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when gods are falling (Nespresso)

 :: abandonnés
an riocht
Nesryn Kron
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) myself & (c)ANAPHORE
FACE : Charlotte Wessels
DOLLARS : 2053
SACRIFICES : 253
ANNEES : (Vingt-neuf ans) suffisamment pour avoir vu son monde changer autour d’elle à plusieurs reprises, pour s’être écroulée, pour s’être fait enchaîner à des divinités dont l’unique intérêt est de la manipuler…
CŒUR : (Célibataire), trop peu de liberté accordée au corps et à l’esprit. Les aventures s’enchaînent, sans que le cœur ne rencontre son âme sœur. Qu’importe, elle n’a pas ce souhait l’enfant…
RÉINCARNATION : (Prophète juge), aucune divinité dans le corps.
TALENT(S) : Le (jugement) dans les pupilles, la douleur causée par les fautes révélées aux hommes et femmes ayant multiplié les pêchés. Elle voit toutes les horreurs perpétuées par un corps, les lui fait subir en retour. Les esprits se brisent face au pouvoir, incapable de supporter le juste retour de leurs actes…
FACTION : (Neutre), les barreaux d'or se sont retrouvés ouverts, fuite enclenchée pour la juge, traquée par la NC.
OCCUPATION : (Serveuse au TeddyBeer), pour renflouer un compte en banque privé des chiffres factices. (Gérante & Directrice de la programmation aux Douze Coups), acheté par Ikaar, Nesryn y renoue avec son amour de la musique et du chant.
TALON(S) D'ACHILLE : Sa famille, ses recherches, son innocence, son pouvoir effrayant.
an riocht
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when gods are falling (Nespresso) - Lun 10 Déc - 0:11

when gods are falling.

When gods are failing, they put all heaven in a rage. We're on our own and our tears keep falling. They're setting fire to the flame. Blood for freedom.




Quitter son pays, se retrouver à l’autre bout du monde, sans personne pour l’aider, sans personne pour la guider alors qu’elle n’avait jamais mis un pays en dehors de la Suède sans sa mère ou son beau-père… C’était une idée stupide, à n’en pas douter, et pourtant, elle avait plongé la tête la première dedans, comme si de rien n’était. Elle qui avait toujours été sur-protégée, à cause de son pouvoir et de ce qu’elle estimait être le passé de sa mère, bien peu glorieux, elle se retrouvait aujourd’hui livrée à elle-même, loin de tout, dans une ville empreinte aux pires horreurs. Cependant, elle continuait à voir le bien en tout le monde Nesryn, alors même que ses pupilles révélaient les pêchés de toute personne les croisant un peu trop longtemps. Et ce non-contrôle, il pourrait devenir sa perte assez facilement, quand on s’y attardait. Sauf que pour elle… Les mafias, ce n’était pas dans ses habitudes, de voir qu’elles avaient autant de puissance. Et au sujet des dieux…. La Suédoise était bien trop innocente pour voir la vérité en face pour le moment. Ce qui en faisait une cible potentielle pour toute personne un tant soit peu malveillante, et souhaitant utiliser ses pouvoirs pour son propre camp. Soit… un bon paquet d’hommes et de femmes, sans qu’elle s’en rende compte.

Les jours avaient défilé, tandis que les pieds foulaient cette terre jamais bénie, aujourd’hui haïe. Son anglais parfait lui permettait de s’intégrer à cette nouvelle société, même si l’adaptation restait complexe. Ce n’était pas tous les jours qu’on croisait des gens avec des armes entre les doigts, comme si de rien n’était et qu’on faisait face à un gouvernement ou des justiciers pourris jusqu’à la moelle. Ce n’était pas comme ça, en Suède. Y’avait pas cette culture de la démesure, et de la manipulation. Ici, il y avait les loups, et ceux qui se feraient dévorés. Et clairement, la gamine, elle faisait partie de la seconde catégorie…

**

Elle était en retard. Elle s’était dégotée un petit job, des articles à écrire, toujours en freelance. A son âge, quand on n’était pas du coin, il était difficile de se trouver une place en tant que journaliste. Finalement, Arcadia, c’était aussi un retour à zéro, même si l’argent continuait à affluer sur son compte en banque. Son beau-père refusait de l’abandonner, c’est ça ? Un soupir quitta ses lèvres, alors qu’elle se glissait dans les ruelles de la ville, encore inconsciente du danger qui rôdait. Ou plutôt, elle semblait vouloir rester aveugle à ce qui l’entourait. Pour une foutue juge, qui dévoilait les pêchés par les yeux, c’était quand même l’hôpital qui se foutait de la charité. Bref. Heureusement qu’elle avait gardé ses précieuses pupilles la rousse, car elle allait en avoir besoin…

L’ombre s’allongeant fut la première chose qu’elle vit. Puis il y eut les bruits, les pas s’approchant. D’abord calqués sur son rythme à elle, qu’elle accélère ou décélère. Elle aurait pu paniquer, mais son pays étant plus sûr que cette ville… Elle ne s’y attarda pas. Ce ne fut qu’au bout d’une dizaine de minutes qu’elle commença à s’interroger… Et ce fut le moment que la silhouette choisit pour l’attaquer. Vol, meurtre, viol… La raison importait peu en soi, puisqu’il n’y eut que la violence du coup qui la fit chuter au sol, et du cri qui quitta sa bouche. Porté à l’abdomen, il l’empêchait de respirer correctement. Merde. Elle se releva difficilement, et finalement, son seul salut vint de son pouvoir, toujours présent pour se manifester. Et aller jusqu’à tuer. Chose qui n’arrangeait absolument pas la stabilité mentale de la gamine.

Les horreurs se répercutèrent dans le corps de l’homme, de l’agresseur. Ce n’était pas son coup d’essai, à en juger par la réaction. Les hurlements ne cessèrent plus, une fois débutés. Il tentait de s’échapper le connard, de partir chercher de l’aide, mais il s’écrasait lamentablement à chaque pas qu’il faisait, sans pouvoir lâcher les pupilles de la juge. Les mains se posèrent sur les oreilles, pour atténuer les cris qu’elle percevait, qui vrillaient dans son cerveau. Mais elle ne pouvait pas détacher les iris de ce spectacle, aussi macabre soit-il.

Et tout s’arrêta.

Avec la mort de l’agresseur.

La gorge sèche, elle se releva, chancelante. Et y’eut un autre bruit, corps toujours transi par la peur, jugement présent dans les pupilles. Un autre homme, plus âgé, qui pourtant finirait dans le même état. Les yeux se croisèrent un instant, alors qu’ils restaient à l’écart, très éloignés l’un de l’autre. Nouvelles douleurs, nouvelle souffrance de l’âme, dont elle s’arracha cette fois-ci, après de bien trop longues secondes. Souffle court, elle parcourut la distance les séparant, s’agenouilla à ses côtés. « Je… Je suis désolée, je ne voulais pas… » Putain, t’as fait quoi encore ?



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when gods are falling (Nespresso) - Lun 10 Déc - 2:16

when gods are falling.

When gods are failing, they put all heaven in a rage. We're on our own and our tears keep falling. They're setting fire to the flame. Blood for freedom.




Alex Bright. Petite frappe du quartier ouest, loser confirmé qui porte très mal son nom, mais qui s’en ait taillé un, inexplicablement, en trafiquant de la drogue bon marché. Ce que eux, mafieux professionnels, appellent de la grosse merde.

Alex Bright, qui malgré son absence de lumière à certains étages, est un vendeur efficace. Qui, à part quelques rixes et querelles banales, a tenu son coin de rue avec soin depuis les quelques mois qu’il travaille pour eux. Jusqu’à il y a une semaine, et la perte d’une somme considérable, ainsi que de marchandise. Le référent du secteur a déjà roué de coups ce dealer de basse-zone, fait son rapport, le Caporegime également. La marchandise a disparu, et si tous les soupçons sont sur Bright, ce dernier continue d’inventer des coupables. Enfin, ils imaginent qu’il ment. Et Augustin roule des yeux en entendant cette histoire triviale et déjà vue des centaines de fois. D’ordinaire, il balayerait l’affaire d’un geste de la main, d’ordinaire il n’aurait même pas forcément été mis au courant, ou simplement après que l’affaire eut été réglée en bonne et due forme. Seulement, il dépendait de Silas, et Silas est parti. De force. Silas aurait rapidement terminé le boulot, mais là il semblerait qu’un remontage de bretelles soit nécessaire pour remettre Bright dans le droit chemin.

Augustin ne s’en plaint pas, au final. Ça fait longtemps qu’il n’a pas eu à terroriser l’un de leurs subalternes.

**

C’est bien ce qu’il pensait. Les pupilles ne mentent pas, tout comme l’agitation éloquente, les tremblements des mains qui le trahissent. Augustin reconnaît un camé en un coup d’œil, c’est son job, son artisanat et ce depuis la plus tendre enfance. Il a parlé d’une voix doucereuse à Bright, celle qui cajole avec des lames de couteau froides et acérées. Il aurait presque chié dans son froc le gamin, en voyant l’un des costards venir s’occuper de son cas. Il sait qu’il n’a pas besoin de sortir son flingue pour le faire flipper, il use même de petites tapes sur le dos affectueuses, de blagues cinglantes aux sous-entendus morbides. T’es un bon vendeur, Alex, tu nous doublerais pas, hein ? C’est pas des choses que tu ferais Alex, hein ? Non, je crois en toi moi, j’ai pas raison?

Les réponses sont morcelées de hoquets et de rires nerveux, les yeux qui regardent partout en cherchant une issue – mais il n’y a pas d’issue dans ce business. Il y a la mafia, et quand il n’y a plus de mafia, c’est qu’on est mort. Ils sont dans une rue peu éclairée, la nuit vient à peine de tomber, c’est l’endroit parfait pour avoir une petite discussion en tout bien tout honneur. Il pose la main sur son épaule, poigne ferme qui fait mentir le sourire bienveillant qu’il dessine faussement sur son visage. « La came, Alex. Je sais que c’est pas toi, » tu l’as consommé, espèce de sale rat, « Mais ton discours a été incohérent avec tes supérieurs. Tu nous a parlé d’un espèce de catcheur, et après d’une petite vieille… Alex, » il a même un faux rire amusé, les yeux qui le jugent avec un mépris certain, « Alex, quand même, tu t’es pas fait voler notre marchandise par une petite vieille ? »

Il flippe, Bright. Il flippe,panique, tripe salement – et Augustin commence à perdre patience. Les mâchoires grincent alors qu’il observe sans broncher le dealer s’arracher les cheveux, baragouiner des excuses perchées. Il va falloir qu’il s’occupe sérieusement de ce déchet, finalement. Dommage, c’était un bon vendeur, quand il n’était pas complètement high. Alors que le sous-boss s’apprête à l’interrompre pour mettre fin à ce sketch, Alex Bright s’agite. « C’est elle ! » qu’il s’écrie, étranglant son exclamation dans un chuchotement en repoussant Augustin contre le mur derrière lui comme s’ils risquaient de se faire surprendre par des flics.

Esposito baisse un regard étonné sur la paire de mains qui l’ont empoigné impunément par le col. D’où ce sale gosse se permet-il de poser ses doigts crasseux sur supérieur ? Je vais me le fumer.

Mais l’orgueil d’Augustin est vite distrait par la curiosité d’Hermès qui suit des yeux une silhouette dans la rue, celle que Bright pointe du doigt d’un air possédé. « C’est cette rousse, elle m’a piqué la came ! » Et avant que le banquier ne puisse dire ou faire quelque chose, cet imbécile de Bright se lance à la poursuite de la jeune inconnue, espérant peut-être regagner ses faveurs en s’enfonçant encore plus loin dans l’idiotie et le mensonge.

Pas de chance, Hermès flaire les mensonges comme des petits pains au chocolat au petit déjeuner. Il n’empêche que le dealer attrape la jeune femme et Augustin s’avance dans la rue en pestant intérieurement. Il n’en a pas grand-chose à faire, de cette silhouette agressée, mais les dommages collatéraux sont toujours extrêmement complexes à gérer et il n’a pas envie de rajouter un cadavre à celui de Bright qu’il aura bientôt à liquider.

Sauf que la situation ne se déroule pas du tout comme il aurait pu l’anticiper. Mais alors pas du tout.

Un premier cri d’agonie déchire l’air de la ruelle, claquant comme un fouet aux oreilles d’Augustin. Ses pas s’interrompent et il se fige, surpris par cet enchaînement de hurlements de douleur inexplicables tandis que le jeune homme tente une retraite maladroite et visiblement difficile avant de s’affaler à quelques mètres de ses pieds. Stupéfait, le sang un peu glacé par l’effroi, Augustin observe la douleur défigurer le visage de Bright, tout son corps agité de spasmes. Avant de s’étaler brutalement sur le bitume froid.


Silence, seulement entrecoupé par la respiration saccadée de la jeune femme qu’il entend d’ici. Il lève les yeux vers elle, interdit, sur ses gardes. Curieux et méfiant. Elle se redresse, titube un peu, on dirait que ce petit numéro l’a impactée elle aussi. Il plisse un peu les yeux, ne comprend pas encore ce qui se joue devant lui, mais une chose est sûre : il n’a pas affaire à une mortelle comme les autres. Elle ne brille pas, la rousse, mais tuer un homme de cette manière n’est pas donné à n’importe qui. Et c’est diablement intéressa -

Qu’est-ce que...

Une douleur intense lui traverse le crâne soudainement, fulgurante, acérée. Ses yeux s’écarquillent alors qu’il sent le regard de l’inconnue lui brûler les iris. Il tente de détourner le regard mais c’est comme être attiré par un aimant, un aimant qui semble décidé à lui extirper les organes de l’intérieur de son corps. Il se prend la tête entre les mains, chancelle à son tour et les genoux flanchent contre sa volonté.

C’est une souffrance inédite. Elle n’est pas physique, elle semble aller puiser ailleurs, car c’est comme si on lui tordait le cœur, comme si on faisait des nœuds avec son intestin. Ça lui prend les tripes, et ça lui rappelle l’incendie dans son âme quand Nina a rendu son dernier soupir, ça lui rappelle les balles qu’il a logées partout, les vies qu’il a détruites, les coups qu’on lui a donné. Et un abandon, un abandon terrible qui lui envahit la gorge soudain, rancœur si vivace et si brutale qu’il lâche enfin ce regard fatal et se retient d’une main sur le bitume, l’autre sur la poitrine tentant de maîtriser la nausée qui l’assaille.

Il hoquette, ravale un haut-le-cœur alors qu’il entend les pas précipités de la jeune femme qui s’accroupit devant lui. Il met quelques secondes à comprendre les mots qu’il entend, trop chamboulé par l’expérience déroutante et douloureuse qu’il vient de vivre. Le souffle paniqué, il relève la tête et se laisse tomber en arrière pour s’asseoir sur le trottoir. Il cligne des yeux, se frotte le front, ne peut s’empêcher de regarder l’inconnue même s’il se dit que ce n’est peut-être pas une bonne idée de croiser son regard – il s’y risque tout de même, et rien ne se passe. Il ne voit que de la peur et de l’inquiétude dans cette paire d’yeux qui pourtant ont l’air de pouvoir faire énormément de mal.

Quelques secondes passent encore, lentement, le temps qu’il reprenne ses esprits, qu’il calme sa respiration et son cœur battant la chamade. Augustin déglutit, se redresse un peu, son regard alterne entre l’inconnue et le cadavre chaud de Bright derrière elle. « Vous l’avez tué, mademoiselle. Je ne sais pas qui vous êtes, » bordel, qu’il se retient d’ajouter, par politesse, « Mais vous l’avez tué. » Il prend un air grave, ne se soucie pas du manque de crédibilité probable dû au fait qu’il se tordait de douleur devant elle deux minutes avant. Dans ces cas-là, les gens oublient tous leurs repères habituels. « Si la police arrive, elle s’en foutra que vous soyez désolée ou pas, » affirme-t-il, pas loin de la menace, conscient qu’il rajoutera un peu de panique à sa terreur avec ces mots. Il lui tend la main. « Aidez-moi à me relever et je vous aiderai à vous sortir de là. » Une seconde passe, une de trop. « Dépêchez-vous, on a pas une minute à perdre. »



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TALENT(S) : Le (jugement) dans les pupilles, la douleur causée par les fautes révélées aux hommes et femmes ayant multiplié les pêchés. Elle voit toutes les horreurs perpétuées par un corps, les lui fait subir en retour. Les esprits se brisent face au pouvoir, incapable de supporter le juste retour de leurs actes…
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when gods are falling (Nespresso) - Mar 18 Déc - 15:54

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Ca l’écoeurait, de voir l’effet que son don pouvait avoir. Sa mère lui avait pourtant toujours dit qu’il s’agissait là d’un pouvoir divin, offert par Dieu à très peu d’élus. Bordel, elle aurait largement préféré qu’Il l’oublie pour le coup. Qui aimerait torturer, tuer des hommes et des femmes simplement en les regardant dans les pupilles ? Par chance, tout cela ne s’était pas trop déclenché tant qu’elle était en Suède, criminalité en baisse depuis des années. Puis un pays froid et démocratique comme celui-ci… Personne ne venait s’y perdre, ou s’y réfugier, à moins de réellement aimer les températures glaciales. Finalement, seul son beau-père avait subi les foudres du don, ainsi que quelques-unes de leurs connaissances. Tout cela, elle ne l’avait pas évoqué à sa mère, ne sachant réellement de quoi il en retournait à l’époque. Elle s’était attendue au pire, s’était confessée, elle qui n’avait jamais été particulièrement croyante pourtant. Tout finissait par changer, quand on vous offrait la possibilité de juger la bienveillance, les vices d’une personne, et de le faire souffrir de façon juste par rapport à son passé. Certains se prenaient pour la Messie, et c’était ce que le prêtre à qui elle s’était confiée lui avait dit de faire. Evidemment… Elle ne l’avait pas écouté. Vu comment Jésus avait fini, elle préférait rester elle-même.

Et aujourd’hui, la voilà accroupie à côté d’un homme qu’elle avait failli tuer, et d’un autre qui n’avait pas eu cette chance. Il était fini, derniers spasmes secouant le corps alors que la vie l’avait déjà quitté… Jamais le jugement n’avait été jusque-là par le passé. Etait-ce elle qui devenait plus puissante dans cette ville, ou les aberrations et crimes commis par l’homme qui étaient plus nombreux que les autres qu’elle avait croisés ? Elle n’en savait rien Nesryn, voulait juste voir en tout cela un cauchemar. Cauchemar dont elle se réveillerait bientôt en pinçant sa peau, ou en se mordant la langue.

Ca ne changera rien et il lui faudrait l’accepter. Elle avait passé un nouveau cap, et ce, devant témoin. Même si c’était de la légitime défense… Peut-être qu’il pourrait témoigner en sa faveur ? Espoir fou de l’innocence, rapidement balayé par les premiers propos de l’inconnu, renouant contact avec la réalité. Elle l’avait salement impacté lui aussi, bordel… « Je… Je ne voulais pas le tuer ! Mais il m’a agressée… » Ce n’était pas une excuse, ni une explication mais elle s’y enfoncerait presque, s’il le fallait. « C’était juste de la légitime défense, et vous l’avez vu. » Assez lucide pour faire la remarque, la peur dans ses pupilles prouvait qu’elle n’était pas aussi sûre d’elle. En une semaine, elle était devenue criminelle sur un territoire dont elle ne savait rien… Dire qu’elle voulait juste retrouver des membres de la famille de sa mère en premier lieu, et voilà où ça l’avait mené. « Je ne l’ai pas touché, ils ne…. » Pourquoi faisait-elle cela ? A discuter, à continuer à se trouver des excuses ? Ca devait être pour se rassurer, pour ne pas se considérer comme un monstre. Ses doigts tremblaient, une larme rougeâtre coula le long de sa joue. Elle la vira sans ménagement, et pourtant, la panique dans son cœur et ses entrailles lui donnait envie de rendre son dîner. Là, sur le bitume, avant de prendre la fuite.

Ce fut d’ailleurs l’idée qu’elle faillit mettre en application, la fuite, jusqu’aux derniers propos, jusqu’à la main tendue. Si elle la refusait, la dénoncerait-il à la Police ? Il connaissait son visage, avait l’air suffisamment intelligent pour s’en souvenir et le décrire dans les détails. Et son accent ne devait pas être passé inaperçu non plus, même si sa grammaire et son vocabulaire étaient parfaits. On ne se débarrassait pas si facilement de certaines prononciations… Les yeux se détournèrent un instant. Elle n’avait plus le choix. Enfin si, elle avait le choix. Risquer d’être poursuivie à vie pour ce meurtre, qu’elle soit coupable ou non, ou accepter l’aide d’un tiers qui affichait une tenue et un air suffisamment menaçant et propre pour faire croire qu’il pourrait supprimer cette fâcheuse affaire. Et ça tournait sous son crâne, ça y réfléchissait de trop.

Electrochocs, et elle récupéra la main tendue, aida l’homme à se remettre sur ses pieds. Nombres de regards furent lancés par-dessus leurs épaules, pour s’assurer que personne d’autres n’était là, personne ne l’avait vu. Putain, comment gâcher sa vie en dix secondes, par Nesryn Kron. « C’était plutôt envers vous que je souhaitais m’excuser… » L’autre n’était qu’un cadavre. Un putain de cadavre. « Vous pouvez… M’aider ? » Murmure, sans jamais sentir la toile se refermer autour d’elle…



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