in the end It's so unreal.Didn't look out below, watch the time go right out the window. Trying to hold on, but you didn't even know. Wasted it all just to watch you go. I kept everything inside.

Les minutes filaient, les heures s'écoulaient et derrière son écran le Capitaine Snape continu son travail routinier, s'appliquant a lire et relire les rapports des hommes et des femmes sous ses ordres. Chercher les erreurs, éviter les vices de procédures que les avocats pourraient trouver ou que ses propres officiers pourraient tenter de saboter subtilement. Il en connaissait certain qui étaient littéralement de l'autre côté de la ligne, mais sans preuves, il ne pouvait rien faire, hormis les surveiller et attendre l'erreur de trop pour les faire tomber. Ce soir ne faisait pas exception, il ne regardait pas les heures de travail, depuis bien longtemps il avait compris que s'il voulait faire son travail de la meilleur des façons, il lui faudrait prendre sur lui quitte a faire de nombreux sacrifices, comme par exemple une vie bien rangée avec femme et enfant. Pour le moment, ce n'était pas le cas et il ne prenait pas le temps de se cherche un parti pour établir une famille. Qui voudrait d'un flic obnubilé par son travail, légèrement accro a la bouteille et le comble : héro revenu des anciens temps nordiques. On apporta une nouvelle pile de dossiers sur son bureau.

« Merci Selena. »

Jeune lieutenant très prometteuse, elle faisait du bon travail même si elle était souvent tête en l'air et franchement maladroite. Il ne comptait plus le nombre de bêtises qu'elle pouvait faire en une journée et dernièrement elle avait ébouillanté le capitaine avec un café fumant. A en croire que c'était volontaire parfois, mais vu comment elle travaillait d'arrache pied et avait pas mal de résultat, il ne pouvait que fermer les yeux sur ce genre de problèmes. Il n'y avait pas beaucoup d'activité au poste ce soir la. Les équipes de jours n'étaient plus présentes ou pas toutes en tout cas vu que Selena était la, mais celle de nuit était surtout en patrouille ou a chercher comment profiter de leur position dans les rues. C'était abjecte et il fallait faire du ménage la dedans. Soupirant, il se remit a travailler jusqu’à ce que l'on toc a sa porte.

« Entrez. »

Lâcha t'il, terminant sa dernière ligne de son rapport avant de regardant la personne qui venait d'entrer dans son bureau.

« Oh ! Mademoiselle Leogrimm, quel bon vent vous emmène aussi haut dans le commissariat ? »

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Oh comme il était plaisant de les savoir là à jaser dans leur dos. Le commérage était immonde mais parfois, le déclencher relevait d'un véritable plaisir. Entre eux, c'était devenu un jeu. Pas très sain, il fallait l'admettre mais tellement délectable. Sullivan ne devait certainement pas apprécier, Aedan quand à lui devait se réfugier dans le silence et le travail, faisant l'effort de ne pas juger ou bien restant là à se questionner. Rien que pour cela, Lune avait envie de redoubler d'effort, pour taquiner son deuxième mère de cœur et pousser son ami et colocataire avoir une réaction autre que de s'enfoncer dans le travail. Matthew était un partenaire de jeu idéale. Un bon flic comme on aime en avoir dans la ville, mais ouvert, accessible, peu regardant quand il s'agissait de Lune. C'est ce qui lui avait plu d'ailleurs, qu'il ne s'arrête à rien de ce qu'elle dégageait, de ce qu'il avait entendu d'elle. Il l'avait accepté, comme une amie, une confidente.

Elle avait toquer trois fois contre la porte de sa main libre alors que l'autre portait une sac isotherme. Comme à son habitude, Lune avait attiré les regards sur son passage. Canne coincé sous l'aisselle, elle attendait patiemment qu'on lui intime l'ordre d'entrer, ce qui ne tarda pas. Rictus sur les lèvres teinte d'une couleur pourpre, la femme ouvre doucement la porte, se dévoilant avec son habituelle élégance.

« Capitaine Snape. »

Le salut-elle doucement sans se défaire de son petit sourire chafouin. La vipère entre, refermant la porte avec une extrême lenteur, assez pour que toute la flicaille ait le temps de voir que la « diablesse de la morgue » venait dans le bureau du capitaine sans même prendre rendez-vous. Du haut de ses talons, elle s'approche alors que Matthew la salut avec son enjouement habituel.

« Pardon de venir à l'improviste, capitaine... Il est presque Minuit et cette nuit, je n'ai pas énormément de travail alors je me suis dit que je pourrais partager mon repas avec vous... ? Cela fait un moment que nous n'avons pas dîné tout les deux... »

Vipérine, Lune dépose le sac isotherme sur le bureau, sourire charmeur au bord des lèvres. Oui, ils avaient pousser le vice jusque là. Tout le monde pouvait les voir d'ici, les contempler, peut-être même écouter leur conversation.

« J'espère que vous aimer le risotto, j'en est fait assez pour nourrir la moitié d'un régiment. »

Sans un mot de plus, elle posa sa main sur la chaise la plus proche, tâtant avec de s'asseoir, croisant les jambes galbées dans une jupe crayon. Elle dépose sa canne contre le bureau, plisse sa jupe doucement et penche la tête sur le côté, sa longue chevelure blanche et irréel suivant le mouvement délicatement.

« Quel plaisir de pouvoir passer un peu de temps avec vous, capitaine... Votre compagnie a toujours été d'un grand réconfort pour moi... » Ses yeux blancs et morts reste dardés vers lui. « Comment se passe votre travail en ce moment ? J'ose espéré que vous n'êtes pas surchargé, la ville devient folle ces derniers temps... »

in the end It's so unreal.Didn't look out below, watch the time go right out the window. Trying to hold on, but you didn't even know. Wasted it all just to watch you go. I kept everything inside.

La jeune femme avait un style qui lui était propre et Matthew pouvait comprendre que ca ne pouvait pas plaire a certains. L’excentricité avait ses limites et pour certains cette limite était presque nul. Le Capitaine appréciait la jeune femme pour tout ça, pour le fait qu'elle s'assumait pleinement et ne se laissait pas abattre. Elle était surtout compétente et pour ca, presque tout pouvait lui être pardonné non ? Il n'était de toute façon pas du genre a juger une personne sur son apparence. Il était lui même excentrique à sa manière même si ce n'était pas aussi visible que la jeune femme.

« Quelle merveilleuse idée ! Je commençais justement a avoir faim, mais j'ai bien peur que tout ce que vous avez préparés ne sera pas bon pour mon régime ! »

Il tentait d'en suivre un. Un total échec bien entendu, il partait en fumé à la première planque, dès qu'il sentait l'odeur d'une pizza ou pire, tous les soirs quand il buvait sa bouteille d'alcool. Autant dire qu'alcool et régime n'allaient pas ensemble et de toute manière, même s'il disait ça, c'était plus par cas de conscience. Il savait qu'à son poste actuel, il était bien moins sur le terrain et avait tendance a prendre un peu plus de poids. Il pouvait remercier Astrid pour le bouger de sa chaise et le faire courir toute la nuit derrière elle, à croire que ça lui faisait plaisir de l'avoir à ses trousses. L'odeur du risotto est tout à fait délectable et il ne peut s'empêcher de saluer le talent de la jeune femme qui était aussi douée pour cuisiner que pour autopsier les cadavres.

« C'est aussi un de mes petits plaisirs de pouvoir passer un peu de temps avec vous Mlle Leogrimm. Une bouffée d'air frais dans ma journée et un peu de réconfort pour mon ventre également haha. »

Il s'empressa de faire le service tout en détaillant du coin de l'oeil la tenue de la jeune femme. Il ne savait pas trop comment la définir, son style était unique, agréable certes, charmant pour certains, sexy pour d'autres, effreyants pour la plupart. Matthew ne savait pas trop si elle l'attirait, mais il était certain qu'elle lui faisait un effet, lequel, impossible de mettre un mot dessus, mais il n'était pas insensible à la présence de Lune.

« Il y aura toujours de la place pour vous à mon bureau vous le savez bien. Pour ce qui est du travail, il y en aura toujours en retard malheureusement, mais je tente d'inculquer à mes subalternes de ne pas bâcler leur travail, chose qu'ils ne comprennent pas forcément. Certains ne sont la que pour... l'action. »

Il s'installe aux côtés de la jeune femme, non pas derrière son bureau, bien trop protocolaire à son goût. Il aimait ce genre de petites rencontres, ça faisait parler les autres à chaque fois, ils tentaient d'écouter, de comprendre la relation entre les deux qui s'amusaient de cette situation.

« Alors, quelles sont les nouvelles ? »

Autant en profiter pour avoir des nouvelles de sa vie et de tout le reste.

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Lune n'avait jamais comprit ce que le capitaine Snape pouvait lui trouver. Pour une obscure raison, il semblait totalement insensible à l'aura prédatrice de la prophétesse. Il était là, toujours aussi souriant, avenant, poli et chaleureux... S'en était presque écœurant toute cette gentillesse. Dans d'autres circonstance, Lune aurait été bien moins tendre avec lui, l'autre sans doute propulser à la première occasion entre les crocs de la pire créature venue au recoin d'une ruelle... Pendant un instant, elle se perd dans ses songes en imaginant ce bon capitaine, hurlant sa douleur, les tripes s'étalant dans le caniveau alors que son sang à l'odeur ferreuse se mêlant à celle des eaux pluviales. Rêveries sinistres, malsaines, qu'elle garde jalousement pour elle.

« Hm ? » émerge t-elle soudainement dans un haussement de sourcil avant de s'octroyer le plaisir d'un sourire faux mais particulièrement bien travaillé, assez pour qu'on se laisse prendre à ce charme feinté jusqu'au moindre détail. « Allons capitaine, je vous assure que vous ne prendrez pas un gramme avec mon Risotto. Et au pire, il paraît que le ventre bedonnant fait le charme des hommes en uniforme... » Ironise t-elle. « je suppose que les rumeurs des flics aux beignets doivent y être pour beaucoup... »

Pourtant, à son analyse, elle n'imaginait Matt le ventre dépassant du pantalon. Que ce soit à sa voix, à sa présence, il avait tout d'un homme qui, d'un point de vue physique, semblait tout à fait à l'aise et même mieux que cela. Et puis il y avait les bruits de couloirs évidemment... Plus d'une fois, il lui était venu quelques ragots au sujet du séduisant capitaine de police, que ce soit venant des prostituées menottées à un banc ou bien celle des agents de police féminine, c'était des mots qui revenaient souvent.

« Cessez d'être si charmant Capitaine, je vais vraiment finir par croire que vous aimez vraiment ma présence ici. »

Minaude Lune qui ouvre le sac isotherme et sort deux tupperware. Elle en dépose un sur le bureau pour son compère et garde le second qu'elle dépose devant elle avant de sortir les couverts. Elle l'écoute, lui et sa bonne foi, l'expression de son paternalisme qu'il impose à ses agents. Lune ne peut réprimer un sourire amuser.

« Il faut dire qu'à Arcadia, l'action ne manque pas, n'est-ce pas, capitaine ? »

Elle ouvre la boite qui laisse s'échapper le fumet d'un plat chaud puis y plonge sa fourchette tranquillement. Il y aurait bien des sujet à aborder pour débattre de la noirceur qui souillait cette ville putride. Alors quand la question lui est retourné, Lune se contente de lever sa fourchette, glissant le riz dans sa bouche, prends le temps de mastiquer et réponds simplement.

« Oh, je crains de ne ps avoir beaucoup de nouvelle à vous apporter, monsieur Snape. Vous savez, moi je ne suis qu'une employée de bureau, une simple assistante et si mes oreilles sont toujours à l'affût des petits ragots, ces derniers temps tout semble trop... calme. »

Un calme comme celui qui annonçait une tempête. Il sonnait faux, ce calme. Il puait, littéralement. Alors qu'elle relève le visage, le faciès de Lune perds toute sa chaleur, trouvant son air austère et froid qui faisait sa sombre renommée. Elle était, là, devant Matthew, sombre reine au yeux morts et à la pâleur morbide.

« Je suis étonnée de voir que vous n'êtes pas plus occupé que cela, avec la mort récente du maire de la ville. »

Assène t-elle d'un ton mielleux, dévoilant le côté vipérin de son esprit prédateur. C'était remuer le couteau dans la plaie en jetant ce sujet sur la table, comme un coup de poker jeté au visage d'un ennemi. Il n'en était pourtant rien, avec ce capitaine.

« Pardonnez-moi, sans doute n'avez-vous pas le cœur à aborder le sujet... » Elle hausse les épaules. « Pour ma part, je ne l'ai jamais aimé, le maire, je veux dire. »

Termine t-elle avec un manque de compassion évident et une froideur à tout épreuve alors que sa fourchette se plante à nouveau dans son plat de Risotto fumant et délicieux.

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Ces repas tardifs étaient agréables et sortaient de l'ordinaire de sa vie. La jeune femme en elle même était quelqu'un qui sortait de l'ordinaire, sans trop parler de son handicap, il pouvait dire qu'elle n'était pas du genre à se fondre dans la foule. Ses cheveux, ses yeux, sa tenue, sa démarche, il y avait en plus de cela chez elle quelque chose qui semblait sortir de l'ordinaire, de la normalité et le capitaine avait de plus en plus d'intuition du genre depuis que Siegfried était apparu dans sa vie. Des sentiments, des ressentiments, des choses qui n'étaient pas la avant, des sensations étranges. Le temps d'un repas improvisé ils pouvaient au moins parler librement et l'image du policier au ventre bien tendu à cause des beignets revint sur la table.

« Je l'espère dans ce cas et oui, malheureusement, le fantasme des hommes en uniformes n'est pas avec un ventre de certains de nos collègues qui effectivement mangent un peu trop de beignets et de fritures. »

Il ne pouvait pas blâme cela. A chacun ses préférences, ses envies. Lui avait bien ses propres démons une fois qu'il était seul ou encore dans un bar avec une bouteille à peine rencontrée et rapidement terminée. Une relation intense et éclaire qui mettait le capitaine dans un état second, sans pour autant l'handicaper le lendemain. La jeune femme lui dit de cesser de la charme, car elle pourrait croire qu'il appréciait véritablement sa présence. Un sourire aux lèvres, il n'était pas connu pour être si tendre le capitaine, même s'il était un gentil, il se montrait fort et inébranlable pour les autres, pour ceux qui pourraient attendre une brèche, une faille, qu'ils puissent passer à l'action pour tenter de le faire tomber de son fauteuil de capitaine et comme le disait Lune, il ne manquait pas d'actions à Arcadia.

« Non, mais je ne serais pas contre moins d'actions très sincèrement. Comment ne pas apprécier votre présence? Vous m'apportez à manger! Qui mordrait la main qui le nourris? »

Il ne pouvait qu'apprécier ce genre d'attentions! S'enquérant de l'état de la jeune femme, savoir si elle allait bien, s'il n'y avait rien de grave dans sa vie ou juste de petites histoires, mais elle n'avait pas grand chose même si elle laissait les oreilles alertes. Après tout, elle était celle qui entendait sûrement le mieux ici bas dans ce poste de police. Elle lança même une petite pique au capitaine. L'affaire du maire qui avait tout chamboulé, tout changé dans la vie sur Arcadia. Tant de mystères, tant de choses à trouver et pourtant, il n'avait pas grand chose à dire à cela.

« Je compte sur vous, si vous avez des infos croustillantes, je suis preneur. Pour ce qui est de l'affaire liée au meurtre de feu le Maire, sachez que le dossier n'est point entre mes mains. Il semblerait que l'on ne veuille pas que je mette mon nez la dedans et je pense avoir une vague idée du comment du pourquoi. »

Ils l'avaient nommés capitaine oui, mais ils avaient surtout offert l'enquête à des personnes qui feraient forcément trainer ou pire, n'atteindraient pas l'objectif souhaité afin de prendre du temps pour être eux même élus. C'était un enjeux politique, mettre quelqu'un de reconnu comme étant incorruptible en tant que Capitaine de police et ne pas lui offrir la chance de mettre son expertise en jeux pour trouver qui était le coupable dans le meurtre du maire.

« Difficile d'aimer les hommes politiques quand on voit qu'aujourd'hui, ils tentent tous de nous manipuler afin d'arriver à leurs propres objectifs. Du moment que ceux qui sont au dessus de moi me laisse faire mon job comme je l'entend. Ca me va. J'ai assez de chaines comme ça actuellement. »

Vendus, ripoux, balances, il y en avait partout et à tous les niveaux. Si les plus hautes instances pouvaient le lâcher, ce serait encore mieux pour lui. Il déguste le risotto de la jeune femme tout en s'imaginant mettre tout ce joli petit monde derrière les barreaux.

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