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Bound and broken (ft. Freya)

 :: abandonnés
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Bound and broken (ft. Freya) - Mer 20 Nov - 14:39



Bound and broken
FT. @FREYA WELCH ϟ ARIEL SORIA

I SIT UPON THE SHELF SOME PEOPLE MIGHT SAY. BUT IT'S HARD TO FIND YOURSELF. AND IT'S BEEN HARD. AND YOUR BODY BEARS THE WEIGHT OF IT ALL. AND WE'RE BOUND AND BROKEN IN TWO IN OURSELVES. AND I KNOW. WE'LL START ALL OVER AGAIN. GROW A NEW, SOFT SKIN. AND THROUGH IT ALL WE'LL FIGHT THEM OFF


Le même rituel s’éternise dans les recoins à la chaleur tiède d’une petite chambre aménagée pour avoir l’air moins austère. Plus personnelle, propre à chacune des âmes qui les occupent. La sienne aux couleurs flamboyantes d’un monde qui lui ressemble, aux effluves entêtants de ces bois qu’il brûle pour chasser les offenses et les ombres qui pourraient s’amasser dans les coins. Aux vocalises éteintes d’un ténor à la carrière brutalement arrêtée. Prompte à repartir s’il le voulait, s’obstine à garder le silence et faire résonner l’écho de ses doigts contre les outrages qu’on lui offre. Morceaux d’hommes à flatter, du bout des phalanges ou de la langue. Notes éteintes mais soupirs toujours hurlants dans les tympans. Le client tremblant sur ses guiboles à mesure que le tempo s’affole. Souffle et râle, les griffes serrées contre l’épaule qu’il torture, quand parfois les autres se perdent dans les bouclettes au carmin un peu délavé. Temps d’en finir, la mascarade n’a que trop durée et il n’a pas le cœur à jouer. Envoie valser l’instant dans une accélération brusque du geste, l’excellence de celui qui sait comment s’y prendre pour mieux les briser. Et le terminer dans sa paume.

Plisse le nez et il détourne les yeux tout en libérant la chose de son étreinte. Pose son regard couleur de ciel de fin d’été sur le sac agonisant sur le plancher à côté du chevet. Gueule béante dégueulant ses bouquins, ceux qu’il dévore entre chaque semblant de passe. Ariel souffle puis se relève, scintille dans les éclats de son haut sous les lueurs tamisées de la lampe de chevet. Short trop court et déchiré qui en dévoile plus que ce qu’il voulait bien offrir jusqu’à présent. Comme pour dire merde au froid qui s’approche, le fils du soleil refusant seulement de lui dire adieu et de s’emmitoufler sous des tonnes de tissus. Il ne fait jamais froid dans les entrailles de la maison à la lanterne rouge, les âmes damnées et souillées qui y errent s’en inquiètent et font au mieux pour en maintenir les torpeurs langoureuses. Le regard de l’homme dévale ce qui s’offre à nouveau à sa vue, cambrure honteusement sublime, les reins et le galbe des cuisses offertes en offrandes au dieu de tout et de rien. En demande encore dans l’esquisse molle collée sur les babines, rechigne un peu à refermer son pantalon dans l’espoir d’un encore qui ne vient pas. La putain compte son argent, consciencieuse dans le geste et ne s’intéresse plus à lui.

Il attend pourtant, planté là dans son dos, à côté du lit qui n’a pas été défait et qui le tente. Aux fantasmes du gracile qu’il saisirait par les hanches pour le contraindre à s’allonger, et le déshabiller sans attendre. Harponner les reins et le faire sien avant tous ces autres qui tournoient en vautours crasses autour de lui. Une semelle se lève du plancher, prête à se poser devant l’autre dans une approche supposée discrète. Prédateur près à attaquer, lorgne la nuque cachée sous les colliers et les chaînes, si facile à attraper. Juste à tendre la main comme il est en train de le faire pour s’en saisir et soumettre. « - Tu peux y aller, on a terminé. » Délicatesse sensuelle du timbre, il est pourtant tranchant. Invite délicatement à sortir, mais l’homme sait, qu’il n’a rien à dire. La divinité salie a décidée, il grogne et souffle son mécontentement mais recule. Récupère sa veste sous le regard d’un Ariel qui se tient déjà près de la porte, main sur la poignée pour l’ouvrir sur l’homme qui s’engouffre au-dehors.

Il se dérobe devant la promesse d’une caresse au goût d’acide contre sa joue, lui offre son plus beau sourire pour apaiser l’offense et le regarde partir d’un œil sombre. Presque éteint. Contemple un nouveau morceau de son âme qui s’en va, là dans le couloir, descend les marches pour disparaître. Combien il t’en reste en stock ? Aucune idée. Trop. Pas assez. Il a cessé de compter depuis longtemps. Un léger soupire lui échappe et alors qu’il s’apprête à retourner se terrer dans sa chambre, latence morne entre deux clients pour se laisser le temps de réapposer le masque étincelant sur son visage, la pupille est attirée par la silhouette devenue bien trop familière dernièrement pour qu’il ne le remarque pas. Roule les yeux qui se lèvent au plafond, exaspération mesquine, le môme ourle ses lèvres d’un sourire mutin.

« - Deux cent pour traverser le couloir et entrer. Ce sera plus facile pour surveiller si je m’occupe de toi non ? » Lâche-t-il tout en venant s’appuyer d’un mouvement de hanche alangui contre le chambranle, les bras délicatement croisés sur son torse. Ariel scrute, effleure du bout des cils celle qui lui fait face. Tiraille les nerfs soufflés dans les éclats de verre pillés d’un agacement certain. Retour à la case surveillance, comme un foutu gamin qu’il est nécessaire de garder à portée de main pour éviter qu’il ne se perde ou se casse la figure. Je suis plus un môme Björn merde, je te l’ai promis…
Qu’il ne recommencerait plus.

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Bound and broken (ft. Freya) - Jeu 21 Nov - 22:41


Bound and broken
Une mission. Un nouveau rôle. C’était suffisant pour provoquer chez la jeune femme un bien nouvel élan de motivation, elle aimait cette seconde vie qui s’étendait dans toute sa grandeur devant elle, cette vie qu’elle montait de toute pièce avec plus de force qu’elle n’avait pu en mettre jusqu’ici. Elle avait trouvé un but, une façon peu ordinaire de canaliser toute cette colère qui la rongeait et qui l’avait plus d’une fois approché de bien trop près d’une effarante explosion.  « Accepter et te réconcilier avec ton passé, aussi épouvantable soit-il est ta seule option Freya. Sans ça, tu ne pourras pas avancer, tu seras condamnée à rester toute ta vie cette gamine perdue et abandonnée que j’ai vu passer la porte de mon bureau y a plusieurs années. Tu as les moyens d’être plus que ça, mais tu dois faire la paix avec ce qui te ronge. » C’était une tirade facile c’est vrai, le genre de discours trop plein de bonne volonté, mais il avait du sens pour elle, elle s’y accrochait non pas pour ce qu’il révélait sur elle ou sur ce qu’il laissait entendre, mais pour l’âme qui l’avait laissé échapper un jour ou la tristesse avait pris le dessus sur le masque sur mesure qu’elle s’était construite au fil du temps.

La difficulté n'en était pourtant pas moindre, elle avait voulu faire preuve de force, essayer de suivre le conseil avisé de celui qu'elle avait perdu, mais à l'instant même où son regard s'était posé sur la silhouette de son géniteur, toutes ses bonnes intentions avaient littéralement volées en éclats. Comment pouvait-elle pardonner à celui qui, dans ces lieux se pavanait, celui qui dans la plupart des bouches étaient annoncés comme un coureur, un manipulateur, mais surtout un égoïste reconnue. Toute la douleur et la fureur que son histoire avait comptée avait ainsi, à son contact ressurgit et elle luttait pour l'enfermer suffisamment profondément pour ne pas être démasquée. Ce n'était pas là, chose facile, il y avait dans les échanges qu'elle entretenait avec lui, une certaine faiblesse, elle se refusait à la reconnaître, mais la voix, celle qui s'époumonait si souvent en elle, ne la laissait pas si facilement se voiler la face, elle luttait elle aussi pour protéger ce corps et cette âme partagée.

Ce soir fut un succès, malgré les bleues qui commencent à venir teinter sa peau blanchâtre, malgré la plaie sur son bras qui offre l'écrin écarlate aux yeux qui sauraient défié les néons filtrés qui viennent peindre les murs du Red Lantern d'une lumière tamisée. Elle ne l'a même pas remarquée, euphorie culminante, avalant sur son passage toute sensation négative, tout questionnement. L'affaire est close, un pas de plus pour la Bratva et sa splendeur grandissante, un pas de plus pour Freya qui lentement se rapproche de sa cible, de ce but qui, elle le croit, lui permettra de tourner la page. De passage dans la pièce qui sert de vestiaire, elle vient déposer son sac, enfile un t-shirt différent et passe sur son visage un coup d'eau rapide. Son reflet vient s'imposer à elle et elle observe l'espace d'une minute ses traits qui bien que somme toute fatigués, s'affichent satisfaits. Oui elle l'est de bien des façons. La musique et les bruits font vibrer légèrement le sol et la remettent de plein pieds dans l'instant. Il est important qu'elle reprenne son quotidien, celui qui la voit être une simple chargée de la sécurité, celui qui lui impose une surveillance accrue des allées et venues, de ces hommes et femmes qui viennent en ces lieux se perdre un peu, trouver un semblant d'allégresse dans un monde de déchéance affichée. Il n'y a cependant pas qu'eux, non il y a aussi ceux qui offrent ces instants de plaisirs aux âmes prêtent à les acheter et parmi elles, une qui se détache du lot, une que son mentor lui avait demandé d'observer avec attention.

Aussi, c’est vers son antre qu’elle se fait un chemin, arpente les couloirs, observe, écoute ce qui derrière les portes closes se laissent entendre. La sienne est fermée et elle n’insiste guère, s’acquitte de ses obligations et patiemment attend qu’elle laisse son occupant s’échapper. C’est finalement chose faite quelques dizaines de minutes plus tard, quand l’ombre pressée la frôle dans l’escalier. Il a cette odeur qu’elle déteste, celle de la chaire trop vite consumée, le nez froncé et indisposée, elle continue de grimper lentement les quelques marches encore devant elle, pour finalement voir son regard se poser sur la crinière de feu appuyée dans l’encadrement. Il ne se complet pas dans des simagrées, ne fait pas semblant, elle aime cet aspect de sa personnalité, cela rend tout ce temps qu’elle doit passer à le filer peut-être un peu moins pénible. « Que JE paye pour te laisser me tripoter à ta guise? Chéri tu devrais mieux connaître ton business ! Elle lève une épaule, mais continue de s’avancer dans sa direction. Tu cherches une excuse pour prendre une pause ? En même temps vu le type qui vient de sortir de chez toi, j’aurai pas envie de m’y remettre non plus ! Son nez se retrousse un instant. Néanmoins, si tu insistes, je t’accorde quelques minutes. » Elle entre, profite de l’invitation avant qu’elle ne disparaisse, ne nie pas ce qui semble être une évidence pour lui, mentir ne serait pas judicieux, elle commence à cerner le personnage à présent.
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Bound and broken (ft. Freya) - Dim 24 Nov - 13:47

@freya welch

Sans succès ni honneur, le client contenté qui s’en va pour être remplacé par un autre. La boule au ventre à l’idée de devoir redescendre se perdre dans les marées crasses de ces âmes qui crèvent de dévorer les restants de la sienne. Sueur froide le long de l’échine rien que d’y penser, de jeter un regard vers les escaliers. Il ne fait pourtant pas grand-chose, se contente du minimum syndicale, au prix qui se dira exorbitant pour certain mais pour lui, ils sont prêts à faire des exceptions. Vautours aux poches pleines, littéralement comme métaphoriquement. Le nez se plisse un peu malgré lui, air renfrogné en écho de tempête sur les traits qui se crispent le temps d’une expiration douloureuse. Préfère alors se perdre dans la conversation engagée à la volée avec celle qui s’avance dans sa direction. Une pause bienvenue qu’il ne refuse pas, quelques instants d’ailleurs avant de se replonger dans le morne de ces nuits un peu trop longue quand on mène d’autres vies de front. Epuisantes mais nécessaires.

« - C’est comme ça que ça marche, je peux te laisser me tripoter pour le même tarif si tu préfères, promis je garderai mes mains à distance. » Lève les mains comme un môme pris en faute, ou un voleur sous le joug d’une arme et qui voudrait prouver son innocence. Petit sourire mutin ourlant les lippes carmines, des bouts de soleil pétillant dans le fond des yeux. Les mains s’abaissent doucement et il opine du chef. Souffle comme pour lui intimer le silence en jetant un regard de l’autre côté du couloir, vers les marches menant à l’étage et au bureau de leur supérieur commun. « - Touché, c’est un peu vrai. » Qu’il murmure, faussement penaud, la pupille s’évade sur le plancher fatigué puis revient se poser sur la jeune femme à présent à portée. « - Les autres qui attendent en bas ne doivent pas être bien mieux, autant prendre mon temps avant de redescendre. » Hausse une épaule, désinvolture de la diva dans le geste, les strass de son haut qui scintillent pour le rendre sublime le temps d’un mouvement déjà parti. Déjà oublié. Et de se pousser un peu pour lui libérer le passage et les voir s’engouffrer à l’intérieur.

« - Ton amabilité te perdra. » Lâche-t-il, miel ironique sur la langue, moqueur, tout en repoussant la porte du bout des doigts. Hésite à la fermer pour de bon mais se retient. Habitude du geste, du sens que cela prendrait s’il venait à les emprisonner tous les deux dans les fumées suaves qui règnent à l’intérieur. Elle est une énigme pour lui, Freya. Elle lui ressemble un peu, dégage quelque chose qui l’attire et qui l’apprécie. Mais ne peut nier que ce petit quelque chose le dérange aussi. Sans savoir pourquoi, une méfiance mauvaise s’est installée dans sa poitrine dès le premier jour où elle a croisé sa route. Parce qu’elle est proche de l’aîné et qu’il ne peut s’empêcher de se sentir menacé par sa présence. Un peu. Jalousie fauve qui prend aux tripes et lui ronge le cœur. Le petit machin qui bat plus fort dès que l’esprit s’égare dans les dédales de ce genre de pensées parasites. Il ne devrait pas Ariel, il le sait, mais il ne peut s’en empêcher. D’avoir peur pour eux, ce qu’ils sont, ce qu’ils forment quand ils ne le devraient pas. Si facile de se mettre au milieu quand il n’y a pas de place pour le légitime, à vivre dans les ombres d’un placard qu’il a quitté il y a des années pour mieux y retourner, mais pas seul cette fois. A deux c’est mieux, bien souvent oui. Parfois non. Il soupire doucement et se passe machinalement la main dans ses bouclettes mises en désordre par la pogne de son client. Grimace un peu au petit élan de douleur qui lui triture le crâne. Il a serré trop fort ce con. Ils le font presque tous, comme si ça servait à quelque chose de lui arracher la tignasse au passage.

Récupère son espace personnel en s’y frayant un passage, s’installe à un bout du lit pour poser son regard sur son invitée du moment. Et vriller à la vue de la plaie écarlate sur le bras. Sentir son ventre se tordre sous l’injure qu’elle lui offre, la créature aux quenottes avides, presque à les entendre claque entre ses tempes. Et il se crispe un peu sous la lutte folle qui se met doucement en place dans sa poitrine. Comme à chaque fois que s’invite l’ichor dans son périmètre.
« - Mauvaise rencontre ou soirée pourrie ? » Ca revient un peu au même dans un sens. Trop d’ennemi pour ceux qui se rangent dans la case des assassins de la Bratva. Si elle est blessée, l’est-il aussi ? Le mentor. Météore dans le crâne, il se redresse un peu brusquement. Sans se lever pour autant, l’inquiétude chevillée au cœur, il ne peut pourtant pas lui poser la question qui lui brûle la langue.

« - Tu vas la laisser comme ça, la plaie sur ton bras ? »
A défaut s’en est une autre qu’il pose. D’un timbre qui se veut neutre mais vibre d’inquiétude lorsque le menton désigne d’un mouvement bref la blessure sur la peau pâle.

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Bound and broken (ft. Freya) - Mer 27 Nov - 22:07


Bound and broken
Une expression entre l'amusement qui souffle au travers de ses narines et le rictus qui se dessinent au coin de ses lèvres. L'idée même qu'il insuffle lui semble loin d'une réalité, jamais elle ne fourvoierait avec lui, il y avait trop d'enjeu, trop d'invariables qui pourraient en découler, qui plus est, il n'était pas son genre et elle savait être bien loin du soin. La piaule s'éteint sous des lumières tamisées et douces, ambiance à la fois suave et électrique, présageant en ces lieux du meilleur comme du pire. Elle sait, bien que ses yeux ne s'y perdent pas vraiment, ce qui se passe dans ce genre d'endroit, elle y est d'une certaine façon elle-même passée, le confort mesuré du Red Lantern en moins. Le bureau doit bien l'admettre sa compagnie n'est pas la pire qu'elle ait eue à supporter contre rémunération qu'elle avait occupée ressemblait très exactement à la plus minable chambre de motel que l'on puisse imaginer, miteuse, sale, délabré, perdue à la sortie de la ville. Un vieux cul-de-sac dans lequel on pourrait facilement crever dans l'ignorance la plus totale. Vieux souvenirs soudainement remonté et aussitôt chassé d'un esprit désespérément tourné vers un avenir qu'il imagine sans mal meilleur. Quoi qu'il puisse arriver il ne peut que l'être au vu des rouages, déjà trop abîmés, de la vie qu'ils ont fait déroulées.

Contrairement à lui qui ne peut qu'imaginer le tableau tristement répétitif et affligeant qui l'attend en bas, la jeune femme elle, pourrait le peindre dans les moindres détails, du ton qui s'y répand, aux œillades dérobées et secrètes, en passant par les jugements silencieux qui tournent et enrobent ses occupants. Soirs après soir les gens changent, mais les couleurs restent sensiblement les mêmes, symphonie perdue dans un quartier noirci par le temps et l'adversité. « Je voudrais pouvoir te rassurer, mais je n'ai pas pour principe de mentir, alors je vais juste me contenter de…elle vient d'un geste maîtrisé de la main, former un ovale au creux de ses doigts qui tracent ensuite une ligne invisible devant ses lèvres à présent closes. Les sourcils qui remontent dans une expression évidente viennent silencieusement ponctué son message avant qu'elle ne se détourne de la silhouette tant observée, pour venir arpenter la petite pièce qu'il avait fait sienne. Son audace et sa répartie font écho aux sien et ça l'amuse plus que ça ne le devrait sans doute, elle doit bien reconnaître qu'elle avait vu mission plus compliquée, même si elle n'était pas toujours d'humeur à être témoins des frasques de l'être dans son dos.

Le questionnement vient raisonner dans la piaule laisser à moitié ouverte aux oreilles qui pourraient s'égarer dans le couloir adjacent alors que d'un geste vif il vient se redresser. Son regard vient rencontrer le sien, un peu interrogatif, clairement surpris de cet élan instinctif. Elle prend un instant pour répondre, revoyant mentalement la soirée qui s'était déroulée, elle n'avait pas été mauvaise, pas à son sens, les rencontres pas non plus aussi hasardeuses que l'on pourrait le penser, juste un peu plus physiques qu'elle ne l'aurait d'abord crue, mais la finalité avait été celle qu'elle avait envisagée et c'est tout ce qui possédait de l'importance. Le temps s'écoule plus vite au dehors de son esprit, à moins que ce ne soit Ariel qui ne démontre que peu de patience. Le début de sa phrase n'a pas vraiment de sens et elle se trouve à chercher de qui il parle, avant qu'il ne réponde de lui-même comme un écho à ses propres pensées. Le regarde de la jeune fille dérive du visage encadré de boucles flamboyantes, pour venir se poser sur sa peau légèrement plus blanche qu'à l'habitude, elle découvre alors l'écrin carmin qui s'offre aux yeux de tous. Elle ne l'avait pas remarqué, l'aurait bien vite dissimulé si cela avait été le cas, la douleur s'était sans doute fait bien trop silencieuse pour qu'elle ne se rendre compte de la blessure qui bardait son bras. Oh ! Hmm…C'est pas grand-chose, t'as un peu de flotte et un mouchoir ? Ca devrait suffire! Elle hausse une épaule, elle ne sent pas grand-chose, doute que ce soit très grave, ce n'est ni la première, ni la dernière, de ça elle peut en être sûre, encore une marque dont elle aura oublié la provenance d'ici à ce qu'elle se soit un peu fanée sur le derme juvénile. Et ni l'un, ni l'autre puisque tu demandes ! À dire vrai c'était même plutôt l'inverse. Elle ne s'étend pas plus que ça, ne tient pas à trop en dire. Bien que de la Bratva, il ne faisait pas partie du cercle des Torpedo et elle avait pour principe de se tenir à une discrétion des plus évidente. Elle se doute que l'interêt sous-entendu du jeune homme tend bien plus sur celui qui se trouvait à ses côtés que sur elle, mais ça ne la dérange pas, à dire vrai, elle trouve même ça plutôt intéressant. « La connaissance est source de pouvoir » C'est ce que la voix lui souffle doucement à l'oreille. Elle reconnaît la sagesse qui se cache derrière ses mots, acquiesce d'un signe de tête inutile, elle sait qu'il ne la guide jamais vers des fronts mensongers ou superflus et que ses suggestions sont souvent pesées et éclairées. Depuis quand tu t'inquiètes pour ma petite personne dis-moi ? » Parce qu'il semble un tant soit peu perturbé, bien qu'elle en ignore la cause exacte, elle n'est après tout pas en train de se vider de son sang sur ses draps déjà souillés.

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Bound and broken (ft. Freya) - Sam 30 Nov - 20:59

@freya welch

C'est pas grand-chose, t'as un peu de flotte et un mouchoir ? Ca devrait suffire! Elle se fout de ma gueule, hein, c’est ça ? C’est ce que semblent gueuler ses yeux, regard perdu posé sur la tueuse qui lui hausse une épaule sous le museau et passe presque immédiatement à autre chose. Fulmine un peu sous la peau, Ariel qui crèverait d’en savoir plus sur cette mission suffisamment carnage pour qu’elle en revienne avec un bobo certes pas franchement imposant mais tout de même. Renifle et plisse le nez dans une expression franchement consternée, il ramène ses jambes vers lui et attrape ses chaussettes entre ses doigts. « - J’ai vu un cas comme ça l’autre jour. Le type s’était fait griffer par son chien, il a dit comme toi, de la flotte et un mouchoir pour nettoyer le tout, ça ira. On a dû l’amputer de la main. Je dis ça comme ça… » Il énonce son cas pratique sans la regarder, absorbé dans la contemplation d’une tâche sur le drap. Datée depuis longtemps, ils ont été lavés plusieurs fois depuis. Pas les siens. Ou peut-être que si, il n’en sait rien. S’en fout un peu lorsqu’il reporte son attention sur Freya, hausse une épaule à son tour en point final à son récit d’hôpital. C’était vraiment dommage en plus, il était pas moche le type. Privé d’une main, il a espéré pour lui que ce ne soit pas sa bonne main. Le pauvre sinon.

La moue se change en grimace, avale un citron à l’acidité trop élevée et le môme se renfrogne. Nuage noir sur le visage et dans le fond des yeux, le sujet qui fâche le petit bâtard qui aurait dû terminer comme elle, assassin. Sous la volonté du père et éviter le massacre en terminant ici, dans ces draps trop froissés et sales. « - Une folle soirée de rigolade chez les torpedos donc, tout à fait normal. » Souffle-t-il dans un raclement mauvais sans chercher à cacher tout le ressentiment que lui inspire le rôle qu’elle peut jouer au sein de la Bratva. Ne le tolère pas plus en ce qui concerne son frère, parce qu’il sait que ce n’est pas Lui, pas ce qu’il est censé être seulement le mirage d’un autre qui a forgé l’homme dans les travers de ses envies crades. Rendu amer par ce qu’il est contraint de faire. Bien pire à risquer sa vie dans l’optique de rayer un nom de la liste qu’on lui donne. Si l’aîné souffre de voir le cadet empêtré dans les filets de son rôle de pute tant convoitée, lui soufre de se dire qu’un jour peut-être, il ne lui reviendra tout simplement pas. Crevé la gueule ouverte dans un coin sordide pour être tombé sur plus fort que lui. Et même s’il l’aime au point de se dire que rien ne pourra le détruire, il n’est pas suffisamment transi pour vraiment le croire et enlever l’angoisse qui lui étreint le cœur. Un peu comme maintenant, avec juste l’envie de se lever pour aller voir si tout va bien. Ronge son frein, c’est celle qui lui fait face qui l’inquiète aussi.  

« - Quelle drôle d’idée que de trouver ça divertissant, de tuer et se faire abîmer au nom d’un seul. » Râle un peu, lâche ses pieds et se lève pour s’approcher, un peu, de Freya et son bras. Des effluves de fer qui lui chatouillent les narines et font se tordre joyeusement ses tripes et ses veines. A lui faire mal aux gencives là où les crocs veulent percer le rose pour en sortir. Pas maintenant. C’est un supplice, pire encore que d’habitude. Une tare douloureuse pour celui qui se voudrait infirmier, le sang en ennemi numéro un qu’il va pourtant être amené à rencontrer régulièrement. Et le contrôle qu’il a sur la bête totalement aléatoire. Parfois capable de se contenir quand d’autres fois il ne peut que ramper hors de la pièce pour aller se mordre la main, métaphoriquement, et attendre que l’envie de carnage passe. Petit rire en cristal fêlé qui lui échappe, la question déraille dans sa poitrine et il lève un sourcil, entendu. « - Depuis que notre ami commun s’est mis dans l’idée de me coller une baby-sitter. Quitte à devoir subir ça, je préfère autant que ce soit toi, il aurait pu m’en trouver une plus chiante encore. » Avoue à demi-mots qu’il l’apprécie même s’il continue de se méfier. Incapable de faire confiance à quelqu’un qui gravite aussi près de son aîné, jalousie corrosive et malsaine dans le fond du crâne, impossible à faire disparaître sans prendre le risque de devenir apathique. Ca fait partie de lui, de se sentir menacé par n’importe qui, femme de surcroît, quand pourtant, il est certain d’être le seul à graviter dans le cœur de son géant.

Dépasse la torpedo pour se glisser dans la petite salle d’eau attenante à sa chambre. Partagée avec celle d’à côté. Et revenir avec la petite mallette banale des kits de premier secours bon marché. Il la dépose sur le lit et l’ouvre, pour froncer les sourcils en réalisant qu’elle est incomplète et que personne ne s’en est inquiétée. Ou bien c’est de sa faute, à l’avoir utilisé quand le Nodievs lui a collé la gueule dans des éclats de verre, il a oublié de la réapprovisionner. Il en sait rien Ariel, ne sait plus trop. « - Laisse-moi regarder. Je débute mais ce genre de cas, je connais. » Souffle-t-il en se tournant à nouveau vers sa baby-sitter, sourire timide à la chaleur pourtant trop forte en éclosion sur les lèvres. Franchise à faire fondre la glace, il jure par la posture prise par ses mains qu’il ne la touchera que pour s’occuper de la blessure. Mutin dans l’éclat étincelant dans le fond de ses yeux trop bleus.
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Bound and broken (ft. Freya) - Lun 2 Déc - 22:21


Bound and broken
Toujours debout, elle a cependant arrêtée de faire les cent pas, son regard s'est finalement posé, lassé de chercher quelque chose dont elle ignore tout. L'observation laisse place à un peu plus de calme, elle s'est immobilisée sur la silhouette maladroite assise sur le lit, les yeux rivés sur les draps froissés rester témoins de ses incartades rétribuées. Sa petite histoire ne lui fait honnêtement ni chaud, ni froid, elle se connaît, sait qu'elle a déjà vu pire et surtout, elle ne ressent pas vraiment de douleurs si ce n'est une sensation peut-être un peu cuisante qui vient lui tirer l'épiderme. La jeune femme ne réagit pas, en tous les cas pas en l'instant, trop occuper à se demander pourquoi il lui raconte cela ? Ce n'est sûrement pas par réelle inquiétude pour son sort, peut-être une façon comme une autre d'échanger ou de lui rappeler qu'il étudie à présent la médecine. Ses bras viennent machinalement se croiser sur sa poitrine alors que ses épaules se relâche dans un geste foncièrement contraire. Elle ne fait pas partie de ces gens extrêmement volubiles, qui se font remarquer, parle à outrance et s'impose par le bruit et la force. C'est même tout le contraire, elle n'est pas introvertie, pas réservée, ni malléable, elle est simplement énigmatique et doué d'un masque parfaitement ajusté. Masque qu'elle sait devoir laisser s'effriter si elle souhaite gagner la confiance du frère de son mentor. Elle n'a guère le temps de vraiment se lancer et rebondir sur la banale histoire qu'il lui tend qu'il vient à son tour faire valoir son opinion sur la nouvelle famille dont elle fait partie. Le ressentiment est clair, l'avis presque trop tranché pour quelqu'un censé porter les mêmes couleurs qu'elle, mais elle passe, ne relève pas, laisse son jugement être exprimé après tout il n'est pas le seul à trouver ce genre d'activités discutables. « Exactement ! Lâche-t-elle finalement avec un demi-sourire. Ce n'est peut-être pas au goût de tous, mais c'est définitivement au sien.

Ca ne manque pas de le faire réagir alors qu'il crache entre ses dents que tuer n'est pas censé être divertissant ou en tout cas c'est ainsi qu'elle l'interprète. Il ne rechigne pourtant pas et sur sa lancée finit par se relever pour s'approcher, les yeux inextricablement attirer par la plaie qui barre son bras. La question l'amuse, elle est pourtant pour la Jotunn, fondée, elle se questionne, tente d'analyser le comportement inégal de celui qu'elle doit épié. A son tour, elle laisse échapper un rire amusé. Tu pourrais être surpris tu sais, c'est une activité qui cache bien plus qu'elle n'en a l'air. Je ne suis pas sûre que tu perdrais au change. Lance-t-elle clin d'œil à l'appui en jetant un coup d'œil évident autour d'eux. Quant à moi…un mince silence vient ponctuer sa reprise de parole alors qu'elle savoure les mots sous-entendu par cette banale réflexion. Ne parle pas trop vite. Sourire mutin aux lèvres nues, elle relève le menton et le regarde s'éloigner, une expression interrogative frappée sur le visage poupon. Je cache aussi bien plus qu'il n'y paraît. Vérité sans sens donné, offrande à moitié inaltéré. Le ton est humoristique, utilisé sans profondeur comme pour simplement alimenter un échange qui se veut plein d'efforts.

L'homme enfant revient, les bras chargés d'une mallette marquée d'une croix rouge, visiblement bien décidé à jouer au médecin de fortune. Soit. S'il tient tant, elle lui laisse volontiers nettoyer les dégâts laissés par cette soirée déjà terminée. Bien. C'est l'idée de me faire jouer les cas pratiques qui te motivent autant ou la perspective de possiblement pouvoir me faire grimacer ? Elle est finalement décidée à se laisser faire, attrape une chaise sagement rangés sous un bureau sans emploi et l'avance près du lit pour s'y asseoir. Vas-y et me rate pas ! Et au passage pour ta gouverne, y en a qui tuerait père et mère pour que je les baby-sitte ! » Ses sourcils se lèvent et s'abaissent dans un élan qui vient se répéter par deux fois. Essayer d'être cette âme agréable, c'est ce qu'elle doit se rappeler.

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Bound and broken (ft. Freya) - Sam 7 Déc - 14:50

@freya welch

Surpris, il n’y croit pas vraiment Ariel. A vu et voit encore les ravages que peuvent engendrer ce genre d’activité. Quand on jour avec la mort, elle n’apporte jamais rien de bon. Douce ironie pour la créature qu’il est, sortie des cimetières et dévoreuse de vie. Les sourcils se froncent alors qu’il revient avec son matériel, encore buté sur les mots de sa baby-sitter. A ne vraiment pas comprendre comment quelqu’un comme elle a pu se retrouver là-dedans. Elle ne transpire pas la mort comme les autres, n’a pas cette aura de malheur qu’il déteste. Un attrait peut-être certain pour l’adrénaline mais il est possible de la provoquer ailleurs, sans avoir besoin de poser son doigt sur une gâchette. « - J’ai mon lot de surprise, je préfère me tenir éloigné de celles qui peuvent être mortelles pour ceux qui n’ont rien demandé. Y a ceux qui tuent, et ceux qui sauvent, j’ai choisi mon camp. » Souffle-t-il à mi mots, murmure de rien au sourire triste de soleil condamné à être entouré d’ombre et de mort.

« - Moi qui pensais réussir à bien cerner les gens… Peut-être que je finirais par demander une remplaçante alors. Ou un remplaçant, je préfèrerais je crois. » Au regard entendu qu’il lui lance, la préférence ne laisse aucun doute et s’accompagne d’un sourire à faire fondre la glace venue entourer son cœur. Petit morceau battant trop fort sous la peau, pour éclipser le froid et faire taire la crainte folle qui lui agrippe la gorge. S’il a peur pour son frère, il a aussi ses craintes concernant celle qui s’installe sur la chaise à côté du lit. Oscille entre amitié dévorante à la confiance aveugle et méfiance sourde qui le pousse à faire preuve de cette prudence qu’il réserve aux étrangers ou à ceux qui semblent cacher quelque chose. Et il en certain Ariel, Freya lui cache des choses. L’humour n’étant qu’une façade pour rendre la bravade moins réaliste, il a tiqué plus qu’il ne l’aurait voulu. Lui lance un regard sous le couvert de ses cils et hausse une épaule, mutin au désinvolte ancré au corps.

« - Les deux, faut bien que j’en profite aussi, de cette situation. » Les doigts récupèrent une compresse et de quoi désinfecter la plaie. Petit moment latence où l’hésitation panique de l’humain vient lui sauter à la figure. Se contrôler, malgré le sang qui ne coule plus, presque asséché déjà et pourtant toujours là. A le faire loucher un peu lorsqu’il pose doucement la gaze humide contre la blessure. Et sentir la douleur dans les gencive monter d’un cran, se répandre à son crâne pour y glisser des relents de migraine à le faire soupirer d’un inconfort qu’il masque dans l’esquisse d’un petit rire moqueur. « - Et qui se tuerait ensuite en se rendant compte de leur erreur, c’est ça ? » Il a le regard braqué sur ce qu’il fait, évite de lever les yeux vers elle pour garder pour lui ce qui le perturbe. Fait rouler des notes d’un timbre moqueur sur sa langue, à jouer dans les mêmes sphères que sa patiente improvisée.

Dépose la gaze rougie sur le lit, lorgne un peu malgré-lui et revient se pencher par-dessus la plaie. A prendre doucement le bras entre ses doigts et examiner de plus près maintenant que le chantier est propre. Fronce les sourcils et renifle avant de retourner trifouiller dans la trousse pour en sortir ces petites bandes faisant office de points. « - Comment tu t’es retrouvée là-dedans ? » Il ne précise pas dans quoi, ça reste vague. Dans la Bratva et les rangs des torpedos. Dans cette affaire qui s’est achevée par une vilaine blessure. A devoir le surveiller. Trop sérieux sur l’instant Ariel, il retient son souffle alors qu’il pose doucement les points. Appuie un peu trop fort contre la peau blafarde et ça vrille dans sa poitrine. Percent les gencives, les crocs s’invitent à la place de ses quenottes. Il en soupire de douleur et lâche le bras en plein milieu de sa tâche. Recule de quelques pas, le temps que l’envie violente ne passe. Merde.
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Bound and broken (ft. Freya) - Mar 10 Déc - 23:38


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Ca a quelque chose de particulièrement ironique sortie de sa bouche, comme une missive perdue qui serait arrivée bien trop tard après la bataille. Elle sait ce que par deux reprises il s'est infligé, il avait bien fallu qu'Asbjorn lui présente l'intégralité des cartes qui lui seraient nécessaire pour accomplir ce job curieusement confié. Un simple job…tout du moins en apparence, car elle n'est pas idiote, a bien compris qu'il s'agissait là de prouver sa valeur, d'instaurer le véritable lien de confiance dont elle se sait avoir besoin. L'homme, ce mentor, ce patron était une pièce essentielle dans le puzzle qui la mènerait à la destruction de ce père qui n'en possède que vaguement le nom. Ainsi, lorsqu'il assure vouloir se tenir aussi loin que possible de la grande faucheuse, elle s'en trouve surprise, ignore si elle doit y voir une toute nouvelle vérité ou un masque bien fortement imposer. Elle n'en dit rien, ne relève rien de sa tirade et préfère feindre un tout nouvel intérêt pour sa peau tailladé. Ariel s'avance, s'essaye elle le croit, à détendre un peu l'atmosphère rendue suffisamment sérieuse par le sujet emprunté. Elle esquisse un rictus au coin de sa bouche, effectivement quitte à se faire coller au train autant que ce soit par quelqu'un qui éveille chez nous un minimum d'intérêt physique, ne serait-ce que pour le plaisir des yeux. Il ponctue sa phrase d'un sourire adorable qui vient faire écho sur ses lèvres dénudés de la jeune cubaine, elle comprenait l'attrait des gens pour ce gamin, il avait cette innocence affichée qui, non loin d'être seule, venait s'entremêler à une exubérance engageante. Il lui semblait qu'elle avait été un peu de la sorte il fut un temps, aussi bref cela eut-il été, mais la vie était bien rapidement lui voler toute possibilité de devenir autre chose que cet être froid et sans sentiments qu'elle voyait chaque jour se refléter dans son propre miroir.

Elle s'assoit face au dos de la chaise sur laquelle elle vient poser ses bras à l'horizontale, émet un éclat venu du fond de sa gorge lorsqu'il fait preuve d'une franchise manifeste. Elle aime ce genre de comportement, elle y trouve sa vérité. Elle ne bronche pas le laisse s'afférer et déposer sur son épiderme la compresse froide et humide. Elle ne scille pas, le regard rivé droit devant elle alors qu'un court silence ne s'installe et que la gaze souillé ne vienne lui offrir un contraste saisissant une fois lancé sur les draps grisonnants. « Ne t'en veux pas trop. Laisse-t-elle planer avant de préciser. Je ne suis pas facile à cerner, j'aime à croire que c'est parce que je ne rentre pas dans les cases prédéfinies dans lesquelles on aime coller tout le monde et n'importe qui. Elle hausse une épaule, avant de réaliser qu'il s'affaire encore sur ce bras contusionné. Et profites-en, je doute que tu ai d'autres occasions de te réjouir de jouer au docteur avec moi mon grand, bien que clairement je ne sois pas tout à fait ton type de patient ! Elle esquisse un mouvement de cou, qu'elle s'essaye à faire craquer, commencent sans doute à ressentir les affres du combat mené ce soir et qui n'aura pas laissé que des traces visibles et évidentes.

La question se laisse entendre et amène avec elle un tourbillon de réponses, d'images oubliées ou trop vivaces. Bien des choses l'ont amenées ici, dans ce milieu, avec les armes qu'elle trimballe jour après jour, ce n'est pas un hasard, pas une destinée non plus, c'est un choix, un des seuls qui fut vraiment le sien et c'est pour cette raison qu'il revêt à ses yeux autant d'importance. Je ne sais pas. Finit-elle par dire dans un mensonge éhonté. J'imagine que lorsque l'on trouve quelque chose à laquelle on est bon, on s'y accroche. Peu importe si ça semble discutable au reste du monde. Elle répond sur un ton parfaitement neutre et dénué de toute sensibilité. Dans ce monde personne n'est véritablement ou tout blanc ou tout noi…elle ne termine pas sa phrase, coupé dans son élan par celui que prend soudainement le jeune homme qui s'éloigne d'un pas vif, visiblement ébranlé par quelque chose qui lui échappe. Qu'est-ce qui t'arrive ? Ca ne va pas. Le regard s'est tourné vers lui, le dos désormais redressé elle se relève et s'approche sans véritablement comprendre le tournant que vient de prendre l'instant. Il est livide et une étincelle somme toute différente semble briller au fond de son regard. Freya fronce les sourcils et s'arrête à deux pas de lui. C'est qu'une égratignure si ca te rend malade je peux le faire toute seule ! »

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Bound and broken (ft. Freya) - Dim 15 Déc - 14:34

@freya welch

Sérieux dans les gestes, il voudrait se sentir utile, pour de vrai. Ne plus être juste un jouet à utiliser et abandonner une fois salie. S’y attèle du mieux qu’il peut en se refusant depuis son retour sous la lanterne rouge. Combien de temps ? Des mois ? Il a perdu le compte et se leurre en se persuadant que ça va durer jusqu’à ce qu’il décide d’arrêter pour de bon. Que le neveu et ses délires timbrés finiront par l’oublier, comprendre que c’est stupide, de s’enliser dans les mensonges et la haine. La destruction juste pour se sentir mieux. Il l’a pourtant fait lui aussi, assassiner le père pour se libérer du poids qui lui écrasait la poitrine. Misérable qui l’est devenu un peu moins une fois la menace hors de son périmètre. Une jouissance d’un instant avant de retomber dans l’apathie et se rendre compte qu’au fond, il n’est peut-être pas fait pour être heureux et s’en sortir. A avoir diabolisé le père pour le désigner en bourreau et se dire que sans lui, tout irait mieux. Sa mère est toujours de l’autre côté du globe, l’homme de sa vie reste toujours son demi-frère. Il reste une pute, un moins que rien qui leurre le reste de l’univers derrière ses sourires au goût de sucre et de soleil. A la différence que maintenant, il a un monstre dans le ventre.

« - C’est pour ça que tu es certainement moins pénible qu’une toute autre baby-sitter. Je ne suis jamais rentré dans aucune case, des fois j’aime à penser que l’on est un peu pareil, toi et moi. » Souffle-t-il dans l’esquisse d’un timbre vibrant d’une chaleur qu’il ne retient même pas. Les mômes fracassés, pas fait pour être dans la norme et qui tentent de faire avec. S’inventent leur propre case puisque les conventionnelles ne leur conviennent pas. Elle est comme lui Freya, un assemblage de choses faites pour tenir au mieux et cacher la misère en-dessous. Il en est persuadé. S’en méfie pourtant sans parvenir à comprendre pourquoi. Ca viendra. « - Ne jamais dire jamais. Il peut se représenter le jour où tu rentreras en miettes et qu’il faudra que je joue à la petite cuillère pour te rafistoler. Je te l’ai dit, en me payant, je pourrais jouer au docteur avec n’importe qui… » Hausse une épaule, faussement désinvolte et petit regard mutin à l’adresse de sa baby-sitter. Délicatesse des doigts contre le derme, les sourcils se froncent un peu et il secoue doucement la tête.

« - Qu’est-ce qui n’est pas discutable dans cette ville… » Fin de tirade en agonie sur la langue, les crocs lui explosent les gencives et  le besoin de mordre se fait violent. L’oblige à reculer pour éviter un nouveau massacre dans cette petite chambre qui en a déjà tellement vu, du sang. « - Tu saignes. » S’arrache d’entre les dents serrées, lèvres pincées pour cacher l’anormal de ses quenottes. Il agite la main pour désigner la plaie, celle qu’il aurait dû panser s’il avait seulement été capable de se tenir. S’il avait été qu’un humain standard. C’est un effort qu’il doit faire et qui lui coûte à chaque fois, de museler ses instincts les plus primaires. Ceux de l’oupyr qui ricane à ses oreilles. Et lui murmure de céder, d’arrêter cette lutte ridicule une bonne fois pour toute. Que l’entente devienne symbiose, une sublime osmose pour que l’un et l’autre s’accordent enfin. Je peux pas. Il se le répète constamment, a peur de céder et de disparaître, dévoré par la créature. De se perdre pour de bon et devenir encore plus ignoble qu’il ne peut déjà l’être aux yeux du monde. Aux yeux du frère. Il a aimé l’humain, s’y accroche encore en usant de son prénom baptême, s’accorder avec la créature reviendrait à s’assassiner pour de bon. Et le perdre. Peut-être. Assurément. Il n’en sait rien, Ariel, et ne veut même pas y penser. Le bras se tend, en rempart entre elle et lui. Pour lui intimer de ne pas avancer plus quand lui recule encore d’un pas et s’appuie contre le chevet branlant.

« - Tu ne l’as pas remarqué ? Je suis comme toi Freya. Plus très humain… » Grimace comme un gosse prêt à éclater en sanglot, au petit nœud coulant dans le fond de la gorge, le sourire fatigué qui dévoile la nacre mal alignée. Et l’index qui se presse contre l’acéré d’une canine, petit croc mauvais en preuve irréfutable qu’il n’a plus rien d’humain. Comme elle un peu, il le sent, peut le voir sous la peau. « - Et obligé de boire du sang pour rester en vie, un vrai petit vampire au rabais. » Ses doigts glissent contre son cou et le libèrent des chaînes qui l’entravent. Collier lourd qu’il garde entre ses mains une fois dévoilée la cicatrice qu’il cachait. Pierre tombale à fleur de peau, l’épitaphe de sa renaissance qu’il porte comme un fardeau.
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Bound and broken (ft. Freya) - Jeu 19 Déc - 22:15


Bound and broken
Moins pénible qu’une autre, c’est bien là quelque chose qu’elle n’a pas beaucoup entendu, elle est plus souvent qualifiée de trop ou de pas assez. Son comportement à toujours été le sujet de nombreuses conversations pour ne pas dire reproches, mais elle avait depuis bien longtemps arrêter d’y prêter attention ou de vouloir se conformer à ce que l’on attendait d’elle, ca n’avait de toute façon jamais été payant. Elle comprend pourtant ce qu’il lui raconte, les cases sont nombreuses et pourtant il semble nécessaire de n’être que l’ombre d’une véritable personne pour pouvoir y entrer, ce qu’elle trouve complètement dénué de sens et dans son genre Ariel se positionnait au moins autant qu’elle dans la catégorie inclassable. Il était un mélange de beaucoup de choses dont certaine qu’elle n’identifiait pas vraiment et sur lesquels elle ne se questionnait pas vraiment, elle trouvait juste curieux certaines facette de sa personne, mais de là à véritablement se pencher sur le sujet ? Non, elle avait suffisamment à faire avec l’ombre qui lui servait de père. Elle ne prend pas la peine de répondre, se dit que son silence pèse sans doute plus que des mots, elle qui les utilise souvent avec parcimonie.  La suite est plus légère, enfin pour elle en tout cas, pour d’autres oreilles un peu plus chastes sans doute pas. Elle lève ses sourcils, s’amuse intérieurement de l’aplomb de ce gamin pourtant plus vieux qu’elle. « Alors continue à potasser tes bouquins de médecine petite tête, sinon je ne te laisserais pas me faire grand chose de plus que de me coller un pansement sur le bras ! Le visage change de façon presque imperceptible au départ, puis malgré la conversation qui continue de lentement filer, il devient un peu plus évident que quelque chose cloche.

La jeune femme l’observe s’éloigner, prendre visiblement sur lui pour ne pas perdre le contrôle de son corps ou de sa volonté. Elle observe, cherche à comprendre ce qui se trame sous ses yeux et s’avance machinalement avant de se retenir dans un dernier réflexe judicieux. Elle saigne oui, elle saigne depuis qu’elle est entrée dans la pièce, alors qu’est-ce qui avait bien pu changer ? Peut-être rien, peut-être qu’il avait juste atteint sa limite. Elle lève les mains devant elle, recule de quelques pas, loin d’elle l’idée de le rendre malade ou peu importe ce qui était en train de se passer. La voix dans sa tête lui souffle l’évidence, la différence et les similitudes et elle se concentre sur elle l’espace d’un instant. Pas vraiment sûre de comprendre le monde dans lequel on lui explique vivre. Ca pourrait sembler curieux, on pourrait penser qu’elle se voile la face, obnubilé par les œillères posés de chaque côté de son visage, mais ce n’est pourtant pas le cas, elle est ouverte d’esprit, veut bien comprendre que si elle n’est pas folle, elle n’est surement pas seule et pourtant c’est une chose qu’elle a toujours beaucoup de mal a assimiler et comprendre, mais il a sa voix, celle qui jamais ne lui permet d’oublier qu’elle n’est plus seule maîtresse de sa personne.  Le jeune homme vient se pencher, se raccrocher au chevet comme à une bouée de sauvetage, comme si ce contact pouvait l’empêcher de s’effondrer, si elle savait que c’est de se relever dont il avait peur. Il s’annonce comme étant semblable à elle, doté de la même affliction, est-ce seulement possible ? Comment peut-il affirmer savoir qu’elle n’est plus tout à fait elle-même ? Comment peut-il insinuer qu’elle n’est plus humaine, elle l’est…il ne sait pas, personne ne sait mieux qu’elle. La suite la laisse voguer entre la perplexité et la contrariété. Se moque-t-il d’elle ? Un vampire ? Vraiment ?

A son tour elle s’éloigne, vient attraper la chaise par son dossier et la fait tourner pour venir s’y asseoir dans le même position que celle qu’elle tenait quelque minutes plus tôt, à la différence que cette fois, elle lui fait face. Tu espères vraiment me faire croire que tu es un vampire Ariel ? Je veux dire oui j’ai bien remarqué que tu étais…particulier, tu as cette….elle esquisse un geste circulaire de la main devant lui. Aura un peu étrange, je te l’accorde, mais de là a me faire gober un truc pareil…Elle laisse échapper un éclat de rire pas franchement amusé. Tu vas me sortir quoi après hein ? Que tu brilles au soleil ? » Un sourire taquin s’affiche sur les lèvres de la jeune femme.  Sa voix a beau lui souffler qu’il ne ment pas, elle n’arrive pas vraiment à le croire.


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Bound and broken (ft. Freya) - Jeu 26 Déc - 20:04

@freya welch

Elle ne le croit pas. Normal. Lui non plus n’y aurait pas cru si on lui avait dit une chose pareille. Petit rêveur amoureux des mythes et légendes. Du Père Noël aux créatures de son pays d’enfance. Il se voyait bien en lutin ou en quelque chose vivant dans la forêt. Sur une plage. Sirène peut-être, parce qu’il a toujours aimé l’eau même s’il est un nageur pas excessivement doué. Juste les pieds dans l’eau, barboter, ça lui suffisait. Habitué pourtant dès son plus jeune âge à côtoyer les grandes déités de ces panthéons aujourd’hui oubliés. Dieux oui, mais monstres et autres bestioles non. Le vieux a eu tôt fait de lui enlever ses rêveries de la tête. La lui bourrer de ses histoires de réincarnation et autres délires divins dont il aurait dû faire partie.

Elle ne le croit pas et il se sent un peu bête. Appuyé sur son chevet fatigué, les crocs sous les lèvres et le ventre en vrille à cause de la vue du sang. Faudrait terminer ce que tu as commencé non ? Il faudrait mais il peur de vriller, de lui faire du mal. A Freya. Il l’aime bien, même si souvent elle le fatigue à traîner dans son dos comme une ombre. A le surveiller de peur qu’il recommence. N’ait à nouveau l’envie de se taillader les veines en plein milieu du salon, en bas, et noyer les clients avides dans la mer de son sang. S’égorger dans sa cage de verre en apothéose d’une chorégraphie torride à mourir. Il a promis qu’il ne recommencerait plus. N’en a plus l’intention. Il a choisi la vie, la vraie, même si elle reste merdique. Pas sa vie à lui, mais celle de son frère. Rester vivant, pour Lui.

« - Tu la vois toi aussi. » Evidemment puisqu’elle te le dit. Il se mâchouille la lèvre et esquisse un sourire au soleil brûlant devant la moquerie qu’elle lui lance. « - Non ça c’est que dans ce livre pour pubères aux hormones en folie. Je le supporte plus tellement à vrai dire. Je suis argentin et je crame au soleil si j’y reste trop longtemps, c’est triste. » Et il en a dans la voix, de la tristesse. Comme à chaque fois qu’il pense à chez lui. Son Argentine et sa mère. Ce soleil à l’éclat singulier qu’il ne supporte que s’il a suffisamment mangé. « - A choisir j’aurais préféré te faire croire autre chose. Un végétarien qui doit se nourrir que de sang pour rester en vie, je me serais marré si on m’avait dit que c’était possible. » Douce ironie qui ne l’a pas fait rire quand elle s’est imprimée à son esprit. A peine sortit de la tombe dans laquelle on l’avait jeté, pour y mourir comme le moins que rien qu’il peut être. La gorge ouverte à la mort et à l’oupyr qui s’y est glissé sans hésiter pour le tirer de là.

« - Je suis mort il y a deux ans. Et je suis revenu avec ce… truc sous la peau. » Il tapote d’un index un peu timide contre la cicatrice qu’il a à la naissance de sa gorge. Soupire un peu et regarde le plancher. Personne ne lui a expliqué pourquoi, comment. Il n’a jamais osé demander à son frère Ariel. Sans doute aurait-il pu l’aider, sans doute non. Pourquoi les dieux ? Pourquoi les créatures ? Pourquoi lui ? Trop de questions en météores dans la tête, celle qu’il relève pour reposer son regard sur sa baby-sitter. Un peu gêné, un peu perdu. Un peu triste malgré l’esquisse de sourire qui reste apposée sur ses lèvres. « - C’est pas le plus facile pour moi de garder le contrôle, des fois je vrille. La vue ça me rend dingue, l’odeur aussi. Et ils sortent tout seul quand c’est comme ça. » Montre ses crocs dans un rictus de vampire de film d’horreur au rabais. Ceux qu’il aimerait bien voir disparaître mais qui restent en place. L’agacent.

« - Tu l’as aussi pas vrai ? Cette dualité douteuse ? La petite voix dans la tête qui te souffle des choses, de nouveaux instincts ? » Souffle-t-il tout en se détachant de son appui. Hésite un peu et vient s’assoir sur le lit, pousse la trousse de secours, en rempart entre elle et lui. Le temps de se calmer et il finira de la soigner.
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Bound and broken (ft. Freya) - Lun 6 Jan - 16:57


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Elle la voit oui. Elle ne l’explique pas, imagine volontiers que ce n’est qu’un mirage que son cerveau produit pour imager un ressentie, même si au fond, elle sait que ce n’est pas le cas, que c’est bien plus qu’une illusion, mais l’admettre pleinement voudrais dire faire face aux choses qu’elle n’explique pas et sur lesquelles elle n’a pas franchement envie de se pencher, en tout les cas pas pour l’instant. Son allusion amène sur les lèvres pincés un sourire, ce n’était pas son but premier ou peut-être que si lorsque l’on essaye de faire un trait d’esprit comme celui-ci, mais force est de constater qu’elle peine à croire un truc pareil, ca pourrait sembler idiot alors qu’elle même lutte contre ses propres démons, qui pour bien des âmes ne serait que babillage délirant d’un esprit fatigué. Ce n’est pas quelque chose dont elle parle, il existe, il est constamment là, part entière de ce qu’elle est désormais, mais il n’appartient qu’à elle, mais peut-être qu’elle n’est pas si seule et peut-être que tous ne partagent pas les mêmes démons.  

Elle étend ses bras devant elle, s’étire machinalement, oublie de nouveau la plaie qui les avait finalement amener à cet instant. Écoute, entend l’absurdité d’une situation difficilement compréhensible, puis il y a ses mots, cette mort lâchée comme ça au détour de la conversation. Elle aurait due s’y attendre, après tout difficile de parler de vampire sans parler de mort, violente de préférence, poétique serait encore mieux, fin littéraire et romanesque ce n’est pas là l’histoire habituelle ? Elle écoute pourtant avec plus d’attention qu’elle n’aurait cru pouvoir lui en donner, parce qu’elle croit, espère que peut-être elle pourra trouver au milieu de ces informations, des réponses concernant son propre changement, ce qui avait pu lui arriver, mais il y avait là une différence plus que notable, suffisante pour mettre fin à toute possible similitude, elle n’était pas morte, ne l’avait pas vraiment frôlé non plus, alors tant pis, déception aisément franchissable, rapidement oubliée….et pourtant…Le regard de la jeune femme se pose sur la gorge offerte et désignée, elle ne l’avait jamais vu auparavant, cette cicatrice, n’avait jamais donné à Ariel suffisamment d’attention faut il croire et cela malgré une surveillance constante et accrue. Elle se demande ce qui s’est passé, se perd quelques secondes dans le labyrinthe de ses propres pensées, elle sait qu’il ne s’est pas infligé ça tout seul, ce n’est pas ce qu’on lui avait raconté et soyons honnête, pas franchement un procédé commun quand on essaye de se flinguer. Elle la sent cette curiosité maladive, cette envie de savoir, de connaître des détails qui ne la regarde pas et qui n’apporterai pas plus au récit et pourtant ne serait-ce pas eux qui pourraient la convaincre ?

La blondinette qui peut-être devrait s’inquiéter des incisives présentées et de l’histoire rocambolesque derrière elle, ne le fait pourtant pas, elle n’a pas plus peur de lui que cinq minutes auparavant et se contente curieusement de se demander pourquoi il avait voulu la soigner si vraiment la vue du sang le rendait si difficilement contrôlable. Challenge ? Bêtise ? Empathie ?   Le regard neutre ne change pas, elle n’affiche que peu de choses sur ses traits parfois considérés comme poupon, elle aspire à en savoir plus, trouve soudainement au gamin perdu une dimension supplémentaire qu’elle n’avait pas vu venir, elle ne le lâche ainsi pas du regard, ne dit rien, impose ce silence qui ne lui pèse pas. Il ne lui pèse jamais, elle l’apprécie, se sent capable de lui trouver un véritable sens, n’aime pas les babillages inutiles de la plupart des gens, bien que ce ne soit pas une vérité universel, elle estime et affectionne ceux de certains.

« D’où ton choix on ne peut plus judicieux de réorientation du coup ? Ironique évidemment, ca n’avait aucun sens, en tout cas, pas pour elle.

Lorsqu’il laisse s’échapper cette dernière phrase, son impassibilité n’y résiste pas. Les muscles de son cou se tendent et rehausse instantanément son port de tête, ses épaules bascule en arrière dans un geste lent et contrôlé et elle se redresse, les avant-bras toujours appuyés sur le dessus du dossier de cette chaise ô combien inconfortable. Les dents se serrent et elle pousse un soupir, sourcils légèrement froncés, peut-être qu’il allait finalement se révéler plus instructeur que prévu, mais pour cela il lui fallait se révéler et ce n’était pas là chose facile pour Freya.

Admettons que je veuille bien croire que t’as pas juste une dentition douteuse et un goût un peu trop prononcé pour le drama. Elle laisse planer un court silence, se veut suffisamment compatissante devant le désarroi évident que provoque cette situation sur le jeune homme qui lui fait face. Comment t’expliques ça exactement ? Comment tu peux croire que t’es pas juste…fou ? Est-ce que quelqu’un qui l’est en a véritablement conscience, est-ce que quelqu’un qui l’est se poserait même cette question qui lui revient toujours malgré tout. Je veut dire entendre des voix c’est pas franchement quelque chose de commun et se prendre pour un vampire non plus…On revient pas d’entre les morts Ariel, tu l’a suffisamment frôlé de ce que j’ai cru comprendre pour le savoir, alors dis-moi comment tu peut être sur que tout ça existe vraiment ? » Elle ne répond pas à sa question, n’est pas franchement prête à se lancer, elle a besoin de plus pour ça, elle ne se mettra pas en danger aussi facilement.


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Bound and broken (ft. Freya) - Ven 10 Jan - 19:49

@freya welch

Il peut sentir les questions qui restent en silence sous la langue. Celles qui brûlent de se poser mais qui préfèrent se taire par crainte de déranger, d’envahir. Parce qu’elle s’en fiche peut-être aussi de savoir ce qui a pu lui arriver. Elle n’est là que pour le surveiller, éviter qu’il recommence à frôler la mort de trop près. Alors peu importe comment il a fait pour mourir en premier lieu. Elle nous croit pas surtout. Aussi, et il peut la comprendre. Lui qui plisse le nez devant l’ironie qui fait mal mais qui pourtant est totalement juste. « - Je n’ai pas spécialement envie de passer toute ma vie à faire office de sex toy… Ma mère est infirmière. » Lâche-t-il simplement, nuage de tempête cachant un instant le soleil dans le fond des yeux, sa voix vibrant entre tension et tendresse.

Il peut voir l’intérêt qui s’éveille chez sa baby-sitter. Touche un point visiblement sensible, ses doigts jouent avec une bande de gaze. Distraits. Un petit rire lui échappe, faussement nerveux. En le connaissant un peu, il est facile de savoir que les ennuis l’aiment autant qu’il peut les détester. Aimant à soucis, malchance collée au corps qu’il cultive comme la plus vilaine des roses. Pour mieux se piquer constamment les doigts de ses épines acérées. « - Ils doivent être rares, les gens sains d’esprit dans cette ville tu sais. » Vrai. Il est fou, un peu, comme tout le monde au fond. Enveloppé d’une folie douce, parfois dangereuse, la plupart du temps inoffensive. Il n’a pas vraiment le profil du prédateur implacable Ariel, il serait plus facile de le voir en victime qu’en monstre sanguinaire. Tellement vrai aussi, bien qu’il n’ait jamais supporté ce rôle qu’on l’a forcé à jouer pratiquement toute sa vie. Les questions s’enchaînent et il ne sait pas vraiment comment y répondre. Comment expliquer, le pourquoi d’un comment qui le dépasse encore. Son regard se perd dans le vide, contemple le plancher fatigué sans réellement le voir. Les doigts ont arrêtés de jouer avec la gaze, enroulée autour de son index et pendouille un peu pour venir effleurer sa cuisse.

« - Je ne pourrais pas expliquer ce que j’ai ressenti cette nuit-là. C’est long, de se vider totalement de son sang, et après ça, il n’y avait plus rien. La mort, juste ça et rien d’autre. Et puis c’est arrivé, dans le fond du ventre, le sursaut qui fait revenir. Pousse hors de la tombe, littéralement. » Timbre vide d’un automate récitant son texte, c’est un souvenir qui lui est toujours douloureux, l’impression folle que tout est arrivé la veille, et de voir son sang en gouttes vermeilles sur le sol. Petit poucet à suivre pour le retrouver et le sauver. Personne n’est venu cette nuit-là, il était seul. En solitaire pour crever dans une fausse à moitié creusée. Pas de maman pour le prendre dans ses bras. Pas d’Asbjörn pour le sortir de là. Juste l’oupyr qui est venu se rouler en boule tout contre son cœur pour le serrer entre ses griffes noirâtres.

« - Peut-être suis-je fou, un peu je pense. On m’a fourré la tête toute mon enfance avec des histoires de dieux et de réincarnations. Mon père en était un, mon frère en est un, j’aurais dû être comme eux. C’est génétique qu’il me disait, ce type qui a mis ma mère enceinte. Une simple mortelle, l’erreur dans l’équation. » Sourire tendresse sur les lèvres, il hausse une épaule et bat des cils. Remet sa vue au présent, s’ancre dans leur décor pour reposer son regard sur Freya. « - Ce serait totalement délirant de se dire qu’ils sont les seuls en ville, juste eux, ces dieux et rien d’autres. Je l’explique pas, je sais simplement que c’est là, en moi. Je m’accroche à mon humanité pour ne pas laisser la bête me dévorer totalement, je n’ai pas envie de n’être rien qu’un monstre. » Tout comme il sait qu’elle est pareille, créature autre que la sienne mais bien là, sous sa peau. Semblables plus qu’il ne le pensait au premier abord. Méfiance toujours de mise, elle pique à chaque battement dans sa poitrine. Tu parles trop Ariel.  Il le sait mais c’est plus fort que lui, livre ouvert et à feuilleter volontiers. Il n’a pas grand-chose à cacher.

Un soupir lui échappe, racle les lèvres lorsque la douleur fuse dans sa mâchoire. Petits crocs retournés se cacher dans ses gencives, les dents ont repris leur place. Victoire de l’humain, pour cette fois. Il inspire doucement et pose la gaze sur le lit pour en prendre une neuve, propre et se lever. Se rapprocher de la torpedo avec précaution, comme s’il redoutait un nouvel assaut de la créature. Il sait pourtant qu’elle ne reviendra pas. Toucher velours contre la peau blessée, le pansement s’enroule et se pose avec délicatesse.
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Bound and broken (ft. Freya) - Ven 17 Jan - 19:05


Bound and broken
C’est une réponse qui a le mérite d’être claire même si ce n’est pas vraiment ce qu’elle entendait par là, il lui semblait qu’il y avait un panel de possibilités entre ce a quoi Ariel occupait ses jours et ses nuits et ce vers quoi il essayait de se diriger et qui de toute évidence allait se révéler être une véritable épreuve pour lui. Il était étrange comme certains d’entre eux, pauvres âmes égarées, pouvaient choisir de  vivre dans de si évidents extrêmes, il n’y avait pas de mi- mesure, de juste milieu et Freya tout comme lui n’échappait pas vraiment à cette règle. Après tout elle était elle-même passé des mêmes draps salis à ceux plier au carré de l’armée.  Elle acquiesce donc en silence, ses lèvres se fronçant en une expression d’accord entendu, se demandant soudainement où était cette mère dont il parlait, était elle encore dans les parages ? Jugeant les activités plus que discutables des deux enfants qu’elle avait mis au monde ? ou était elle une ombre comme celle de la jeune femme, existant dans un microcosme totalement différents des leurs ? Elle n’en demandera rien, parce que ca n’a pas la moindre importance et qu’elle n’a pas envie de l’encourager à partir dans des confidences qui la mettront sans doute plus mal à l’aise qu’autre chose, elle n’a pas la moindre intention de s’imposer pareil châtiment.

La réaction ne se fait pas attendre, elle est facile et générale, peut-être empreinte d’une vérité qu’elle connaît déjà, mais qu’elle n’interprète pas vraiment dans le sens qu’elle lui avait donné un peu plus tôt. Le monde lui même est détraqué, mais il y a dans cette idée des niveaux bien différents et affirmer que l’on est un vampire ou qu’une voix coléreuse et vindicative se jouant dans son esprit est « normal » en démontre l’étendue. Le jeune homme perd rapidement son élan et se perd quelque instants dans ses pensées, le regard rivé sur le sol de cette chambre qui était la sienne, puis les mots s’échappent, tentent de former une explication qui se voudraient claires et pleines de sens, il y a un étrange mélange d’émotions et de détachement dans sa voix, comme si il racontait une histoire triste, mais qui n’était pas tout à fait la sienne ou en tout cas qu’il aurait aimé ne pas être la sienne et elle est là à écouter attentivement son condisciple lui parler de Dieux, de créatures et de réincarnation, ce monde dont elle n’est pas prête à reconnaître l’existence, bien qu’il eut été commode de le faire pour l’assurer de la sanité de cet esprit malmené qui était le sien. C’est d’ailleurs cette voix qui vient couvrir ses interrogations internes, vient se moquer d’elle, se fait railleuse et provocante, mais confirme également ce qu’Ariel essaye de lui expliquer de façon moins maladroite qu’elle aurait pu le penser.

Elle réalise soudainement ce qu’il dit et imaginer son mentor comme un dieu ou une réincarnation d’elle ne sait quoi, la ferait presque rire, toute cette histoire ne peux être vraie, elle n’arrive pas à croire à des balivernes comme celle-là, comment cela pourrait être possible ? Comment le monde pourrait-il ignorer quelque chose de si exceptionnel ? C’est un peu beaucoup a encaisser pour quelqu’un de si pragmatique qu’elle, quelqu’un qui ne ressent que peu tant elle a réprimé ses émotions et sentiments au fil des années écoulées. Sa main se porte sur front sur lequel elle laisse glisser ses doigts, ses yeux se ferment l’espace d’une seconde et elle vient machinalement secouer la tête à la négative. Sa main retombe et vient retrouver sa place sur le dossier de la chaise situé devant elle, elle prend une secondes supplémentaire, profite de l’impulsion qui a remis le jeune garçon sur ses pieds et lui a permis de se remettre au travail sur son bras qu’il bande finalement. Lorsque c’est chose faite elle jette un coup d’œil distrait sur la plaie à présent couverte et joint ses mains devant elle.  « Je ne sais pas. Je ne suis pas sûre que ca soit beaucoup plus délirant de s’imaginer qu’ils sont les seuls que de s’imaginer qu’ils ne le soient tout court, enfin des Dieux Ariel ? Je veux bien que t’idolâtre bizarrement ton frère, mais….elle fronce les sourcils, vient planter fermement son regard dans le sien. Est-ce que t’as des preuves ? Qu’est-ce qui te fait dire que c’est ca et pas juste une maladie mentale héréditaire ou les divagations que je ne sais qui t’a coller dans le crâne ? Elle finit par se lever, détend ses jambes en faisant quelques pas. Peut-être que je peux croire qu’il y a plus que ce que l’on peut, nous, pauvres humains, imaginer, comme des vampires ou des bestioles en colère qui vous parlent constamment. Géant oui ok. Peu importe. L’aparté n’est pas tant à l’attention du vampire que du Jotunn qui est loin de sommeiller en elle, au contraire, il est à l’écoute et particulièrement intéressé par l’échange qui prend place, mois par la sémantique erronné. Mais des dieux réincarnés ? Naaah je crois que pour ça je vais avoir besoin d’un peu plus… A commencer par un truc à boire. Elle arpente la pièce, jette distraitement un coup d’œil par ci par là. Tu dois bien avoir ça planqué quelque part non ?  Sinon il faudrait définitivement qu’elle aille récupérer une bouteille au bar, cette soirée était épuisante et à première vue, elle était loin d’être terminée. Quand est-ce que ca t’es arrivé du coup ? Parce que si c’était si traumatique, j’ai du mal à comprendre pourquoi tu as remis le couvert y a pas si longtemps que ça. » Le tact dans toute sa splendeur évidemment.

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Bound and broken (ft. Freya) - Mar 21 Jan - 20:24

@freya welch

Déni violent qu’elle lui offre et qui le fait sourire. De cet éclat un délavé, tristesse à fleur de lèvres dans les remous d’une humeur mise à mal. Il aimerait raconter des inepties folles, mentir comme un arracheur de dents pour la voir courir et finir par dire qu’en fait, il n’est pas sérieux. Il aimerait être humain encore, juste végétarien en tare alimentaire et rien de plus. Il aimerait être resté chez lui, en Argentine. Il aimerait ne pas avoir de frère et ne pas l’aimer à s’en arracher volontiers le cœur pour qu’Il en fasse ce qu’il veule. Il aimerait ne pas être une pute et être juste un homme comme les autres. Oui il aimerait lui dire qu’il plaisante, que tout ça n’est qu’une invention pour occuper l’instant qu’ils partagent, la voir rire parce qu’il aime quand elle sourit Freya, et se quitter là. Sur les notes d’un rire partagé suivant une jolie blague bien ficelée. Ce n’est pas le cas. Il est sérieux, un peu trop peut-être. Il soupire doucement et hausse une épaule. Si seulement ce n’était que ça, de la dévotion proche du fanatisme, il s’en sortirait bien mieux.  

« - Si seulement c’était que ça. Cherche un peu au sein de la Bratva tu verras que je ne délire pas. Asbjörn, le Nodievs, le pakhan lui-même et d’autres dont les noms m’échappent. » Il agite ses doigts, tente de se souvenir d’autres noms, des révélations bizarres que certains ont pu lui faire après l’avoir sauter il y a des années de ça. Ne s’en souvient plus parce qu’il s’en foutait à l’époque, de refaire tout le panthéon de telle ou telle religion avec ses clients de passage, ou les habitués. « - On doit sûrement avoir quelque chose qui traîne dans la famille, c’est sûr. Des concrètes non mais ce sont des choses que j’ai déjà vu, des pouvoirs étranges qui n’ont rien de très humain. Des capacités hors normes, un peu comme nous, celles que tu dois avoir aussi. » Sourcil qui se hausse et le regard qui revient sur elle. Géant a-t-elle dit. Il la scrute un peu fort, de ce regard qui grignote le fond de l’âme et qui cherche. Gratte. Géants, il pense à ces mythes venus du froid, ces êtres de glaces ennemis des Arses. Pense à ceux peuplant les mythes antiques, sans savoir qu’elle est la meilleure option. Inapte à lui demander par peur de la brusquer encore plus.

Alors il secoue doucement la tête, répond en silence le temps d’un seconde.
« - Je ne bois pas, l’alcool me réussit pas vraiment, désolé. » Ou comment lui dire qu’il n’a pas ce qu’elle cherche dans sa chambre. L’ivresse ne lui va pas, lui cause presque autant de problèmes que sa sobriété bancale. Coma d’abus et mémoire qui flanche. Il ne sait même pas si l’oupyr en lui supporterait l’alcool, et n’a aucune envie de le savoir vraiment. La question le prend de court. Le laisse immobile à côté du lit quand elle s’agite pour trouver son trésor.

Petit moment de vide dans le fond de la tête et sa poitrine qui s’affole. Il blêmit un peu Ariel, vient se gratter la nuque du bout des ongles quand son autre main vient se poser sur son ventre. Il réfléchit, lutte avec lui-même et les pensées parasites qui lui viennent dans le fond de la tête. Pas vraiment honte de ce qu’il a fait, ce qu’il a tenté plutôt, il le regrette amèrement maintenant qu’il y pense mais n’en ressent pas de honte. « - J’étais à bout, victime d’une volonté qui n’était pas la mienne, il fallait que ça s’arrête. J’avais choisi de mourir, je l’avais accepté. C’était différent pour cette autre fois, un autre me l’imposait. » Lentement, il vient chercher un appui près du lit et finit par s’y hisser. Range le matériel médical dans la petite boite qu’il referme délicatement. De quoi s’occuper un instant, calmer en pansement un peu bancal, la frénésie de son petit cœur.

« - Il y a deux ans. Une passe ratée avec un client aux fantasmes qui font mal, littéralement. Il m’a égorgé en prenant son pied pour me balancer au détour d’une fosse dans un coin paumé de cimetière. » Grimace au souvenir qui fait mal, laisse courir le long de son échine des doigts de glace qui le font frissonner méchamment. Ravivent la douleur sur sa gorge marquée par l’infamie, la trace immaculée contre laquelle il vient apposer ses doigts distraitement. « - J’étais seul, et je ne voulais pas y rester.  C’est affolant de sentir sa vie partir quand on n’aspire qu’à la retenir. » Petits sursauts dans le timbre mais la voix reste ferme. Le regard se perd un court instant dans le vide, contemple sans la voir une tâche douteuse sur le drap. Là depuis tellement longtemps qu’elle ne part plus sûrement.

Nouveau soupir et il relève le nez. Ne sait pas trop quoi lui dire de plus. Aurait tellement d’autres choses à lui dire, à lui demander sans oser le faire. Ils ne se connaissent pas vraiment après tout et tous n’ont pas sa propension à parler sans détour et avec une facilité un peu gênante parfois. « - Si tu veux faire une pause dans ton baby-sitting et aller vider le bar, tu peux. Promis je ne ferais pas de bêtise pas ce soir. » Croix de bois, croix de fer. Et le geste de petit scout qui va avec. Sourire au soleil d’après-midi d’hiver timide qui réchauffe les lèvres et pétille dans le fond des yeux.
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Bound and broken (ft. Freya) - Lun 10 Fév - 23:18


Bound and broken
Le nom de son père est le seul qui retient véritablement son attention, bien qu’elle essaye évidemment de n’en laisser rien paraître, il a en tout cas c’est certains, clairement retenue son attention en quelques simples lettres savamment choisies. Il y a donc encore beaucoup de choses qu’elle ignore sur lui et sur ce semblant de communauté qu’elle a, il y a peu, rejoint, plus à prendre en compte qu’elle ne l’avait escompter, aussi insensé cela puisse-t-il sonner, elle comprend bien vite qu’elle ne peut ignorer ce qu’elle-même vie et ce qui semble se tramer tout autour.  Il poursuit, part sur le sujet de l’hérédité, quelque chose qui expliquerait ne serait-ce qu’un peu pourquoi un jour un géant s’était immiscé sans crier gare dans son esprit. Ca avait tout de suite bien plus de sens si la vérité se trouvait de ce côté-là de la barrière, parce qu’une chose était tout à fait sûre, c’est que sa mère n’avait absolument rien de spécial, aucune caractéristique admirable si ce n’était de salir tout ce qu’elle pouvait toucher.  Le questionnement reste en suspens, la question n’est pas véritablement posée, mais se laisse doucement entendre, elle n’y répondra pas, n’en a pas envie, c’est quelque chose qui pour le moment lui reste intime et personnel, jamais encore elle n’en avait parlé à qui que ce soit, ignore même si elle le fera un jour, elle ne voit pas vraiment à qui, elle n’avait de relation de confiance avec personne, trop solitaire, trop sauvage pour ça.

La voilà donc qui scrute et observe les recoins peu éclairés de la pièce pour essayer de trouver un remontant, mais elle se trouve bien vite couper dans son élan par la révélation du jeune garçon qui lui affirme ne pas boire. Ca l'étonne et l'expression de son visage le laisse ouvertement paraître, Freya doit bien avouer que pour s'être trouvé à la place exacte d'Ariel, se demande comment il compense, comment il peut s'adonner à ses pratiques sans trouver dans ces liquides un peu de courage et d'omission. Elle hausse une épaule, un peu déçue, mais pas découragée pour autant, elle savait très bien qu'elle finirait par faire un détour par le bar situé au rez de chaussée pour marquer la mission de ce soir qu'elle considère réussie malgré les anicroches. Les mots qu'il choisit sont saisissants, dresse un tableau que curieusement la blondinette arrive presque à ressentir, ca la touche sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. Son regard vient se poser sur son comparse à qui elle donne une attention renouvelée, boit cette réponse qu'elle a réclamée avant de se trouver un peu horrifié par l'explication détaillée d'une soirée autrement sordide qu'il a vécu. Elle savait la folie, les psychoses perverses que les travailleurs du sexe pouvaient voir et expérimenter, elle en avait eu son lot, délire sadique, fantasme inavouables et fétiche dissolu, mais elle avait eu bien plus de chance que lui, bien plus de chance que ces innombrables âmes si semblables à elle qui avaient terminé leur parcours dans un fossé ou oubliés au fond d'un ravin. « Je suis désolée pour toi. On ne sait jamais vraiment à qui on ouvre notre porte dans ce métier, même si c’est évident que ce n’est jamais au bon samaritain du coin. Tu as survécu au pire, tu devrais peut-être y voir un signe ou un élan de destiné. Elle esquisse un léger sourire, laisse échapper un souffle presque amusé venu du fond de sa gorge. Enfin si toutefois tu crois à ces conneries. Il croyait bien aux dieux réincarnés dans les corps de ceux qui l’entouraient alors pourquoi pas ! Elle lève une épaule, son esprit curieusement occupé à imaginer le rouquin baignant dans son propre sang, perdu quelque part au milieu des âmes errantes entassés sous la terre crado du cimetière. C’est une vision étrange, qui ne la réjouie pas vraiment, mais semble plaire au Jotunn qui sommeille.

Peut-être qu’il est temps pour elle de quitter les lieux et de le laisser respirer, de toute évidence, elle lui a fait bien malgré elle,  vivre une véritable épreuve ce soir et lui laisse sans doute bien plus à penser qu’il ne l’aurait voulu derrière ses souvenirs malencontreusement ravivés. Hmm…bien je crois que tu as largement gagné un peu de répit pour ce soir, n’en profites pas trop quand même! Je ne suis jamais très loin tu le sais bien ! Elle vient ponctuer sa phrase d’un clin d’œil amical avant de finalement se rapprocher tranquillement de la porte de la chambre. Merci pour cette conversation on ne peut plus instructive, je vais réfléchir à tes idées insensés ! Esquisse de sourire au coin des lèvres, elle finit par sortir. Oh et merci pour ça aussi doc’ » Elle laisse finalement la porte grande ouverte avant de prendre le chemin du rez de chaussée.


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