AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

o holy night (levi)

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
o holy night (levi) Empty
o holy night (levi) - Mer 2 Jan - 10:45



au cœur de la nuit
l’ombre descend


La belle nuit de Noël, du 24 au 25 décembre, est censée être un moment de communion. La messe de Noël a pris fin dans l’église du père Malone, mais les pas d’une païenne, fausse catholique, vraie catin, la mènent dans une autre église, bien moins grouillante de fidèles depuis qu’elle a été désacralisée. L’endroit n’a pas été détruit, patrimoine historique de la ville, fleuron défendu par la Société Historique d’Arcadia. Alors l’église trône encore dans le quartier historique, mais ne dépend plus vraiment de quiconque. Les bancs, vissés aux dalles de pierre, ont été tagués pour la plupart, mais les arches tiennent toujours et les quelques vitraux représentatifs empêchent encore l’air de passer et de refroidir l’atmosphère. Sinead s’y sent bien, dans cette église. Elle y est passée la veille, après avoir vu Kaine Malone, et elle y revient dans cette nuit où le temps semble s’être suspendu.

Entrée dans le saint des plus-vraiment-saints à la nuit tombée, elle y est restée pendant plusieurs heures, perdant la mesure du temps en se perdant dans des hallucinations qu’elle savait devoir affronter, allongée sur le dos sur un des bancs en bois dur. Sillon de larmes séchées au coin des yeux, qui ont glissé pour s’immiscer sous sa chevelure. La bouche sèche, l’envie d’en griller une la tire dehors, par respect pour le bâtiment plus que pour les usages, et, sur les marches de l’église, elle trouve une silhouette en train de se saouler. La fête voudrait qu’elle soit charitable, alors elle s’approche pour s’enquérir des malheurs du pèlerin, mais l’air perplexe se mute en un rictus carnassier dès lors qu’elle reconnaît les traits d’un rival de la Nuova Camorra. Israhel, depuis le temps, elle le connaît pas trop mal : il est assez haut dans la hiérarchie de la mafia ennemie, il est plutôt bon au bras de fer et cogne sacrément fort quand ils se foutent sur la gueule pour un oui ou pour un non, plutôt bon au pieu aussi quand les bagarres finissent en baise derrière un comptoir, et a une bonne descente (d’alcool, bien sûr). Elle l’a pas trop croisé depuis quelques mois, ce qui se comprend quand on sait que les quartiers se sont hérissés de barricades invisibles pour les membres du crime organisé. Et néanmoins, elle n’a pas oublié les quelques rumeurs et informations qui ont fuité mi-septembre. C’est qu’en trois mois, elle a eu l’occasion d’éplucher tout, même d’aller dire sa façon de penser aux organisateurs de cette fuite massive d’informations.

Et y a un fil sur lequel elle décide de tirer en cette douce nuit de Noël, alors qu’elle le toise de haut -pour une fois qu’elle le surplombe, lui qui est assis en contrebas. Mains dans les poches, bonnet en laine large sur la caboche, les mèches rousses qui s’échappent quand même et lui entourent la gorge qu’il va probablement vouloir étrangler incessamment sous peu, la bouche s’étire en sourire mauvais et elle attaque, cobra qui use des malheurs des autres pour oublier ses propres peines et ses propres deuils. « Qu’est-ce que tu fous là ? », commence-t-elle comme si les marches de St Margaret Church lui appartenaient, « Venu oublier dans la vinasse tes emmerdes ? Il paraît que t’as buté ta femme, elle t’avait dit que t’avais pris du poids ou quoi ? » C’est pas la plus belle facette de Reed qu’il a sous les yeux ce soir, ça non.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
o holy night (levi) Empty
o holy night (levi) - Sam 5 Jan - 19:35

Nuit religieuse, psaumes à outrance en louanges de la naissance du sauveur de l’humanité. Sempiternelles messes de minuit et bénédictions du Saint Père, en cuvée millésime pendant des années. Jusqu’à frôler l’intoxication. C’est au goulot d’une toute autre bouteille que le rustre se suspend, dans les vapeurs nocturnes d’un ciel éteint. Genoux pliés mais libres de respirer un air autre que celui des pavés sanctifiés, assis sur les marches d’un lieu bénit laissé à l’abandon. Plus que jamais la symbolique de cette fête lui est insupportable. Religieux éventé aux habitudes ancrées au corps, dans les perles qui s’entrechoquent entre ses doigts, ceux qui ne se pressent pas contre sa flasque aux reflets d’argent. Lèvres murmurant des prières, mélange païens et chrétiens, l’impur à la pupille perdue dans le néant. Dans cet espace délirant où se tiennent les cadavres de ses deux épouses trépassées. La dernière et ses poignets ensanglantés, bracelets aux joyaux carmins. Supplie de le laisser en paix, juste pour ce soir. Râle et grogne de foutre le camp, ivresse mauvaise, Levi au poil qui se hérisse à chaque bourrasque. Aux murmures évangiles là où le vent se glisse entre les yeux borgnes de la façade qui le surplombe. L’insignifiance de sa présence, comme lorsqu’il était môme et qu’il se marrait devant les orbites du marbre du Christ à la trogne tordue de désespoir face à son fils irrécupérable.

Esprit embrumé, solitaire dans son monde de chimère, la présence dans son dos lui est étrangère. Ne se révèle à lui que dans le cristal d’une voix qui lui paraît lointaine au premier abord. Perdue dans ses délires, étrangère jusqu’à ce que les notes sonnent comme le glas de sa solitude pérenne. Catin du Royaume, sulfureuse buveuse. Femelle comme toutes celles qui font se son existence un enfer sur terre. Damné à se perdre aux pieds de toutes ces créatures impies. L’affection trop grande envers elle pour seulement s’en détourner. Né pécheur, à jamais marqué de la trace de tous les péchés qu’il accumule sous sa chair tatouée. Les chicots grincent, doigts en griffes qui se crispent. Inspiration soupire, paupières lasses qui se ferment, doucement. Contrôle en peau de rien, l’éclatement des sens et de la patience, la fêlure dans laquelle l’attaquante vient s’engouffrer sans y être invitée. « - Je remercie notre Seigneur pour cette nuit et les douceurs qu’elle nous apporte. » Voix de seigneur, prêcheur sur son autel devant des fidèles invisibles. Calme royal à fleur de grave, l’illusion assassine de ce qu’il n’est pas, lui et son visage de gargouille grave. Eteinte. Morte. Juste les pupilles où scintille un éclat d’enfer. « - Il parait… » Grince le remords, l’outrage. Faute qu’il rejette sur ses épaules, linceul de sa culpabilité passive. Lentement, Levi se tourne, s’octroie le temps de détailler la créature des pieds à la tête.

« - Tes fripes sont une injure. Tu es bien mieux sans. » Ricane l’ivrogne et reprend sa posture initiale, biberonne une nouvelle fois son alcool tord-boyaux. « - Venue oublier que tout Arcadia a eu le doux plaisir de t’admirer dans ton plus simple appareil ? » Pas à s’en plaindre, premier à lorgner quand bien même ses yeux s’étaient perdus contre les courbes bien avant les révélations disgracieuses.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
o holy night (levi) Empty
o holy night (levi) - Dim 20 Jan - 10:35



AU CŒUR DE LA NUIT
L’OMBRE DESCEND


Elle le toise de haut, mains dans les poches de son manteau, cible facile pour qui se relèverait pour frapper l’injure. Mais il ne se meut qu’à peine, pour tourner la tête vers elle, quelques instants, sans aucun mouvement supplémentaire. Soit il est trop bourré, soit il est trop las, soit il est trop faible. Toujours est-il qu’elle n’aime pas beaucoup le voir ainsi, cet adversaire des poings et des draps.
« - Tes fripes sont une injure. Tu es bien mieux sans. », dit-il, et l’altiste d’esquisser une maigre révérence, moqueuse et railleuse. Évidemment qu’elle est mieux à poil, c’est souvent quand elle est alcoolisée qu’elle se dit qu’elle voudrait pouvoir vivre nue tous les jours. Mais il parait que la société jaserait voire l’enfermerait pour exhibitionnisme. Elle descend de deux marches, lentement, alors qu’il lui tourne le dos de nouveau, contemplant la place déserte où les cristaux de neige se mélangent à ceux de sel pour faire une espèce de bouillasse marronnasse. « - Venue oublier que tout Arcadia a eu le doux plaisir de t’admirer dans ton plus simple appareil ? » Elle arrive sur la marche où il est, et finit par le rejoindre en position assise. « Oh ça, tu sais… » Elle s’en fout un peu. Bon elle aurait bien voulu tataner la gueule du photographe outrecuidant, mais elle a appris qu’il était en taule depuis, parce qu’il avait été arrêté au départ pour des faits de pornographie pédophile. Charmant personnage, à qui elle aurait pu doublement tataner la gueule plus tôt si elle l’avait su avant qu’on le colle entre les barreaux. Que tout le monde ait pu la voir sous tous les angles, nue comme le premier jour -mais avec un peu plus de formes, de cheveux et de poils- ça ne la gêne finalement plus. Elle a fait sa paix avec ça et n’a que davantage de raisons de se faire menaçante à la moindre œillade un peu trop lubrique. Mais elle a d’autres problèmes en ce moment, d’autres fantômes qui la hantent. Son besoin de cogner persiste en elle, mais l’adversaire qu’elle voulait choisir et dont elle voulait attiser la fureur n’a pas l’air de mordre à l’hameçon.

« T’es vraiment pas drôle, Israhel. » Référence au calme plat, inerte presque, du bourru personnage qu’elle voulait éveiller d’une lueur de rage. Elle pourrait user de ses pouvoirs, probablement. Mais ça n’est pas pareil, dès lors que la fureur est artificielle, faussée. Aucun intérêt même. « T’es vraiment sûr que ça te fait rien quand je te dis que ça raconte que t’as buté ta femme ? Tu le penses quand même pas, si ? » Assise contre lui, elle lui prend sa flasque, renifle, curieuse de savoir ce qu’il suce avec autant de ferveur. La noirceur de leurs hôtes divins se mêle, Nemhain qui jauge l’égal, maître des morts violentes, pareilles à celles au combat. Comme consciente, la divine, que ce n’est pas la guerre qui le rend si coi, lui qui d’habitude tonitrue un peu plus. Elle en prend une gorgée, même, puis lui rend. La gorgée la réchauffe sans qu’elle n’identifie vraiment le liquide -ça pourrait être du poison, ça pourrait être vraiment très con, mais puisqu’il en boit… Elle soupire, souffle une fumée blanche qui luit à la lumière des lampadaires autour de la place. La neige tombe, doucement, crépite dans les airs et brouille parfois d’une bourrasque le paysage endormi des bâtiments sombres. Et la rouquinne de siffler aussi, sans vraiment donner l’impression qu’elle persiste à vouloir faire ce qu’elle avoue : « Tu fais chier, je voulais qu’on se tape. Mais non, maintenant tu m’as pourri mon groove. » Elle lui colle un petit coup de coude dans les côtes, se tourne vers lui -le buste seulement-, et une fois qu’elle a trouvé le regard sombre du débourreur : « Ça va aller, au moins ? » Y a pas de guerre à ce moment-là. Trêve individuelle entre deux homologues qui se jaugent, qui n’ont pas la force de s’en mettre plein la gueule à un moment où la mort les entoure et où leurs morts leur pèsent.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
o holy night (levi) Empty
o holy night (levi) - Sam 2 Fév - 17:39

Sourire aux relents de carnage sur les lippes, l’homme lâche un soupir sonnant faussement comme un éclat de rire. Grondement de fond de gorge, il n’est pas drôle le bougre. Seulement pour lui-même, dans les rouages de son humour étrange qui n’appartient qu’à lui. Folie douce en bord de lèvres, ravages passés et présents d’un esprit abîmé plus que de raison. Enlisé dans les méandres de ses habitudes et ses parjures. Pour venir traîner sa patte et ses peines jusque sur le parvis d’un lieu saint abandonné. Réflexe ancré dans les chairs malgré le temps passé. Fils dévot, à bouffer l’hostie entre ses doigts impurs. Honore le fils du Seigneur autant qu’il l’exècre. Perles dans la pogne qui s’entrechoquent, l’animal aux traits plus durs sous l’injure. « - T’es vraiment sûre de vouloir continuer à me poser la question ? » Vibre sous les chairs affaissées, échos d’une rage éternelle. Flasque qui se déloge, lampée malvenue qu’il contemple du coin de la pupille. Insiste la bougresse et il serait presque en état de lui en coller une pour de bon. Quitter son apathie le temps d’un sursaut fiévreux et la bousiller comme ils savent si bien le faire. Profaner le lieu, antéchrist amer aux humeurs délétères. « - Continue sur cette voie, et tu pourras aller lui poser la question en personne pour être certaine de la réponse. » Grince le rire du diable, main vide retrouvant la chaleur de son biberon personnel. Celui-là qu’il contemple un instant avant de regarder droit devant. Là où se tient l’épousée sacrifiée, gueule blafarde à l’air consternée. Pointe de regrets dans la poitrine, l’aiguille dans le myocarde, à peine un sursaut et les doigts se crispent. Fraction de seconde mortelle, l’être qui oscille et se rattrape avant la chute dans les limbes de sa déraison. Ne l’aimait pas, ou si peu. Implacable vérité qu’il se ressasse sans cesse, sans parvenir à s’en convaincre.

« - Navré, mauvaise nuit. » Coup dans les côtes à faire grogner, de ce bruit étrange annonciateur de malheur. Fébrile peut-être, certainement pas docile. Pupilles perdues trouvant les azurs de la rouquine. A s’y noyer un instant, juste comme ça. Pour la beauté du moment. Etrange rencontre. Calme incertain et inédit, les ennemis posant les armes. Partagent les maux de l’autre sans le savoir, en silence, dans l’absence de ces paroles inutiles et dérisoires. « - Pour que ta conscience continue de se porter comme un charme, ça ira. » Et se lève la flasque, en toast portée aux éclats de vie brisé. Nouvelle lampée, brûle le gosier. Une autre encore et son souffle qui s’enroule en volutes dans l’air froid de la nuit. Sublime en nature morte, suspendue entre rien et tressaillement d’existence. Solitude qui pèse sur le râble, n’avouera pas pour autant que la présence à ses côtés lui est étrangement salutaire. Evite au cerveau de se faire ronger par ses idées noires. Destin faussé, la route barrée, ravin en fin de course. S’y jeter ou faire demi-tour. Voilà qu’il oscille à présent, plus enclin à accepter la première option, c’est vers la seconde qu’il se traîne péniblement.

« - Pourquoi t’es là Sinead ? Une soudaine montée de foi ? Me dit pas que ce genre de choses te concerne. » Intérêt éveillé, l’animal qui se tourne légèrement pour faire à son tour face à son acolyte d’un instant. « - Quitte à vouloir te défouler sur quelqu’un, autant aller dans un endroit prévu pour ça. Il est vrai que certains sermons dérapent, mais jamais à ce point-là. » Lui qui en rendu fou des ecclésiastes de son insolence. Eclaté la légendaire patience du moine, empoignades de col avant que la raison ne revienne. Frappé, parfois, pour la beauté du geste, calmer les nerfs, pénitence méritée qu’on lui disait.


Revenir en haut Aller en bas
o holy night (levi) -

Revenir en haut Aller en bas

o holy night (levi)

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» pressure building (levi)
» Species adaptation to disturbances ♦ Levi
» end of the night #matune
» all night out #mattya
» « A day without sunshine is like, you know, night. »

Sauter vers: