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deeper than the truth (Bro)

 :: abandonnés
calavera
Dahlia Byrne
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) kaotika / gif: nerissa
FACE : Felicity Jones
DOLLARS : 1964
SACRIFICES : 216
PORTRAIT : deeper than the truth (Bro) Tumblr_pk8oui1QbK1xs4dkco7_250
ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail.
CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte.
RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
GENÈSE : (Stade 3), créature
TALON(S) D'ACHILLE : Ses patients. Son travail. Sa logique et sa raison. La mémoire qui refuse de se faire la malle.
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deeper than the truth (Bro) - Ven 21 Déc - 1:06



deeper than the truth.



Les doigts bougeaient, le corps réagissait aux impulsions électriques lancées par le cerveau et le réseau neuronal. Bon, au moins, elle était encore en vie et tout semblait fonctionner. Ca faisait plusieurs jours qu’elle avait émergé de ses quelques jours de coma, suite à cette agression. Ca ne lui était jamais arrivé, une telle réaction, une telle violence envers sa propre personne. Certes, elle avait vécu sous les bombes, traversé des étendues parsemées de mines, et pourtant, jamais elle n’avait été touchée de la sorte. Elle se redressa Dahlia, incapable de rester sans bouger, de croire sa vie finie par un malheureux événement. Cependant, elle ne sentait pas encore gratter sous sa peau la nouvelle bête qui l’avait prise sous son aile, l’avait désignée comme enveloppe charnelle. C’était trop récent encore, malgré l’image que lui renvoyait le miroir, et les cheveux blancs qui parsemaient encore le dessus de son crâne. Aujourd’hui, elle avait recouvert le tout d’une teinture brune, comme avant. C’était le déni qui l’habitait, le déni qui la faisait avancer, pas après pas, qui la sortait de l’horreur.

Pourtant, les souvenirs restaient accrochés à la caboche. Elle revoyait la scène, spectatrice impuissante, l’homme s’approchant, l’empathie et le médecin cherchant à lui tendre la main, évidemment. Puis les coups qui heurtèrent le corps. Os brisés sous la force d’un désespoir profond, folie accrochée au fond des pupilles que la psychiatre reconnaissait sans peine. Elle aurait aimé crier, appeler à l’aide, mais un coup dans la mâchoire avait réduit ses espoirs à néant. Elle se souvenait, sombrer lentement dans le chaos et les ténèbres. Corps brisé, tout comme l’esprit, la mort aurait dû la cueillir ce soir-là.

Et elle avait survécu. Sans savoir comment ou pourquoi, puisqu’elle n’était plus en état d’enregistrer quoi que ce soit à ce moment-là. Elle avait juste quelques flashs, avant que le coma artificiel soit décrété, pour lui permettre de s’en sortir avec le moins séquelle possible. Les odeurs étaient restées ancrées, les sensations des draps contre sa peau meurtrie aussi. Mais il fallait ranger ça dans les cases de son esprit, à défaut d’oublier. Il fallait laisser derrière elle tout ce qui s’était passé, pour ne pas tomber dans les vices et les addictions. C’était si facile de s’injecter drogues et médicaments, pour altérer les souvenirs et images… Elle en prescrivait même dans certains cas  à ses patients, et était plutôt bien placée pour connaître les quelques très légers effets secondaires de ces substances.

La tête tourna un instant alors qu’elle tentait de se lever. Les doigts massèrent les tempes, comme pour atténuer la sensation. Dahlia voulait aller travailler, c’était aussi sa cure. Mais elle n’avait vu ni le chirurgien, ni le médecin qui l’avait réanimée. Donc… Elle allait se faire passer un savon. Qu’importait.

Les bandages sur son corps en rappel constant de la situation, traces de sang sur leur blancheur. Merde. Les doigts se glissèrent dans ses cheveux, dévoilant quelques mèches encore dépigmentées. Faire une coloration après… Être morte était compliqué. Elle passerait chez le coiffeur dès que possible…

La porte s’ouvrit sur un léger grincement, et la psychiatre tourna la tête en direction de l’arrivant. Ou plutôt de l’arrivante, qui n’était pas une inconnue, puisqu’elles avaient déjà eu l’occasion d’échanger sur des patients, et de travailler ensemble sur divers dossiers. Il y avait suffisamment de boulot à Arcadia pour leur profession pour ne pas qu’elles se tirent des balles dans les pieds. « Bonjour Brónach. » Même parler relevait de l’exploit, et sa voix toujours rauque et brisée le prouvait. Mais ce n’était pas ce qui arrêtait le docteur Byrne.

Malheureusement.

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deeper than the truth (Bro) - Jeu 3 Jan - 8:58

    Je devrais aller la voir.

    *Qu’est-ce qui t’en empêche?


    Histoire de m’assurer que tout va bien. Que l’agression n’a pas causé des séquelles irréversibles. Je sais par un confrère qu’elle est sortie de son coma artificiel. Cela fait quelques jours maintenant. Elle a dû recouvrir la mémoire ; ou du moins les bribes de souvenir que son esprit a daigné garder à la surface. À moins qu’il ait décidé de tout rabattre en arrière-plan afin de rendre la rééducation moins pénible. Choix judicieux, je dois l’admettre. Pour cela faudrait-il encore que je la vois en vis-à-vis. Que nous ayons un échange verbal, si pas tout du moins sensoriel.

    *Qu’est-ce que tu attends?


    Je tourne en rond dans mon bureau depuis quelques heures déjà.

    *Jours, tu veux dire.


    Je pèse le pour et le contre. Le contre et le pour. Je m’improvise une balance spirituelle. Celle que porte Dame Justice. Ornée de son bandeau blanc, elle reste pourtant aveugle à la misère et l’injustice qui nous entoure. Je tourne encore et encore. Je ressasse les choses. Je revis les événements précédents. Je me sens comme un lion en cage. Va-et-vient incessant devant des barreaux métalliques qui me privent d’une liberté au final jamais acquise. Ça carbure en max là-haut. J’aurais probablement pu éviter ce qui lui est arrivé. J’aurais dû arriver plus tôt. J’aurais dû mieux évaluer les conséquences de certains actes psychiatriques. J’aurais dû briefer le personnel de garde quant à la présence de certains énergumènes prioritaires dans la salle d’attente des urgences. Note à moi-même, en parler au comité de direction. Une petite (tout est relatif) formation complémentaire au cursus obligatoire des premiers secours. Ça s’y prête parfaitement vu les circonstances atténuantes. Certes, mais tout cela ne nous ramènera pas en arrière. Les j’aurais dû, c’est un peu comme les si – ça met Paris en bouteille et j’en passe des vertes et des pas mûres.

    Je peste et je râle intérieurement. J’ai reporté mes rendez-vous de l’après-midi, impossible pour moi de rester concentrée sur le ici et le maintenant. Je tourne tellement autour de mon bureau que je vais finir par creuser un fossé.

    *C’est déjà le cas.


    T’as mieux à me proposer peut-être ?

    *Va la voir.


    Non.

    *Va la voir.


    Pourquoi ? Pour lui avouer que ma négligence professionnelle a failli causer sa mort ? Que l’incompétence de certains membres du personnel soignant aurait pu avoir de bien plus graves conséquences ? Que la direction s’en lave les mains à l’image de Ponce Pilate ? Que tout ceci aurait pu être évité moyennant un budget plus équilibré au lieu de tout fourrer dans les poches des grossbills ?

    *Va la voir.


    Je déteste quand Tu as raison.

    *Je sais.


    ~.~

    Le grincement de la porte m’est irritation. Si la patiente dans la chambre n’était pas encore réveillée, aucun doute que là pour le coup elle vient de bondir un sursaut. Une énième preuve du manque cruel de moyens financiers pour accommoder l’infrastructure dans un sens plutôt que dans l’autre. Je suis la première étonnée de constater que notre clientèle (terme imposé par la hiérarchie pour ne pas blesser l’écho de certains) ne se montre pas plus vindicative à ce niveau. Quelques plaintes bien formulées et déposées sur le bon bureau … il y aurait carrément moyen de faire bouger les choses. Ou pas.
    Mais là n’est pas la question. Revenons à nos moutons, accessoirement la jolie brebis aux cheveux striés qui m’accueille dans son antre temporaire.

    *...


    Même Elle reste bouche-bée devant la révélation. Je dois me faire quelque peu violence pour ne pas exprimer la première pensée qui me traverse les méninges. Il est encore trop tôt. Elle n’est pas prête à encaisser un tel choc. Du moins pas un deuxième en aussi peu de temps. Je suis aussi intriguée que Celle que je sens trépigner d’impatience jusque dans le fin fond de mes entrailles. Entre émerveillement et excitation, j’ignore encore quel mal choisir.

    - « Bonjour Dahlia. »

    Je fais abstention de sa voix rauque et crissante. Le plus étonnant, en fait, relève être sa capacité a déjà s’exprimer de la sorte vu l’intensité du traumatisme vécu. Elle se porte plutôt bien. Enfin, de visu et en prenant en compte le facteur « j’ai frôlé la mort de tellement près qu’elle m’a carrément reniflé la tignasse en emportant quelque fragment sur son passage ». J’ai vaguement l’image de la Grande Faucheuse qui me traverse l’esprit. À se demander si Elle a laissé s’échapper une aussi jolie proie par choix ou par obligation morale ? Si je n’avais pas débarqué en trombe sur le parking quelques instants plus tard, aurait-Elle tout de même consenti à se retirer du tableau de chasse ?

    - « Comment te sens-tu ? »

    C’est d’un cliché pas possible. Then again, qu’est-ce que j’aurais bien pu lui balancer d’autre dans ce cas de figure bien précis ?
    Je referme la porte dans mon dos et me dirige vers une chaise solitaire près de la fenêtre.

    - « Je peux ? »

    Je jette un œil à l’extérieur. Le décor est assez paisible. Une belle vue, mais sans plus. Elle pourrait demander un transfert. Même si je suis certaine qu’elle aspire tout simplement à se barrer d’ici au profit d’un appart bien cosy, une couette rembourrée en plumes d’oie et un pyjama en pilou-pilou. Comme je peux la comprendre.
    Je me retourne afin de lui faire face. Je tente un semblant de sourire afin de détendre une atmosphère qui, in fine, n’est pas vraiment tendue.

    - « Chouette la colo, ça te donne un petit air à la X-men. »

    J’ignore si elle saisira la référence. Après tout, nous ne connaissons qu’à travers des entretiens purement et strictement professionnels.
    Et il est fort probable qu’elle n’en percute pas les exacts tenants et aboutissants. Du moins, pas encore.

    *Je la veux!


    Tais-toi.
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CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte.
RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
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deeper than the truth (Bro) - Mer 30 Jan - 15:36



deeper than the truth.



L’état ne s’était guère amélioré ces dernières heures. Evidemment, elle n’était plus dans le coma Dahlia, parvenait à tenir debout, à marcher, et à tenir une conversation actuellement. Les capacités cognitives étaient revenues au fur et à mesure, bien que certaines réflexions restaient plus lentes chez la psychiatre qu’à son habitude. Vu les coups qu’elle s’était pris, tout cela n’était guère étonnant mais l’agaçait un peu. Cependant, le chirurgien et le neurologue avaient été clairs : rien que sa survie relevait du miracle. Le patient l’ayant passé à tabac savait ce qu’il faisait, à défaut d’être tout à fait sain d’esprit. Psychopathie et schizophrénie, et le voilà partit dans un délire le poussant à se défendre, à attaquer le monstre qu’elle devait représenter. En un an et demi, elle n’avait pas connu une attaque aussi violente, même dans les jours les plus sombres, quand le service était débordé. Dahlia avait toujours tout supporté, tout contrôlé. Y’avait eu les guerres avant ça, le bruit des armes et des bombes constant au-dessus de sa tête. Et elle s’était sortie de ça. Elle avait souffert par moment, elle avait failli mal finir, mais elle était à chaque fois revenue vivante, et un peu plus désespérée par le monde qui l’entourait, et les puissants qui n’étaient qu’un problème.

Alors, elle survivrait à l’attaque d’un fou, même si ça pulsait douloureusement dans sa tempe, même si l’envie de vomir était là dès qu’elle se levait, ou bougeait de trop. L’équilibre manquait par moment, et rien que se teindre les cheveux avait relevé de l’exploit, et nécessiterait un second passage de la part d’un professionnel. Ici et là restaient quelques cheveux blancs, vieillissement prématurée dû à une réaction de son organisme à la peur et l’effroi. Dahlia se doutait qu’il s’agissait là d’un retour logique après l’épreuve qu’elle avait vécue, qui lui restait en mémoire à cause d’un souci neurologique à la base. Les souvenirs ne se détachaient pas chez elle, ne s’étiolaient pas au fur et à mesure des jours qui passaient. Non. Ca restait, ça s’accrochait, ça la bouffait, jusqu’à avoir épuisé toute sa volonté. Mais elle s’en sortirait. Parce qu’elle n’était pas capable de rester là l’américaine, pas foutue d’attendre que les blessures se cicatrisent. Dans quelques heures, jours, elle retournerait au travail, reprendrait du service, que les autres soient d’accord ou non. Sinon, elle s’écroulerait Dahlia, elle qui avait fini par se trouver une place en ce monde.

Voir Brόnach par ici était étonnante, comme le laissait percevoir le ton de sa voix, derrière la fatigue. Après tout, leur relation était restée purement professionnelle ces dernières années, et elles n’étaient pas ce qu’on pourrait appeler des amies, ni même des connaissances. Tout au plus elles savaient pour le parcours de l’autre, et les intérêts qu’elles portaient dans le domaine de la psychiatrie. Croisées au détour d’un séminaire ou d’un couloir, d’une discussion au sujet de quelques cas nécessitant d’autres points de vue… Maigre sourire à l’entente de la phrase bateau, qu’il était cependant nécessaire de prononcer pour commencer une telle conversation. Et à laquelle Dahlia se plia sans réellement y penser. « J’ai l’impression qu’un camion m’a roulé dessus et qu’on m’ouvre le crâne à coups de marteau-piqueur, mais je suis en vie, donc ça va. » C’était ça la finalité, elle n’était pas morte. Après, elle n’ajouta pas que des formes étranges apparaissaient dans son champ de vision, attendant toujours les résultats de l’examen neurologique. On ne les lui avait pas fournis, mais ils expliqueraient sans doute les formes vaporeuses dans son champ de vision. Cortex responsable de sa vision certainement touché, qui nécessiterait réadaptation à l’avenir…

Elle haussa doucement la tête à la demande de l’autre psychiatre, y mêlant sa voix peu de temps après : « Vas-y, il n’y a pas grand-monde qui rende visite. » Réalité de celle qui n’avait vécu que pour son travail pendant des années. Pas de connaissances, pas réellement d’amis… Quant à sa famille, elle était bien trop éloignée d’Arcadia pour venir la voir. Normalement, ses parents n’étaient même pas au courant de la situation dans laquelle elle avait terminé. Et c’était mieux ainsi. Autant ne pas les inquiéter. Les pupilles glissèrent sur les bandages autour de ses bras, sur les bleus qui ornaient les parcelles de sa chair à découvert. Elle était en piteux état… Et ne comprit pas la réflexion de sa collègue, se contentant d’hausser les épaules : « C’était compliqué de faire une couleur uniforme dans mon état. » Surtout qu’il s’agissait de l’une des premières choses qu’elle avait demandé, une fois réveillée. « Je ne pensais pas avoir des cheveux blancs aussi jeune, je ne suis pourtant pas si stressée que ça ! » Si, tu l’es. Stress pulsant dans les veines, à cause de cette envie de contrôle sur tout et tous. « Il faut croire que les réactions corporelles en cas d’agression peuvent être violentes et étranges. » Parce que c’était ça, et Dahlia le savait. Juste un mécanisme de défense, preuve que l’impact de l’agression avait été bien plus violent qu’évoqué…

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deeper than the truth (Bro) - Lun 10 Juin - 18:44

    * Je la VEUX!


    Je sais.
    J’ai su dès l’instant où j’ai franchi cette porte grinçante. Au moment précis où mon regard a croisé le sien. Probablement même un peu plus tôt. Et Toi aussi d’ailleurs. C’est pour ça que Tu as insisté pour que je vienne. Tu savais.

    * Non.


    Alors Tu T’en doutais plus que fortement. Tu sais aussi bien que moi que la Faucheuse n’était pas loin. Que la courbe de sa lame brillait déjà sous le faible éclaircissement du réverbère caduc quand j’ai trouvé son corps. Qu’il n’aurait fallu que quelques maigres instants de plus avant que les ciseaux ne coupent son fil de vie. Elles l’ont effleuré. Elles l’ont effrité. La croûte a été râpée. La carapace fissurée. Je n’ai rien empêché. Je suis arrivée trop tard. Elle est passée de l’autre côté.

    * Et elle est revenue.


    Elle n’aurait pas dû.
    Partir je parle. J’aurais pu empêcher cela. J’aurais dû empêcher cela. Les failles du système ont beau me servir de tremplin vers la présomption d’innocence, ma conscience – soit-elle professionnelle ou non – n’en reste pas moins farouchement opposée à cette théorie à la mort-moi-l’nœud. J’ai accouru vers la sortie dès que j’ai vu son nom passer le registre ; flanquée de près par les deux mecs et la meuf en charge de la sécurité. Même eux n’avait rien vu venir. Ils ont d’ailleurs bien fait comprendre leur réticence à me suivre jusqu’à ce que je me mette à courir en sens inverse. Une interdiction de plus à respecter à la lettre dans un hôpital. Comme celui d’éteindre les téléphones portables. Ou encore de ne pas consommer dans une salle d’opération. Mais franchement, qui peut se vanter de cocher un trois sur trois dans cette liste non-exhaustive ?

    Je l’entends sans vraiment l’écouter. Ce sont plutôt ses autres paramètres qui attirent mon attention. Sa voix a beau être rauque, son discours tient la route. Ses pensées sont plus ou moins ordonnées. Sa logorrhée ne semble pas avoir souffert la moindre séquelle. Mais restons sur nos gardes. La créature n’en est pas encore à son plein éveil.

    *Alors aide là !

    Ne brusquons pas les choses. J’aimerais bien T’y voir Toi après une expérience pareille. Ah mais oui c’est vrai, Tu l’as déjà vécu. Plusieurs fois même. Et à chaque fois Tu es revenue. Et à chaque fois on T’a rebutée. Tu ne sembles pourtant pas piger l’indice. Alors je vais Te traduire la pensée collective de pas mal d’Arcadiens : si prochaine fois Tu pouvais y rester, ça arrangerait pas mal de monde.

    *Espèce de rabat-joie.

    Nous voilà deux dans le même bateau. Pourtant moi je ne suis pas en train d’en faire tout un boudin. Maintenant laisse-moi évaluer plus attentivement l’étendue réelle des dégâts. Une révélation en début de parcours risque de tout foutre en l’air et de lui causer des lésions irréversibles. Du coup elle ne Te servira à rien de plus que de décoration murale.

    *Tu …

    Non laisse béton. Je n’ai rien dit. Tu n’as rien entendu. File Te coucher dans Ton panier. Tu pourras T’amuser plus tard, promis.

    - « Quelle est la dernière chose dont tu te rappelles? »

    J’ignore volontairement sa théorie à la six-quat’-deux sur les mécanismes d’autodéfense d’un organisme en souffrance. Oh certes, on aurait pu débattre sur la chose pendant des heures et des heures, défaut professionnel oblige. Mais au final ça nous aurait irrévocablement ramené au même point de départ. Qu’est-ce que MOI je fous dans sa chambre à ELLE ? Pourquoi me soucier de son état ? Pourquoi maintenant ? Là encore, j’ai quelques réponses toutes fraîches qui tiendraient parfaitement la route. Suivi post-traumatique imposé par la hiérarchie. Par manque de moyens (encore et toujours la même rengaine), on prend les mêmes et on recommence. Conflit d’intérêt ? Queçako ? C’est illégal? Non? Parfait, j’achète!
    Mais nous savons toutes deux ici présentes que ça ne bernerait personne. Les coïncidences dans notre métier … c’est généralement le fruit d’un mauvais concours de circonstances. Preuve à l’appui. Puis pourquoi cacher l’inévitable ? Elle aura bientôt accès à son dossier d’admission. Je ne fais jamais que lui prémâcher une partie du travail.

    - « C’est moi qui t’ai trouvée. »

    ‘Fin trouver c’est peut-être un grand mot. Car ce n’est pas vraiment toi que je cherchais. Qu’on cherchait …

    - « Moi et la meuf de la sécurité. »

    J’ai oublié son nom. Il n’est pas très important pour l’histoire. Mais tu devrais pouvoir le retrouver si tu y tiens vraiment. Il y a des gens qui ont besoin de retracer la totalité de leur chute pour pouvoir s’en relever. Pas par pas. Minute par minute. Je ne suis pas certaine de ce qu’elle pourrait avoir à rajouter à ton récit, mais si tu y tiens, je suis certaine qu’elle se fera une joie d’apparaître comme plus héroïque qu’elle ne l’a véritablement été.

    - « Pendant que ses deux collègues coursaient ton agresseur. »

    Peine perdue d’avance. Dès qu’il m’a aperçu dans son champ de vision, son radar danger a dû commencer à clignoter en lettres de feu. Il a juste eu le temps de se retourner et de prendre ses jambes à son cou. S’en est suivi une course-poursuite aussi hilarante que désolante.

    - « Ils ne l’ont pas eu. »

    La sécurité dans cet hôpital laisse vraiment à désirer … mais ça tu le savais déjà, non ?

    - « Tu penses pouvoir le décrire pour un portrait-robot ? »

    Moi oui. Mais ça ferait naître pas mal de questions auxquelles je ne tiens pas particulièrement à répondre. Déjà là, je t’en dis bien trop par rapport à mon intention première. Je suppose que je te dois bien ça …

    *Et si tu Me laissais jouer avec l’homme responsable de toute ta contrariété?
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RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
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deeper than the truth (Bro) - Mer 14 Aoû - 15:13



deeper than the truth.



Elle ne pensait pas voir la jeune femme ici. Certes, elles étaient collègues, travaillant au sein de la même entité, du même département, mais elles n’avaient pas eu tant d’échanges que cela. La cordialité qui régnait entre elles se brouillait aujourd’hui. Les frontières étaient fines finalement, entre le travail et une relation plus réelle. Même si Dahlia se devait de garder un visage particulièrement neutre, pour le travail, pour ne pas flancher personnellement, elle appréciait la sollicitude de l’autre jeune femme. Pour une fois que ce n’était pas l’américaine qui se devait d’être là pour les autres, et que l’inverse apparaissait aussi… Mais pour combien de temps ? Il y avait comme quelque chose qui clochait dans son esprit, dans son environnement. Elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. C’était comme un murmure léger dans le creux de l’oreille, un courant d’air sur la nuque. Une sale impression dont elle ne parvenait pas à se débarrasser, et qu’il lui faudrait gérer au mieux...

« Je me rappelle… » La tête se pencha légèrement sur le côté, pour rassembler les souvenirs. « Je me souviens d’un cri. J’allais juste vers ma voiture, et le cri m’a fait me retourner. » Pause. « Et on m’est tombé dessus. Je ne saurais même pas te dire s’il y avait une arme, ou s’il m’a juste percutée. » Pas beaucoup de détails, du moins le laissait-elle penser. En réalité, tout était inscrit dans la mémoire. Elle avait juste besoin d’un peu de temps pour que tout revienne. Ou alors souhaitait-elle simplement le cacher à Bronach. Après tout, la notion même d’hypermnésie avait été cachée à ses supérieurs. Parce que Dahlia n’avait jamais aimé parler d’elle, et une telle condition psychiatrique aurait pu intéresser ses collègues. Tout comme de nombreuses questions sur le secret professionnel, sur les implications de cela. Si elle se rappelait de tout, elle pouvait reconnaitre des anonymes aussi, par le son de leur voix, par les quelques traits de leur visage, par leur comportement…

« Tu m’as trouvée ? Je te remercie alors. Je n’aurais pas survécu sans intervention je pense. » Il ne fallait pas se leurrer à ce sujet… Les doigts glissèrent à nouveau dans la chevelure, traces de teinture qui se retrouvèrent sur la chair pâle. « On ne peut pas toujours attraper les agresseurs. » Pour elle qui avait vécu la guerre, et le terrorisme, venant autant des pays en conflit que de ceux civilisés et développés… Elle savait que beaucoup parvenaient à fuir. Parfois en vie. Parfois en se l’ôtant. Tout dépendait de la richesse qu’ils exposaient, et de leur ruse. Pour celui d’aujourd’hui, Dahlia se doutait qu’aucun dispositif ne serait déployé. Elle n’était pas assez importante pour cela, et au cœur d’Arcadia, la police avait d’autres chats à fouetter. Le regard se détourna un instant, se perdit dans la fenêtre tapissant tout un mur. Elle ne s’attarda pas sur les soucis de salubrité, qui pourraient pourtant s’alourdir dans les mois à venir…

« Oui, je devrais pouvoir. » Pause. « Néanmoins, je ne sais pas si je vais porter plainte. » Aller voir la Police lui prendrait plus de temps qu’elle en avait. Et puis, l’agresseur devait déjà avoir disparu, changé de ville, s’il n’était pas stupide et limité. Vu le traumatisme subi, elle avait dû passer plusieurs jours plongée dans un sommeil artificiel. Et si aucune recherche n’avait été menée depuis.. « Mais… Il venait de l’hôpital non ? » Vu qu’elle le quittait, lui aussi devait en sortir. Sans être un patient, elle parlait surtout de direction. Comment l’autre le comprendrait, elle ne s’y attarda pas. En tout cas, jamais elle n’avait croisé cette personne, ou du moins la partie de visage qui s’était inscrit dans son cerveau. Il n’était qu’un inconnu qui l’avait sacrément marquée…

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