Deep in the ocean, dead and cast away Where innocence is burned, in flames
Pratiquement un mois que tu l’as retrouvé. Pratiquement un mois que tu t’évertue de comprendre ce qui se trame dans son esprit et ce qui ronge son myocarde. Elle a vécu des horreur ta Salomé, tu le sais Èlia, que sous son derme, y’a sa déesse qui pulse comme un poison dans une seringue. Elle en veut plus, elle veut mordre et chiquer l’esprit de ton enfant. Et Salomé, elle ne refuse rien à sa divinité, elle aime ça, ta gamine, courir à en perdre haleine, disparaitre en forêt et se parer de poils et oublier sa chair. La truffe au vent, l’esprit humain qui se disperse, plus les jour avancent et plus y’a l’animal en elle qui s'éveille. Et ça te blesse ça Èliakim, ça blesse le coeur de l’agent, ça blesse le coeur du père, ça blesse le coeur de l’homme. Tu la perds à mesure qu’elle se retrouve et s’accepte. Peut-être qu’elle était faite pour devenir une divinité au final ? Qu’avec un héritage comme celui d’Irina, ça ne pouvait être que ça, sa destinée. Peut-être oui… Tant de questions dont tu n’as pas les réponses Èlia et c’est rare de te retrouver sans explication. T’as peut-être l’esprit aiguisé mais ton coeur, lui, il est à chier.
La porte de l’herboristerie est poussée. Apparement, c’est le meilleur commerce du coin d’après les avis laissés sur internet. Tu ne sais pas trop comment faire avec ton enfant alors peut-être que des méthodes naturelles, quelques tisanes ou des décoctions pourront calmer son esprit animal. Peut-être oui. Ça sera toujours mieux qu’une balle. Le yeux qui papillonnent à droite, à gauche, la médecine naturelle t’a toujours intrigué mais sans jamais te passionner. T’es trop terre à terre pour croire à ça, bien que les années t’ont prouvé que la logique est devenue une denrée rare dans ce monde. Sacrifices divins, dieux aux allures d’hommes lambda, pouvoirs guérisseur et autres feux de joie. Le monde ne tourne pas rond, comme il n’a jamais été plat. Faut l’accepter, faire avec et combattre au mieux ces monstres qui détruisent des vies plus les guerres elles-mêmes
Un homme est au comptoir, rangeant quelques fioles dan les étagères. Mastoc, un vraie armoire à glace qui doit faire de la lutte ou un truc du style vu les muscles du dos qui transparaissent sou le tshirt. Et y’a les tatouages aussi, des bras. Et la tignasse sauvage. Comme celle de Salomé, avec moins de noeuds et de branchage. "Excusez moi, je cherche de la lavande… vraie. Et de la marjolaine je crois" Contre la col!ère, apparement ça fonctionne bien. Mais pour calmer l’animal qui sommeille au creux du poitrail de ta gamine, t’es pas sûr que ça suffise. On ne fait pas taire l’animal quand celui-ci ne fait qu’un avec son vassal.
Dire bonjour, agir avec normalité et encaisser l'argent. Dire bonjour, ne pas considérer chaque nouvel arrivant dans la boutique comme un ennemi. Apprendre avec patience et beaucoup de maladresse, ne plus être le fou sauvage ou l'odieux criminel sans loi. Toute sa vie Sam avait apprit à contourner les règles, aujourd'hui il devait comprendre comment vivre en paix avec le monde l'entourant. En cela la boutique apportait un cadre sécurisant, une niche ou il pouvait se dissimuler pour lécher ses plaies d'homme au passé trouble. Il ne présente pas bien, mais pour le bien de son emploi essaye de paraître comme dur plutôt que délinquant. Portant toujours des tenues dignes d'un bûcheron de l'Alaska, ignorant avec force l'absence d'un lourd blouson de cuir ayant autrefois couvert ses épaules et son dos.
Son savoir n'était pas seulement une chose inventée sur un cv, il s'agissait d'un lourd processus d'apprentissage débuté dans les jupons des femmes de son club. Usant et abusant des remèdes alternatifs pour se rendre le moins possible dans les cliniques et compagnie, une fois la première impression passée il en ressortait un professionnel compétent et serviable. Toujours en quête d'un nouveau remède, il pouvait faire tomber des fièvres, ou accélérer la guérison de blessures graves. Un vrai petit merlin non ?
Il ne prêta pas attention au nouveau client, du moins pas sur l'instant. Il fallait apporter beaucoup de soin au rangement et à la préparation des produits, mais alors que l'inconnu prononça enfin ses premiers mots. Le vendeur du jour retroussa on nez, ayant remarqué un oublie de la part de son interlocuteur: Bonjour." Formule basique de politesse et un incontournable dans la vente, ainsi débuta l'échange. Mais très vite il avait observé la bonne nature de l'homme, un type à l'air inquiet. Comme beaucoup dans la société actuelle, probablement le stress d'un boulot fatiguant ou d'une femme volage qui sait.
Il avait pu voir l'hésitation dans la voix de l'individu, y percevant un voilà d'ignorance palpable. Sam au lieu de partir en quête des plantes demandés avait simplement prit place sur un tabouret tout proche, s'accoudant pour se pencher un peu en avant et mieux s'impliquer dans la discussion: On va repartir sur une bonne base, dites-moi pourquoi ils vous faut cela et en retour je vous dirais si cela peut convenir ou non." Et voilà comment le grincheux hors la loi, pouvait se transformer en un nounours capable d'écoute et d'empathie. Extirpant de ces instants rares, un éclat de lumière appartenant à un dieu bon.
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Tu le toises un peu trop Èliakim, le regard haut, le sourcil arqué et l’air qui veut dire « mais de quoi tu t’occupes ? ». Mais ce serait mal venu de demander ça au gérant de la boutique. Ou peut-être à l’employé, tu n’en sais rien, mais il en impose et ça te suffit pour rester à ta place. Pas très motivé à lui répondre, déjà que tu n’aimes pas parler alors raconter tes soucis canins à un parfait inconnu ça t’hérisse le duvet du dos et te fait un peu reculer. C’est un peu complexe, de mettre des mots sur une colère animale au sein du coeur d’une jeune fille. Peut-être parler de crise d’adolescence ? Que ta gamine a du mal à gérer ses émotions et qu’elle a quelques sautes d’humeurs ? Que la nuit, elle a envie de se barrer pour courir dans les champs, que la journée t’as du mal à la gérer tant la déesse en elle réclame une liberté que tu n’oses pas lui donner. Tu ne sais pas trop quoi faire, de Salomé, Èliakim. Tu l’aimes mais tu combats les choses qui te l’ont volé et se sont emparées de son esprit. Elle aussi est devenue une ennemie, elle aussi brûle sous une magie que tu exècres Èlia. Mais c’est ta fille, ta chair, ton sang. Et tu es incapable de lui faire du mal sans savoir si ton enfant, il se cache encore un peu sous le derme de l’animal. « Soucis de colère à gérer… » que tu balances comme si les mots te cramaient la langue tellement ils font mal à murmurer. Les pupilles bleutées qui s’abaissent sur le plancher, la gêne est tangible dans ta carcasse Èliakim car ce matin, dans cette échoppe, c’est ni l’agent du gouvernement, ni l’homme qui essaye de parler. C’est le père qui ne sait plus trop quoi faire, de sa gosse. « Pour ma fille, elle… elle a tendance à être… submergée… » Par des émotions vibrantes, par une déesse, par un animal. Par tout et rien, Salomé est une boule de nerfs que tu n’arrives pas à gérer Èlia. Et pour la seconde fois de ton existence tu as l’impression de faire une erreur avec elle. « Elle a 20ans… J’ai tenté les huiles essentielles pour l’aider à dormir mais rien à faire ». Alors tu tentes autre chose et te rapproches des professionnels pour éteindre le feu ardent qui crame le coeur et l’humanité de Salomé Reiss.
Il était aisé de sentir la colère grandissante chez l'homme, une rage fruit de la culpabilité de ne pas savoir comment faire. Voir souffrir une personne chère, la voir sombrer plus encore sous l'influence d'un mal interdit de mots. Sam pouvait entendre l'âme de hurler, un vibrant appel au secours, brisant le dôme d'une fierté masculine pour s'échouer aux pieds d'un unique espoir. Si la vérité ouvrait son chemin l'herboriste savait qu'il serait en mesure d'aider la jeune fille, il avait simplement secoué la tête en écoutant le récit. Préférant ne pas se fendre d'une remarque pleine de compassion et surtout inutile à cet instant. " La médecine classique semble croire qu'en assommant le mal, on soigne l'individu, L'alternative accompagne une personne en souffrance vers ce qui lui fait du bien." Lui expliqua t-il en prenant le temps d'accompagnait son propos par des gestes calmes.
" Du thé de rose pourrait ouvrir une porte je pense, le lui faire boire dans un endroit ou elle se sent bien. Une pointe de jasmin pour compléter, mais surtout du temps et de la discussion si elle en éprouve l'envie." Sam n'avait pu se résoudre à seulement vendre des plantes et encaisser de l'argent, il mettait un point d'honneur à prodiguer de quoi aider les gens. Un bon guérisseur s'attarde d'abord sur le coeur et ensuite sur la partie visible du problème, la colère n'était rien de plus qu'un fruit d'on l'arbre ne se faisait jamais voir. D'un doigt levé il s'excusa poliment alors qu'il déambula dans la boutique en prenant avec soin des pétales séchées et quelques grammes de jasmin, marmonnant dans sa barbe durant le procédé. Il ajouta quelques autres ingrédients en plus, ne prenant même pas la peine de poser le tout sur une balance: Donc on est bon, si cela ne fonctionne pas il faudra essayer de la faire venir ici. "
Sam versa la préparation dans un sac de papier, le refermant avec soin, un coup d'agrafe au sommet pour en protéger le contenu précieux. Paquet qu'il poussa ensuite vers le client, pour un premier essai il ne comptait le lui facturer. Ce n'était pas pour un mal classique, il ne pouvait donc en garantir le succès total. " Pour cette fois ça sera gratuit, histoire de voir comme elle va répondre au traitement.."
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L’homme s’y connait, ça se sent dans ses gestes, dans les tics sur son visage, dans les traits qui se plissent. L’intérêt piqué du professionnel attiré par les problèmes du client. Il a envie de bien faire et ça te calme, Èliakim, ça fait abaisser tes épaules et rompre la chamade d’un coeur qui est fatigué à force de galoper sous la peur. Celle de rencontrer les homologues de tes ennemis, des dieux qui se pensent supérieurs, et font de ce monde leur propre échiquier. Celle de ne pas te maitriser, d’être trop le père, l’homme ou l’agent, de laisser les identités se mélanger et oublier d’ériger les murs. Celle de te laisser glisser dans les émotions d’un coeur qui ne cesse de brûler d’amour pour une petite fille qu’une engueulade à brisé. Tu as peur de tout Èlia, c’est dur à accepter mais clairement, tu crains chaque moment, chaque personne et chaque sentiment que tu peux rencontrer. Alors la simplicité de l’homme te détend, cette façon qu’il a de te guider, de te dire ce qu’il fait, ce qu’il utilise et comment l’utiliser. Tu es attentif Èliakim, l’oreille tendue et le coeur bien accroché. Pour elle, tu acceptes de reprendre à zéro, des connaissances que tu n’a jamais réellement pu acquérir. La santé t’a toujours intéressé mais les souvenirs de mains salvatrices sont si douloureux que tu t’empêches d’aller plus loin dans les leçon. Tu laisses tes blessures aux médecins, aux internes et aux infirmiers.
L’homme qui disparait, dose à mains nues, ne s’enquiquine pas d’une balance qui pourtant, à toi, t’apporte une certaine sécurité. Trop pointilleux Èlia, là où il faut du lâcher prise et de la confiance, tu n’y mets que de la peur, celle de tout rater. « Thé de rose…Je ne connaissais que l’eau florale, pour…la peau » Souvenir du derme d’une femme qui sentait la délicatesse sans avoir à se parfumer à outrance. « Merci pour le geste mais non. » Voix glaciale, phrase terminée par un refus de ne pas payer. Tu es comme ça Èlia, incapable d’être plus sentimental que ce que tu viens de montrer. « Vous avez l’air de vous y connaitre, vous auriez quelque chose pour… » Hésiter un peu, c’est délicat de parler à un inconnu des soucis d’une enfant qui a tout d’une bête. « ... cicatriser rapidement ? Elle…se blesse beaucoup. » Les mot qui voguent, ne pas expliquer comment ou pourquoi, possibilité d’une adolescente qui se scarifie, d’une gamine qui n’en a plus rien à faire de la vie. Mais le soucis est là, Èlia, ta Salomé, elle aime l’existence. Mais pas la sienne, celle de sa déesse. Celle de l’animal qui s’est éveillé en elle et lentement, lui dévore la panse.
" Bien malheureusement, la rose reste une fleur très méconnue pour tous les autres bienfaits qu'elle peut prodiguer. Je pense avoir la un bon point d'ancrage, un premier traitement plus délicat pour l'esprit, une sorte d'opposition au traitement du feu par le feu." Un sourire accompagnant les dires du vendeur, qui mieux qu'un homme sauvage pour savoir comment apaiser lentement mais surement la rage qui consume un coeur ? On pense trop souvent qu'une thérapie violente peut à terme vaincra un mal incisif, une maladie, une douleur n'est rien de plus qu'une fonction vivante de notre organisme. Que feriez vous si quelque chose tentait de vous faire partir de force ?
A la colère Sam avait opposé le sang et la mort, s'enfonçant toujours plus loin dans la haine pour avoir l'illusion de mettre à terre ce qui l'avait un jour consumé fiévreusement: Vraiment ? D'accord." Il n'était pas coutume pour le biker de faire montre de bonté gratuite, trouvant sans doute l'homme devant lui en proie à la détresse. Il ne prit pas la mouche pour autant, si l'individu tenait a payer il en serait ainsi. Constatant autant la venue d'une nouvelle demande qu'un besoin d'information, sam avait poussé les produits du client légèrement sur le bord gauche du comptoir: Dites moi?" Plaça t-il entre les bouts de phrases de son interlocuteur.
Comment cicatriser ? En voilà bien une question amusante, surtout pour Sam. Capable à son souvenir de pouvoir guérir de toute blessure, la mort seule représentait un défi à la hauteur de sa divine capacité. Il pinça doucement ses lèvres, creusant dans sa caboche pour sortir des remèdes efficaces sur les autres. Finalement et après un grattage de menton en règle Sam dit enfin: Du miel tout bêtement ! C'est surtout efficace pour les écorchures, au préalable il faut bien laver l'endroit à traiter avec un savon doux. Deux pas en arrières pour jeter un oeil sur les produits sous sa caisse: Quel type de blessures ? Il y a une solution pour tout je suis confiant.
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L’homme en face de toi était étrange. Paradoxe d’un corps puissant et d’un caractère doux et altruiste comme il est rare d’en trouver. Le monde n’était pas si noir que ça finalement, il y avait encore de la bonté. Et face à la gentillesse du géant, tu aurais presque envie de rester ici encore des heures, malgré la fatigue et Salomé qui attend chez toi. Rien que pour te sentir humain, discuter de tout et de rien en laissant voguer la conversation sans être sur le qui-vive, l’arme à la main prêt à tirer en cas de danger immédiat. Alors lentement, le sourire se fait plus vrai, le visage se détend et les réponses du vendeur t’apaisent. Du miel. Tu n’y avais pas du tout pensé. Tes convictions font que tu n’en as pas chez toi mais pour Salomé, tu accepteras de passer au dessus de ça. Tu lui donnes bien des steak saignants voir cru à manger… Tu peux bien lui acheter du miel. « Oui, je désinfecte à chaque fois, c’est….» Et tandis que l’homme s’abaisse sous le comptoir, à la recherche de je-ne-sais-quoi, tu as du mal à trouver tes mots pour expliquer les blessures de ton enfant. Plaies suite à ses sorties nocturnes, hématomes, estafilades, stries décorant sa peau nue. La forêt, les rochers, les branchages, ça vient de tout et de rien. Peut-être même de sa transformation, tu n’en sais pas grand chose Èlia, elle n’a jamais voulu le faire devant toi… Et pourtant tu imagines à quel point ça doit être douloureux, de passer d’une carcasse humaine à celle d’un chien. « Plaies ouvertes, elle se prend souvent des branches…. Elle fait de la course en forêt et elle est très maladroite. » Haussement de sourcil, amusé à l’idée d’imaginer Salomé en pleine séance de course. Tu essayes de trouver des raisons logiques et réalistes à l’état de ta fille et le Trail est une bonne excuse. Courir en short, sans faire attention aux cailloux ou aux feuilles glissantes, oui, ça sonne plausible. « Vous travaillez depuis longtemps ici ? Je suis déjà passé et je ne vous ai jamais vu… Il n’y avait qu’une femme, euhm… La gérante je crois. » O’Reilly qu’elle s’appelle, tu t’en souviens. Sympathique, quoi qu’un peu froide, mais bon… Quand on est le roi du silence, clairement, on n’est pas autorisé à critiquer les autres.
" Madame O'Reilly en effet, une femme fort sympathique. Je suis d'ici à l'origine, mais comme on dit la vie a fait que. Un endroit ou dormir, un travail appréciable. Comme on dit un homme voyage, puis il trouve un port ou finalement il se sent bien.." Un gamin né d'une femme aussi terrible que puissante, le fruit d'un amour entre deux monstres. Chacun à terme reniant le monde de l'autre, une histoire typique avec quelques éléments de mystiques dans la recette. Par chance il avait poussé entouré par des bonnes soeurs, lui donnant un bon cadre pour devenir à terme un mec bien. Sam avait cependant toujours eu un caractère fort, à la limite de la rage primaire. Le jour ou l'homme sur la croix n'avait plus été suffisant pour le contenter, c'est dans le regard d'une femme qu'il était tombé.
Avec patience elle l'avait guidé sur la bonne route, dressant la bête en lui. Donnant à Baldr un hôte parfait, une symbiose sublime pour le dieu le plus pur de tous. Mais les hommes, les hommes salissent toujours le divin. Retirait à un type son elle et vous ferez de lui un ange déchu, pour combler le vide laissé par cet amour perdu. Il était devenu roi, construit un empire de sang et d'argent. Maitre de tout, seul au centre des autres. Aujourd'hui il n'avait plus rien, tout au plus une enfant d'on il ne savait presque rien: C'est terrible non ? Voir votre enfant souffrir, ne pas savoir comment lui venir en aide, pas étonnant qu'on ai priés si longtemps pour une aide supérieure.."
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Une femme fort sympathique, c’est ce dont tu te souviens Èliakim. La gérante du lieu était quelqu’un de silencieux, apaisant même si froide comme tu l’avais précisé auparavant, mais surtout, sûr d’elle. Elle était consciente de sa valeur tout comme de ses qualités et ça te plaisait de parler à une personne aussi vraie. Elle avait surement ses faiblesses et ses torts, peut-être même qu’elle avait connaissance du monde obscur qui vous entourait, Arcadia ne cache rien des mafias mais malgré tout, tu avais apprécié les quelques conversations que tu avais eu avec elle. « Nous avons beaucoup plus de choses en commun que ce qu’on courait croire. » Toi aussi tu as voyagé Èliakim, toi aussi tu es le vassal de plusieurs identités qui s’accumulent d’années en années. Et même si parfois tu aimerais revenir en arrière et refuser ce boulot qu’on a proposé quand tu étais jeune, au fond, tu apprécies ce que tu fais. Tu aides ceux qui ne sont pas capable de se sauver, qu’importe si toi, tu te laisses tomber en même temps. Alors face aux mots de l’homme, tu ne peux t’empêcher de sourire. Lui au moins a trouvé son nouveau port d’attache alors que toi, le tien est encore loin. Dans quelques mois ou quelques années tout au plus, une nouvelle mission, un nouveau lieu, un nouveau toi.
La réflexion de l’homme te fait tiquer et relever la tête. Il est père, ça sent dans ses mots, dans sa façon de parler de l’enfant qu’on peut aider malgré toute l’envie qu’on peut avoir. « Je ne crois pas aux dieux mais vous avez raison, c’est terrible de voir nos enfants souffrir sans pouvoir faire quelque chose. » Aux Dieux, pas en Dieu, la différence est subtile mais elle est importante à tes yeux. « Bon, je vais prendre tout ça et j’vais vous laisser. Je vous remercie sincèrement pour votre aide. » Le regard est baissé, les mains empochant les petits sacs de calmants naturels. « Je repasserais vous dire si ça a fonctionné même si je n’en doute pas. Ça ne pourra que l’aider, combien je vous dois ? » et adresser un sourire à l’homme avant de sortir ta carte bleue, prêt à payer, comme tu lui as promis.
Inscrite sur une dalle la sentance de ne plus jamais aimer, une promesse de sang et de larmes. Jamais une femme, un seul être vivant n'avait pu le détourner de cela en plusieurs années. Sa couche à l'inverse de son coeur n'avait pour ainsi dire jamais était vide, un homme à femmes sans plus jamais la sienne avec lui. Oui Sam avait éprouvé de la haine pour son enfant, si minuscule et fragile devant lui. Cette promesse de ne plus jamais aimer avait volé en éclats au moment même d'un premier soupire, la ou Elia avait décidé de tenir lui bien loin d'avoir le même courage avait fuit le plus loin possible de cet amour: Il est vrai."
Une réponse formulée comme un accord de principe entre les deux hommes, suffisant pour ne pas pervertir ce sujet sensible. Il tapota rapidement sur la caisse, pour ensuite en tirer un ticket avec le montant dessus et après avoir glissé le bout de papier vers le client de poursuivre: Eux ils y croient, c'est ça le piège. Les enfants regardent leurs parents et voient des dieux pour lesquels rien n'est impossible et même avec toutes les preuves du contraire, ils y croient encore." Comme lui dans le temps avait pu y croire, son père médiocre et criminel. Un homme qui comme lui n'avait pas su l'aimer, Sam aussi avait un jour cru en lui.
Contournant le comptoir pour se rendre dans la boutique, Sam un paquet de cigarette dans la main avait précédé l'homme d'un pas lourd. Tirant la porte puis la bloquant avec son pied pour laisser passer l'individu, l'ex détenu avait allumé une clope pour la fumer tranquillement à l'extérieur: J'espère que ça aidera votre petite, sinon on trouvera bien autre chose." Plus une promesse qu'une véritable question.
