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Oeil pour oeil, crocs pour crocs [Ariel]

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Oeil pour oeil, crocs pour crocs [Ariel] - Jeu 24 Oct - 12:52

Lune n'avait pas remit les pieds au Red Lantern depuis sa rencontre avec le serpent-monde. Pire encore, depuis, chaque jour était devenu une épreuve. Elle avait lu et relu tout ce qu'elle avait sur la mythologie nordique et sur la cosmogonie. Cette histoire de chaos l'avait ébranlée avec une violence rare, tout autant que le comportement du monstre à son égard. En l'espace de quelques jours, Lune, si particulière et d'une sensualité sombre d'ordinaire, avait fini par devenir l'ombre d'elle-même. Trop de chose à faire, à gérer, à penser. Le boulot, l'arrivée imminente du lieutenant Fitz chez elle, se voir pousser dans ce qu'elle avait tenté de fuir pendant des années au prix le plus fort. Lune s'était promis de ne jamais prendre parti dans les combats qui dominaient Arcadia et voilà qu'elle jouait les funambule sur la limite qu'elle refusait de franchir. Le problème étant que le Red Lantern cachait en son sein, un être tout particulier envers qui elle avait des responsabilités. Il était dur d'imaginer que Lune puisse avoir entretenue une amitié si longtemps mais c'était pourtant la pure vérité.

Ariel, autrefois Yngvarr , était un ami d'enfance. Lune n'avait jamais oublier son visage poupin, il faut dire qu'elle n'avait pas eu le temps de le voir devenir un homme non plus... Leur histoire remontait à loin et si certains c'étaient sans doute imaginer des choses ambiguë, il n'en fut rien. Ils n'avaient été que des gosses anormaux dans un monde trop sombres. Ils avaient connus le rejets des autres, la phobie scolaire, les coups des autres enfants et même parfois des plus vieux. Ils avaient pleurer dans les bras l'un de l'autre, s'était réconforter face à la cruauté du monde. A ses yeux, il était et resterait l'éternel petit garçon terrifié qu'elle avait connu. Leur chemin avait prit une tournure dramatique, elle avait fini par se crever les yeux, lui avait fini par mourir avant de voir son corps envahit par un monstre parasite. Et même cela, ne fut pas suffisant pour les séparer. Ariel était et resterait le frère qu'elle n'avait jamais eu.

« Je te préviens, je ne m'éternise pas ce soir, Ariel. »


Coupe franchement l'albinos qui dénoue la ceinture en satin de sa robe de chambre couleur écru. Elle dévoile une guêpière au style vintage, couleur chair. Il n'était pas question de charmer Ariel, lui n'était pas de ce bord là. C'était avant tout ce qu'elle portait au quotidien et ce qui était forcément, le mieux convenu, pour ce qu'elle s'apprêtait à faire. Ou plutôt à subir. Elle jette le tissus sur le siège le plus proche avant de venir ouvrir son sac à main et en sortir une liasse de billet sur le meuble d'un mouvement sec. Pivotant vers le lit, l'aveugle laisse planer le silence un moment.

« Ariel... Je ne reviendrais pas avant un moment au Red Lantern. Je veux que tu le sache. » Elle secoue la tête doucement. « Je sais que... nous avions un accord tout les deux... je ne compte pas le rompre... je viendrais pour te nourrir quand ce sera nécessaire mais en dehors de cela, j'ai besoin de prendre mes distances quelques temps. »

La vérité, c'est qu'elle terrorisé. Horrifiée à l'idée de croiser Jörmungandr, non pas pour la peur qu'il inspirait, mais bien pour l'attrait qu'elle avait pour la bête. Elle ne digérait toujours pas le pouvoir qu'il avait eu sur elle, la façon dont elle s'était laissé touché, étreindre. Il l'avait envahit jusqu'à l'âme. Maudit sois-tu, serpent de malheur... Et pour ne rien gâché, elle avait surtout peur de lui répondre « oui », je céder à sa demande, à son sifflement tentateur. D’accepter de se sentir entre ses cuisses, venir serpenter sa sensualité pour obtenir d'elle tout ce qu'il désirait. Lune se sentait faible, avait cette sensation dérangeante d'être prise au piège.

« On commence ? »

demande t-elle, transpirant le malaise. Lune n'attendait de son ami aucune caresse, aucun baiser. Ce n'était pas leur genre de se confronter de cette manière. Tout ce qu'elle voulait, c'était ses crocs, c'était qu'il la brise, lui fasse mal. Oh, il ne fallait pas se méprendre, elle ne prenait aucun plaisir à la souffrance physique, c'était plutôt un mal nécessaire, une échappatoire. Il était facile de pleurer dans la souffrance, facile d'oublier tout le reste. La douleur était salutaire, c'était une punition qu'elle s'infligeait par le biais d'Ariel à l'occasion avant de le laisser la mordre et de s'abreuver de son sang virginale. Elle n'avait consommer ni drogue ni alcool ces derrière soixante-douze heure, pour lui offrir un sang pure, une qualité comme il était rare d'en voir dans cette ville. Elle lui devient bien cela, pour toutes les fois où il avait éponger ses larmes. La femme s'avance, posant les mains sur ses cuisses dans un geste nerveux puis vient s'asseoir sur le lit. Elle était aussi crispé qu'il était possible de l'être, transpirait le malsaine comme jamais. Le petit astre moribond n'avait même pas prit la peine de se maquiller avant de venir, laissant une féminité toute relative au placard. Es paupières étaient rougies, faisant plus encore ressentir le blancs envahissant de ses yeux morts. Ses lèvres pâles et asséchée lui donnait un air plus macabre encore.

« N'oublies pas, aucune trace visible... Personne ne doit savoir, ne doit voir. »
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Oeil pour oeil, crocs pour crocs [Ariel] - Mer 30 Oct - 19:49



Les échos d’un temps lointain en vagues sur les récifs de son passé. Entendre les rires et les larmes à chaque fois qu’elle se présente dans son antre. Petit cocon de sale aux effluves capiteuses de ces bois qu’il fait brûler pour chasser le négatif et les ignobles d’entre ces murs vibrant de ses soupirs. Ces râles offerts à ceux qui se l’offrent et qui ne sont que chimères. Comme lui. Une chimère entre d’autres, éclate mais éteinte. Epuisé, d’une fatigue lourde mais qui fait du bien tant elle parvient à endormir l’esprit. Apaise l’âme du plomb de sa présence, le laisse presque vide. Coquille de rien qui se traîne, déhanche et chaloupe au grès des reins qui ondule alors qu’ils montent, lui et son passé jusqu’à la chambre. En tête-à-tête avec les enfants d’alors quand les adultes d’aujourd’hui entendent tout salir de leur vilenie.

« - Tellement abrupt comme entrée en matière… » Lâche-t-il alors une fois la porte refermée sur lui. Lève un sourcil et pose son regard sur la jeune femme. Visage faussement fermé du professionnel qui revient se poser en masque sur ses traits à jamais figés dans l’esquisse douce d’une jeunesse pourtant fanée. Lorgne un peu du côté de la tenue qu’elle abhorre, plaisir personnel des mirettes à se dire que ça pourrait lui aller, à lui aussi. Dans une envie fugace de provoquer et en sourire, d’une esquisse fébrile qui disparaît presque aussitôt. Billets à découvert posés sur le meuble, Ariel soupir, s’approche et mécanique dans le geste, compte. Par habitude, pas par envie ou nécessité. Il s’en fout, n’a pas vraiment envie qu’elle le paie parce qu’il n’aime pas ce qu’elle lui demande. Ce qu’il lui vole à chaque fois qu’ils peuvent se voir. Froisse un peu plus le beau papier de leur jeunesse délabrée.

« - Pourquoi ? » Sans fard, la question claque. Surpris par l’annonce, à rester planté là, ses billets entre les doigts et les pupilles braquées sur Lune. Fronce les sourcils, Ariel, il n’aime pas ce qu’elle est en train de lui dire et souffle pour le faire savoir. « - Je me peux nourrir autrement. Tu viens là quasiment tous les jours, tu fais presque partie des meubles depuis le temps, me fait pas croire que tu vas réussir à t’en tenir éloignée aussi facilement. » Ricane un peu, d’un éclat de rire moqueur et grinçant. Il plie les billets, ouvre le tiroir du chevet et les fourre à l’intérieur, avec les autres. Referme et renifle, coins de lèvres tirés vers le bas et visage crispé. On pourrait pas juste parler, comme avant ? Les mots restent coincés dans sa trachée, figés sur sa langue. Ce n’est plus comme avant, il le sait. S’accroche à du vent, des malheurs qu’ils ont laissés derrière pour les remplacer par d’autres. L’aveugle et la pute, ça sonne tellement bien pourtant. Et il la regarde, en silence. L’analyse et la jauge. La blancheur pâle des yeux éteints, du visage et des lèvres sans artifices. Le naturel fatigué et la gêne qu’il peut sentir d’ici alors qu’il ne la touche même pas.

« - Savoir quoi ? Que la reine des glaces prend plaisir à se faire grignoter par un monstre ? T’as peur que ton image de douce enfant martyre se casse la figure si ça venait à se savoir ? » Qu’il lâche, un peu abrupt. Plus qu’il ne le voudrait et il regrette presque aussitôt. Soupire et vient s’assoir à côté d’elle. « - Tu sais, les gens parlent… Le simple fait que tu sois là, dans ma chambre, c’est suffisant pour faire parler. Les bruits de couloirs, y en a plein ici. » Toujours. En rythmique constante, presque aussi assurée que les symphonies de gémissements et de coups dans les murs au gré des plumards qui s’y heurtent. A en faire exploser le crâne tellement il y en a, et à force, il ne les écoute plus vraiment. S’en fout. Ne s’intéresse que d’une oreille vague à ceux qui le concerne. Le temps de paniquer un peu et de les oublier ensuite.

« - Lune ? Tu vas bien ? » Inquiétude de môme dans le timbre qui vibre, Ariel se penche un peu en avant comme s’il cherchait à capter le regard éteint. En réflexe bizarre pourtant il sait, qu’elle ne voit plus à la manière du reste du monde. Pose doucement sa main contre la cuisse dénudée. Douceur en contraste à la douleur qu’elle attend de lui, ces morceaux de cœur qu’elle lui arrache quand les envies se font souveraines et les détruise tous les deux. Fous qu’ils sont, il a déjà mal dans sa poitrine.

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Oeil pour oeil, crocs pour crocs [Ariel] - Dim 3 Nov - 18:24

Que pouvait-on attendre de Lune, de plus qu'une phrase abrupt, voir acerbe ? C'était devenu son naturel, une gentillesse effacée par des années de noirceur. L'espoir c'était pour les faibles et les naïfs, elle avait préféré se rendre à l'évidence et ne jamais s'encombrer de mots inutiles sous prétexte que les gens avaient besoin de se faire caresser dans le sens du poil. Elle ne se vexe pas quand son ami lui fait savoir son mécontentement, allant jusqu'à prétendre savoir la raison qui poussait sa comparse à prendre ses distances.

« Oui, tu peux te nourrir autrement, mais tu vois... je préfère te savoir entre mes mains qu'entre celles du premier pécore venu. Je ne suis certes, pas la femme la plus adorable qui soi, mais je reste ton amie Ariel. » D'un geste agacée, elle ajuste la robe de chambre en satin qui la couvre « Je n'éprouve aucun plaisir à te servir de buvette ambulante Ariel... mais il faut bien que je serve de temps en temps, tu ne crois pas ? »

La jeune femme croise les jambes, serrant les dents. Un moment de blanc flotte dans la chambre alors que le binôme semble avait commencer leur soirée en marche arrière. Nulle besoin d'être un génie pour voir que Lune n'était pas dans son état normale. Elle puait anxiété à pleins nez, semblait perdre son port royale qui lui allait si bien.

« Je me fiche bien de ce que peuvent dire les gens... » Elle sent son poids à ses côtés, Lune lève la main, caressant la gorge de son ami avec douceur. « J'aimerais juste pouvoir t'aider... Nous sommes amis depuis si longtemps... devenir Oupyr, ce n'est pas l'avenir que j'avais imaginé pour toi... et encore moins te voir finir tes jours dans une maison close. »

Non, ce n'était pas ce qu'elle avait imaginé, espéré. Il n'y avait rien de bon et de bien dans la vie d'Ariel. Si Lune était d'un naturel franc et autoritaire, elle n'en restait pas moins inquiète pour son ami d'enfance. L'un comme l'autre avaient subit les affres du destin, devenus des marionnettes de la sinistre Arcadia. Dans un soupir, la jeune femme baisse le visage, passant une main sur son visage blême. Elle hésite à répondre. Lune ne supportait pas qu'on lui demandait si elle allait bien, elle prenait toujours cette question comme une agression mais il fallait admettre que cette fois, elle ne pourrait passer entre les mailles du filets. Pas questions d'une froide entourloupe avec Ariel, il ne lâcherait pas le morceau.

« Non... Non je ne vais pas très bien... » Admet l'albinos qui redresse le visage et se laisse tomber en arrière sur le lit. Le matelas s'enfonce sous le poids de son corps alors que ses cheveux s'étalent comme un rivière de lait sur la couverture, ses yeux morts rivés vers le plafond. « J'ai fais une rencontre étrange et inattendue, ici au Red lantern... j'ai bien peur, Ariel, d'être tombé dans des ennuis plus gros que moi. » Lune dodeline de la tête. « Ma vie n'est pas menacée, si cela peut te rassurer mais... quelqu'un dans cette ville semble trop bien renseigné sur moi et attend de ma personne... des informations qu'il vaut mieux ne pas voir tomber entre de mauvaises mains. Le soucis c'est que l'on m'a fait une proposition qu'il m'est difficile de refuser... »

Maudit Archibald et sa langue bifide, son venin toxique et son esprit rusé ! Lune plaque ses mains sur son visage en étouffant un râle de colère. Elle n'arrivait pas à se sortir Jörmungandr de la tête.

« Je déteste être prise à mon propre jeu ! Rien n'est pire que de se retrouver au pied du mur ! » Elle soupir longuement, laissant retomber ses bras sur le lit. « J'ai besoin d'oublier Ariel... » Si seulement elle pouvait le voir, lui et ses grands yeux bleus. Avec le temps le visage poupin de son ami avait fini par devenir flou dans son esprit. « Tu sais... ton sourire me manque... »
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Oeil pour oeil, crocs pour crocs [Ariel] - Jeu 7 Nov - 16:52

@lune leogrimm


Amie… Notion bizarre venue d’un autre temps. D’une autre vie qui parfois semble ne plus lui appartenir. Celle qu’il regarde comme s’il en était étranger. Yngvarr et ses bonheurs, ses peines. Ceux qui sont venus s’inviter dans son monde, les éphémères comme les réguliers. Rares ceux-là, et les derniers qui restent sont certainement qui en sont le plus dignes. Quand lui ne l’est plus depuis longtemps, créature sale jusqu’au bout des ongles. Il fronce les sourcils devant les mots, secoue négativement la tête, agacé malgré lui par les paroles qu’elle ose lui servir. Souffle un peu son mécontentement et en ravale le reste. « - Je n’éprouve pas de plaisir à en être réduit à être ce que je suis, si je pouvais faire autrement, je le ferais. Mais ça ne veut pas dire que tu ne sers pas le reste du temps Lune. » Reproche, un peu, en fond de voix. Il a horreur d’entendre ce genre de chose, l’apathie molle de l’humanité qui se complait à se croire inutile et bonne à rien, qui se sent obligée de le dire pour s’en persuadée et faire du mensonge une vérité amère.

« - Nous sommes deux dans ce cas. » Soupire-t-il alors en baissant la tête. Il en avait des rêves, plein sa caboche quand il était môme. En Argentine et en arrivant ici, avant de comprendre que les bâtards n’ont le droit à presque rien. Petite crasse dans laquelle on s’englue et qui à force devient un cocon de bien-être dont il est impossible de s’en défaire. Presque vital tant vivre sans lui est devenu une hérésie. Petit frisson le long de l’échine au contact des doigts contre sa gorge, les muscles se crispent malgré lui. Injection de malaise morbide dans les veines quand pourtant les doigts n’ont rien d’assassins. « - Ce n’est pas morose et aveugle que j’espérais que tu deviendrais. » Triste aveu de deux enfants démolis trop tôt. Incapable de seulement se sauver l’un l’autre. Il aurait pu, il aurait dû faire quelque chose pour elle avant que ça n’aille aussi loin. Qu’elle s’enferme pour de bon dans les ténèbres et se détruise doucement. Pas fait pour rester en un seul morceau, elle comme lui.

« - Qui n’en fait pas dans un endroit pareil, le contraire serait surprenant. » Il laisse s’échapper un éclat de rire grinçant, tendu par l’inquiétude qui lui broie un peu plus les entrailles à mesure qu’elle délie le fil de ce qui la rend si fébrile. « - Pas vraiment. On peut toujours refuser les propositions qui nous sont faites, si elles vont contre nos idéaux. » Quel beau discours, venant de quelqu’un qui se pliait à tous les délires de l’humanité, c’est beau, vraiment. Renifle pour faire taire la vilaine voix raclant le fond de son crâne, Ariel se relève pour venir s’assoir en tailleur au milieu du lit, à côté de Lune tout en lui faisant face.

« - Même sans jouer, on se retrouve contraint de le faire dans cette foutue ville. »
Politesse crachat amer, le visage se fige dans l’esquisse d’un orage sombre. Aussi vite arrivé aussi vite disparu. Morceau de chagrin en bord de lèvres, il bat des cils et accroche son regard au visage blême. Attrape doucement la main délicatement déposée sur le lit et porte les doigts pâles jusqu’à sa bouche. Laisse la pulpe en effleurer les contours où éclot doucement un de ces sourires dont il a le secret. Factice à bien des égards mais elle ne peut le voir, en perçoit seulement l’esquisse, soleil brûlant qui se fane lorsque s’éloignent les doigts qu’il garde pourtant entre les siens.

« - Laisse-moi t’aider. Je n’ai pas pu le faire la première fois, laisse-moi au moins essayer pour celle-ci. » Pointe de regret, pincement de colère contre le cœur aux battements moins mornes, portés par le sang qui s’agite sous la peau. Poussé en avant par la chaleur des doigts vivants contre sa carne un peu trop froide pour un être supposé vivant. Bienveillance de l’ami déterminé à aider, pour de vrai. Carnage douleur de la créature qui salive d’avance à l’invitation qu’on lui a faite. Encore enchaîné dans le ventre, soumise à la volonté de l’humain qui s’efforce de garder la main mise sur les babines et les crocs encore à l’abri dans les gencives comme un foutu bébé avec ses premières quenottes.

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Oeil pour oeil, crocs pour crocs [Ariel] - Lun 11 Nov - 20:25

Morose et aveugle... Si seulement il ne s'agissait que de cela. C'est bien la seule chose que Lune laissait entrevoir de sa personnalité devenue si complexe avec le temps. Même pour Ariel. Même pour Lucjan, quoi que... Elle porte une main à son visage, expression désabusé qui tire ses traits poupins. A croire que Lune ne souffrait pas des affres du temps, elle était toujours si lisse, si blanche, joufflue. Son physique atypique n'était pas à l'image que l'on se faisait d'elle, sans doute parce qu'elle s'enfonçait elle-même dans un manteau sombre et morbide. Mais cela lui allait si bien, pouvait-on vraiment lui en vouloir.

« Ta naïveté me surprendra toujours, Ariel. »

Constate t-elle simplement. Lune n'avait jamais été morose, elle était calme, froid et calculatrice. C'était une vipère qui savait ce qu'elle faisait, qui savait et comment faire pression sur autrui, ce qu'elle ne se gênait pas à faire avec la majorité des gens qu'elle côtoyait. Lune n'était pas morose, Lune était une diablesse en puissance qui n'avait pas encore encore déployer tout l'étendu de son machiavélisme. Mais chaque chose en son temps. Mère monstresse saurait très bientôt faire connaître sa façon de penser. Ceux qui en apparence semblent les plus faibles, sont souvent les plus redoutable. L'astre moribond en était le parfait exemple.

« En effet, on peut toujours refuser... Mais celle qui m'est faite, Ariel... N'est ni plus ni moins que ce que j'attends depuis près de treize ans. La vérité, c'est que je n'ai pas envie de refuser. Il n'en a jamais été question... Mais des chaînes me retiennent, des chaînes aux noms et aux visages variés... Tu en fais parti, Ariel. »

L'amour. Celui pour les amis, pour ceux qu'elle ressentait comme une famille. Ariel, Hadrien, Lucjan, Sullivan, Siobhàn et bien d'autres encore. Accepté de suivre Archibald, c'était renoncer à tout ce qu'elle aimait. Renoncer à ceux qui était passé outre sa monstruosité. Un prix très lourd à payer pour une vengeance qui la mènerait sans doute à sa propre perte. Car le Chaos n'avait ni cœur, ni âme. La compassion n'existait pas dans sa vision du monde. Cela aussi, il fallait l'accepter.

« Ton sourire... » Souffle Lune. « Est si laid. »

Crache t-elle simplement, sans colère. Ses doigts redessine le contour des lèvres de son ami. Un sourire qui n'avait plus la lumière de celui de l'enfance. Lune fronce les sourcils, les paupières mis closes alors qu'elle soupir longuement.

« Tu n'y crois pas toi-même, Ariel. »

Tout cela n'était qu'un jeu. Un rideau sur une scène de théâtre qui s'était ouvert trop vite et qui forçait les acteurs à improviser pour satisfaire un auditoire beaucoup trop exigeant. Pour autant, l'aveugle ne se laisse pas démonter, au fond, elle y croyait. En lui, en Ariel. Qu'un jour peut-être, il retrouverait ce beau sourire, cette candeur d'antan qu'elle avait tant aimé, qui l'avait tant fait sourire. Une époque où malgré leur différence avec le reste de la plèbe, leur amitié les rendaient heureux et souriant. Elle voulait y croire encore. On pouvait être femme odieuse, pour ne pas dire ignoble, mais avoir encore la conviction que ceux que l'on aime, n'était pas totalement fichu.

« J'ai confiance en toi Ariel, depuis le jour où je t'ai rencontré... Tu m'as si souvent fait rire, sourire. Tu m'as offert le réconfort de tes bras quand nous étions des enfants, tu t'es acharné à me rendre heureuse alors même que tu étais toi-même malheureux. Tu as sacrifié tellement de chose pour moi, tellement de temps, tu m'as donné tellement d'amour... »

Et pour la première fois depuis leur échange, le visage de Lune se décompose. La tension tire ses trais pâles alors que ses yeux morts libère une rigole de larmes salées. Dans un mouvement lent, elle se laisse choir contrer lui, étouffant un sanglot qui trahissait tout ce qui lui pesait sur le cœur.

« Une fois encore, j'ai besoin de toi plus que de quiconque... Fais moi oublier, je t'en supplie... »
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Oeil pour oeil, crocs pour crocs [Ariel] - Mer 13 Nov - 19:56

@lune leogrimm

Trop naïf, parfois. Très certainement, quand pour d’autres il est trop adulte. Soupire mais ne dit rien, écoute en silence les mots qu’elle déverse et qui affolent le petit cœur sous la peau. Il fronce les sourcils Ariel, ne comprend pas vraiment ce qu’elle peut lui dire. Ne sait pas quoi répondre tant il est lui-même mal placé pour donner des conseils. Prisonnier lui aussi de chaînes dont il ne peut se défaire. Il n’en a pas réellement envie. Quitter le bordel, s’en arracher pour ne plus y revenir. Il en crève mais se sait incapable de le faire. Sa maison maintenant, des amis ceux qui y travaillent. Sa famille, fausse comme véridique. Maillon le plus tenace qui le raccroche à son frère, à se laisser volontiers étrangler par l’acier plutôt que d’en être libéré.

Constat amer qui fait vaciller la courbe fébrile de ses lèvres. Si elle le voyait vraiment, elle le trouverait laid lui aussi. Sans points communs avec l’enfant qu’il était alors. L’ado perdu et bousillé qui se rafistolait comme il le pouvait. L’adulte est sale, fatigué. Aux morceaux tenus entre eux par des bouts de scotch vacillants, renforcés parfois par un peu de colle. Dans ces sourires brûlants qui lui crèvent la bouche de temps en temps, là où filtre l’ancien lui, le vrai. Le solaire. « - Je sais… Il a vieillit. Il y a des fois où j’ai l’impression qu’il est faux lui aussi, comme je peux l’être. Les sincères  se font rares, comme ceux qui les méritent. » Hausse une épaule, petite moue de gosse déçu en réponse. Il y croit encore parfois pourtant. S’accroche aux miettes de rien qu’on lui donne et se persuade que c’est vrai. Ouvre la bouche pour répondre mais se ravise, comme avant. A la laisser parler pour mieux les noyer sous ses mots à lui. Bavard pour deux, en pansement qui se colle sur le cœur et dans les oreilles. Ca fonctionnait comme ça entre eux, avant que tout s’écroule.

« - C’est ce que font les amis l’un pour l’autre. Tu as fait pareil pour moi. Et je le referais sans hésiter. » Et il se sent crever quand il voit le visage pâle s’effriter sous ses yeux. Tomber en morceaux aux sillons de sel sur les joues. Ce n’est pas la Lune qu’il connait, trop rare les moments où elle daigne montrer se faiblesses. Bien loin de la froideur qu’elle dégage, ténèbres morbides en ombres de glace pour laisser paraître les douleurs et les cassures en dessous de l’armure. Il serre un peu plus les doigts de porcelaine entre les siens, effleure doucement de son autre main la joue humide pour en effacer les traînées de sel.
« - Je ne sais pas ce qui te met dans cet état, mais rien que pour ça, tu devrais réfléchir un peu plus avant d’accepter. Je te connais suffisamment pour savoir que beaucoup de choses sont une façade chez toi, si des chaînes te retiennent c’est que tu ne dois pas t’en libérer. Si c’est un tel risque pour toi. Et te couper de tout ce qui fait ton monde aujourd’hui n’arrangera rien.  C’est le pire, de se retrouver seul quand on est en train de se perdre comme ça. » Conviction chevillée au corps, cette fois il y croit. Fermeté du timbre et du regard qu’il pose sur elle, celui qu’elle ne peut voir mais dont elle en ressent le poids.

Ariel soupire, se résigne un peu dans cette longue expiration. « - Une morsure ne te fera pas oublier… » Souffle-t-il, le malaise venant doucement prendre racine dans le fond de sa gorge, éveillant la lutte entre la bête et l’humain. L’envie sourde de mordre, faire mal et sentir le sang sur sa langue. Le besoin viscéral de se nourrir. La souffrance de devoir le faire, de blesser quelqu’un qui compte pour lui et auquel il tient. A faire n’importe quoi pour elle, y comprit se plier à ses envies. Alors il s’allonge face à Lune, pose sa main dans le creux de ses hanches sans oser descendre plus bas. Approche son visage des traits pâles et laisse le bout de son nez effleurer celui de la prophète. S’égare contre les lèvres, dans une esquisse tendre de frôlement innocent. Amant douceur aux doux relents d’ami tendre. Avant que ne s’écroule l’instant et qu’il ne vacille dans la douleur et le sang.
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Oeil pour oeil, crocs pour crocs [Ariel] - Dim 8 Déc - 17:18

Faisait-elle seulement parti de ceux qui méritait un sourire sincère ? Ariel avait-il encore assez de considération pour son amie pour le lui offrir ? Il l'avait connu douce, timide, ingénue, délicate avant de la voir s'endurcir jusqu'en s'en crevé les yeux pour devenir une femme aux paroles toujours acerbes, aux pensées piquantes et au cœur si sombre que c'était à se demandé comment elle faisait pour ne pas crouler sous le poids des ténèbres qui entourait presque toute sa vie. Mensonge, colère, haine même. Avec Lune, c'était tout ou rien et le pire du pire devenir vite un sentiment viscérale si bien que sa misogynie avait fini par devenir légendaire. Même les dieux l'évitaient. Les monstres préférant la condamné à l'ignorance. Et ceux qui comme Lucjan et comme Ariel, s'accrochaient encore au vain espoir de la voir remonter une pente devenue trop raide, ne faisait que souffrir un peu pus chaque jour par l'esprit aiguisé et imprévisible d'une aveugle qui avait l'art de piétinant les gens jusque dans leur estime de soi. Un talent certain que très peu enviait.

« Tu as raison Ariel... je pense trop. Et rien que pour cela, il vaut mieux faire passer la prudence avant tout. Ils ne sont pas nombreux ceux capable de me faire ployer, de me faire douter... Et cet Archibald... »
Son nom roule comme un fruit sucré contre son palais. « Pendant un instant, j'étais prête à me mettre à genoux devant lui. »

L'aveu lui cause une honte ignoble. Son regard vide se darde sur son comparse, son frère de cœur alors que ses doigts viennent caresser sa peau diaphane. Ariel n'avait jamais été rebuté par la pâleur maladive de Lune et cette peau lisse et d'une blancheur extrême, il l'avait touché trop souvent, plus que n'importe qui. Sans arrière pensée cela dit, bien que leur échanges se faisaient toujours avec une étrange sensualité. Mais c'était comme ça, Lune ne laissait place à aucune autre source de plaisir que celui du sang et Ariel le savait. C'était un sacrifice qu'il méritait, cependant. Par si elle était un merveilleux bourreaux, Lune n'en était pas moins présente pour les siens, qu'ils en aient conscience ou non.

« Mords. »

Le supplie t-elle en se cambrant dans les bras du buveur de sang. Il n'était plus question de tergiverser sur le pouvoir, le comment et à cause de qui. Ce qu'elle voulait c'était se sentir en vie, jouir de cette douleur puis perdre connaissance pour oublier ses malheur l'espace de quelques heures.

« Mords Ariel ! »

Une pression sur les épaules de l'esclave, danseur à ses heures perdu pour le serrer plus fort dans ses bra. Son corps collé au sien ne laisse plus place à l'hésitation. Ariel savait ce qu'il lui restait à faire, que cela tâche les draps, les souilles ou qu'il face cela proprement, Lune s'en fichait. Seul comptait les crocs dans la chair, le liquide vermeil aspiré, avalé goulûment, les crics de douleurs puis ceux du plaisir avant le noir le plus complet.
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Oeil pour oeil, crocs pour crocs [Ariel] - Mer 11 Déc - 19:38

@lune leogrimm

Aveux frissons contre la peau, la sienne, celle de Lune. La leur à l’unisson. A sentir l’amertume d’un quelque chose qu’il ne ressent que pour peu d’âmes. Ce besoin virulent de tout détruire pour s’assurer de leur bien-être, de leur sureté, dans les limbes d’un monde devenu trop dangereux pour les garder saines et sauves. A la connaître trop bien pour avoir tant de fois essuyer ses larmes, bercer ses peines et ses douleurs dans le creux de ses bras. Communion douce de deux cœurs perdus et détruits par les méchancetés de ces autres auxquels ils ne ressembleraient jamais. Ariel soupire et ferme doucement les paupières, voile de ses cils contre les myriades de peine et de regrets fanés dans le fond de ses yeux trop bleus. Il souffre pour deux, toujours. Pour Lune. Pour sa mère. Pour son frère. Rarement pour lui, il en a eu sa dose, des souffrances et des douleurs, a fait le choix de s’en défaire quand dans une tombe on l’a jeté pour l’y laisser crever. Bouche ouverte sur du vide, la peur au ventre et le sang giclant hors de sa gorge découpée par la fièvre d’un fou. A sentir la morsure du cuir encore parfois, lui lacérer la peau et les raclures de l’autre entre ses reins comme s’il y était encore.

« - N’abandonne pas ce qui est précieux à tes yeux pour de belles paroles ou des promesses lancées pour correspondre à ce que tu voudrais entendre. Ce que tu penses devoir entendre. » Souffle-t-il enfin en prenant doucement le visage à la peau diaphane entre ses doigts, et son front qui se pose contre celui de Lune. Besoin de la toucher pour laisser ses gestes en dire bien plus que ses mots. Il grimace pourtant à la supplique qu’elle lâche entre eux. Rompt l’instant aux hanches heurtant les siennes. Lâche le visage à la pression contre ses épaules et se résigne. Se soumet dans l’instant à l’injonction de celle qui n’est pourtant pas réellement une cliente comme il peut en avoir de temps à autre. Effleurement tendresse à fleur de lèvres, et il se dérobe. Serpente sur les draps froissés pour glisser le long du corps d’albâtre. Le souffle brûlant des promesses de la peau sous laquelle il peut sentir le sang ruer, sous la pulpe des doigts qu’il pose aux orées du galbe d’un sein. Celui qu’il dévoile en poussant le tissu gênant.

Au malaise immonde qui le prend aux tripes, comme toujours à la vue d’un corps féminin. Cette beauté sibylline, mystère pour lui. Il inspire, fort et sent son cœur qui s’emballe dans le fond de sa poitrine. Soupir contre la poitrine lorsque les crocs abîment ses gencives pour libérer la bête retenue tant bien que mal sous sa chair. Quenottes acérées qu’il plante alors dans le velouté du buste. S’y enfonce dans les élans d’un bestial qu’il réfrène, attisé par le sang giclant sur sa langue. A s’en péter le cœur, déchiré entre dégoût et plaisir infâme. Les mains touchent et effleurent, des hanches viennent s’agripper aux reins pour la maintenir dans l’étau dangereux d’une étreinte qu’il resserre sans même le réaliser.

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Oeil pour oeil, crocs pour crocs [Ariel] - Dim 8 Mar - 22:07

Dans un silence de mort, Lune reste inerte sur le lit. Car justement si, elle serait du genre à tout abandonner pour de biens sombres promesses, pour quelques choses d'abstrait qui lui offrirait un sentiment de force, de sécurité. Qu'importe la forme que cela prendrait, que ce soit au travers d'une main crochue tenue ou bien celle du beau sourire d'un éphèbe dont elle ne verrait jamais les lignes. Mais dans l'esprit de Lune, seul les mots comptaient. Oui, les actes aussi, certes, mais les mots avant tout car ils avaient ce pouvoir sur les gens, qu'ils soient humain ou non. Après la perte de son propre pouvoir, son talent, elle en avait reçu un autre, celui de l'éloquence. Elle savait le bien comme le mal que l'on pouvait faire avec quelques mots bien placé. Une phrase pour tout détruire. Une autre pour tout reconstruire. Ariel n'imaginait pas un instant à quel point, la femme dans allongé près de lui, était capable du pire force d'être la proie du désespoir.

« Mais je sais ce que je veux... »

Et surtout maintenant, elle savait qui pouvait le lui donner. Il lui suffirait de quelques recherches, de plus de prudence, de laisser ses oreilles traîner et de faire appels à ceux qui déjà par le passé, avaient eu le bon sens de lui donner des informations qui à présent, valait presque autant que l'or au sein de cette maudite ville. Le débat pour autant, prend fin ici, lorsque le souffle du oupyr glisse le long de la peau tiède de sa proie offerte. Il prend son temps, comme si l'odeur qui émanait d'elle, autre que celle de son parfum florale, avait un pouvoir sur lui : celui de lui ouvrir l'appétit. Lentement Lune replie les genoux, écarte sensiblement les jambes, elle s'apprête à se recevoir ici, entre ses cuisses pour qu'il vienne mordre sa chair ferme, tendre. Mais non, Ariel semble prendre son ordre au pied de la lettre au point de laissé sa patience au placard.

Douleur aiguë qui lui transperce la poitrine.
Rigoles de sang qui coule entre ses seins mit à nus sans même qu'elle n'ait le temps d'y prêter attention, de retenir le geste. Le petit astre aveugle arrive à sentir l'odeur de son propre sang, sa chaleur qui descend le long de son derme jusqu'au creux de sa gorge alors qu'elle gémit et déglutit. Ariel n'a rien laissé au hasard, allant jusqu'à l'agripper pour mieux l'emprisonner. Lune étouffe un gémissement, entrouvre les lèvres pour susurrer quelque chose d'à peine audible. La douleur elle l'avait réclamer, elle l'avait eu. Mais le frisson qui parcours son échine à présent n'a rien rien à voir avec la douleur ou même la peur, c'est le même genre de phénomène qu'il se produisait avec Archibald, c'était tout ce qu'elle voulait fuir.

Tout, elle prendrait tout, mais pas le plaisir.
Jamais.

Lune s'y refuse catégoriquement. C'est pour elle d'autant pire qu'elle sait que le corps d'une femme rebute son ami et que chez elle, rien ne pouvait l'attirer autre que son sang. Pas comme ça. Pas ainsi. Pas maintenant. ET surtout pas avec lui. Ariel était comme un frère. Ils pouvaient jouer la carte de l’ambiguïté lorsque cela leur prenait mais cette morsure là dépassait de loin la limiter accordé.

« Ar...Ariel ! » L'accuse Lune en frémissant, le prenant par les épaules. « Stop !!! »

L'ordre tonne dans la chambre et finalement, Lune tâche de le repousser non sans se débattre avant de lever le bras. D'un geste automatique, sans même réfléchir, elle vient le gifler. Le souffle court, la femme à la pâleur extrême déglutit, reprend son souffle et ajuste son bustier tâché de sang. Elle parvient à sentir le liquide poisseux et la douleur qui inonde son sein de plus belle.

« Mais qu'est-ce qui t'as prit ? »

D'un geste tremblant et surtout pudique, Lune cache ce qu'il y a à caché, craint que l'on puisse en voir trop de ce corps virginale qu'elle peine à préserver depuis toutes ces années.

« La cuisse, Ariel. Ou le ventre si nécessaire. » Siffle Lune sèchement. « Ne me mord plus jamais ici. Ne pose plus jamais un œil ou quoi que ce soit d'autre sur des parties de moi que je n'aie pas consentit à t'offrir ! Suis-je assez clair ? Sinon, trouve toi un autre garde-manger. Je suis sûr que ton frère aura quelqu'un à te proposer après tout, non ? » murmure sournois.
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