment tu étais en charmante compagnie, je ne veux pas en savoir plus tu fais ce que tu veux, c’est juste très inapproprié » Je change mon regard d’endroit, je ne regarde plus Aedan. Enfaîte je cherche l’échappatoire. Je lui annonce que je ne vais pas m’entraîner que je ne vais pas rester. De toute façon, je pense qu’il n’en a strictement rien à faire que je reste ou pas, il m’a annoncé cela juste par pure politesse. D’ailleurs je ne m’attarde pas. Pourtant je m’arrête bien vite, je pile presque lorsqu’il me dit que je fais erreur. Non. Il m’énerve au moment même où il commence à me dire que je suis faible. Je me pince les lèvres, il ne me voit pas mais là, je bouillonne, c’est quand même typiquement masculin de penser que les femmes sont de petites choses fragiles. Je ne sais pas si c’est la fatigue mais je réagis au quart de tour. Bêtement, impulsivement. Je me retourne vivement, furieuse. Il se croit supérieur depuis la veille et je ne supporte plus. « - Comment une petite chose fragile ? Tu ne me connais pas ? Tu ne sais pas qui je suis ? Tu ne me connais pas et tu oses me dire que je suis une chose fragile ? » J’ai survécu à une agression, pour les femmes l’une des pires et il ose me dire ça. Des larmes montent, mouillent mes yeux, je les retiens, je ne vais pas lui faire se plaisir. Je vois Cathain derrière se redresser, un petit sourire satisfait sur les lèvres, je fais abstraction. Je fais quelques pas pour avancer vers Aedan et alors je veux lui mettre un coup au visage, gifle, coup de poing, j’avoue que je ne sais pas, je veux qu’il ait mal. Seulement je ne vois pas venir la suite. Sa peau est atrocement dure, j’entends mon os craquer, ma main se briser sous sa joue en diamant. J’attrape ma main avec celle de libre, elle est cassée, je suis sûre, il m’a pété la main !  « - PUTAIN MAIS QUEL CONNARD ! » Je le déteste. La douleur est vive. Cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti cela. Ma tête tourne, mon coeur s’emballe. « - Tu l’as fait exprès ! » Il voulait que je lui tire dessus parce qu’il ne risquait rien, il voulait se montrer sous son bon jour. Quel abruti ! Je le maudis mille fois, mais ma main me fait atrocement souffrir, elle vire bleue rapidement. Je tente de ne pas tourner de l’œil, je n’ai qu’une demi tasse de café dans l’estomac, tiens la tasse… elle est par terre, en mille morceaux, peu importe. Pourquoi ce type arrive à me mettre hors de moi ? Comment est-ce ça se fait que je tombe sur lui, que je sois faible face à lui ? « - Tu m’as cassé la main ! » Ma voix est cassée, enraillée.




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« Walk beside me » - Lun 1 Oct - 20:09



Walk beside me

 
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Il ose. De son regard inquisiteur, il la voit comme une chose fragile. Comme une petite créature qu’il doit protéger. Il ne s’explique pas la raison. Elle est un petit hérisson qu’il doit protéger. C’est comme ça. D’aucun dirait que c’est une faiblesse d’être la créature forte d’une relation. Dans sa tête pourtant, le colosse a une idée bien saugrenue. Attiser les flammes de sa colère. Obtenir d’elle une réaction violente. Elle, la blanche colombe, qui refuse de porter des armes. Elle ne sait pas dans quel monde elle a atterit. Ici. La violence est un met que chaque inconscient est tenu de pratiquer. Elle ne fera pas exception. Les pacifistes n’ont pas la place dans ce monde cruel. Aedan rigola en entendant ses plaintes, mais étouffa son rire pour ne pas être audible. Sa relation avec Iris était déjà tendue, elle qui résistait à son charme herculéen. Et Aedan se méfiait des réactions de son ancien ami, de son frère, Cathrain. Cherchant à obtenir une réaction violente, le géant roux fut presque déçu lorsqu’elle baissa la tête, ce qu’il interpréta comme une soumission. Or, cette femme était le Feu en personne. La soumission, c’était clairement pas dans ces habitudes. Ainsi, par réflexe, il prit la décision de conserver son égide épidermique.

Et quelle bonne décision.

Il ne vit rien venir lorsque qu’elle se releva, le feu sacré de la colère animant son visage. Elle était comme une tempête sauvage. Et il devait l’avouer, Aedan apprécia voir cet aspect d’elle. Il aimait la sauvageonne qu’elle était. Un autre bon point à mettre à son actif. Un pas en avant, et soudainement elle le gifla si fort qu’Aedan n’entendit que sa main craquer face à sa nature divine. Il l’observa sans aucun mouvement de recul. Au contraire, il la regarda pendant quelques secondes. Elle l’agresse verbalement. Il l’observe. Stoïque. En réalité, il se mord doucement la lèvre. Il se retient. Sa voix cassée vient l’accuser de lui avoir brisé la main. C’en est trop. Il ne peut plus résister. Il éclate d’un rire gras. Un rire honnête et sincère. S’il s’attendait à ce qu’elle se blesse elle-même.. Pourquoi n’a seulement pas tiré un coup de feu.. Elle avait des armes à portée de main. A la place, elle a préféré amener une force brute ridicule à un duel aux pistolets. C’est d’un ridicule que le géant ne se retient plus. Son rire est si sincère qu’il en est vaguement gras. Il s’appuie sur la table alors qu’elle tient son arme atomique réduite en poussière. Aedan ne peut plus arrêter de rire. Sa protection divine se désactive d’elle-même. Il s’approche d’elle doucement, se calmant lentement. Puis, l’ignorant, ramasse les morceaux de la tasse brisée. Il en sourit, plus silencieusement.

« Règle numéro 1 : Toujours supposer que tu es la créature la plus faible de la pièce. » Aedan ramasse les morceaux les plus gros qu’il apporte à la poubelle, repassant devant la pauvre femme, victime de sa propre haine. Elle doit le savoir maintenant. Toujours rester calme est sa règle numéro 2. « Un autre café ? » demande t-il, innocemment.

Aedan n’attends pas sa réponse pour servir une autre tasse qu’il pose sur le recoin de la table. Elle se servira si elle le désire. Il s’approche d’elle, elle qui tient fermement sa main blessée. Avec un ton bienveillant, une fois n’est pas coutume, Aedan s’adresse à elle. « Dois-je soigner ? » Il tend sa main, comme pour faire la paix. Evidemment, il se proposait seulement de la soigner.

L’observant accepter ou décliner son offre pacifique, il se fendit d’une proposition. Celle-ci moins marrante que la précédente. « Voilà ce qu’on va faire. Je vais t’entraîner aujourd’hui. Te donner des conseils pour survire dans ce terrible environnement qui est le tien. Et à l’issue, tu décideras si tu veux me revoir ou non. Je n’insisterais pas. Vois ça comme une occasion pour te débarrasser de moi. » Il la regarda dans les yeux. « Tentant, n’est-ce pas ? »

Au fond de lui, Aedan se sentit pris d’un étrange sentiment : il avait envie de la revoir, elle.




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« Walk beside me » - Mar 2 Oct - 12:34

AEDAN + IRIS
« Walk beside me »


Je le frappe. Je ne vais pas lui tirer dessus, j’en suis incapable. Je suis sûre qu’il le sait d’ailleurs. Qui pourrait penser que je vais tirer sur un géant celte ? Je ne suis pas folle ? Je ne veux pas d’ennuis. J’ai déjà failli le perdre une fois, pas deux, j’ai eu assez d’adrénaline pour toute une vie, je vous jure ! Il sait que je ne vais pas prendre l’arme, je ne vais pas m’en servir contre lui. Je sais qu’il sait ou alors c’est un abruti fini ! Non à la place j’utilise le peu de force que j’ai, je la rassemble et je frappe. Fort. Le plus fort possible, je vise son visage d’ange. Je souhaite l’abîmé. Peut-être qu’avec une cicatrice, je le trouverais bien moins séduisant. On sait tous que c’est de la mauvaise-foi mais peu importe. Je le frappe en souhaitant lui faire du mal. Pff, c’est totalement ridicule. Je ne sais pas comment il a fait cela, sûrement un des ses pouvoirs de grands dieux tout puissants. Je vous jure que je les déteste ceux-là. Sa peau est rigide, dure comme du béton. C’est bien simple mais poids, mes phalanges s’écrasent sur sa joue. Il n’y pas le moins mouvement chez lui. Par contre mes os se fracassent, eux. BORDEL, la douleur est vive, instantanée. Comment est-ce qu’un truc pareil est possible ? Comment une douleur pareille peut-elle exister ? Je la coince dans mon autre main immédiatement comme si j’avais le pouvoir de la guérir. Seulement non, elle est en miettes et cela fait atrocement mal. Je suis furieuse, encore plus que quand je voulais le frapper. Il a le don de me mettre hors de moi, comment un homme peut-il faire cela ? Impossible. Je m’étais pourtant jurée de ne pas tomber amoureuse, les derniers hommes à m’avoir désirés m’ont violé. Je ne veux pas d’un homme qui vient d’une mafia, je ne veux rien. C’est un tueur, qui voudrait d’un compagnon comme lui, il n’a rien du partenaire idéal. Je tente de m’en convaincre. C’est malsain. Totalement perturbant, il a un effet sur moi, comme une drogue, j’ai envie de revenir vers lui alors même que je sais que c’est un mauvais garçon. Je suis persuadée qu’il a un tas de nanas à sa porte, même peut-être une encore dans son lit d’après Cathain.  Comment peut-on être aussi bête ? Ce n’est pas parce qu’il m’a sauvé deux fois que je lui dois quelque chose. Je ne veux rien venant de lui, il est la le truc. RIEN.

Je l’engueule. Bah forcément. Je suis en colère, il faut qu’il prenne, c’est typiquement humain. Il faut se défouler. Il veut me voir en furie, il ne va pas être déçue. Je crois que ce qui me vexe le plus c’est qu’il rigole. Il m’ignore quasiment alors que ma main vire au bleu. Je suis presque choquée, je le regarde ramasser les morceaux de la tasse et me proposer un autre café. J’ai envie de le frapper encore plus, mais on ne m’y reprendra pas. Pas deux fois. « - Va te faire foutre avec tes règles et ton café » Je presse ma main contre moi, comme une petite chose fragile, blessée, totalement brisée ouais ! Je respire, je me calme,je vais tomber dans les pommes sinon, je me connais. Je ne suis pas une machine de guerre. J’étais effectivement la chose la plus fragile de la pièce. Et je tiens à le rester. Je ne veux pas être corrompue comme il l’est, j’ai encore du respect pour le monde qui m’entoure, pas question d’être soumise aux ordres de quelconques pseudos dieux de merde ! Je lui lance un regard noir. Je le déteste. Je le déteste vraiment ! J’ai envie de pleurer tellement je suis frustrée, énervée, fatiguée. Je ne veux pas lui faire ce plaisir. Il devient sérieux, me proposant un soin, j’hésite, je regarde sa main, cette main magique qu’il me tend. Je ne sais pas. Il continue à parler, je déteste cette façon dont il a de me prendre de haut. Pourquoi vouloir m’entraîner, je ne rentrerais pas dans les rang de son armé magique. Je ne veux pas me faire avoir, je suis sûre que c’est encore du baratin de dragueur à deux balles. « - Tu sors ce discours à combien de femmes ? Combien tu as entraîné puis mise dans ton lit ? Sérieusement ? » Je lui tends ma main cassée, par contre qu’il serve à quelque chose. « - Je ne comprends pas pourquoi tu t’évertues à vouloir m’entraîner. Je n’ai pas de raison de m’inquiéter, je ne veux pas être comme toi, dans une mafia, corrompue. Pourquoi je ferais ça ? Vous êtes tous les mêmes ! Vous agressez les gens, vous prenez des choses que vous ne devriez pas. Tu es un tueur, je t’ai vu faire, pourquoi je devrais te faire confiance ? » Je mets ma main dans la sienne. Avec ces pouvoirs magiques elle devrait se porter mieux dans quelques secondes. « - Je te rappelle que je t’ai tiré dessus une fois, involontairement mais quand même, je ne suis pas si fragile que ça » Je tente de m’en convaincre mais clairement je suis sûre que je serais morte sans lui, il n’a cependant pas à le savoir. « - Si j’accepte, et j’ai pas dis que j’acceptais, je veux que tu sois honnête ! Tu ne me caches rien, rien du tout, je veux pouvoir savoir à quoi m’attendre avec toi... » Ma main est déjà dans la sienne, alors c’est presque comme si on se serrait la main pour un accord. « - On est d’accord ça ne fait pas de moi un petit soldat de ton gang ou je ne sais quoi ! » Rebelle un jour, rebelle toujours.




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« Walk beside me » - Dim 7 Oct - 12:03

Aedan Tuireadh a écrit:


Walk beside me

 
name sanguis  ϟ  name sanguis .

« Tant pis pour le café alors. » souligne t’il calmement, laissant la machine tranquille. Il posa délicatement les morceaux dans la poubelle, presque avec douceur. Le géant savait être doux. Comme un yéti blanc, il était – par moment – gentil. Voir agréable. Rarement avec elle, il est vrai. Mais ce caractère de feu qui ne se laissait pas faire lui plaisait, bien qu’il se convainquît rapidement du contraire. Et à nouvelle, elle mentionna son nombre de maîtresse, certes extravaguant. « Tu as une passion bien étrange pour mon lit pour une femme qui refuse de s’y glisser. » Petite mention à ce refus si étrange de le laisser la récompenser physiquement pour ses actions héroïques. Heureusement, le géant a l’habitude qu’on lui pose des stop. Les râteaux, il connaît. Il les prend pas mal. Non. Simplement comme des défis. Peut-être était-ce ce qu’elle était à ce moment précis : un simple défi. Une fille qui dit non à convaincre. Mais au fond, Aedan ne la voyait pas comme une simple fille. Certes, elle évoluait dans un monde qui n’était clairement pas fait pour elle, et le géant se sentait légèrement coupable de la laisser en l’état à l’intérieur. Puis, elle n’était pas désagréable à regarder. Elle parlait beaucoup, par contre. Et le géant tendait l’oreille à chacune de ses remarques. Debout, elle agita sa main dans la sienne. C’était un contrat. Et en plus, il y avait l’option soin qui était activé. Elle ne voulait pas une mention Viens te réfugier chez moi aussi ? Aedan se laissa sourire. Puis, elle précisa le contenu de cet accord. Il souriait plus franchement. « Personne n’est assez désespéré pour vouloir te compter comme soldat. » Il rigole. Un rire franc et honnête. C’est assez rare qu’il se détente ainsi, en particulier devant quelqu’un qui lui a tiré dessus précédemment.

Aedan saisit alors délicatement la main de la jeune femme pour accepter. Elle s’est bien abîmée, cette idiote. Il se retient de rire en pensant à la scène. Il s’attendait à ce qu’elle tente de l’abattre, elle qui lui crie sa haine toute les cinq minutes. Tiens, ça fait plus de cinq minutes qu’elle n’a rien dit de désobligeant. La main dans sa main, il approche doucement pour souffler dessus. Fermant les yeux, il génère son pouvoir, perdant le profit de sa belle armure. C’est pas le moment de lui tirer dessus. Il respire doucement, et souffle tendrement sur cette vilaine main qui vire au bleu. Elle est clairement cassée. Puis, ne sentant aucune résistance, le colosse l’amène à ses lèvres. Les soins sont quasiment terminés, et il se perd à poser tendrement ses lèvres dessus. Tel un baiser-main impérial, il abandonne sa lippe dans une accolade franchement candide et cajoleuse.

La main se retire fatalement, parfaitement reconstituée. Le géant s’amuse. Il fait le retour de la table pour agiter une arme. C’est un glock, un pistolet employé par la police. Il lui montre une fois comment recharger, pour enlever le cran de sûreté et le glisse entre ses mains. « Fait des trous dans la cible. » L’ordre est simple. Fataliste. Il se glisse derrière elle, son corps se collant à sa frêle composition. Puis, comme une marionnette, il soulève ses bras pour bien placer son corps. Posture de débutante. Mais c’est une débutante. Il chuchote à son oreille : [color:7ba9= bisque] «  Je te dirais bien de toujours frapper en premier, mais tu n’as pas besoin qu’on te le dise, hein.. »
Les mots sont doux, baignant presque dans l’érotisme du chuchotement. Puis, Aedan corrige la position, perdant ses doigts dans des caresses innocentes. C’est professionnel, il replace juste les mouvements de la jeune femme. Ses doigts se fixent, avec sobriété, sur son corps timide, le long des côtes et lorsqu’elle s’écarte de sa posture, les doigts chatouillent le tissu avec délice pour ramener vers le droit chemin ce corps récalcitrant. Son dos est collé contre son torse, offrant la puissance de sa musculature comme protection. Et Aedan murmure doucement « Quand tu sens prête.. »




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« Walk beside me » - Mer 10 Oct - 12:27

AEDAN + IRIS
« Walk beside me »

« - Tu sais que tu es vraiment un abruti ? » Parce que oui, clairement c’est le plus bel enfoiré que je connaisse. Il ne fait qu’être macho et désinvolte quand on aurait besoin d’autre chose. Cela dit, il n’a pas vraiment d’autres marges de manœuvres, je bloque tout, je me referme dès qu’il est là et je ne lui laisse pas voir qui je suis réellement. Il a dû l’entrevoir l’autre nuit, quand son abdomen était percé et qu’il se vidait de son sang. Je ne suis pas une guerrière et je n’arrive pas à comprendre ce qu’il me trouve. Pourquoi il est toujours sur mon chemin, pourquoi moi je me sens obligée de le chercher. C’est nouveau et je ne sais pas encore si j’aime ou pas. Une chose est sûre, il ne me laisse pas indifférent. Je me retrouve à être entichée d’un bourreau. Un tueur. Un trafiquant. J’ai arrêté les relations masculines pour une raison et le premier homme qui vient marquer mon coeur depuis des années et similaires à ceux qui m’ont rendu comme ça, ceux qui ont failli me tuer, qui m’ont violé. Il y a un truc qui ne tourne pas rond chez moi, vraiment pas rond.

Alors je sais parfaitement que je ne suis pas un petit soldat parfait, je ne demande pas à le devenir. Je ne lui demande rien, j’admets sans vraiment le dire à voix haute qu’il n’a pas tort et que je pourrais avoir besoin d’aide, surtout maintenant que je comprends pourquoi le ville est aussi violente. Les dieux se livrent une guerre sans mercis et nous petits êtres sans défense, on se retrouve au milieu d’un conflit armé et dangereux. Personne ne sait, personne n’y croirait et pourtant… j’ai vu de quoi ses gens-là étaient capables. Ma main dans la sienne, je tente de ne pas lui montrer que cela ne m’atteint pas, pourtant je rougis légèrement, j’espère qu’il ne s’en rendra pas compte. Il souffle dessus, à l’image d’un baiser magique et je sens mes os se remettre en place. Ce n’est pas la chose la plus agréable qu’il soit mais je fais avec, c’est toujours moins douloureux que la main cassée, alors je ne vais pas me plaindre. Je reprends ma main, je remue les doigts lorsqu’il a terminé, ils sont un peu engourdie, je suppose que c’est normal. J’ai encore du mal à comprendre comment une telle chose est possible. Donc si je me coupe, il peut me soigner… intéressant, je devrais faire des expériences pour voir ce qu’il est capable de guérir. A priori, il n’est pas capable de se soigner lui-même, bien dommage, cela nous aurait servi.

Son cours commence immédiatement, pas de répits. Je le regarde assembler l’arme, la recharger. Je suis presque sûre que je suis incapable de le refaire, il a tellement de boulot, va-t-il être assez patient? L’ordre intimé est relativement simple, viser les cibles et tirer dedans. Simple quand on a des bases, je n’en ai strictement aucune, je n’ai jamais tenu d’armes avant la nuit au manoir. Je soupire, je ne cache pas que ce n’est pas quelque chose qui m’enchante, je le fais par dépit, parce qu’il faut savoir manier une arme dans les rues d’Arcadia. Je tente une position, je tente de viser aussi. Je ne sais pas tellement comment je dois m’y prendre et il s’en rend vite compte. Je le sens se glisser derrière moi. Je me crispe. Tout mon corps me hurle dessus, je ne souhaite qu’une chose m’éloigner, fuir. C’est une angoisse qui monte. Je tente dans un premier temps de prendre sur moi. Je souffle pour calmer les battements de mon coeur. Je le réponds pas à sa petite provocation, enfaîte je lutte contre moi-même. Je serre les dents. Enfaîte ce n’est pas lui là que je voudrais frapper, c’est l’un de ceux qui m’ont violé. Il me dit que je peux y aller quand je suis prête mais je. ne suis absolument pas concentrée sur la cible, mais sur ses mains sur mon corps, je suis partagée entre détester et adorer. Je pose l’arme sur la tablette devant moi et je me décale brusquement, comme s’il m’avait brûlé. « - Je… tu ne peux pas me tripoter comme ça quand je tiens une arme... » Ma voix est fébrile, je tente de cacher mes faiblesses. « - Et ne peux pas, je suis désolée. » Je retiens des larmes, l’impression que tout remonte à la surface. Je sens mon pouls s’accélérer. Je revois ses hommes ses ombres sans la nuit, à plusieurs pour me tenir à plusieurs pour me prendre ce qu’une femme pet avoir de plus chère. Le hangar, les circonstances, les caresses, même professionnelles d’Aedan me rappelle un tas de chose, des souvenirs sensoriels que j’aurais voulu refouler. Je me recroqueville, je croise mes bras sur ma poitrine comme pour me protéger, comme un bouclier. J’ai enfouis cette agression au fond de moi et la voilà qui ressort trois ans après. J’ai refoulé et maintenant tout me revient d’un coup, tout me remonte dessus. Le blocage est énorme. La nausée monte, j’ai envie de vomir. « - J’étouffe ici, j’ai besoin de prendre l’air... » Je fuis dehors, lui tournant le dos, cachant mes larmes, je me dirige vers la porte du hangar. Les docks sont animés, puants, comme toujours, je regarde la mer agité, le temps n’est pas terrible, gris orageux. Je m’avance vers l’eau, je me perds à la contempler. Je tremble, je ne sais pas si j’ai froid ou si les souvenirs me glacent le sang. Pourquoi je n’arrive pas à en parler ? Pourquoi je suis incapable de mettre un mot sur ce qui m’est arrivé, ce qui a fait que j’ai changé, que je suis un montre aujourd’hui. L’idée me traverse l’esprit. Sauter et en finir. Ne plus vivre dans cette vie. L’eau doit-être froide, l’Atlantique n’est pas réputé pour être chaud chez nous. Je ne suis pas sûre de savoir correctement nager, ça fait des années que je n’ai pas mis un pied dans l’eau salée. Ma vie me semble tellement difficile, j’ai envie que tout s’arrête. Une envie stupide sans doute. Une envie qui me pousse à avancer dans le vide et à me laisser tomber dans l’eau. L’eau est froide mais pas glaciale. Je ne me bats plus parce que je ne sais plus ou aller, je ne sais plus quoi faire, je suis totalement perdue. La mer agitée me brasse, me coule. Lentement. Le silence m’envahit, il est presque doux, appréciable. Comment ne pas avoir envie de se blottir contre lui. Je sens l’air commencer à manquer, je sens mon coeur taper dans ma poitrine, lui semble décider à se battre. Je suis fatiguée. Peut-être que c’était la meilleure chose à faire, peut-être que je suis aussi fragile que ma mère, peut-être que c’est dans le sang, dans l’adn, je viens d’une famille faible, pourquoi je n’aurais pas cette tare moi aussi ?


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« Walk beside me » - Sam 13 Oct - 0:51



Walk beside me

 
name sanguis  ϟ  name sanguis .

Le géant roux avait la prestance du professeur. Enseignant habituel des jeunes caïds du Royaume, il avait la fâcheuse habitude de mater ces jeunes lions. Son gabarit aidant, il s’imposait avec parcimonie devant les tigres rugissant de leurs jeunesses éphémères. Il montrait son imposante carrure afin de casser facilement les jeunes tireurs, amateurs sans vergogne pour la plupart. Iris était différente. Dès qu’il plaça son corps contre le sien, il sentit qu’il y avait une différence. Il avait pourtant entraîné des filles, parfois des jeunes timides comme le fut Eden. Mais jamais il ne sentit un corps se crisper. Il tenta bien d’ignorer le sentiment, pensant à son devoir sacré d’amener la jeune femme à un niveau décent afin qu’elle puisse se défendre. Doux songe qu’il posa dans sa tête.  Mais à chaque fois qu’elle interrompait son mouvement, correct pourtant, il la corrigeait immédiatement pour la replacer. Il le savait. Elle devait se détendre. Son regard jugeait pourtant ce manque de rigueur. Il l’observait de près. Il se repositionna plusieurs fois pour effacer toute trace de perversité dans ses gestes. Il la forme comme il formerait n’importe qui. Il grogne lorsqu’elle se positionne mal, et ses mains viennent redresser ce corps impie. Aedan va jusqu’à tapoter ses hanches lorsque son dos est peu équilibré. L’équilibre, c’est important.

La réaction est timide. Presque violente. Crispée, la jeune femme s’oppose à cette formation. Il est silencieux. Le géant en pense pas moins à de la faiblesse. Il grogne lorsqu’elle pose l’arme.  Abandon qu’il n’accepte pas, il s’écarte néanmoins péniblement pour la laisser partir. Il s’occupe de l’arme, chargée. Il enlève le chargeur, et du coin de l’oeil, il l’observe. L’évidence monte au cerveau du professeur. Ce n’est pas la première fois qu’il a affaire à ce genre de comportement . Il sait reconnaître une victime. Il pose fatalement l’arme et lorsqu’il se tourne vers elle, à distance, elle s’enfuit. Elle ne lui laisse cure de dire mot. Sa tête parle pourtant pour elle. Elle est mal. C’est une évidence pour le géant qui ne dit, pourtant rien. Stoïque, il se refuse à un commentaire. Peut-être aurait-il dû. Il la laisse partir.

Il ravale sa salive. L’évidence l’a frappé. Son regard parle pour elle. Il se décide à la rattraper. Il est trop lent. Le temps de sortir, de la percevoir, il l’aperçoit bien trop loin. Face à la mer. Il sait ce qu’elle va faire. Le géant le sent. Il court. Un sprint vers elle. Elle tombe, éclaboussant le quai de sa chute. Aedan se précipite, la cherchant du regard. Il tend sa main, espérant bien qu’elle la saisisse. Elle n’en fait rien. Elle coule. « Putain ! » murmure t-il à qui veut bien entendre sa complainte.

Il n’hésite pas. Il plonge énergiquement. Tête sous l’eau, il l’agrippe vigoureusement pour la rejeter à la surface. Il se hisse à son tour sur le dock. L’eau l’agresse. Il aime pourtant l’eau, mais pas dans une telle circonstance. Les docks sont pas réputés pour la clarté de leurs eaux. Aedan, fatigué sommairement par son effort, rampe à côté d’Iris. Il tatônne sa main pour soigner, mais se refuse à l’approcher. Il s’allonge sur le dos pour contempler le temps orageux, l’eau s’insinuant dans ses vêtements. Il maugréait comme à son habitude, et tourner la tête : « Plus jamais tu me fais ça. » Le ton est doux. Il laisse sous entendre qu’il tient un minimum à elle. C’est la troisième fois qu’il lui sauve la vie après tout. Il expire bruyamment. La plongée fut intense, intensifié par une inquiétude. Peut-être avait-il peur de la perdre. Peut-être que toute cette idée de formation était une ridicule tentative de maintenir cette femme dans sa vie, femme qui de toute évidence ne veut pas y rester.

« Pourquoi m’avoir rien dit ? » Il expire à nouveau avec bruit. Il réfléchit, sans oser la dévisager. « J’ai connu des femmes comme toi. Qui ont vécu ce que tu as probablement vécu. Le plus dur, c’est se reconstruire, pas vrai ? » Lui, il ignore ce que c’est. Il s’est toujours construit seul. Comme un roc, il s’est toujours montré intraitable. Il a toujours été lui, le géant refusant d’être autrui. De toute façon, tous les autres sont déjà pris. Un gars du gymnase apporte une serviette. La maison est pas loin, et les gars s’entraînent. Impossible d’être un duc solitaire dans ce maudit Royaume. Il arrache la serviette verte et congédie l’homme d’un regard. Il tend naturellement la serviette à Iris. « La règle d’or, c’est jamais abandonner. » dit-il gentillement. Le géant n’a pas l’habitude, mais il prend des pincettes. « C’est rien. Tu as juste oublié. » Le géant sourit, il rigole presque tendrement. «  Heureusement, tu as des gens pour te le rappeler quand tu oublies. ». Tendresse insoupçonnée pour cette créature rebelle. Rebelle contre sa propre existence. Le géant s'approche. Sa tendresse est vraiment insoupçonnée. Il enroule la serviette autour de la jeune dame. Ses bras viennent l'amener doucement vers son torse pour une étreinte chaleureuse. Le géant est doux. Sa main frotille sa tête par l'intermédiaire de la serviette. Puis, soudainement, il porte la jeune femme contre lui, maintenant sa tête contre lui. Blottie contre lui, la jeune femme navigue dans les airs à l'aveugle, guidé par un géant qui a décidé de laisser sa méchanceté et son cynisme chez lui. Il marche doucement vers sa maison. Elle n'est pas loin. Telle une hacienda, l'escalier extérieur s'ouvre à lui pour l'amener dans son luxueux loft. Mouillé mais délicat, il vient doucement l'amener sur son canapé en cuir. Doux. « Je vais préparer du thé. » Le géant s'efface quelques instants pour s'atteler à sa préparation. Lorsqu'il revient, il pose la tasse devant la jeune femme, ruisselante devant la chaleur de l'eau. Il ne se colle pas à elle, sur le canapé. Il se contente de poser une main innocente sur son genou pour lui demander : « Tu peux m'en parler quand tu te sentiras prêtes. » Aedan se montre doux et attentionné, un fait suffisamment rare pour être mentionné.

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« Walk beside me » - Mar 16 Oct - 11:30

AEDAN + IRIS
« Walk beside me »

Parfois la Mort est irrésistible, elle semble vous ouvrir les bras, être si réconfortante. Vivre s’est difficile, parfois il faut savoir lâcher prise, alors mourir peut être une solution. Je ne suis plus celle que j’étais, je ne trouve plus tellement de sens à ma vie. Je suis devenue un monstre, je vis parmi les monstres, est-ce que ma vie vaut-elle la peine d’être vécue ? Tout se bouscule dans ma tête dès le moment ou je sens le corps d’Aedan me frôler, me toucher. Il est professionnel, je le sais, mais c’est plus fort que moi, j’ai envie d’exploser, de hurler, mon corps crie, se débat, plus rien n’existe à part ma détresse. Je suis totalement paumée. J’ai besoin d’air, on étouffe ici, dans ce hangars largement aéré. J’étouffe, je suffoque. Je file dehors, je le fuis, c’est plus fort que moi, chacune de ses approches me font prendre mes jambes à mon cou. Je cherche l’air, je m’avance dangereusement vers l’eau. L’Océan est sale à cet endroit, pollué par le flux des bateaux qui passent et repassent. Je m’arrête au bord du quai, mes pieds à quelques centimètres du vide, de l’eau. Les vagues ne me font pas peur, c’est à ce moment-là que je vois la Mort me tendre les bras, me convaincre que c’est la bonne chose à faire, qu’une Mort rapide vaut mieux qu’une vie entière de souffrance.

Je ne saute pas vraiment. Je me laisse tomber, la chute n’est pas douloureuse, presque agréable, l’eau n’est pas glacée, pas comme en hiver, cette Mort pourrait être pire. Mon corps lourd coule, je ne me débats pas, il va sans doute remonter à la surface à un moment. Je ne serais plus dedans, la créature que je suis devenue sera morte. Partie. Je cherche encore le soulagement, l’eau est partout, omniprésente, presque douloureuse. Je la laisse venir. J’essaie. Je vire de bords, je chavire vers les Enfers lorsqu’on me sort de l’eau. L’oxygène fait immédiatement son boulot. Je crache l’eau qui s’infiltrait. Je tousse, mes yeux me brûlent, mes poumons aussi. Mon corps se débat, se bat, il veut vivre alors que mon esprit est rempli de noirceur. Lui aurait peut-être préféré mourir.

Le sol dur des quai m’accueille sans la moindre chaleur. J’entends Aedan à côté. Ne plus jamais refaire ça ? Sinon quoi ? Je suis à la fois en colère, triste, dévastée… totalement perdue. Je reste allongée sur le sol, je regarde le ciel gris. Je reprends mon souffle. Des gouttes brûlantes viennent couler sur mes joues, heurter le sol elles aussi. Il a compris et moi je sens les émotions arriver, impossible de les refouler. Je n’ai pas assez pleuré. C’est presque violent, ma poitrine se soulève vivement, les nerfs lâchent. J’entends ce qu’il dit, je m’en fiche totalement. Je n’ai pas oublié, je ne veux juste plus me battre, juste parce que je suis épuisée. La fatigue émotionnelle que je traîne est pesante, je veux m’en défaire. Comment m’y prendre ? Il m’attire contre lui, m’enroule dans une serviette. Je ne perçois pas la présence des autres, il n’y a que nous deux. Je me laisse faire, totalement vidée de tout. Sa chaleur me fait du bien, plus que ce que j’aurais pu imaginer. Comment se fait-il qu’il arrive à pénétrer l’armure que j’avais enfilé pour ne pas souffrir ? Pour ne rien laisser paraître. On arrive chez lui, je ne sais pas tellement comment. Il me lâche, son canapé m’accueille, je reprends un peu mes esprits, il parle de thé. Je m’enroule dans la serviette déjà trempée. Je tremble de partout, je n’ai pas froid, non, les émotions sortent toujours. Je sèche mon visage, il revient rapidement, s’installe sur l’autre bout du canapé, j’attrape ma tasse, la chaleur me rassure. Je fixe la boisson chaude. Il me dit que je peux lui en parler, quand je suis prête. Je ferme les yeux, une larme s’évade encore, toujours. Je souffle. Pas sur le thé. « - Cela remonte à trois ans… » je me pince les lèvres, c’est dur, c’est la première fois que j’en parle à voix hautes, les mots que j’ai gribouillé sur mes carnets n’ont en rien soulagé. « - Le souci, c’est qu’ils y sont allés tellement fort qu’ils m’ont laissé pour morte dans la rue. » La colère monte. On le sent dans mon ton. « - Je me suis réveillée après un mois de coma, sans le moindre souvenir… c’est la police qui m’a annoncé que j’avais été violée et battue, laissée pour morte dans une ruelle… » Je repose la tasse de thé sans y toucher, j’ai la nausée. Je me recroqueville dans le coin du canapé, trop honteuse pour le regarder, trop blessée. « - C’est là que j’ai appris à vivre à nouveau, à essayer de vivre. J’ai enfouis ça au fond de moi… j’ai laissé peu de personne m’approcher et jusqu’à ta rencontre ça m’allait bien... » Je ris, c’est nerveux, un réflexe. « - Puis j’ai appris il y a deux jours que j’étais devenue un morte… qui voudrait d’un monstre ? » Banshee. Le mot résonne dans ma tête, mes yeux sont plein de larmes. Je lève les yeux vers lui. Pourquoi il m’a sauvé ? Pourquoi il s’évertue à me laisser vivante ? « - Pourquoi tu passes ton temps à me sauver ? »


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« Walk beside me » - Mer 17 Oct - 20:04



Walk beside me

 
name sanguis  ϟ  name sanguis .

Un grand poète a, jadis, expliqué que l’eau, ça mouille. Grand esprit oublié par les siens, Miaouss de son nom de scène, venait de trouver une adhésion supplémentaire à sa théorie. Mouillé et éreinté par ce sauvetage, Aedan n’en expira pas moins d’air lorsqu’il se pencha, inquiet vers une Iris allongée à même le bitume. Il était rare que le géant se perde dans les ressentiments d’Aphrodite mais il ne pouvait s’en empêcher. Peut-être était-ce pour ça qu’on l’avait surnommé le Dieu bon. Les gens sont des ignorants. Le géant respire et se fatigue à l’amener sur son canapé. Décidément, leurs vies sont entremêlées sur les canapés. La simple pensée à cette soirée réveille cette blessure qui le tiraillait plus. Aedan se veut pourtant bon hôte. Théière presque traditionnelle, il revient s’installer alors qu’il vide l’eau bouillante sur les deux tasses. Les bonnes manières ne sont pas son quotidien, et pourtant il s’applique pour verser ce thé. Puis, donnant la tasse bouillante – et le Dagda déteste la chaleur – à Iris, il s’approche légèrement d’elle, lui laissant un espace de sécurité.

Iris est emmitouflée dans la serviette verte qu’il lui a donné. Il sourit en l’observant. Il revoit leur première rencontre, ce jour où elle brûlait de réclamer sa mort. Et le mafieux se félicite de ne l’avoir jamais écouté. Entre eux, c’était une guerre. Une guerre douce et passionnée, mais une guerre. Au fond de lui, il n’était pas certain de vouloir que ça change. Il lui souriait pourtant. Elle lui raconta son histoire. Mensonge serait de dire qu’il comprenait. Par sa stature, jamais le celte n’avait été embêté. Pire, il avait appris à rendre les coups. La mort n’avait jamais été une option. Son regard se baisse. Le géant l’observe fixement, silencieusement. Il lui offre des sourires de circonstances par moment. Puis, tendrement, il pose sa main sur son épaule. Nul geste déplacé. Il lui offre, momentanément, un geste de réconfort. « - Puis j’ai appris il y a deux jours que j’étais devenue un morte… qui voudrait d’un monstre ? » Aedan sourit. Il n’avait pas toujours su qui il était. Alors, le monstre, il connaissait. Il savait aussi ce que c’était de s’en servir comme une carapace. « Je veux. » glissa t-il sur un ton humoristique.

Iris vînt poser fatalement une question. Il baissa légèrement la tête. Il n’avait pas de réponse. Alors, il en bricola une. « Tu crois au destin ? » Aedan marqua une pause. « Je sentais juste que c’était la chose à faire. Que tu le méritais. ». Il l’observait fixement. Il n’avait d’autres réponses. Il sentait ce genre de chose. L’intuition qu’il disait. Il était le Dieu du Sacré. Il se fiait à ses émotions et à ses sentiments. Pour la convaincre, il allait lui baragouiner quelque chose mais voilà que Nat décida de se pointer avec violence. Il avait fini sa sieste. Le chiot husky courrut dans le salon pour sauter près du Géant, qui l’observa. Puis, timide, il approcha doucement son museau de la pauvre invitée. Il renifla doucement ses jambes, puis recula. Méfiant et timide. Le husky blanc miniature s’approcha alors doucement, et posa ses pattes sur le canapé tendant doucement le museau vers la jeune femme. « Il veut que tu le caresses. Il est gentil. » Aedan souriait. Nat avait un talent pour reconnaître les gens qui en valaient la peine. Après tout, n’avait-il pas choisit Aedan comme propriétaire ?

Aedan se leva. Il savait que le chiot, avec ses yeux de la couleur de la plus belle des couleurs (bleu), monopoliserait l’attention. Il était plus efficace qu’un antidépresseur. Il suspectait d’ailleurs @MAJKEN CALLAGHAN de venir exclusivement le visiter. Il sourit à l’idée. « Bon. On dirait qu’il veut que tu restes, et c’est un peu le chef ici. Donc, tu restes dormir. Tu peux prendre mon lit. Je prendrais le canapé. Tu dois avoir des fringues propres dans l’armoire, tu devrais chercher quelque chose qui fasse l’affaire, une chemise ou un truc comme ça. » Le ton était ouvertement gêné, mais il n’était pas disposé à la laisser filer après une tentative de suicide. L’avoir près de lui le rassurait. Puis, si elle croyait qu’une tentative de suicide allait la dispenser d’entraînement.. c’est qu’elle connaissait bien mal Aedan. « Tu pourrais prendre une douche ? L’eau des docks n’est pas réputé pour être agréable.. et ma douche est assez phénoménale.. J’ai .. » Il se tait. Il vaut mieux pas qu’elle sache quelles menaces furent proféré auprès des installateurs et plombiers. Certains secrets sont mieux enfouies. Aedan en rigole. Il reste un mauvais garçon. Il comptait cuisiner pendant ce temps, ce petit péché mignon. « Tu aimes les lasagnes, j’espère ? » Avec, il comptait sortir une bonne bouteille de vin rouge. Malheureusement, il ne sentirait pas l’alcool.

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« Walk beside me » - Jeu 18 Oct - 0:27

AEDAN + IRIS
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Il veut ? Comment ça il veut ? Je le regarde sans savoir tellement quoi penser. Il ne sait pas dans quoi il s’engage, il ne sait pas ce qu’il dit. C’est de la pure gentillesse. Il en fait trop pour moi, c’est totalement fou. Aedan est un tueur, pas un sauveur, il ne s’emploie pas à sauver, pas gratuitement. Il y a forcément un truc derrière. Je dois rester méfiante, sur mes gardes, je sais ce que cela fait de baisser la garde. N vous ment, on vous cache des choses importantes. Je vise littéralement Clarence. Je crois que je suis toujours en colère, parce qu’il m’a lâché une annonce et m’a lâché dans l’arène sans protection. Je me suis blessée, il m’a blessé, je n’ai pas su me relever correctement. Je faisais confiance en Clarence, il a dû bien rire en lisant mes textes, en me voyant perdue… à ne pas comprendre de ce que je suis… Il a dû se dire qu’il était supérieur, un dieu, apparemment. Mon esprit n’arrive pas à le croire et pourtant, je parle bien avec un mort ? Tiens, d’ailleurs depuis que je suis sortie prendre l’air, depuis que j’ai sauté dans l’eau Cathain semble me foutre la paix. Je ne le sens plus. La Mort me laisse un peu de répit, je dois en profiter. Alors qu’est-ce que je dois penser d’Aedan ? Au trois fois où il me sauve la vie. Il semble passer tout son temps à faire cela, volontairement ou pas. C’est un tueur, je devrais être méfiante et puis lui aussi, c’est un dieu, j’ai vu aussi ses dons à l’œuvre, je ne peux pas nier. Il y a moins d’une heure, j’avais la main cassée, elle fonctionne parfaitement maintenant. Mais je ne sais pas ce qu’il est, qui vit en lui, avec qui il partage cette stature de… de dieu littéralement. Son physique est massif, je ne dirais pas grand, je dirais immense. Je me sens petite à ses côtés mais plus que cela, je me sens en sécurité dans ses bras. Comme lorsqu’il m’a attrapé contre lui après m’avoir sorti de l’eau. Je me suis sentie bien, le peu de temps que cela a duré. J’étais à ma place. Pour trop peu de temps. « - Pourquoi tu voudrais t’enticher d’un boulet comme moi ? »

Cette réponse me perturbe. Parce qu’elle peut vouloir dire tellement plus. Elle peut vouloir dire qu’il veut continuer de m’avoir dans sa vie, qu’il est près à m’y laisser entrer. De quelle manière ? Je n’arrive pas à savoir ce qui me prend mais j’aime finalement sa présence, même si nous ne faisons que de se piquer, cela pimente sans doute la relation. Quelle relation ? Je ne sais pas encore, il est là le problème, j’avance à l’aveuglette.

Je réclame des réponses. Je veux qu’il m’explique pourquoi il passe son temps à me sauver, j’ai un tas de questions que je voudrais lui poser mais c’est la premier, la plus importante. Sa réponse me laisse toujours perplexe. Le Destin, l’excuse à tellement d’acte, tellement de choses. Je fixe le vide, rêveuse. « - Il est cruel le Destin » Pourtant… « - Pourtant je crois que j’y crois. » Je souris timidement, je croise son regard que je fuis immédiatement. « - Cathain n’est plus là, mais je suis un peu près sûre qu’il me soufflerait que tu voulais me mettre dans ton lit » Je le taquine, je dessine un sourire sur mon visage et cette fois, il rencontre un regard plus rieur. Je tente de reprendre du poil de la bête, je commence à fatiguer, la journée a été pleine d’émotion. « - On va laisser donc le doute sur le Destin, qui t’a poussé à agir en bien. Toi, le tueur » Je ris nerveusement, je repense à notre première rencontre. « - Je me souviens de notre première rencontre, je pensais que tu allais me mettre une balle en pleine tête… et tu m’as offert ton parapluie » Un sourire se fixe sur mon visage, il ne bouge presque plus, timide encore mais bien là. C’est lui qui me fait cet effet-là. « - Depuis ce jour, tu ne cesses de te trouver sur ma route quand j’ai besoin… et j’en viens à me dire que peut-être ce Destin tente de me faire passer un message » Que j’ai besoin de lui. Je soupire légèrement.

On est alors interrompu par un chiot. Je fixe la bête tellement étonnée de voir une petite boule de poile dans un tel endroit, chez une tellement personne. Aedan a donc un faible pour les chiots… les chiens égarés, peut-être que c’est pour cela qu’il se sent l’âme d’un sauveur en ma présence. La petite bête s’avance vers lui, monte sur les genoux de son maître. Il me renifle mais ne semble pas étonnamment ravie que je sois là. Aedan m’invite à le caresser. « - Tu sais, les chiens n’aiment pas toujours, je comprends que maintenant pourquoi, mais je crois que je ne dégage pas quelque chose de fort sympathique. »Je me penche vers lui, je tends la main vers son museau et le voilà qui me renifle. J’ai le droit à une léchouille plutôt mignonne. Aedan me laisse en tête à tête avec son nouveau colocataire. Le chien décide de monter sur mes genoux, il finit de me renifler, il lèche mon visage, récupère les larmes sèches et salées. Les bêtes savent quand on est triste, quand on est blessé, ils savent tout, on ne peut rien leur cacher. Aedan me déconcerte un peu par la suite. Il me propose de rester. Dormir. Je crois qu’il a peur que je tente encore de me tuer. Ce qui pourrait arriver, ou pas, je ne sais pas, je suis perdue, j’avoue que sa compagnie m’apaise. Elle me fait du bien. Il me propose même de me changer et j’avoue que cela ne serait pas de refus. Je suis frigorifiée, alors je crois que je vais accepter l’offre. On verra où cela nous mène. Pendant qu’il termine ses propositions aimables, Nat joue avec mes doigts, il roule sur le dos et me fait littéralement craquer. C’est un amour. Un piège à fille. « - Je ne serais pas contre une douche… je suis gelée et j’ai l’impression de sentir l’eau croupie… » Sexy, summum du sexe Iris. Peu importe. Il ne tente rien et je crois que cela me va. Je contrôle la situation et cela me rassure. Il me parle alors de lasagnes, je ris et je me tourne vers lui. « - Tu vas vraiment me faire à manger en plus de me sauver la vie ? » C’est ironique, enfin à moitié, je n’arrive pas à comprendre pourquoi il se comporte comme ça avec moi. « - Donc peut-être que je ne me faisais une fausse idée de toi… peut-être que tu as un cœur et pas placé au niveau de ta masculinité » Sous-entendu, son pénis hein, on est d’accord. Je finis par me lever, le chiot me suit quand j’avance vers Aedan. J’aimerais lui faire un bisou sur la joue, sage et innocent mais il est trop grand. Je m’avance trempée vers lui et je m’arrête à embrasser son épaule en me hissant sur la pointe des pieds. « - Quelle idée aussi d’être aussi grand » Je lui fais un regard malicieux. « - Je vais prendre une douche, je vais bien trouver la salle de bain » Et je la trouve, après m’être trompée une fois de pièce. Je suis ravie de quitter mes vêtements. Puis surtout ravie de trouver l’eau chaude, brulante sur ma peau. Je traine un peu, il fait des lasagnes, c’est long à faire de toute façon ! Une fois sèche, je garde la serviette et je passe dans sa chambre pour lui piquer une chemise, qui me fait quasiment une robe. Courte mais ça passe. Je récupère ma culotte qui séchait sur le chauffage et je la remets. Je laisse mes cheveux mouillés ballants pour qu’ils sèchent. Je sens l’odeur des lasagnes, je souris, je me rends compte que j’ai peut-être un peu fin. Je me glisse dans la partie cuisine ou il se trouve. « - Merci, pour les vêtements et la douche, ça fait du bien… » Nos corps se frôlent, cela ne me dérange plus autant, parce que les choses sont clairs sans doute. « - Je peux te poser une question ? » Je veux savoir. « - Clarence m’a parlé des dieux aussi… J’ai encore du mal à y croire mais à la vue de vos talents, je ne peux que m’y confronter… » Bref ! « - Qui vit en toi ? Tu es qui ? » Je m’installe assez sur le plan de travail pour lui faire face de voir sa réaction, voir et entendre ce qu’il va me dire.



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« Walk beside me » - Jeu 18 Oct - 13:07



Walk beside me

 
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Mis à part la bouffe, il y a deux choses que Nat aimait bien. Être au centre de l'attention était l'une d'elle. Lorsqu'il s'approcha, timidement, d'iris, Aedan était légèrement inquiet. Il savait son chiot protecteur. Il était capable d'aboyer pour un rien afin de marquer son territoire voir de mordiller, ses dents n'étant pas encore digne des plus grands husky sibérien. Au gymnase, le petit chiot était un roi. Perpétuellement au centre de l'attention, il venait souvent perturber les entraînements. Comme un roi soleil rendant visite à ses mousquetaires, Nat déambulait fièrement, le museau en l'air et la queue s'agitant, aux abords des combattants qui cessaient immédiatement leurs activités guerrières pour s'occuper du mignonnet petit chien. Il était aux anges. Rapidement, le chiot se roula en boule avec qu'Iris caressait son ventre. Quelqu'un était heureux ici.

Puis, proposition de faire à manger fut faite. Iris souligna humoristiquement qu'il allait faire à manger en plus de la sauver. Il est vrai qu'à cet instant précis, il aurait pu rentrer dans le costume moulant de Superman, mais ilp était malheureusement trop petit, Clark Kent ne mesurant qu'un mètre quatre vingt cinq. Non sans humour, Aedan répondit alors « C'est surtout que j'ai faim ! » Il rigola a sa propre plaisanterie, un rire mi gras, mi timoré. Mais il est vrai que le géant n'étant pas sans appétit. Puis vint un commentaire sur son cœur et sa masculinité. Aedan allait répondre un sarcasme habituel mais véridique. Il n'avait pas changé depuis ce temps, et si elle s'était ouverte à lui, il ne dirait pas non à ce qu'elle prenne possession de son corps, chose qu'il lui a proposé et qu'elle a refusé violemment. Ses désirs charnels étaient toujours là, mais teintés par des sentiments mielleux dont il n'avait certainement pas l'habitude. Il était après tout le géant qui avait démoli le visage de son meilleur ami pour le spectacle d'une foule de riches aristocrates. Offrant un sourire à Iris qui voulait bien dire que ses intentions n'étaient pas qu'honorable, Aedan l'observa sagement venir ridiculement embrasser son épaule dans un baiser innocent. Il frémissa quand même quand elle quitta la pièce.

Le géant se précipita alors dans la douche personnel de sa chambre, attrapant du linge propre. Lui aussi avait plongé dans l'eau, et il supportait moyennement l'odeur. Il se lava à une vitesse exceptionnelle et s'habilla pour aller cuisiner. Nat réclamait à manger dans la cuisine. Il lui donna à manger ce qui lui valu un frottement de remerciement. Aedan entama alors un plat rapidement. Il maîtrisait l'art de la cuisine qu'il avait appris plus jeune avec sa mère adoptive avant de se casser vers des aventures plus sanglantes. Il enfourna sa préparation au four avant de sortir des assiettes sur la table haute de la cuisine. Il déboucha une bouteille de vin rouge somptueux et laissa décanter celui-ci. L'attendant, il bu une bière en bouteille d'une forte concentration. Sans effet.

Iris revint alors de la douche. Elle flottait dans une chemise blanche, les cheveux encore rosée par l'eau chaude. Le géant s'autorisa à lui accorder un doux sourire. Il la regarda finement. La chemise ressemblait presque à une robe courte, arrêtant sa course au niveau supérieur de ses cuisses. Aucun morceau de tissu ne couvrait la partie inférieure. Au contraire, Aedan avait enfilé une chemise noire à peine boutonné mais suffisamment moulante pour laisser deviner la forme de ses muscles. Un rapide jogging clôturait un look maison. Alors qu'Iris s'approcha, les lasagnes commençant à distribuer une douce et délicate odeur. Aedan en profita pour lui servir un verre de vin, laissant la robe séduire la jeune femme avec son écrin carmin. Elle posa une question, en lien avec sa nature. Aedan s'autorisa un commentaire. « Clarence n'aurait pas dû. » Aedan attrapa son verre. « Essaye de deviner. » . Le géant sourit. Il se permet de la laisser chercher alors qu'il s'autorise à boire une gorgée du Nectar humain. Il sent le goût. Uniquement le goût. Il respire doucement venant clore les pérégrinations de la jeune femme. « Jadis, les gens me veneraient sous le nom de Dagda. Le dieu-bon. Maître du sacré et des druides. Et de diverses autres choses. » Il s'interompit, invitant la jeune femme à s'asseoir sur une chaise de la cuisine. Moderne dans ses tons ténébreux, la table était haute et les chaises donnaient l'impression d'être issus d'un bar rétro. La vaisselle, elle, était minimaliste. Sobre. Aedan prit un gant de cuisine pour sortir les lasagnes et coupa dans la foulée une tranche généreuse à Iris. Il jeta un regard à Nat pour vérifier qu'il mangeait bien correctement. Le chiot du sentir ce regard car il jeta un coup d'œil en se léchant les babines. Aedan se servit alors une proportion plus légère. Il faisait souvent du sport et il prenait soin de son corps. Comment repêcher ait-il les demoiselles en détresse sinon. « On devrait manger pendant que c'est chaud » Aedan l'invita a manger.

Doux et délicat. Le géant vint à s'intéresser à sa vie. « Tu te souviens de ta vie avant le coma ? » Il s'intéressait à sa vie. Mais le sujet promettait d'être épineux..





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« Walk beside me » - Ven 19 Oct - 0:34

AEDAN + IRIS
« Walk beside me »

Je laisse glisser l’eau sur ma peau. C’est dingue l’effet qu’une bonne douche peut faire sur le corps, sur le moral. Je pourrais y rester toute ma vie. Je me sens bien dans l’eau, c’est revivifiant, c’est comme renaître. Je suis sûre que des psychanalystes font des thèses à ce sujet. Les effets salvateurs de l’eau sur le comportement humain, sans doute passionnant. Moi j’aime l’effet mais je n’irais pas épiloguer sur la question. J’oublis tout, je ne pense à rien, juste aux faites que c’est divin, juste parfait. L’eau est brûlante, rapidement mes pensées dérivent pourtant, l’idée d’Aedan qui m’accompagne, rah bon sang, un peu de décence. Je me frotte les yeux pour chasser ce désir, pourquoi penser à lui comme ça d’un coup ? Il m’a sauvé, je tombe sous son charme, mais c’est d’un cliché… et pourtant, je ne peux pas nier qu’il y a un truc. Il parlait du destin, il y a forcément une force qui nous rapproche quand on y réfléchit, quelque chose qui agit, comme si la vie s’évertuait à nous mettre sur le chemin de l’eau, on s’entrecroise, la vie n’attend qu’une chose, qu’on se mélange, qu’on ne fasse qu’un. Je ne sais pas si je suis réellement prête pour cela. C’est l’instabilité total en moi et avoir un compagnon n’est pas évident, surtout quand il est tueur pour une mafia irlandaise ancestrale. Sérieusement. Il faut vraiment que je trouve une solution à ce désir. Pourtant je crois qu’un philosophe relativement connu disait que pour résister à une pulsion, un désir, une tentation c’est de céder à celle-ci. Totalement déplacé, on est d’accord, je vais arrêter de penser à Aedan sans vêtement avec moi sous la douche. Ce qui écourte ma douche. Elle a été suffisamment longue je pense. Je vais lui utiliser toute l’eau chaude à cette allure. Je sors à contre-cœur. Je trouve une serviette dans laquelle je m’enroule volontiers. J’essuis de ma paume de main la buée collée au miroir. Je regarde ma tête. Je me demande ce qu’on pourrait me trouver, sincèrement. Je suis trop blanche, le teint pâle alors qu’on est en plein été. J’ai des cernes, le manque de sommeil commence à se faire sentir. Même mouillés, je peux voir quelques cheveux blancs, pas que la vieillesse me guette déjà, ses cheveux blancs sont là pour me rappeler ma condition, celle d’hurleuse. Messagère de la mort, une couleur que je cache en vain sous des tonnes de coloration brune, couleur naturelle de mes cheveux. Je suis obligée de recommencer tous les mois avant que cela ne devienne trop flagrant. C’est assez handicapant quand on n’y pense mais je ne suis pas sûre d’être prête pour m’afficher avec des cheveux décolorés, je crois que j’attirerais bien trop l’attention. Je soupire, préférant détourner le regard de mon reflet. Je m’emplois à me sécher, corps et cheveux, enfin cheveux, juste à les essorer. Maintenant, il faut que je trouve de quoi me couvrir, mes habits sont trempés et surtout pue l’eau de mer morte des quais du Dock. Beurk, je ne peux pas remettre cela. Je ne récupère que ma culotte, qui a pris le temps de sécher sur le radiateur que j’ai allumé pour l’occasion. Elle est encore un peu humide mais peu importe, personne n’ira voir ce que je porte par-là. Je me glisse dans la chambre d’Aedan, juste à côté et je pique la première chemise que je trouve avant de l’enfiler. Une blanche assez simple, assez longue, tout juste pour couvrir mes fesses.

Je le retrouve derrière les fourneaux. Il porte une nouvelle tenue, j’en déduis qu’il a été plus rapide que moi à prendre une douche. Nat n’est pas loin, il me tire un sourire, quelle boule de poile adorable. L’odeur des lasagnes vient titiller mes narines, peut-être que j’ai faim finalement. Je ne sais pas depuis quand je n’ai pas avalé un véritable repas mais cela commence à faire. Je m’approche doucement de la partie cuisine. On pourrait presque penser à un petit couple, notamment avec la tenue que je porte. J’ai presque envie de tirer sur la chemise, de peur que l’on voit mes fesses. Bon, j’ai une culotte mais quand même. C’est bizarre d’être dans ce genre de tenue. Je déborde de questions à lui poser, j’espère qu’il sera enclin à me répondre, j’ai besoin de réponses. Je me lance alors, je lui demande. Je veux savoir quel dieu peut vivre dans ce corps de géant, quel dieu aurait choisi Aedan. La curiosité, c’est sûr mais aussi pour savoir un peu à qui j’ai affaire, quel type de personnage. Il commence par me répondre que Clarence n’aurait pas dû. Je suppose n’aurait pas dû me dire pour le monde qui m’entoure. Je ne partage pas son avis, enfin, je suis littéralement coupée en deux, j’hésite. « - Je crois qu’il était tant que je sache… c’est peut-être dur à entendre mais je vais pouvoir encaisser, il me faut du temps sans doute, enfin, je suppose » Je souffle un peu. Je le laisse alors continuer mais la suite est une devinette. Alors que je suis assise, les jambes dans le vide parce que je suis trop petite et que bon, personne ne touche par terre quand il est assis sur un plan de travail, je tente de réfléchir. Un sourire taquin sur mes lèvres. « - Comment veux-tu que je le sache ? Vous êtes des milliers peut-être, les dieux ça se reproduit plus vite que les lapins. » Je pense notamment à Zeus, j’ai lu quelque part qu’il aurait presque 800 enfants, dieux, pas dieux, mais c’est pour dire à quel point un dieu peut être fertile. Impressionnant, j’espère que Aedan n’a pas d’enfants dans le placard. Il finit par lâcher le morceau. Je ne connais pas… Je crois que dans une autre vie, j’aurais connu, vu le diplôme que je suis censée avoir, il est sûr que j’aurais su qui Aedan est. Dagda, un sacré dieu apparemment. Je le regarde et je tente d’imaginer un druide celte, je souris bêtement. Je préfère l’image que j’ai sous les yeux. « - Dagda… et si je te dis que je ne sais pas de qui il s’agit, tu me remets à l’eau ? » Je me mordille la lèvre inférieure. Il est tant de passer à table apparemment. Je le suis pour prendre place sur la table de la cuisine. Je m’installe en face de lui. Je baille légèrement, je regarde dehors, la lumière est moins éclatante, il fait presque nuit. Je ne sais pas vraiment quelle heure il est, j’ai perdu un peu la notion du temps.

A la vue de la part qu’il me met dans l’assiette, je ne peux m’empêcher de protester. « - Tu es au courant que je ne suis pas aussi grande que toi ? Pas aussi costaude ? Si je mange la moitié sans être callée, ça sera un exploit. » Je pique presque aussitôt dans la part, je souffle sur le morceau et je l’enfourne dans ma bouche. « - Donc en plus d’être sauveur, tu es cuisinier. Dommage, tu pourrais presque être le gendre idéal sur le papier, quand on oublie tes activités illégales ! » Je le taquine, je crois qu’avoir un tueur en face de moi ne me dérange pas, je suppose que sinon, je ne serais pas là. Je continue un peu à manger et la conversation reprend. Il veut savoir si j’ai des souvenirs… des souvenirs d’avant. « - Non » Réponse un peu brutale. Je soupire. Je joue avec mon plat nerveusement. « - Je me suis réveillée amnésique, les médecins ne savaient pas si je retrouverais des souvenirs… » Je marque une pause. Je regarde mon assiette, le pauvre morceau de lasagne que je suis en train de massacrer. « - Ce n’est jamais vraiment revenu. Parfois j’ai des flashes de l’agression… la violence… » Je joue toujours avec ma nourriture, nerveuse, pourtant j’arrive à lui parler, il a un talent. « - J’ai fait des recherches sur mon passé. Dans mon sac j’avais une carte d’enseignante à l’université d’Arcadia. Alors j’ai regardé un peu. J’étais professeur en Histoire de l’Art, Art et Archéologie celte. » Je hausse les épaules. « - Je ne souviens pas vraiment de ce que j’ai appris durant mes études… je ne suis donc plus professeur » Soupire de lassitude. « - Sur mon passeport, il est écrit que je suis née en Ecosse, dans les Highland, Inverness. Je n’ai pas tellement de souvenirs, quand je regarde les images, cela me semble familier mais les rues ne m’évoquent plus rien. » C’est conversation devient d’une tristesse. « - En approfondissement, je me suis rendue compte que dans ma famille, les femmes héritaient de tares… de folies, d’addictions dévastatrices… alors j’ai pensé que c’était ce qui m’était arrivé… tu sais, la Banshee est tout cela… il y a trois jours, je me pensais totalement folle, comme ma mère, c’est pour ça que Clarence a dû m’en parler. » Pause, soupire. Je me heurte à son regard. « - Je crois que c’est un peu près tout… » les souvenirs du viol sont les pires, comme si mon cerveau était incapable de changer de chance. « - Et les dieux se souviennent de ce qu’ils ont fait dans leur vie de dieux ? Je veux dire, il y a bien eu un premier ? Cela se passe comment ? »Je mange la moitié de l’assiette comme prévu. Je baille. « - Comment tu as su ? Je veux dire, comment vous savez que vous êtes des dieux ? Que tout cela est réel, pas juste le fruit d’une folie débordante ? » Parce que moi j’ai cru à la folie, comme ma mère mais peut-être que déjà, elle était une banshee elle aussi ? Elle s’est noyée dans la drogue et la dépression a fait le reste… Charmant n’est-ce pas ?



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« Walk beside me » - Dim 21 Oct - 22:47



Walk beside me

 
name sanguis  ϟ  name sanguis .

L’odeur excitait les papilles gustatives du géant. Les lasagnes  étaient si simple à faire, et si bonne dans son palais. L’assiette était maculée de cette divine composition. Le celte ne lésina pas sur les parts lorsqu’il servit la jeune femme, mais il fut plus modeste avec sa propre portion. Il savait qu’il mangeait peu. Son gabarit imposant nécessitait pourtant quelques protéines supplémentaires, mais son corps était presque un temple. Alors, il refusait de trop manger. Choix malin diront les diététiciens. Fourchette en main, le Dagda s’empara de la première bouchée. Il écouta soigneusement Iris, se contentant de quelques commentaires légers. Il s’emparait à fréquence ordonnée de son verre de vin, comme une horloge réglée. Il y trempait ses lèvres, gouttait à ce millésime avant de pleurer intérieurement de ne pouvoir s’enjailler avec l’alcool. Le vin est souvent bien plus traître que la bière à ce niveau-là.

Ainsi, il apprit qu’elle fut professeur. Il leva les yeux en l’imaginant donner un cour dans un amphithéâtre bondé. Il sourit en l’imaginant connaître par cœur son mythe, voir l’enseigner à des étudiants passionnés. Que diraient-ils s’ils savaient que leur professeur connaissait personnellement l’objet de leurs études. Il souriat à l’idée. Il mangeait plus vite qu’elle, et soudainement il sembla s’en rendre compte. Un coup d’oeil rapide sur Nat, le fidèle chiot qui aimait tant être caressé, le rassura sur l’occupation de l’animal. Il léchait aussi ses dernières portions de nourriture. Aedan se redressa doucement sur la table. Il l’observait dans les yeux, resservant son verre dès qu’il se vidait. La question fut légitime. Il se gratta légèrement le menton. Il n’aimait pas vraiment parler de son passé, alors il resta silencieux quelques secondes. Ayant terminé son assiette, il camoufla son silence derrière une nécessitée d’amener celle-ci dans l’évier. Quelques pas silencieux l’amenèrent vers une réflexion. Elle n’avait pas encore terminé. La portion généreuse aidait bien. Il s’approcha derrière elle, et ses mains massèrent doucement les épaules d’Iris. Un réflexe nerveux à l’idée de parler de sa propre vie. Il ne pensait même plus à ce qu’elle pouvait ressentir à cause de son viol et du contact avec un être masculin. Il s’étira lentement. Ses mains massèrent doucement les épaules, puis la base du cou lorsqu’il se décida à parler.

« Au début, ce sont des flash. Des rêves si réalistes qu’ils étonnent.. Puis, il y a les dons. » Il s’arrêta quelques secondes. « Nombreux sont ceux qui pensent être fou. » Il cessa alors de masser délicatement la jeune femme. Il vint prendre son verre de vin pour s’installer sur le canapé, constatant qu’elle avait terminé de manger.

Assis sur le canapé, là où de toute évidence il allait dormir, il but une première gorgée. « Mon histoire est différente. A l’époque, j’étais en colère. Je ne me posais aucune question sur ses rêves. Ils étaient juste là, et je faisais avec. » Il baissa légèrement la tête. Penser à cette période le troublait. Il n’aimait pas en parler, mais si elle avait fait un effort de parler de son viol, un souvenir bien plus traumatisant, il pouvait à son tour faire un effort. « Mes parents ont été assassinés lorsque j’étais jeune. Pour le reste, je ne me sentais pas à ma place. J’ai eu de mauvaises fréquentations, et ils m’ont trouvé. Ils sont devenu ma nouvelle famille, et ils m’ont révélé les secrets. Ceux que Clarence t’a révélé. » Il repensa à son histoire. Au Royaume. A ceux qui l’avaient accueilli, considéré comme l’un des leurs, et à qui il jurait une fidélité sans borne. « Je n’ai pas eu le temps de songer à la folie. » Il rigola doucement à sa propre semi-plaisanterie. Aedan n’était du genre à se reprocher les actions. Il ne s’était jamais remis ainsi en question. Il était lui. Les autres étaient déjà pris de toute façon. Il se tourna vers Iris, prudemment. Un peu de sauce tomate garnissait son sourire. Il baissa la tête, en souriant. « Tu en as.. un peu » . Il rigolait. « Attends.. » Il leva son pouce contre l’embouchure de ses lèvres pour ôter le liquide.

Il rigola doucement.

Sur le canapé, Nat venant jouer à leurs pieds, il but une énième gorgée. « Je suis toujours immunisé.. » Il semblait presque s’enrouler dans un ton de dépit. Il leva les yeux vers Iris. « Et tu sembles si fatiguée. » Le ton est agréable, presque inquiet. Il se laissa tomber vers le dossier du canapé. « Peut-être devrais-tu aller au dormir un peu ? »





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« Walk beside me » - Lun 22 Oct - 13:36

AEDAN + IRIS
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Les lasagnes sont délicieuses. Finalement je vais peut-être dévorer la pleine assiette qu’il vient de me servir. Je me régale, je ne suis pas aussi bonne cuisinière, du coup, mes plats ne sont pas les meilleurs au monde. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas régalée comme cela. Je me presse presque de manger, on dirait que je n’ai pas rempli mon estomac depuis des semaines. Clairement oui, on dirait une affamée. Je tente de me calmer sur la cadence, être malade chez Aedan n’est pas envisageable, il m’a suffisamment vu faibles pour toute une vie, je dois lui montrer une autre facette de moi. Cela fait trois ans que je me bats avec moi-même, je peux être forte, même si parfois je perds tous mes repères. Je ne recommencerais sans doute plus jamais de sauter, de franchir cette ligne, je ne veux pas vraiment mourir, mais la vie me semble tellement plus emmêlée qu’en apparences. Je suis lasse de tout ce que je découvre, lasse d’être mise de côté. Fatiguée de tout cela. Pourtant la bataille ne fait que commencer.

Aedan pose des questions. C’est légitime. Il fallait que je m’y attende, maintenant qu’il sait pour l’agression, il va vouloir en savoir plus. Je ne crois pas que cela me dérange. Je me sens étonnamment à l’aise avec lui. Je ne sais pas pourquoi, il m’a sauvé plusieurs fois, j’imagine que cela créait des liens. Ce géant ne fait pas aussi peur quand on commence à l’apprivoiser. Je crois qu’il a un coeur, un vrai mais qu’il s’évertue à bien le cacher. Finalement, on se ressemble peut-être plus qu’on ne veut bien le montrer. Lui est un séducteur dans l’âme, un moyen de faire défiler les femmes sans qu’aucune ne prenne le temps de s’arrêter, un moyen de protéger son coeur, de ne pas être dépendant d’une personne. Je fais la même chose. En trois ans, j’ai repoussé les prétendants, éloigné l’idée même de l’amour. Je me suis attachée sans me fixer. La peur au ventre quand les sentiments naissent. On a réagi à cela de manières relativement différentes.

Alors je lui explique, je lui parle de ce que je sais de ma vie. Il fallut que je fasse des recherches pour tenter de me comprendre, de savoir qui j’étais, pas juste une petite fleuriste perdue. J’ai perdu beaucoup, je ne retrouverais jamais tout mais je peux essayer, je peux vivre, je dois me connaître. Je n’ai pas découvert une histoire très heureuse. Elle aurait pu être mieux, plus belle mais non. Rien. Le malheur s’immisce là où je suis il faut croire, la Mort même apparemment. Je ne sais d’ailleurs pas vraiment ce que cela fait d’avoir la mort comme proche… c’est bizarre de se dire qu’on est si proche d’une chose qui semble si lointaine.

Maintenant Aedan sait, il sait quelle femme j’aurais pu être, je ne sais pas si on se serait rencontrés, si les choses auraient été les mêmes. Moi pauvre petite humaine sans défense vs le grand géant celte, un dieu. Je lui retourne la question, c’est toujours légitime. Étonnamment, je termine mon assiette, j’avais bien plus faim que ce que je pensais. Aedan emmène son assiette vers l’évier, j’ai presque l’impression qu’il cherche à éviter la question, ne pas y répondre puis je sens ses grandes mains sur ma nuque, sur mes épaules. Je tressaillis à son contact, je finis par me détendre quand ses doigts me massent. C’est agréable. Je l’écoute sans l’interrompre, j’écoute sa vie, comment il a compris ce qu’il était, comment il voit sa mafia comme une famille. Je suppose que si j’avais eu le même rapport, si on m’avait aidé comme ils l’ont fait, je pensais pareil. J’ai un peu du mal à me dire qu’il est lié à ce point avec des professionnels du crime, qu’il est un tueur, qu’il doit faire des choses que je ne voudrais pas voir, pas connaître. Là, alors que ses mains dénouent ma nuque, j’ai presque une impression de tendresse venant de sa part.

On termine la conversion dans son canapé. Je me recule un peu vivement lorsqu’il tente de retirer un peu de sauce tomate de mes lèvres. Je rougis mais je le laisse faire, cela me met un peu mal à l’aise, parce que c’est un peu la honte d’avoir de la sauce partout, comme une enfant. J’ai un peu dévoré ses lasagnes faut dire. Je me pince les lèvres mais je finis par sourire. Je n’ai pas tellement le temps de répliquer à tout ce que je viens d’apprendre, même à ce geste qui pourrait s’avérer un peu ambiguë. Je me demande juste pourquoi mon cœur s’est emballé lorsqu’il m’a touché. Je tente de reprendre mes esprits et je crois comprendre que l’alcool ne lui fait pas d’effet, il m’intrigue. « - Immunisé ? Tu veux dire que les dieux n’ont pas de gueule de bois ? Vous êtes tous comme ça ? » Je comprends qu’il ait enfilé un tas de verres de vin. Un seul m’a suffi à avoir la tête qui tourne. Petite nature que je suis. Je ris un peu. « - Un jour, je veux tester cette immunité ! Il faut le voir pour le croire » Je le mets au défi, je ne sais pas si c’est tellement une bonne idée. On verra, mais je n’oublie pas, j’ai des tests à faire sur lui. En premier, comment saouler un dieu. C’est pour la recherche. Il note ma fatigue, c’est vrai que je ne fais que de bailler. Le peu d’alcool que j’ai bu, n’aide vraiment pas. Pourtant, j’ai envie de prolonger juste une minute ce moment. On est presque intime et je n’ai pas envie que cela s’arrête. Je me sens de mieux en mieux en sa présence. Alors je brise la distance entre nous sur le canapé. Je me penche sur lui, il ne semble pas me repousser alors je continue. Je l’embrasse. Doucement, un léger baiser, presque doux et chaste. Mes lèvres s’attardent tendrement sur les siennes puis je m’écarte un peu. Mon cœur bat bien trop fort, il va sortir de ma poitrine. Je n’avais jamais rien fait de tel avant. « - C’est pour la science, savoir si les dieux embrassent aussi bien que les humains… mais je viens de penser que je n’ai pas le souvenir d’avoir embrassé un humain… » Je lui chuchote presque cela… Je souris légèrement. Je m’éloigne alors de lui. Je fuis presque d’une certaine manière. « - Je vais dormir… les derniers jours ne m’ont pas ménagé » Je me mordille la lèvre et je file gracieusement vers sa chambre. Je referme la porte sur moi, comme si j’avais peur qu’il vienne récolter un baiser à son tour. Je ne suis pas sûre de vouloir savoir ce qu’il en pense. Je soupire. Je me glisse rapidement dans les bras. J’ai beau être épuisée. Mes yeux restent grands ouverts, fixant le plafond. J’ai été piquée je crois. Je me force à fermer les yeux, je me tourne, retourne, son odeur est partout… Je n’y arrive pas. Je crois que cela fait au moins une heure que je l’ai quitté dans le salon. Peut-être un peu plus, il fait nuit. Je m’assois dans le lit, je soupire, tentant de comprendre pourquoi il me perturbe autant. Un fois que j’ai compris, je quitte la chambre pour avancer à pas de loups devant le sofa ou logiquement Aedan dort…




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« Walk beside me » - Lun 22 Oct - 23:26



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Pour la science. Le Dagda ne s’y attendait pas. Dans une forme de douceur chaste, ses lèvres se laissèrent caresser par la jeune femme. Qui aurait bien pu penser qu’Aedan, le Duc du Royaume, se laisserait enivrer de la sorte ? Il resta stoïque. Il ne vit rien venir. C’est comme si son regard seul anesthésiait la plus forte de ses défenses. Il aurait même pu grogner en temps normal. Mais la normalité n’avait plus cours quand Iris était dans les parages. Pour elle, il avait déjà abandonné sa reine. Qui pourrait prédire ce qu’il pourrait faire pour ce bout de Banshee ? Probablement pas lui. Il s’aventurait dans un terrain qu’il ne connaissait guère, et la surprise le laissait pantois. Immobile. Un chuchotement, presque amoureux, vint accompagner la douceur d’été de son baiser. Stoïque, Aedan est comme figé sur place. Il l’observe dans les yeux, son visage devenant tendre. Ses nerfs s’apaisent quand son regard est si proche. C’est un effet romanesque, presque élégiaque d’observer ses yeux noisettes. Le pauvre géant fond quand il l’observe, et il ne peut répondre. Nul mot ne sort. Regard cajoleur intimidant le cœur d’un géant, la banshee se montre redoutable.

Puis les mots semblent être une élégie. Un adieu langoureux. La voix est posée, et elle-aussi elle perturbe le géant qui affiche un sourire peiné, comme s’il avait voulu que ce monde résonne dans l’éternité. Il sourit à la jeune femme qui disparaît alors que lui s’abandonne à la profondeur du canapé. Il en oublie de récupérer draps et oreiller. Le temps de s’en apercevoir, il n’ose se diriger vers la porte close, pourtant objet de toutes ses envies présentes. Heureusement, Nat vient monter sur le canapé, et Aedan s’abandonne à quelques milliers de caresses sur son chiot. Par réflexe sommaire, Aedan abandonne rapidement sa chemise pour dormir. Nat se glisse sur l’extrémité du canapé pour lui-aussi s’endormir sur un plaid qui lui est destiné, les poils témoignant de cette destination. Aedan, torse nu, s’allonge. Des picotements semblent lui interdire les bras de Morphée. Il ferme les yeux, puis les réouvrent péniblement. Il observe à travers la fenêtre la lune béante. La tête est un excellent médecin, et parfois elle se tourne d’elle-même vers l’objet du désir. La porte close.

Fatalement, Aedan s’oblige à détourner son attention. Quelques caresses inoffensives sur Nat font l’affaire, comme à son habitude. Bien loin de se plaindre, celui-ci semble ronronner comme le plus beau des matous, tout chiot qu’il est. Frémissant par moment, Aedan se lève. Fait les cent-pas. Il n’arrive pas à dormir, pris par une routine nouvelle. A chaque fois qu’il clos ses yeux, son sourire apparaît. Ses cheveux et ses yeux attirent son regard. Elle sourit comme si elle désirait qu’une seule chose : lui. Comme si elle était la plus heureuse des femmes, et étrangement cette pensée ravit Aedan. Le géant ne l’explique pas. Il maugréait contre son rêve. Loin était le temps où il rêvait de sport. Le géant se sent presque coupable de ressentir ses émotions. Il les combat. Assis dans le canapé, puis allongé, il ferme les yeux vulgairement, associant le besoin de ne pas penser à elle avec un combat. Le plus dur d’entre tous.

Ainsi, lorsque la porte close s’ouvre, Aedan ne remarque rien. La jeune femme peut s’avancer dans le salon avant qu’il n’ouvre finalement les yeux, se contentant de marmonner. « Iris ?  » Aedan ouvre les yeux, et regarde vers elle. Il se relève péniblement. « Tu as du mal à dormir toi aussi ?  » La question semble idiote, comme si elle était en train de dormir. Pourtant, le géant ne sait pas comme réagir. Fragile attitude pour celui qui s’assoit. Il tapote le canapé pour l’inviter à venir s’asseoir près de lui. « Viens, ne reste pas debout.  » dit-il tendrement. Il attends sagement qu’elle s’assoit à côté de lui.

« J’ai du mal à dormir.  » dit-il, comme pour briser un silence qui s’installe. Les deux compères sont fatigués, mais n’arrivent pas à dormir. L’ironie est étrange. Presque surnaturel. Malheureusement pour Aedan, il n’y a aucun moyen d’altérer ce sommeil. Et il n’a aucun moyen de contrôler ses pensées troublantes. Alors, autant se calmer avec l’objet du désir près de soi. Il la laisse s’installer près de lui lorsque Nat vient se glisser entre eux pour savamment empêcher tout rapprochement. Le petit chiot se doute qu’il y a des caresses à venir. Sa tête posée contre le genoux d’Aedan, celui-ci caresse doucement son chien. De plus en plus, Aedan songe à embrasser Iris. C’est comme une pensée qui s’inscrit dans son crane. Sauvagement. Comme s’il ne la contrôlait pas. Il sourit péniblement. Il ne veut pas céder. Alors, il se penche doucement malgré lui jusqu’à que sa tête vienne doucement se poser sur son épaule, avec tendresse. « Pourquoi je n’arrive pas à dormir ?  » Le géant n’a pas l’habitude de parler. Mais aujourd’hui, c’est apaisant. Il a confiance. Peut-être trop. « Je fais que penser à toi. J’arrive pas à fermer l’oeil.  » avoue t’il. Peut-être le mot de trop.





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« Walk beside me » - Mar 23 Oct - 12:17

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Impossible de fermer les yeux. Je n’arrive pas à trouver le sommeil. Je me sens pourtant fatiguée, presque épuisée par les journées sans répits qui se suivent. Je voudrais dormir, avoir une véritable nuit réparatrice qui effacerait mes cernes qui deviennent de plus en plus sombres à mesure ou justement, je ne dors pas correctement. Je soupire, je me tourne, me retourne. Je fixe le plafond. Je réfléchis. C’est bien ça le souci, je réfléchis bien trop. Je me sens oppressée, je tente de refouler quelque chose et ça m’empêche de respirer correctement. Je me tourne encore, je cherche une position ou je me sentirais moins mal. Pourtant dès que je ferme les yeux, je me revois embrasser Aedan. Je n’arrive pas tellement à savoir pourquoi j’ai fait cela, l’excuse du verre de vin de trop ne fonctionne pas, j’ai à peine bu celui qu’il m’a servi. La fatigue peut-être pourrait fonctionner. Je ne sais pas, c’était idiot sachant qu’il y a peu, je l’ai repoussé. Les choses ont changé entre nous, ce n’est plus pareil, cette journée m’a fait comprendre des choses, cette journée m’a un peu ouvert les yeux. Je ne sais pas comment je suis censée encaisser tout ce que je ressens, je ne sais pas encore. Je suis un peu déboussoler, un peu perdue. Je dois faire avec, avancer, laisser mon instinct me guider, peut-être que je n’attirerais pas éternellement la Mort, peut-être. Je ne sais pas encore. Je suis agacée de ne pas être à mon aise, j’aimerais disparaître, m’enfoncer dans ce matelas et qu’on ne me trouve plus jamais. J’ai parfois peur, parfois envie et quand je me lance, je fais trois pas en arrière, comme une enfant. Je suis totalement instable, indécise, j’ai peur de souffrir, j’ai peur que rien n’aille, de faire des erreurs. Les angoisses sont réelles et si je m’engageais dans quelque chose d’illégale ? Dans quelque chose de dangereux ? Est-ce que je suis assez courageuse ? Aedan m’attire c’est indéniable mais je n’arrive pas à savoir si je fais bien, si c’est possible. Il semble être un coureur de jupon invétérer de ce qu’en dit son ami… tiens Cathain n’est plus là, il semble avoir disparu depuis ma chute à l’eau, tout est calme. Il pourrait presque me manquer. Est-ce qu’Aedan va me briser le coeur ? Je crois qu’il y a des chances. Pourquoi il faut que je tombe sous le charme du pire don juan de la ville ?

Dagda. Je voudrais avoir mon portable avec moi pour chercher des informations sur ce dieu, savoir qui vit en lui, qui l’influence. Je chercherai. Je veux en savoir plus sur l’homme qui arrive à faire rebattrez mon coeur. Parce que clairement, c’est ce qu’il arrive à faire. Cela ne m’était pas arrivé depuis trois ans, depuis ce coma, cette agression qui a bouleversé ma vie. Même cette affection que j’avais pour Clarence n’avait rien à voir. Clarence m’a aidé, comme un frère, mais quand on ne connaît pas les émotions, les sentiments peuvent être confus. Maintenant je sais. Je sais qu’Aedan me fait ressentir des choses différentes, il me procure de l’adrénaline, de la force. Il fait en sorte que je me surpasse. Il est là alors que personne n’est présent.

Je me lève. C’est plus fort que moi. Je n’arrive pas à rester dans ce lit. Il devrait être à côté de moi… son odeur est partout, comment dormir alors que mon corps le réclame. Je m’avance dans la pièce de vie. Tout est sombre. Je me plante comme une andouille devant le canapé… Je ne sais pas quoi dire, j’hésite même maintenant que j’y suis à retourner à pas de loups dans la chambre et de m’y enfermer à double tour. Je devrais aussi prendre une douche froide, ça me ferait reprendre mes esprits un peu. Je perds totalement la boule.

C’est trop tard pour la fuite, prendre la tangente n’est plus envisageable, je suis démasquée. Quelle mauvaise espionne j’aurais fait. Dans un sens, je crois que je suis soulagée de voir que lui non plus n’arrive pas à fermer l’oeil. Il m’invite à le rejoindre sur le canapé. J’hésite puis je prends place à côté de lui. J’ai affreusement chaud, mon coeur bat trop vite, on dirait une adolescente qui va vivre son premier baiser. Sérieusement c’est presque le cas, je n’ai pas le moindre souvenir d’avoir flirté avec un homme… j’ai bien dû le faire… mais c’est comme être vierge. Littéralement. Je peux dire que je suis vierge. Il a du mal à dormir aussi et même si son Husky semble apaisé par ses caresses, moi je ne le suis pas. La proximité me rend nerveuse, c’est différent, c’est une bonne angoisse. Je déglutis. Je tente de ne pas montrer cette angoisse, d’être une femme et justement pas une adolescente. Je le sens se glisser contre moi, sa tête reposant sur mon épaule. Je finis par passer naturellement un bras autour de lui. Je souris. Il ne peut pas le voir, peut-être l’entendre. Mon coeur ne cesse te taper, surtout avec la phrase qu’il prononce. C’est de ma faute s’il ne dort pas… Je souris davantage, j’ai du mal à contenir cette joie que je ressens, parce que ça me rend heureuse de le troubler ainsi. On est tous les deux dans le même cas. « - Il va falloir que l’on trouve de quoi nous occuper… pour éviter de penser trop... » C’est ambiguë mais je crois avoir une petite idée sur l’occupation. Je le laisse venir à moi, tout à l’heure, j’ai fait le premier pas. « - J’envie presque Nat, avec toutes les caresses que tu lui donnes… » On sait tous ce que cela sous-entend…




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« Walk beside me » - Mar 23 Oct - 20:27



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« - Il va falloir que l’on trouve de quoi nous occuper… pour éviter de penser trop... » . Le géant tourne la tête. Plus tôt, il l’invitait à venir le rejoindre sur le canapé, sans se rhabiller pour autant. Nat, prenant l’invitation pour lui, vînt s’installer entre eux, réclamant des caresses honteuses. Mais le géant s’allonge doucement pour aposer son crane sur l’épaule de la frêle créature. La position est presque contre nature. Le celte devrait être le support d’Iris, et non le contraire. Mais il n’y pense pas. Son corps crépite. Iris parle. Mais Aedan écoute à peine. Il songe à ses sentiments. A chaque fois qu’il avait ressenti une chose y approchant, il se débrouillait pour faire fuir la demoiselle. Mais avec elle, c’était différent. Presque impossible. Il ne pouvait pas la faire fuir ainsi. A ses mots, il attacha une profonde indifférence. Pris dans un moment de tendresse, il se contenta de caresser Nat et laissant son corps respirer l’odeur naturelle d’Iris. Il s’imprégnait de cette délicate senteur. Naturelle. Frêle, presque fragile mais pourtant rebelle. Il aimait ça. Il pensa alors à embrasser son cou, mais il se résigna. Il ignorait ce qu’un contact avec la dame provoquerait chez elle. Pourtant, son corps frémissait. Une envie pas si soudaine. Il se souvînt alors qu’il lui avait fait une proposition similaire par le passé, proposition qu’elle rejeta avec ardeur. Il souriait en y pensant. Ses pensées prenaient presque la forme d’une accalmie, un moment de calme durant la tempête des sentiments enflammés qu’il ressentait. Il afficha donc un cruel silence à la question de la jeune femme qui se fit insistante. Visiblement, elle avait changé d’avis. Mais le celte était d’une fatigue terrible. Il menaçait chaque instant de s’endormir contre elle. Il perdait le contrôle.

«La science ? » répéta t-il, soudainement. Témoignant d’un moment d’égarement, il dévoila ironiquement ses pensées à la terrible Iris. Il laissait toute séduction de côté. Il n’avait la force de jouer. Alors, il s’étonna explicitement de ses pensées. Il songeait à son baiser. Il était d’une douceur exquis. Chaste, certes. Mais le contexte ne l’étonna point. Sa douceur, en revanche, avait pénétré les os du pauvre Divin. Affaibli par cette ode à l’amour, il s’abandonna dans une pensée sauvage d’érotisme. Heureusement, il ne partagea celle-ci à haute voix. Il frémissait à l’idée pourtant qu’elle le ré-embrasse, plus que tout autre femme auparavant. «Tu as dit que tu m’avais embrassé pour la science.. » répéta t-il à nouveau, comme si cette idée refusait de le quitter.

«Mais une simple expérience, c’est prendre le risque de se heurter à une coïncidence, non ? » Son cerveau semblait avoir bien réfléchis à la question, tant son ton fut sérieux. Véritable interrogation pour celui qui était penché sur elle, le visage glissant doucement vers son corps. Involontairement bien évidemment. «Je ne serais celui qui compromet la réputation de chercheur d’un enseignant. » chuchota t’il. Puis, sans attendre, sa tête remonta vers la sienne, sa main cherchant son menton pour s’assurer de la rencontre de leurs lèvres. Il n’y avait de chasteté dans ce baiser. C’était langoureux. C’était passionné. C’était puissant.

Sa main glissa vers sa joue, son pouce caressant doucement sa peau. Aedan changea doucement de position, poussant son chiot au passage, l’enjoignant – involontairement – de quitter le canapé. Sans quitter ses lèvres, Aedan prenait le contrôle de ce baiser. Langoureux. Erotique. Le baiser témoignait du désir du géant. Il avait envie d’elle. Son corps et son esprit réclamaient la banshee. C’était un frémissement. Elle était comme un outil nécessaire à la vie du géant. Il le sentait. Il sentait qu’il avait besoin d’elle. Il laissait transparaître ce besoin dans ce baiser tant désiré. Puis, il se décolla lentement de ses lèvres. Encore collé à son visage, il témoigna d’un chuchotement : «On dirait que je suis devenu votre sujet d’étude, Professeur. » Le chuchotement était séducteur, tendre et pourtant si enjôleur. Il se perdit vers ses lèvres. Embrassant avec ardeur, Aedan se perdait dans ses sentiments qui ne faisaient qu’un avec son désir physique.


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« Walk beside me » - Mar 23 Oct - 22:15

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La science. Je me sens rougir. Le sujet est plutôt bien choisi, je comprends parfaitement où il veut en venir. Je me mordille la lèvre, de sa place, je ne sais pas s’il peut voir le sourire que je tente de camoufler. Mon cœur n’a jamais battu aussi vite. J’ai l’impression d’être une adolescente amoureuse. Totalement puéril, totalement paumée… je suis la lycéenne qui attend son premier baiser. Je ne sais pas tellement comment me comporter. Je n’ai jamais été dans cette situation, du moins, je ne m’en souviens pas. La proximité d’Aedan me perturbe, c’est indéniable, il fait réagir tout mon être. Ce côté interdit qui m’effraie m’excite bien plus que je ne voudrais l’avouer. Aedan est un mauvais garçon, n’importe quelle mère pourrait le dire à sa fille, cependant, je n’ai pas la moindre idée de ce que ma mère à moi aurait pu me dire. Elle est morte d’une overdose, calculée ou pas, personne ne sait, les journaux n’ont pas tous les détails, tout ce que je sais c’est que c’est moi qui suis trouvé son corps inanimé et qui est appelé les pompiers, j’avais huit ans. Je ne m’en souviens pas et je crois que je suis bien heureuse. Non, clairement, je ne crois pas que ma mère m’aurait sermonné en voyant que je fréquente un homme comme Aedan. Clarence par contre… Je sais qu’il n’a rien à dire mais c’est parce qu’il est dans une mafia qu’il voudra peut-être me tenir à l’écart. Peu importe, je ne suis pas sûre d’être assez forte pour résister à Aedan. Je ne suis pas sûre de le vouloir, pas sûre d’avoir assez de volonté. Je suis bien trop heureuse qu’il soit là, tout contre moi, que je puisse sentir son parfum, cette odeur qui me met en émois. Je reprends mon souffle, comme si j’avais cessé de respirer à l’instant ou il a trouvé le sujet de notre prochaine conversation.

La science donc. Le sujet que j’ai donné pour esquiver. Le sujet que j’ai donné pour excuser le baiser que je lui ai volé. Je devais savoir ce que je ressentais, confirmer une certaine envie qui me tarauder l’esprit. Je crois que c’est d’ailleurs ce qui m’a empêché de dormir, l’effet qu’a eu ce baiser, l’effet de la frustration quand j’ai quitté le salon. Je me demande encore pourquoi je n’ai pas décidé de l’embrasser encore, pourquoi j’ai décidé de partir me coucher. Sans doute parce que j’ai eu peur, la peur nous fait réagir bêtement, mais elle est là, il doit comprendre que je ne peux pas aller trop vite, que je ne peux pas me précipiter. J’espère qu’il ne s’attend pas à ce je sois une femme qui sait ce qu’elle veut parce que ce n’est pas le cas. Je n’ai pas la moindre expérience alors que lui sait y faire, sait comment faire. J’ai peur. Comme une adolescente. J’ai affreusement peur et pourtant j’en ai envie. Je ne sais pas encore si je suis prête.

Je continue de me mordre la lèvre, ses paroles sont bien trouvées, il me piège presque, je dois avouer que le piège est plutôt agréable. J’inspire jusqu’à ce qu’il bouge un peu… Je le sens venir à moi, glisser… je me laisse totalement faire, comme si je lui appartenais, je veux qu’il domine cette tentative de rapprochement. Je crois que c’est ce qu’il y a de mieux à faire pour nous. Parce que je ne saurais pas m’y prendre, il semble d’ailleurs bien plus expert que moi. Ses lèvres arrivent aux miennes, comme deux aimants qui se retrouvent enfin. Je réponds à l’ardeur de l’acte, avec la même passion qu’il met lui aussi. Mon cœur va sortir de ma poitrine, je n’arrive plus vraiment à respirer, je suis totalement essoufflée. Il embrasse comme un dieu, clairement l’expérience est un succès et je pourrais me contenter à vie de ses lèvres. Je le laisse venir contre moi, s’allonger sur moi, son poids sur mon corps est… agréable. Mes nerfs sont mis à rudes épreuve, je me sens prisonnière, j’ai peur. Je panique toujours au mauvais moment. Et s’il veut plus ? Et s’il s’attend à coucher avec moi ? Est-ce que je suis capable de lui livrer mon corps ? Je crois que je me pose trop de questions. Je devrais me laisser aller, je devrais souffler un coup et profiter d’avoir littéralement un dieu qui me désire… seulement, ce n’est pas aussi simple. Sa réplique entre deux longs baisers me fait sourire. Il m’embrasse longuement à nouveau ce qui ne me laisse pas vraiment le temps de répondre. Je le repousse gentiment, tendrement. « - Je crois que je peux déjà écrire toute une thèse sur tes baisers… » Je en vole un… mais comme je l’aurais deviné, je ne me laisse pas vraiment faire. Je me redresse pour le faire s’asseoir, je n’ai pas l’intention de fuir, juste je veux être sûre que l’on soit sur la même longueur d’onde. Je prends place sur ses genoux, la position est sans doute équivoque, peu importe, j’aime la proximité avec lui. Je me rends compte que je tremble, les nerfs, l’angoisse… les émotions. Je souris nerveusement en face de lui. Je caresse son visage en me mordant la lèvre. « - J’ai un peu peur je dois t’avouer… » Je lui fais un sourire d’excuse. « - Je… je n’ai pas de souvenirs… je veux dire… » Rah, c’est dur à avouer, dur à dire. « - Je n’ai pas de souvenir de mes relations… et… et je n’ai pas laissé un homme me toucher depuis mon réveil… tu es le premier… » Je baisse les yeux, gênée à l’idée de lui dire que je suis comme vierge, c’est le même effet. Je tremble toujours, ce sont clairement tous les sentiments que mon corps subit. Je lui vole un doux baiser. « - Je ne veux pas que ce soit un jeu… cela compte… je… je me suis livrée à toi… j’espère que je peux te faire confiance… » Je lui dessine un léger sourire timide, tendre. Je ne veux pas être brusquée, peut-être qu’on devrait laisser le temps faire… peut-être qu’on devrait succomber à la tentation.





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« Walk beside me » - Mar 23 Oct - 23:29



Walk beside me

 
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Le géant glisse doucement sur l’objet de son désir. Il s’abandonne à des baisers passionnés, prétextant faussement un désir de l’aider à mener des recherches scientifiques. Elle embrasse un Dieu. C’est le sujet d’un examen très approfondi. Il s’en serait voulu de se mettre en travers de la science et de sa plus fervente représentatrice. Car c’est bien avec ferveur qu’elle reçoit ses baisers. Il le sent. Il sent son désir. Empathique divinité, il sent la jeune femme se consumer. Alors, il glisse doucement sur elle, prenant place sur son corps. Il laisse ses lèvres épouser les siennes. Il est comme un feu chaleureux bichonnant son cœur. Et son coeur de géant, qui le caresse doucement en retour ? C’est Iris. Se laissant embrasser, elle anime les sentiments du Dagda. Il s’oublie dans ses baisers passionnés jusqu’à qu’elle le repousse légèrement en lui montant dessus. Le Dieu s’arrête, et observe ses yeux qui le font fondre.

Elle craint une chose : qu’il ne soit pas honnête. Il ne peut lui jeter la pierre. Sa malhonnêteté sentimentale est une chose avérée. Il est coureur de jupon. Mais cette fois-ci, ce n’est pas ça. Il n’en a pas envie. Il est dans ses bras et il est prêt à y rester, pour peu qu’elle lui laisse la chance d’essayer. Il caresse doucement sa joue de sa grande main. « Je ne joue jamais avec les sentiments.  » dit-il. Il n’hésite pas. Son ton se veut rassurant. Il est le Dagda, le Dieu-Bon, le gardien du sacré. Les serments, il les respecte. Toujours. Sa main caresse à nouveau le visage d’Iris alors qu’il vient la serrer dans ses bras. C’est une étreinte douce. Amoureuse, certes ; mais d’une tendresse onirique. Il l’amène doucement dans ses bras, et se contente de cette étreinte éminemment chaste. Il sourit. Il sait qu’elle ne peut le voir, mais à cet instant, il est heureux. Bien plus heureux que ces dernières semaines, ces dernières années. Il caresse lentement son cou, puis sa main circule vers son dos avec chasteté. Elle navigue sur la chemise avec douceur. La tendresse est perceptible. Il cesse alors son étreinte pour lui dire quelques mots. « On peut arrêter dès que tu le veux. » Les mots ont du mal à sortir tant qu’il n’a aucune envie de cesser de l’embrasser. Doucement, il amène la jeune femme à lui dérober le plus délicat des baisers. Il l’embrasse doucement, tendrement comme si c’était un besoin réfractaire pour ses individus désireux l’un de l’autre. Un baiser agréable qui s’approche avec douceur des promesses d’une aube agréable.

Alors, le celte se lève sans lâcher Iris. Elle est dans ses bras. Tendrement, il vient l’amener sur un meuble alors que lui, est debout. Il l’embrasse toujours, puis se perd en directement de son cou. Ses baisers sont nombreux. Comme un jeu, il marque autant de pause que nécessaire pour éveiller la libido de la jeune femme, conscient que son plaisir peut s’arrêter à tout moment, dès qu’elle le disposera. Ironiquement, il se complaît dans son ardeur. La réception qu’elle fait de son étreinte amoureuse est le plus beau des cadeaux, lui qui désire fermement la créature. Ses mains jouent à la caresser doucement au niveau des hanches, presque avec une chasteté relative. Le géant n’ose y aller trop passionnément. Il se veut doux. Il se veut agréable. Alors, il agrippe la jeune femme pour une balade affectueuse autour de l’appartement dont l’ultime monument fut le lit d’Aedan où l’odeur d’Iris ruisselait pour son grand plaisir. Le géant prenait un plaisir non dissimulé à l’embrasser alors sur ses lèvres passionnées, comme si elles étaient en feu. Il était le doux pompier de cet incendie, le vent marin repoussant la tempête. Doucement, son amante l’amenait à devenir concupiscent. Un Dieu à elle toute seule, voilà à quoi il était réduit. Un baiser supplémentaire attira les caresses les plus douces, et les plus indécentes. Petit à petit, le géant prenait confiance en la lubricité de sa partenaire libidineuse. Il éveillait doucement son désir pour elle, et effacer sa résistante. Son amante acquérait, par sa sensualité, un véritable pouvoir sur l’être divin. IL n’était plus un Dieu mais son simple amant. Alors, doucement, ses doigts gravitent au niveau de sa chemise. Ils recherchent lentement les boutons pour s’en défausser doucement.

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« Walk beside me » - Mer 24 Oct - 21:45

AEDAN + IRIS
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Il ne joue jamais avec les sentiments. Oh vraiment ? Je souris légèrement. Je ne demande qu’à voir. Je suppose que je vais avoir besoin de preuve, de temps. Je ne peux pas me livrer à lui bras ouverts. Les choses ne sont jamais aussi simples, en tout cas, pas avec moi. J’ai cru comprendre qu’il aimait les femmes mais surtout qu’il aimait les collectionner, une nuit, une amante. Je ne le connais pas encore assez mais j’ai envie de lui laisser une chance. Je ne lui pardonnerais jamais s’il fait de mon cœur de la bouillie, qu’il le brise plus qu’il ne l’est déjà. Je reprends possession de ses mains, mes mains s’attardant de part et autres de son cou. Baisé passionné, le premier. Je sens tout mon corps se réveiller, comme si j’étais endormie depuis des années, comme si je me découvrais. Cela m’effraie forcément mais j’aime tout ce qu’il réveille en moi. Il se rend compte de l’effet qu’il me fait ? Je ne suis pas totalement sûre.

Je me laisse aller dans ses bras. Etreinte douce, idéale. Il me rassure. Je ferme les yeux, je remplis mes poumons de cette odeur qui le caractérise. J’aime tellement. Je me sens à ma place, cela ne m’était pas arrivé depuis des années, enfin, je crois que cela ne m’était pas arrivé depuis mon réveil. Je ne savais pas où me positionner dans la vie et là, la vie commence à avoir un sens. Certes, je ne me fais pas de plan sur la comète, je ne peux pas, c’est plus fort que moi, je reste totalement méfiante. J’arrive cependant à répondre à son baiser tendre. Je me rends de plus en plus compte que ma position est relativement équivoque. A califourchon sur ses genoux alors qu’on est tous les deux en petite tenue, si je peux dire. Lui en caleçon et moi en culotte chemise masculine. Je sens son désir pour moi. Je le partage, je sens parfaitement le feu dans mes reins, c’est nouveau mais je le laisse me submerger par ce désir mutuel, il est porteur. Aedan est dans la douceur, il est dans la protection, il va à mon rythme et j’apprécie. J’espère juste que ce n’est pas juste un moyen de me mettre dans son lit.

On décolle du canapé, le géant me porte avait aisance. Je ris légèrement, reprenant possession de ses lèvres, j’ai envie de l’embrasser encore et encore, j’ai l’impression d’avoir 15 ans, je découvre tout cela, c’est une première. Mon cœur menace toujours de sortir de ma poitrine. Je le laisse me porter, je le laisse m’enivrer. Mes fesses touchent un de ses meubles, j’enroule mes jambes autour de ses hanches. J’aime sentir sa virilité contre mon intimité, je ne sais pas si je suis encore prête à aller plus loin mais je me laisse porter par ce désir puissant qui émane de nos deux corps. Je m’appuie sur le meuble en livrant en pâture mon cou. J’ai chaud affreusement chaud, je bouillonne, je me mordille la lèvre parce qu’il me fait littéralement de l’effet. Ce n’est pas lui le souci, ce n’est pas l’envie non plus, je n’ai pas de problème de libido. Le souci c’est l’acte en lui-même. Le souci c’est que j’ai peur de ne pas être à la hauteur, j’ai peur de repenser à mon viol de revoir des images. Et puis qui voudrait d’une femme qui est comme vierge ? J’ai quasiment 29 ans… dans le genre cliché de la vieille fille, on ne fait pas mieux. Surtout que j’ai un chat. Je frissonne sous les caresses qu’il me procure, ses mains remontent sur mes hanches, elles sont libidineuses, aventureuses et je le laisse faire pour le moment. Il m’attrape à nouveau sous mes fesses, je gémis sous la surprise, je resserre mes cuisses contre ses hanches, je le sens contre moi, je sens son envi. On atterrit sur son lit, là ou j’essaierais de dormir il y a quelques instants. Je soupire de plaisir lorsque je sens à nouveau son corps s’appuyer sur le mieux. Je ne le vois pas tout de suite en train de retirer les boutons de sa chemise que je porte. Je frissonne encore, mes reins en feu… le souffle le chaud et le froid. J’hésite. Je tente de prendre sur moi. Je contrôle cette angoisse. Je lui laisse mon corps, la chemise tombe sur le sol, nous sommes à égalité dans le port de vêtements. On continue les embrassades, les caresses, il va doucement à mon rythme, j’apprécie, cela me rassure, je n’ai pas l’impression d’être forcée… l’impression de ne pas contrôler la scène. Je le laisse cependant avancer doucement, je n’oublie pas que je peux dire stop à tout moment…



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« Walk beside me » - Jeu 25 Oct - 22:31



Walk beside me

 
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C’est un voyage à travers les sens, une odyssée de plaisir. Le géant s’emporte rapidement. Il s’enivre de baiser, de caresse. Il n’a jamais vraiment connu l’amour. Se contenant d’amourette, voir d’amante de passage, il n’a jamais laissé quiconque s’approcher de son cœur de pierre. Préférant son attitude rustique à la blessure fatale de l’amour perdu, le géant ne s’est jamais surpris à aimer quiconque. Pas comment ça. Pas si naturellement. Porter Iris et l’embrasser est la chose la plus naturelle qu’il ait eu à faire. Elle se laisse faire, et le géant ne peut s’empêcher d’en profiter. Il laisse ses lèvres dériver vers son cou. Elle lui offre, comme un cadeau sous un sapin de noël. Il l’embrasse avec douceur. Sa main caresse doucement son corps. Il sent ses jambes se resserrer. Il en sursaute. La sensation est agréable. Très agréable, et il est presque surpris qu’elle prenne autant d’initiative. Il la remercie d’un baiser langoureux et passionné. Puis, il l’amène doucement vers sa chambre, vers le lit où il la dépose avec délicatesse. Un baiser clôt ce transport paillard. Et laissant son désir prendre le dessus, le géant se perd en caresses et baisers. Doucement, avec prudence, il l’embrasse sur les segments de sa peau qu’elle lui offre. Bien loin du monstre qu’elle dépeignait au début, Aedan s’empresse de faire attention. Il sait qu’il n’a pas le droit au moindre faux pas, et son plaisir à elle en serait fortement diminué s’il commettait un impair. Comme un frisson excitant, Aedan se laisse guider à travers sa tendresse. Puis, le dernier baiser est si libidineux qu’il ose défausser la jeune femme de sa chemise. Elle le laisse faire. Alors, il continue, se permettant de se perdre dans sa poitrine avec délicatesse.

Sa main approche de son visage. Il caresse sa joue avant de venir l’embrasser. Un baiser langoureux, doux. Puissant. Ses lèvres se posent avec douceur, avec tendresse. C’est une embrassade douce. Les doigts du géant approche lubriquement de la jeune femme, toujours avec prudence. Peut-être trop. Aedan s’arrête soudainement, l’observant en reculant doucement. Du creux de sa main, il caresse tendrement son visage. « Tout va bien ? » Le géant est inquiet. Collé à elle, torse nu, tenant sur elle, il l’observait avec un regard confortable. Son visage est si délicieux que le géant ne peut s’empêcher de caresser son visage. Inquiet pour elle, le géant se retient pourtant d’adopter une attitude trop bestiale. Il est impudique, mais il la désire. Il le sait. Délicatement, il se permet de venir l’embrasser. Ses lèvres épousent l’embouchure de sa bouche. Tendrement, il se relève doucement vers elle, prêt à l’accueillir dans ses bras aimant. Lent, mais luxurieux, Aedan vient doucement embrasser son ventre. Ses lèvres remontent alors doucement vers elle, vers son visage. Il se perd lentement sur la poitrine. Caresses et baisers sont sa nouvelle routine. Doucement, il réavance vers son corps, provoquant un frottement doux sur son corps. Peut-être est-ce trop. Peut-être va t’elle se froisser, se perdre dans des souvenirs douloureux. Alors, Aedan lui murmure tendrement « Tu peux m’arrêter si tu penses ne pas être prête. On prendra notre temps. ». Aedan embrasse alors doucement son cou, sa main se perdant dans une caresse charnelle vers son intimité. Tendresse et concupiscence.

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« Walk beside me » - Ven 2 Nov - 17:08

AEDAN + IRIS
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C’est nouveau. Totalement nouveau. Je suis perdue, un peu paumée, je ne sais pas vraiment ce que je dois faire. Ok la première chose c’est faire taire ma conscience, je ne dois pas trop penser, juste agir et laisser mes pulsions prendre le contrôle. Je crois que c’est comme ça que l’on fait, qu’on doit se laisser aller. Les bras fermes d’Aedan m’y aident un peu, je me sens en sécurité. Je le laisse alors avancer, avancer vers moi, pénétrer cette zone intime, le laisser naviguer sur ma peau, sur mes désirs. Il semble ne pas trop mal s’en sortir. Je me sens bien, j’ai envie de lui. Mes reins sont en feu, cependant, la peur ne me rend pas des plus démonstratives, bien que je lui rende chaque baiser déposé, je ne sais pas vraiment comment m’y prendre. Où poser mes mains, comment faire réagir mon corps, j’ai peur de mal faire, qu’il n’apprécie pas, qu’il ne soit pas satisfait. Il faut dire que je n’ai pas choisi la facilité. J’ai cru comprendre qu’Aedan avait une sacrée réputation de ce côté et comment satisfaire un homme qui a dû tout tenter dans un lit avec un nombre incalculable de femme ? Je ne suis qu’une pauvre vierge qui ne sait pas où placer ces fichues mains. Elles restent accrochées à sa nuque, c’est le meilleur moyen de ne pas faire de faux pas apparemment.

Après avoir sillonné son salon, moi totalement accrochée à lui, on termine dans la chambre que j’occupais juste avant. Mon dos heurte avec tendresse les draps du lit d’Aedan. Je sens son poids sur moi, avec une impression de suffocation. Pourtant mes reins brûlent toujours. J’ai toujours très envie de lui. Je ne sais pas comment expliquer… peut-être que je continue à trop penser, à trop faire travailler mes méninges. Je suis littéralement paumée.

Il me demande si tout va bien, je n’arrive pas vraiment à lui répondre, d’autant plus que ses lèvres reprennent possession des miennes. C’est loin d’être désagréable mais tout va trop vite, ça va trop vite pour moi et j’ai peur de ne pas être à la hauteur. Je déteste ce corps qui me pousse à désirer cet homme sans être capable après de continuer. Ma conscience m’en empêche. Mon corps brûle de désir et alors que ses lèvres se perdent sur ma peau, moi je revois cette scène affreuse. Je veux la chasser de mon esprit, je veux l’oublier, passer à autre chose, pourquoi est-ce que je reste littéralement bloquée ? Cela fait trois ans, je devrais être capable de ne plus avoir peur d’un rapport. Je frémis à son contact, à son corps qui se frotte au mien. A nouveau, il me dit que je peux l’arrêter quand je veux, seulement… Ses doigts se faufilent vers mon intimité… Oh, il n’y a pas de doute, il fait les choses très bien mais c’est trop… Je n’en profite absolument pas. Je le repousse un peu maladroitement et je sors du lit comme si celui-ci m’électrocutait. J’ai le souffle court, je tourne le dos à Aedan honteuse de lui faire cela. Je croise les bras sur ma poitrine, je me recroqueville sur ce corps qui me supporte et je sens les émotions remonter. Des larmes. Elles sont le signe des souvenirs douloureux, de la frustration… je m’en veux. « - Je suis désolée, je ne peux pas... » Je ne le regarde pas. Je n’y arrive pas. « - J… J’en ai envie… je ne suis pas prête… » Cette journée est trop riche en émotion. Je suis bouleversée. Je soupire, je récupère sa chemise en cachant ma poitrine alors qu’il vient de l’embrasser, de la caresser. Une certaine pudeur s’empare de moi. « - Je devrais… Je devrais rentrer, je suis désolée » Je fuis même jusqu’à la chambre, je manque de trébucher parce que Nat, le petit chiot semble vouloir de l’attention en me voyant. Je finis presque sur les fesses mais, je me rattrape. Je file vers la porte d’entrée et je m’arrête, je ne peux pas sortir comme ça et je doute que mes affaires soient sèches… Je soupire à nouveau. Je suis prisonnière. Une prison dorée. Je vais devoir affronter son regard et mes sentiments. Je pose ma tête sur la porte… avant de me laisser glisser sur le sol, j’ai envie de disparaître… vraiment, je rêverais de n’être qu’une petite souris et de me faufiler sous un meuble et qu’on m’oublie…



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« Walk beside me » - Lun 5 Nov - 21:16



Walk beside me

 
name sanguis  ϟ  name sanguis .

Le géant est vaguement pris d’une hésitation. Bien que son corps hurle son besoin d’enfin profiter de ce corps qui semble s’offrir fatalement à lui, son cœur lui réponds d’être patient. De ne pas la brusquer. Qu’il le sâche ou non, Aedan en vient à mettre les besoins de la jeune femme avant les siens. Ainsi, alors qu’il aurait pu désirer profiter de cette nuit offerte, il cherche son accord. Finalement, ce qui est le plus important pour le Duc, c’est son plaisir à elle. Et il sait qu’il est complexe à atteindre. Ainsi, le géant demande. Le géant cherche son extase. Son coeur sent le malaise. Ses caresses et ses baisers sont peut-être de trop. Peut-être que tout va trop vite. Tristesse dans son corps, son mouvement se ralentit, jusqu’à s’immobiliser. Avant ses mots, il savait. Il se doutait. Il n’en pleurait pas. Courageux, il savait qu’il pouvait surmonter cela. Sa fierté, cette fois, n’était pas atteinte pour un violent refus. Il s’écarte alors doucement, cherchant son regard. Elle ne le regarde pas. Le géant se pose dans ce lit, à ses côtés, sans chercher une caresse supplémentaire, une conclusion brutale mais nécessaire.

À peine son dos heurtant le matelas confortable, elle s’enfuit. Aedan ferme les yeux. Il ne fait pas attention, l’espace d’une seconde, à sa pudeur retrouvée. Rarement une nuit aussi calme devînt aussi agité. Est-ce donc ça, les sentiments. Le géant serre le poing. Il revêrait d’affronter cent des plus forts chevaliers du Royaume, sans user de ses mains, plutôt que de revivre cette difficile scène. Pourtant, il n’est pas conscilliant envers lui même. Les questions affluent. Fatalement, il se lève et se précipite vers elle, assise par terre tristement. Il s’approche. Il n’a prit la peine de remettre des vêtements. Nat comprend de lui-même qu’il doit s’écarter, se taire. Le chien est intelligent. Il s’approcha doucement, sans mouvement brusque, et il se penche vers elle jusqu’à atteindre son niveau. Sa main vient chercher la sienne, timidement. «On va prendre notre temps, d’accord ? » Le ton est gentil. Chaleureux. Le pouce d’Aedan cherche le dos de sa main, presque comme une mini-caresse chaleureuse. «On va attendre tous les deux que tu sois prêtes. » Il sourit. Son pouce caresse chaudement sa main. «Toi et moi. Ensemble. On va surmonter ça. » Il laissa un sourire presque timide apparaître. «Enfin, si tu le veux. »

Le géant essaye alors doucement de se rapprocher pour un câlin sans amertume. Doucement, il vient l’amener entre ses bras, sans ambiguïté. Une étreinte pour la rassurer, pour lui montrer qu’il est là et qu’il ne compte pas fuir. Non. Il reste malgré les difficultés. Il est courageux. Il surmontera tous les problèmes qu’ils auraient. L’étreinte douce amène le géant à la porter, toujours en la maintenant contre lui, avec une douceur qu’on ne lui connaissait pas. Lentement, il la porte jusqu’au lit qu’elle a quitté. Il posa alors le genou à terre, doucement en la recouvrant d’un épais drap. Sa main sur le drap, Aedan cherche à la rassurer. «Nat va rester avec toi cette nuit, ne t’inquiète pas. » dit-il d’un ton amusé. Le chiot, oreille levé, arrive fièrement. Il monte sur le lit, et vient ronronner amoureusement contre la jeune femme. Le chevalier est arrivé. Aedan tient sa main doucement, et se complaît à observer la scène. Doucement, il relâche la pression de sa main pour songer à disparaître dans l’ombre de la porte.. à moins qu’elle ne le retienne.

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