« Savoure cette morsure exquise et cette douleur libératrice, ô toi ma beauté, ma victime, ma princesse. »
La nuit est là de ce que Miodrag voit actuellement alors qu'il est assi sur un muret dans le quartier Historic District. Il aimait ce quartier, qui collection tout les temps selon lui. Il observa, il admire, il adore cela à dire vrai, il y retrouve parfois des choses de son époque et parfois dans des magasins, des objets importaient et parfois, appartenant à sa famille et cela, le perturbe la plupart du temps, c'est clairement des choses ou des moments rares. Quand cela vient de sa famille, car malgré ses actions, il ne reste pas moins nostalgique parfois. Mais pour le moment, il se contente tout simplement de se lever de ce muret. Il réajuste sa veste en cuir, passant une main dans ses cheveux, alors qu'il saute ensuite pour avoir ses deux pieds bien au sol. Passant une main dans ses cheveux ensuite, il vint alors marcher doucement pour aller dans la rue principale.
Objectif en tête, chasser. La chasse, il cherche les personnes ici et là humaine, adéquate de le nourrir, même si depuis quelque temps, ils le nourrissaient à peine, surtout depuis qu'il avait touché à cette déesse. Il pensait à elle actuellement d'ailleurs et il se demandait clairement s'il ne devrait pas la revoir un jour, peut être demain qui sait ! Pour le moment, il se contente alors de traîner du pied pour chercher un goûté pour la nuit. Soupirant alors doucement, il sentit cependant une présence. Tournant dans une ruelle, pur aller dans un coin plus...silencieux et sans personne, il remarqua alors la jeune femme, il avait senti son odeur, sa présence et la curiosité régnait actuellement.
Faisant donc quelques pas, il avait donc trouvé, une personne avec qui jouer. Après tout, le jeune homme avait une ribambelle de couteau dans sa veste et jouer avec les gens, est une passion comme une autre, une manière à lui de se nourrir sans mordre, même si mordre lui donne des frissons qu'il adore.
« - Mademoiselle ? N'est-il pas tard pour se balader ainsi dehors ? »
Mio sourit, approchant doucement, de manière féline, observant.
Elle regardait les ténèbres, encore capable de les craindre et pourtant... Morte à une certaine heure de la nuit pour s'éveiller à peine quelques instants plus tard d'un sommeil lourd de terre et de brindilles, le corps bien moins chair que douleur. De cela, Hedda se souvenait, n'oublierait jamais. Elle ne pouvait changer le passé, ce que d'autres s'étaient amusée à lui faire et les traces restaient quand bien même la jeune femme vacillait parfois à d'autres émotions que la peur. Il y avait la rage aussi.
Eskel n'était pas là, pas aujourd'hui, pas ce soir. Cela arrivait parfois, mais Hedda gardait dans son téléphone l'application permettant de l'appeler e urgence au moindre problème. Il viendrait, la jeune femme le savait. Elle avait confiance en lui d'une manière que la brune peinait à exprimer par des mots quand bien même ses gestes maladroits suffisaient peu peut-être. Elle qui était cassée, brisée, elle qui faisait perdre tant de temps aux gens normaux... Eskel n'était pas là et Hedda avait du se déplacer en urgence chez un imprimeur pour récupérer un dossier édité à l'autre bout de la ville. Le Black-Out avait fait prendre conscience de cela : les limites de l'informatique. Certaines choses, même à Ikaros, devaient finalement apparaître physiquement. D'autres, non... Une fois sortie de l'imprimeur, Hedda avait dû attendre son taxi presque une heure, peut-être même plus. De quoi laisser à la nuit le temps de s'installer. Elle n'avait pas laissé le chauffeur la conduire jusque chez elle, soudain effrayée et oppressée par cet homme derrière la vitre. Elle l'avait payé quand même, évidemment, savait que ses terreurs l'empêchaient de bien réagir. Qu'il ne fallait pas éclater. Eclater en larmes, en sanglots, en rage.
A présent ne lui restait que quelques rues du quartier jusqu'à l'appartement vide (et demain, Eskel serait là). On l'arrêta avant, une voix dans l'ombre. De quoi faire revenir des souvenirs, de mauvais souvenirs. Comme lorsqu'elle était passée par le parc, que des hommes l'y avaient attendu pour s'amuser un peu. Parce que eux aussi trouvaient que ce n'était pas une heure décente pour une jeune fille, surtout en jupe. Aujourd'hui, Hedda ne portait pas de jupe.
La première idée de la jeune femme fut d'ignorer, de continuer à marcher, mais quelque chose se bloqua dans ses gestes. Le souvenir des douleurs qui venaient à force de se débattre, que cela faisait encore plus mal. Et puis le poids dans sa poche, celui du téléphone, comme une arme. Lentement, la jeune femme tourna la tête vers l'inconnu.
”Tard? Certainement. J'ai entendu votre maman vous appeler à l'instant d'ailleurs, vous devriez y aller...”
Ce n'était qu'un homme, un seul homme devant elle. Naïvement, cela rassura Hedda, ses propres pouvoirs devaient lui permettre de tenir tête à un seul homme au besoin, non? Néanmoins, elle ne parvenait pas à lever le regard assez pour le regarder dans les yeux, et restait le corps crispé, dans l'attente d'un coup ou de donner un coup peut-être.
”Elle devrait vous rappeler que ce n'est pas bien élevé de faire peur aux gens dans le noir, d'ailleurs...”
La propre voix d'Hedda était moins assurée que ses mots, cependant...
« Savoure cette morsure exquise et cette douleur libératrice, ô toi ma beauté, ma victime, ma princesse. »
Est-ce qu'il voulait rire actuellement ? Oh mon dieu que oui, le jeune oupyr, car oui, à côté de beaucoup et de sa créatrice, il était plutôt jeune et non vieux, 250 ans, c'est jeune, non ? Car pour lui, oui ! Mais pour le moment, il se contente de regarder la jeune femme qui sort des..blagues ? Enfin pour lui, ça y ressemble, des soldats allemands et russes lui en avaient sorti de ce genre, avant qu'il ne s'éclate tout simplement à les tuer sans problème et sans regret, tout simplement. Et actuellement, il comptait se nourrir sur cette personne devant lui, approchant tout en la laissant finir de parler.
« - Ma mère m'appelle ? Sûrement depuis sa tombe oui, vu l'année depuis qu'elle est morte. Et faire peur aux gens est clairement un jeu pour moi et sentir la peur en toi est..exquis. »
De simples mots, avant de tout simplement vers elle, la prenant par la gorge et la plaquer contre le mur de la ruelle. Il se délecte de l'odeur qu'il sent actuellement, l'odeur de sang au travers de sa peau, ses yeux, ses pupilles restant comme elles sont, elles ne changent pas. Son sourire non plus, alors que ses canines sont là, visible et son regard exprime la faim.
« - Et maintenant, tu vas avoir officiellement peur pour quelque chose et tu vas sûrement me supplier de ne pas te tuer...Mais vu l'odeur que tu dégages, tu as une chance sur deux... »
Il avait le visage proche de ton cou, alors qu'il te bloquait avec son corps, tirant alors ta tête sur le côté, il se préparait à venir planter ses crocs dans ta jugulaire actuellement, et c'est ce qu'il fit, sans retenu, sans douceur, mais avec envie, soif et surtout, sadisme. Il la bloque, il enfonce ses crocs. Une première gorgée, puis une seconde, puis une autre, avant de retirer ses canines de ton cou et te regarda.
« - Sucré, doux, c'est exquis, tellement exquis. »
Bon, moins que celui de Rose, mais assez tout de même, il vint lécher doucement le sang coulant de la plaie, prêt à mordre de nouveau.
Non, il ne s'agissait ni de blagues ni d'humour, seulement d'une manière métaphorique pour Hedda de sortir ses propres crocs. Les animaux grondaient pour indiquer à leurs congénères de ne pas s'approcher, et ainsi était son grondement. Quant aux possibles réponses de l'inconnu, la jeune femme s'en foutait bien. Seul comptait le fait de rentrer car il faisait nuit si tôt et que les ténèbres lui brûlaient la peau avec les souvenirs qu'elles apportaient. Continuer son chemin, ne pas s'arrêter. Sauf que l'homme l'attrapa à la gorge comme d'autres avant lui l'avaient tiré par les cheveux déjà. Son corps entier se tendit, il crut l'immobiliser mais la jeune femme frappa. Fort. Elle était une Valkyrie, en possédait la force. Quelque chose craqua chez Miodrag : un os, une articulation peut-être. Un instinct en elle chantait de bonheur à l'idée du combat quand bien même Hedda sentit le serpent de la peur lui broyer le coeur. Se défendre. Elle ne restait pas immobile, plus forte que lui quoi qu'il en pense. Ce soir, l'Oupyr avait mal choisi sa proie... Il parlait de peur pourtant, de sa peur à elle. Il n'y connaissait rien, la jeune femme gronda un peu plus. L'homme la mordit une première fois, pas une seconde.
Hedda profita qu'il parla encore pour le repousser et le jeter à terre. La force de la Valkyrie toujours... Elle-même resta debout à le regarder, haletante, soudain frémissante de colère et de rage. Le monde ne se résumait donc qu'à cela : aux gens qui forçaient autrui? Elle ne voulait pas. Elle ne VOULAIT pas...
”Je connais ton visage” annonça-t-elle d'une voix beaucoup trop froide, les yeux rivés sur Miodrag. Un visage qu'elle voyait clairement, serait capable de retrouver au besoin, de décrire. Un mince filet de sang coulait sur la nuque de la jeune femme : combien d'homme pour la faire saigner encore? Pas Eskel
