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Used to love the woman, hate the goddess I see instead

 :: terminés
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Used to love the woman, hate the goddess I see instead - Mer 30 Jan - 10:45


Used to love the woman, hate the goddess I see instead
Aislinn O'Reilly


Dwayne émerge d'un sommeil sans rêve. Il est tôt. Bien trop tôt pour son esprit embrumé et son corps groggy par la fatigue. Le juge est sur les rotules mais il n'arrive plus à dormir. Il ne dort jamais bien lorsque son épouse se blottie contre lui. C'est comme si il pouvait la sentir, elle. L'héroïne infâme nichée dans le corps de sa femme. Et il ne tolère pas ça Dwayne. Il ne tolère pas cette intruse qui se glisse sous ses draps transformant chaque moment intime en sordide plan à trois. L'aversion qu'il éprouve ne disparaît pas quand vient la nuit : elle transcende la barrière du sommeil et le réveille bien avant le lever du soleil, comme si il ne pouvait baisser sa garde trop longtemps en sa présence. Alors l'homme se lève, bien trop tôt, en prenant soin de ne pas déranger la prétendue bien aimée. Un autre se sentirait chanceux d'être uni à une femme comme elle mais pas Dwayne. Le juge n'a jamais cherché à ouvrir son cœur à celle qui abrite une hôte qu'il déteste et les qualités de la femme ont immédiatement été balayées par la haine qu'il abrite lui-même.

Il s'étire, se frotte le visage et file dans la douche pour chasser la brume qui danse devant ses yeux. Retour dans la chambre pour passer ses vêtements, la porte du placard grince et réveille la femme. « Il est tôt Dwayne, reviens te coucher », la voix émerge sous les draps, enrayée par une nuit pas encore terminée. « Excuse-moi chérie, rendors-toi. Je dois filer, j'essaierais de rentrer pour le dîner. » Vie de couple absurde à laquelle l'homme est obligé de se plier. Faire la part des choses, doser pour ne pas éveiller les soupçons de la blonde. Rythme de vie nécessaire mais usant, comédie humiliante servant les intérêts de sa justice obsédante, patience qui s'égraine à l'approche de la cinquantaine.

Affalé dans son fauteuil en cuir, la fatigue pesant comme une enclume sur ses épaules courbés, l'homme étudie les dossiers de la journée. Déjà sept heures qu'il est ici et Dwayne envisage de prendre une pause : faire une sieste pour grappiller quelques minutes de sommeil ou sortir s'acheter un déjeuner. Dilemme amorcé entre la faim et la lassitude qui le tiraillent. Le juge lève les yeux de sa paperasse assommante et s'étire bruyamment lorsque la sonnerie du téléphone retentit. L'homme soupire avant de s’emparer du combiner. « Oui ? » ; « Bonjour. Il y'a quelqu'un qui demande à vous voir, madame Aislinn O'Reilly, je la fais monter ? » Nouveau soupir - inaudible cette fois-ci - tandis qu'il se demande ce qu'elle vient faire ici. Sa main se crispe sur le téléphone et il ne répond pas tout de suite. « Monsieur Hern ? » ; « Oui, oui, dîtes lui de venir. » L'homme aurait préféré le contraire. Il aurait préféré prendre le temps de réfléchir sur son cas avant de la revoir - ce qui représente déjà une anomalie en soit. D'ordinaire le juge n'a pas besoin de réfléchir lorsque l'identité d'une récurrence est levée et il sait parfaitement à quoi s'en tenir. Mais la chose ne semble pas être aussi simple avec Siobhàn et cette vérité le braque à la seconde où sa réponse franchit le seuil de ses lèvres pincées. Dwayne dédie son temps à traquer les récurrences et pourtant : il a soigneusement évité la femme depuis qu'il a su pour elle. L'homme n'a pas encore pris la peine de faire le ménage dans ses sentiments, capharnaüm entre l'affection qu'il éprouvait autrefois et la répulsion envers ce qu'il a découvert. Il se sent trahit et en colère.

Le juge se redresse, se lève et contourne son bureau pour venir s'adosser de l'autre côté. Une foule de pensées palpite dans son esprit tandis qu'il attend la venue de son ancienne amie, devenue ennemie selon ses principes bien définis. Il ne peut pas et ne doit pas en faire fi et un drôle de rictus - censé s'apparenter à un sourire - se dessine sur ses lèvres tandis que  Siobhàn apparaît dans l'embrasure de la porte d'entrée. Lui qui pensait être fatigué est surpris de voir son état se réverbérer au centuple sur les traits tirés de la rouquine. « Bonjour Siobhàn. » Accueil qui manque de chaleur, ancien prénom prononcé alors qu'il ne sait plus qui elle est en réalité. Ou bien qu'il ne l'a jamais su et qu'il le sait désormais. Vile rousse qui se cache sous tout un tas de fausses apparences. La rancœur le saisit tandis qu'il s'efforce de garder un visage impassible. Une rancœur teintée de sentiments qui ne sont pas encore passés. « Tu viens prendre de mes nouvelles ou tu as encore des emmerdes ? » Des emmerdes la rousse en aura sans doute de nouvelles maintenant qu'il sait pour elle, maintenant qu'il ne peut plus fermer les yeux sur l'infamie qui loge au fond de sa poitrine...
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Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2257
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : Used to love the woman, hate the goddess I see instead  Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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uc

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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Used to love the woman, hate the goddess I see instead - Sam 9 Fév - 22:32

USED TO LOVE THE WOMAN, HATE THE GODDESS I SEE INSTEAD.


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Dwayne Herd & Aislinn O’Reilly


Les yeux levés en direction du ciel, la divine fixe les lettres d’or épinglées sur la façade. Une erreur, peut-être, que de venir quémander de l’aide. La démarche hésitante, elle gravit néanmoins les quatre dernières marches, pour atteindre le hall du tribunal. L’accueil y est désert, et le bruit des talons qui claquent sur le sol dallé résonne entre les murs de pierre. Elle regagne un comptoir, planté entre deux colonnes, et patiente, une main gantée sur la surface, devinant la silhouette d’une assistante derrière la vitre à demi teintée d’un bureau. C’est l’heure de la pause, et elle entend la voix sans distinguer les mots qui se faufile à travers le combiné d’un téléphone. Les ongles tapotent nerveusement le bois lisse à travers le tissu.

La migraine la reprend, et les images défilent, avalanche de souvenirs qui s'imprègnent derrière les rétines.  Encore par moments, les réminiscences s’invitent sans prévenir, l’assaillent de séquences et de représentations bien souvent sans rapport avec le contexte ; provoquent la douleur dans le cerveau encore humain qui n’est pas apte à contenir toutes ces mémoires.
Une main apposée sur le front, l’herboriste clot lentement ses paupières. Accepte le flot d’émotions et de scènes, et perdue dans son malaise, n’entend pas s’approcher l’assistante.

« Madame ? Vous voulez que j’appelle un médecin ? » Penchée par dessus le comptoir, une petite blonde au visage inquiet ajuste ses lunettes sur son nez. La rouquine sursaute au timbre braillard et se redresse sans tarder. « Non merci, ça va aller », souffle-t-elle sans conviction. « C’est juste une migraine ». Et les doigts viennent masser les tempes endolories. « Une aspirine ? » La secrétaire fouille la poche intérieure de sa veste et brandit une plaquette de comprimés déjà bien entamée. Droguée aux antalgiques ? Le flot de souvenirs s’estompe, et la divine retrouve peu à peu ses esprits. Ouvre la bouche pour proférer le mensonge : « Je viens d’en prendre, merci ». Inutile. Elle pourrait avaler la boîte sans en être malade, et sans non plus en ressentir les effets. Son organisme assimile, avantage considérable qui peut la voir consommer n’importe quoi sans en pâtir ; résistance aux poisons, mais aussi aux remèdes, humains comme divins, dont le penchant négatif est l’impossibilité de se voir soulagée hormis par le sommeil. Superphysionomie qui la condamne à souffrir de la plupart des maux.

« Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? » Et la voix nasillarde est pire que les millions de souvenirs. « Je… » Elle peut encore reculer. Dire qu’elle avait besoin d’un endroit paisible où se poser. Mais la raison prend rapidement le dessus et la force à ne plus calculer sa fuite ;  « Je dois voir le juge Herd ». La blonde s’empare d’un stylo, d’un énorme agenda, et vérifie l’écran de son ordinateur. « Un instant… je ne vois pas de rendez-vous ». Inutile de la laisser fouiner des heures, il n’y a ni son nom ni d’heure sur ses calendriers. « Ce n’était pas prévu », assure-t-elle en voyant déjà la porte se refermer. « Dans ce cas je ne peux rien pour vous, Monsieur Herd ne voit personne sans rendez-vous ». Une évidence quand on est juge, on risquerait sa peau à croiser le premier mécontent. « Je vous en prie, dites-lui que c’est urgent ! » Prête à rebrousser chemin il y a quelques minutes, la voilà qui insiste. Le minois fatigué se pare davantage d’abattement, et l’assistante ne se prive pas d’observer le désespoir grandissant. Les joues creuses, les cernes soulignant les yeux, l’herboriste n’est pas au meilleur de sa forme, et sans doute est-ce la pitié que la blonde éprouve à trop la regarder qui lui offre son ticket. A défaut de ses talents de persuasion habituels, et du charisme qu’elle dégage d’ordinaire. « Je vais voir ce que je peux faire ». Elle finit par céder dans un soupir, avant de disparaître de nouveau dans son bureau. Quelques secondes plus tard, elle lui intime de regagner l’étage, et précise que le juge l’y attend.

Encore une tripotée de marches que l’irlandaise préfère gravir plutôt que de se retrouver trop vite en haut. Enfin. Vaste couloir dans lequel elle s’avance, comme si la mort l’attendait au bout. Brusquement, l’épingle tenant ses cheveux se détache et les mèches vagabondent. Le bijou tombe au sol, broche à l’origine sertie d’émeraudes que la divine s’empresse de recueillir. Le poing se referme sur l'orfèvrerie, précieuse relique de ses noces avortées. Elle la garde contre elle, comme si le souvenir pouvait lui donner plus de courage que de peine, et réalise à quel point l’eau a coulé sous les ponts, depuis ce temps où le juge et elle se cotoyaient. Il y a tant de choses qu’il ne sait, tant de choses qu’elle sera probablement obligée de lui dire, si seulement il accepte à nouveau de l’aider…

Chevelure de rouille dans l’encadrement de la porte, la silhouette se présente timidement et se fige à l’orée du bureau. Les yeux noirs se relèvent, pour s’ancrer dans les siens. Elle répond à son salut avec le même enthousiasme, une main relâchant l’embrasure à mesure qu’elle prend la liberté de conquérir l’espace et de s’avancer. La tension est palpable. Sa froideur est semblable à celle dont il a fait preuve quelques mois en arrière, au cours d’un dîner tout aussi gênant en compagnie de son épouse. Siobhàn n’a pas compris ce jour là. Elle ne comprend toujours pas, mais quelles que soient ses raisons, elle ne se démonte pas. Les hommes lui ont prouvé maintes fois qu’ils préfèrent se montrer détestables plutôt que d’exprimer leurs ressentis et d’amorcer le dialogue. « Bonjour à toi aussi ». Coup de poignard qu’elle encaisse sous le feu de sa remarque. La question annonce le ton, réveille une pointe de colère. Elle observe le juge en silence, avant de se défendre ; « Tu ne m’as pas laissé l’impression de vouloir que j’en prenne, la dernière fois ». Allusion au rejet incompris, à sa distance inexpliquée, elle s’écarte d’un pas, en direction de la fenêtre. « J’ai pensé que tu te porterais mieux sans me voir. Et sans me parler ». Regard perdu à l’horizon, et prunelles qui s’acharnent de nouveau sur l’Homme de Loi. Elle est blessée, à la fois parce qu’une des seules personnes à l’avoir soutenue des années auparavant semble lui tourner le dos, et parce qu’il y a une part de vrai dans l’interrogation.
En dépit de son visage défait, de son aura affligée, elle s’efforce de ne rien lui montrer. « On ne peut rien te cacher », avoue-t-elle en abaissant ses orbes azurées. Immobile, elle range discrètement le bijou qu’elle tenait jusqu’alors dans la poche intérieure de sa veste. A quoi bon faire des ronds de jambe si sa présence le dérange et s’il doit la jeter dehors ? Autant en finir au plus vite si le malaise le ronge. « Alors… est-ce que j’ai eu raison de venir jusqu’ici ? De croire qu’au moins tu m’écouterais ? » Bien sûr qu’elle a encore des ennuis.    
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Used to love the woman, hate the goddess I see instead - Mar 12 Fév - 14:46


Used to love the woman, hate the goddess I see instead
@ "Aislinn O'Reilly" / Siobhàn


Il aurait préféré se tromper. Il aurait préféré que ses soupçons soient démentis par sa femme lors de ce dîner. En vérité, Dwayne n'envisageait pas vraiment la chose possible vis à vis de la rouquine et cette soirée avait davantage pour but de le rassurer que de la démasquer. Cette soirée avec pour but de prouver qu'elle n'en était pas une et qu'il pouvait continuer sa relation avec Siobhàn en toute sérénité. C'est ce qu'il aurait voulu, lui. En avoir le cœur net et chasser cette pensée parasite de sa tête. Inverser l'équation de ce calcul trop rapide. Mais le glas du jugement avait sonné à l'instant même où il avait aperçu ce fichu rictus sur le visage de son épouse. Celui qu'elle fait à chaque fois qu'elle sent la présence d'une récurrence. Rictus confirmé le soir dans le lit conjugal, confiance bafouée à l'annonce de la sombre vérité. Siobhàn lui a menti sous couvert de ne rien lui dire et l'homme se sent trahit. Blessé et déçu sans doute aussi, ce qui rend la chose encore plus vicieuse et dangereuse.

Dwayne regarde Siobhàn les bras croisés et ne peut s'empêcher de voir l'infamie dans chacun de ses traits tirés. Il ne peut s'empêcher de penser qu'elle l'a manipulé pour servir ses intérêts et qu'il a obtempéré comme le bon pigeon qu'il est. Qu'il était. Qu'à cela ne tienne, le juge ne tombera plus dans le piège. Il ne se laissera plus avoir par ses yeux mielleux et son caractère trop doux pour être sincère. Il l'a déjà aidé deux fois mais pas trois. Il s'en veut suffisamment comme ça et son éternel désir de vengeance lui bat à nouveau les tempes balayant l'affection d'autrefois.

Dwayne est doué pour jouer la comédie, pour cacher son aversion aux yeux des principaux concernés mais – en cet instant - l'exercice semble quelque peu difficile pour l'homme bafoué. Ce n'est pas seulement son animosité qu'il cherche à dissimuler mais une déception et une colère trop grandes pour être parfaitement cachées. Son visage devient glacial à mesure qu'il la regarde contrastant avec le feu qui ravage ses entrailles. Dwayne a apprécié la femme avant de devoir la détester et cette dualité est plus difficile à taire qu'une simple haine. Le juge se frotte le menton, attrape ses paupières entre son pouce et son index et les pince pour tenter de redonner des couleurs plus chaleureuses à sa gueule. Il ne sait pas encore ce qu'il va faire de Siobhàn aussi préfère-t-il qu'elle ne se doute de rien afin de garder toutes les cartes en main. Plus facile à dire qu'à faire : Il ravale un grognement lorsque la femme prend la parole. Sa voix lui irrite les tympans, remuant les souvenirs de longues conversations. Souvenirs de confidences qu'il pensait sincères, amadouer l'homme pour mieux déguiser l'essence de la vipère. Nature cachée qui remet en question l'authenticité de la moindre parole échangée. L'acteur ne trompe pas la femme qui a flairé l'hostilité et lui reproche son attitude lors de ce fameux dîner.

Dwayne affronte la succube. Regard autrefois expressif devenu terne et insipide ; distance mise entre l'âme pervertie et le juge averti. Iris qui défient la présence de l'être infâme à travers les pupilles de la rouquine. Éclair accusateur qui passe avant d'être chassé d'un battement de cils. Simulacre de bienveillance qui pointe timidement sur un sourire bien moins maîtrisé qu'il ne le voudrait, Dwayne essaie de donner le change pour faire oublier ses miroirs de l'âme gelés. Il frappera plus tard, une fois qu'il aura écouté ses aveux pour mieux la prendre à son propre jeu. « Je te présente mes excuses pour ça », mensonge qui rappe la langue et frise le sang. « Je suis un peu à cran en ce moment... » rictus cousu de regret simulé, l'homme décroise les bras et passe une main dans ses cheveux. « Ce n'était pas contre toi et ça me fait plaisir de te voir », apogée exécrable qui lui vrille les tripes, les épaules s'affaissent pour soutenir le rôle qu'il se donne. Remord "sincère" qui pèse sur l'ami déceptif.

Le corps se meut pour inviter la femme à s’asseoir. Les semelles exécutent quelques pas dans la pièce pour tasser l'orage qui gronde dans la carcasse. « Assieds-toi et raconte-moi », nouveau sourire de façade tandis que l'homme prend place derrière le bureau qui les sépare. Esgourdes en marche - prêtes à entendre la femme sans se laissé abuser - il ramasse ses jambes sous sa chaise et pose ses coudes sur la surface noire. Les ongles claquent sur la table, rythment les excès de colère qu'il refrène. Grondement sourd qu'il tait derrière ses lèvres étirées. On ne peut rien te cacher, les mots résonnent furieusement dans les tempes, phrase amère pour l'homme qui s'est laissé berner. Dwayne fait table rase des vérités qu'il pensait savoir pour tendre sa conscience vers son désir de vengeance. Raconte Siobhàn, raconte comment te mettre à mal.
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Siobhán Kearney
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Used to love the woman, hate the goddess I see instead - Sam 16 Fév - 11:40

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Dwayne Herd & Aislinn O’Reilly


Les lippes s’étirent sur le visage glacé, et la tension décroît à mesure que le Juge y fait naître un sourire. Fatigué, il en a l’air tout autant qu’elle ; crispé ; les excuses prononcées laissent à penser qu’il est préoccupé. A trop s’imaginer qu’il pourrait lui en vouloir pour quelque chose qu’elle aurait ou non fait, l’irlandaise réalise qu’elle n’a pas songé - en effet - à prendre de ses nouvelles. Ni même envisagé une seule seconde qu’il pourrait lui-même avoir des soucis, de couple ou de santé ; autres peut-être. Différents de son lot quotidien. « Tout va bien ? », s’enquiert-elle en replaçant une mèche de cheveux égarée. Et son regard s’intensifie, signe que l’inquiétude est réelle. S’il y mettait du coeur, il pourrait y lire un brin de culpabilité. Une perle d’eau salée roulant sous la paupière, discrète, comme tant d’autres qu’elle n’arrive plus à contrôler.

Glacial, il l’a habituée à bien plus de chaleur par le passé. Homme rigoureux et passionné par son travail, enthousiaste et toujours motivé. Combien de fois l’a-t-il encouragée au cours de son procès ? Combien de nuits et de soirées a-t-il passé près d’elle à consoler la veuve ainsi qu’à s’assurer que l’accusée ne baisse jamais les bras ? Des secrets partagés, un lit devenu trop froid, il lui arrive encore à elle de regretter. De s’en vouloir, comme elle refuse bien trop souvent de se pardonner ses écarts. Peut-être que ces draps froissés ensemble ont entaché leur relation, au fond. Et qu’elle en subit aujourd’hui les conséquences ?

Souvenirs, toujours, propres à cette vie cette fois, qui tourbillonnent sans jamais s’arrêter. Elle repense au Royaume. Elle repense au Juge d’il y a quelques années. Elle repense à l’époux qui recommence à lui manquer. Et voit se dessiner les images de ce que leur vie aurait pu être s’ils n’avaient pas tout deux été bornés. Mariage voué à l’échec, alors qu’ils avaient tout pourtant pour être heureux…

Les doigts gantés s’arriment aux tempes endolories pour les masser. L’herboriste a le souhait de chasser ses mémoires et surtout de faire barrage à celles qui pourraient poindre désormais. Elle présente ses excuses à son tour, prétend enchaîner les migraines et être fatiguée. Entoure son propre poignet fermement, caressant les branchages de la montre en or blanc qui s’y pend, et obéit à l’ordre.
Elle s’installe face à lui, droite comme on le lui a appris, fière malgré tous les tourments qui l’accablent. Fière malgré les traits qui dénoncent le contraire. Kearney de sang et d’âme, et pour toujours quoiqu’il advienne.

« Tu es courant du piratage massif d’informations personnelles ? » Question rhétorique, car un homme de sa trempe ne peut ignorer pareil scandale. Magouilles et leurs preuves apportées à La Justice sur un plateau d’argent, sans doute avait-il déjà lui-même puisé dans cette caverne aux merveilles afin de faire tomber quelques noms. « Je n’ai pas été épargnée », avoue-t-elle en affrontant son regard. Les paumes posées à plat sur ses genoux, elle garde pour elle les risques qu’elle encourt auprès des clans mafieux du coin. Il n’est pas supposé être au courant, et ne devrait jamais l’être. Elle sait qu’elle joue gros à lui demander de l’aide alors qu’elle est passée du côté des coupables et des truands ; mais elle n’a pas le choix si elle ne veut pas se retrouver avec la police sur le dos en plus de tout le reste. « Ma véritable identité a été révélée ». La mâchoire se serre, un coup d’oeil rapide est jeté en arrière, sur la porte qu’il a refermé. « Ils ont trouvé le certificat de décès », celui de la véritable Aislinn O’Reilly, qui aurait dû être détruit.
A qui ont-ils dérobé la preuve ? Elle l’ignore. Mais elle refuse encore de le soupçonner lui, et veut le croire son allié malgré tout…

« J’ai été rapprochée aux Kearney rapidement ». Folie, également, que d’être revenue dans cette ville après tout ce temps. Elle le sait, il le lui a déjà reproché. Elle devait s’enfuir, refaire sa vie et rester discrète. Elle n’a jamais été claire avec lui sur les raisons qui l’ont poussée à revenir. Il doit sûrement penser qu’elle l’a cherché même s’il n’en a jamais rien dit depuis leurs retrouvailles, et elle ne peut lui donner tort.

« J’ignore totalement si les faits sont liés mais tu as dû savoir que mon père est mort en fin d’année ». Bien sûr qu’il le sait. Kearney, pilier du Royaume, corrupteur de la Justice et des Forces de Police. Nuage de terreur et de glace inarrêtable, cible de la Loi depuis de trop nombreuses années ; ils avaient dû se taper la tête contre les murs de le voir tomber sans jamais avoir pu le mettre aux fers et payer pour tous ses crimes.
Un voile assombrit le regard de la déesse. Le Juge en sait suffisamment sur sa relation avec Baethan Kearney. Peut-être se dit-il qu’elle se réjouit de son décès mais il s’avère que les choses sont bien plus compliquées. Siobhàn a des regrets, un vide intérieur qu’il a contribué à amplifier en s’en allant brusquement et sans réponse. Puisqu’à ce jour, les circonstances de sa mort sont encore floues, et que personne ne semble vouloir enquêter.

« Bref... » Elle s’éclaircit la voix, s’assure de capter l’attention de l’Homme de Loi. « La police aurait déjà dû me rendre visite. Je suis certaine qu’ils ont dû me soupçonner du meurtre ». Possible, même si le verdict n’exclut pas le suicide. Mais ceux qui le connaissent savent que Kearney n’en serait jamais arrivé là. Trop de fierté pour ça, ou bien il se serait assuré de faire tomber la moitié de la ville avec lui. L’herboriste se dit que la Police a mieux à faire que de chercher l’assassin d’un bandit qu’ils ont rêvé mort toute leur vie - et elle a bien raison. Mais elle risque toujours l’interrogatoire, et ne saurait bien expliquer son vol d’identité.

« Est-ce que tu peux faire quelque chose ? » Les orbes supplient, la femme reste digne. Elle ignore bon nombre des moyens à la disposition d’un Juge, mais elle suppose qu’il peut prétendre l’avoir protégée. Soudoyer une ou deux personnes pour témoigner que le dossier Siobhàn Kearney/Aislinn O’Reilly devait rester secret.
Sans doute, puisqu’il est celui qui, à l’époque, a tout mis en oeuvre pour l’aider à s’effacer.

Peut-être à tort, elle a confiance en lui.      
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Used to love the woman, hate the goddess I see instead - Dim 17 Fév - 15:04


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@ "Aislinn O'Reilly" / Siobhàn


Vie contrôlée par la rancœur qui tiraille et qui aveugle. Vie qui ne laisse rien au hasard, ressentiments qui priment sur les sentiments depuis longtemps. Existence dans laquelle le bonheur n'est pas le but, seulement la lutte ; constante, perpétuelle et guidée par une promesse fomentée il y a des années. Course folle pour gravir les échelons et se faire un nom. Course folle et souffle court, désir de vengeance qui fait pulser le sang indéfiniment. Et puis une âme qui attrape le regard, des larmes qui tirent la sonnette d'alarme et une peine qui veut qu'on s'y attarde. Et c'est le temps qui s'arrête ; le temps que l'homme prend pour consoler la femme. Une vie qui se met en pause pendant des minutes, pendant des heures dans un restaurant ou dans une chambre. C'est la peine qui écrase la haine et adoucit le cœur de celui rongé par l'ambition et la folie. C'est deux âmes qui échangent, l'une qui s'épanchent, l'autre qui reste muette mais qui écoute et réconforte. C'est la sincérité qui s'installe dans une vie qui ne connaît que le travail et la violence qui lui bat les tempes. C'est la douceur qui se mêle à la tristesse et l'impression d'absorber son mal-être pour oublier sa colère. Et c'est la rousse qui s'en va finalement, qui quitte Arcadia et la course qui reprend son cours. Plus pressente à mesure que les années avancent. S'en suit des dossiers passés au peigne fin, une alliance tacite avec une mafia du coin et un mariage de façade. La découverte que les récurrences sont plus nombreuses que l'homme l'avait supposé d'abord et le sentiment amer que sa lutte est vaine. L'impression que le temps manque et qu'il ne parviendra jamais à ses fins. La corruption entache la justice et le cœur et les pensées se noircissent à mesure que la jeunesse le quitte. Et c'est la belle qui revient et un doute qui lui tiraille les entrailles. Les récurrences pullulent dans les hautes sphères des mafias d'Arcadia mais Siobhàn ne peut pas en être une. Dîner et suspicions révélées. Trahisons et regrets. Le désir de vengeance qui revient en force. Celui là même qu'il avait mise en pause pour elle. Couteau dans le dos.

Les rayons de midi percent les fenêtres et inondent le bureau d'une douce lumière. Les faisceaux se perdent dans la chevelure rousse ; tignasse qui descend en cascade sur les épaules de la femme. Mèches de feu qui brûlent l'âme de celui qui la regarde. Volonté de destruction qui lance et qui gronde. Elle demande si tout va bien mais Dwayne préfère ne pas répondre. Il préfère garder le silence de crainte que sa voix se transforme en beuglement, de crainte de vomir la colère qui grimpe dans son être. Elle s'excuse à son tour, se masse les tempes et prétend avoir des migraines. Douloureux pour un seul corps d'abriter deux êtres. L'air est lourd malgré les efforts de l'homme pour ne rien laissé paraître.

Les deux corps prennent place. Face à face. Les yeux noirs soutiennent les orbes bleus, se souviennent de la teinte légèrement grise qu'ils prennent lorsque les larmes s'y invitent. Mais Dwayne ne voit plus la couleur, seulement l'âme double qui s'y trouve. Siobhàn parle et il l'écoute, les traits fermés, hermétiques aux émotions qu'il s'efforce de ne pas laissé filtrer. Ma véritable identité à été révélée, les sourcils se froncent malgré-lui, une nouvelle vague de rancœur reflue dans la poitrine. Tu parles de laquelle Siobhàn ? De celle que Dwayne t'a aidé à cacher sans savoir qui tu étais en réalité ? Bien sûr qu'il est au courant et contrairement à elle, ça l'arrange. Il ne sait pas comment l'information a fuité mais ce concours de circonstances est une aubaine pour l'homme qui prépare sa vengeance. Siobhàn revient sous les projecteurs de la justice mais le rôle de Dwayne sera différent cette fois. Il ne se servira pas de ses contacts pour l'en sortir mais pour l'y maintenir, jusqu'à la faire croupir  derrière les barreaux d'une prison. Fallait pas revenir Siobhàn, fallait pas le trahir. Qu'importe les moyens et le temps que ça prendra, il n'y a plus que cette voie, plus que cet avenir. Y'a pas d'exception dans la névrose de l'homme. Remballe tes yeux bleus, remballe tes charmes qui crèvent encore sous la surface et rendent la colère entre plus brutale.

Y'a tout qui se mélange dans la tête de l'homme jusqu'à la sincérité de son mariage avec Riorgh. Est-ce qu'il était au courant pour elles ? Est-ce que Siobhàn ne s'est pas servie de lui, cherchant à protéger les siens en faisant mine de l'aider à les évincer ? Est-ce qu'elle ne se serait pas débarrassée de celui qui devenait de plus en plus gênant au fil du temps ? Toutes les convictions sont ébranlées. Des convictions sans discernement basées sur l'affection qu'il avait pour le couple. L'idée de s'être laissé berné et manipulé cogne contre l’orgueil du juge qui a du mal à faire la part des choses désormais. Tout ce qu'il croyait savoir devient doutes et mensonges dans sa caboche. Piètre juge qui s'est laissé envoûté par la succube rousse.  

Le dos se cale contre le dossier du fauteuil et les bras se croisent tandis que Siobhàn continue de parler. Baethan Kearney mort c'est un nom de moins sur sa liste qui s'allonge toujours plus et de laquelle il ne viendra jamais à bout. La nature présumée de récurrence comptant bien plus dans la balance que son identité de mafieux révélée. « J'ai appris, oui... » C'est tout ce qu'il lâche. Voix neutre sans aucune pointe de compassion, ni même de considération. Il pourrait même sourire si il ne risquait pas de se trahir. Un meurtre, une fuite, un retour et un nouveau mort, c'est tout ce que Dwayne voit désormais. Tous les faits qu'il emmagasine pour pouvoir s'en servir et trouver une manière de coincer son ancienne amie. Que Siobhàn soit coupable ou non est moins important que la chose qu'elle abrite. La justice de Dwayne ne s’embarrasse pas d'être juste lorsqu'il s'agit de mettre la main sur les engeances divines.

« J'essaierais de me renseigner de mon côté mais je doute que tu ais à craindre la police en ce moment. C'est l'émulation collective et je ne pense pas que ton cas soit en ligne de mire... » Pas encore. Pas tant que Dwayne n'aura pas soufflé sur les braises pour faire remonter le dossier Aislinn-Siobhàn en tête de liste. Chose qu'il n'a pas encore fait sans pouvoir expliquer pourquoi. « Fais-toi discrète pour le moment et on prendra nos dispositions si ça s'agite du côté de la police. » Sourire qui se veut rassurant, bienveillance factice du bourreau envers sa victime. Ou l'inverse. Il joue le jeu sans trop savoir celui qu'elle mène, elle. Et c'est peut-être ça qui le retient, au fond. Lever le voile sur tous les mensonges, savoir jusqu'où est allée la tromperie. « Tu ne m'as pas dis pourquoi tu étais revenue en fin de compte... ? » Question à laquelle l'homme doute d'obtenir une réponse sincère mais il est prêt à lire entre les lignes. A dépoussiérer ce fichu dossier avant de le boucler définitivement.
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2257
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : Used to love the woman, hate the goddess I see instead  Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
Used to love the woman, hate the goddess I see instead  U7zg

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Used to love the woman, hate the goddess I see instead  R9QyQbM Used to love the woman, hate the goddess I see instead  PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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Used to love the woman, hate the goddess I see instead - Sam 23 Mar - 20:02

USED TO LOVE THE WOMAN, HATE THE GODDESS I SEE INSTEAD.

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Dwayne Herd & Aislinn O’Reilly


Elle n’attend rien de sa part à ce sujet. La mort de Baethan Kearney l’a chamboulée, elle, plus qu’elle ne le croyait. Mais pour la moitié de cette ville, pour ses lascars et pour ses justiciers, la disparition du ponte est une aubaine. Pas de condoléances dans la bouche de Dwayne, donc. Seule la confirmation qu’il a eu vent de cet écho, et le silence qui engloutit les points de suspension. Le juge a l’élégance de taire la satisfaction éprouvée à l’annonce de la nouvelle. La rousse ne lui en tient pas rigueur. Comment le pourrait-elle ?

Ensemble, ils furent alliés pour le faire tomber autrefois. Des tentatives soldées par un échec cuisant, la mort de l’homme qui les a rapprochés. C’est vrai, que les prunelles de jais l’ont habituée à plus de compassion. Qu’il fut bien plus qu’une oreille attentive à cette époque où elle se détachait de tout. Herd restera à jamais le tremplin qui l’a aidée à rebondir. A dépasser sa haine et son chagrin pour la pousser à se reconstruire. A sa place, elle aurait été dépitée de se voir revenir et tout gâcher. Peut-être que c’est la raison pour laquelle il s’enténèbre chaque fois qu’il a affaire à elle désormais. Elle ne peut lui en vouloir.

« Tant mieux pour moi… je suppose » ; elle souffle en protégeant son regard des rayons du soleil. Sceptique, elle ne croit pas que la police ait pu laisser passer une occasion pareille. Son absence est suspecte à son avis, et la confrontation n’en sera que plus dure. Un sourire fade étire les lèvres pleines, marquant sa déception. « C’est toi l’expert... » Quelque chose la dérange dans cette façon qu’il a de balayer l’affaire. Le rictus qu’il lui sert travaille son esprit rempli de doutes et de questions. Elle n’est définitivement pas d’accord avec sa décision, et le lui fait savoir, sans le brusquer pour autant. « Néanmoins, je ne crois pas qu’il soit de bon goût d’attendre pour agir ». Une main gantée traverse la crinière de rouille tandis que les iris bleutés cherchent à capter le Juge au plus profond de l’âme. « J’ai conscience de ce que je te demande, une nouvelle une fois, et je sais que tu es très occupé... ». Cette fois, la divine se redresse et la femme dans ce geste retrouve à peu près tout de sa superbe. Aux yeux capables de la discerner, l’aura qui l’entoure irradie ; ses traits de fatigue et sa mine accablée n’ont plus d’importance ; elles sont écrasées par la force et le charisme qui subsistent encore en son sein.

« Mais c’est important, Dwayne ». Elle s’approche et regagne un coin du bureau. Elle n’a qu’à tendre le bras pour frôler son visage, renouer un contact brisé depuis des années. Pourtant, ce n’est pas ainsi que Siobhan Kearney réclame. Et ni la déesse, ni la femme qu’elle est devenue ne s’abaissent à la séduction pour tenter de convaincre le juge. Les deux préfèrent la persuasion et l’assurance qu’un père a placé en elles avant de leur apprendre à en tirer profit. Elle le contemple longuement, les doigts dans la poche de sa veste à effleurer sans cesse le cadeau du fiancé maudit ; « Mieux vaut prévenir que guérir, tu ne crois pas ? »
Le corps s’appuie légèrement contre le bois avant de le quitter. Il la surprend en répondant aussitôt par une autre question.

Désarçonnée sans pourtant le montrer, la rouquine se redresse totalement avant de s’éloigner de quelques pas. De dos, sa silhouette est sublimée par le soleil invité dans la pièce. Soupir. « Un goût d’inachevé ». Que lui répondre d’autre ? Elle savait que ce moment viendrait ; pourtant, elle n’a jamais songé à préparer ses répliques. Haussant légèrement les épaules, elle pivote afin de faire face à l’homme qui l’interroge. « Je connaissais les risques. J’avais toujours de la famille ici. Des frère et soeurs qui n’avaient rien demandé à personne ». Presque tous tombés entre les mains du Royaume. De la famille qu’elle aurait dû oublier pour toujours.
Elle ment, bien sûr. Ou plutôt, elle omet de lui confier ses raisons premières - celles dont elle a un peu honte, car elles mettent en avant l’égoïsme dont elle sait faire preuve et l’abandon qu’elle a fait subir à ses proches. L’attirance de sa part divine pour l’endroit, son insatiable besoin de vengeance. Des affaires à régler quoiqu’il en soit. S’il lui avait posé la question il y a quelques mois de cela, elle aurait pensé que le destin l’avait poussée dans les bras de McNamara.
Aujourd’hui, leur relation brisée, ses contrats annulés, Kearney et Fiona décédés… ce retour n’a plus le moindre sens. Elle en prend pleinement conscience tandis que sa voix claire s’étrangle ; « C’était de la folie, et une erreur ». A nouveau, les orbes tâchent de pénétrer le miroir de son âme ; c'est qu'elle demande au juge de ne pas la condamner pour ses péchés. « Mais je suis certaine que tu comprends ». Un numéro de charme pourtant chargé de remords, et de pensées sincères.  
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Used to love the woman, hate the goddess I see instead - Mar 2 Avr - 17:42


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@ "Aislinn O'Reilly" / Siobhàn


Un voile de tristesse s’empare du visage de Siobhàn au fur et à mesure qu'elle parle. Ses longs cils brassent l'air et agitent l'adversaire qui oscille entre les inflexions du cœur et celles de la tête. Dilemme qui cogne chez l'homme mais qui ne changera pas la donne, la destination finale ne laisse aucune place au hasard malgré les vents contraires qui tentent de faire chavirer le bateau des idéaux. Le cœur a laissé les commandes depuis longtemps et ne fait pas le poids face à la vengeance qui tient le cap contre les récurrences. Cœur pas assez entraîné ou piqué à la folie de l'esprit, il s'écrase et il abdique. Brides de souvenirs qui éclaboussent les convictions, Dwayne se masse de nouveau les paupières pour chasser les images parasites de sa tête. Il faut aller de l'avant, tenir le gouvernail malgré les soubresauts d'affect qui pourraient brouiller un mental pourtant tenace.

Les divinités transforment les êtres qu'elles possèdent et les deux se lient pour le pire, pour dominer et asservir. L'amalgame se proclame vérité pour l'homme inapte à pardonner. Alors il se ferme, Dwayne. Il se rend aveugle au mirage de ses yeux bleus et de ses cheveux de feu. Il oublie la beauté délicate pour se concentrer sur l'infâme, sur la déesse malsaine qui se cache sous le masque. Il se rend sourd à sa peine pour n'y entendre que trahison et tentatives de manipulation. Il cherche, il regarde, plus loin que l'apparence qu'elle lui offre, comme le mal qui purule sous le portait de Dorian Gray. Le juge se gorge de ressentiments pour étouffer les sentiments parce que c'est plus simple et plus logique pour lui ; parce que toute sa vie se tend et ploie vers cette idée faîte réalité. Il ferme son cœur et dompte ses traits, se sert de sa fatigue pour se constituer un air adapté.

Mais la femme n'est pas dupe et n'est pas satisfaite des réponses qui lui parviennent. Elle sent qu'il y a quelque chose qui cloche, qu'il n'est plus celui qu'elle a connu. Alors elle se rapproche, un peu, pour renforcer le lien perdu. Pour asseoir son emprise sur celui qu'elle pense être son ami. Elle l'observe tandis qu'il tente de retrouver la pleine mesure de ses talents d'acteur, de lui offrir une face sincère qu'elle pourrait reconnaître. Il se redresse et demeure un instant immobile afin d’adoucir le fiel qui gronde en lui. « Excuse-moi, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. » Sa voix s'enrobe de miel tandis qu'il prend la parole. « C'est juste que je ne veux pas que tu t'inquiètes. » Les orbes s’emplissent de compassion, caressent le visage de la femme qui le regarde. Le mensonge et l'hypocrisie englobent sa colère pour ne rien laisser paraître.

Siobhàn s'éloigne de nouveau et fait quelques pas dans le bureau, le temps pour Dwayne de serrer la mâchoire un instant avant de reprendre contenance. Il évite  de regarder les courbes flattées par les rayons de midi avant de répondre par l'affirmative. « Je crois que oui... » Mais non, assurément. Toutes les informations se mélangent et perdent leur sens. Qu'importe qu'elle soit revenue pour des raisons honnêtes, pour se venger de son père ou pour n'importe quelle autre chose puisqu'elle s'est déjà rendue coupable du pire crime possible. « Tu as tes raisons et elles doivent forcément être bonnes. » Dwayne se relève lentement et s'approche à son tour pour boucler la boucle, pour prétendre que le lien ne s'est pas cassé avec les années. « Et puis ça me donne l'occasion de te revoir. » Il sourit tandis que la distance entre les corps s'amenuise et qu'il s'arrête à quelques centimètres d'elle. La main se pause sur l'épaule, instaure le contact pour faire oublier le froid des retrouvailles. Moins pudique qu'elle sur ce point, l'homme essaie de se comporter comme il l'aurait fait avant de découvrir la vérité. Bienveillance sincère qu'il lui faut à présent simuler pour garder la confiance de celle venue demander son aide. « J’imagine que tu as suffisamment de choses à penser alors laisses-moi m'occuper de ça. C'est comme si c'était fait. » Les iris s'accrochent aux siennes, s'emplissent d'une bonté feinte qui masque le trouble des pensées. « Tout va bien se passer, je ne te laisserais pas tomber. » Couperet du mensonge qui s’abat dans un nouveau sourire d'apparence bienveillante et convaincante, Dwayne retire sa main et lui sert l'air serein de celui qui a la situation bien en main. Il faut qu'il reprenne le dessus pour qu'elle ne se doute de rien, il doit voir plus loin que l'instant présent et faire montre de patience. Patience irritée qui rend la chose moins simple qu'il n'y paraît, l'homme s'éloigne pour se diriger vers une fenêtre et faire semblant de regarder le ciel. Le juge observe moins la vue qu'il ne cherche quoi dire à son interlocutrice. Des mots qui ne sonneraient pas faux et qui continueraient la relation là où ils l'avaient laissé, comme si de rien n'était. Mais les paroles se bloquent au fond de sa gorge et le cerveau a du mal à faire la part des choses dans leur histoire flouée et floutée. Le soleil crame ses rétines tandis qu'il tente de faire le tri, de retrouver les phrases que pourrait prononcer un ami face à celle qui semble exténuée et démunie. Ces phrases qu'il aurait autrefois dites sans réfléchir et qui semblent à présent aussi abstraites que le lien qui les uni. Il reste inerte, un instant, avant de se retourner et de planter de nouveau son regard dans celui de la femme. « Est-ce qu'ils ont essayé de te contacter ? » Qu'il demande en faisant mine de s’inquiéter et de se préoccuper de sa sécurité. A comprendre - naturellement - ceux de son clan, Dwayne évoque une potentielle menace pour cacher celle qui lui fait face. Pour rester dans le rôle qu'il doit avoir.
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RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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poison ivy
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Used to love the woman, hate the goddess I see instead - Lun 15 Avr - 23:56

USED TO LOVE THE WOMAN, HATE THE GODDESS I SEE INSTEAD.

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Dwayne Herd & Aislinn O’Reilly


Les excuses qu’il lui sert réchauffent un peu son coeur meurtri. Elle se laisse prendre au piège des mots qui suivent et lui pardonne sa froideur sans délai. Une nouvelle fois, le juge se présente comme l’épaule sur laquelle elle peut s’appuyer sans crainte ; et le soutien qu’il représente est trop précieux, nécessaire, pour qu’elle ne sache pas l’apprécier. La protection et le réconfort sont deux sensations qui lui manquent depuis qu’elle y a repris goût ; sa prestance masculine et l’assurance dans ses propos lui confèrent un semblant de paix et de repos. De ses orbes un peu tristes, elle lui transmet sa reconnaissance avant de s’éloigner.

Quelques pas qui la posent dans la lumière sublime d’un soleil au zénith. Dans la vitre qui s’impose, elle peut voir son reflet. Distinguer ses mouvements, observer sa démarche, sa prudence et son hésitation. Scruter son avancée, devancer son approche, et retenir son souffle à l’instant où ses doigts la frôlent. Inflexion tendre dans la voix et toucher délicat, voilà qu’il fait reprendre vie à d’autres souvenirs. Et s’empourprer ses joues d’une pâleur maladive.

Les images d’autrefois se mêlent au parfum qu’il dégage ; étreintes brûlantes au goût de cèdre, saveur du sel échappé des paupières et séduction incoercible. Elle bat des cils pour chasser les visions qu’il inspire et se tourne pour emprisonner sa main. Déplore le cuir qu’elle porte, lequel vient gâcher ce contact qu’elle aurait voulu peau à peau.

Sa faiblesse dévoilée - celle d’une femme conquise et consolée par les aveux réconfortants d’un homme qui se livre en premier, elle murmure un merci qui se meurt dans la pièce. Et l’apaisement que procure sa promesse en suivant extirpe à ses prunelles glacées une larme qu’elle efface aussitôt d’un revers de la main. Pour la première fois depuis longtemps, elle a le véritable sentiment de ne plus être seule. Et c’est probablement ce qu’elle espérait ressentir en se tenant à ses côtés pour réclamer son aide.

Ses doigts s’attardent sur ses pommettes encore fardées de rouge tandis que le juge lui tourne le dos à nouveau. Ils se cherchent et se fuient tour à tour ; elle tantôt désireuse de retrouver leur complicité d’antan et de se lover dans un peu de chaleur, tantôt mal à l’aise et honteuse de venir le solliciter.
Mais quand elle le regarde pensif et silencieux, elle ne voit que le roc qui l’a tenue debout et épaulée tout au long de ses deux ans de procès. Elle se rappelle alors pourquoi elle n’a pas tant hésité à lui rendre visite. Il est l’un des meilleurs dans son domaine ; rien n’est laissé au hasard entre les mains de Dwayne et sa volonté de fer pourrait nourrir la sienne comme elle l’a déjà fait par le passé. Elle cherche à s’imprégner de son flegme et de sa volition à travers sa présence, son reflet. Comme si de sa simple existence émanait une force à absorber pour alimenter sa propre sève. Elle a besoin de tenir bon. De retrouver sa détermination à braver les épreuves et l’homme de loi n’a pas son pareil pour lui redonner ce goût de la bataille.
Il lui paraît si calme, si concentré, imperturbable...

« Non. Je pensais que tu saurais quelque chose », confie-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine. Aucune nouvelle de la police depuis tous ces cadavres remontés à la surface, et c’est précisément ce qui l’inquiète. Trop de calme présage la tempête.

« Et pour les autres... » Cette fois, elle parle comme lui de la mafia. Des membres du Royaume, qu’elle évoque avec réticence. « Ils m’ont prévenue pour la mort de mon père », ose-t-elle désigner la pointure en ces termes. Et son esprit s’évade en direction de cette annonce épouvantable. Elle se gardera bien de préciser qu’elle s’est battue comme une chiffonnière avec Bronach Mooney quand cette dernière est venue jouer les oiseaux de mauvais augure dans ses serres. Elle préfère ne pas dire qu’elle a repris contact avec ses soeurs et son frère et que les yeux de son cousin lui ont déchiré le coeur à l’enterrement d’une autre des leurs... Car les irlandais sont drainés peu à peu de leur sang par les temps qui courent ; et Dwayne doit pour sûr être au courant de la mort de leur reine. « Tu sais pour Fiona, également ». Elle le toise afin de recevoir confirmation. « J’ai reçu une invitation aux funérailles. Et je m’y suis rendue ». Peut-être qu’elle n’aurait pas dû, mais désormais il est trop tard.

Autrefois, les deux étaient alliés dans une guerre contre les mafias. Ce temps est révolu. Elle espérait écarter les siens de tout ça mais n’a jamais réussi ; et la couronne est à présent posée sur un front qu’elle a serré contre elle et embrassé dans sa jeunesse. Elle veut sauver sa peau, mais une part d’elle redoute que le juge lui en demande un peu trop ; elle reste néanmoins certaine qu’elle ne se dressera pas contre le Roi tant qu’il s’agira d’Ikaar, et que cette lutte n'est plus pour elle.


Siobhàn s’arrime au regard de ténèbres. « Dis-moi ce que je dois faire, et je le ferai ». En un instant, la fragilité disparaît au profit de la résolution. Elle a puisé ses propres ressources dans son être et se drape d’intentions timides encore, mais bien réelles. De la poche latérale de sa veste, elle fait tomber l’épingle logée en fouillant à l’intérieur. Elle se penche pour la ramasser avec précipitation, avant de revenir au plus important. « Je crois que tu l’as déjà mais, il y a mon numéro personnel sur celle-ci ».
Une carte de visite qu’elle dépose sur le bureau sinistre en tapotant le verso. « J’ai un appartement en ville, maintenant ». Ses orbes balaient lentement la surface, à la recherche d’effets personnels. Elle n’en remarque aucun, conserve ce constat pour elle, et se permet d’ajouter : « aux Hesperides à Cornucopia District, si jamais tu veux passer en soirée. Dernier étage du premier bâtiment ». Elle se redresse avant de hausser les épaules, et de se mettre à réfléchir. « Il y a aussi l’Elixir, même quartier sur Palmyra Street. J’y suis tous les jeudi après-midi, on pourra boire un verre au calme ». La chevelure de rouille s’anime au rythme du menton qui se résigne ; « Et si c’est plus simple pour toi évidemment, je reviendrai ici ».

C’est une invitation. Une demande qu’elle s’épargne en soignant la formule.
Pour éradiquer la menace qu’elle pressent, pour se tirer de cette affaire, pour le manque qu’elle ressent ou pour le réconfort qu’il lui procure, elle a besoin de le revoir.
Peut-être un peu tout à la fois. Dans ce présent et passé qui se mêlent, elle voudrait voir durer ce moment. Mais tout a déjà été dit, et toutes les cartes disposées entre les mains du juge. A moins qu’il ne la fasse parler encore pour s’emparer des détails, elle sait qu’il lui faudra du temps et du silence pour étudier son cas.

Et ne se doute pas une seconde qu’au lieu de solutions, il cherchera sa perte.
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Used to love the woman, hate the goddess I see instead - Mar 23 Avr - 12:18


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@ "Aislinn O'Reilly" / Siobhàn


Les yeux dehors, il regarde les passants qui viennent et s'en vont le long de l'avenue. Les marches tranquilles qui se promènent et celles qui se pressent, les adolescents en skate et les adultes flanqués dans leur costume. Loin de le distraire, cette marée humaine remue les pensées qui fusent dans son esprit à défaut de pouvoir les anesthésier comme il le voudrait. Il songe un instant à ouvrir la fenêtre pour aérer la pesanteur de la pièce mais se ravise et se concentre sur ce qu'il pourrait dire. La main sur laquelle elle a posé la sienne quelques instants plus tôt se serre sans qu'il ne s'en rende compte. Poings et cœur fermés pour ne pas flancher.  

Les orbes se détachent de la vitre et glisse vers son bureau impersonnel. Il n'y a aucun portrait sur l'acajou verni et hors de prix. Pas de photo de l'épouse, pas de photo d'enfant ni d'un quelconque membre de la famille. Pas de gri-gri futiles ou autre connerie du même style. Seulement son ordinateur et des papiers qui s'amassent et dont il se bourre le crâne. Son endroit dans lequel il réfléchit et où il se sent bien. Siobhàn n'est plus la bienvenue ici et il ne doit plus être vu en sa compagnie. Les sourcils se froncent  lorsqu'elle évoque les funérailles, signe évident que ses liens avec le Royaume ne sont pas aussi neutres qu'elle le prétend. En dehors des liens du sang Siobhàn reste fidèle aux réincarnés dont elle fait partie et la paume de Dwayne se serre davantage à l'annonce de cette vérité. Leur desseins sont diamétralement opposés et jamais plus ils n'avanceront main dans la main. Sa nature les oppose par la force des choses et cette confirmation résonne derechef dans le corps de l'homme. Autrefois il lui aurait demandé « pourquoi », aujourd'hui il n'a plus besoin de poser la question pour connaître la réponse. La rouquine est définitivement liée aux infamies qui gangrènent la ville et n'aura de cesse de retourner vers son nid. Aucune excuse ne saurait alléger sa version des faits et aucune passerelle ne saurait plus les relier désormais.

« Fais attention à toi et évite les contacts avec la mafia pour que rien ne remonte aux oreilles de la police. Ce serait contraire à ce que je compte dire. » Un loup égaré est également plus facile à attraper. « Je pense n'avoir aucun mal à faire passer ton dossier sous le régime de collaborateur de justice ce qui expliquera ton changement d'identité et t'assurera la protection de la police. » Les yeux se posent sur la femme tandis que la voix reste calme. Le buste et les épaules se redressent dans la lumière du soleil et l'homme s'efface pour laisser place au juge qui connaît son travail. « Ton dossier devra être validé par des personnes plus haut placées que moi mais ça ira... Je ferais les déclarations nécessaires compte tenu des révélations et de l'aide que tu as apporté dans l'enquête contre le Royaume par le passé. Ça prendra plusieurs semaines alors fais-toi discrète et coupe toutes relations dès aujourd'hui. On te laissera tranquille le temps que ton cas soit étudié. Il s'agira surtout de formalités et je n'ai pas de crainte quant au verdict final. Tout va bien se passer. » Ce qui serait vrai si seulement il se donnait la peine de procéder de cette manière. La main s'égare dans la barbe tandis qu'il continue d'expliquer la procédure à suivre. « Tu devras rester en ville tant que tu feras l'affaire d'une enquête. Toute escapade pourrait être considérée comme une dérobade judiciaire. » Fin de la tirade et rictus qui se veut rassurant pour corroborer avec ses paroles encourageantes. Mentir n'a pas été difficile puisqu'il avait déjà réfléchi à l'éventualité que son identité soit découverte et à ce qui lui faudrait faire pour continuer de la protéger. Aucune faille n'est laissée au hasard pour l'homme qui connaît les règles du système judiciaire et tout était déjà plus ou moins prêt pour parer à cette éventualité. Il ne l'aurait jamais laissé tombé.

Les yeux rivés sur la petite femme qui plombe tout l'espace, il la regarde se pencher pour rattraper un objet puis s'avancer et déposer une carte sur le bureau démesuré. Elle habite Cornucopia District. Autrefois le juge aurait penser que ce quartier lui allait bien : moderne et calme, à son image. Aujourd'hui il songe qu'une descente de police ferait mauvais genre dans ce coin où les gens sont polis, entretiennent bien leur jardin et où la plus grosse enquête se résume à attraper le propriétaire du chien qui se soulage sans vergogne sur les lilas des voisins. Elle l'invite à passer chez elle ou à l’Élixir. Il acquisse du chef en sachant pertinemment qu'il n'y foutra jamais les pieds. Si il doit la revoir ce sera dans un tout autre cadre, bien loin d'une visite amicale. « C'est noté, je te tiendrais au courant de l'avancement mais tu n'as pas de soucis à te faire. Tu n'as rien à craindre puisque tu n'es coupable de rien. » Hypocrisie imperceptible qui marque le visage de celui qui se sent reprendre les rênes de la partie, Dwayne s'approche et pose une nouvelle fois sa main sur l'épaule de la rouquine. Dernière marque d'affection avant la déflagration.

Le temps s'arrête et les yeux soutiennent les pupilles bleues. Pour la première fois depuis le début de l'entrevue il semble regarder la femme plutôt que la déesse qui s'y cache. Ultime contact qui signe les adieux sans qu'elle ne le sache, le juge se laisse aller un instant et se permet de regretter leur relation passée. Les doigts s'attardent sur la peau diaphane avant de remonter pour frôler la joue creusée. Le cœur expire une nostalgie qui se fiche et se lit dans les iris tandis que le visage se pare d'une tristesse dont il n'est plus maître. La raison se tait quelques secondes pour laisser parler le palpitant, une dernière fois avant que le lien ne soit rompu définitivement. Deuil nécessaire pour lui permettre d'aller au bout de ce qu'il compte faire, la main glisse dans sa crinière et les épaules s'affaissent sous le poids des souvenirs qu'il laisse courir dans son esprit. Sa force de caractère et ses faiblesses. Ses sourires et ses yeux tristes. Ses bras et ses draps. Dwayne observe une dernière fois la chimère avant qu'elle ne se désagrège jusqu'à devenir poussière. Cendres qui recouvriront un peu plus le désert de sa rancœur et de ses attaches personnelles. « Je dois te dire au revoir », la main retrouve sa place initiale le long de son corps tandis qu'il exécute quelques pas en arrière et s'en va chercher sa veste accrochée dans un coin de la pièce. « J'ai un rendez-vous entre midi et deux et je suis déjà à la bourre. » Le juge s'habille et sourit une dernière fois pour congédier son ancienne amie. Il n'a aucun rendez-vous mais ils n'ont plus rien à se dire. Il ne la raccompagne pas et ne l'accompagnera jamais plus à l'avenir. Fin de l'histoire. Adieu Siobhàn.
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