AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

to capture a predator you can't remain the prey (malyen)

 :: terminés
Invité
Anonymous
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) Empty
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) - Mer 26 Sep - 21:44

to capture a predator you can't remain the prey


you have to become, an equal in every way. so embrace the darkness and I will help you see, that you can be limitless, and fearless (if you follow me.)

Y'a quelque chose de mécanique dans son pas. De trop habituel. Rien que ça, c'est pas normal. Elle a beau se souvenir du chemin en sens inverse, pour l'avoir de trop nombreuses fois emprunté vivement ces derniers mois, s'y rendre en revanche, elle s'en rappelle pas. Pas du tout. Et ça lui tend un peu plus le dos, corsage de muscles endoloris l'empêchant de respirer convenablement. Qu'est-ce-qu'elle fout. Elle essaye de se sauver. Voilà ce qu'elle fait. Ce qu'elle se répète comme un mantra dès qu'elle se met à en approcher un. De ces êtres qui gravent leur profil dans sa mémoire, imprégnés de cette aura indélébile, de celle qu'elle dégage elle aussi. Les victimes de l'anomalie. Victime, ouais. Elle n'peut plus les considérer - se considérer - comme simple porteuse d'une erreur génétique, ou d'un virus émergeant, ou autre. C'est une dégénérescence. Elle le savait déjà, depuis que les flammes ont bouffé ses phalanges pour la première fois, y'a près de quinze ans. C'est ce que son père en disait, elle avait toutes les raisons de le croire. Mais c'est depuis peu qu'elle mesure l'ampleur de la nuisance. Présence maline hantant sa chair, dévorant son esprit. Lui ôtant des parcelles de conscience pour mieux la placer devant le fait accompli. Elle a des absences, Jolene. Du genre, qui lui faisaient oublier que de simples détails, au départ. De quelle manière elle est rentrée chez elle, ce soir là en avril, après avoir quitté le travail, ouvrant les yeux sur son salon, alors qu'elle venait de quitter le laboratoire. Comment, alors qu'elle avait les prunelles absorbées par son microscope, ce sont les échantillons éclatés au sol, les observations du jour déchirées, éparpillées autour d'elle qu'elle a découvert, le coeur battant à tout rompre d'une frénésie étrangère.

Et puis, lui. Par quelle arnaque, elle s'est retrouvée au petit matin à se réveiller dans son lit. Une première fois. A le menacer. A exiger qu'il lui crache quelle drogue il avait utilisé sur elle. Mais y'avait bien fallu qu'elle y termine, dans ce bar. Qu'elle s'y rende d'elle-même, pour qu'il ait l'occasion de troubler son breuvage. Et ça non plus, elle s'en rappelait pas, persuadée de s'être allongée sur son canapé, en envoyant des sms à Ismaël. Récupérer ses vêtements aux quatre coins de la pièce, robe jamais sortie du placard depuis qu'elle l'avait achetée - sans s'en rappeler. Vociférer ses paroles glacées à l'inconnu et son air décontracté. C'est sûrement le pire qui est arrivé. Parce que ça s'est reproduit. Qu'une semaine plus tard, le cauchemar s'était reproduit. Et ça a commencé à l'effrayer, Jolene. Pire encore, ça lui a rappelé l'état dans lequel était sa mère, quelques semaines avant de se foutre en l'air. A s'oublier, à cause de l'anomalie. Pensée qui la travaille, depuis qu'elle a passé la trentaine. Elle en aura bientôt vécu autant qu'elle, d'années avec cette chose collée aux veines. Et ça tend à accélérer les choses. A l'acharner à la tâche, pour se soigner, ne pas perdre la raison, ne pas clamser. Elle aime vivre, Jolene, même si elle se complaît dans sa solitude, dans ses recherches. Elle n'a pas envie de crever, alors qu'elle n'a rien connu, rien vécu. Pour ça que sa démarche se réaffirme, après avoir reconnu la façade - miteuse. Tu recules pas. Elle en gravit les marches sans se retourner. Sans un regard de plus pour la grisaille du quartier.

Faut qu'elle le voit. Première fois qu'elle s'y rend de son plein gré, en pleine conscience. Première fois que l'hybris ne s'exprime pas, disloquant sa personnalité pour la perdre à nouveau dans ses bras. Elle y va, parce qu'elle l'a senti. Ce truc bizarre à son contact. L'idée d'en tenir un autre. De pouvoir l'ajouter à la liste, si complexe à remplir. Il lui doit bien ça. C'est ce qu'elle compte lui dire, quand elle frappe deux coups secs à la porte, ruminant sur le fait d'être là. Une main qui repousse machinalement une mèche de son visage, avant de se glisser dans la poche de sa veste en cuir. Qu'il ouvre, vite. « Bonsoir. » C'est tout c'qu'elle prononcera, cordes vocales frigides, prunelles glaciales, avant de se glisser entre la porte et lui, sans un regard de plus. Et dans le fond de ses entrailles, c'est Oya qui jubile. Jolene qui pénètre dans l'antre du loup, persuadée de tenir les rennes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) Empty
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) - Ven 28 Sep - 20:26

Jolene & Malyen

you'd better be good


Les yeux fixent le plafond depuis de longues minutes, énième cigarette venant se nicher entre ses lèvres et sur laquelle il tire nonchalamment. Malyen n’est pas pressé par le temps, peau exposée à sa seule et immense pièce. Il en a pété les murs, de cet appartement, n’accordant d’intimité qu’à la salle d’eau et aux wc. Pas de deal ce soir, et pas de casino. Sa tenue de croupier est rangée sur le dossier de l’une des chaises du coin chambre, seul élément parfaitement plié car ses autres vêtements n’ont nullement autant besoin de soin de sa part. Il en a rien à foutre de l’opinion publique sur son accoutrement. Un être des bas-fonds il est, et un être des bas-fonds il restera qu’il s’agisse de l’homme ou de la bête. Depuis que l’éclipse solaire a fait son œuvre, la marque est venue se glisser à l’encre noire au creux de son flanc qu’il expose également, bras croisé négligemment sous sa tête en une véritable position de détente intense. Les volutes de fumées s’échappent les unes après les autres avec une lenteur non négligeable. Chaos ne peut pas frapper trop vite en une fois tel en dit long le symbole tatoué à son poignet qui pourrait de loin s’apparenter à une croix. Ni plus, ni moins. Pour autant, Fenrir ronge son frein, gratte délicatement la barrière de la patience. Le bordel a commencé mais, vite, il ne va pas encore assez. Pas eux yeux de l’ombre noire en tout cas. Alors il fait abstraction, de ce qui l’entoure, de l’envie qui gronde de sortir à l’intérieur de lui. Ca ne lui ressemble guère de demeurer ainsi, comme il avait l’occasion de le faire alors qu’il était enfermé entre quatre murs. En prison il aurait pu devenir fou, et se marquer davantage à l’encre noir, mais il ne l’a pas fait, sa carrure seule suffit à comprendre les réels travers qui ont été les siens.

Ce n’est qu’au bout de plusieurs longues minutes qu’il se redresse, assit dans ce lit modeste au matelas imposant. Ca a été sa petite folie, dès lors qu’il a été en mesure de se payer quoi que ce soit, renouant avec la vie en liberté. Un matelas si épais qu’il aurait presque l’impression de s’y enfoncer, et mémoire de forme en plus de ça. Oui, une lubie sur laquelle il avait fini par craquer et qu’il ne regrettait pas, même si le bougre passe plus de temps à coucher dehors que dans ses draps. La faute à l’hybris, la faute à la taule. La faute à tout en fait, mais Mal se fait violence ce soir car il se teste un peu aussi. Sera-t-il capable d’y rester toute une nuit entière sans sortir ? Il écrase le mégot dans le cendrier, s’extirpe du lit pour aller attraper une bière brune dans le frigo qu’il décapsule du bout du pouce, puis attrape une autre clope qu’il n’allume qu’après avoir bu une gorgée du liquide alcoolisé. A ses jointures, des rougeurs synonymes de coups donnés et qui ne lui sont que peu douloureux. Il a connu pire, ce ne serait pas ces égratignures qui le mettraient au tapis, non. Lorsque les deux coups pleuvent sèchement à sa porte, Brekker croit d’abord à une erreur, jamais personne ne déboule ici, et certainement pas des connards de bas étage. Narines reniflent et sonde l’air un instant, odorat développé qu’il n’use qu’une microseconde avant de sourire en coin, clope au bec. Intrigué et amusé, le sourire disparait néanmoins de ses lèvres, bouteille de bière posée sur la table du salon au passage. Ses pas le mènent aussitôt jusqu’à la fameuse porte qu’il ouvre sans se presser, venant immédiatement accoudé son bras contre la chambranle, cigarette entre les lèvres sur laquelle il ne tire plus, la laissant se consumer et parfumer légèrement l’air ambiant. Aucun sourire, juste une nonchalance agaçante. Il suffit d’apercevoir la jeune femme pour savoir qu’il l’a connu plus ouverte.

Torse nu et vêtu d’un jean sombre, le blond penche la tête sur le côté à la froide salutation. Pour sûr, il l’avait connu plus chaleureuse. Presque féline même, pour ainsi dire, et diaboliquement sauvage. Mal n’a guère le temps de répondre, bout de femme divine se glissant entre la porte et sa silhouette, passant pratiquement sous son bras même, pour être exact et s’avançant dans cet endroit qu’elle connait bien. Du moins c’est ce qu’il ose penser, ignorant l’hybris de la dulcinée. Lui-même ne sait pas très bien en quoi cette chose est capable d’agir sur eux, et il met davantage le compte de son PTSD sur la taule. Cette putain de taule. « Jo. » qu’il répond en guise de bienvenue, de toute manière a-t-il vraiment le choix ? La perspective de la voir réchauffe l’aura glacée tandis qu’il s’avance vers elle, porte tout juste refermée. « Si ça t’manquait tant tu pouvais me passer un coup de fil, j’ai un téléphone maintenant. » qu’il se moque, loup jubilant intérieurement de la voir venir en redemander à chaque fois. Chaque matin au réveil, elle s’énerve, l’insulterait presque, et pourtant à chaque fois, elle revient. Sournoisement, sa main vient se plaquer contre la hanche féminine pour la rapprocher suffisamment vite de lui, murmure se glissant à son oreille. « A moins que l’envie n’soit trop pressante face au b’soin d’me voir… ». Il sourit cette fois, de toutes ses dents. « … D’me toucher ? ». Il mime une embrassade en direction de son cou puis recule, se sachant probablement prêt à prendre un coup de poing en plein nez. Son index et son majeur récupèrent la cigarette qu’il achève et écrase à nouveau dans le cendrier à portée. Cette fois, il n’en reprend pas, car il est intrigué. Il veut savoir ce qui l’amène-.        



AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) Empty
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) - Sam 29 Sep - 22:57

to capture a predator you can't remain the prey


you have to become, an equal in every way. so embrace the darkness and I will help you see, that you can be limitless, and fearless (if you follow me.)

Il ouvre, et rien que de le voir, se tenir là, comme ça, ça l'agace. Que ce soit sa manière de se positionner. Ses airs assurés. Les volutes se dégageant tranquillement de sa clope, qui lui donnent envie d'en dégainer une de son propre paquet pour calmer ses nerfs. Et sa tenue. Tout. Elle passe la porte sans s'attarder, avant d'être tentée de faire demi-tour. S'incruste dans l'appartement atypique, en redécouvre les murs inexistants. Forcément, c'est familier, pour avoir incrusté cette image à chaque fuite au petit matin. Pas autant que ça le devrait, cependant. Elle ne garde nul souvenir des corps à corps ayant imprégné les draps de son odeur. Du nombre de fois à passer l'entrée dans le désordre des gestes empressés, peau ricochant l'une contre l'autre, envie dévorant les entrailles. Tout ce qui lui revient, c'est l'incompréhension. La terreur de la première fois, à s'imaginer des hypothèses justifiant sa présence en ces lieux. Puis, l'ennui de la répétition. La colère. Envers lui, parce que c'est plus facile de le blâmer. Lui, et l'anomalie la contraignant à ce genre de débordement. Elle en a pris conscience doucement, de ces heures de latence décrochant son libre-arbitre. Elle le sait, qu'elle agit parfois sans s'en souvenir. Elle n'en est pas plus douce à l'égard de Malyen. Pas quand c'est lui, que son abomination vient rejoindre sans connaître de cesse. A cette simple pensée, ses muscles se crispent un peu plus encore dans son dos. Elle n'a pas envie de le regarder. De s'imaginer ce qu'ils ont bien pu faire, durant tous ces moments jetés à l'oubli. C'est dans ces instants qu'elle l'abhorre, cette dégénérescence en son sein. Il y a des questions qu'elle se pose, aussi. Du genre, est-ce-qu'il l'a vue ? Est-ce-que ses mains se sont mises à déconner, à s'embraser, devant lui ? Elle méprise les rapports physiques, Jolene, pour avoir manqué de carboniser le premier à s'y être risqué. Déjà du mal à se laisser approcher en temps normal, tout sauf facile, tout sauf encline à se donner pour un soir avant de disparaître. A se donner tout court. On lui conterait une histoire d'amour, qu'elle ne mordrait pas davantage à l'hameçon. Tout tourne tant et si bien autour d'elle, autour de ce qui perturbe ses gènes, qu'elle n'en regarde que rarement autour.

D'ailleurs, elle préfère observer l'appartement, plutôt que de prendre le risque de laisser ses yeux tomber sur le torse nu de Malyen. Non, merci.  « T'as peut-être un téléphone, mais j'ai supprimé ton numéro. » Vérité énoncée d'un ton sec. Effectivement, elle l'a constaté avec effroi, que son numéro était inscrit dans son téléphone, après la dernière fois. Sombre horreur. Lèvres pincées, elle finit tout de même par lui faire face, pour noter qu'il est proche. Trop proche. La narine se crispe et elle esquisse un mouvement de recul, trop rapidement rattrapée par les réflexes vifs de son hôte. Bras tendus le long du corps, sourcils qui finissent par rompre ses traits implacables en se fronçant sur ses yeux noirs. Elle est douée pour rester froide, impassible. Glaçon n'acceptant personne sur sa banquise. Pourtant, elle est troublée, faut le dire. Et pas par la main qui harponne sa hanche. Pas par ses mots qui lui arrachent un regard blasé. Plutôt par l'idée qu'elle puisse aimer ça. Et pire, revenir en demander. Impossible. Et elle aimerait le lui dire, nettement. Qu'y'a rien qui l'attire, chez lui, pas plus que chez n'importe qui, d'ailleurs. Qu'elle a juste un putain de problème, qui la pousse à recommencer la même connerie, mais qu'elle s'en souvient même pas. « T'as bientôt fini ? » Nerfs qui chatouillent sa paume. Elle n'a jamais frappé quiconque. Pourtant, il lui en donne sacrément envie, surtout en se penchant vers son cou. Elle le giflerait volontiers, si sa patience n'était pas si affûtée. Et puis, y'a Oya qui éveille sa chair, là où les lèvres de Malyen s'approchent, qui marque d'une brûlure invisible le contact effleuré. Déesse qui reconnaît le contact et à qui ça ne déplaît pas, contrairement à l'hôte qui se débat, s'arrache à l'emprise dès qu'il s'éloigne.

Elle ne réfléchit pas, que déjà elle s'en grille une à son tour. Cigarette étincelant alors que la nicotine frappe son crâne. Pas suffisant à la détendre, mais donnant l'illusion d'apaiser son être quelques secondes. Là, elle le regarde, droit dans les yeux, évitant soigneusement de contempler l'étendue de muscles dénudés. Fumée qu'elle recrache, pause marquée. Faut que ça sorte, juste pour lui ôter cet air trop sûr qui l'horripile. « Qu'on soit clairs, tu crois p'tetre que j'en redemande, n'empêche que j'ai aucun souvenir. Aucun. D'aucune nuit.  » Elle marque bien ses propos, histoire d'être sûre qu'il enregistre chacun de ses mots, première fois qu'elle les énonce à haute voix. « J'suis venue ici pour te proposer du travail. » Cigarette sur laquelle elle tire trop vite, trop fort. Elle ne sait pas comment procéder, pour amener le sujet, ce qu'elle doit en dire, réellement. « T'en as besoin, visiblement. » Un petit regard explicite sur les alentours. Côté bourgeois qui ne se camoufle guère, légère intonation dédaigneuse sans même se retenir.  « J'travaille dans un laboratoire. J'essaye de comprendre des choses sur... les gens comme toi. » Elle s'humecte les lèvres, sans le quitter des yeux, cherchant calmement - ou pas - les meilleurs mots.  « Les gens comme moi, par le fait. » C'est compliqué. Parce qu'elle ne sait pas à quel point elle devrait expliciter. Parler de cette maladie, avec quelqu'un, ça n'a toujours rien de naturel.  « J'essaye de trouver une solution. De comprendre pourquoi... pourquoi on est comme ça. » Elle la voit, son aura. Qui se dessine de plus en plus nettement à mesure qu'elle s'attarde sur lui. Elle se demande, s'il en a conscience. Ou s'il ne comprend rien à ce qu'elle est en train de lui expliquer.  « Tu serais payé. Et puis, honnêtement, tu m'le dois. » Et elle le pense, derrière les volutes de fumée qui s'échappent de sa clope. Qu'il lui doit bien, après le nombre de fois où elle a pu se perdre involontairement dans ses draps.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) Empty
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) - Lun 1 Oct - 23:28

Jolene & Malyen

you'd better be good


Nul besoin de pouvoir extraordinaire pour deviner l’agacement de la jeune femme à peine franchit-elle le seuil de la porte. Brekker la laisse rentrer, cela ne sert à rien de l’en empêcher, surtout qu’il n’en a de toute manière pas l’envie. Au contraire, il aime la sentir attirée malgré ses revendications et ses airs de râleuse professionnelle. Mal ne saurait réellement dire pourquoi il l’apprécie, sûrement parce qu’elle le fait rire avec ses principes de donzelle effarouchée qui au final, une fois la barrière des draps passée, est presque un véritable diable du sexe. C’est du moins comme ça qu’il la qualifie dans un coin de sa tête blonde. Et Fenrir ne contredira pas le moins du monde. A trop vivre enfermé il ne compte pas ruminer ou ne pas profiter des plaisirs de la seconde vie qui lui est offerte. Une vie donnée sous les traits d’un Homme. Ce qu’il n’a jamais été de son vrai vivant. La porte se refermer derrière la jeune femme et il ne manque pas une seconde de la faire ruminer davantage, cigarette au bec gardée entre ses doigts tandis que la main libre se fraye un chemin sur le corps de Jolene pour l’attirer à lui. Il a l’élégance d’un chien des rues et le parler qui s’y rattache, Mal n’a strictement rien de galant et ne l’a jamais revendiqué. En général, c’est ce qui plait à la demoiselle qu’il pense sûrement à tort, ignorant qu’elle dispose de deux personnalités bien distinctes. Oh, qu’on ne s’y méprenne, il sait pertinemment ce qui se cache derrière les airs contrariés. Il sait l’aura brun cuivrée qui se dissimule autour d’elle sans qu’il ne puisse la voir constamment. La fois où il l’a vu, il en a récolté une migraine des plus horribles et a dû rester coucher une journée durant. Il s’en souvenait donc encore… Mais maintenant que Fenrir sait, il jubile d’autant plus de l’intérieur. Quelle est la véritable image de Jo ? La personnalité qui apprécie leurs ébats sauvages ou celle qui s’en insurge ? Le mystère reste grand et Malyen ne peut que s’amuser d’espérer en découvrir la vérité.

T'as peut-être un téléphone, mais j'ai supprimé ton numéro. Ses traits impassibles et moqueurs miment alors la surprise, comme s’il s’offusquait de ses dires. « Vraiment ? Tu en es sûre ? » qu’il rétorque en s’efforçant de paraître vraiment déçu. C’était peut-être le cas mais il ne se faisait pas d’illusion, elle le rajouterait à nouveau, tôt ou tard. Main toujours moulée à sa hanche, il s’amuse, profite de la proximité pour se faire d’autant plus aguicheur, à croire qu’il espérait l’énerver comme un gosse s’amuserait à jeter des pierres sur un pigeon. T'as bientôt fini ?. Il la lâche, termine sa cigarette encore fumante avant de l’écraser d’un geste sec dans le cendrier à proximité de leurs corps précédemment presque accolés. Il ne voudrait pas se prendre un coup tout de suite, ce serait bien dommage d’abîmer un peu plus son visage. Les jointures de ses mains suffisaient pour le moment. L’odeur de nicotine ne désemplit pas de la pièce, Jo en venant à s’en griller une à son tour sous le regard méticuleux et mystérieux de Malyen. La nonchalance transpire de ses pores même si l’inquiétude le ronge de l’intérieur et qu’il se sent forcé d’aller ouvrir une fenêtre, comme si l’air extérieur suffirait à atténuer son profond malaise dû à l’enfermement. Les muscles de son dos roulent dans la marche jusqu’à la fenêtre puis il revient aussitôt se poster non loin d’elle, ses billes claires se posant dans les siennes accusatrices. Qu'on soit clairs, tu crois p'tetre que j'en redemande, n'empêche que j'ai aucun souvenir. Aucun. D'aucune nuit. Cette fois, les paroles font mouches et il plisse le nez, le loup, vexé de n’être qu’un souvenir vaporeux, mais il n’est pas sans ignorer non plus qu’il peut s’agir d’une ruse. Il tente de s’en persuader même s’il ignore tout de ses capacités divines. A ses palabres, le malfrat ne répond rien dans la foulée, se mure temporairement dans le silence en croisant délicatement ses bras, laissant sûrement entrapercevoir la marque noire significative de sa condition de monstre. « Tant d’efforts de ta part pour tenter de me mettre de bien mauvaise humeur. T’as pas dû écouter c’qu’on raconte. ». Des rumeurs il en circule de nombreuses à Arcadia, et les rumeurs concernant son séjour en prison en font partie. Ils savent tous de quoi il a un jour été accusé. J'suis venue ici pour te proposer du travail. Du travail ? Elle est sérieuse ? Il est croupier il a déjà un travail ! A mi-temps. Mal la dévisage, gardant ses yeux sceptiques rivés sur elle, la colère n’est pas là et heureusement pour elle, car elle ne l’a encore jamais vu s’enrager après quelqu’un. Il n’est pas tendre et encore moins réellement sain d’esprit Brekker, de par ses frayeurs chroniques. T'en as besoin, visiblement. Langue passant le long de ses lèvres, le blond esquisse un sourire en coin et hausse les épaules, se fait plus prédateur qu’autre chose. « Quoi ? Tu n’aimes pas ma décoration intérieure non plus ? Tu t’en plains pourtant pas des murs quand j’te prends contre l’un d’eux, au risque d’réveiller les voisins…. ». Une pique contre une autre, prononcée avec un sérieux goguenard qui n’appartient qu’à lui. Aussi exaspérant qu’agaçant, pour sûr. « Une chance peut-être alors que t’t’en souviennes pas. Car les voisins, eux, si. ». Il ne ment qu’à moitié, les voisins en ont strictement rien à foutre. J'travaille dans un laboratoire. J'essaye de comprendre des choses sur... les gens comme toi. Ses prunelles bleues la fixent à nouveau, soudainement beaucoup plus sérieuses et presque noires. Il sait avoir ce regard perçant qui en dit long autant qu’il ne dit rien, aussi insondable que le néant sur ses intentions que l’on devine pourtant peu adorables. C’est comme si chacune de vos paroles comptent à la virgule près, dans ces instants-là, car il est bien difficile de quoi sera fait la seconde suivante. Pour l’heure, Mal reste parfaitement immobile, occupé à l’écouter sans sourciller, sourcils à peine froncés. Les gens comme moi, par le fait. J'essaye de trouver une solution. De comprendre pourquoi... pourquoi on est comme ça.

La surprise ne se lit pas sur ses traits, pourtant elle est belle et bien là. La négociation ne sera pas facile, car Fenrir gronde déjà intérieurement et claque des dents, se mêle parfaitement à Malyen, à ses souvenirs, ses aspirations. Ils ont énormément de choses en commun. Malyen est Fenris-loup, Fenris-loup est Malyen. Ils ne forment qu’un tout et un seul cœur battant à l’unisson. Ce que Fenrir craint, Malyen le craint, et tout ce que lui vend le mot laboratoire est expérience. Expérience qui va de paire avec enfermement. Et il se sent étouffer. Un peu. Car encore pire que les murs étroits ce sont… Les entraves. Les chaines qui martyrisent et empêchent tout mouvement. Tu serais payé. Et puis, honnêtement, tu m'le dois. Un sourcil se hausse instantanément alors qu’il se redresse et la surplombe donc de toute sa hauteur. « J’te le dois ? Pourquoi ? T’m’as pris pour une pute pour des bas quartiers ? Non parce que si c’ça, oui c’bien toi qui doit me payer. ». Il siffle entre ses dents. « T’passée quoi ? Sadomaso ? Parce que tes envies, là, ça pue l’arnaque. ». Brekker recule d’un pas, attrape son paquet de cigarette et s’en allume une énième juste pour occuper ses doigts et faire passer l’angoisse qui grandit de se trouver ici. Plus tard dans la nuit, c’est sûr, s’il ne se passe rien il dormira dehors, à l’air frais et à la belle étoile. Il n’apprécie pas l’idée, mais il y a l’appât du gain. Le prix qui pourrait se jouer derrière tout ça. « Combien ? » qu’il lâche alors dans un grognement, s’en voulant déjà mentalement.      



AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) Empty
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) - Sam 6 Oct - 18:09

to capture a predator you can't remain the prey


you have to become, an equal in every way. so embrace the darkness and I will help you see, that you can be limitless, and fearless (if you follow me.)

Elle le toise, qui se déplace avec sa démarche de cador, d'elle à la fenêtre, de la fenêtre au centre de la pièce. Presque soulagée de le voir s'arrêter à distance. Elle n'est pas venue pour jouer. Ne tolérera aucun autre écart. Et c'était peut-être par là, qu'elle devait commencer, pour qu'il se décide à la fermer. Le silence s'apprécie, troublé par le grésillement du tabac lorsqu'elle en arrache une nouvelle bouffée. Le sourcil s'arque, témoin de sa perplexité. Elle ne fait pas d'effort, Jolene. Se contrefout de ses petites sautes d'humeur. Pensée qui se mure derrière ses tempes, inutiles à exprimer. Elle ne compte pas se disperser en salive pour le plaisir d'avoir le dernier mot. Si certains se sentent puissants de cette manière-là, elle a suffisamment d'égo pour ne pas avoir à se prêter à ce petit jeu. Alors, elle attend patiemment qu'il ait terminé. Affiche malgré elle l'esquisse d'un sourire moqueur. Qu'est-ce-que c'est que ce petit laïus. C'qu'on raconte. Les prunelles qui glissent de son visage à ses bras, croisés, au rouge et violacé griffant ses phalanges sur chacune de ses mains. Geste machinal glissant sa propre main gauche dans la poche de son jean noir. Camouflant les marques tatouant la chair, souvenir des flammes ayant dévoré la peau, bien des années plus tôt, lorsqu'elle ne réprimait pas si bien l'anomalie camouflée contre ses os. « J'ai pas le temps d'écouter les rumeurs. Pourquoi, c'est sensé me faire peur ? » Questionnement narquois, à le jauger comme si elle se demandait bien de quoi elle devrait se méfier, au juste. Elle le trouve plutôt basique, malgré les airs qu'il peut se donner. Jugement facile qu'elle porte sans avoir l'envie de creuser, de toute évidence. Il est peut-être vexé, et après tout, ça ne lui déplaît pas. Même si cela ne rétablira pas l'affront qu'elle lui attribue, pour toutes ces nuits passées dans ses bras. Elle n'a personne d'autre à blâmer, alors, c'est sur lui que ça retombe, sans pitié.

Mais y'a pas à dire, si elle ne le lui reconnaîtra pas ce talent, il est pourtant doué. Pas pour la faire gémir contre les murs, comme il le prétend, mais pour l'excéder. A ce moment précis, elle aimerait qu'il la boucle. Ne pas sentir un flot d'image gronder, menacer de se déverser dans son crâne, extirpé aux limbes de l'oubli. Sans doute qu'elle ne serait pas capable de s'en rappeler, même si elle le voulait. L'anomalie scinde l'esprit en deux, sans communication. N'empêche qu'elle n'a pas envie de prendre le risque de se souvenir, à se demander même, si ce serait possible. Et le venin qui se disperse, alors qu'elle réplique, d'un ton sec. « Une chance, comme tu dis. » Fumée qui efface les pupilles contrariées, clope qui se détache des lèvres, ne parvient à tenir les nerfs qui s'échauffent tout doucement. C'est toujours insidieux, avec Jolene, sang-froid difficilement perturbable, malgré tous les efforts possibles. Mais là, elle ne comprend pas. Et ça la touche, en plein dans les failles dessinées par l'abomination qu'elle porte en son sein. Ce qui lui donne l'impression de se perdre, sans parvenir à freiner la chute qui la guette. Chaque mot de Malyen donne une tonalité trop réelle à l'amnésie. Lui rappelle à quel point non, là-dessus, elle n'a aucune maîtrise. Raison pour laquelle elle ne peut s'empêcher de préciser. « Sauf quand tu m'en parles, en fait. J'aime mieux ne pas m'imaginer le tableau, au risque d'en vomir. » Elle ne plaisante pas, mâchoires qui se desserrent pour articuler, nausée à l'estomac associé à l'angoisse fugace.

Faut une volonté certaine pour qu'elle reprenne le dessus. Revienne sur les raisons motivant sa présence chez lui. Détournant le sujet sur ce qu'elle contrôle. Et à mesure qu'elle s'explique, elle les voit, ces prunelles qui s'assombrissent. Elle a finit sa cigarette, mégot coincé entre deux doigts, mais elle ne bouge pas. Sans en être consciente, c'est l'instinct prédateur qui s'éveille inconsciemment, cherche à comprendre les intentions de l'homme à demi monstre qui lui fait face. Et elle a tout le temps du monde, Jolene, pour détailler Malyen. Se laisser aller à ressentir cette sensation qui la traverse dès qu'elle se tient trop longuement près de lui. Sûrement pas de désir, comme il pourrait l'escompter. La familiarité. L'anomalie qu'elle ressent, sans savoir de quelle manière ses récepteurs nerveux se déclenchent dès qu'elle en croise une, question ajoutée à sa liste. Comme avec Ariel, premier cobaye enregistré au compteur de son plein gré, à l'insu des supérieurs. A l'insu de son père. Toujours un peu effrayant, d'agir dans son dos. Un peu stimulant, aussi. Muette sur ses véhémences à l'égard du géniteur, silence gardé sur la rage cultivée durant ces années à subir les expérimentations, Jolene n'en demeure pas moins satisfaite d'oeuvrer en solo. Et si elle n'a pas encore trouvé toutes les réponses aux interrogations qu'elle se pose, ça a quelque chose de réconfortant, de s'imaginer recruter Malyen, agrandir la base d'échantillons. Elle ne s'attend pourtant pas à ce qu'il rétorque. A trop se l'imaginer binaire, elle n'a pas prévu d'entre deux. D'hésitation. En y réfléchissant bien, elle ne le connaît, pas, ce type-là. N'a eu de lui que ces aperçus suivant le réveil et ses départs en trombe. C'est bien la première fois qu'elle lui parle si longtemps, consciemment. Et sans doute qu'il en sait plus sur elle, que l'inverse. Ce qui est gênant, dans le fond. Alors, elle a les lèvres pincées lorsqu'il s'énerve, s'met à lui feuler dessus comme une bête malmenée. Elle n'a jamais été douée pour les états d'âme. Ne sait réellement si elle devrait faire mine de s'excuser, pour ne pas perdre cette opportunité.

Mais il la devance. S'allume une clope, ça rappelle à la scientifique que la sienne s'est éteinte depuis longtemps déjà. Elle s'approche. D'un pas. Deux, trois. Presque détendue de le sentir si braqué, tout à coup. Plus à l'aise lorsqu'il cesse de jouer de ces airs assurés, la laissant reprendre calmement l'ascendant. Et elle vient se poster face à lui, pour mieux tendre son bras et jeter son mégot dans le cendrier. « Aucune arnaque. » La déesse qui la pousse à l'affrontement, au courage qui décrispe ses traits, anime ses yeux noirs de lueurs conquérantes. L'encourage à ne pas reculer. A rester là, devant Malyen, sans fuir comme il en est coutume. Sans le toucher non plus, faut pas déconner. Le consentement se devine dans la requête. Insuffle le soulagement chez celle qui s'épuise d'un doute à l'autre. Cet accord, elle en a besoin. Bien plus que ce qu'elle ne prétend. Il ne s'agit pas seulement de comprendre. Mais de vivre. Libre. Guérie. De pouvoir regarder autour d'elle, si seulement elle en est capable, pour découvrir ce qui l'entoure. Oublier l'étau comprimant ses côtes et bridant ses envies depuis trop d'années. Naïve, bien malgré elle. A ne rien comprendre de cette puissance qui la dépasse. Qui se déchaîne, dès que l'humaine trouve un moyen de la brider pour quelques heures, à grand renfort de sang de thaumaturge, hémoglobine d'Ismael. « Donne moi ton prix. Je m'alignerai. » L'argent ne manque pas, héritage lentement épargné sur son compte à chaque virement du paternel. Manière de la gratifier après chaque test effectué. « Pour ta participation, et ton silence. » Fumée qui lui chatouille les narines, doigts qui décrochent la cigarette, la dérobent aux lèvres de Malyen pour mieux s'en imprégner les poumons. Confiance placardée au front et à ses prunelles naturellement condescendantes. « Un mot de trop et tout s'arrête, il n'y a plus de contrat. Qu'on soit d'accord, j'te fais pas confiance. » Il vaut mieux que les choses soient claires, alors qu'elle revient glisser le filtre dans la bouche de l'anormal. « Je t'achète, et j'veux pas d'arnaque, ça marche dans les deux sens. » Elle ne se démonte pas, à improviser les termes d'un contrat qui ne pourra être mis sur papier, et ne s'établira que de cette manière officieuse. « Payé en cash, à la fin du mois. Premier versement en avance, au premier rendez-vous, en guise de bonne foi. » Enveloppe bien garnie qui attend déjà sagement chez elle, persuadée que le prix se compterait en billets, avec lui. « J'fais des heures sup', sur ce travail-là. Alors, l'heure à laquelle tu seras convoqué sera à vingt-deux heures, le jeudi. » Là où elle est certaine qu'aucun autre ne traînera plus dans les couloirs, trop méfiante vis à vis de ses collègues. « Donc pas de sortie le soir-là. Tu devras être ponctuel, j'supporte pas le retard. » Sous-entendu, pas de tour au bar, pas de détour en ville. Manière de le voir assez restrictive et totalement assumée. « Tout ce qui se passe au laboratoire, n'en sortira jamais. » La règle qui lui hérisse l'échine. Qui résonne à ses tympans dans la voix de son père. Celle qu'on leur a bien rabâché, à Ismael et elle. La plus importante.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) Empty
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) - Mer 10 Oct - 14:39

Jolene & Malyen

you'd better be good


Elle les camoufle, mais il les connait pourtant bien. Les marques de ses doigts. La peau qui paraît comme avoir brûlé, il y a déjà posé ses lèvres, quelques fois. Plus d’une en tout cas. Mais se pourrait-il vraiment qu’elle ne se rappelle de rien ? C’est bien l’impression qu’elle en donne en cherchant à se cacher derrière il ne sait quel mur invisible. La contrariété ne pointe qu’un petit peu le bout de son nez tandis qu’il emmagasine l’information, en tient compte dans sa caboche où seuls les divins savent ce qu’il s’y passe. Les divins pourtant il les a en horreur, au plus profond de ses tripes. Fenrir gronde et Malyen sait donc de quoi il s’agit, car il ne fait qu’un avec le monstre vengeur. Ce n’est toutefois pas après les autres panthéons qu’il en a mais bel et bien contre le panthéon nordique, ces dieux aux longs cheveux et à l’arrogance écrasante. Ceux qui l’ont un jour berné, ceux qui l’ont entravé et condamné à une longue souffrance. Mal se perd un tantinet dans ses réflexions, sachant pertinemment que Jolene fait partie de ces récurrences existantes, mais au lieu de la détester il l’apprécie un peu trop en réalité. La seule différence c’est qu’à défaut de savoir avouer sa haine, il ne sait pas avouer le positif. Sans doute Jo ne saura-t-elle jamais. J'ai pas le temps d'écouter les rumeurs. Pourquoi, c'est sensé me faire peur ? A une certaine distance d’elle, il récupère cette nonchalance qui est la sienne, doigts se retenant pour l’instant de récupérer une autre cigarette. Il la toise, en silence, fin sourire apparaissant à nouveau au coin de ses lèvres. « Ça pourrait. » qu’il rétorque à sa question, laissant ainsi planer le doute. Brekker n’est pas un ange, il ne l’a jamais été malgré ses quelques failles. Il ne le sera jamais, pas avec Fenrir en arrière-plan, même si dans le fond, Fenris-Loup aurait pu lui aussi être d’une certaine forme de gentillesse, si on ne l’avait pas trahi. Après tout, les Ases l’avaient élevé. Il avait cru le temps d’un instant que les choses pourraient demeurer ainsi pour l’éternité, mais la crainte divine est à l’image de la crainte de l’Homme : elle pousse parfois à la plus odieuse des trahisons dans un simple but de préservation. Sous le simple joug d’une hypothèse ou d’une idée qui gangrène.

La vraie raison de sa venue s’annonce enfin à lui, elle vient pour lui proposer un travail. A peine prononce-t-elle les mots que le blond pose ses yeux sur l’ensemble de la pièce. Il paraît avoir besoin d’une aide quelconque ? Préférant user d’ironie il n’est pas certain que ce job va lui plaire, il en a même un vilain pressentiment qui le pousse à la méfiance, tout autant qu’il meurt d’envie de toucher sa peau, prunelles dérivant sur le cou de la jeune femme et les traits de son visage. Car il est plus facile de la chercher, il use également de malice et de facétie, mentionnant avec un amusement non feint les souvenirs manquants de la brunette. Il prend même un malin plaisir à les exagérer, juste pour voir les grimaces se former à ses traits, la contrariété qu’elle tente de cacher également. Elle veut paraître dure, presque sans cœur, mais Malyen essaye de gratter la surface, parce que même s’il ne connait pas cette facette d’elle, comme si elle disposait d’une dissociation d’identités, quoi qu’elle puisse en dire : il la connait. Il connait l’autre, même s’il ignore qu’il s’agit réellement de deux entités presque distinctes. Une chance, comme tu dis. Il est vraiment drôle de la voir s’enfoncer ainsi dans son rôle de jeune femme contrariée qui nie tout de go ce qu’il a bien pu se passer entre eux. Oui, ça amuse vraiment Brekker de l’observer être ainsi, à souffler la fumée de cigarette avec indifférence. Sauf quand tu m'en parles, en fait. J'aime mieux ne pas m'imaginer le tableau, au risque d'en vomir. Cette fois, le rire s’échappe du fond de la gorge du blond qui ne parvient pas à le réprimer, non vraiment, cette remarque le fait beaucoup rire car comment pourrait-il la croire alors qu’elle finit toujours par revenir. Faisant mine d’essuyer une larme de rire coulant au coin de l’un de ses yeux, Mal calme sa crise, reportant son attention sur elle et sa proposition sérieuse. Dans la foulée, il récupère lui-même son propre sérieux, bras croisés et l’écoute avec attention.

Ainsi donc elle évoque un laboratoire et des recherches sur les gens comme eux. Première fois qu’elle mentionne leurs différences avec le monde extérieur. Ils sont pourtant plus nombreux qu’elle ne peut bien le penser, et paraît d’autant plus voir la chose comme une anomalie. Cela ne fait pas longtemps lui qu’il fait partie des monstres, seulement depuis un peu plus d’un mois et demi. La mention d’expérience ne lui plait pas vraiment, et il perd tout l’amusement qu’il ressentait auparavant, le tout soufflé comme si la brise du vent l’avait heurté. L’angoisse tapie en son soin se réveille et Malyen ne l’apprécie pas, il lutte déjà bien assez pour demeurer au sein de cette seule pièce ouverte. C’est une chose que Jolene ne sait pas encore, car il est toujours parvenu à le passer sous silence. Sa faiblesse, son trouble personnel peut être des plus violents, peur incontrôlée qui dès lors qu’elle s’empare de lui le pousse toujours davantage dans ses retranchements. Fenrir se mêle à Mal et l’angoisse qui les étreint leur est similaire à tous deux, simplement amplifiée par le vécu du monstre. La colère s’insinue dans ses veines et il siffle entre ses dents dès qu’il reprend la parole, redressant son dos et reculant pour prendre une nouvelle cigarette. Il l’allume sans crier gare et tire dessus aussi sec, laissant le briquet retomber contre la table du coin salon. Ses doigts la triture inlassablement tandis que l’idée se fraye un chemin dans sa cervelle. Malyen n’est pas pauvre, il a toujours su se démerder pour survivre, mais il ne peut nier être attiré par l’argent. Quand la vie n’est pas simple, l’argent facile paraît toujours alléchant, quitte à vendre son âme au diable. Quitte à vendre son corps. Cela fait bien longtemps que Brekker a vendu son âme, il n’a pour ainsi dire pas même eu le choix, dans d’autres circonstances il aurait déjà accepté, ce n’est qu’à cause de sa peur panique qu’il hésite. Aucune arnaque. Mal n’est pas convaincu. Elle se rapproche et elle ressemblerait presque au diable s’il ne la connaissait pas un tantinet et surtout s’il n’avait pas étrangement constamment envie d’elle.

Combien ? qu’il demande, cédant finalement plus vite qu’il ne l’aurait cru. Ce putain d’appel à l’argent facile. Il doit donner son propre montant, alors Malyen ne compte pas se gêner. S’il doit subir des choses il entend bien se faire rémunérer à hauteur de son angoisse. « 4000, par mois. ». Gourmand mais pas idiot non plus. Il la teste un peu mais s’en cache bien, soufflant la nicotine par ses narines, conscient de faire une erreur. Elle requiert également son silence, comme s’il était du genre trop bavard… Ben voyons. Son sourire en coin revient timidement pendant quelques secondes, rapidement envolé quand elle lui arrache la cigarette des lèvres et se sert, comme chez elle. Un mot de trop et tout s'arrête, il n'y a plus de contrat. Qu'on soit d'accord, j'te fais pas confiance. Clope retrouvée, il tire dessus une nouvelle bouffée, l’attrape entre ses doigts pour mieux faire tomber la cendre dans le cendrier prévu à cet effet. Cela ne parvient pas à le calmer. « Si tu t’attends à ce que j’te fasse confiance, t’aurais plutôt intérêt à faire en sorte que c’marche dans les deux sens. ». Simple remarque lancée à la volée tandis qu’il continue de l’écouter. Il ne fait plus que hocher négligemment la tête en guise de compréhension, focalisé tantôt sur elle et tantôt sur le bâton de la mort entre ses lippes. Donc pas de sortie le soir-là. Tu devras être ponctuel, j'supporte pas le retard. Ses prunelles claires roulent dans leurs orbites avant de se poser sur elle, se prenait-elle vraiment pour son boss, là tout de suite ? « Ponctuel est mon deuxième prénom, chérie. ». Mensonge. Il a plutôt tendance à être en retard, véritable électron libre qui n’en fait qu’à sa tête la majeure partie du temps. Encore pire depuis qu’il est sorti de prison.  Tout ce qui se passe au laboratoire, n'en sortira jamais. Rassurant… Terriblement rassurant. Alors qu’il tire une énième fois sur sa cigarette et souffle la fumée vers le plafond, il franchit les derniers pas restants avant de briser la distance. « On commence donc… Demain. ». Ca lui arrache un frisson qui coure le long de sa colonne vertébrale mais qui demeure invisible. Avec lenteur, il vient écraser le mégot de sa cigarette terminée, visage à proximité du sien pendant qu’il la fixe durant toute la manœuvre comme un prédateur. Il voudrait faire ressortir l’autre Jolene. Car s’il a mentionné son prix, il a simplement omis de préciser qu’elle faisait partie du lot… Sans doute l’autre à l’intérieur de la jeune femme pouvait-elle sentir que c’était le cas, que pour une raison étrange lui aussi était prêt à remettre ça aussi souvent qu’elle le voudrait.  



AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) Empty
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) - Dim 14 Oct - 20:46

to capture a predator you can't remain the prey


you have to become, an equal in every way. so embrace the darkness and I will help you see, that you can be limitless, and fearless (if you follow me.)

Tout en lui semble avoir été conçu pour l'horripiler. Donnant raison aux traités antiques selon lesquels, seuls les atomes les plus crochus sont voués à se lier intimement. Et si elle perçoit dans le détail chaque aspérité de leur échange, elle ne parvient pourtant à envisager les étreintes ayant pulvérisé la distance. Peut-être parce qu'elle n'a jamais été de celles qui se complaisent dans la proximité charnelle, se refusant aux draps d'autrui par profond désintérêt. Frigide, comme pourrait le lui balancer son meilleur ami en guise de moquerie, à croire que le terme est des plus réels. Elle ne se souvient guère, la belle, de s'être un jour découvert un frémissement dans le bas-ventre, à l'égard du chanteur populaire ou de l'acteur à la mode, comme les trois quarts des filles de sa classe. Elle ne garde aucune réminiscence du déluge hormonal propre à cet âge, de questionnements qui auraient alors germé à l'égard des autres, de son propre corps. Sa chair ne s'est jamais tendue lors des brefs contacts auquel elle a pu se laisser aller, sous le couvert de la danse qu'elle a toujours affectionné. Ces quelques soirées éparpillées à sa majorité, à s'imaginer pouvoir s'amuser en la compagnie de ses nouvelles connaissances d'université. Elle a essayé, la métisse, mais ça ne lui a pas réussi. De sentir les poigne divaguer sur ses hanches, s'amouracher des courbes et rechercher toute autre chose qu'un instant volé à la musique. Pas sur la même longueur d'onde. Coincée. Ce terme, elle s'y est accommodée. Fallait peut-être s'y résoudre, à ne pas être attirée par les hommes, ni les femmes. A rentrer dans la case de chaste, si ça en arrangeait certains, là où il n'était pourtant ni question de retenue, ni d'abstinence forcée. Parce qu'elle a finit pas se donner. Se donner, ouais, c'était clairement le bon terme. Pas à n'importe qui. Y'a fallu qu'elle atteigne ses vingt-deux ans alors, oui, autant dire qu'elle a bien choisi. Qu'elle pensait, tout du moins, à offrir son premier baiser à son vieil ami, à laisser les papillons qui voletaient en sourdine se mettre à lui retourner les côtes. Elle l'a fait, une fois, une seule, Jo, de ce dont elle s'en rappelle. Asariel, qu'il s'appelait, et elle ne l'a jamais revu, après. Un corps à corps, et la déesse au bout des doigts, et l'incendie se propageant. Vingt-deux ans à attendre, pour comprendre à quel point elle ne recommencerait jamais.

Alors, quand elle regarde Malyen qui en chiale de rire, tant ce qu'elle dit semble hilarant, elle serre les dents. Elle aimerait qu'il comprenne à quel point il ne sait rien, ne perçoit rien de ce qu'elle peut raconter. Qu'elle ne se souvient pas, de la manière dont elle finit chez lui. Tout ce qu'elle sait, c'est que sa tête est toujours trop lourde au petit matin, du genre, crâne défoncé dans un étau qui se resserre dès qu'elle tourne la nuque d'un côté ou de l'autre. Puis, la nausée collée à l'estomac, qui ne la quitte pas de la journée. A force, elle a compris que c'était pas que le dégoût du réveil dans ses draps, mais ce qu'on appelle communément une gueule de bois. Mais comme elle n'en avait jamais pris avant, de cuite, ça non plus, elle le savait pas. Comme elle n'est pas à l'aise avec l'idée d'avoir dû s'emmêler dans le drap à chaque fois, pour ne pas qu'il la voit nue. La revoit, nue, plus précisément. Que tout ça, ça la bouffe, parce qu'elle n'a pas l'habitude. Elle n'en veut pas. Elle aime bien ça, sa solitude. Mais elle ferme sa gueule, sur le coup. Elle ne parle pas pour ne rien dire, en général, et elle ne déroge pas à la règle, même si Malyen met sa patience légendaire à l'épreuve. Il met tout, absolument tout à l'épreuve, d'ailleurs. Comme s'il n'existait que dans le but de tirer sur chaque ficelle de son caractère, jusqu'à ce qu'elle craque. Se mette à gueuler. Le frapper. Elle n'sait pas trop. Et peut-être qu'avec lui, ce n'est pas comme avec Ariel. Y'a bien l'idée de l'étudier, sans nul doute, après avoir décelé la différence en son sein à force de le côtoyer - malgré sa volonté propre. Jolene, secrètement, elle a peut-être bien envie de l'employer pour retrouver cet ascendant qu'elle a égaré entre le premier et le dernier verre, la première étreinte fauve dans les toilettes d'un bar, et la dernière fuite au petit matin. « 4000. » Alors, elle répète. Comme pour mesurer l'ampleur de la somme qu'il demande. Un petit budget, dont elle disposera un certain temps, en espérant que les recherches ne s'étalent pas plus d'un an. A supposer qu'elle supporte sa présence autant de temps. « 4000, d'accord. Mais je te préviens tout de suite, y'aura jamais d'augmentation, ni d'heures sup payées. » Elle se fout un peu de sa gueule, probablement, vu la tronche du non-contrat qui se tisse de l'un à l'autre. « De mon côté mon deuxième prénom n'est certainement pas chérie. » Paroles faussement mielleuses, feulement camouflé alors que les prunelles s'obscurcissent. « Jolene. Y'a pas de chérie, ni ici, ni ailleurs. » Regard qui ne se détache pas, à s'assurer qu'il comprenne à quel point elle ne plaisante pas.

Faut qu'il s'approche. Bien sûr, faut qu'il s'approche. Et elle se redresse, se tient bien droite devant lui, comme si ç'allait annihiler le risque qu'il la touche. Petite de taille, mais le port de tête altier, le menton bien levé, les yeux qui mitraillent. « Demain. » Elle répète. Comme si elle assimilait seulement, qu'ils commenceront demain. Étrangement, elle ne l'a pas anticipé, que ça s'annoncerait aussi vite. Qu'il accepterait immédiatement. Alors, demain. Et heureusement qu'elle a un peu de panache en réserve, pour ne pas défaillir à cette idée. Vertigineux, de s'imaginer l'ajouter à la liste, aussi vite. Doigts qui se glissent dans sa poche, en extraient la carte de visite, prunelles qui s'y attardent quelques secondes. « Tu trouveras l'adresse dessus. » Laboratoire Asriel et Warren, frappé en lettres noires, aux lignes rudes. Pas de calligraphie, sobriété oblige. L'adresse qui s'érige en aval. Le carton coincé entre l'index et le pouce, elle attend qu'il s'en saisisse. Relève ses yeux vers lui, qui la regarde différemment. Elle semble seulement se rappeler à quel point il se tient proche, à pratiquement pouvoir compter ses respirations qui s'achèvent sur son visage. « Un souci, peut-être ? » Mots qui claquent, ton restant faussement mesuré, malgré le coeur qui s'écrase dans la proximité. « Qu'est-ce-que t'as. » L'air de dire, arrête ton manège. Elle n'est pas forcément à l'aise avec ce regard qu'il lui lance, sans réellement savoir pourquoi. Oya se tient là, en sourdine. Incapable de brusquer la carcasse à reconnaître l'attrait, esprit bloqué dans ses calculs mathématiques pour mieux optimiser le temps de la première rencontre. « Dis moi que tu me regardes pas comme ça, quand... » Quand, tu vois quoi. Lèvres qui se scellent et sourcils qui se froncent légèrement dans la contrariété. « Parce que ça aussi, t'oublies. » Main qui s'écrase contre son torse nu, entre les pectoraux, et le repousse comme elle le peut pour qu'il recule. Qu'il arrête de s'approcher comme ça, vraiment. « Bon, tu te décides à le prendre, ou non ? » Carton qu'elle vient lui fourrer sous le nez, l'air plus renfrogné encore qu'à son arrivée. « Tu m'envoies un message quand tu arrives. Je viendrai te chercher près de l'issue de secours à l'arrière du bâtiment. » C'est toujours aussi rassurant, sûrement, mais elle s'en fout, Jolene. Tout ce qu'elle veut, c'est qu'il se tienne bien, soit à l'heure, et qu'elle ait ses échantillons.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) Empty
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) - Sam 20 Oct - 17:40

Jolene & Malyen

you'd better be good


Ils sont coincés, chacun à leur manière. Si elle se retient de vivre et bloque ce qu’elle pourrait aimer ou ressentir par peur de tout brûler, lui a sans cesse l’impression d’être bloqué entre quatre mêmes murs. Voilà sans doute pourquoi il parait s’amuser, pourquoi il semble tout prendre avec légèreté lorsqu’elle révèle ne rien se rappeler. En réalité, ça le dérange un tantinet Malyen, parce que ces marques il les connait, ses courbes il les connait pour les avoir maintes fois touchées. Qu’elle ne s’en rappelle pas signifie qu’elle ne se souvient pas non plus de ce que ça fait de le toucher en retour. La sensation d’avoir une peau glissant sous ses doigts. 4000 est le prix qu’il donne, le prix que le malfrat lâche car il ne se voit pas supporter des expériences sans rien obtenir de concret en retour. 4000, d'accord. Mais je te préviens tout de suite, y'aura jamais d'augmentation, ni d'heures sup payées. Un fin sourire narquois réapparaît sur les traits du blond farceur à l’entente de ses nouvelles conditions face auxquelles il se contente d’opiner du chef délicatement en tirant sur sa cigarette presque oubliée. « T’prévois donc des heures sup’… » qu’il répète d’un murmure en ne donnant jamais de précisions sur toutes les idées qui peuvent bien lui passer par la tête à cet instant précis. Comme il s’en doutait néanmoins, l’appellation donnée ne plait guère à la jeune femme contrariée. Il l’apprécie, pourtant, ce surnom à la consonnance adorable. Billes claires se fondent dans celles de Jolene d’un amusement non feint quand l’angoisse tenaille pourtant ses entrailles. « C’noté, Boss. ». Pas de chérie en public. Le premier jeudi est le lendemain, ils n’allaient donc pas être séparés trop longtemps. Cela dit, Mal ne peut retenir son envie de s’approcher à nouveau d’elle, volute de fumée s’échappant jusqu’au plafond.

Le cendrier à proximité de la jeune femme n’est qu’un prétexte pour qu’il se rapproche bien trop près, doigts pressant sur le mégot pour l’éteindre alors que les prunelles ne quittent pas Jolene du regard. Elle a beau lui tendre la carte avec l’adresse, Brekker ne l’attrape pas encore, faisant durer le suspense et prenant clairement son temps. Il voudrait voir Oya sortir, il voudrait sentir à nouveau la chaleur de son corps contre le sien mais tout ce qu’il a c’est un regard empli d’indifférence. Qu'est-ce-que t'as. Il ne répond pas, obnubilé par les traits de son visage. Il en perd progressivement son sourire, retrouvant le sérieux qui l’habitude en temps normal lorsqu’il est en public même s’il sait parfois se faire aussi casse-couille qu’une épine dans le pied. Dis-moi que tu me regardes pas comme ça, quand.. Quand quoi exactement ? Le cerveau fait vite le rapprochement entre les mots et ce qu’elle vise et Malyen ne peut que lever les yeux au ciel sans reculer. Il faut les palabres supplémentaires de la brune et la main plaquée contre sa peau qui le pousse pour qu’il daigne lui permettre de respirer mieux, ne faisant qu’un maigre pas en arrière. « Tu voudras qu’on remette ça tôt ou tard, Jo. J’le sais. ». Il en mettrait presque sa main à couper. Jolene finirait par retomber dans ses bras, au moins une fois. Dommage que cela ne soit pas ce soir. Rapidement, elle perd patience, le somme de prendre ce maudit bout de carton et il gronde dans le fond de sa gorge, doigts s’en saisissant brusquement et le fourrant dans la poche de son jean. Il regarderait l’adresse plus tard, après tout il avait tout son temps. Tu m'envoies un message quand tu arrives. Je viendrai te chercher près de l'issue de secours à l'arrière du bâtiment. Brekker opine sagement su chef qu’il recule cette fois, la laisse filer en direction de la porte. « Tu es sûre que t’veux pas rester ? ». Les doigts effleurent à la volée la paume de la scientifique, il a beau être un saligaud, il la laisse partir, mais pour le coup la toucher avait été plus fort que lui. Il n’est pas du genre à s’attacher Mal’, mais il doit bien admettre qu’elle ne le laisse pas indifférent, peu importe quel caractère lui fait face. Il a beau poser la question il sait pertinemment qu’elle ne va pas rester, et c’est presque à contre cœur qu’il l’observe s’en aller. Malyen camoufle néanmoins cet effet et récupère son sourire agaçant et confiant qu’elle déteste. « Te perds pas en chemin, c’serait dommage. T’sais où me trouver, et moi où venir frapper demain, au besoin. ». Un clin d’œil lui est adressé et il referme la porte derrière elle, mais pas à clés. Il ne peut se résoudre à fermer à clés quand il est pleinement à l’intérieur de son appartement. Demain est un autre jour.  





AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
to capture a predator you can't remain the prey (malyen) -

Revenir en haut Aller en bas

to capture a predator you can't remain the prey (malyen)

 :: terminés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» he is trouble, yes, but not nothing, not nothing. (malyen)
» Welcome to the end of eras | Malyen
» All the memories remain, all the pain from your broken home. (Ikaar)
» Rather be the hunter than the prey (Jameson)

Sauter vers: