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give yourself a try - Dim 20 Oct - 1:49

Si elle avait été douée de ses dix doigts, elle aurait aimé avoir un métier d’artiste. L’âme d’une créatrice qui ne trouve pas d’inspiration. Malmenée par une autodestruction sournoise et latente mais efficace. Des murs de glace érigés autour d’elle qui s’ils éloignent quiconque de trop curieux, l’empêchent peut-être aussi de s’exprimer librement. Gauche et maladroite, le cérébral gagnait toujours. Cerveau en ébullition et constante inquisition. Elle observe et s’interroge. Les questions existentielles qui prennent le dessus jusqu’à l’obsession. Perdue dans un monde intangible, Lise semblait parfois perdre pied à l’intérieur même de son propre esprit. Tu réfléchis trop. , lui reprochait toujours Lucius. Il avait essayé, les cours de peinture et de dessin, les activités manuelles en tout genre. Pas une franche réussite pour l’enfant terrible qui préféraient vivre dans ses mondes imaginaires. Il lui était plus facile de contrôler un monde qui n’avait d’autres limites que celles de son esprit. Le besoin intrinsèque d’avoir la main mise sur sa propre existence s’était imposé aussi discrètement que impunément à celle qui n’avait pas d’identité. Des origines introuvables pour une individualité morcelée. Carence doucement pallié par la rouquine qui avait su lire en elle autre chose qu’un esprit en peine. Lise admirait Aislin. Pour ce qu’elle représentait aujourd’hui pour elle, une famille chaleureuse et concernée. Un fil doucement tissé entre les deux femmes avant même qu’elles ne sachent. Un destin réconciliateur qui l’avait poussé à ouvrir la porte de la boutique de sa propre cousine. Un bouclier protecteur qui s’était effrité à mesure qu’elle ouvrait les portes à une femme qui la fascinait pour une raison qui lui échappait. Subconscient joueur qui faisait tomber les défenses. Ca lui est tombé dessus comme une évidence qu’elle n’arrivait pourtant pas à admettre. Il y avait toujours eu quelque chose et elles le savaient toutes les deux. Aislinn était parvenue à reprendre son rôle auprès de Lise. Elle, s'efforçait de faire au mieux avec sa maladresse. Elle se sentait idiote face à elle. Pas à la hauteur de la femme qu’elle était. Cousine et grande soeur qu’elle n’avait jamais osé rêver. Epanouie comme une rose au milieu de mauvaises herbes. Aislinn avait encore aujourd’hui une prestance qui la faisait sentir comme une gosse de six ans.

Le nez plongé dans les bouquins comme la bonne élève qu’elle s’efforçait d’être, Lise tentait de se concentrer sur les herbes médicinales. Jusqu’à aujourd’hui elle s’était contentée des fleurs, première mise en situation qui lui semblait la plus abordable. Il y avait toujours des fleurs sur la table de son salon ou sur le comptoir de la cuisine. Si elle trouvait ça simplement joli autrefois, c’était un peu d’Aislinn qu’elle avait l’impression d’avoir chez elle dorénavant. Passion que sa cousine lui avait vite transmise et Lise ne manquait jamais l’occasion de venir passer l’après midi ou la soirée à la boutique. Assise sur son fauteuil préféré dans la serre, elle révisait ses leçons avec un intérêt certain. Elle se sentait enfin capable de faire autre chose que de relire et corriger des manuscrits. Autre chose que lire et s’enfuir. Aislinn lui avait apporté une stabilité qu’elle ne savait même pas ne pas avoir et avait réveillé en elle des envies étouffées. Chassées les idées noires et les pensées troubles. Cheveux enroulées autour de son doigt, lunettes vissées sur le nez et sourcils froncés. Toutes ces herbes avaient quelque chose d’énigmatique. Des pouvoirs curatifs dont elle ne comprenait pas la source. C’était quelque chose qui lui échappait, le pouvoir des plantes mais ça avait un côté fascinant. Ses yeux parcouraient inlassablement les magnifiques illustrations de ce bouquin. Trouvé sur l’étagère dans l’arrière boutique, il ressemblait à un grimoire. Les aquarelles étaient d’une qualité remarquable, les pages légèrement jaunies étaient quelques fois tachées et la couverture de cuir tannée par le temps. Ses doigts glissaient sur le papier avec une admiration visible. Un sourire satisfait étirait ses lippes tandis qu’elle ramenait ses jambes vers sa poitrine et s’enfonçait un peu plus dans le siège. Toutes ces associations ne faisaient pas encore sens pour la rousse mais elle était emplie d’une confiance étonnante. Ébahie par le monde que lui révélait ce livre, elle attendait avec impatience les dernières minutes d’ouverture de la boutique. Agrippée par les plantes, enivrée par les odeurs de la serre, elle fut presque confuse lorsque sa cousine la rejoignait. “J’ai fais du thé si tu veux.” qu’elle lui proposait affectueusement.

Elle commençait à savoir lire entre les lignes de ce que voulait bien laisser paraître sa cousine. Percevant désormais la tristesse qui plissait ses lèvres, la préoccupation qui courbait son sourcil et en l'occurrence la pointe de fatigue qui lui pesait sur les yeux. “Assied toi un peu ça va te faire du bien”. Sans aucun doute. C’était pour cette raison qu’elle restait quelques après-midi. Si c’était en premier lieu un prétexte pour passer du temps avec elle, elle avait vite remarqué qu’elle pouvait également porter une partie du poids sur ses épaules. C’était la moindre des choses qu’elle pouvait faire, et elle voulait les faire bien. L’admiration qu’elle avait pour sa cousine la poussait également à vouloir s’améliorer en tant que personne. Si s’enfermer était une protection, c’était aussi un signe d’égoïsme et elle ne voulait pas l’être lorsqu’elle était avec elle, bien au contraire. “Je me suis permise. Ce livre est magnifique Aislinn.” Elle reconnaissait sans aucun doute les livres de grande valeur, ceux qui ont une histoire et un vécu. Celui-ci semblait avoir une âme qui lui perçait le coeur. “J’y comprend pas grand chose, mais je me suis dit que je pourrai en apprendre davantage pour t’être plus utile.” Ses doigts encore coupés ou piquées ci et là par la ténacité des fleurs que sa maladresse tentait d’apprivoiser, mais elle avait appris vite. Savait se rendre utile et agréable avec les clients. Aucun doute qu’elle puisse s’acclimater dans le monde d’Aislinn.
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2268
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : give yourself a try Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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give yourself a try R9QyQbM give yourself a try PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

give yourself a try JcCnDZF
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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give yourself a try - Dim 20 Oct - 18:45



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@lise rowan@aislinn o'reilly

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Le soleil déclinait déjà quand le dernier client franchit le seuil du magasin. Les employés s’affairant à tout ranger et nettoyer, boucler la caisse et préparer le lendemain, sa présence y était presque superflue. Ses salariés - sans exception - tenaient l’endroit d’une main de maître et les voir travailler ensemble avec une telle ardeur réjouissait toujours la divine. L’Emeraude était devenue tout autant son havre de paix que le leur, et cette victoire méritait d’être soulignée. Ils s’y plaisaient, s’y donnaient corps et âme, l’équipe était soudée. Et les nouveaux venus s’y trouvaient accueillis à bras ouverts, qu’importe leur c.v, tant qu’ils étaient motivés.

C’était le cas de sa cousine. Reconnue depuis peu, appréciée par la maîtresse des lieux depuis leur toute première rencontre, la néréide avait fini par se faire une place au sein de l’herboristerie. Depuis son retour du Royaume, son obsession de la famille l’avait encouragée à relancer la nymphe sur le sujet et à lui reparler des siens. Dans les affaires de son père défunt, l’Empoisonneuse avait trouvé des preuves et interrogé quelques proches pour confirmer ce lien. Peu importait au final qu’elles soient dotées des mêmes gênes, car l’une et l’autre s’appréciaient pour ce qu’elles étaient simplement. Mais cette nouvelle un peu dure à avaler pour la créature au début, avait fini par renforcer leur relation.

Siobhàn ne voulait plus abandonner les siens. En retrouvant son frère, ses soeurs et ses cousins, quelques amis d’enfance, en perdant pour de bon celui dont elle s’était éprise à la folie, sa vie avait pris un nouveau tournant. Elle avait bien failli mourir aussi. Ses jeux dangereux avec les mafias semblaient finis, du moins pour le moment, et les décès multiples qui avaient jonché ces derniers mois l’avaient peut-être vaccinée. Tout semblait s’apaiser, même si demeuraient la fatigue et la tristesse, quelques fois la colère, elle avait presque l’impression de s’engluer parfois dans la routine. Ca ne lui ressemblait pas, mais ces quelques semaines de vie tranquille, elle savait qu’elle devait les chérir. Tout comme en profiter, avant la tragédie prochaine.

« Tu t’en sors ? ». La porte de la serre se referma dans un claquement sourd tandis qu’elle rejoignait la nymphe. Les traits tirés n’altéraient en rien son sourire, et le plaisir de la trouver à ses côtés une fois ses journées terminées, pour lui enseigner encore ou simplement pour papoter, pouvait se lire sans mal sur son visage éclairé. « Avec plaisir, merci ». Elle se servit elle-même du liquide parfumé et repoussa le service vers le fond du plateau. Inutile de la supplier pour qu’elle savoure quelques instants agréables à se poser, l’irlandaise s’enfonça dans les coussins confortables d’une méridienne en fer forgé. Elle resta un moment silencieuse à contempler l’endroit, qu’elle ne cessait jamais d’admirer malgré qu’elle en connaisse tous les recoins.
A cette heure-ci de la journée, la lumière s’infiltrait par les baies de la serre et ses couleurs ardentes donnaient à la verrière un aspect surréel. Entre les plantes qui dominaient et les fontaines décoratives, ces jardins auraient inspiré à quiconque un avant-goût de paradis.

Un soupir délassé s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle contemplait la créature. Ses prunelles océanes s’ancrèrent au livre qu’elle tenait et dont elle reconnut sans mal la couverture. « Tu as bien fait. Je crois que c’est un des premiers que j’ai acheté ». L’oeuvre avait plus de vingt ans, et l’herboriste en repensant à ses années études, exprima son amusement d’un rire léger. « C’est certainement le plus fiable. A l’époque, les données sur les plantes étaient tellement erronées. Les auteurs écrivaient n’importe quoi ». Un sourire épousa son regard malicieux, tandis qu’elle effleurait du bout des lippes la surface du liquide. « Je te sélectionnerai quelques livres. Le mieux, c’est de commencer par les familles. Et, tu peux toujours me demander quand tu ne comprends pas quelque chose ».

Elle la couvait toujours d’une oeillade bienveillante, chaleureuse, et aimante. C’était comme si la vie ne les avait jamais séparées, comme si elle s’étaient toujours connues, et s’étaient toujours fait confiance. « Je pourrais t’apprendre à réaliser la décoction que je te donne. Et à la décliner dans des formats plus transportables ». Ca lui faisait un bien fou, à l’irlandaise, ces retrouvailles inespérées. Avec Lise, les moments partagés étaient tous dénués de souvenirs et d’amertume. La néréide n’avait rien à lui reprocher. Siobhàn ne l’avait pas abandonnée, et se retrouver face à elle n’impliquait pas cette culpabilité qui la rongeait lorsqu’elle se retrouvait maintenant auprès des siens.

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