Il évalue la distance, comme toujours, pour rentrer dans l'appartement. C'est que c'est risqué depuis l'escalier de secours, qu'aucun humain ne pourrait y parvenir et que même lui pourrait parfois tomber dans le vide. Mais on dit que les chats retombent toujours sur leurs pattes alors il ne s'en fait pas trop, le croupion remué juste avant et les pattes retombent sur le bord de la fenêtre toujours ouverte. D'un saut tout ce qu'il y a de plus agile, le rouquin pénètre dans l'appartement, enfin. Il a vérifié l'heure sur une des horloges numérique de la ville, sait que l'humain ne va pas tarder à rentrer. Alors il arrive parce que ça annonce aussi un bon repas, que de venir ici. Puis ça rassure l'humain de le voir tous les jours pratiquement, qu'ils ont déjà cherché après lui et qu'il a compris que pour l'heure, il ne doit pas disparaître de nouveau ainsi. Il saute sur le plan de travail de la cuisine, se pose là au départ sans mauvaise intention, commençant même à ronronner, par anticipation. Ses prunelles balaient l'espace, avant de tomber sur le saint frigo - meilleure invention au monde à ses yeux de gourmand - pour lorgner dessus, comme si ça allait l'ouvrir déjà. Et c'est ainsi qu'il découvre la nouveauté du jour, dessus. Un magnifique magnet, d'une tête de chat tout aussi roux que lui, qui tient un mot qu'il ne peut pas décrypter. Ses yeux deviennent ronds comme des billes et il veut absolument le voir de plus près ! Mais c'est que c'est un petit chat. Alors l'animal descend du plan de travail, pour revenir à ce cher Charles bien plus grand que lui. Nu comme au premier jour, comme les vers qu'il aime bien imiter parfois pour creuser la terre, pour tendre une pogne timide vers le magnet. Et il a tout d'une pie à cet instant, subjugué qu'il est pas la magnificence de ce fichu magnet, le même qu'a des allures de trésor. Et il lorgne si fort dessus qu'il en oublie où il est, comme toujours dans ce genre de moment, quand les obsessions sont titillées. Alors il n'entend pas la porte qui s'ouvre, ou l'arrivée d'un portail peut-être, qu'importe. Parce qu'il cligne des yeux trop tardivement, parce que la présence est déjà là et qu'on le regarde. Charles relève la tête vers lui et sent le loupé, dans son poitrail. ... Irk ! Et Charles tente de se carapater, réfléchissant à toute vitesse avant de finalement prendre l'apparence d'un moineau qu'il a regardé dans la journée, en toute tranquillité, n'ayant aucun instinct de chasse pour sa part. Le magnet tombe à terre et sans trop comprendre pourquoi, il file en piquet pour le récupérer entre ses pattes, perdant sans doute une ou deux scutelles sur le parquet au passage, pour mieux tenter de s'enfuir par la fenêtre qu'était ouverte à l'origine. Mais comme souvent dans ces moments-là, il n'est pas assez rapide et la fenêtre est refermée sous son nez. Ou plutôt son bec, qui se cogne contre la vitesse avec grand fracas pour sa part, ne faisant qu'un bruit ridicule pour l'homme. Il lâche le magnet, sombre vers le bas, assommé par une douleur qui pour le moment, est encore sourde, trop sonné. Moineau à terre.

La vie était devenue monotone, je dirais même triste à en mourir. La solitude qui gagnait mon appartement et ma vie au quotidien. Je n'ai jamais été doué pour faire ami ami avec les gens autour de moi, Soledad m'y aidait un peu, mais maintenant, c'était devenu ma seule occupation, le boulot. Un jour tu es rentré par ma fenêtre avec beaucoup trop d'agilité. L'odeur du saumon qui t'a sûrement ramené chez moi, ou alors tu t'es simplement trompé, mais petite boule de poils, tu fais parti des meubles maintenant. Entre les boites de thons achetés juste pour toi, le poisson frais que je vais régulièrement cherché histoire de te faire un peu plus plaisir par moment, je dois bien l'avouer, tu as ajouté un petit truc. J'entasse les cartons, les jouets et les plaids pour ton plus grand plaisir, juste de quoi te donner de quoi te sentir chez toi, je n'ai aucune idée de si tu as un maître, mais je t'ai déjà adopté moi. Les ronrons qui sonnent comme des mercis à mon oreille, je n'ai pas besoin de plus, dormir dans le canapé pour ne pas risquer de te faire bouger et que tu ai envie de partir du coup. Je suis gaga d'un chat qui n'est même pas à moi. Le soir je ne pense qu'à rentrer pour venir préparer une petite assiette, toujours posé de façon à t'inviter à rentrer, mais j'aime bien quand je te sais à la maison à m'attendre.  Aujourd'hui j'ai ramené du poisson frais, pas le même que d'habitude, mais je me suis dit que ça pourrait te plaire de changer un peu, c'est moins gras que le saumon, mais on m'a dit que c'était délicieux. Les clefs posaient sur le meuble, le petit sac en main direction la cuisine avant de planter un peu. Les yeux qui se posent sur un garçon, complètement nu dans ma cuisine. Je savais bien que garder la fenêtre ouverte aller attirer les voleurs, mais alors là. « Euh... Bonsoir? »  Je laisse le sac tomber avant de paniquer un peu en voyant le moineau, je rabaisse rapidement la fenêtre pour ne pas le laisser s'enfuir, c'était presque un réflexe alors que rien n'a de sens dans ma tête. Je lève les mains en l'air en voyant l'oiseau s'écraser contre la vitre et je viens le récupérer en couinant. « Oh non ! » L'oiseau attrapé doucement déposé dans ses mains avant de venir du pouce caresser le côté de sa tête. «  Réveille toi petit oiseau... Je voulais ! » J'essaie de voir si tu réagis, oubliant totalement que tu étais nu dans mon salon et que tu es sûrement pas un oiseau. Mon regard qui se pose sur le magnet un instant sans comprendre pourquoi tu t'es obstiné à ramasser ça avant d'essayer de t'enfuir. «  Montres moi que tu vas pas mourir dans mes mains... » Inquiet plus qu'il ne le faudrait devant tes mignonnes petites plumes.

Pas besoin, non ! L'oiseau de malheur prend son envol et malheureusement pour lui, il n'est pas plus fort qu'un double vitrage. Ou qu'un tout court, même. Alors y'a le moineau qui s'éclate contre la fenêtre et qui tombe à terre, à moitié conscient encore, juste assez pour ne pas perdre le contrôle sur la transformation. Mais la douleur fuse et il ne comprend plus très vite où il se trouve. Ainsi l'humain se retrouve d'avec entres les mains un moitié de mourant. La conscience qui s'efface désormais, passant d'un poids plume à bien plus lourd, quand la magie n'opère plus, parce qu'il est trop dans les vapes. Les mains coincées de l'homme, le mouvement qui le force à choir avec l'idiot de gros matou, qu'a le nez en sang et qui compte les étoiles au-dessus de sa tête là. Paumé dans des galaxies qui comportent pas d'Humain, ou plus peut-être. Le magnet a été relâché et est oublié aussi, faut bien se l'avouer. Y'a juste un mouvement au bout de quelques secondes, une main tremblante qui vient à son visage, pour tenter de toucher ce nez qu'est en plein délire lui aussi et émane de lui finalement un gémissement plein de douleur, alors qu'il recule la main, y aperçoit le sang. Et ses prunelles, encore dans le flou, qu'ont pu distinguer que le rouge sur un semblant de paume et de doigts, se déportent sur l'homme qu'a pas eu d'autres choix que de passer de jolies plumes à papouiller à un abruti à poil qui le retient de tout son poids sans même le vouloir. Dick... Qu'il murmure, aveu qu'il le connaît, avant de fermer encore un peu les yeux finalement, trop étourdi par la douleur et tout ce genre de bêtises là. Dans le mal le petiot presque pluri-centenaires. Faudrait voir à lui calmer ce nez qu'est en souffrance. Fort heureusement qu'un bec s'est solide, parce que pour peu, il aurait pu se le casser et le nez aurait été sacrément de traviole. Mais pour l'heure, y'a juste sa main qu'est retombée aussi, tout comme les paupières. Et il dormirait bien, le bellâtre. Où est la couverture ?

Pitié, meurs pas petit oiseau. Mon regard qui s'inquiète avant de finalement m'écraser au sol contre un homme. Voilà que je reprends connaissance de la situation. C'est vrai que ce n'est pas un animal ! Les bras coincés sous toi, je n'arrive pas à bouger. Alors, me voilà contre un homme nu, allongé sur le sol du salon juste devant la fenêtre, la tête posée contre ton torse. Je ne sais même pas comment réagir actuellement, c'est entre l'énervement, l'interrogation et la fascination. Peut-être aussi un peu de satisfaction, faut avoir qu'il est pas mal. Le regard qui se pose sur le tient quand tu sembles vouloir me parler et … Veuillez laisser un message après le bip sonore, Dickson est actuellement en plein reboot. Je ne bouge plus, je te fixe d'un air complètement choquer avant de te revoir t'écrouler doucement. « Non non non, regardes-moi petit, redresses toi un peu avant de... » Trop tard, je suppose, tu sembles déjà t'être trouvé un coin posé sur mon parquet. Alors je soupire un peu, grogne doucement avant d'essayer au mieux de remonter mes jambes, finissant totalement à califourchon sur toi. Je ferme les yeux en soupirant de nouveau.  J'aurais préféré le contraire. Je réussis finalement à te faire te redresser lentement venant vite rattraper ta tête comme pour la maintenir, comme on pourrait le faire avec un bébé. Tu es loin d'en être un vu ton poids, mais vu comme tu es dans les vapes je vais devoir t'aider un peu. Je tapote doucement ta joue pour essayer de te faire me regarder, réponse ou pas réponse, je te soulève pour venir te poser sur le canapé et mettre le plaid sur toi, ce n'était pas pour te couvrir, mais plutôt pour éviter que tu te vides de ton sang sur mon canapé. Je me dépêche d'aller te chercher de la glace pour la mettre rapidement sur ton nez sans appuyer dessus, mais je prends aussi un gant mouillé pour t'essayer la face et essayer de te réveiller un peu plus. « … Reprends toi... Ne me fais pas appeler une ambulance, je ne sais pas quoi leur dire autrement. D'où tu connais mon nom? Et.. c'était quoi ça.. sérieux... » Je ne sais même pas ce qui est le plus étrange dans la situation, je sais ce qui a été le plus sympa, m'en voulait pas, j'ai plus l'habitude des beaux garçons nus dans mon salon, encore moins contre moi.

Parti loin le petit oiseau, ne reste que Charles étourdi et quelque peu dans les vapes, à peine rassuré par la présence de l'humain qu'il connaît bien pour sa part. Mais lui, lui, il ignore tout de sa personne. Ne sait pas qui il est, si ce n'est un mec qui visiblement peut se transformer en oiseau. Et au vu de cet instant, ça ne peut être le contraire. Charles ne se sent pas transporté jusqu'au canapé, ne ressent que le froid vif par-dessus son nez bouillant quand la poche de glace s'y fait conquérante. Le frais lui fait du bien, il émerge quelque peu, le visage essuyé de tout ce sang qu'est venu à se rajouter à la scène, parce que ça saigne facilement ce genre d'appendice. Il rouvre les yeux, entend le filet de voix mais ne distingue pas vraiment les mots. Clignements des paupières, avant qu'il ne retrouve pied dans cette dimension, observe le visage de l'homme, s'imagine juste en chat à cet instant, malgré sa vision perturbée par les pognes, par ce truc par-dessus son museau. Ce n'est rien. Sans doute qu'il le papouille juste, flatte l'encolure de la tête, ce genre de chose. Il a envie de fermer les yeux encore, d'en profiter, mais... Cela ne ressemble en rien à ce qu'il connait, normalement. Le kitsune tente de se redresser un peu, mais s'écroule de nouveau dans le canapé, la force pas encore revenue, étourdi de la situation de même. Si bien qu'il n'est même plus sûr de ce qu'il est advenu, de la scène d'avant. Hum... Murmure, son de gorge, il élève une main, l'observe elle aussi, pas bien sûr qu'elle soit bien la sienne. Pourtant il lui manque ses doigts, alors, ça ne peut qu'être ça. Il s'est... Passé quoi... ? Comme si c'était à Dick de répondre. Il vient tenter de tâter de son visage, touche le froid du bout de ses empreintes, appuie un peu et grimace face à la douleur. Aïe... Il laisse tomber l'opération, en revient juste à l'humain, avant d'enfin percuter. Il est en humain. Et il recule quelque peu dans le canapé, s'enfonce dedans, la peur soudaine. N'appelle pas... La police... ! Un air de souris presque à cet instant. Enfin... Ne m'arrête pas... ! Oui parce qu'en fait, la police, c'est lui. S'il te plaît... Il couine presque, Charles, apeuré de la situation, l'envie de se transformer encore sans en avoir nullement la force à cet instant. Alors il va devoir s'en sortir sans ça.

Je te regarde, admire un peu le chenapan qui est ailleurs. L'homme qui ne sait pas où il est ni même ce qu'il vient de se passer. Il était quand même nu dans ma cuisine à me voler un magnet. Ça me fait sourire un peu tellement la situation est improbable. On me connaît pour mon air con et mon caractère distant, mais en tête à tête j'ai rien à voir avec le type du bureau. Alors je pose mes fesses sur la table basse, en te regardant paniquer. Appeler la police ? J'ai pas envie d'avoir des collègues à la maison, mais tu me surprends encore plus en me montrant que tu sais ce que je fais comme boulot. Tu en sais beaucoup sur moi et j'ai l'air de te terrifier un peu. «  Okay. » Je hausse les épaules pour aller vers la cuisine pour ranger mes courses l'air de rien. Je sors un délicieux poisson du paquet et le range en attendant, préparant la petite gamelle sur le plan de travail. Je veux mettre ça au frai, parce qu'on en a pour un moment je pense.« On va gentiment manger. Boire un peu et quand tu auras retrouvé ton calme, tu me dis qui tu es et ce que tu fais dans mon appartement. » Pourquoi je suis aussi amical ? Parce qu'il a l'air perdu le gamin. Autant le mettre à l'aise. Je te surveille du coin de l'oeil voir si tu comptes me quitter en vitesse ou non. Je sors de quoi te faire des pâtes et je regarde dans le frigo. « Tu bois quoi? De l'eau? Du jus de fruit?  » Je sors un morceau pour minet et j'attends de savoir ce que toi tu veux boire. « De la viande ? Je dois avoir une pizza dans le congélateur aussi. » J'essaie vraiment de te mettre à l'aise, bien que j'ai toujours mon arme de service posé pas loin et le regard qui fait des aller retour pour te surveiller. « N'essaies pas de filer encore. J'ai une bonne mémoire des visages... et puis me suffit de quelques secondes pour te faire rentrer. » Un portail bien placé devant toi en plein vole et tu te retrouverais dans l'appartement en quelques secondes. Je viens mettre le poisson sur le feu avec tout ce qu'il faut pour un repas de roi pour minet. Je t'ai pas proposé de poisson, ça mange pas de poisson les ados, si ?

Le kitsune suit des yeux l'homme, observe son dos et n'a pas l'impression que son point de vue est normal. Trop haut par rapport à d'habitude. Il le lâche pour mieux regarder l'appartement, se demandant en combien d'enjambées, pour aller jusqu'à la porte ? Il se redresse un peu en venant tenir la poche sur son nez, sent comme il n'a aucune énergie ne serait-ce que pour fuir. Animal condamné, qui se sent comme face au camion qui va l'amener à la spa. Et il ne déteste rien de plus au monde que ce camion-là, si petit avec ses cages à l'intérieur. Angoisse qui naît rien qu'à l'idée, au fond de son poitrail. Du lait... Qu'il marmonne au mieux, par réflexe, alors qu'en humain non plus il ne faudrait pas en boire. ... Jus de fruits... Il se rattrape un peu, a sans doute l'air encore perdu dans une matrice où seul lui peut bien aller, d'avec son nez qui l'a fait tomber quelque peu dans les vapes. Et puis, il reste hypnotisé par le poisson sorti, sent que ça gronde dans son ventre. Si bien qu'il n'entend même pas le menace, regarde juste le poisson et se dire qu'il va bien manger aujourd'hui encore. Nonobstant même qu'il est humain, à cet instant, se relever finalement tout en tenant encore la poche, seule chose qui va l'habiller, pour approcher. Il a du mal à tenir debout, mais diantre, il beau ce poisson ! J'ai faim... Moue sur la bouille du kitsune, vrai qu'il s'est retenu de manger sur la fin de journée pour ne pas laisser une miette de poisson. Il relève les yeux, à peine quelques secondes, vers Dick. Je veux mon poisson... Qu'il désigne en même temps, pas friand d'autre genre de viande particulièrement, Charles. Même si la rouge a parfois son charme pour l'être humain qu'il reste, le poisson, c'est un peu son ode à la vie personnel. Je peux l'avoir, hein ? Même si j'ai pas été sage ? Moue encore, une pogne qui s'accroche à une manche pour tirer dessus. Il a de nouveau le regard vissé dessus, l'odeur qui grimpe qui l'affame un peu plus. L'estomac qui gronde, c'est une véritable torture pour le pauvre animal qu'il est. S'il te plaît... Normalement il se contente de piailler pour avoir sa bouffe, d'avec quelques miaulements insistants sur la fin, quand le poisson fini dans la gamelle. Faut peut-être qu'il frotte son visage à son bras ? Comme quand il est en chat, sauf que c'est aux jambes qu'il se frotte, normalement. Bah, il s'adapte à la taille, hein. Alors y'a un bout de tête qui vient se frotter à Dick, même s'il dépose aucune odeur dessus, pour le coup. Foutu corps !

Mon regard qui se pose sur toi un instant quand tu me réclames du lait puis du jus de fruit. Si tu veux du lait, ça me va aussi, je ne le prends que pour minet, au moins comme ça je suis sûr qu'il sera terminé à temps. Je te sers donc un verre de lait que je dépose sur l'îlot central, te laissant prendre place sur un siège si ça te fait envie. Je te vois te lever, je m'attendais à ce que tu portes au moins le plaid, mais tu sembles trop occupé à tenir la poche et à mater ce que je fais. Je te regarde de haut en bas, profitant clairement de la vue. Tu es plutôt mignon, un peu étrange dans ta façon de te comporter. Après, je ne peux pas juger, je n'ai jamais foncé dans une vitre à pleine vitesse. Pas très doué le moineau. Ma main qui se glisse contre un flanc pour venir te faire venir contre moi, juste pour que tu ai de quoi te maintenir. Tu as faim, mais tu ne me dis pas ce que tu veux. Finalement tu m'indiques que ce poisson est le tien et je plante complètement. Je me baisse légèrement pour te regarder la bouche totalement ouverte. Je me reprends un peu, essayant de ne pas réfléchir trop rapidement, puis tu en rajoutes une couche avec tes mots. Je continue de préparer le poisson l'air de rien avant de te sentir te frotter contre mon bras. Alors j'approche mon visage du tien, comme je peux le faire avec minet. Dans ma tête je te supplie presque de ne pas venir frotter ton museau contre ma joue. Ça serait de trop, mais tu connais mon nom, mon job, tu t'es transformé en oiseau et je n'ai aucune idée de comment tu as pu rentrer. Tu prends possession du poisson comme si c'était naturellement le tien, j'ai le droit de flipper ? Parce que ça changerait ma vision sur pas mal de choses. « Minet ? » Je te laisse réagir par rapport à ce que tu fais de mon mouvement. Je garde mon sang froid, au moins extérieurement j'ai l'air de le garder. Je me replonge dans la cuisine de ton poisson et comme tu es humain je t'offre des pâtes avec, histoire d'avoir une assiette digne d'un estomac humain. C'est pour ça que tu manges comme trois, Minet ? Mon regard qui se pose sur toi de temps en temps et j'en suis presque gêné de mater mon chat. Même si tu n'es pas vraiment un chat, tu es humain, enfin, pas vraiment, mais tu n'es pas un chat. Je viens mettre ta nourriture dans ta gamelle avant de me rendre compte de ma connerie. « Tu veux... peut-être une assiette et des couverts. » Heureusement que je la lave dès que tu as fini de manger. Je remets le tout dans une assiette et je te pose ça devant en me reculant un peu pour admirer le Minet. « J'ai donc... passé mon temps à caresser un ado ? » Je me parles à moi-même, peut-être un peu trop fort, mais je suppose que la surprise m'empêche de réfléchir calmement.

Réflexe bien ancré à force qu'il soit son quotidien, Charles lève aussi la tête pour venir la frotter à celle de Dickson, sans réfléchir, avant de grimacer face au nez douloureux encore. Pas cassé, mais pour sûr que c'est pas encore le moment pour le frotter ainsi. Alors c'est que le haut de la tête qui s'affaire au geste affectueux. Hum ? Il réagit au surnom, a l'habitude que Dickson le surnomme ainsi. C'est simple et efficace, au moins. Facile à reconnaître, même si y'aurait bien vingt chats dans le quartier qui pourrait relever les oreilles en l'entendant. Collé à Dickson, à surveiller la cuisson, de nouveau simplement calé tandis que l'humain prépare le poisson. Je peux l'avoir, alors ? Parce qu'il lui a pas répondu, après tout. Une fois rassuré sur ce point, il retourne vers le verre de lait pour le boire, bien heureux d'y avoir droit, après avoir abandonné la poche de glace dans l'évier, parce que plus assez fraîche et que ça le gêne en plus. Il observe l'homme faire, haussant les épaules pour l'assiette. M'en fiche. Parce qu'il peut bien manger avec ses doigts, pas lui que ça dérangera. Mais soit, il aura droit à l'attirail d'humain et ça lui va bien, tant qu'il peut manger. Et il se jette sur le repas, une fois servi, piquant maladroit de la fourchette dans celui-ci, faisant tomber deux pâtes dans ce carnage. Clairement plus l'habitude des doigts ou de ses gueules d'animaux. Il mange ainsi, quand la question tombe. Pas pour lui, mais il l'entend quand même, fronçant les sourcils. Je suis pas un ado ! C'est vrai ça, hey, oh ! Le kitsune s'offusque quelque peu. J'ai au moins... Il cherche à calculer, mais n'a aucune notion du tête. Lorgne sur Dickson, comme pour tenter de déterminer son âge. Le double de toi ! Il est à peu près sûr de cette idée-là, alors qu'il fourre une nouvelle bouchée de poisson, savourant fort, avant de finalement hausser encore des épaules. Tu devais pas me voir comme ça... Qu'il marmonne, boudeur, se disant qu'il a perdu un foyer qui lui plaisait bien, parce qu'il a ce calme apaisant, l'homme en face. Qu'il aimait bien toutes ses papouilles, qu'il avait qu'à se rouler sur le dos pour avoir le droit à tout les câlins du monde, de se faire flatter l'encolure et tout partout finalement. Il imagine bien qu'il va lui dire de dégager incessamment sous peu, mais voilà, ça le rend triste quand même. Il profite de son repas, la moue quand même présente. Tu m'arrêtes pas, hein ? Il veut bien partir, Charles, mais ne veut pas finir en cage encore. C'est trop effrayant, ça, vraiment trop.

« Tu peux l'avoir. » Puisque de toute façon il est à toi. Ta réaction m'a bien fait comprendre que tu es vraiment minet. Même si ça m'a fait rire de te voir faire alors que tu as mal. Tu as l'air attachant, autant qu'en chat. Je te laisse donc l'assiette en te regardant manger. Je me contente de pâte, parce qu'autant je cuisine pour toi, autant, pour moi, je m'en fiche. J'arrive à me soucier plus du chat que moi, ce n'est pas plus mal au final. Haussement de sourcils devant ta réaction. Terrible. « Donc tu ne vieillis pas physiquement. Tu vas rester mignon pour toujours ? » Je rentre toujours dans le tas sans me dire que ça pourrait être déplacé, mais vu le nombre de choses que j'ai pu faire en ta compagnie, je sais plus si je dois avoir honte de quelques choses. Je viens glisser doucement mes doigts dans tes mèches pour doucement gratter le dessus de ton crâne. Histoire de te rassurer sur le fait que ce n'est pas grave. Je crois que je préfère le savoir au moins, ça m'évitera d'être triste si tu ne veux plus venir. Je te regarde un moment en continuant de manger. J'admire juste cette forme humaine totalement improbable, je sais qu'il y a des pouvoirs, mais tu n'as pas l'air différent du vrai minet, enfin, de ton autre forme. « Si je t'arrête, tu ne vas plus revenir. Je ne vais pas le faire. »  Sourire léger qui s'affiche sur mon visage. J'ai l'air con pour beaucoup de monde, mais toi tu sais que je ne le suis pas. Je suis un type inquiet, solitaire, qui s'attache peut-être trop rapidement quand on vient miauler à ma fenêtre chaque jour. Je ne sais pas si tu sais que tu as rendu ma vie un peu moins lourde en rentrant du boulot. J'avais une boule de poils à caresser. Mon regard qui te détail de haut en bas. «  J'ai plus beaucoup de fourrure à caresser autre que ta petite tête. » Mais ça me suffira totalement. La main qui revient se poser sur ma cuisse pour arrêter les papouilles pour le moment. Je ne sais pas trop quoi faire de toi pour le coup. Je pourrais te dire de partir, acheter un chat à moi, mais ça ne sera jamais Minet, ça ne sera pas toi. Alors en finissant mon assiette je me redresse pour aller te chercher un autre petit morceau de poisson que j'ai laissé dans la poêle et je le pose dans mon assiette en te regardant. «  Tu le veux ? » Jouons avec Minet. Brisons la glace. Je pourrais me faire à l'idée d'avoir un type aussi mignon dans l'appartement, en espérant que tu es vraiment Minet, mais j'ai très peu de doute là-dessus. Faudra voir comment tu me grimpes dessus.

Rassuré sur le fait qu'il aura bel et bien droit à son poisson, Charles peut repartir en délaissant la glace, parce que c'est quand même chiant à porter ce machin-là. Sans trop savoir comment expliquer tout ce qu'il se passe, il est content que Dickson ait fait le rapprochement, et en même temps, non. Parce que ça veut dire qu'il ne pourra pas revenir et ça, c'est embêtant. Parce que c'était un peu - beaucoup - son foyer préféré du moment et que ça va être triste, de retrouver un quelque part aussi accueillant qu'ici. Mais ce n'est un pas forcément un gros menteur de nature, ou un fin manipulateur. Alors il ne sait pas cacher sa nature, se défend d'être l'adolescent qu'on peut voir, parce qu'il sait que c'est souvent péjoratif chez les hommes. Je ne sais pas. J'en connais pas d'autres, des comme moi. Il hausse les épaules, pas trop choqué par la question, ne mesure pas encore tout de suite ce qu'elle implique. Trop maussade sans doute, à se dire qu'il va falloir partir. Il aimerait bien rester mais s'assure surtout qu'il ne sera pas arrêté. Et il demande encore, histoire d'être bien sûr. Le flic répond encore et cette fois, Charles mesure tout les mots et le regarde avec espoir. Le geste qui accompagne les mots le réconforte un peu plus encore dans l'idée que peut-être, ce n'est pas si grave finalement, d'être vu ainsi, rebutant humain qu'il est. C'est vrai, ça. Alors je peux rester ? Et même revenir ? Encore et encore ? Vrai que ça serait chouette. Il mange toujours bien ici, Charles. On prend soin de lui et on fait attention à ses envies. Il ne se sent jamais seul, quand il est chez Dickson. Alors oui, il aimerait revenir, s'étaler encore contre l'homme et lui ronronner dans le cou, sous ses papouilles.C'est important que j'ai beaucoup de fourrure ? Parce que, bon, c'est vrai que c'est pas un grand poilu. Mais il en a quand même ! Prêt à désigner ses jambes, ou ailleurs aussi, tout fier qu'il pourrait être de tout ça. Mais y'a d'abord du poisson en jeu et là, c'est plus du tout Charles qu'est là. C'est carrément Minet. Et il adorerait prendre sa vraie forme le matou, mais le kitsune est trop affaibli, alors il faudra faire avec. Alors il hoche vivement la tête bondit un peu sur le côté pour se rapprocher de Dickson, tendant son assiette avant de comprendre qu'il va falloir bouger tout court. Alors il approche le gros minet, n'hésites pas à prendre appui sur Dickson pour tenter de grappiller encore de la nourriture. J'ai encore faim ! Il ouvre la bouche, tente de haper le poisson, l'air sur le point de dépérir. Manque plus que les miaulements et on y croirait. Si tu veux que j'ai de nouveau de la fourrure, faut que je prenne plein de force ! Ce n'est même pas un mensonge, mais une nuit de sommeil y suffirait aussi. Mais bon, on dit jamais non à un rabe de poisson. Manger ! Et de s'étaler un peu plus contre Dickson, pour tenter d'avoir le poisson.

Je ne peux pas m'empêcher de te sourire face à ta question qui sonne de façon si mignonne. « Tu peux venir autant que tu veux. Maintenant que je sais que je peux retrouver un homme nu dans mon appartement. » Tu es trop adorable pour que je t'empêche de revenir et puis, qu'est-ce que tu me manquerais. Je serais incapable d'adopter un chat en sachant que ce n'est pas minet. Qu'il n'aura pas ce caractère si doux et attachent. Le seul chat qui m'a donné envie de le garder avec moi et de le faire devenir un petit prince, même s'il vient dans un appartement indigne d'un prince. Même si j'ai fait de mon mieux pour que tu ai ce qu'il faut pour être heureux, pour que tu reviennes encore et encore ici. « Ce n'est pas important, mais disons que... les papouilles sont … différentes. Te caresser où tu as des poils là rendrait la chose étrange. » Terriblement. Pas dérangeante, mais surtout étrange de se dire qu'avant de caresser un chat, maintenant c'est un homme. Plus la même vision de l'être, surtout avec ce caractère et ce physique. Mon regard qui se pose sur toi, tu me chasses pour attraper la nourriture ? Complètement la réaction que je voulais et ça me plaît. Alors je viens lever le poisson bien trop haut pour que tu ne puisses pas l'attraper pour que tu me grimpes un peu plus dessus.  Je t'attrape par la taille en souriant de ma main libre et mes lèvres viennent se poser sur ton front avant de prendre une fourchette et de te tendre un bout du poisson, mais finalement je recule pour venir le glisser entre mes lèvres en te regardant. «  Manger ? » Petit sourire avant de manger le bout de poisson et de t'en tendre un plus gros morceau qui sera le tient. Promis, cette fois je ne te le volerais pas. Je viens glisser mes bras autour de toi en souriant déposant le reste de poisson dans ton assiette. Je ne te lâche pas pour autant, puisque je n'ai pas de Minet ce soir, je profiterais de... «  Tu t'appelles comment du coup ? » T'appeler Minet est encore plus étrange, pitié ne me demande pas ça. Je vais vraiment me sentir comme un daddy qui a un penchant pour les minets. Bien qu'en réalité si tu as le double de mon âge, c'est toi le Daddy. Je ne peux pas m'empêcher de rire un peu à cette pensée t'admirant un peu avant de te laisser te remettre à table si tu veux te poser. Je perds mon regard sur ton corps, quand même intrigué par toi. Je te fais doucement tourner sur toi-même pour t'admirer et mes doigts se glissent sur ton dos pour caresser les petits points. «  C'est joli ça. » J'effleure doucement ta peau pour découvrir ce que c'est. Des tatouages? Des grains de beauté ? je ne sais pas trop, mais c'est terrible.

Invité à revenir, le gros minet. Même en tant qu'homme, visiblement. Et ça arrache un grand sourire à Charles, trop heureux de la situation. Même s'il manque de poil ainsi, passant une main rapide dans ses cheveux, fronçant légèrement le nez avant d'arrêter, rappel vif qu'il l'a encore d'abîmé, ce dernier. Et puis, il y a plus important, comme ce poisson qu'il faut attraper pour s'en nourrir, usant de toute la mauvaise foi qui n'en est pas vraiment, à dire qu'il en a besoin pour reprendre des forces et redevenir le petit rouquin qui a pu élire domicile ici. Collé à Dickson ainsi, sans se rendre compte du saugrenue de la situation, trop habitué à être à poil le Charles. Et à s'offusquer façon, quand il lui vole du poisson en osant le mangeant devant lui. Affront ultime. Heeey ! Il serait en mode chat qu'il irait plonger la patte contre la lèvre, pour tenter de récupérer avant qu'il n'avale. Mais s'il a bien appris une chose de sa défunte mère... C'est qu'on ne fait pas ça en tant qu'humain à un autre. Alors il s'abstient, les joues rondes face à tout ceci, avant de pouvoir chiper le bout de poisson cette fois. Le reste est donné... Mais il est coincé. Manger ! Qu'il grommelle, se tortillant entre les bras de l'homme. On m'a appelé Charles ! Y'a longtemps, quand il n'était qu'un monstre de foire, mais avant ça aussi, quand on l'a vendu au cirque. C'était peut-être à ce moment-là. Il ne sait plus, tâtonne dans ses souvenirs, trop éparpillés désormais. Ne reste que les barreaux froids, que la douleur et la fatigue, que les ordres et les aboiements. Quand il peut retourner manger, il se précipite sur l'assiette, la récupère et mange, laissant l'autre admirer son dos s'il le souhaite. Bouche pleine, avant de tourner la tête au mieux en cambrant le dos, pour tenter de voir. M'quoi ?? Il mâche, sans grande classe, tente de voir en frissonnant légèrement sous le contact des doigts. Mais il ne parvient à voir, alors retourne finir de manger, avant de s'étirer un grand coup, les bras en l'air. Il baille, fait craquer le dos, repose l'assiette et la fourchette, se pourléchant les babines toutes humaines. Il se tourne de nouveau vers Dickson. Je peux vraiment rester, alors ? Et si la réponse est positive, alors il se soulève de nouveau pour venir s'écraser contre lui, réclamant son câlin du jour auprès de lui, accrochant une main à sa nuque, posant sa tête contre une épaule. Fermant les yeux, profitant sans pouvoir produire le moindre ronron cette fois. Et sourire, avant de parler. Tu me laisseras pas tout seul quand t'iras à la douche, hein ? Il sait que ça change ça en général, sa mère lui avait imposé bien des limites elle aussi. Mais il n'aime pas être seul, lui. Alors il se colle plus, ayant finalement froid, solitude qui ancre la peur de l'abandon.

Tu m'amuses terriblement. Chaque réaction que tu peux m'offrir me montre que tu es bien trop habitué à être en animal. J'ai presque des doutes sur qui était là en premier. Toi ou l'animal ? Avec toutes les folies de ce monde, ça ne m'étonnerait même plus, mais pour le coup, tu as l'air bien humain. On n'appellerait pas son animal de compagnie Charles en plus de ça. Sauf dans les familles de gens riches et coincés. Je te regarde t'admire, beaucoup trop. Je reste avec tes petites taches que je parcours de mes doigts, que j'effleure, caresse, je reste doux parce que c'est magnifique. « Tu as... de jolies petites tâches. » J'arrête de te priver de ton repas, ce n'est pas de ma faute si ton corps me distrait. Au moins, on ne peut pas dire que je ne fais pas attention à toi. Mes fesses qui se posent contre un meuble pour me maintenir en te regardant manger. J'apprécie de te voir aimer ce que je t'offre, un vrai repas pour le petit prince, même si tu n'es pas le chat que j'attendais. J'ai le regard attaché au bas de ton dos, déviant de temps en temps plus bas et plus haut, j'admire juste, c'est pas dérangeant , si ? Peut-être un peu malsain ? « C'est la dernière fois que je le dis. Tu restes autant que tu veux, c'est un peu ton chez toi ici. » Sans mentir, j'ai fait tellement de trucs pour Minet dans cet appartement que c'est limite la moitié de l'appartement qui t'appartient. C'est un peu bête pour moi du coup vu que tu es humain. Je me retrouve idiot, mais je crois que tu sais me montrer que je ne regretterais jamais de t'accueillir.  Peu importe, chat ou humain. Je te laisse venir contre moi une main qui se pose sur le bas de ton dos et l'autre dans tes cheveux pour t'offrir des papouilles à deux endroits qui normalement plaisent à Minet. Je ne retiens pas mon rire à ta remarque, mais mon nez vient se glisser dans tes cheveux puis dans ton cou. « Tu n'as pourtant pas besoin de douche. Je me disais aussi... Un chat qui se faufile dans la douche ce n'était pas normal. Au moins, je n'ai pas à être gêné d'être nu. » Alors déboutonne doucement ma chemise pour venir te la mettre, venant glisser un bras après l'autre dedans. Tant pis si elle est un peu grande, je voudrais juste que tu te couvres un peu. Mes doigts qui viennent à glisser sur ta mâchoire qui me semble étrange. « Tu es beau en humain. Tu manques de poils roux, mais tu es très beau. Hésites pas à rester en humain autant que tu veux. C'est plus facile pour les câlins, j'ai moins peur de t'écraser. » Ce n'est pas du tout pour profiter de la vue et du Minet qui se balade nu dans mon salon. PAS. DU. TOUT. Je me dirige donc dans la salle de bain, parce que tes mots me font penser que mon odeur doit te déplaire. Je rentre avant de commencer à fermer la pore en réfléchissant. Je compte le nombre de fois où tu m'as vu nu, alors je laisse la porte entre-ouverte finalement en me déshabillant. « Viens si tu veux, referme juste la porte où les rideaux je n'ai pas trop envie que la voisine nous mate.  »

C'est étrange, les humains, quand même. Mais s'ils sont magiques, c'est toujours étrange d'être accepté aussi facilement. Mais ça lui va à Charles, qui frotterait bien son visage contre l'autre, s'il n'avait pas encore trop mal pour se faire. Alors il se contente des papouilles, soupirant d'aise, habitué à recevoir des papouilles sous sa forme animale. Les sensations sont différentes, ici et il les apprécie toujours. Pourquoi pas normal... ? Il y en a bien qui viennent sous l'eau, qui adorent ça. Et lui, il aime bien être propre et faut bien avouer que ce n'est pas trop le cas, là, à cause des résidus de sang sur lui. Il aimerait bien que ça disparaisse, mais ne peut rien faire encore contre ça. Il se frotte les yeux, doucement, quand Dickson le libère, avant de le sentir l'habiller. Vrai que les humains font ça, que c'est une coutume étrange. Tellement plus agréable de se balader nu quand on peut. Il laisse l'homme faire, se retrouve avec une chemise qui cache à peine ce qu'il faut. S'il lève les bras, c'est foutu. Fort heureusement qu'il les garde baissé. Inspecté ensuite, telle une bête ou un esclave d'autrefois, laissant à Dickson découvrir ses traits d'homme. Ceux qu'il n'aime pas tant, sans histoire de complexe quelconque. Il s'en fiche de son menton décalé ou de ses doigts manquants. Juste être un bipède, qu'est étrange. Je peux me teindre les cheveux. Qu'il désigne brièvement, dans un sourire, pour devenir tout roux. Parce que vrai qu'il ne l'est absolument pas lui, très loin de là même. Charles l'observe évoluer dans l'appartement, le suit tel un animal obéissant et habitué surtout, avant de cligner des yeux, d'aviser la surface. Alors il trottine jusqu'à la fenêtre pour couper tout ce spectacle à la voisine d'en face qui verra ainsi, de son point de vue, sans doute le jeune amant tirer le rideau. Puis il revient vers la salle de bain, rentre et ferme la porte quand même, l'habitude qu'elle soit ainsi. Il se pose dans un premier temps sur le meuble face à la douche, se hissant de ses mains. Tu me laveras encore ? Il désigne le nez, les tâches d'encre rouge et encore sanguinolente, sur le museau, un peu plus étendue ensuite dans le cou et sur le poitrail. C'est que ça saigne beaucoup, un nez. Les jambes qui battent le vide, tout doucement, le grand sourire de retour, alors qu'il l'observe se mettre nu sans aucune gêne, trop habitué à ce spectacle quotidien en tant que Minet. Et ses prunelles qui suivent toujours le mouvement des cheveux, obnubilé qu'il est par les mèches avec lesquelles il a envie de jouer, quand elles glissent le long des traits. Tu es un très bel humain, je crois ! De son point de vue, il lui semble. Donovan aussi est beau, selon Charles. Et d'autres gens encore. En fait, Charles n'a sans doute jamais trouvé quiconque réellement moche, parce qu'il ne comprend pas ce qui fait la beauté dans ce monde, parce qu'elle change trop souvent de critère selon l'époque, pour être réellement acquise par sa cervelle. Mais Dickson dégage quelque chose, c'est certain. Ça, il peut le dire.

«  Je sais pas... On dit souvent que les chats ont peur de l'eau. » C'est surement faux, mais comme je n'ai jamais eu de chat avant toi, je ne peux pas vérifier. Tu es mon premier et le dernier surement, vu l'âge que tu as, je suppose que je vais mourir avant toi, alors bon. Je ne sais pas trop si la chemise te fait plaisir ou non, c'était juste pour te couvrir un peu, tu n'as pas de fourrure et la vieille doit bien profiter de la vue si tu es dans le bon angle pour elle. Laisses moi cette vision vile perverse. C'est mon minet. Définitivement ça sonnera toujours étrange même dans mes pensées. «  Reste comme tu es. Tu es très bien. » Je ne te veux pas en roux, enfin, je veux bien minet, mais je ne veux pas que tu te colores les cheveux pour moi. Ton brun te va très bien. Je te laisse fermer les rideaux, te laisses te faire voir par la voisine, je m'en moque de ce qu'elle peut penser sur toi et moi. Tu me rejoins donc dans la salle de bain pendant que je me déshabille sans gêne balançant mes vêtements dans le panier juste à côté de toi. Je garde affiché un petit sourire pendant que je me déshabille ta question qui me reste en tête et mon regard qui se pose sur toi de temps en temps. «  Retires ma chemise et je me charge de toi. Enfin de te laver. Dis moi juste où je ne touche pas, le museau je suppose déjà, je ferais attention.»  Je te demande si tu t'en moques où si tu vas finalement comprendre qu'en humain on risque d'avoir un soucis. Je vais finir vexé peut-être, mais c'est peut-être mieux pour nous. Je ne sais pas dans quoi on s'engage là. C'est très étrange. Tu étais mon chat il y a encore une heure et maintenant, je ne sais pas trop ce qu'on est. Je ne suis pas ton maître, on est pas en mode esclave, alors je ne sais pas comment être. Trop intime, c'est étrange, mais en même temps, c'est pas comme si on était pas attaché. Enfin, moi je suis attaché à Minet, mais comme Minet c'est toi je suppose que je le suis aussi. Me voilà totalement embrouillé. Mon regard qui se pose sur toi quand j'active l'eau et je me coule dessous attendant de voir si tu veux venir tout de suite. Avec ma question tu vas peut-être mettre des limites, mais tu as l'air trop innocent pour comprendre alors, je vais les mettre moi-même sans te le dire. Je viens doucement te mouiller la tête en posant ma main sur ton front pour ne pas te mouiller les yeux. On tourne un peu pour te mettre dans le fond de la douche et me voilà qui  sort le bras pour attraper une petite serviette, juste de quoi mouiller doucement ton nez sans te laisser te noyer sous le jet d'eau. Je coupe finalement l'eau pour attraper le savon, commençant par délicatement laver son nez, même si je le terminerais hors de la douche avec du désinfectant au cas où. Petit panier dans le bac à linge sale avec la serviette et me voilà qui glisse mes doigts sur ta peau, vraiment lentement pour laver chaque petite tache de sang. Je descend très lentement mes mains dans ton cou, je savonne ta nuque aussi en me concentrant sur les taches de sang, ne pas penser au reste. Il ne faut pas penser au reste. Les doigts qui glissent sur ton torse, pour laver ce qui reste du sang, savonner ton torse et finalement je te fais te retourner en soupirant longuement. La torture que tu m'infliges, en as-tu conscience ? Je me charge donc de ton dos lentement, grattouillant un peu comme pour t'offrir un petit massage et finalement mes mouvements redeviennent délicat sur les petites taches que je viens compter une par une. « Ça va Minet ? »

Tranquillement posé à l'endroit où il se met très souvent quand il n'a pas envie d'une douche. Charles qui bat des jambes, tranquillement, souriant malgré tout, comme si les habitudes n'avaient pas été tant changées que ça. Il n'a pas de limite, Charles, n'imagine en rien ce qui peut agiter l'autre être. Il se redresse juste sur ses pieds, retire la chemise en luttant un peu avec. Oui, je veux pas avoir mal encore !  Pas le museau donc, ou faudrait y aller doucement, tête baissée vers un dernier bouton à retirer. Charles s'invite ensuite sous la douche, content d'avoir le droit à un tel traitement de faveur. Ainsi il laisse faire l'humain, complètement offert à ses attentions, le sourire qui reste sur les lèvres, bien ancrées. Les yeux fermés, le visage offert aux soins tandis que Dickson nettoie les dégâts et qu'il pourra constater qu'en effet, le nez n'est pas cassé, juste amoché. Sans doute que pour quelques jours, Charles aura droit à un beau bleu qui virera au violet et par d'autres teintes encore, avant de lui rendre sa couleur naturelle. Un incident qui ne laissera pas de marques, contrairement à d'autres. Le kitsune tend le cou quand les mains descendent dessus, tel un chat ferait face au caresse sur la mâchoire, l'air vraiment heureux des attentions. Il ne lui manque plus que les ronrons, véritablement. Hm... Satisfaction animalière, qui se tourne finalement après un temps, offrant son dos et la vision de sa longévité dessus. Tête qui se baisse, nuque offerte. Ouiiii... Et toi ? La bouche toujours dans cette ligne positive, alors qu'il mouve ses mains finalement, pour se les passer sur le torse, toujours dans ces drôles de sensations d'être humain, parce qu'au final, il ne l'est pas tant que ça. Et l'eau, il aime ça, qu'importe sa forme. Il redresse la tête finalement, tourne son visage vers Dickson. Les cheveux ! Et allez savoir s'il réclame ou s'il a envie de laver ceux de Dickson. Peut-être les deux, histoire de faire un effort pour une fois, ne pas faire que réclamer tel un chat. La nature farceuse reprend peut-être finalement le dessus une nouvelle fois, alors qu'il cherche après le tube qui ressemble le plus au shampoing. C'est quoi pour les cheveux ? Qu'il demande, n'ayant finalement aucune idée. Puis, il aperçoit un dessin d'un unique cheveux et l'attrape en se baissant légèrement. C'est lui ! Charles ne sait pas lire, mais devine. Quoiqu'il demande confirmation quand même à Dickson, d'un coup d'oeil.

Petit homme, tu es beaucoup trop adorable pour ce monde. Avec tant de mignonnerie me revoilà qui repense minet et non plus au charmant garçon qui s'est faufilé dans ma douche. Dans un sens c'est peut être mieux comme ça. Je ne sais pas si c'est une bonne idée de craquer pour ce qu'on a pensé être un chat pendant des mois. Même si tu es terriblement mignon, attachant et amusant. Je te lave donc le corps lentement sans plus aucune mauvaise pensée, juste plein d'admiration devant ton côté adorable et le fait que tu es aussi mignon en chat qu'en humain. "Ça va..." Je ne peux pas retenir un petit rire, j'ai jamais rendu quelqu'un si heureux juste avec une douche, c'est amusant. Petit baiser sur la nuque est offerte et te voilà qui tourne la tête. J'ai l'impression d'avoir fait une bêtise, mais tu réclames ou alors tu m'invites ? Je penche la tête sans comprendre ce que tu veux. Je te laisse chercher le shampoing et je semble comprendre que tu n'arrives pas à le trouver. Aurais tu des soucis pour la lecture ? Tu es donc réellement un chat humain ? Finalement tu le trouves et j'hiche la tête pour te dire que c'est bien ça. Léger baiser sur ta tête, avant de te faire te tourner vers moi. Je te prends le shampoing pour en mettre dans mes mains et je te le rend. De ma main sans savon je caresse doucement ta mâchoire puis ta joue du pouce, l'air tendre avant de me reprendre pour venir savonner doucement tes cheveux et gratouiller ton petit crâne de vile minet. "Tu veux me le faire aussi ?" Je demande sans obligation toujours, parce que ça me va de me laver seul. Je fais attention à tes yeux et si tu veux me savonner, je te porterais par l'arrière des cuisses, après avoir rincé mes mains. On sera certainement trop collé à mon goût, mais au moins j'aurais pas mal au dos à me baisser à ton niveau. Ton visage au niveau du mien, je te laisse faire, fermant les yeux en riant si tu commences à m'en mettre partout. "Beau Minet. Comment fais tu pour être si mignon ?" Ton dos finira par rejoindre le mur froid pour que je puisse rallumer l'eau pour nous rincer à l'aveugle. Je retrouve petit à petit ton joli minois et ça me fait sourire un peu plus. " Bien propre le minet. "

S'il pouvait ronronner, il le ferait. Les mains dans ses cheveux, il ferme les yeux, l'air bienheureux. Vrai qu'il a tout d'un chat, à cet instant. Vrai qu'il réfléchit pas plus loin que le moment présent, heureux de ne pas s'être fait jeter, ne se posant pas de questions sur le fait d'avoir été si facilement accepté. Il ne se figure pas les raisons derrière, s'imagine peut-être les choses comme pour sa mère adoptive, qui l'a gardé sous son toit pendant si longtemps, jusqu'à celle qu'elle le quitte pour un autre monde en lui laissant tout. Mais Dickson a trop de barbe pour être une maman dans sa tête, mais en même temps, il y avait eu la femme à barbe il y a longtemps... Perdu quelque peu, le gros matou sur deux pieds, qui rouvrent les yeux finalement pour regarder l'être humain à ses côtés, pour hocher la tête, dire que oui. Parce qu'il est pas totalement égoïste, qu'il a ses périodes et que parfois celles-ci se ponctuent d'attentions plus ou moins délicates. Dickson découvre bien assez vite qu'il l'est bien moins que lui, peu habitué à ce genre de choses et à ne pas douter que quand Charles se lave la tignasse tout seul, il doit s'en fiche aussi dans les yeux tout seul. Alors l'homme peut sentir que sur ses paupières, le shampoing roule alors que les mimines de l'adulescent farfouille le crâne de ses doigts, masse quelque peu le cuir chevelu. Charles adore ce contact, s'improvise souvent toiletteur au refuge d'animaux, ayant avec les animaux un feeling naturellement bon. Sans doute parce qu'il sait, mieux que quiconque, comme ça peut fonctionner. Mais les humains, c'est un brin différent quand même. Je suis mignon ? Qu'il demande, vraiment, n'étant pas bien sûr que ce soit bien vrai. Les Hommes utilisent toujours des expressions, mais c'est parfois pour se moquer. Malheureusement, ils sont  si stupides... Charles se perd un peu dans la vision encore du brun, avant de couiner quand son dos rencontre le mur, parce que c'est frais et qu'il n'aime pas quand ça l'est ! Minet qui frissonne, bienheureux de retrouver la chaleur de l'eau après s'être collé à Dickson pour fuir au mieux le muret, instrument de torture improvisé. Vruih. Propre, qui sent bon, sans plus de sang pour le gêner. Content le kitsune, qu'a le ventre plein et le poil soyeux. Manquerait plus  que de se faire brosser la tignasse et c'est bon, le toilettage serait terminé. Il réclamera pas, à la sortie de douche, parce qu'il a les cheveux courts, qu'il est content quand ils sont tout ébouriffés par la serviette qu'il aura récupéré pour s'essuyer. Le mouvement l'amuse, le résultat aussi. Il en faut peu pour être heureux d'après un certain ours et Charles en est l'exemple même. Sans doute qu'il aurait adoré vivre dans cet univers-là, bien plus que l'actuel. Puis d'un coup, l'interrogation. Je peux encore rester dormir ici ? Il sait qu'il peut revenir. Autant qu'il veut. Mais vraiment rester la nuit ? Essuyé en bonne partie, il reprend la chemise pour la remettre, pyjama improvisé sans doute. Et avec toi encore ? Une précision apportée, parce que vrai qu'il a jamais aimé être seul, qu'il aime se lover contre les gens ou d'autres animaux. Des présences, pour ne plus se sentir seul. Plus jamais comme dans la cage.