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knowing her is like being found with never knowing you were lost. (alecia)

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knowing her is like being found with never knowing you were lost. (alecia) - Mar 28 Aoû - 19:55

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By chance you’ll meet someone who encompass the way home. Someone who is home. And knowing her is like being found with never knowing you were lost.

Ciseau à la main, il retire les points de suture. Vestiges de ces heures passées aux urgences, lorsqu'encore interne, Dante touchait aux patients. Physiquement. Pas juste à leur psyché dérangée. La cicatrice est légèrement boursouflée, de part et d'autre de sa main. Et probablement qu'il la gardera à jamais, la signature de cette soirée. C'est comme ça qu'il a fini par se représenter la blessure. Plutôt que de se rappeler de l'acte de Pandora, aiguille des chaussures à talon transperçant la chair possédée du psychiatre. Ce qui s'est produit ce soir-là, il ne se l'est pas expliqué avec les semaines, Dante. Tout ce qu'il en retient, c'est à quel point il a pu être aveugle aux mystères l'entourant. Focalisé sur sa personne, comme trop souvent, à se débattre avec les anomalies peuplant son quotidien depuis l'automne, il n'a pas vraiment pensé à regarder aux alentours. Jusqu'à ce que ça ne s'impose à lui. Assistant tour à tour à des événements dépassant l'entendement. Et s'il n'avait pas été accompagné, sans doute aurait-il ingéré une paire de neuroleptiques pour calmer ce qui lui a semblé être des hallucinations.

Maintenant, il sait. Que tout est réel. Y compris ces réactions épouvantées dans son sillage, trop régulièrement. Et la palpitation du poitrail, à saisir ce contrôle qui se dessine sur les craintes de ses semblables. Passion naissante à l'égard de la divine horreur ruisselant dans ses veines, l'Amadori redresse la tête. En oublie la déconnexion des sentiments qui s'ensuit de manière trop récurrente. Celle qui n'a jamais été si intense qu'après avoir tétanisé l'Hoffman lors de cette réception étrange. Ou plutôt, l'homme aux métamorphoses. Miracle de chair changeante qui aurait pu faire frétiller la curiosité du psychiatre, si la haine cultivée à son égard ne s'était pas exacerbée après la soirée. Et avec ça, l'inquiétude. Pour sa mère. Esprit fragile trop proche, trop vulnérable dans la proximité du psychologue.
Et puis, Alecia.
Alecia, devenue visite récurrente les week-ends, ne manquant jamais de passer une heure ou deux à ses côtés, après avoir quitté sa génitrice. Alecia, la douceur, l'attrait irrépressible qui a guidé ses pas jusqu'à elle. Et ça lui revient, dès qu'il pénètre dans l'asile, que d'instinct il la cherche au milieu des âmes en peines qui déambulent. Obsessionnel. Incompréhensible. Parce que ça aussi, il ne se l'explique pas, Dante. Ce qui le pousse à affectionner sa présence délicate, faussement délicate. Ce qu'il ressent, dans le fond, n'a rien à voir. Et il met ça sur le compte de son talent inné pour sonder ses pairs. Faculté qu'il juge légendaire, à déceler l'insoupçonné d'un seul regard. Il n'a jamais lésiné sur sa propre folie des grandeurs, alors, il ne doute pas de ce qui se trame au plus profond de ses chair. Qu'à chaque approche, c'est Phobos qui se faufile, courant électrique animant ses nerfs, Terre se mettant à graviter autour de la patiente qu'il semble connaître. Celle qui n'a rien, rien du tout, de cette simple demoiselle harnachée à la prison de cet asile.

Pourtant, voilà deux week-ends qu'il n'a pas honoré le rendez-vous. Première fois qu'il déroge à la rencontre tacite avec la jolie blonde. A en oublier sa mère, au passage. D'abord, la réception du Manoir et son esprit dérouté. Ensuite, croiser et recroiser cet homme, portant sous sa peau Déimos, éveillant tout son attrait. Alors, avec tout ça, c'est vrai. Qu'il l'a un peu négligée, sa belle inconnue. Il a fallu que Phobos se mette à gronder à nouveau pour que le psychiatre se rappelle. Ce qu'il a oublié, obnubilé par les circonstances. Et quand il arrive, qu'il aperçoit juste Cael disparaître au bout du couloir, ça gronde dans ses entrailles. Détour par la salle commune. Pas décidé, dirigé inconsciemment vers les baies vitrées, ersatz de liberté avec vue sur le jardin. Il sait où la trouver, Dante. « T'es là. » Évidence qui s'annonce, intonation sur le déclin. Il tire une chaise, l'Amadori, encore fébrile d'une journée de travail éreintante. « Excuse-moi. » De t'avoir délaissée. Il ne demande pas souvent pardon, Dante, parce qu'il a toujours raison, d'ordinaire. Là, pourtant, ça sort tout seul. A la regarder, il en oublie ses patients, l'heure défilant trop rapidement, les embouteillages, le laissant croire qu'il allait louper les horaires de visite. « Les semaines ont été assez chargées. » Ce qui est vrai, après tout, et il ne flanche pas, malgré le divin qui s'éveille, rugit de contentement en se retrouvant face à elle. Devinant Eris qui se promène, silencieusement, derrière ses yeux clairs. « J'pensais qu'ils t'auraient laissée sortir, depuis tout ce temps. » Un regard circulaire qui balaye la salle, s'arrête sur les infirmiers, nulle trace de l'Hoffman. Et prunelles azurées qui s'assombrissent, en se jumelant aux siennes. « Dis-moi ce qui s'est passé, depuis qu'on s'est vus ? » Ce qu'elle a fait. Ce que le psychologue a fait. Question qui se pose calmement, essaie tout du moins. La vérité étant qu'après ces semaines d'absence, Phobos le tolère encore moins bien, de la voir à cette même place, sous ce même soleil inexistant, enfermée.

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knowing her is like being found with never knowing you were lost. (alecia) - Mer 29 Aoû - 20:29




KNOWING HIM IS LIKE BEING FOUND
WITH NEVER KNOWING YOU WERE LOST

alecia & dante


Elle tournait dans cet endroit, tel un lion en cage. Se rongeait le frein, devenant toujours un peu plus dingue à mesure que le temps s’écoulait. A une mesure toujours plus longue, jusqu’à ressembler à l’infini. Et puis, il y avait ces voix dans sa tête qui menaçaient de la pousser dans les abîmes de la folie la plus profonde. Ses cheveux clairs en désordre, son visage de poupée déformé par un grimace. Méconnaissable. Mais il n’était pas venu lui rendre visite depuis plus de deux semaines. Et sans sa présence, c’était comme si les parties d’elle-même se disloquaient, ne formant plus qu’une masse informe sans aucun sens, sans aucune cohérence. Parfois tumultueuse, volcanique, prête à sauter au cou du premier venu. Pour l’embrasser ou l’étrangler, selon son humeur. Mais également parfois d’une tristesse désespérante, ne cessant de gémir et de pleurer. Dualité plus que marquée qui laissait profondément perplexe les professionnels chargés de son cas. Lorsque ces derniers n’essayaient pas tout bonnement de l’enfoncer dans les ténèbres qui menaçaient déjà de la submerger. C’était Eris qui se faisait sa place dans la carcasse malingre d’Alecia. Reine des tempêtes humaines, des déchirements et des discordes. Mais qui peinait pourtant à comprendre l’univers qui l’entourait désormais, qui ne parvenait pas à prendre le plein contrôle. Qui vacillait, parfois reléguée à l’arrière-plan pour laisser éclater cette personnalité faible. Et elle se haïssait, Eris, de redevenir cette pauvre petite humaine qu’elle exécrait du plus profond de ses entrailles. Elle hurlait à plein poumons, contre tout le monde et personne à la fois. Tapait contre les murs jusqu’à ce que ses jointures soient en sang. Et même les calmants semblaient lui faire moins d’effet, désormais. Mais pour le moment, pour quelques rares instants dans une journée entière, elle se tenait tranquille, la terrible. Admirant ses mains pâles quelque peu ruinées par ses excès plus que fréquents. « T’es là. » Voix si familière qui la tira de la torpeur de ses propres pensées. Un instant, son regard confus se posa sur la silhouette qui prenait place à ses côtés. Elle laissa sa tête tomber sur son épaule, tel un adorable petit chien, cherchant à se rappeler qui il était. Et pourquoi il provoquait en elle une telle sensation d’évidence, de bien-être, de plénitude. C’était l’infâme Eris, attirée par le perfide Phobos. C’était les divinités dormantes qui se reconnaissaient, voulaient briser toutes les barrières pour enfin se retrouver. Pour enfin retrouver cette communion parfaite, allant au-delà du dicible. Pour redevenir complètes. Enfin. Parce qu’entre ces deux-là, aucun faux pas, aucune trahison. Juste l’entente la plus parfaite, la plus entière. « Excuse-moi. Les semaines ont été assez chargées. » Le brouillard se dispersait peu à peu, les souvenirs affluaient à la surface de sa conscience. Oui, elle le connaissait. Et elle l’appréciait même, probablement. Mais c’était difficile dans être certaine, avec tout ce vacarme au fond de son âme. « J’pensais qu’ils t’auraient laissée sortir, depuis tout ce temps. » Et puis, ce fût comme une vague meurtrière, inarrêtable, destructrice, qui déferla en elle. Dante. Celui qu’elle attendait, chaque dimanche. Celui qui donnait un rythme à ces journées d’une lenteur aberrante, d’une monotonie sans nom. Celui qui n’était pas venu. Celui qui l’avait laissée de côté. Rictus carnassier qui étira ses lèvres carmin alors que ses prunelles dorées venaient de se fendre, telles celles d’un prédateur. « Dis-moi ce qui s’est passé, depuis qu’on s’est vus ? » Exit la douceur, la solitude et la peine. C’était la déesse endormie qui reprenait le dessus, guerrière exaltée et révoltée. Celle que l’on ne pouvait retenir, celle qui brisait toutes les barrières et ne chérissait rien tant que la destruction et le chaos le plus pur. Chaos. Ce but qu’elle devait accomplir. Ce maître inconnu qui l’appelait chaque jours, l’incitant à se libérer de chaînes qu’elle ne parvenait pas à identifier. « Ce qui s’est passé ? » Elle se pencha dans sa direction, ses ongles longs crissant sur la table de fer. « Ce qui s’est passé, c’est que je t’ai attendu. Et je déteste attendre. » Grande reine d’un univers chimérique, tyran de tout ceux qu’elle croisait. Volcan perpétuellement sur le point d’entrer en ébullition. Des éclats de voix se firent entendre, en arrière-plan. Mais elle n’y prêta pas attention, pas plus que les autres résidents de l’hôpital. C’était monnaie courante, entre ces grands malades. « T’as plutôt intérêt d’avoir une putin de bonne excuse, si tu veux pas te retrouver en train de manger la poussière. » Eris, déesse de la subtilité langagière et des bonnes manières, en plus de ses attributions officielles.
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knowing her is like being found with never knowing you were lost. (alecia) - Dim 2 Sep - 11:34

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Narine qui se crispe dans un pincement exaspéré,  le crissement métallique tinte à ses tympans. Ce qui met à mal sa patience, lorsque Phobos affleure si près de la surface de ses traits marmoréens. Roulant sous la chair les méandres de son humeur, perturbant l'expression d'ordinaire si lisse du psychiatre. Face à un patient. Alecia ne fait pas partie de cette liste, quand bien même est-elle enfermée en ces lieux. Derrière la façade qui s'anime, la satisfaction naissante de la voir abandonner sa posture, insuffler l'étincelle assombrissant son regard de poupée. C'est comme ça qu'il l'a entrevue au départ, jolie chose dépourvue d'impulsion vitale, n'existant qu'à travers cette gueule parfaitement sculptée. Beauté paumée dans l'antre des esprits torturés. Ce n'est plus ce qu'il perçoit simplement, aujourd'hui. Quand elle rétorque, griffes sorties, il doit contenir le sourire qui émerge, faiblard au coin des lippes. Autour, ça s'agite un peu, d'une irritation qu'il ne capte qu'à moitié, trop concentré sur la blonde qui achève de cracher sa menace. « C'est ce à quoi tu aspires ? Rester là, à m'attendre ? » A son tour d'avancer, dans le cercle de ces fausses confidences énoncées à haute voix. La douceur détachée du ton de circonstance. Pas plus d'égard qu'envers le type lambda qui passerait les portes de son bureau, s'installerait face à lui, commencerait à déblatérer sur sa vie. Avant, il y mettait les formes. Incapable de tenir la linéarité neutre du discours, malgré les leçons enseignées à l'université. Toujours trop proche, trop investi, Dante. A prendre sous son aile chaque âme écorchée, paternaliste, se laissant toucher par les histoires, les rouages déraillant dans les pensées. Le ton faussement complaisant, dégradant, c'est venu sur le tard. Sûrement que sans la foudre, il n'en serait jamais devenu un, de médecin aigri venant s'acharner sur l'humanité toute entière. Coeur trop enthousiaste, empathie exacerbée. Mais ça se détériore, il le sait, sans se l'expliquer. Et quand il se tient face à Alecia, l'hybris gronde, enterre les sentiments pour permettre au dieu d'entrer sur le terrain.

Spectateur de son propre manège, ses lèvres s'animent, ses propres mots ne lui parvenant qu'en décalé. « Si tu tenais tant à me voir, il fallait venir me trouver, non ? Ne t'ais-je pas laissé mes coordonnées, il y a quelques temps, adresse comprise ? » Le ton douceâtre, insinuant sournoisement une perspective. Et la déception qui peint ses traits, reproche suintant des babines. Pourquoi rester, à se languir de sa venue ? Si Dante aurait sans doute fait miroiter l'ombre d'une excuse, Phobos ne daigne s'abaisser à ce genre d'enfantillage. « Tu te trompes d'objectif, si tu songes à déverser ta frustration sur moi, au lieu de détruire tes chaînes. » Et à mesure que le divin s'exprime, dictant à l'homme la marche à tenir, ça commence à défaillir, aux alentours. Billes incandescentes braquées sur Eris qui se manifeste lentement dans le discours d'Alecia, il ne capte rien, si ce n'est ses nerfs alertes qui décèlent l'atmosphère ambiante. Tension lourde tombant sur la salle commune, exacerbant la confiance de l'Amadori. « M'excuser n'est pas une option. En revanche.. » Sa main vient se poser sur la sienne, fermement, empêchant les ongles de reprendre leur course sur la table. Brutalement, même, entravant le mouvement. Il pressent que le geste n'arrangera pas la tempête qui gronde dans la gorge de sa comparse, ne cherche cependant pas à apaiser le déluge. « Ne serait-ce pas un peu facile ? Facile, non, attends. Plutôt... » Les mots s'enchaînent, cherchant à mettre le feu aux poudres d'une décision qu'il manipule ouvertement, suggérant l'idée, avec l'habilité de l'homme ayant orienté les esprits depuis des années. Talent du psychiatre jugulé à l'esprit du divin dont il ne pressent pas encore la présence. Certain d'être maître de ses dires, à défaut de l'empathie qui se fait la malle lentement. « Lâche. Voilà. Lâche, de te complaire dans ta petite routine. » Et le sourire est carnassier, attendant avec une certaine excitation de contempler ce qui pourrait se passer.

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knowing her is like being found with never knowing you were lost. (alecia) - Mar 25 Sep - 22:34




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alecia & dante


« C’est ce à quoi tu aspires ? Rester là, à m’attendre ? » Ca gronde, dans ses entrailles féroces. Hurlement à peine contenu dans sa carcasse de lionne. C’était la colère incandescente à son apogée, la haine magistrale qui menaçait de la submerger, de l’engloutir. Afin qu’elle ressorte infiniment transformée de cette véritable marée déferlant sur son âme. Regard de feu braqué sur celui qu’elle considérait pourtant comme un ami. Grimace sauvage déformant son visage céleste. Méconnaissable. Bien loin de la petite créature geignarde, perpétuellement renfermée sur elle-même. Parce que si Alecia ne se complaisait que dans les pleurs et la jalousie, il en était tout autrement pour Eris. Infâme, perfide et rouée Eris. Celle qui prenait de plus en plus le contrôle de ce corps, depuis plusieurs mois déjà. « Si tu tenais tant à me voir, il fallait venir me trouver, non ? Ne t’ai-je pas laissé mes coordonnées, il y a quelques temps, adresse comprise ? » Mais si l’humaine avait de nombreuse fois songée à ce stratagème pour s’échapper de sa cage de cristal, la déité à l’intérieur d’elle s’était farouchement rebellée à cette simple idée. Indépendante, fière et autoritaire, elle n’était certainement pas du genre à demander de l’aide. A qui que ce soit. « Tu te trompes d’objectif, si tu songes à déverser ta frustration sur moi, au lieu de détruire tes chaînes. M’excuser n’est pas une option. En revanche … Ne serait-ce pas un peu facile ? Facile, non, attends. Plutôt … » Elle allait lui sauter à la gorge. C’était certain. Mais pas pour le prendre dans ses bras. Plutôt pour l’étrangler, jusqu’à entendre ce doux son d’expiration. La Déesse était de retour, prête aux carnages et divers massacres qui ponctuaient son quotidien. Et elle savait parfaitement qui serait sa première victime. Lui. Et elle allait prendre un plaisir sans nom à le châtier pour oser ainsi s’adresser à elle. Pour qui se prenait-il, pour prendre ce ton condescendant ? Oh non, elle n’était certainement plus la victime qu’avait été Alecia. Parce qu’à ce moment précis, alors que la révolte était à son zénith, Eris s’éveillait. Ramenée à la surface de la conscience par cette provocation. Dante n’avait pas idée de ce qu’il faisait. Au contraire de Phobos qui, lui, avait parfaitement le contrôle de la situation. Savait qu’il tendait ainsi à retrouver l’âme sœur des siècles passés et lointains. « Lâche. Voilà. Lâche, de te complaire dans ta petite routine. » Les mains agrippées autour de la frêle table de fer, la terrible la renversa brutalement, se levant avec fracas par la même occasion. Les traits déformés par la fureur intense qu’elle ressentait. « Lâche ? C’est moi que tu oses traiter de lâche, vermine ? » Elle était à la limite de lui cracher à la figure. « Tu ne sais pas à qui t’adresses. Tu devrais tenir ta langue, au risque je te la coupe. » Mais si les vociférations étaient réelles, quelque chose d’autre semblait se jouer. Comme un ancien jeu, une querelle ancestrale, la façon de communiquer de la Peur et de la Discorde. C’étaient Eris et Phobos qui renouaient ces liens indestructibles qui les avaient toujours profondément reliés. Complices jusque dans les tréfonds des Enfers. Amis sur les champs de bataille, festoyant parmi les dépouilles de leurs ennemis. Les poings serrés, tressautant sous l’effet de la colère, la sylphide ne se rendait pas compte de ce qui se tramait autour d’elle. Ne voyait pas que la discorde devenait de plus en plus forte, à chaque minute écoulée. Que les autres patients et visiteurs commençaient à s’infliger de véritables blessures. Que le sang coulait. Que les cris étaient déchirants. Que les âmes se révoltaient contre sa fureur sans cependant pouvoir y échapper. « Si tu crois que j’ai besoin de quoi que ce soit venant de toi, tu te trompes. Après tout, qui es-tu, sinon un misérable venant rendre visite à sa maman ? Ta vie tourne autour de cet hôpital. Je ne me suis pas enfuie, certes, mais tu ne vaux guère mieux. Tu ne cesses de revenir dans la cage. T’es aussi prisonnier que je le suis. »
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knowing her is like being found with never knowing you were lost. (alecia) - Dim 30 Sep - 13:50

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Il tire sur les ficelles, marionnettiste perfectionné par les années. Insuffler une idée. Découper l'esprit pour mieux le réassembler, avec un goût tout naturel pour l'ordre. Quand il se tient en face d'elle, à observer le changement incruster sa peau lisse, dessiner la révolte malmenant la porcelaine, c'est l'anarchie à laquelle il aspire. Les mots soigneusement formulés, d'une voix très douce, trop, au ton hypocrite, qui viennent titiller la patience. Il ne l'apprécie pas moins, la jolie à qui il a si souvent rendu visite. Il ne se détache pas de son sort, se préoccupe toujours - si ce n'est plus - de ce qu'il adviendra d'elle. L'intérêt pourtant se détourne des questionnements habituels. Comment elle se sent. Si l'Hoffman a encore fait des siennes. Deviner la thérapie infligée par le psychologue méprisé, c'était devenu une activité routinière, en orientant la discussion avec Alecia. Tâcher d'apaiser son esprit torturé d'une présence rassurante, devenue amicale avec le temps. Sans doute qu'à cet instant précis, l'Amadori ne vaut guère mieux que ce pair qu'il déconsidère. A manipuler à sa manière, à échauffer les nerfs pour observer ce qui pourrait se produire. La différence est cependant nette. Dante ne cherche à briser, mais à l'élever. Et si cela doit se mener dans la violence des propos, il ne reculera guère.

La table se renverse alors qu'il est toujours assis. Sang-froid coulant dans ses veines, il ne bronche pas, ne sursaute pas. L'hybris est toujours plus intense, quand il se tient près d'Alecia. Raison pour laquelle les semaines l'ont poussé à apprécier sa présence un peu plus encore que d'ordinaire. Oublier les sentiments, écraser ses émotions. Il en a éprouvé le besoin, après avoir retrouvé Lise, suite à des années d'absence. Après avoir tenté d'avouer à sa meilleure amie quels sentiments avaient pu malmener sa poitrine à son égard, en quittant l'adolescence. Mettre de côté l'étau comprimant le myocarde, ça n'a pas été du luxe pour le psychiatre aux pensées désordonnées. Trop d'interrogations dans son crâne, à se demander ce qu'il est. Ce qu'il est devenu, plus précisément. Alors, à la proximité de la belle, tout devient simple. Aisé de réfléchir sans idée parasite pour faire dérailler ses réflexions. De faire le tri dans l'utile, et le secondaire. S'intéresser à Alecia demandait une certaine réserve d'énergie, aujourd'hui, en particulier. Scellant le glas du lien tissé au fil des rencontres, ses propos les mènent vers un point de non retour. Ou la divine sera réceptive, ou l'échec viendra brutaliser l'excès de confiance de l'Amadori. Et s'il n'est pas du genre à inciter à la fuite, à l'évasion, il espère malgré lui qu'elle fera le choix de partir. De quitter ces murs, qui l'emprisonnent. Le potentiel, il le perçoit, intime conviction qui ne s'explique pas. Suffisante à débrider sa curiosité, le poussant à braquer un regard assuré dans le sien, malgré ses mots menaçant. « Et à qui d'autre voudrais-tu que je m'adresse, Alecia. » Le prénom qui tonne, comme une imposture. Phobos qui s'adresse à Eris, sans que l'un ni l'autre ne soit susceptible d'en prendre conscience.

Et le ton est infantilisant. Dégradant. Aucun effort pour y mettre les formes. Qu'est-ce-que ça lui apporterait ? Il ne sait pas à qui il s'adresse. Et il ne peut réprimer un rire, franchement amusé. C'est qu'elle se met à sortir les crocs, la princesse. A se défendre, comme elle le peut, face à l'indifférence froide du psychiatre. Lui qui en oublie à son tour les alentours. Ne percute rien des plaintes sourdes, des gestes qui se violentent. Il n'y a qu'Alecia et Dante. Qu'Eris et Phobos, dévorant leur chair, animant leurs pantins inconscients de la puissance imprégnée dans leurs veines. C'est quand elle se met à parler de la mère, que Dante apparaît brièvement dans la riposte des prunelles. Soupçon d'humanité suintant dans le regard glacé. Et il se lève, à son tour, se dresse pour lui faire face. « Contrairement à toi, je passe le seuil de cet asile sans que l'on ne me rattrape avec une camisole. » Un pas en avant, forçant la noirceur à se heurter à la sienne. Peur qui envahit la pénombre de la salle au jour sur le déclin. Gémissements s'accentuant au centre des exclamations colériques. « J'espérais plus de maturité de ta part. » Un nouveau pas, pied se déroulant dans la lenteur, divinités s'écorchant derrière leurs lèvres. L'humain est faible, Phobos en est conscient. L'humain conserve des attaches familiales qu'il ne parvient à rompre. Point commun avec le divin, à jamais accroché à son père. Arès pour le guider dans la tempête de ses fureurs. Et il la détaille, avec attention. « Suis-je venu pour débattre de nos facultés à demeurer attachés à cet endroit ? Nullement. » La douceur qui s'effrite. Les mots qui claquent dans l'air troublé, chaos s'immisçant autour d'eux, saisissant l'assemblée. « C'est tout ce dont tu es capable ? Mordre, une fois ou deux, pour mieux retourner te recroqueviller dans un coin, pour les semaines, les mois à venir ? » Il s'approche, trop, probablement, jeu de regard noirs qui se poursuit. « C'est toute la clairvoyance dont tu disposes ? » Les questions ricochent contre les barrières dressées entre eux par Alecia. « Te défendre, en attaquant, à te débattre en te trompant d'ennemi. » Parce qu'il n'est pas son ennemi. Et si ses mots sont rudes, c'est dans l'amitié qu'ils se dispersent. « Tenir ma langue, et te regarder crever là, à petit feu ? Jamais. » Une bousculade à deux pas d'eux, manquant de les toucher. Sang qui gicle, éclabousse leurs traits, quand le coup s'abat, fait éclater la mâchoire d'un patient. Et Dante, qui élève sa main, glisse ses doigts sur la joue d'Alecia, y cueille les perles écarlates. « Ne reste pas là. Libère-toi. » Unique tendresse dans ses mots, dans son geste.

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